L’un des seuls jutsu du clan Nozomo était le flux de chakra, celle-ci ajoutait du chakra d’un élément à la lame pour lui donner des propriétés supérieures. La nature Katon du chakra des Nozomo permettait aux combattants du clan de faire chauffer à blanc leurs lames pour couper et brûler en même temps, mais aussi pour un usage de cautérisation des plaies si leurs épaisses armures ne suffisaient pas. J’avais appris la variante Katon de cette technique, mais maniant également le vent par le ninjutsu fuuton : Il me fallait maîtriser le parallèle venteux sur mon katana.
Me voilà ainsi, dans le désert, marchant pour trouver un coin sympa : Il était tout désigné ! Honoka nous avait montré quelques semaines plus tôt une oasis méconnue de la plupart des marchands, j'avais voulu l'utiliser pour mon combat contre Hayato, mais il avait refusé... Je ne savais trop pourquoi. C'était un havre de paix où ma camarade aimait se réfugier pour réfléchir, être seule…
Tranquille quoi.
J’avais la fâcheuse tendance à tout transformer en terrain d’entraînement, pas étonnant quand on connaissait mes velléités à me battre. Le katana toujours à la ceinture, je pouvais le dégainer quand je voulais pour opérer des coupes ou ajouter mon chakra… Bien sûr, je me fixais des limites. L’appartement avec mon frère n’était pas vraiment assez grand pour que je puisse faire quelque chose, mais il était assez fréquent que Hayato me retrouve en train de faire des pompes ou des abdominaux en m’aidant de chaises ou à même le sol. J’avais même creusé des trous dans le mur au-dessus de l’entrée du couloir pour pouvoir faire des tractions… Mon aîné disait que j’étais un animal, moi je disais qu’il fallait que je me tienne en forme. La vie de ninja se devait d'être active, pour affronter les dangers. Lui, il dormait tout le temps... Normal qu'il stagnait. "Il est quand même plus fort que moi... Pour l'instant."
L’oasis, en fin de matinée, était déserte : Pas de Honoka, pas de Hayato, personne. Je ne savais pas qui dans l’entourage de la muette était au courant, ni même si elle était connue d’autres individus que le cercle de Suna. Je ne voulais embêter personne, car j’allais faire du bruit. J’étais bruyant, c’était comme ça… Crier pendant l’effort, grogner de douleur, rire de plaisir. « Pas ma faute ». Je défaisais mes chaussures pour mettre mes orteils dans le sable. Quel plaisir, quand même ! En ce moment, les oasis, c'était mon dada. L’eau, le sable, l’ombre si rare dans le désert offert par les palmiers.
- Quel kiff franchement ! Je parlais, à voix haute, exprimant ce délice d’être là.
Isolée entre les dunes, la petite étendue d'eau était un petit miracle de la géographie : La chaleur n'officiait pas sur le terrain aquatique qui prenait source dans une des nombreuses poches souterraines du désert, sauf qu’ici elle sortait et permettait au sol de se gorger d'un peu de vie à travers le liquide : Les palmiers apparaissaient. Je pris un instant pour mettre ma main dans l’eau, appréciant la fraîcheur et le moment. Le silence, le calme... Loin de l'agitation de la ville. Je comprenais pourquoi les gens fuyaient tout cela, je faisais partie du problème, pourtant. Le petit voyage m’avait donné chaud, je voulais me tremper la nuque et prendre peut-être un petit bain, mais j’avais autre chose à faire. Un entraînement ! Je me relevais alors pour dégainer mon arme, proche de l’eau, il y avait vraiment toute une dimension poétique.
« Bon, pour ajouter du chakra katon dans mon arme, je dois recouvrir la lame de chakra puis changer sa nature ». J’opérais tout de suite les faits avec ma pensée, mon sabre chauffa précipitamment quand je mettais ma main dessus. Des années de pratiques avait rendu la technique automatique chez moi, comme les katas. « C’est dingue comme l’expérience marque le corps et l’esprit ». Je relâchais le chakra pour stopper la chaleur, pour la refroidir je passais rapidement la lame dans l’eau. La vapeur qui s’échappa fut la preuve que ça marchait.
« Il faut faire pareil en changeant la nature pour du fuuton, ça doit pas être compliqué »
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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L'utilisateur expire du chakra infusé au vent sur une arme afin d'augmenter son tranchant, sa portée et létalité. Par exemple, l'utilisateur peut infuser un kunaï pour qu'il ressemble à un cimeterre de fortune ou infuser un shuriken pour augmenter son tranchant et sa portée. L'arme est alors entourée d'un chakra coloré permettant de distinguer les effets de la technique. L'arme devient très tranchante et cause des dégâts Élevés supplémentaires ignorant les Armures et la Constitution. De plus, malgré la lueur du chakra, il est difficile pour l'adversaire de jauger la longueur exact de la lame, elle est donc très difficile à parer et à esquiver sans technique. Nécessite de connaître la technique Flux de Chakra
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
C’était compliqué.
J’avais passé une heure à tenter de transformer mon chakra et recouvrir ma lame, mais rien ne fut réussis. Fronçant les sourcils devant cette incompétence, je me refaisais mes cours de ninjutsu pour voir où j’avais péché… « Cinq éléments, chaque individu à une nature native… Définis par la génétique ». J’étais de nature Katon, Hayato était de nature fuuton. La plupart des habitants du désert étaient associés au fuuton. Mon clan, qui ne faisait jamais comme les autres, était majoritairement Katon. Peut-être que je ne pouvais juste pas associer un chakra Fuuton à mon arme… Ou alors, il me faudrait des années de pratiques pour réussir là où il m’avait fallu des jours pour maîtriser le Katon. C’était rageant d’être limité par quelque chose qu’on ne maîtrisait pas, qu’on ne pouvait pas changer…
Hayato pourrait ajouter du fuuton à son arme, j’étais condamné à jouer les épéistes de feu. C’était pas forcément une mauvaise chose, mais j’aimais bien l’idée de pouvoir faire de mon katana un moulin à vent comme une lame de feu. « Je fais quoi maintenant ? » Je m’étais tapé le voyage pour ça, alors il fallait rentabiliser, et pas en jouant les plagistes. Une idée fleurie alors dans mon esprit malade.
- Faire du vent... La stabiliser sur mon arme… Excitant sur le principe, compliqué sur le processus.
Je savais créer du vent : Le cracher, le produire en frappant dans mes mains. L’opération était le plus souvent de le jeter sur mon adversaire, même si je maîtrisais une technique plus avancée pouvant couper de loin. Je n’avais jamais eu à « domestiquer » l’élément pour le concentrer quelque part. Je savais faire quelque chose d’équivalent avec le feu, le manier pour faire un cercle autour de mon adversaire et le resserrer pour bloquer. Le feu n’était pas le vent.
« C’est repartir à zéro ».
Il faudrait alors créer du vent, la manière la plus simple était d’ajouter du chakra dans les poumons ou la bouche pour produire un souffle puissant. Puissant… Il ne fallait pas projeter une attaque, mais créer un souffle contrôlé pour l’associer à l’arme. Je m’engageais sur cette voie, respirant une grande goulée d’air, je concentrai du chakra dans mes poumons pour renforcer l’opération. C’était toujours un moment assez désagréable, car la pression de l’air se renforçait. Il fallait vite cracher.
Je m’exécutai en contrôlant mon expiration. « Pas cracher, justement, souffleter ». Le vent modérément puissant était projeté sur la lame, mais ne semblait pas se stabiliser. Arrêtant l’expérience inutile, je repensais à la méthode. Contrôler le vent était compliqué, il fallait ma deuxième main pour stabiliser sur le katana. Très complexe, trop complexe… En combat, cela prendrait un temps infini, qui me laisserait vulnérable à une attaque.
De frustration, je plantai la lame dans le sable avant de faire quelques pas… J’étais devant une impasse, face à mes limites génétiques et humaines. Comment opérer pour pouvoir avoir une technique puissante et efficace ? Je me grattai la tête, puis me massai les paupières.
- C’est la merde. Le flux de chakra provenait de la main en contact avec l’arme, c’était comme si on passait une huile sur la lame. On caressait l’acier pour « l’engluer ». Je ne pouvais pas le faire avec le fuuton, mais sans doute qu’il y avait un moyen. « Le vent, c’est pas comme le feu... ».
Peut-être, alors, produire du chakra fuuton par la bouche pour imbiber la lame de mon souffle… Je n’avais jamais fait cela, je passais par les pores de ma peau pour produire le chakra nécessaire. Inédit, comme la technique. « À tenter, j’ai rien à perdre ». Pour cela, il fallait faire l’opération des techniques fuuton, mais sans l’air expédié. Sans arme, j’amassais le chakra sur ma langue. C’était étrange, il y avait presque un « goût » au chakra.
« Le même pour tous ? ».
Après plusieurs longues minutes à essayer, j’arrivai à lui donner la forme d’une pâte à consistance légère, avant de souffler tout doucement pour ne pas que la mixture ne s’éparpille dans le sable. Porté par l’air, ce chakra avait une couleur blanche, comme le riz. D’une main, j’essayais de toucher cette entité qui provenait de moi-même, le chakra quasiment solide me collait aux doigts. Je sentais l’effervescence de l’énergie sur mes pores. « Incroyable ». Perdant sa couleur, elle perdit bientôt sa consistance pour ne laisser qu’un souvenir. La présence de cette masse était ainsi éphémère, il fallait vite l'appliquer et vite l'utiliser.
- Il faut la stabiliser sur l’arme alors. Me rapprochant de mon outil planté, je ressortais mon Excalibur pour retenter l’événement sur l’acier.
Rebelote, je concentrais le chakra dans la bouche, le changeant pour une nature plus venteuse, et je soufflais gentiment sur la lame. C’était un début, en situation de conflit, il faudrait être plus rapide. Le blanc spectral épousa la lame, mais la masse n’était pas assez importante pour recouvrir jusqu’à la pointe le katana. « Dommage ». Il faudrait plus de chakra. Comptant les secondes, dans ma tête, je définis le temps d’existence de la mixture dans les deux ou trois minutes. Assez pour porter un coup. « C’est déjà ça ». On était bien loin du flux de chakra basique qui permettait de se battre bien vingt minutes.
« Il faut faire avec, j’avais qu’à être de nature fuuton ».
Une nouvelle fois, j’embellissais mon Katana d’une belle mixture en ajoutant assez de matière pour couvrir toute l’amplitude de l’engin. J’agitai l’arme pour convenir si le tout était bien accroché et je frappais dans le vide : Satisfait, j’entrepris de me rapprocher d’un palmier pour tenter de taillader dedans, fier de mon entreprise. Le coup porté fut un échec retentissant puisque ma lame rebondit contre l’écorce. « Bah... ». Surpris, je palpai l’acier pour découvrir que le chakra ajouté rendait l’arme totalement non coupante.
- C’est bien ma veine, elle me sert à quoi cette technique si je peux rien couper avec… Un chakra brut ne servait à rien, il fallait l’affiner. Le sculpter.
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
Pour rendre ma lame efficace, il fallait rendre coupant cet afflux d’énergie. La surface de mon Katana était trop longue pour apprendre à faire tout ça, je devais commencer petit pour avancer, pas à pas, vers un résultat probant.
Rengainant mon arme, j’agrippai dans mon équipement un kunaï. « Commencer petit, c’est tout nouveau. » L’outil était minuscule comparé à la pièce d’acier et de violence qu’était le Katana. Rendre coupant le chakra nécessaire pour le projectile allait être plus aisé. Je m’attelais à la tâche, crachant un fin lien de chakra qui s’ajusta sur la partie coupante de l’outil. La masse était encore trop épaisse, il fallait affiner le tout pour créer un tranchant. « Comment je fais pour mes épées de vent à distances ? » C’était du vent, c’était différent, mais la base pouvait être réutilisée. Crispant mes yeux dans la concentration, je donnais à ma construction un aspect plus fin, plus mortel, en gardant le lien tenu entre la base sur le kunaï et ma bouche par un filament. Le vent ne tranchait pas, mais la gifle de la bise, concentrée sur un point fixe ou une ligne, pouvait donner des résultats proches de l'action du métal forgé et travaillé. Un petit temps fut donné pour amener à la chose : On n'imaginait pas, on modulait le chakra comme un sculpteur officie. J'affinai ma réalisation, patiemment et avec beaucoup de minutie jusqu'à avoir un résultat proche de ce que je pouvais observer sur une arme matérielle. Je promenai ma main doucement en appréciant de l'index et du pouce ce qui semblait être la tranche dans l'amas. Satisfait du résultat, je portai mon attention sur le palmier qui avait résisté à mon épée devenue massue… Armant mon bras, j’envoyais le kunaï se figer dans l’écorce. L’impact fut profond, car il n’y avait que la garde qui sortait du végétal.
- Ouf… On avance, un peu. L’idée maintenant était de l’appliquer sur une lame plus grande, mais je me doutais que c’était plus compliqué que ça. Plus la surface était grande, plus c’était compliqué. On pouvait, avant, tenter quelques améliorations sur le kunaï, ou même tester sur un shuriken.
Prenant une nouvelle petite dague de ninja, je m’employais à réitérer en façonnant une lame de vent plus longue sur la base du kunaï, dans l'idée d'une extension. Il me fallut plusieurs essais pour arriver à avoir un résultat « probant », dans le sens que le chakra ne prenait jamais la forme voulue ou alors s'effaçait trop tôt. Enfin, le chakra dépassait de l’acier, formant une pointe assez longue pour être apparentée à un katana. C’était instable, bien sûr. La concentration était de mise pour maintenir cette structure. Déplaçant cette mise tournée vers le combat, j’essayais de rendre le tout compact pour suivre les mouvements. La résistance à l’air était décisive pour que cela ne s'effondre pas, mais cela semblait fonctionner.
« Bon, test final du kunaï de chakra. Prise un ! »
D’une frappe contrôlée, je découpai d’une large faille l’écorce de l’arbre désertique déjà entamé par le premier projectile. L'énergie s’effaça dès le coup effectué, cela confirmait mes craintes sur la durée de la technique. « Cela coupe bien, mais il faut frapper efficacement ».
Satisfait, je me décidai que cette fois, j’empoignai un shuriken auquel s’appliquait la mixture de chakra. Là aussi, je structurai l’outil pour agrandir l’aspect coupant. Tous les côtés devaient être uniformes pour que le trait soit aérodynamique, dans ce but, je le fis tourner entre mes doigts. Mon index et mon majeur dans l’espace libre au centre, le pouce comprimant l’acier de l’outil, je concentrai le chakra en le faisant tourner lentement. Soufflant efficacement le chakra. Cette expiration devenait plus simple, presque "automatique", même si cela le deviendrait après plusieurs essais et utilisations. Avec cela, je tenais cette fois en main une espèce de disque constitué d’un cœur métallique et d’une périphérie d’un blanc laiteux. Purement un projectile, la résistance à l’air devait être parfaite sinon l’attaque serait lente ou tomberait tout simplement à plat. Vu les dégâts des kunaï infusé de chakra, le shuriken allait avoir un résultat satisfaisant. Tentant l’expérience, je projetai mon disque vers le palmier…
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Yukio
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L'utilisateur expire du chakra infusé au vent sur une arme afin d'augmenter son tranchant, sa portée et létalité. Par exemple, l'utilisateur peut infuser un kunaï pour qu'il ressemble à un cimeterre de fortune ou infuser un shuriken pour augmenter son tranchant et sa portée. L'arme est alors entourée d'un chakra coloré permettant de distinguer les effets de la technique. L'arme devient très tranchante et cause des dégâts Élevés supplémentaires ignorant les Armures et la Constitution. De plus, malgré la lueur du chakra, il est difficile pour l'adversaire de jauger la longueur exact de la lame, elle est donc très difficile à parer et à esquiver sans technique. Nécessite de connaître la technique Flux de Chakra
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
- Putain ! Aaaaarg ! Comme un imbécile, j’avais mal jaugé la posture de lancé pour ce nouveau projectile plus grand et plus... Dangereux. L’énergie coupante m’avait entaillé la main en commençant à tourner dès qu’il avait quitté mes doigts. Je pissais littéralement du sang. Courant vers l’étendu aquatique, je plongeais ma main dans l’eau pour nettoyer la plaie. Je suis vraiment un con…
Observant la chair à vif, je remarquai qu’aucun nerf n’avait été sectionné, bonne nouvelle. La blessure était nette, c’était presque impressionnant vu la microseconde qu’il y avait eu dans le contact entre le chakra coupant et ma peau. Je me retournai enfin pour constater si mon shuriken avait touché au but ou pas. L’arbre était largement coupé horizontalement, totalement instable. La moindre poussée pouvait le faire basculer. Je pouvais même apercevoir un bout de la lame de mon premier kunaï. « Si j’arrive à ne plus me couper la peau comme un abruti, la technique pourrait être décisive ». Dégainant mon Katana, je l’infusai de chakra Katon. « C’est plus rapide que de souffler dessus ». Pour cautériser la plaie. Serrant les dents, j’étais cette fois content d’être de nature Katon, sinon la suite aurait été bien plus compliquée. Je m’assis, les pieds dans l'eau, considérant que je méritais une pause après ces entre-faits. Tenant ma main, brûlant littéralement de douleur, comme un bien précieux.
- C’est formidable le ninjutsu, mais ce que c’est douloureux. Une lame, on voyait le bout, les formes. On ne pouvait pas se tromper. Le chakra pouvait revêtir bien des formes et je n’étais pas sûr que dans toute une vie on pourrait voir l’intégralité des utilisations. C’est riche, tellement riche.
Le sable de la plage accueillit mon dos alors que je m'allongeai. Pensif sur ma voie : J'allais vers le ninjutsu, mais lui voulait-il venir vers moi ? "Je donne de mon temps et de mon sang, pourtant". Les Nozomo n'étaient pas contents que je délaisse les aspects de la lame pour celle, impersonnelle et mystique, du chakra. Je n'avais jamais compris leur état d'esprit, mais aujourd'hui je me demandais s'ils n'avaient juste pas peur de se perdre dans ce vaste champ d'exercice.
Soufflant amèrement des limites de l’humain, mes limites, je me relevais après quelques minutes pour continuer les exercices. Ma main me faisait souffrir, je pouvais néanmoins continuer à tenir mon arme, en serrant les dents.
- Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour pouvoir plus facilement découper des mecs… Combien de fois je m’étais blessé ? Cassé des doigts ? Pendant les entraînements. Beaucoup, sans doute. Cette tendance jusqu’au-boutiste, quasiment borderline. J’avais failli crever contre Kalida en prenant un dernier assaut, sans prendre compte de mon état. Je ne suis pas un sur-homme, c’est compliqué parfois.
Tenant mon arme de la main gauche, pour économiser le plus possible ma paume. J’entreprenais de reproduire la technique sur une surface plus grande et surtout de rendre le tout coupant. Recouvrant la lame, encore une fois, de chakra, je m’évertuais à rendre l’outil le plus homogène possible. « Puissante, cohérente, coupante ». Comme pour l’acier brut, il ne fallait pas un point plus faible dans la construction sinon tout pourrait s’effondrer. La douleur lancinante différait dans ma concentration, mais je pus arriver à un résultat plutôt pas mal. Comme le kunaï avant lui, j’avais agrandi le katana pour lui donner la taille d’un bien beau nodachi. Le poids pourtant ne changeait pas, je gagnais donc en portée tout en pouvant mobiliser encore ma main non armée dans le ninjutsu.
La blancheur de la lame formée contrastée avec le cadre beige et bleu de l’oasis. Je pivotai prestement mon poignet pour m’habituer à l’aspect et les possibilités d’attaque de cette nouvelle arme créée, ma mésaventure avec le shuriken me faisait me méfier de la nouvelle longueur surtout que pour la partie constituée uniquement d’énergie fuuton, les deux côtés étaient tranchants. Une mauvaise pirouette de la lame et je me coupais le nez… Au minimum.
« J’aurai l’air fin avec une dégaine comme ça ».
Il était temps de définir la puissance de ce katana dopé au vent et au chakra, passant mon arme dans la main blessée, ce qui eu pour effet de me faire grogner de douleur. Je préparai un coup vertical. Projetant ma lame contre le palmier déjà bien entamé. Celui-ci vit entrer l’acier et l’énergie dans son écorce, comme dans du beurre. J’étais moi-même surpris de la facilité de découpe de l’engin. Restabilisant ma posture après avoir traversé le diamètre de ma cible, je détendis mes muscles. « Plus facile que je ne le pensais, c’est bien ça ».
Le grand « crac » de l’arbre qui tombait me fit sursauter…
- Je n’aimerai pas être un type en armure face à cette technique. Quoi que, une armure était sans doute plus solide. Par contre, la chair nue… J’eus un petit frisson en imaginant les dégâts sur un corps humain. J’avais eu un avant-goût avec ma main, une coupe nette par un outil plus long serait tragique pour mon vis-à-vis.
« Terrifiant le ninjutsu »
Content de moi, je m’allongeais pour profiter enfin de l’oasis et de son eau autrement que pour couper des trucs ou nettoyer des blessures. Les pieds dans l’eau, la tête posée sur les mains en faisant attention à ne pas foutre du sable sur mon membre blessé, je vaguais à mes réflexions… J’appréciais presque le désert maintenant…
… Mais surtout maintenant j’avais de quoi découper efficacement un tas de cactus !
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