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"give in to madness" entrainement

Uchiha Akira
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Konoha no Chunin
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Uchiha Akira
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☽ • ☾

Je n’étais plus chez eux, j’étais chez lui, dans un endroit sûr, avec quelqu’un qui m’aimait, seulement la haine avait tellement brûlé en moi que les dégâts n’étaient pour l’heure plus réversible. Je sombrais, je m’enfonçais dans des croyances qui n’avaient plus de sens, je refusais que ce soit entièrement possible. Alors, pour contrer cette colère, pour essayer de me relever, j’avais fini par me persuader que c’était une illusion, que la pire chose qui pouvait m’arriver, c’était ça et que l’illusion n’en serait que plus parfaite. Mais avec toute la volonté du monde, il n’y avait aucune réponse dans cette possibilité. J’étais dans un monde réel qui ne pourrait me la ramener, dans un monde qui m’avait tout pris. Elle me manquait terriblement, mais chaque illusion, chaque chose qui aurait pu me sauver, me la ramener n’était jamais possible. Je ne connaissais que le chaos, que le folklore, rien ne pouvait me la ramener, même pour une discussion, même pour quelques heures.

Si les premiers jours ne furent que désespoir, je finis par y croire, par penser qu’il serait peut-être possible d’inverser la tendance si je ne cédais pas à la violence de mon Sharingan, si pour une fois, la réalité se détournerait en autre chose que les enfers. Si j’arrivais à ne pas plonger dans un cauchemar, si je saisissais les arcanes les plus inoffensives de cet art pour mettre en images celle que je voulais revoir, même dans un songe… J’avais su faire tomber un cataclysme sur cette terre, j’avais su y faire courir une foudre corrompue, je pouvais sans nul doute réussir à créer sa résurrection, même dans mon esprit.

J’avais besoin des livres, de m’y plonger, de créer, d’aller plus loin pour la retrouver.

Ma colère était toujours aussi vive et mon désir de vengeance toujours aussi grand, mais… N’avais-je pas le droit de marchander juste un peu de répit ? De donner une dernière chance à mon esprit pour ne pas devenir celui que j’avais toujours refusé d’être ? Si, j’avais le droit de penser, de réfléchir, de faire en sorte qu’elle puisse renaître. Prenant donc la direction de la bibliothèque après mes tâches habituelles, j’avais négocié quelques emprunts avec les personnes qui y travaillaient pour profiter de la protection de l’appartement de Kyoshiro. Personne n’irait poser des questions et l’aveugle ne pourrait jamais savoir, déterminer ce que son ancien élève faisait.

Il me fallut plusieurs jours pour trouver une bonne combinaison de choses à apprendre, des principes tous plus uniques les uns que les autres qui, à mon sens, pouvaient être combinés pour créer quelques secondes de passé. J’avais donc pris note d’une certaine Yasashî Kyôki, une technique pouvant créer des illusions minimes de choses irréelles. Elle faisait quelques dégâts, mais n’était pas comme ses cousines que je maîtrisais déjà. Après, il me faudrait essayer d’apprendre Miryoku pour sa capacité à distordre de façon cohérente la réalité afin de la fausser sans dégât. J’enchaînerais alors avec Nani Mo Kanjinakatta qui avait justement la capacité à limiter la réalité en diminuant son horreur au travers d’un bluff purement visuel, un peu comme le Kamenbudokai qui à mon sens avait cette capacité à brouiller, mais aussi à marquer un visage dans l’esprit des gens si j’arrivais à l’inverser. Yôchina Kyôfu était la plus problématique dans mon désir d’être inoffensif. Elle était là pour blesser, pour harceler et c’était sans doute toute son importance. Elle était capable de prendre vie dans l’esprit de quelqu’un, cela voudrait forcément dire que je pourrais l’assagir, lui faire prendre son apparence à elle. J’avais un léger doute quant à l’utilité du Ako No Yume, elle isolait aussi, certes elle provoquait une chute, mais elle modifiait surtout la perception de l’espace ce qui pourrait sans doute m’aider à créer des pièces isolé moins difficile à nettoyer que certaines de mes créations.

Donner une réalité, une voix, la limiter dans ses effets négatifs, la rendre réelle, lui donner un visage, une prestance et la garder dans un endroit où on ne pourrait pas nous atteindre.


Après, je mentirais en disant que certaines d’entre elles ne m'inspiraient pas non plus autre chose qu’un deuil. Elles pourraient toujours être ces outils, ces armes d’une vengeance solidement ancrée dans mes entrailles. Sans doute que certains de ces efforts ne seraient là que pour ça, pour au final être corrompus, mais pour l’heure, je la voulais réelle, présente, visible.



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Mon plan ne pouvait prendre forme sans personne, sans quelqu’un pouvant saisir les illusions, sans quelqu’un pouvant me décrire parfaitement tout afin de me laisser comprendre ces mécaniques. Kyoshiro était à exclure d’office, il n’aurait pas les capacités physique de suivre mon cheminement et je n’avais pas envie de m’en prendre à quelqu’un que je ne connaissais pas. Mugetsu serait la seule solution et si l’idée de devoir lui présenter des excuses suite à notre dernière entrevue aurait dû m'effleurer l’esprit, ce ne fut pas le cas. Il était là, avec Nikkou et Masaru, ils seraient les seuls avec qui je pouvais envisager ce genre de chose, mais contrairement aux deux autres, il n’aurait aucune idée des ténèbres qui venaient de m’assaillir. Il ne pourrait voir que cette chute, en surface. Celle qui ressemblait à tout sauf au chaos qui régnait réellement et puis, il la connaissait elle, il me fallait quelqu’un qui pourrait l’identifier quand j’arriverais à mes fins, quelqu’un pouvant aussi retourner cette illusion vers moi… Il était le seul à pouvoir m’aider. Le trouvant non sans difficulté, je lui exposais mon plan, froidement, n’entrant pas forcément dans tous les détails, mais m’assurant qu’il connaissait bien toutes ces techniques.

Il n’était pas si érudit que moi, mais il en avait suffisamment dans la tête pour s’être penché une paire de fois sur des livres et si ce n'est quelques souvenir flou, il en connaissait suffisamment pour m’aider, « Je ne suis pas certain qu’elle voudrait que tu fasses ça. » souffla finalement l’homme quand on sortit de chez lui pour rejoindre un terrain plus calme et éloigné du clan, « Je ne suis pas certain qu’elle voulait mourir. » répondis-je d’une voix froide, sans espoir, sans avenir sans doute. Mon seul espoir, c’était d’arriver à la personnifier, à la rendre vivante, présente, en quelque sorte. Qu’elle ne soit pas qu’un souvenir qui fanerait avec le temps dans mon esprit et mon coeur. « Tu acceptes ou tu refuses ? » demandais-je finalement lorsque je le vis planter sur son palier. Il ne dit rien, se contentant de me suivre, comme conscient qu’une quête pour me ramener à la raison serait inutile. Sans doute voulait-il intervenir autrement, garder un œil sur moi, m’assurer une présence. En vain.

J’étais là pour une raison, et retrouver mes esprits n’était pas un objectif.

Je comptais donc commencer ma progression par le Yasahi Kyoki, une technique simple, basique, qui ne nécessité pas spécialement de ressource, ni une complexité dérangeante. Bien évidemment je ne la prendrais pas à la légère, il s’agissait tout de même d’une illusion à composer, mais je n’y passerais pas autant de temps que sur une prison mentale. Nous étions dans une zone de confort.

Il s’agissait d’une combinaison, que je commençais à connaître, d’illusion sonore, mais aussi visuelle étant donné qu’il était marqué qu’une vue brouillée ne permettrait pas de voir les apparitions mystiques de l’illusion. Quelque chose à réaliser en plein jour donc. Sur les quelques notes que j’avais prises, il était simplement question d’une distraction qui devait paraître moins réelle que d’autre, un jeu de l’esprit pouvant faire penser à la folie. Elle était toutefois sensible à l’esprit de déduction des gens et ne pouvait pas avoir les mêmes effets ou même fonctionner chez tout le monde. Ce qui était logique, il était une fois encore question d’une illusion classifiée comme étant de bas rang, détruire psychologiquement quelqu’un n’était pas son but.

L’objectif premier serait de réussir à produire des petites créatures fantastiques, ou quelque chose de visuellement étrange, petit et potentiellement capable de détourner l’innocence d’un enfant. Il fallait en plus les laisser s’exprimer, prendre une réelle vie. Autant dire que même pour une distorsion aussi facile de son environnement, j’allais devoir faire preuve qu’un peu de minutie pour que l’illusion prenne parfaitement sa place dans l’esprit de ma cible.

J’eus donc un premier essai, une première matérialisation faiblarde et douloureuse dans sa qualité d’après l’homme, mais rien qui ne soit suffisamment pertinent pour frapper juste. C’était un début correct, mais loin d’être suffisant. Essayant à nouveau, j’avais déjà réussi à être plus convaincant, les petites personnifications des légendes du Sekai étaient petites, à l’image de ce qu’on avait à l’esprit. Elles ne bougeaient pas, ni ne parlaient, ce qui était assez normal étant donné que pour l’heure, je réglais plus l’aspect visuel de la chose. Après quelques essais fructueux, je sus en modifier suffisamment l’aspect pour que je puisse l’adapter à chaque situation. D’une simple confusion à quelque chose de sombre. Il me fallait alors passer à la suite, y insérer des mouvements parfois mécaniques, parfois désarticuler ou normaux, en fonction du degré de malaise et de terreur que je voulais y injecter.

Une dernière salve d'essais pour y insérer des petites voix grésillantes et je sus arrivé à quelque chose s’approchant de la vérité, de ce qui était écrit et qui, à bien y regarder, avait fait réagir Mugetsu. Des petits gestes de défense, quelques céphalées. « C’est assez perturbant. » murmura-t-il en se massant les tempes, « Ça correspond ? » demandais-je sans d’empathie particulière, « Oui... » souffla-t-il, pas vraiment enjoué par cet empressement de ma part, mais je m’en fichais un peu. L’illusion correspondait, je savais la modifier, changer son folklore, c’était le principal et on avait à faire. La douce folie n’était-elle pas lentement en train de prendre racine dans mon coeur ?



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Je savais donner vie des illusions minime, il fallait à présent distordre la réalité, sans violence, sans prétention. C’était la prochaine étape à tout ça, à ce plan, à cette réalité qui prendrait vie dans cette illusion. Petit à petit, je saurais obtenir ce que je voulais, je saurais la faire revenir, lui rendre sa vie et je n’aurais pas besoin d’Iroujutsu pour ça. Je n’étais que novice dans cet art là où j’excellais dans les illusions… Elle reviendrait d’une façon ou d’une autre.

Là encore cette technique n’était pas de mon cru, certes elle servirait ma folie, mais ce n’était rien d’autre qu’une base primaire qui aurait pu être enseigné à l’académie tant son fonctionnement était simple. Sans violence, mais pas sans conséquence. Il ne fallait jamais sous-estimer une technique, qu’elle soit faible, insignifiante ou parmi les plus terrifiantes. Un simple grain de riz peut faire pencher la balance, un seul homme peut faire la différence entre victoire et défaite. Une seule technique peut renverser un homme et c’est d’autant plus vrai quand elle est si subtile, qu’elle peut faire percevoir tout et son contraire. Miryoku était ce genre de technique, elle différait la réalité le temps d’un instant, juste ce qu’il fallait pour percevoir le monde différemment et en saisir l’exacte opposée. Certes, elle ne manipulait pas l’esprit, elle ne forcerait à rien, mais elle pouvait insuffler la méfiance, pour l’admiration dans le cœur des gens. Elle était une charnière imperceptible, mais pouvant à coup sûr corrompre ceux qui m’approcheraient pour elle, pour qu’elle existe sans qu’on la perçoive, ou si justement… Je ne savais plus, en réalité, je me perdais dans tout ça.

Sans vraiment préparer Mugetsu, je le pris de nouveau pour cible. Je savais qu’il faudrait être subtile, c’était peut-être la partie la plus difficile à saisir, à réaliser, mais elle était primordial. Trop de chakra et l’illusion serait trop violente, loin d’une simple caresse. Pas assez et il ne sentirait rien.

Était-il là le piège d’une puissance et d’une arrogance face à la réalité ?

Se croire supérieur au point de ne jamais porter estime à ce qui nous semblait plus faible et finalement buter sur l’exercice subtil d’une maîtrise affaiblie. Rien n’était acquis dans ce que je souhaitais apprendre en ce jour. J’étais face à un mur, celui d’une remise en question et d’un retour sur terre qui lui ressemblait déjà tant. Cette croisade n’était là que pour la faire renaître au final. Elle serait là, à jamais. Humble, je le serais, et même si par respect pour elle j’aurais dû mieux considérer mon allié, j'ai pris mon temps. Me concentrant en premier lieu sur lui, je l’écoutais me questionner, essayer en vain de me ramener sur un chemin plus lumineux, mais qu’avait-il de plus lumineux que ma défunte grand-mère ? Elle était ce soleil éteint, détruit en plein crépuscule, en pleine éclipse. Elle serait la solution et pour cela, j’avais besoin d’arriver à maîtriser tout cela, j’avais besoin qu’il perçoive ce que je voulais, qu’il soit désarçonné, un bref instant et son monologue sur la force et l’amour était une occasion rêvée.

Il y eut quelques tentatives malheureuses qui ne donnèrent rien de bon, aucun froncement de sourcil, rien, juste ce néant significatif, brûlant et ardent qui représentait mes échecs encore trop nombreux. Pourtant ils étaient normaux et attendus, ils ne faisaient partie que d’une suite logique qui ne trouverait son final et sa gloire que dans une réussite méritée. C’était les chutes que faisait un bébé qui l’apprenait à marcher. Ici, ça serait la neutralité de ce visage qui m’apprendrait la patience.

Essaie après essai, ajustement après ajustement, les réponses de Mugetsu se firent parfois étranges, comme s' il réagissait à l’invisible. Ce n’était que des signes, des évidences qui me poussaient à  continuer, « Pourquoi j’accepterais. » soufflais-je à l’une de ses requêtes et à en voir sa réaction, il n’avait pas perçu la même chose. Je pouvais m’arrêter là, mais il m’était trop facile de me laisser prendre à mon propre jeu, alors par acquit de conscience, cette conversation continuait, s'éternisait dans la tromperie jusqu’à ce qu’il semble apaiser malgré la violence de mes mots. De la destruction du clan, il sembla comprendre que j’acceptais une main tendue. Il n’avait pas conscience de la réalité, pas plus qu’il avait eu conscience d’avoir été piégé. Cette illusion, si on savait jouer le jeu, pouvait-être un brouillard lancé sur le visage d’un impie. D’un faible d’esprit.

Est-ce que ce voile se poserait sur le mien ? N’étais-je au final pas le plus faible de tous à vouloir briser les règles élémentaires de la vie et de la mort ?

Fascinant.



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Je m’enfonçais, je sombrais dans ce désir de la revoir, dans ce besoin que j’avais de retrouver la chaleur même prudente de son corps lorsqu’elle posait sa main sur mon épaule. J’avais besoin d’elle, de me sentir de nouveau à ses côtés, de la voir revenir dans mon existence. Mais aussi ardent soit ce désir, il ne saurait être contenté, pas sans un effort surhumain, à nouveau, pour plier la réalité et le monde à ma volonté. J’avais bien su le faire, j’avais déjà réussi à faire tomber les enfers sur terre, alors en ramener l’âme déchue d’une femme morte depuis peu n’avait rien d’impossible, rien d’interdit. C’était l'échec, l’acceptation de cette réalité qui était un drame, une violente agonie.


Seul, dans une maison vide et sombre, j’avais tourné en rond une bonne partie de la nuit, pensant, réfléchissant à ce que Mugestu pourrait m’apporter. Lui qui était à présent persuadé que j’avais accepté son aide, il ne pourrait être que d’une grande utilité, mais pour ce que je voulais faire ? Non, ses capacités seraient des plus limitées. Refusant donc de le voir aujourd’hui, j’avais filé aux premières heures de la journée vers cette tour qui surplombait le village. Il n’était pas question d’y trouver Yuriko, ou de l’aide, juste de prendre une mission me faisant sortir d’ici sans que personne n’ait à se douter de ce que je préparais.

Des bandits ? Aussi simple qu'intéressant. Ils n’avaient pas ma puissance, pas mon génie, pas mon esprit, ils ne pourraient absolument rien faire contre moi. Il faudrait certes prendre des coups, mais le final serait sans doute la consécration de mon esprit sur cette violence. Ils me serviraient, ils m’aideraient dans cette tâche ingrate qu’est l’apprentissage d’une base essentielle à toute émergence de puissance. Ne plus saisir l’effet de ses propres attaques, avoir l’impression de viser dans le vide et sans doute s’épuiser tristement à répéter les mêmes coups jusqu’à offrir une faille fatale. Une certitude, je pourrais sans doute faire d’une pierre deux coups pour effacer mon image de leurs esprits et ainsi les briser sans crainte.

Est-ce raisonnable ? Je m’en fichais en réalité, je voulais juste maîtriser chaque aspect d’une illusion pour en faire naître la réalité. Quand l’illusion n’en était plus une…


Cette mission n’avait rien de compliqué, elle n’était qu’une parmi d’autres, d’une raison, qu’un objectif secondaire à ce que je voulais, à ce que je désirais. Les trouver n’avait d’ailleurs rien eu d’exceptionnel, d'impensable, pas plus que la faiblesse de leurs coups. Bien évidemment, les premiers échanges furent douloureux, mais cette douleur, ce sang, c’était presque apaisant. Et puis comment les faire rentrer dans mon jeu s'ils ne prennent pas un peu l’ascendant ? Pour la suite, ce ne fut pas bien difficile, comme pour l’environnement trompeur, je devais modifier une image, la mienne, en mouvement, vivante. C’était sans doute cet aspect qui fut le plus compliqué. Ne pas maquiller une zone, mais un être. Et puis, il fallait aussi que j’arrive à me focaliser sur un élément et que l’environnement ne se mette pas subitement à changer, à se figer.

La facilité n’existait que si la difficulté s’y trouvait non ? Ces problèmes, ce n’était qu’une question de dosage, de contact visuel, de corruption de l’image. Il n’y avait pas d'autres effets que de surprendre, d’étonner, de déstabiliser. Ce n’était qu’un claquement de doigts en plein silence, qu’une vague solitaire sur un lac paisible. Qu’une distraction pour une frappe plus violente. Elle n’était qu’une diversion, qu’un ensemble de facteurs poussant le monde à s’écrouler sur lui-même le temps d’un instant.


Alors ce ne fut pas bien compliqué à mettre en place, la vérité, c’est que sur une cible m'écoutant sagement, il n’y aurait sans doute eu que peu d’échec, mais ici, l’intensité - si on pouvait désigner ça ainsi - ne me permettait pas une concentration optimale. C’était comme essayer de lire un livre entouré d'enfants. C’était faisable, mais désagréable.

Finalement, ma cible principale se recula, déstabilisée après un nouvel essai de ma part. J’avais fait mouche, mais envers une personne. J’avais bien essayé d'étendre la portée à quelque chose de plus grand pour tous les surprendre, mais la faiblesse de cette technique et de ses intentions ne permettaient pas de miracle malgré quelques essais. Pour en faire plus, il faudrait s’y mettre sérieusement et je ne voulais pas y passer plus de temps. J’avais saisi son essence, saisi ses limites, il était à présent l’heure d’en faire la pleine démonstration.

Un par un, ils m’attaquèrent et ce fut dans une précision presque scolaire, que je les fis hésiter avant de les assommer sans attendre.

Il était évident que je ne pourrais pas duper tout le monde, mais il était certain que pour eux, leurs derniers coups ne m’avaient pas touché. Pas une nouvelle coupure, pas un nouveau lambeau de tissu. L’illusion m’avait visuellement préservée, mais la vérité ? Il me faudrait de longues minutes pour panser mes blessures et tout autant pour me trouver une planque ou les cacher.

Je n’en avais pas fini avec eux.


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L’avantage quand on nous demandait de trouver des bandits pour les éliminer, c’était que personne ne se poserait de réelles questions sûres comment la menace avait été supprimée. Bénéficier que quatre âmes charitables pour que je puisse m’essayer à un tas de petites expériences cérébrales étaient un luxe que Konoha ne m’aurait pas permis. Ma haine, ma rage, ma colère, tout ça n’avaient guère sa place dans un village, face à des civils qu’on devait protéger et non porter au seuil de la folie. Il n’y aurait personne ici, personne pour savoir ce qu’il s’y passerait vraiment. Ils auraient de la chance pourtant, tous les quatre seraient les principaux acteurs d’une renaissance, de l’éveiller d’une destinée vengeresse.

Attendant sagement qu’ils reviennent à eux, j’espérais sincèrement avoir le temps d’en épuiser un avant de m’en prendre au second. Cruauté ? Je n’étais pas un joueur habile dans l’art de la violence qui regardait ses victimes se tordre dans l'infâme animation de leur mort. Ici, c’était purement nécessaire. Un sacrifice réfléchit au service de mon avenir.

J’avais d’ailleurs ma petite idée sur ce que je voudrais d'abord essayer sur eux. Cette terreur enfantine qui devait réveiller chez eux leur plus grande crainte. La personnification animée de la terreur qui doucement viendrait croquer leur esprit sans qu’il ne puisse rien y faire. Ce n’était qu’une vision plus douloureuse de la douce folie. Les objets qu’on finissait par animer prenant une forme plus imposante et plus dangereuse. Enfin, ce n’était que mon interprétation, car après tout, les notes que j’avais prises après la lecture de quelques livres et parchemins n’allaient pas aussi loin.

Il était juste question d’une illusion sonore et visuelle après un contact visuel justement, puis l’apparition d’un monstre qui poursuivrait sa cible jusqu’à disparaître. Le parfait harceleur qui dans mon cas était davantage intéressant pour cette capacité à se personnifier en quelque chose caché dans notre cœur pour finalement demeurer en vie. Extrapoler était naturel, je n’avais à vrai dire jamais eu à user d’une telle technique. Créer un élément effrayant qui agirait de son propre chef était terriblement intrigant et loin de mes compétences habituelles. J’allais devoir me concentrer et ça tombait bien, car la magie du scénario venait d’en faire se réveiller un.


Pile quand l’ennuie face à cette théorie trop vague commençait à m’agacer.

« On a fait un gros dodo ? » demandais-je dans un sourire qui n’avait rien de rassurant. « Je vais vous libérer, rassure-toi, mais j’ai besoin d’un petit quelque chose avant… Que vous soyez docile. Ça sera un peu douloureux, mais c’est mieux que la mort non ? » soufflais-je d’une voix blanche qui ne présumait rien de bon. Me tournant donc pleinement vers lui, j’enchaînais une courte série de mudras ayant pour effet - théorique - de le plonger dans cette illusion. Mais soyons clair, quand ce que l’on peut faire est abstrait, limité par une connaissance à modèle réduit de la réalité, c’était compliqué. Bien trop pour ne pas en devenir frustrant. Je voyais bien que je réussissais à faire quelque chose, mais ça devait être à la limite une douce folie, mais rien qui ne soit effrayant, terrifiant. C’était simplement raté.

Loin de me laisser abattre, je recommençais, me basant plus sur cette folie qui n’était pourtant pas si loin de la vérité. Si je réussissais à les faire grossir, au fur et à mesure ? Ça serait un moyen assez simple d’arriver à donner vie à cette créature, puis, à l’instar d’une soumission par la brume, je pourrais en faire une créature à tête chercheuse. C’était lent, usant aussi. J’avais horreur de ça, avançais lentement, prudemment, sans assurance d’y arriver.

C’était terrible de se dire que j’avais à ce point changé, que je refusais de prendre du temps, qu’il m’en fallait toujours plus, plus rapidement, juste pour assouvir ce besoin de vengeance, juste pour me donner l’impression de pouvoir y arriver. Pourtant étais-je plus fort ainsi ? Plus puissant ? Objectivement, non. Je n’étais qu’un colosse aux pieds d’argile, qu’une sculpture créée de toutes pièces par mon clan, pour mon clan. Je n’étais pas humain, je ne l’étais plus depuis longtemps. Depuis sa mort. J’avais sombré, j’avais oublié et j'expérimente ma rage sur des hommes au passé peu recommandable et qui pourtant, en cet instant, valaient tous mieux que moi.


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L’homme sombra dans l'inconscience avant même que j’eusse pu finir. Il était là, tremblotant alors qu’il avait échappé au pire. Et qu’était le pire ? De toute évidence, c’était que d’autres avaient repris connaissance, mais qu’ils avaient préféré faire les morts. Dommage. Car maintenant que je n’avais plus rien à faire, il était plus facile de remarquer qui se jouait de moi ou non. C’était triste, et j’aurais dû avoir pitié d’eux, mais je devais les tuer de toute façon, alors pourquoi avoir pitié maintenant ? Pourquoi ressentir vaguement des remords alors que je n’en avais jamais eu ? Car quelque part dans mon esprit, il restait cet être fragile, incapable de sauver l’essentiel. Il restait ce résidu de défaite qui avait toujours freiné mon avancée avec des cas de conscience immature… Il fallait le tuer, il fallait le détruire, qu’il comprenne. Pour qu’il accepte de grandir dans ce monde qui était le sien…

Secouant la tête, je me levais pour me diriger vers celui qui était le moins bon de tous. Attrapant ses cheveux, je tirais pour relever son visage et le gifler, encore et encore, jusqu’à ce qu’il ne daigne me regarder et que l’illusion ne se lance, lentement, digne de la faiblesse qui avait guidé mon esprit pendant tant d’années. Même en réfléchissant d’un point de vue scolaire, avec la réflexion la plus simple, cet esprit peinait à soumettre cet idiot à ma volonté. Je voulais un monstre, une créature qui les fasse trembler, hurler, sombrer dans l’hystérie pour survivre. Alors oui, j’aurais pu me satisfaire de le faire trembler de plus en plus fort, j’aurais pu me complaire dans cette tension de plus en plus palpable, mais ce n’était pas assez percutant et il commençait à devenir évident que je m’épuisais. Sur ça ? Moi qui avais su ordonner aux éléments de se déchaîner ?!

Quelle sombre merde j’étais face à la détresse.

Mugestu était au final plus simple, il était un volontaire acceptant l'inéluctable, il n'éveillait aucun sentiment de faiblesse. Apprendre dans l’adversité avait pourtant du bon, ça conduisait à se dépasser, à aller toujours plus loin, mais c’était aussi effrayant, irréel dans sa réalité. On perdait pied. Cette faiblesse, ou cette forme de raisonnement finirait bel et bien par me pousser à revenir à moi, à ne plus sombrer, à rationaliser chaque chose pour reprendre pied. Je n’en voulais pas, je n’en voulais plus, car elle trouverait à défendre, à protéger dans ce clan qui avait été aussi loin pour une simple virgule. Je ne devais pas pardonner, je ne devais pas flancher, j’avais déjà flirté avec le précipice de la mort, j’avais déjà épuisé chaque cellule de chakra de mon corps, ce n’était pas pour abandonner ainsi, facilement, aux portes d’une nouvelle réalité qui pourrait tout réécrire en la ramenant à la vie.

Gonflé d’une nouvelle arrogance et d’une détermination à anéantir, je me repris. Refusant cette pensée de faiblesse, refusant de m’arrêter à ce qui m’avait ralenti. Je ne pouvais pas être un cauchemar vivant et fondre comme neige au soleil l’instant d’après. J’étais instable, c’était une certitude, et si l’incohérence avait pu me coûter ma logique et ma puissance, il semblait évident qu’une once de folie était la bienvenue ici. Sombre, invisible, elle rongeait mon cerveau et mon sens commun. Elle m’entraînait là où nombre d’Uchiha avaient cédé et je ne la repoussais même pas. Qu’elle me dévore pour qu’enfin, je me libère de mes chaînes pour consumer leurs âmes d’un regard.

Un hurlement, déchirant, grondant comme l’éclair, finit par fendre le silence. Le regard terrifié, l’homme qui se tortillait depuis maintenant une heure, semblait à présent vouloir fuir le plus loin possible. Il était poursuivi, il était la cible d’un cauchemar naissant qui ne semblait pourtant pas réellement l’atteindre. J’avais franchi une étape en cédant un peu plus, mais qu’en serait-il lorsque mon esprit ne serait plus embrumé ? C’était le risque, chaque chose que je faisais ici était guidé par une haine, par un désespoir qui rendait tout plus clair, plus vivant, plus puissant. J’étais en plein saut dans le vide, sans barrière, sans contrôle, sans lien pour me retenir. Qu’en serait-il de cela une fois que la faiblesse aurait repris ses droits ?

Je doutais, j’hésitais.

Je voulais à ce point créer un miracle que mon esprit n’était plus qu’une contradiction, qu’un combat entre le bien et le mal. Qu’une perte de temps. Chaque essai, chaque tentative pour pousser plus loin était sujet à réflexion, à analyse. Ça me ralentissait, comme la première fois, l’alcool aurait été la bienvenue, mais ça m'était impossible, purement et simplement. Pas ici, pas maintenant. Je céderais un autre jour. Quand il y aurait des raisons à ça.

J’avais brassé de l’air et de la souffrance, j’avais perdu, échoué à rendre cette création téméraire et violente. Elle s’écroulait à leur pied là où il était pourtant noté que rien ne les épargnerait. Pourquoi ? Pourquoi je refusais de les harceler ? De les pousser vers la folie et la terreur ? Pourquoi je bloquais ainsi ? Pourquoi mon esprit n’avait de cesse de revenir en arrière, de me rappeler ce que je valais ? Pourquoi ? Car cette technique était dangereuse, car sous ses airs de facilité, sous ses airs d’accessibilité, elle ouvrait une porte. Une porte vers les enfers. Une porte de chaos. L’illusion n’était plus simplement ambiante ou dans son esprit, elle était vivante, en mesure de vous poursuivre quels que soient les obstacles, sans plus jamais être contrôlée. La saisir, comprendre ses nuances, c'était maîtriser la plus puissante de toutes les matières : la vie.

La vie par la souffrance, par le désespoir, par la fin.

L’illusionniste devait accepter que sa création n’ait guère de pitié, qu'elle obéirait plus qu’à un seul ordre : Briser.

Devais-je accepter ça ? La perte de contrôle dans une soumission absolue ?

Si je voulais progresser, si je voulais recréer la vie, quel qu’en soient les avertissements de mon esprit, quelles que soient les craintes que je pourrais avoir. Il le fallait. Ma grand-mère valait mieux que la destruction d’un monde, qu’une porte ouverte sur le chaos.

C’était abandonner son humanité.

Dès lors, ce fut plus facile d’y plonger, accepter les ténèbres, ce qu’ils pourraient briser et manger était aisé, facile, sans difficulté. Il suffisait d’abandonner et d’observer le chaos se créer. Lancer cette technique était un premier pas, regarder les ténèbres envahir son cœur était le second et puis il y avait la fin de tout, la chute. Il fallait simplement la pousser, la propulser et elle en venait à s’écraser dans l’âme de son jouet. La peur fut si violente que son cœur sembla céder à l’instant où les griffes, animales et pourtant intangibles sa Némésis, venaient de lacérer sa peau. Il venait de céder à une faiblesse, à sa peur et il était mort.

La clé, était-elle si simple ? Suffisait-il d’accepter de créer la destruction pour ramener la vie ? Sans doute, enfin, qu’importe, le principal était là, devant moi. Le principal, c’était qu’il y ait eu une réussite, mortelle, mais suffisante pour penser à la suite.

Du moins demain, car il n’y avait que très peu de chance que je puisse faire sombrer qui que ce soit dans quoi que ce soit. J’avais besoin de repos. Besoin de me reprendre pour ne plus piétiner comme aujourd’hui.



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Une nouvelle nuit s'est passée sans que je trouve le sommeil. Mon esprit tournait, encore et encore, comme une machine s’était emballée. Je pensais à elle, à comment la ramener, mais je pensais surtout à cette technique, à cette illusion devant protéger quiconque serait en danger. Un acte de bonté dans un monde cruel, une échappatoire avant la fin. Un moyen peut être d’animer son esprit si j’arrivais à prendre la tangente. Ça ne serait qu’un masque, quelque chose qu’on faisait tous au final. Sortant quelques parchemins, je me mis alors à dessiner en repensant aux quelques conseils que m’avait donnés un Uzujin. Faisant plusieurs visages, j’avais réussi à faire quelque chose de vaguement ressemblant à moi, puis un autre qui ressemblait à Tsumi, un autre Albinos dont les traits diffèrent des miens. Il y avait aussi Kyoshiro, le père d’Hako et un inconnu. Dans l’idée, je me disais que l’image de Tsumi et la mienne serait confondue à un premier stade de réussite. Quand j’aurais su poser un doute sans pour autant être efficace. Kyo représenterait un second stade, certaines choses ne s’oublient pas, comme les yeux et la couleur des cheveux. Mes yeux bleus pourraient passer pour une cécité et mes cheveux pour ceux de mon ancien maître. Ce serait encore des possibilités de me reconnaître, mais sans arriver à le faire parfaitement. Les deux autres étant différents, ils seraient la confirmation.

Je voulais atteindre le stade où mon visage serait celui de l’aveugle, car cette étape signifierait que mon image serait assez brouillée pour se tromper sur des choses essentielles comme mon âge. Sur comment y arriver, ça me semblait assez évident qu’il faille que j’envoie une image troublée de moi, que ce soit une impulsion dans un regard, que la confusion vienne de ce que je voulais qu’ils voient. Je serais le moteur, comme un Narakumi pouvait l’être. Quoiqu'il soit davantage question de brouiller une chose qu’il connaissait et pas de faire naître une nouvelle souffrance. C’était la création qui serait charnière.

Quittant la grotte, je pris le parti de Henge pour revenir comme une figure neutre, comme quelqu’un qui ne créerait pas une nouvelle peur. Il me fallait des esprits dociles pour commencer et le chaos n’y avait pas sa place.

Alors j’attendis, dehors, qu’enfin des murmures s'élèvent du silence pour venir à eux. « Je sais qui vous êtes, mais vous êtes tombé sur quelqu’un que je recherche, si vous arrivez à me l’identifier, je vous libère sans dire aux autorités où vous étiez. » si certains semblaient douter, l’idée que je puisse être traqué par un autre les rassurait. En fixant donc un dans les yeux, j’envoyais une impulsion de chakra avec une image floue de mon visage, comme espéré, présentant alors les dessins, tous m’identifièrent sans hésiter. Ce premier échec n’avait rien d’étonnant. Il fallait jauger la quantité de chakra, envoyer aussi la bonne instruction à leur esprit. C’était un jeu de maître.

Après plusieurs essais, celui que je visais depuis le début hésita, il désigna même Tsumi sous l’incrédulité des autres. « C’est pour ça que j’insiste pour que vous soyez tous d'accord, d’autres témoignages divergent aussi. », bon l’excuse était assez faible et ils commençaient à s’agacer, alors, cette fois-ci, je voulus tous les plonger dans l’illusion, et si ce fut assez fatigant, le doute était présent, mais trop faible, aléatoire.

L’image que je renvoyais était-elle la bonne ?


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Comme pour bien d’autres, un Genjutsu reposait sur la capacité qu’avait un esprit à se courber, à appliquer des ordres précis à d'autres et à donner vie à l’impossible. Une image, que la veille nette ou précise, ne dépendait-elle pas de ce qu’on ressentait réellement. Un soleil ne brillait à s’en aveugler que si on voulait qu’il soit ainsi et dans notre corruption, il était possible de faire cloquer la peau en faisant de cet astre une boule de feu incandescente et irradiante. Il fallait y croire.

Je croyais en ce mirage qui rendait mon souvenir flou ?

Non.

Je n’appliquais qu’une impression scolaire sans aller chercher au fond de moi ce qu’il fallait pour y arriver. Pourtant, cette impression de ne pas exister, d’être invisible, informel, je la connaissais. Avant cette haine, cet esprit combatif et ce garçon sociable, il y avait déjà eu un être portant un masque d’incertitude et d’arrogance. J’avais déjà traversé un monde de brouillard au point d’oublier et d’ignorer qui j’étais. J’avais déjà eu cette vision que j’attendais aujourd’hui. Il suffisait de m’y replonger, de me noyer dans ce passé que j’avais eu tant de mal à repousser.

Cette solitude, ces échecs a les satisfaire. J’avais été un petit garçon, un héritier d’un clan puissant et sectaire. J’étais né dans un foyer aux attentes si fortes qu’elles m’avaient forgé dès mon plus jeune âge à une chose : les rendre fiers. Mais je suis né faible, j’ai lutté pour rattraper ce retard, pour prendre de la valeur que j’eus du mal à obtenir. Et encore, chaque enfant qui passait m'arrachait cet effort, cette réussite. J’échouais, continuellement et lentement, je deviens invisible. Tensai était d’ailleurs tout ce que je haïssais, tout ce que je répugnais. Il était plus jeune, puis puissant, plus innocent aussi. Il était au centre de toutes les discussions, il était celui dont on parlait à la maison, ce fils qu’on aurait voulu avoir. Je vivais dans son ombre, dans la différence qu’il créait chaque jour.

Je ne vivais qu’en-dehors du clan, j’étais une élite qu’hors de leurs radars. C’était si… J’étais en colère à l'époque, arrogant, agressif pour préserver mon image et sauver le peu d’existence qu’il me restait. Seulement c’était un combat perdu d’avance car chaque soir, je disparaissais, je les voyais vivre, interagir sans jamais y avoir ma place. Toutes mes victoires n’égalaient jamais mes défaites. Jamais.

Ce sentiment, cette noyade, cette existence, qui n’en était pas une, étaient à mon sens la meilleure image, la meilleure matrice à cette réussite. Ce n’était pas qu’une vague image, c’était une impression féroce.

Chaque expérience était bonne à prendre, elle servirait quoi qu’il arrive, mais là, j’avouais n’avoir jamais cru pouvoir tirer un véritable parti de mon enfance. Ça m’avait forcé, ça avait sans doute les prémices à cette rage sourde qui m’habitait aujourd’hui. Mais si ce n’est me détacher du clan et comprendre que je valais mieux, je n’en avais rien retiré. Je n’avais pas cherché à construire cette colère, à utiliser ce silence angoissant. Je n’avais fait que frôler du bout des doigts l’importance de tout ça.

J’avais tout à apprendre, tout à appréhender. La nouvelle vision du monde qui venait de naître au travers de ce choc serait certainement sombre, mais gage de réussite. Je devais m’accrocher pleinement à ça, je devais la ressentir, la laisser de nouveau m’envahir pour saisir son essence et là consommer.

M’asseyant contre une paroi, je fermais simplement les yeux, cherchant les souvenirs de ce passé qui n’était pas si loin. J’étais là, droit, devant la porte de cette maison typiquement de Konoha. Les murs sont rudes, en bois, sombre et l’emblème du clan y trône. Avançant vers la porte, j’y rentre en silence, car je n’ai plus le droit d’exister dès cet instant. Je n’étais plus chez moi, j’étais chez eux et si je sais qu’ils m’ont entendu, je souffle quand même que je suis rentré. Retirant mes chaussures, j’avance jusqu’à la cuisine où ma mère finit de laver la vaisselle. À l’odeur, ils ont mangé un ramen, mais il ne reste plus rien pour moi. Si, il y a bien un fond de riz du repas de ce midi qui est dans un bol. Du riz et un œuf, voilà à quoi j’aurais le droit. Sans la déranger, je prends et prépare ce qui m’est destiné avant de m’asseoir sur une chaise et de manger. J’ai échoué une fois aujourd’hui, certes, j’ai été le premier à réussir à changer d’apparence, mais j’avais échoué. Une fois. Et ils l’avaient su. Pour quelque chose d’aussi simple, je n’aurais le droit à aucun regard, aucun mot. Le silence était souvent une arme plus violente que les mots. J’avais alors mangé avant de monter dans ma chambre pour étudier sans que personne ne prenne la peine de venir me voir.

Ce soir-là, je suis partie de chez moi par la fenêtre, il n’y eut aucune inquiétude, rien. J’étais sur le toit de notre maison, je pouvais entendre les mots. Je savais qu’il ne me portait aucune attention. Ils se demandaient si demain Tensai serait disponible pour un entraînement après l’académie. Mon père voulait lui apprendre un des fameux lancers de Shuriken du clan. Juste lui et Tensai. Sans s’inquiéter de mon envie de l’apprendre moi aussi, de savoir quoi en faire… Pourquoi apprendre à quelqu’un qui ne portait même pas encore le Sharingan ?

Cette sensation d'inexistence ne fut pas si dure à ressentir. Elle avait toujours été là. Quelque part. Dans mon âme et dans mon cœur.

Ouvrant de nouveau les yeux, je pris la direction de mes victimes, elles me criaient dessus, je jouais avec elles, elles voulaient savoir qui j’étais. Plongeant mon regard dans les leur, j’usais de ce chakra que j’avais difficilement restauré avant de les remettre à l’épreuve. Trois Kyoshiro, un Tsumi. Étaient-ils sûrs ? Là était la question. Après plusieurs objections, l’enfant seul sur son toit se fit aspirer dans un trou noir dont ressortirent de nouvelles confusions. Ils n’arrivaient plus à se souvenir, ils hésitaient, ils pensaient au père de Hako, ou à ce visage inconnu. De quelle couleur étaient les cheveux de leur tortionnaire ? Impossible de se souvenir. Un voile venait de tomber, un enfant venait de disparaître de la réalité. Uchiha Akira n’avait jamais réellement existé aux yeux de ses parents, ni dans leurs cœurs. Cette personne n’avait pas de visage, elle n’était qu’un désir inavoué, qu’un échec. Cette personne n’était qu’un masque d’attentes gâchées.

Quand le masque tombait, un être vivant, existant, était derrière. Akira. Sans clan, sans famille, mais entier, téméraire et tumultueux comme une tempête hargneuse. Le petit-enfant ne serait à jamais qu’une illusion.

M’avançant vers eux, je les libérais, tous. Ils eurent le plaisir de soulager leurs articulations, leurs muscles endoloris par les liens. Quand ils se retournèrent pour me remercier, mon visage avait changé, l’illusion avait été brisée et sans un bruit, la lame aiguisée de mon tanto traversa leurs gorges pour sectionner la carotide. Se noyer dans son sang était une mort bien violente. Mais mourir dans l’oubli l’était tout autant.

À toi Uchiha Akira.


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Et maintenant quoi ? J’avais tué des hommes qui le méritaient en les torturant pour assouvir un fantasme, une idée de renaissance et pourtant, à cet instant, alors que leurs sangs coulaient encore sur mon corps, je ne me sentais pas mieux. Ce désir était-il seulement possible ? Mon esprit, pouvait-il briser la frontière entre l’irréel et le réel ? Je doutais, je doutais alors que cela fasse des jours que j’avais cette envie, que j’avais ce plan en tête. Celui de pousser les songes tellement loin qu’il serait impossible de les ignorer. Je voulais qu’elle revienne, je voulais les anéantir, mais au final, c’était moi qui avais perdu une partie de moi. Et ce n’était pas entièrement sa faute à elle.

Comment je pouvais apaiser cette douleur ? Ce vide ? Comment j’étais censé faire sans elle ? Sans son image ?

Mon retour à Konoha se fit en toute discrétion. Un dépôt de rapport, suivi d’un isolement dans les bois du village. J’étais épuisé, mais mon esprit refusait vraiment d’y croire, d’y penser, de se plier aux notions élémentaires de survie. Il plongeait dans une recherche impossible, dans la conception de ce piège mortel qui finirait par m’épuiser. Je tombais, comme dans un Ako no Yume. Sans le savoir je m’étais renseigné sur ce qui ressemblait le plus à ma situation actuelle. Je tombais, mon esprit n’arrivait plus à reprendre le contrôle.

J’avais fait une erreur, mon arrogance en fut la preuve.

Pourquoi ramener quelqu’un de cher semblait si impossible ? Pourquoi la violence de ce monde prenait toujours le dessus ? Pourquoi ce sacrifice m’était-il refusé ? Il était permis de tuer, de violer, d’anéantir, mais ramener une âme innocente à la vie n’était pas permis. Le bien devait se faire au prix de l’impossible alors que le mal, le chaos pouvait être déversés sans limite, sans crainte… J’en étais la preuve. La destruction m’avait été aisée, mais pas le reste. Pas la ramener. Elle n’était que des visions qui commençaient déjà à perdre leurs saveurs. Elle disparaîtrait avant que je puisse y arriver.

Sombrant alors, je chus de ma branche pour m’écraser sur le sol. À moitié conscient, j’étais resté là, incapable de bouger, perdu dans mes pensées. J’avais besoin de repos, de rationaliser, de…

Le soleil avait fait le tour de notre terre lorsque je repris connaissance. Je n’étais pas seul, quelqu’un m’avait trouvé, Mugetsu pour être exacte. La mine contrariée, l’homme ne m’avait pas lâché du regard durant l’éternité qu’il me fallut pour me relever. Il me jugeait, il pouvait, je ne devais pas ressembler à grand-chose. Je marchandais une réalité, je me perdais dans mes pensées. « T’as fini tes conneries ? » demanda l’homme en se reculant un peu. « Je n'arrive pas à la ramener. » soufflais-je complètement courbaturé, « C’est impossible. », sans doute, mais pas pour moi, pas quand j’avais déjà su faire bien plus. « Pourtant je suis certain d’avoir réussi à rendre réel un Ako no Yume. » assurais-je alors, conscient qu’il allait me prendre pour un fou. « Tu es tombé, c’est normal que ton rêve de chute ait eu l’air si réel. », secouant la tête, je refusais cette option. C’était réel. Dans ma folie j’avais au moins réussi à faire ça. J’en étais certain, elle était une évidence à mes yeux, bien loin de la complexité de créer un monstre ou de disparaître des esprits. Cette chute, impossible à contrer, je la comprenais car elle était en moi. Je me sentais toujours chuté. Sans pouvoir rien y faire.

« Je peux te le prouver... » murmurais-je en le regardant. Ce n’était pas compliqué, les mudras en étaient la preuve. Alors après les avoir composés en le fixant, je le vis tanguer un instant. Je la vivais, je la ressentais, j’étais dedans. « Ce n'est pas une chute ça, c’est une illusion. Il faut que tu t’arrêtes, tu commences à dérailler... », refusant, j’avais recommencé et il avait de nouveau tressailli, comme si le sol s’était dérobé sous lui. Elle n’était pas compliquée, une chute, soit par propulsion, soit par destruction du sol, on pouvait même y Shunshin pour s’en sortir. Elle était pleine de faiblesse, mais elle était réelle.

Elle était réelle.



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« Ok Akira, on va rentrer, tu vas dormir et je vais appeler notre Hokage, je crois que t’as besoin de parler, et je comprends que... », « Que quoi ?! Qu’on a un Dojutsu si sensible aux émotions qu’il peut anéantir un clan par orgueil, mais qu’on est incapable de transcender les illusions en réalité ? Ça sert à quoi de souffrir si ce n'est pas pour être utile ! » lui criais-je dessus, la haine et la colère reprenant le dessus dans une course éternelle jusqu’à m’étouffer et me noyer. J’étais en chute libre. Je me sentais tomber, je tombais et il devait venir avec moi, il devait comprendre que c’était possible, que l’illusion pouvait être une réalité qu’on pouvait tomber. Dès qu’il le verrait, dès qu’il le sentirait, tout deviendrait clair pour lui. Si on n’y arrivait pas c’est car nous n’étions pas capables de faire les choses dans l’ordre. Avant de marcher, un bébé savait bien le ressentir non ? Alors c’était ça qu’il faudrait faire. Commencer petit pour qu’elle revienne. Qu’elle revienne avant que je l'oublie.

Il.

Devait.

Comprendre.

Composant une succession de Mudras, je commençais à l’acculer, à le saturer d’attaque, d’illusion qui peu à peu, avec la rage, semblait de plus en plus l’affecter. D’un tremblement, il y eut une succession de pas en arrière, de fuite, de mot pour essayer de me calmer, mais je m’en fichais, je voulais juste qu’il tombe, qu’il tombe comme moi, qu’il soit comme moi. Qu’il le voie. Je voulais juste qu’il le voie.

Ce n’était pas la bonne façon de faire, ce n’était pas une façon de traiter quelqu’un qui voulait vous aider, mais j’étais censé faire quoi ? Attendre sagement ? Non. Je refusais de reculer, de sombrer dans cette facilité. Je voulais m’en sortir, je voulais juste m’en sortir, la ramener… Non m’en sortir. Est-ce que je voulais vraiment y croire ? Secouant la tête, je chassais loin de mon esprit ces pensées assassines qui me pensaient faible, incapable de garder le contrôle. Une part de moi reprenait conscience de ce que je faisais et elle refusait ça. J’avais besoin de me reprendre et vite. Non, j’avais besoin de réussir.

Au bout d’une course étrange, il y céda, tout dans son comportement semblait le dire avant qu’il n’ait à le faire. Le ressentait-il ? « Shunshin pour en sortir. » lui ordonnais-je avant qu’il ne s’exécute, livide, « Tu tombes encore ? » demandais-je alors, cherchant à valider ma théorie. « Non Akira, il faut que tu... », ne le laissant pas finir, je recommençais en y mettant plus de chakra encore. Comme si ça pouvait y faire quelque chose. Comme si la puissance manquait réellement. « Ce n’est qu’une illusion Akira. », souffla le garçon, mais je refusais. Je refusais que cette chute que je ressentais à cet instant ne soit que le vide d’une déconstruction massive de mon âme. Ça ne pouvait simplement pas être ça. Ça devait être une réussite, ça devait être elle, une chance de lui rendre la vie.

Elle était morte à cause de moi.

Je devais… Je devais la ramener.

Alors je refusais que ce soit autre chose que cette technique prenant vie dans le monde réel. Cet exercice, je le repris jusqu’à épuisement. Jusqu’à ce qu’il soit tombé de mille façons, jusqu’à ce que le sol ne soit plus qu’un trou béant dans son esprit, jusqu’à ce que je ne sois rien de plus qu’une poussière sur le sol. Il chuta plusieurs fois lourdement sur le sol, que ce soit dans son esprit ou physiquement. Il s’en échappa aussi plusieurs fois, quoi qu’il lui arrive aussi de ne pas en sortir, ce qui impliquerait tout de même une certaine résistance de cette technique aux fuites les plus simples. Elle n’était pas si facile, mais elle refusait surtout de se matérialiser devant lui autrement qu’en une illusion. « Ton esprit est puissant Akira, tes illusions aussi, mais aujourd’hui, tu t’es laissé convaincre de l’impossible… Reprends-toi ! » ordonna-t-il avant que je ne recommence. Je m’en fichais qu’il puisse résister, je m’en fichais qu’il puisse s’en sortir. Je voulais simplement qu’elle reste éternellement avec moi. Je voulais…

Je ne voulais plus de ce vide.

Ou de ces ténèbres ?

Sans savoir comment, l’obscurité m’envahit et durant des heures, mes pensées s’écroulèrent sur elles-mêmes tandis que je glissais, à l'infini, dans les entrailles de mon esprit. Ça ne pouvait pas être autre chose qu’une illusion sinon ça voudrait dire que j’étais fou, que mon esprit eût définitivement cédé au clan…

Je n’étais pas mon clan.

Finalement une douce chaleur courut le long de mon corps, une chaleur qui m’apaisa, qui mit une fin à cette chute, au peu de réussite que j’avais eu. Apaisé, j’avais fini par me reposer au point qu’en reprenant connaissance, j’avais oublié pour un temps ce pourquoi j’avais sombré. L’apaisement ne fut malheureusement pas long quand je réalisais être attaché aux barreaux d’un lit d’hôpital. Qu’est-ce que je foutais ici ?! Pourquoi ils m’avaient attaché ?! « DÉTACHEZ MOI ! » criais-je alors que Mugetsu sortait de l’ombre. « Tu dois te reprendre avant de devenir comme eux Akira. Ce que tu veux faire est impossible… Moi aussi je l’aimais, mais elle est morte et on ne pourra rien y faire... » me débattant comme un diable dans le lit, je réalisais rapidement que j’étais principalement maintenu par un Fuinjustu, « J’allais y arriver, je tenais quelque chose et maintenant ça a disparu ! ELLE EST MORTE À CAUSE DE TOI ! J’ALLAIS LA RAMENER ! », l'accusé ne changerait rien, mais s'il m’empêchait d’y arriver, alors il était coupable de l’avoir tué…

Elle me manque.

Je voudrais juste pouvoir lui dire adieu, la tenir dans mes bras et…

Elle me manque.

C’est injuste.


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