Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle [Libre]
La séance d’entraînement s’étant officiellement achevée par la victoire « écrasante » d’Hayato. Du moins, est-ce ainsi qu’il s’en souvenait et s’en targuait. La petite troupe composée des deux frères et de la chounin Honoka, se dirigeait gaiment vers le centre-ville à la recherche de nourriture. Mais surtout d’une quantité non raisonnable d’alcool. L’entraînement sous le soleil de Suna était toujours aussi déshydratant et Hayato appréciait accompagner sa ripaille de quelques verres. Hayato avait tout de même prit le temps de ce rhabiller, ne souhaitant pas balader son corps à moitié nue dans les ruelles du village. Cela n’aurait pas été digne d’un junin et surtout, la simple présence des deux Nozomo était suffisante pour attirer les regards méfiants. Il lui semblait inutile d’alimenter encore plus les ragots et autres rumeurs qui couraient d’ores et déjà à leur sujet. Au détour des ruelles, la fine équipe fit une rencontre inattendue.
Portant quelques sachets opaques, ne laissant guère distinguer leur contenu. Une petite vieille au dos courbé et à la mine affable, avançait péniblement vers le groupe. Les visages des deux frères s’illuminèrent et la vieille dame se départit d’un large sourire à leur attention. Avec empressement Hayato et son frère partirent à toute jambe lui porter assistance. Bien que laissant la majorité des paquets à leur bon soin, la mamie en garda quelques-uns, sans doute pour se donner bonne conscience, elle exprima cependant son mécontentement.
"Je n’ai pas besoin de votre aide vous savez ! Je me trimballe les paquets depuis la porte du village…. Depuis quand les junin s’abaissent à des missions aussi triviales que l’assistance aux personnes … d’un certain âge ?" Sans doute espérait-elle réussir à convaincre ne serait-ce qu’une personne de sa colère. Mais Hayato ne s’y trompait pas, elle était plus que ravie de cette aide providentielle.
"Comment-allez-vous en cette belle journée Mamie Maté ? Vos paquets contiennent-ils un nouvel arrivage ?" L’intérêt portait par les deux frères était réel. C’était dans sa boutique qu’ils allaient généralement ce ravitailler. Cette petite épicerie fine, aux produits d’une qualité supérieure, était l’une des seules du village à proposer des feuilles de maté. Cependant, les arrivages étaient rares et couteux. D’autant qu’aussitôt les stocks reconstitués, ils étaient pris d’assaut par les deux Nozomo.
"Je vous en pose des questions !?" Remarquant enfin la présence d’une tierce personne, qui cassait la dynamique fraternelle habituelle. La vieille femme s’adressa directement à elle. "Eh vous !? Vous êtes une amie des deux frères ? J’espère que ces deux empafés ne vous causent pas d’ennuis au moins !" Hayato songea un temps lui répondre, mais resta néanmoins silencieux, figé par une certaine gêne. En compagnie de la vieille dame, il lui avait toujours semblé pouvoir expérimenter une relation de parent à enfant, qui amenait parfois son lot de situation embarrassantes. Il laissa les deux femmes converser un peu, tout en se dirigeant vers la petite boutique. Hayato lança un regard soutenu vers son frère, alors qu’il mouvait ses mains afin de lui permettre d’entrevoir l’intérieur des sachets.
Arrivé au pallier de la porte, les deux frères y déposèrent la précieuse livraison. Le visage souriant Hayato présenta ses salutations à la dame. "Une bonne journée à vous mamie, je repasserais plus tard inspecter le nouvel arrivage … Pour l’heure Yukio doit payer ses dettes !", chuchotant tout juste, il ajouta "Il a encore perdu un défi…" Partant en un rire sonore, Hayato s'éloignait du groupe en direction de la tour du Kazekage.
C’est après quelques autres péripéties que le groupe parti enfin en direction d’un petit restaurant, qui faisait aussi office de bar. L’endroit était chaleureux, il comportait une grande part de mobilier et décorations en bois, qui venaient réchauffer les murs blancs cassé qui étaient la norme dans le centre du village. Prenant l’initiative, Hayato commanda une pleine tournée et quelques amuse-gueule… C’était à Yukio qu’il reviendrait de payer après tout. S’installant dans un coin, un peu à l’écart de la cohue apportée par les quelques piliers de bar. Hayato prit enfin le temps de s’excuser auprès d’Honoka.
"Pardonnes notre petite escapade ! Mais cette femme a toujours était là pour nous, alors autant que nous le pouvons, nous essayons de lui rendre la pareille." Lui laissant le temps de répondre, Hayato sorti son paquet duquel il tira une cigarette, avant de le poser négligemment sur la table. D’un mouvement de tête il invita la muette à se servir librement. La commande était arrivée à la table, Hayato prit son verre et porta un léger toast, fixant son frère, un demi-sourire soulignait son air malicieux. "En remerciant mon frère pour ses étrennes parfaitement investit" Le jeune homme avala cul-sec le contenu de son verre et en commanda un nouveau dans la foulée. La journée était terminée, il était temps pour lui de se détendre.
Repensant à l’entraînement de la journée, une idée traversa son esprit et il en fit immédiatement part à son frère. "Dis-moi… Je réfléchissais aux applications possibles de la technique en combat et j’ai eu une idée. Tu pourrais souffler ton légendaire nuage de fumé sur l’ennemie, profitant de la confusion, nous pourrions inverser nos rôles. Ça pourrait déstabiliser nos adversaires et nous offrir de nouvelles possibilités." L’idée ne lui semblait en effet pas idiote. Peut-être serait-il nécessaire de perfectionner pareil stratagème. Hayato attendait avec impatience les retours de son frère, celui-ci avait un certain talent concernant la mise au point de techniques farfelues. Hayato fumait sa cigarette et en recrachait l’épais nuage vers le haut pour ne pas incommoder ses comparses. Son regard s’attarda sur le pansement qui enserrait le cou de kunoichi. Aidé par les premières vapeurs d’alcool qui réchauffaient son gosier et soucieux d’inclure l’invité à la conversation, il hasarda une réflexion ouverte.
"Je me demandais tout à l’heure… Ce bandage autour de ton cou…" Il n’en avait pas demandé plus, appuyer plus la question risquait de la brusquer. Il semblait à Hayato que chacun en Suna portait de lourds secrets.
Plus qu’un village, un gigantesque asile pour les âmes en perditions.
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Aprés l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle.
Feat: Honoka Shirogane / Hayato Nozomo
"C'est vraiment un tocard ce mec".
Je trainais les pieds, suivant la petite procession composée de Honoka-senseï et ce mauvais gagnant de Hayato. Elle avait préféré sa transformation, j'étais pourtant sûr d'avoir fait mon petit effet avec mon nudisme insolite... J'étais très déçu, et cet empaffé d'aîné apprécié me gratifier de sa tronche souriante de jeune premier. "Va te coiffer au lieu de te pavaner". J'oubliais presque je ne pouvais absolument rien dire avec mon hirsute tignasse. Ce n'était pas que j'étais négligé, j'étais même le plus propre et le plus "distingué" des deux en termes d'esthétique et de précaution sur son apparence. Je réservais seulement ma plus belle apparence aux jours où je n'avais pas à suer, saigner, ... À Suna, ces jours étaient rares.
Voguant sur mon océan de misanthropie à l'égard de cette grande perche de frère, je fus le dernier à comprendre que notre brave mamie-maté était sur notre chemin. Hayato était déjà en train de voler à son secours alors qu'elle portait une lourde charge. "Du maté ?". Imaginer avoir des feuilles fraiches refit ma journée malgré le cuisant échec au concours de nudisme. Comme à son habitude, la vieille râlait... Son âge lui permettait d'être bruyante et désagréable, c'était fou : Comment pouvait-elle mener une boutique en expansion avec un si mauvais caractère ?
- Oh Mamie ! Tu ne vas pas avoir un lumbago à force de trainer des trucs dans tout le village ? Pour toute réponse, à ma question et celle de mon frère, elle nous envoya paitre. C'était bien ma veine, les personnes les plus proches de moi étaient toutes tendues. Finalement, la propriétaire accepta un peu d'aide. "Comme si on lui laissait le choix". Hayato, complice devant l'éternel, avait entrouvert le sac pour me confirmer que mon fantasme était réalité : Des feuilles de maté.
- Qu'est-ce que j'aime cette bonne femme, je murmurai à mon frère. Pendant que nous servions de mule, la vieille se faisait un plaisir d'interroger Honoka sur son identité. Elle allait bientôt déchanter devant le mutisme et les notes gribouillées par la jeune femme. Mamie-maté espérait secrètement nous caser, avec Hayato, nous on espérait secrètement qu'elle arrête. Que voulez-vous ? On ne peut pas toujours avoir ce qu'on veut. Mon frère était du même genre, à se mêler de ce qui ne le regardait pas.
Arrivé à bon port, Hayato dit au revoir à notre chère amie et moi je viens lui déposer une petite bise, en lui murmurant d'un air conspirateur qu'elle avait intérêt à me garder de la bonne, juste pour moi. - T'inquiète pas, Yukio, j'ai déjà mis de côté pour ta consommation personnelle. - Tu es vraiment la femme de ma vie, mamie. Elle rigola un bon coup avant de reprendre ses affaires, nous on avait autre chose à faire. Hayato avait rappelé, à raison, l'objet de notre escapade : Je devais payer, malheureusement, ma dette.
On se dirigeait vers un restaurant bar de bonne facture, pas le bouge où Kalida m'avait amené : On avait un peu plus de gout que cet énergumène. "Qui m'a quand même cassé la gueule, je devrais surveiller mon vocabulaire". Pendant que l'aîné des Nozomo jouait du violon pour dire que cette femme avait été là pour nous."et bla bla bla...". Je comptais dans ma tête combien allait me revenir cette défaite : Plus que mon ego, c'était mon porte-monnaie qui allait prendre un coup. Mon fâcheux calcul fut coupé par le toast que me porta le grand dadais de service.
- ... Et au paquet de Hayato Nozomo ! Je l'avais dit un peu fort, mais je ne pouvais pas laisser impunie cette provocation. Bonne enfant, cette pique fut entendue par quelques badauds qui froncèrent les sourcils, ne comprenant pas grand-chose sauf qu'on parlait des Nozomo. C'était peut-être pas une bonne idée de parler d'un clan mal perçu en plein milieu d'un endroit animé : Voyons voir les conséquences.
Hayato éluda vite et me parla un peu d'un plan imaginé par son cerveau malade maintenant que nous avions la compétence du Dai Henge : Tromper les adversaires en se faisant passer l'un pour l'autre. Je rigolais franchement à cette idée, avant d'ajouter :
- Je vois très bien la tête de nos adversaires quand ils voudront taper l'archer de service et qu'ils tomberont sur un abruti avec un katana. Excellente idée, pour une fois que tes neurones pondent un plan qui ne m'amènent pas à souffrir le martyr... "Quoi que j'aime bien être au contact". Nan, en fait je vais te donner un point : J'adore cette idée, elle me plait beaucoup. Parfaitement notre style vicieux. De vrais petits Nozomo ça !
Sirotant mon happōshu, une bière avec moins de malte et plus... D'autres trucs, que j'avais commandé quand la troupe était arrivée pour camper devant le comptoir, je perçus mon frère lorgner sur le bandage de Honoka. Il amena bien vite la conversation sur ce bien curieux accessoire de mode et moi j'étais un peu inquiet de la tournure : Peut-être que notre nouvelle amie allait être gênée de la question ? J'aurais voulu lui demander de manière discrète mais à part lui écrire rapidement sur une serviette... Je n'avais pas de stylo...
L'idée me vint assez rapidement, il existait une langue consistant majoritairement dans des gestes pour permettre aux sourds et muets de communiquer quand même avec le reste de l'humanité vocalement capable, alors pourquoi ne pas essayer de l'apprendre ? J'allais travailler avec Honoka, m'entrainer avec elle et surtout on allait sans doute souvent sortir dans les bars ou autre. Notre senseî allait vit tomber en rade de papier, peut-être que ça allait la soulager ? Coupant vite la parole à mon frère, je me mis à demander à Honoka :
- Tu connais la langue des signes ? Ça doit être super utile en mission pour communiquer discrètement. Pas super subtil, mais faire chier mon frère dans sa pratique de la sociabilisation était un doux nectar qui ponctuait le gout la bière, payée par ma défaite.
En plus, je voulais bien apprendre cette langue.
Sphinx. Yukio 021
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Il y avait des journées qui commençaient bizarrement et qui le finissaient tout autant, dans mon monde en tout cas. Je ne savais pas encore si je devais cataloguer cette dernière dans cette catégorie mais puisque je m'étais faite grassement invitée, je pencherais pour une fois pour quelque chose ayant une fin plus sympathique qu'à l'habitude. Une fois la petite compétition entre les frangins finis, ils tinrent leur promesse en m'emmenant au centre-ville pour se trouver un endroit où boire un coup et je pouvais vous dire qu'on passait pas inaperçu. Il fallait dire qu'il fallait mater nos dégaines, d'autant que j'avais ma marionnette sur le dos et je suivais deux types armés. On pouvait pas faire plus suspect.... si on n'avait pas nos bandeaux du village. Ce qui était assez drôle était de savoir qu'en réalité, autant les frères Nozomo que moi avions des réputations de merde... mais on l'ignorait.
Alors qu'on traçait silencieusement notre route, les garçons tombèrent sur une de leurs connaissances, une grand-mère qui était chargée comme une mule. Sur le moment, je crus qu'elle était de leur famille à leurs manières de s'illuminer à sa vue... mais je finis par comprendre que c'était pas le cas par leur façon de l'interpeler. On aurait dit des gosses tout heureux de retrouver leur "mamie", presque mignon... si c'était pas des adultes. Je vous mentirais pas sur le fait que je me sentais un peu de trop dans cette scène et j'étais à deux doigts de leur proposer de reporter la sortie si la mamie avait besoin de leurs aides... sauf que je finis par intriguer la porteuse de sac. Quand je posai mes yeux sur elle, je me mis à hausser les épaules en guise de réponse à sa question comme pour lui signifier qu'ils ne me causaient aucun tort... mais apparemment, elle voulait plus de détail sur le genre de relation que l'on entretenait. Elle se sentit un peu bête quand elle comprit que je pouvais pas causer mais je lui fis un petit sourire pour lui montrer que c'était rien, tout en la rassurant en écrivant sur un bout de papier qu'on était que de simples collègues, chose qui était totalement vrai. Mais à un moment donné, je vis qu'elle allait me poser une question mais en croisant mes yeux, elle se ravisa, comme si elle sentait qu'elle connaissait déjà la réponse ou bien qu'elle osait pas l'entendre ou que c'était tout simplement déplacé. Un regard suffit et elle me sourit comme si elle était désolée. Je le lui rendis le plus simplement du monde. Parfois les mots étaient pas nécessaire pour se comprendre. La vieille le savait.
Quoiqu'il en fut, les garçons avaient porté les marchandises de la mamie à son domicile pour la soulager, avant que nous reprenions la route en direction du Graal. C'était un petit restaurant que je connaissais que de réputation, pas le genre où on pouvait me voir en général. Trop chic. Trop propre pour une femme comme moi. Trop le genre où on me regarderait de travers si j'étais pas accompagnée en fait. Hayato, enthousiaste face à sa victoire, s'occupa presque de tout entre la commande et nous trouver une place, alors que son frère demeurait toujours morose et bougon.
Une fois qu'on fut installé tranquillement, déposant même ma marionnette à mes côtés, Hayato me présenta subitement des excuses pour la scène avec leur mamie machin chose. Je lui fis un signe silencieux pour lui dire que c'était rien et que c'était vraiment pas la peine. J'allais pas leur en vouloir d'être de "bons garçons", non? Et puis, il me proposa une nouvelle cigarette. Une seconde raison de pas leur en vouloir. Et la troisième? Ce fut les verres qu'on nous servit. Je pris le mien, laissant l'aîné porter le toast avant d'avoir le commentaire complémentaire de Yukio qui m'arracha un sourire. C'était curieux pour moi... comme ambiance. C'était presque... presque comme si nous étions une équipe qui fêtait une victoire. Un état d'esprit bon-enfant que je n'avais jamais connu.... ou plutôt que je ne me rappelais pas d'avoir connu. Pendant une fraction de seconde, je me surpris à me demander si.... Non. Laissons tomber.
Je levais mon verre et je bus le tout d'une traite avant d'agiter ma main pour en demander un second, tout comme Hayato. Visiblement, il y allait y avoir compétition à la fin si on commençait les hostilités de cette façon. Ce fut à ce moment que je profitais de l'occasion des deux frères de causer ensemble pour m'allumer une clope et recevoir mon second verre que j'avalasse en deux secondes. Je finis par signer au serveur de plutôt m'amener une bouteille sinon il allait faire que des aller-retours le bougre... jusqu'à redevenir le centre d'attention des deux Nozomo.
Appuyée nonchalamment sur mon siège, je fus étonnée de la curiosité d'Hayato... et du changement de sujet radical qu'imposa Yukio. Je me mis à sourire en secouant la tête, et soufflant ma fumée sur le côté. Deux questions? Deux réponses à donner. Je calais en premier lieu ma clope entre mes lèvres pour d'une main tirer mon calepin de ma poche et de l'autre lever un index qui signifiait le chiffre un. Je posais mon carnet puis je me tournais vers l'archer. De mon index, je desserrais lentement le bandage autour de ma nuque pour le baisser et laisser entrevoir la large brûlure qui recouvrait ma peau. On aurait presque pu deviner une main, presque parce que c'était plus étendue que cela.
" Je cache ma blessure car les gens n'aiment pas la voir. Sur une femme, c'est pas distinguée. C'est un poison corrosif qui m'a fait ça, couplé à un autre de type respiratoire. Cela m'a bousillé les cordes vocales. On n’a jamais pu me réparer. "
Pu? Ou n'avais-je jamais vraiment voulu? Quoiqu'il en fut, je levais à présent le V de la victoire pour signifier le chiffre deux, prenant un nouveau papier plus à destination de l'hirsute.
" Je maîtrise la langue des signes, mais je ne connais pas grand monde qui la pratique, à part mon père. "
Ce fut à cet instant que je commençais à signer en même temps qu'il lut le message, lui transcrivant exactement ce qu'il était écrit, traduisant par le mouvement de mes mains les mots sur le papier. Puis je me raclais un peu la gorge.
" Apprendre. Pas difficile. "
Il fallait dire que si j'étais arrivée à le gérer, c'était à la portée de tous avec un peu d'implication. Mais qui en ferait l'effort? J'étais peut-être une des rares femmes du village à pas avoir la parole et j'étais quasi certaine que cela arrangeait bien certain. J'étais capable d'être acerbe dans mes mots sur un papier, vous imaginez bien comme je pouvais piquer si j'avais droit à la parole. Mais en réalité, j'avais appris à m'en accommoder. Les mots étaient parfois trop pesants à prononcer et puis mon silence était ma prison. Certain l'avait compris. Le seul qui se plaignait vraiment c'était mon vieux. Il paraissait que j'avais l'habitude de chantonner parfois quand on bossait ensemble dans l'atelier et que depuis que la "mésange" n'avait plus de voix, c'était un peu triste.
Je pris alors mon verre, le leva comme pour indiquer que si un jour ça les intéressait, je leur apprendrais et je le vidais... noyons la petite mésange, mais gardons le sourire.
Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle
LIBRE
Quel ennui, flânant dans le village, le regard dans le vide, Kalida se balade de manière complètement aléatoire depuis maintenant plusieurs heures. Pas moyen de trouver une occupation, les missions ne se bousculaient pas à la porte et pour les entraînements, depuis celui avec Honoka, elle n'a pas du tout perfectionné ses techniques contre les armes blanches. Faute de partenaire ou atteinte d'une forme de flemme extrême, ce qui est assez rare chez la demoiselle.
Ses derniers jours, l'envie n'est clairement plus présente pour tout ce qui touche aux activités physiques. Une forme de blues certainement dû à un énième refoulement de la gent féminine sur des avances plus ou moins subtiles. Jusqu'à maintenant, et depuis la dernière fois avec Honoka, la rousse ne s'est pas mis une énorme murge au point d'oublier ce qu'elle a pu faire la veille. Le moment semble opportun pour recommencer l'expérience en solo, histoire de déprimer un bon coup et reprendre du poil de la bête après.
Kalida se masse doucement la nuque en regardant un établissement digne de lui offrir ce dont elle a besoin, mais au moment de se rapprocher, une voix familière se fait entendre à l'intérieur. La kunoichi ne sait cependant pas identifier la personne et décide tout de même de rentrer dans le bar. Après tout, quitte à se mettre une caisse de saké dans le pif, autant le faire avec une connaissance.
Une fois dedans, la femme constate la présence du Nozomo de la dernière fois, un nouveau rival qu'elle s'est fait sans réellement le souhaiter. Mais le plus surprenant reste la présence d'Honoka et d'un autre inconnu. Qu'est-ce que la muette fait là ? Elle sort avec Yukio ? Sceptique et pas vraiment d'humeur, la femme se rapproche du bar pour s'y asseoir, s'affaler de ses deux bras dessus avant de commander un saké et se contenter d'un petit coucou de la main pour le trio. Visiblement, ça va vraiment pas fort.
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Suna no Jonin
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Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle [Libre]
Son empafé de frère avait essayé de lui couper l’herbe sous le pied en questionnant à son tour Honoka. Une chance que sa réflexion ne soit pas totalement stupide. Hayato avait déjà entendu parler d’un langage du corps qui remplacerait le langage dialectique habituel. Nul doute que celui-ci offrirait un avantage lors des missions d’infiltration et permettrait d’étoffer les codes habituels. Pouvoir composer des phrases complètent, exposer les plans sans un bruit et passer à l’action tout en silence. L’idée était, pour sûr, diablement intéressante !
La kunoichi ne se laissa pas démonter par l’intervention de Yukio, prenant ses petites notes, elle commença à gribouiller quelques messages à l’intention des deux frères. Dans un premier temps, elle répondit à Hayato, le bandage servait donc de cache-misère… ou plutôt de cache brûlure. À la lecture du message, le jeune junin fronça légèrement les sourcils. C’était donc l’ingestion d’un gaz corrosif qui l’avait privé à jamais de sa voix. Les risques du métier… Chacun était exposé aux mêmes risques lors de chaque mission. Hayato pesait le pour et le contre, était-il vraiment préférable de s’en sortir vivant, mais handicapé ? Il s’imaginait alors privé de son acuité visuelle ou encore d’un de ses membres moteurs… Serait-il toujours à même d’être un shinobi ? Il ne savait pas réellement faire grand-chose d’autre. Depuis son plus jeune âge toute sa vie n’avait été tournée que vers le combat, il ne possédait que quelques rares souvenirs de sa vie « d’avant ». Les quelques animaux dont il s’occupait, la caravane qui traversait le désert, le visage de sa mère, de son père … La naissance de son frère. Ça n’était pas une vie de faste, rien n’y était luxueux … Mais de toutes ces images se dégageaient une grande innocence, une naïveté qu’il ne pouvait que regretter. Peut-être devrait-il s’essayer à d’autres activités ? Il travaillait déjà de temps en temps dans la boutique de Mamie Maté, mais ne semblait pas, à l’inverse de son frère, disposer d’un quelconque talent pour la vente. Peut-être aurait-il un avenir dans l’élevage ? Le contact animal l’avait toujours rassuré, oui... c’était sans doute une bonne reconversion.
Les deux doigts tendus d’Honoka tirèrent Hayato de ses rêveries, alors qu’elle glissait vers les deux frères, une seconde note. Elle précisa à voix haute, bien que toussotant, qu’il n’était pas difficile d’apprendre le langage des signes. Un petit sourire aux lèvres. "Il faudrait que tu nous apprennes ça ! Une autre fois peut-être ! Pour l’heure … je pense qu’il y a plus urgent." Joignant le geste à la parole, Hayato attrapa son verre et le but cul sec ! Ce soir allait être l’un de ces grands soirs, durant lesquels il mettrait son foie à l’épreuve. Il n’avait aucune excuse particulière, rien à oublier, rien à arroser, juste le plaisir de l’ivresse. Voyant que la jeune kunoichi se faire amener une bouteille, Hayato entreprit d’en commander une également et proposa à son frère de commander à son tour. "Faut bien que tu profites aussi !" Prévoyant le besoin d’éponger un peu, Hayato demanda également que soient apportés quelques plats divers : Brochettes, soupes et la spécialité de la maison, des sablés.
Alors que les serveurs s’affairaient, une jeune femme fit son entrée. C’était une femme imposante, grande et au corps musculeux. La couleur de ses cheveux était plutôt inhabituelle en Suna, un roux intense, rappelant un feu ardent. Celle-ci affichait une attitude maussade et s’assit bien vite au comptoir. Elle lança cependant un petit salut de la main, à leur intention. Pourtant, Hayato était sûr ne pas connaître cette personne, il ne l’aurait pas oublié.
Une telle carrure est difficilement oubliable… Décidément on aime les géants ici.
Nul doute donc qu’elle connaissait l’un des deux gusses qui l’accompagnait dans sa beuverie. Se penchant vers son frère il lui demanda d’une voix basse. "Tu connais cette personne ? Elle a l’air … costaude." Les bouteilles et les quelques plats arrivaient en chaîne, croisant les deux mains, Hayato remercia intérieurement la providence pour ce merveilleux repas. Voyant les plats s’accumuler il laissa quelques mots lui échapper, comme à lui-même. "Heureusement que j’ai gagné…". Prenant son verre, il se servit du précieux liquide et le descendit à nouveau d’une traite. Déjà Hayato sentait la chaleur remonter le long de son œsophage et s’ancrer dans sa gorge. Il n’était pourtant pas particulièrement un fanatique de l’alcool, son esprit étant déjà fort occupé par le tabac. Mais il lui était tout de même agréable de pouvoir le partager ainsi.
Et de quatre… La soirée va être longue !
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
Aprés l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle.
Feat: Une bande de tocards
"Ils en commandent beaucoup, ils vont me mettre sur la paille".
Regardant du coin de l'œil ma poche où reposait, digne soldat, mon porte-monnaie. À force de sortir mes petits ryos, je commençais à avoir une inflammation de la main. La réponse de Honoka à la question de Hayato me mit un peu un coup, même si je me doutais que la cause de son mutisme était sombre. Je ne dis rien en réponse, que dire ? "Désolé pour toi" ? "Au moins, sans parler, plus de risque de puer de la gueule le matin en parlant aux gens" ? Une partie de mon cerveau commençait le processus pour m'imaginer la douleur aux cordes vocales et la vie sans parler. "Une horreur pour moi, un plaisir pour les autres..." Je lorgnai sur Hayato, hésitant à lui demander si une vie sans ma douce voix pourrait lui manquer, mais c'était sûrement un peu déplacé. Bientôt, la fille du groupe embraya sur une explication, à l'oral, concernant la difficulté très relative sur l'apprentissage de la langue des signes. La voix enrouée de Honoka me fit moins d'effets que durant l'entrainement, la surprise était passée. Je commençais à avoir l'habitude de son timbre de voix, comme quoi on s'habitue à tout. "Elle est habituée, elle, à sa voix ?"
- Si c'est facile, et si tu veux communiquer autrement qu'en mots simples ou en notes chiantes à écrire, tu peux nous l'apprendre. Il y a un côté pratique pour les missions, et puis on pourra insulter les gens sans qu'ils le sachent vu que personne ne le pratique dans le coin, à part toi et ton pére. La dimension malveillante de cette langue me venait très rapidement, un sourire cruel se dessina sur mon visage alors que j'envisageais certains plans... Caustiques. Hayato me coupa dans mon élan et me proposant de commander pour moi...
- Tu es vraiment un tocard, tu le sais ça ? Tu ne mérites pas la victoire, ni le bonheur. Un sourire était gravé quand même sur mon visage, c'était plus une blague qu'une vraie menace ou malédiction, quoi que... On pouvait faire les deux.
Pendant que Hayato voulait jouer le chef de notre procession, notre camarade fileuse vida son verre d'un trait, comme si elle était pressée... Je regardais Hayato pour lui demander ses impressions. "Elle veut un concours de shot ou quoi ?" Lui, il avait les yeux braqués sur un objet non identifié. Un objet ? Non, un animal ? Non. Kalida. Les sourcils fronçaient, je reconnus bien vite le bloc de marbre que constitué mon ancienne adversaire. Celle-ci avait l'air parfaitement patraque, s'asseyant comme si sa vie en dépendait et, nous repérant bien vite, nous administra un petit signe de la main. Sans pour autant nous rejoindre.
"Elle est timide, elle ?"
Les plats accompagnaient les boissons, Hayato lâcha des mots peu agréables pour la personne qui invitait, mais moi j'essayais de définir l'humeur de la femme attablée au comptoir. Je n'étais pas un gars bien, ni vraiment très empathique. Notre métier blindait nos esprits et nos cœurs de sorte à devenir des armes plus que des humains, en mission. Certains restaient dans ce mode de pensée au quotidien, trop compliqué de faire la part des choses entre sa vie au village et sa vie en dehors. Les portes de Suna symbolisaient une frontière politique comme une frontière invisible. Passé le seuil, nous étions des ninjas, des tueurs, de sombres créations... Dedans, nous étions "nous", en théorie. Regardant autour de moi, j'observai chacun et chacune en essayant d'imaginer leur vie : Honoka, la première. La frontière entre la ninja et la femme était floutée par la destruction de ses cordes vocales. Cet homme, au fond, en train de siroter sa bière tout en aillant toujours sa main près de sa pochette à outil ninja... La détente lui était interdite, il avait dû vivre des choses trop marquantes pour que cette frontière de Suna soit vraiment apaisante. Au fond, la protection du village est illusoire. On n’est jamais vraiment en sécurité face à soit même. Et moi, où est ma frontière ? Et Hayato ?
Peut-être que ce soir, je pouvais soulager une camarade en prise avec un mal. Ni une, ni deux, j'empoignai ma bière pour m'asseoir bruyamment à côté de Kalida, bien sombre.
- Bien le bonjour ! Je t'ai connu plus joyeuse face à une réserve d'alcool. De mon bras gauche je montrais l'évidence : la vitrine des bouteilles en face de nous. Il t'arrive quoi que tu fais la tronche ? Je regrettais bien vite mes paroles, trop direct, je pris alors une autre voie. Non, non... Je te laisse le choix tiens : Soit on boit et tu parles, soit on boit avec eux... Je reculais sur mon siège pour montrer les deux débiles qui buvaient en nous regardant, interrogateur et soupçonneux maintenant que je les pointais du doigt. ... et tu noies ton malheur dans des litres de poison corrosif pour ton foie. Me rapprochant un peu d'elle, je mis ma main devant ma bouche d'un air complotiste : Honoka a l'air de vouloir faire un concours de gnôle, ils ont pris de l'avance. Tu veux les laisser gagner ?
Sans attendre une quelconque réponse, tout était très réthorique, je pris congé d'elle en lui tapotant l'épaule d'un air amical, en ajoutant quelques mots :
- Je ne sais pas ce qui se passe, mais rien n'est assez triste pour qu'un concours de shot avec des camarades se fasse alors que tu es dans le coin. Un petit sourire. Rivale.
Me retournant vers ma place initiale, je fis un rapide doigt d'honneur à Hayato. "Je sais ce que tu penses, ferme là. Soit agréable pour une fois". Mon regard et mon geste voulait tout dire.
Attrapant au goulot ma bière, je la vidais dans ma gorge.
- Un nouveau joueur entre dans la partie, prenez de l'avance !
Sphinx. Yukio 021
Shirogane Honoka
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Ils étaient drôles les frangins, et je m'étonnais presque de leurs enthousiasmes. Vouloir apprendre le langage des signes? C'était bien les premiers shinobis qui en avaient le désir et qui semblaient presque excités à l'idée. Peut-être que l'alcool jouait aussi. Yukio en avait une vision assez pragmatique que loufoque, et je lui aurais bien répondu qu'il y avait un signe universel qui consistait à lever son majeur s'il voulait envoyer les gens balader mais comme le rappela aussitôt son frère aîné, c'était pas leur de donner des cours. C'était pas comme si l'endroit était propice à la chose. Je leur glissais ma réponse.
" Le jour où vous saurez pas quoi faire, vous aurez qu'à venir me voir au domaine ou chez moi. "
Généralement, j'étais dans l'un de ses deux endroits en train de comater ou de bosser, j'avais pas une vie sociale de dingue. Après, je crachais pas sur le concept que ça me changerait de pas avoir à griffonner à longueur de journée, même si je pouvais aussi me contenter de ne jamais répondre. Bizarrement, cela avait tendance à irriter les gens et comme ça pouvait vite me gaver de voir des gens s'exciter pour rien, je me soumettais à la majorité. C'était aussi con que ça. Mais puisqu'on était là pour déconner, il fallait bien lancer les hostilités et c'était pas à moi qu'on allait apprendre comment enfiler les verres - même si c'était tout à fait le genre de chose dont je ne devrais certainement pas me gratifier.
Pendant que Hayato commanda des plateaux pour accompagner nos breuvages, il ne m'en fallut pas plus pour vider un autre verre, alors que je tenais ma cigarette entre mes doigts. Deux vices dans la même soirée. Super. J'allais encore mal finir... mais tant que je rentrais chez moi, ça le ferait. L'avantage du tabac, c'était qu'il était pas illimité.... techniquement l'alcool non plus mais puisqu'on avait une nouvelle vache à lait pour la soirée.... je dirais que c'était une bataille entre notre raison et le portefeuille de Yukio qui se jouerait là. Lorsqu'il insulta son frère, je levais mon verre dans sa direction comme pour lui dire merci. Merci d'avoir perdu... et de l'autre côté, merci à Hayato d'avoir proposé ce défi.
Puis, entre deux bouffées de fumée, je vis subitement que l'attention des deux frangins furent retenu par quelque chose. Une meuf à tous les coups. Obligé. Mais je fus surprise quand je vis que c'était mon amie Kalida qui tirait une tronche de six pieds de long. Elle déprimait? Il fallait dire que lorsque je l'avais rencontré, elle était pas loin de tirer la même tête et en plus il faisait un temps de chiotte. Je la vis lever la main, presque mécaniquement. Je me permis de le lui rendre bien que je n'étais pas certaine que ce soit à moi que cela était adressé. J'eus d'ailleurs comme un doute quand je vis Yukio prendre son picon de bière pour aller la rejoindre au bar. En effet... c'était peut-être pas moi qu'elle saluait.
Me voilà donc en tête à tête entre fumeur, bien qu'à l'instant j'eus fini ma cigarette. Je l'avais même pas vu se consumer si vite, preuve que le saké devait déjà m'attaquer la tronche. Le temps de mettre le mégot dans le cendrier de la table, je tirais de ma main mon carnet de notes dans lequel je me mis à écrire à l'attention de mon partenaire. Une fois que cela fut fait, je lui glissais mon mot et je le regardais droit dans les yeux.
" Merci de m'avoir invitée. T'étais pas obligé. Vous êtes de bons gars, toi et ton frère. "
Je lui adressais alors un petit sourire, avant de tourner quelques instants mon attention sur Yukio qui devait essayer de convaincre Kalida de nous rejoindre. Il semblait d'être d'un enthousiasme à toute épreuve alors que je revins sur le visage de Hayato. Il était différent mais il avait son je-ne-sais-quoi de gentillesse. Bien sûr, il fallait voir ça à l'échelle d'un shinobi mais puisque j'avais assisté à la scène avec la vieille dame, c'était plutôt évident. Je remplis mon verre et le sien une nouvelle fois, je levais le mien pour trinquer.
" Merci. "
Alors que mes mots s'échappèrent douloureusement et que je souris, je traduisis avec les signes mon message, une main sur le menton, les doigts fermés que j'avançais légèrement, le coude plié dans un angle court. Je finis mon message en buvant à nouveau mon verre d'une traite. Mais alors que j'étais prête à poser une nouvelle question sur mon carnet, Yukio débarqua à grandes pompes, indiquant qu'il était prêt à en découdre. Je finis par tourner mon visage pour voir si Kalida nous rejoignait enfin, prête à lui faire de la place à côté de moi.
Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle
LIBRE
Regardant la bouteille de saké qu'on vient tout juste de lui amener, Kalida reste immobile, n'adressant même pas un regard au Nozomo qui vient la réconforter. Cependant, bien qu'elle ne le regarde pas, elle répond avec un ton lassé, abusé même. Comme si elle a finalement atteint la dernière goutte d'un vase beaucoup trop grand.
- Plus joyeuse... Oui, ça y a pas de toute... Dit-elle en soupirant une nouvelle fois,
D'un geste lent et las, elle attrape la bouteille avant de verser dans sa coupe le liquide qui lui ferait beaucoup de bien à ses yeux, buvant d'une traite, elle a un geste un peu brusque de l'épaule, comme si elle disloque volontairement cette dernière pour faire résonner un bruit de craquement d'os.
- Disons que ça va pas fort. Ces derniers temps, j'ai tendance à discuter avec de jeunes kunoichis à problème et essayer d'arranger leurs situations. Alors que je sais pertinemment qu'on ne change pas les gens comme ça. Je tente de prendre soin des autres et au final... J'en oublie de prendre soin de moi. Après y a des trucs plus perso mais j'pense pas que ça t'intéresse.
La rousse attrape la bouteille par le goulot, regardant un peu le liquide dedans avant de regarder le barman :
- Oï, j'croyais avoir demandé du saké, c'est quoi cette eau ?
Un peu désagréable sur cette phrase, elle redonne la bouteille de saké au barman, visiblement, le simple et doux saké lui suffit pas :
- Donne-moi plutôt un truc à enflammer la gorge et à cracher du feu après une seule gorgée... Un truc pour me démolir la tronche.
Fermant les yeux, les poings serrés sur la table, Kalida fait pour le coup aveux de faiblesse dans cette situation, ce qui lui déplaît fortement.
- Un concours de gnôle... ? Ma foi, ça pourrait être sympa, si toute foi y avait du challenge. C'est quoi les gains pour le gagnant ?
Le barman apporte à ce moment une bouteille tout à fait singulière, le verre translucide laisse apparaître qu'il y a quelque chose de plus que du simple liquide dans la bouteille. Un véritable scorpion est enfermé dedans, mort évidemment. Mais il semble tout à fait conserver par un processus miraculeux et le voilà en train de macérer dans de l'alcool. Enfin, si c'est de l'alcool, à en juger de la demande de Kalida, ce truc pourrait faire fondre le bois sur bar que ça n'étonnerait personne. Sortant son argent de poche, elle paie le brave homme avant de se tourner vers Yukio, son regard noisette déprimé dans le sien :
- Rivale... Je suis pas certaine que ce soit réciproque pour le moment mais bon...
Elle traine la bouteille en la tenant par le goulot avant de se lever et laisser tomber son bras ballant avec l'alcool infernal :
- J'imagine que j’écharperais pas à ce titre.
Kalida se rapproche donc des deux autres, un petit salut pour l'étranger :
- Kalida Akayuki, la première impression est souvent la bonne mais pour le coup... Elle lâche un léger rire du nez avec un petit mouvement des épaules vers le haut. Ce n'est pas vraiment mon meilleur « moi » devant vous.
Suite à ça, elle regarde Honoka et cale sa bouteille sous le bras avant de faire des signes avec ses mains pour lui dire « Bonjour ». Quitte à ne plus vraiment beaucoup s'entraîner et à se ramollir, Kalida a réussi à mettre la main sur des parchemins expliquant le langage des signes.
- Bon après ne m'en demande pas trop, je commence à peine l'apprentissage...
En même temps, une langue ne s’apprend pas comme ça, surtout pour la rousse qui est pas réputée pour son intellect, mais sa détermination et son sérieux dans ce qu'elle entreprend compensent largement ce défaut. Elle mettra plus longtemps c'est tout.
Nozomo Hayato
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Après l’effort, le réconfort. Le concours de gnole [Libre]
HRP: Petit rappel des règles:
0-05 : "Je ne me suis jamais senti aussi bien" : -10 sur le prochain lancé 06-30 : "L'alcool c'est de l’eau » : Aucun effet notable. 31-60 : "Ça passe presque tout seul" : +5 sur le prochain lancé 61-80 : "Ah ouais ça cogne..." : +10 au prochain lancé 81-90 : "C'est de l'alcool ça ?!" : +15 au prochain lancé 91-95 :"I'm out..." : Choisir entre arrêter ou +25 au prochain lancé 96-100 :"I'm done" : C'est terminé... Il est temps de payer l'addition en mettant en scène votre personnage sous les effets de l'alcool.
Tirage d'Hayato : 64. Il commence donc à être éméché et devra ajouter +10 à son prochain lancé.
Honoka avait gentiment proposé de leur apprendre ce langage singulier qu’était la langue des signes. Du moins dès que le cadre s’y prêterait un peu plus… Elle alla jusqu’à les inviter dans le domaine des Shirogane. Hayato était quasiment sûr que la présence de deux Nozomo allait fortement attirer l’attention, mais il écarta bien vite cette pensée et accepta en hochant la tête. Les plats et l’alcool réparti sur la table, l’heure était aux réjouissances ! Il avala d’un trait un nouveau verre, alors qu’il avait attrapé et placé devant lui un bol de ramen au bouillon de poulet. Les senteurs épicées remontaient jusqu’à ses narines et excitaient son appétit… il en bavait presque. En plus du succulent bol, il s’était également servi quelques brochettes de porc caramélisé… de loin l’un de ses mets préférés.
Quel plaisir
Alors qu’il s’apprêtait à attaquer son plat, son frère quitta la table pour se rendre auprès de l’énigmatique femme aux cheveux roux, le laissant seul avec Honoka. Celle-ci venait d’écraser sa cigarette avant de prendre en main son petit carnet. Hayato se retint d’entamer son repas, attendant la note… Son ventre lui sembla alors se tordre d’impatience en signe de protestation. Le petit message arriva enfin entre ses mains, qu’il lut sans attendre, tout en sentant sur lui le regard insistant d’Honoka.
"Merci de m’avoir invité […]de bons gars" Le jeune homme ne put s’empêcher de lever un sourcil circonspect à la lecture de la note. C’était bien une première… Bandit, tous les jours. Assassin, oui souvent. Maudit Nozomo, régulièrement. Mais "bon gars", ça c’était tout nouveau. Si Hayato était parvenu, malgré une réputation des plus… tonitruantes… à se faire quelques "collègues". Ceux-ci pouvaient le qualifier de compétent, il l’était et beaucoup le lui reconnaissaient. Efficace également, bien que certains avaient pu lui reprocher certaines de ses méthodes. Pour autant, il n’avait jamais été considéré comme amical et n’avait en réalité pas particulièrement cherché à le devenir. Peut-être le temps avait-il su apaiser ses démons et qu’il parvenait désormais à se montrer moins méfiant envers le genre humain ?
Levant les yeux sur sa comparse, elle le gratifia d’une voix roque, les yeux dans les yeux, d’un "merci". À cet instant, la scène sembla singulièrement touchante à Hayato, la chunin semblait réellement reconnaissante pour son invitation et cherchait visiblement à le lui faire bien comprendre. Un sourire en coin, soutenant son regard il lui répondit simplement. "Pas de soucis, ça fait plaisir de pouvoir se détendre un peu… Puis tu as une sacrée descente. Tu mérites bien ta place ici."
Si sa réponse était parfaitement amicale, un shinobi restait un shinobi… Aussi alors qu’il attaquait enfin son précieux plat, Hayato réfléchissait aux intérêts qu’il pouvait trouver dans cette amitié de fortune. Non pas qu’il avait voulu forcer le trait pour gagner sa confiance… mais maintenant qu’il y était… autant en profiter un peu. Une illumination lui vint alors à l’esprit, cela faisait quelque temps déjà qu’il avait pensé à modifier un peu son arc… Qui pouvait être mieux placé pour apporter pareille modification qu’une Shirogane ? Cependant, de manière peut-être stupide, Hayato ressentait une réelle gêne à l’évocation de cette envie. Pour les Nozomo, l’arme d’un guerrier n’était qu’un outil sans âme… Aussi vouloir personnaliser son outil revenait à agir comme un enfant, qui coifferait sa poupée. Se servant un nouveau verre d’un alcool léger, il l’avait bu aussitôt.
Que feraient les hommes sans potion de courage à portée de bourse
Il voulut tout de même s’assurer que son frère ne reviendrait pas alors qu’il exposerait son dessein, aussi s’était-il enquit de son positionnement. Yukio se tenait encore au côté de la rousse, il semblait vouloir la réconforter et s’aventura jusqu’à lui donner une tape amicale sur l’épaule. Les instincts d’Hayato auraient sans doute pu être attisés et sans doute aurait-il pu y voir une forme de rapprochement physique… Mais il ne vit ici que le réconfort amical qu’un homme portait à son camarade.
Rien de romantique là-dedans, pour sûr… dommage… une autre fois peut-être.
Il fallait agir vite, son frère n’allait sans doute pas tarder à revenir. Se tournant à nouveau vers Honoka, il la gratifia d’un sourire avant d’attaquer brusquement le sujet. "Je me disais, ça fait un moment que j’ai une idée concernant mon arc… Je voudrais y apporter quelques modifications et …" Une légère chaleur commençait à remonter le long de l’œsophage du jeune junin. Les verres s’étaient enchaînés et le contrecoup commençait gentiment à se faire ressentir, se raclant la gorge pour cacher son inconfort, il continua. "Est-ce que tu serais disposé à m’aider ? Ou à me conseiller quelqu’un ?"
Qui ne tente rien n’a rien après tout.
Tout juste venait-il de terminer sa phrase que son imbécile de frère revenait à table en annonçant la participation d’un nouveau concurrent. "Il y avait donc une compétition ? Première nouvelle…" Regardant les verres qui s’entassaient sur la table, Hayato comprit très vite ce qui se profilait ici. Le fait qu’il ne l’ait pas remarqué plus vite, était sans doute la plus grande preuve de sa participation à ce petit jeu. Ses idées lui semblaient pourtant claires… Mais il était indéniable que l’alcool commençait à agir. Un concours donc ? N’avaient-ils pas passé l’âge pour ses bêtises… ? De toute évidence, non. Prenant son verre, il s’apprêtait à y verser le contenu d’une bouteille douteuse lorsque la dame aux cheveux de feu intervint en le fixant de ses prunelles noisette. C’était donc elle la fameuse Kalida ! Celle dont son frère avait tant parlé… Hayato hésita un temps à revenir sur son jugement précédent …
[i]Peut-être pas aussi amicale que ça la tape dans le dos…[ /i]
Un petit sourire avait accompagné sa pensée, aussi en profita-t-il pour répondre à sa présentation. "Enchanté ! Je suis Nozomo Hayato, le frère de cet imbécile. C’est donc toi la fameuse kunoichi avec qui Yukio a combattu ? Il n’avait pas arrêté de juré toute la journée à cause de ses courbatures. Tu es plutôt fortiche de ce qu’il m’a dit." Se déplaçant un peu vers Honoka, afin de laisser plus de place autour de la table, il l’invita à se joindre à eux. "Installe-toi, on allait justement passer aux choses sérieuses". Versant enfin le contenu de la bouteille qui avait durant tout son discours entravé ses mains. Il leva en l’air son verre, ses joues commençait à se réchauffer, ses boyaux n’étaient pas tout à fait préparés pour la suite, mais il porta tout de même un toast avant de boire goulument, se faisant se retourner complétement son verre au-dessus de sa tête. "À la vôtre !"
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Nozomo Yukio
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Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle
Feat: La bande de poivrot
Nous voilà à quatre, chacun tenant nos verres. Les rapides présentations furent faites entre Hayato et Kalida, celle-ci était quand même pas mal tristounette. Pitoyable quand on connaissait un peu l'animal : Forte, déterminée... et pas à se justifier comme elle venait de le faire. M'enfin, tant pis... "Je devrais peut-être changer de rivale, une dépressive, c'est pas fun".
Je ne relevais pas la petite pique de Hayato, le voir dégueuler serait ma vengeance... Celle-ci se mangeait froide, mais parfois aussi se déguste liquide sur le sol. La métaphore filait trop loin alors que je me raccrochais à la réalité d'une bonne soirée. Mon frère leva son verre pour lancer la partie, je rejoignais gentiment mon contenant contre le sien en lançant quelques mots :
- Au Daï Henge ! Je souriais, enchanté de la petite réunion.
Devant moi, mon verre de bière attendait sagement que je prenne le premier shot... La vie était un jeu et me lever la bouche avec du malt était toujours une bonne solution. Suivant fièrement Hayato, je descendais mon shot avant de le poser sur la table. Pas besoin de le retourner, je l'éloignais du revers de ma main pour m'en servir un autre.
Le liquide à température ambiante me fis l'effet d'un petit chauffage qui s'écoulait tout le long de mon œsophage. C'était bon, ça passait tout seul... À voir les effets ensuite. L'alcool, c'est assez sournois. "Alors que le maté !" Il faut juste pas avoir un cœur fragile, ou être con pour en boire avant le sport. Facile ! Je regardais mes partenaires, souriant pour les encourager dans le jeu. "Il n’y a pas de mal, on ne va pas en mourir de se prendre une murge". Le nectar tomba dans mon estomac, réchauffant le sac à acide et à aliments digérés. Je m'amusais à imaginer un petit "ploc" de l'alcool dans les sucs. Difficile d'imaginer qu'un si petit shot pouvait faire le quelconque mal à un gaillard dans la vingtaine. "Ridicule". Mon foie était bien habitué à subir que celui de Hayato, et je n'avais pas le gabarit de la rouquine, mais j'allais me défende ! "Pas deux défaites dans la même journée !"
- Du coup, Kalida, tu fais quoi en ce moment ? Nous on a reçu un cours pour apprendre une technique, à cause d'un concours de merde on se retrouve là, à encore faire un concours de merde... "On apprend vraiment rien".
Le fait d'être des shinobis ne faisait pas de nous des génies, ou des gens responsables. On restait humain et l'alcool avait les bienfaits de nous rappeler qu'on était faillibles, après nous avoir éclaté la gueule. "Ce sera pas moi en tout cas qui finirai par terre". Je prenais une petite gorgée de bière.
Quoi que ...
Sphinx. Yukio 021
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Pendant que l'autre ziozio de Yukio tentait de convaincre mon amie Kalida de rejoindre notre table, je restais en tête à tête avec Hayato qui semblait étonnamment ravi de pouvoir manger à s'en remplir la panse. Personnellement, je n'étais pas un si grande épicurienne, je me contentais de peu, j'étais plutôt portée sur la bouteille malgré moi. Je dis bien malgré parce que sous la chaleur du pays du vent, on passait plus son temps à boire qu'à bouffer, et j'avais gardé des habitudes de ma vie dans le désert... même si on devait noter ici que je descendais plus aisément le saké que la flotte. En tout cas, je remerciais mon camarade pour son invitation, chose à laquelle il me répondit par un petit sourire tout en me faisant remarquer que je m'envoyais pas mal dans le gosier. J'avais pas grand-chose à répondre à ça.
Sur ces paroles, je m'en retournais à ma clope et mon verre, bien que de temps en temps, je picorais un peu dans les assiettes, manière de pas finir pompette trop vite parce qu'à tous les coups, j'allais finir la soirée complètement carpette... en croisant les doigts pour pas faire trop de connerie, bien que je savais que je les assumerais dans tous les cas. Pas le choix de toute façon. Mais alors que je me retrouvais avec une fourchette dans le bec, voilà que le Nozomo se retourna vers moi avec un grand sourire. Pourquoi ça sentait l'entourloupe? Il finit par me dévoiler sa pensée et un sourire se dessina sur mon visage à moi quand je compris que c'était pour le boulot. Comme s'il y avait besoin de faire des manières mais visiblement, cela le gênait un peu. Y avait qu'à voir la manière dont il guettait son frère... ou bien il matait Kalida? Je n’aurais pas cru que c'était son genre de nana. Je savais pas trop pourquoi j'avais droit à tout ce manège, surtout après ce que les frangins m'avaient montré avec l'apprentissage du Dai Henge.... j'étais à deux doigts d'être certaine qu'on avait plus grand chose à se cacher. Dans tous les cas, Hayato changea de comportement comme un gosse qui avait peur d'être pris sur le fait dès que Yukio revint prendre place, coupant alors son frère dans sa démarche.
Je soupirais en secouant la tête, mais pas trop non plus parce que ça commençait à piquer un peu. Je savais plus à combien de verre j'étais et ça ne m'empêcha pas de m'en servir un autre à l'arrivée de Kalida, à l'humeur visiblement bougonne. Cependant, elle me surprit agréablement lorsque je la vis me faire quelques signes, et je ne pus que lui sourire face à son effort. Elle avait dit vouloir être mon amie et je voyais qu'elle s'en donnait les moyens. Je l'aimais bien. Sans trop le temps de vraiment réagir, Hayato se présenta au même titre que Kalida puisque visiblement ils ne se connaissaient pas encore. On allait commencer à être serré sur cette table.... déjà que je commençais à avoir chaud... le saké encore.... fallait vraiment que je mis un frein... mais c'était plutôt mal partie. On était déjà repartie pour trinquer et je me fis étonnamment pas prier. J'étais plus à une levée de coude près. Cul sec.
Je fis une petite grimace, surprise que cela m'irrita un peu la gorge. J'avais peut-être bu trop vite mais ma main était encore assez habile pour tenir un stylo et écrire.... ce qui signifiait que j'avais encore une petite marge. Mon message s'adressa bien à Hayato puisque je ne lui avais pas répondu.
" Pour ton projet, tu peux passer me voir n'importe quand dans mon atelier. On verra ce qu'on peut faire, mais je te garantie rien. "
Puisqu'il voulait de la discrétion, je pliais mon message et lui tendit sous la table pendant que les deux champions tout feu tout flamme s'envoyaient leurs verres. une fois l'information passée, je me mis à picorer un peu avant de commencer à me secouer un peu le T-shirt pour me faire un peu d'air. Sans déconner, j'avais l'impression que la température était montée d'un cran... et dans les cas comme ça, je me resservais toujours un verre de plus, ce qui n'était clairement pas le plus malin du monde mais au moins, ça me permettait de pas trop réfléchir.
" On dirait que ton frère l'a toujours mauvaise d'avoir perdu. Vous êtes toujours dans la compétition entre vous? "
Je profitais d'être encore capable d'écrire comme il fallait pour question mon voisin de table. Visiblement, Kalida semblait entre de bonnes mains donc...
Lancer de dé - jeu à boire:
61-80 : "Ah ouais ça cogne..." : +10 au prochain lancé
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Un sourire un peu triste sur le visage, visiblement ça regonfle un peu l’ego de Kalida de savoir que son combat contre Yukio a été un bon sujet de discussion avec le frangin. S'installant à la table correctement, elle prend sa bouteille pour se servir un verre et boit comme si de rien était. En réalité, le liquide sent incroyablement fort, à se demander si ce n'est pas juste de l'alcool à brûler pour une quelconque grillade.
- Je me défends on va dire, le combat fait partie de mon quotidien, je me suis entraîné dur pour ça.
Lorsque Hayato lève son verre au-dessus de lui, Kalida le lève nonchalamment avec un sourire en coin de lèvre, accoudé avec son bras droit à la table.
- Santé, ton frère m'a également parlé de toi Hayato-san, il semblerait aussi que tu sois d'une certaine trempe de ce que j'ai cru comprendre. J'aimerais voir un jour de mes yeux tes capacités. Enfin, pas pour le moment, pas le moral pour un combat.
Se grattant l'arrière de la tête de sa main libre avant de se masser la nuque, la rousse s'autorise même à basculer sa tête d'une épaule à l'autre pour la faire craquer bruyamment. De ce que comprend la kunoichi, il semble que le trio sort d'un entraînement ou d'une farce à base de Dai Henge pour que Yukio porte son verre à cette technique. D'ailleurs en parlant du « rival », le voilà curieux sur la situation de Kalida. N'ayant aucune raison de cacher quoi que ce soit, elle soupire avant de prendre la parole :
- Ces derniers mois je me suis retrouvé à m'enticher d'une Tomei bien plus turbulente que moi et d'une nomade qui ne souhaite pas être shinobi. J'ai l'impression d'être devenu une espèce de sensei ou une grande sœur improvisée, surtout avec Ena, la Tomei. Je m'inquiète pour ces deux-là, j'ai beau essayé de faire mon maximum pour les aider, mais les discours ont leurs limites. Et j'ai pas l'impression que ce soit vraiment utile. J'ai rencontré quelqu'un qui me plaisait, ça s'est fini mal et là je suis juste en plein blues. Ça arrive, mais pas à moi normalement. J'ai l'impression d'être inutile sans réel place et ça me gonfle. J'suis peut être pas fait pour avoir des genins sous ma responsabilitée. Si le Kazekage m'entendait dire ça...
L'alcool lui donne doucement le sourire, déjà moins triste :
- Maintenant que je le dis à voix haute, ça à l'air complètement con. Je devrais me sortir les doigts et retourner à mes entraînements. D'ailleurs, maintenant que j'y pense...
La rousse regarde Yukio avec un certain intérêt, remuer le liquide de son verre par des petits mouvements de poignet, Kalida semble reprendre un peu de poil de la bête :
- J'ai commencé à bosser sur une technique avec Honoka ici présente, mais j'ai besoin de plus de pratique, et d'un expert du sabre pour ça. Tu serais partant pour m'aider ? En échange, je peux t'apprendre des trucs pour des techniques ou il faut mélanger corps-à-corps et affinité élémentaire ou des techniques de ninjutsu. Enfin, le peu que je connais.
Remarquant que ça pouvait être blessant, elle regarde Honoka de manière inquiète :
- C'est pas contre toi hein ? Le prends pas mal !
Grimaçant, c'est limite si la kunoichi a peur de la réaction que peut avoir la muette, une réaction étrange quand on sait ce que peut faire la golgothe en combat. Presque si Kalida s'attend à ce qu'une coupe de saké ou une bouteille lui arrive dans la tronche.
Résultat du jet:
06-30 : "L'alcool c'est de l’eau » : Aucun effet notable.
Nozomo Hayato
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle [libre]
Résultat des dés:
+10 donc 47: 31-60 : "Ça passe presque tout seul" : +5 sur le prochain lancé Je serais donc à un total de +15 pour le prochain tour.
Le toast venait tout juste d’être porté que déjà Hayato remplissait un nouveau verre, qu’il ne but cependant pas immédiatement. Serait-il devenu raisonnable ? Ou bien était-ce les dires de Kalida qui le coupèrent dans son élan ? La rousse avait pris place autour de la table, dans une attitude maussade et désinvolte, une bouteille semblant étrangement corrosive dans la main.
Pas très rayonnante pour un phénix
Celle-ci avait placé quelques mots à l’intention d’Hayato, visiblement, elle était bien curieuse de voir ce qu’il valait au combat. Même si elle précisa tout de même ne pas vouloir se battre aujourd’hui. Hayato ne put que sourire à son intervention, non pas que cela soit particulièrement tordant, mais il ne pouvait s’empêcher d’imaginer la tristesse actuelle de Yukio qui se voyait refuser un combat de soulard. Son frère avait en effet la sale manie de provoquer des bagarres lorsqu’il picolait et nul doute que cette soirée ne ferait exception. Cependant, il semblait complexe qu’un badaud vienne chercher des noises à la table de quatre shinobis… Donc, il allait chercher son adversaire dans les participants. Laissant son regard voyager d’une kunoichi à l’autre Hayato se focalisa sur Kalida, le temps de sa réponse. "Peut-être durant un entraînement ou en mission ? Je ne suis pas trop du genre combat en arène … Puis, quand bien même je pourrais être intéressé je serais sans doute trop occupé à regarder Yukio sautant dans la fosse avant moi." Faisant s'abattre un regard inquisiteur, un poil accusateur, mais surtout blagueur au concerné. S’il avait dû se résoudre à affronter ses paires par le passé, durant des examens notamment. Maintenant qu’il était Junin, cela lui semblait être un temps révolu. Il était un soldat, combattre était donc son travail et il n’avait aucune envie de ramener du boulot à la maison.
À quoi bon risquer la blessure… Par honneur ? Je préfère largement pioncer dans mon coin…
La seule exception à sa règle de pacifisme était les affrontements qui l’opposaient à son frère en début de chaque mois. C’était un rituel, une tradition, qu’il ne pouvait remettre en question sans perturber sa relation fraternelle. Le regard médusé dans la contemplation des murs, Hayato fut attiré par un mouvement en dessous de la table. Sans y prêter attention, il agrippa la petite note que lui tendait secrètement Honoka. En toute discrétion, du moins le plus possible avec sa quantité déjà déraisonnable d’alcool dans le sang, Hayato lut les quelques mots. Il était convié à l’envie dans son atelier pour parler plus concrètement de son projet. C’était une bonne chose et il était amusant de voir qu’elle agissait en secret. Il était donc si évident que cela le gênait ? Un sourire sur les lèvres, Hayato gratifia la muette d’un hochement de tête pour toute réponse. Prenant enfin le temps de terminer son assiette, il écouta Kalida qui expliquait ses malheurs. Triant nonchalamment les informations en les ponctuant intérieurement de ses réactions, l’exercice lui était rendu bien moins aisé qu’à l’accoutumée… Les verres s’étaient enchaînés bien vite.
Elle aussi a des génins… Décidément c’est la mode de mettre des jeunes aux commandes. Les discours ne fonctionnent pas… De mon temps… De mon temps ? Hayato tu as quel âge sérieusement… AH !? Quelqu’un qui lui plaît ? Yukio ? …Oh ? Une déception amoureuse… Elle me semblait plus solide que ça.
Le jeune homme avait pour habitude de toujours compiler les informations qu’il pouvait glaner, mais il ne lui semblait pas avoir trouvé quoi que ce soit de très intéressant ici. Peut-être la mention d’une nomade qui lui rappelait rapidement Kyou, l’une des génins dont il avait la charge. S’empressant d’avaler ses dernières bouchées, il allait pour la questionner quand il reçut une nouvelle note de sa discrète comparse. Hayato pouffa à la lecture, son frère l’avait mauvaise ? C’était clair comme de l’eau de roche. Il n’aimait pas l’échec, bien qu’il s’y frottât régulièrement… très régulièrement. Arrosant son gosier pour lubrifier ses cordes vocales et noyer son repas, il lui répondit tout en souriant. "Seulement quand nous sommes au village, lors de nos missions on a pour habitude de fonctionner en binôme. Après si ça peut te rassurer, même au village, c’est plutôt inhabituel qu’on termine à moitié nu…" Ajoutant en un souffle, comme s'il s'adressait à lui même. "et encore heureux…" Se servant une nouvelle cigarette, il continua alors qu’il recrachait sa première bouffée. "Mais je dois reconnaître qu’on se retrouve souvent en compétition… Plus par jeu que par réel besoin de prouver quoi que ce soit." Le petit repas commençait à faire son office et déjà Hayato sentait que les vapeurs d’alcool diminuaient. C’était donc le moment parfait pour un nouveau verre. En se servant, il observait Kalida converser avec son frère, de son attitude se dégageait une impressionnante rigueur. Son corps était musculeux, son attitude masculine et pourtant il semblait bien que sous tout cet art martial se cachait un petit cœur. Laissant les deux fous de combat à leur discussion visiblement bien engagée, Hayato se retourna de nouveau vers Honoka. "Tu connaissais déjà notre ami aux cheveux de feu ? Vous avez déjà bossé ensemble ou tu es adepte de l’arène toi aussi ?" Cigarette sur le coin des lèvres, verre en main, Hayato attendait patiemment sa réponse tout en lorgnant et en prêtant une oreille attentive à la conversation parallèle.
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle
Feat: Pleins de gens
Je me reposais sur le dossier de ma chaise en écoutant la discussion. Hayato bavassait en rappelant le combat avec Kalida et celle-ci répondit en lui proposant un duel... plus tard. Je fronçai les sourcils, Hayato était pas du genre combattant tout feu tout flamme. Le duel fraternel, oui, mais il n'était pas prompt à la bagarre comme moi.
C'était le calme, l'intellectuel... Le chiant quoi.
J'imaginais quand même, dans un coin de ma tête le combat : Kalida était diablement forte, mais Hayato était dans la classe au-dessus. "On peut battre un des frères, mais pas les deux". Plus je pensais à ça, plus je voulais observer ce match. Je ricanais dans mon coin, alors que Hayato déclinait l'invitation : Pas son style. "Connu, reconnu". Néanmoins, la mention de ma personne qui sautait des tribunes me fit recommencer à ricaner.
-Oui, c'est sans doute mon genre. Après, un combat honorable je peux le laisser se poursuivre... Mais je prends la gagne. Je souris à cette mention, un tournoi dans Suna était toujours un bon test de compétence.
Kalida embraya sur une explication de ses déboires, je hochai la tête en écoutant. Vidant un deuxième shot, qui me fit plus de chaleur que le précédent. "Oh ! Déjà ? Pas bon signe..." Des genins un peu chiant, une conquête amoureuse qui avait fini dans la mouise, un sentiment de faiblesse et de n'être pas à sa place... Je secouais la tête autant pour signaler mon refus que pour évacuer les nuages d'alcool de ma tête.
- Prendre en charge des genins, ça s'apprend. On s'occupe de deux genins avec Hayato, c'est pas toujours la folie : L'une est lâche, alors que l'autre utilise des genjutsu de zone pour te donner soif... Un gout âcre se créait dans ma bouche au souvenir de cette mission. Faut te dire que c'est notre place, prendre en charge la nouvelle génération. On apprend à leur enseigner des trucs. Pour le reste... Je mettais deux doigts sur mon front, d'un air pensif. Faut pas t'embêter avec la drague, ou les relations amoureuses. Suis le cours de ta vie, ça te tombera dessus.
Pour toute réponse, Kalida me parla de ses entrainements. Une histoire de recherche d'un expert du sabre pour développer des trucs, un échange avec des méthodes pour fusionner le corps-à-corps et le ninjutsu. Je fis une petite moue pensive avant de réponse :
- Oui, si tu veux. Je serai ravi de participer à tes entrainements. C'est toujours plus sympa que tout seul... Je regardais Honoka, puisque la rousse s'excusait auprès d'elle. Honoka est une très bonne sabreuse d'ailleurs Pourquoi j'avais dit ça ? Je ne savais pas. Tant pis. "J'ai atteint le niveau où je parle sans réfléchir ? Il semblerait".
Du coin de l'œil, je considérais la discussion des deux autres zigotos, mais sans vraiment écouter : S’ils veulent me parler, ils parleront plus fort. "Je ne peux pas suivre deux conversations, je ne suis pas câblé pour !"
Malheureusement, j'étais aussi un bon casse-couille :
- Tu as des genins, toi, Honoka ? Je ne suivrais pas toutes les conversations, par contre je pouvais en créer.
Dés:
77 + 5 : 83 --> +15 au prochain lancé Je suis donc à +20 sur mon prochain dé.
MIAM
Sphinx. Yukio 021
Shirogane Honoka
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C'était impressionnant comme j'avais une horrible facilité à enfiler les verres et comme cela commençait un tantinet à me brouiller l'esprit. Déjà que j'étais pas la femme la plus nerveuse du monde, cela n'allait clairement pas m'aider. Mais alors qu'on graillait quand même un peu, Kalida commença à nous étaler sa morosité sur la table. Visiblement, elle avait un véritable coup de moue et sa confiance en elle semblait en avoir pris dans les roustons. Voilà de quoi mettre de l'ambiance. Il m'en fallut pas plus pour me remplir à nouveau mon verre et me l'envoyer dans le gosier à la vitesse de l'éclair. N'allez pas croire que je n'étais pas sensible au malheur de ma camarade, mais si je devais être honnête, je ne lui étais d'aucune utilité sur le coup. Je m'occupais pas des autres, pas de charges, pas de responsabilités si ce n'était de mon propre popotin pour tenter de rester en vie un maximum.... mais comme j'avais une sérieuse capacité à me foutre dans la merde et à jouer sur le fil avec la grande faucheuse.
Lorsqu'elle mit en doute ces capacités à s'occuper des autres, j'eus un petit sourire en coin. Personnellement, je lui aurais plutôt dit le contraire. Elle était plutôt du genre à trop s'en occuper, trop s'en inquiéter. D'ailleurs, c'était elle qui était venue taper l'incruste à ma table la première fois que l'on s'était vu. Bref, elle se faisait du mouron pour rien, d'autant plus qu'elle était tout à fait capable de botter le cul de tous les gugus autour de cette table alors en matière d'inutilité... c'était à revoir. Sans chercher à vouloir tirer la couverture vers moi, j'étais sans doute celle qui avait le plus de chance de se faire jeter autour de la table. J'avais déjà été déchue une fois, cela pouvait très bien m'arriver à nouveau. C'était peut-être que mon nom qui m'avait sauvé ou bien mon vieux. On ne saura jamais.
Alors que mes pensées planaient déjà à mille, je sentis mon voisin légèrement pouffer. Il tenait mon message entre ses mains et la remarque que j'avais signé le faisait marrer. J'arquais un sourcil lorsqu'il pointa le fait qu'ils avaient fini à moitié à poil. Fallait dire que si deux Nozomo se baladaient la lune à l'air dans les rues, cela aurait fait jaser. De véritables célébrités locales... et comme je n’écoutais pas vraiment les ragots, je serais sans doute passée à côté. Quel dommage. Ironie. Cela ne m'empêcha pas de sourire un peu rien qu'à l'idée d'imaginer la scène. Ils auraient eu l'air bien crétins.
Ce fut au tour d'Hayato de m'interroger, me questionnait sur l'incendiaire rouquine de notre table. Coinçant la nouvelle clope que je venais de dégainer dans ma bouche, je commençais à lui écrire une réponse. J'allais faire simple aussi, sans fioriture ou de manière. De toute façon, je commençais à voir des étoiles devant les yeux, fallait pas me demander plus.
" Ni l'un ni l'autre. T'as qu'à me regarder pour savoir que je suis pas faite pour le corps à corps de base. On s'est croisé dans un bar et elle s'est assise à ma table. Elle a décidé que je serais sa pote et depuis c'est comme ça. "
Je lui glissais le mot dans sa main alors que la juste nommée Kalida se mit à me présenter des excuses. J'avais pas écouté un traitre mot de ce qu'elle avait raconté. Pourquoi elle s'excusait? En tout cas, ça devait pas être jolie vu qu'elle me faisait son regard de chien miséreux. Yukio me surprit en précisant que j'étais une bonne sabreuse.... je supposais malgré mes cellules grises imbibées qu'elle parlait peut-être de nos entrainements communs. Elle cherchait sans doute un adversaire capable d'encaisser, et je pouvais clairement pas lui en vouloir. Du coup, je me mis à hausser les épaules pour lui dire " il y a pas de mal ". Même si j'avais calculé ce qu'elle avait raconté, je ne lui en aurait pas voulu. Je me foutais quasiment jamais en colère, perte de temps et d'énergie. J'étais plutôt du genre maîtresse de l'indifférence et généralement, cela faisait bien plus mal que le reste.
Ce fut à ce moment-là que Yukio lâcha sa question, celle du genre qu'il aurait été préférable à ne pas me poser en vrai à la vue de ma situation. Je laissais planer un silence bien merdique avant de recracher la fumée de ma cigarette sur le côté pour enfin répondre.
" Non. "
Le mot s'échappa avec ma voix rapeuse avant de prendre un verre nouveau. Je pouvais pas faire plus concis que ça. Détournant la tête, parce que le coup de l'enseignement, en vrai ça m'intéressait pas des masses, j'agitais mon bras pour attirer une serveuse et lui faire comprendre que je voulais une nouvelle bouteille. Le temps que cette dernière arriva, je pris celle qui était vide avec un petit sourire mesquin. Je la plaçais sur la table horizontalement et je me mis à la tourner sur elle-même. Allez les gars! Pimentons la soirée. Vu ce qu'on avait dans le nez, les actions ou vérités, cela pouvait être comique.
Lancer de dé - jeu à boire:
Score 1er jet : 61-80 : "Ah ouais ça cogne..." : +10 au prochain lancé
Score 2e lancer de dé : 61 + ( malus 10) = 71 => 61-80 : "Ah ouais ça cogne..." : +10 au prochain lancé
Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle
LIBRE
Haussant les épaules sur les dires d'Hayato, la rousse rétorque avec aucune émotion dans sa voix :
- Yukio a déjà eu sa chance, j'attends qu'il progresse un peu avant de refaire un combat contre lui. Si j'ai une occasion de te voir à l'oeuvre, crois-moi, je la raterais pas.
Un peu déçu tout de même de ne pas avoir un avis favorable de la part du grand frère Nozomo, lui qui semble tant poser problème sur l'évolution de Yukio. Se grattant une nouvelle fois l'arrière de la tête. Les paroles du jeune Nozomo la font un peu réfléchir, c'est vrai que la pédagogie ne s'apprend pas en une semaine, certains passent même une vie entière sans jamais réellement maîtriser la chose. Cependant quand il parle de kunoichi « lâche », la demoiselle réagit avant de regarder l'épéiste :
- Dis-moi, ta jeune, ça ne serait pas une nomade par le grand des hasards ? Une certaine Kyou ? C'est vous deux qui l'aviez en tant que responsable ?
Une aubaine en soi, pouvoir prendre des nouvelles de la gamine et en plus pouvoir l'emmener en extérieur sera d'autant plus facile si elle connaît déjà ses senseï... SES Senseï ? C'est vrai ça, ils sont deux frangins dans le même groupe. Ça doit être Hayato celui désigné comme chef d'équipe sans doute et pour éviter de casser le duo, Yukio y est entré en tant que coéquipier. C'est ce que se dit Kalida tandis qu'elle remue le dangereux liquide dans son verre. La rousse sourit un peu plus sur la réponse positive de l'entraînement, levant son verre, elle boit de bons cœurs avant de le reposer et le remplir à nouveau comme si de rien était :
- Parfait, j'ai même une idée de technique mais pour ça on va devoir utiliser des bokens, j'ai pas trop envie que tu te pointes avec la facture des sabres que je pourrais endommager... Et puis, savoir à l'avance quel genre de technique je te réserve pour notre futur combat, ça te donne un avantage, tu ne crois pas ?
Un léger clin d’œil amical, elle vient tamponner son verre contre celui de son partenaire de boisson. Dire qu'à la base elle voulait se foutre une murge pas croyable, la voilà en train de picoler des quantités non raisonnables sans pour autant broncher d'un pouce pour le moment. Le concours de boisson semble déjà choisir ses favoris.
- Au juste, on a toujours pas décidé de ce qu'il se passait pour le dernier qui reste debout...
Résultat du jet:
06-30 : "L'alcool c'est de l’eau » : Aucun effet notable.
Conclusion : Premier jet : 08 (06-30 : "L'alcool c'est de l’eau » : Aucun effet notable.) Deuxième jet : 19 (06-30 : "L'alcool c'est de l’eau » : Aucun effet notable.) Aucun effet notable pour le prochain jet
Nozomo Hayato
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Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle [Libre]
Le refus d’Hayato avait été accueilli de manière mitigée, la jeune femme aux cheveux de feu semblait pour le moins, déçue. Le jeune homme avait du mal à comprendre le besoin que certain avait de taper sur leurs camarades. Suna n’était-il pas un village soudé ? Certes, pas vraiment. Mais tout de même … Elle avait conclu en espérant pouvoir prochainement observer ses capacités. Hayato avait écarté ce souhait en quelques mots. "Nous verrons bien !" Levant les sourcils en signe de perplexité, une pensée venait de se figer en son esprit.
Espérons que cette observation pourra être tenue à mes côtés et non pas face à moi…
Habitué aux missions d’assassinat, les combats d’Hayato n’avaient rien de très captivant. Rapide, sournois, efficace. Tel en était les codes... Bien loin du côté spectaculaire des combats de la jeune femme de ce qu’il avait cru comprendre. Jetant un regard en coin vers son frère il essayait de deviner la réaction de Yukio, si d’aventure, Hayato était contraint de réduire sa potentielle amie… intime… au silence. Quelle drôle d’idée ? Yukio était un shinobi avant tout, il ne laisserait sans doute pas sa potentielle amourette le détacher de sa mission et l’accompagnerait gaiement porter le coup de grâce.
Le contrecoup de l’alcool, bien qu’encore plutôt maîtrisé, commençait à se faire ressentir et Hayato s’enfonçait de plus en plus dans son siège. Il avait la sale habitude de fixer les gens, sans dire un mot et en conservant un visage impassible, lorsque l’alcool devenait poison pour son organisme. Ses capacités réflectives en prenaient un coup certain et il lui était sans doute nécessaire d’user de toute sa concentration pour combler le manque. La note d’Honoka l’avait cependant tirée de sa torpeur et à sa lecture Hayato partit d’un rire franc totalement incontrôlé. L’idée que leur relation pouvait se résumer à "elle a décidé que je serais sa pote" lui avait semblé particulièrement amusante. Tenant encore la note entre ses mains, il avait porté son regard sur les deux adeptes du corps à corps.
Toi aussi elle a décidé que tu serais son pote ? Ou c’est Yukio qui en était l’instigateur cette fois.
Cette pointe d’amusement avait semblé réveiller Hayato, qui s’était alors redressé. Retrouvant le regard d’Honoka il lui répondit, après avoir pris soin de boire quelques gorgées. "La vie tient parfois à peu de chose. Mais il faut avouer que c’est parfois cocasse" .
C’est alors que Yukio s’hasarda en une question à l’intention d’Honoka, avait-elle des génins à sa charge ? Question plutôt bateau et pourtant… Un soudain courant d’air frais semblait graviter autour de la petite tablée. Devenant une douche froide lorsqu’elle asséna un simple "non", d’une voix rocailleuse. Sujet sensible donc… Prenant son verre Hayato entreprit de le siroter lentement sans le reposer, le regard perdu contre le mur qui lui faisait face.
Bien joué petit frère… Tu m’étonnes que tu ramènes rarement des filles à l’appartement…
Le regard d’Honoka lui sembla s’être tourné sur lui, bien qu’il n’en soit finalement plus si sûr. Portant son regard sur la table il avait découvert que celle-ci avait renversé une des bouteilles à l’horizontale et l’avait faite lentement tournée. Peut-être la muette ne faisait-elle cela que par jeu personnel… Mais pensant y voir un message et étant trop soucieux de dissiper le malaise précédant, le jeune homme s’empara de la bouteille avant de s’exclamer. "Bon ! Quitte à agir comme des adolescents qui cherchent à tout prix à vomir leurs tripes, autant continuer la soirée en beauté.". Ses mots reflétaient parfaitement sa pensée, il agissait de manière intuitive, sans réflexion particulière… De toute façon, vu la quantité d’alcool à table, les souvenirs le lendemain seraient troubles… Autant se lâcher un peu !
Lançant la bouteille à la manière d’une toupie, Hayato en observait la rotation avec attention. Le caractère hypnotique de celle-ci était-elle réelle ? Ou le résultat d’une vision devenant trouble ? Aucune idée. Toujours était-il que la bouteille s’arrêta finalement, suivant le goulot du regard, Hayato dévisagea la victime du jeu enfantin.
Il fallait que je tombe sur celle que je connais le moins…
Portant la main à son menton Hayato réfléchissait intensément… Du moins essayait-il. Un petit éclair de génie lui rappela que celle-ci semblait avoir parlé d’un homme qui l’intéressait. Sans peser les pours et contres de la gêne possible que pourrait causer sa question, il se lança. "Bon eh bien… Le but c’est tout de même de poser des questions qui nous sortent de notre zone de confort. Alors… Kalida… Quelqu’un au village vers qui tu portes un intérêt… particulier ? " Les prunelles d’Hayato se teintèrent d’une certaine malice… En pleine confiance il porta la main à son verre pour l’enquiller joyeusement en attendant la suite.
Récap:
1er tour: 64 Ah ouais ça cogne +10. 2eme tour : 47 Ca passe presque tout seul +5. (total à +15) 3eme tour : 33 Ca passe presque tout seul, le remake en 3D +5. (total à +20)
Concernant la bouteille j'ai utilisé le barème proposé par Honoka. Un dé 4 avec 1: Hayato; 2 : Yukio; 3 : Honoka et 4 : Kalida. Résultat du lancé : 4.
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle
Feat: L'alcool
Avancement du taux d'alcoolémie:
77 + 5 : 83 --> +15 au prochain lancé Je suis donc à +20 sur mon prochain dé. J'ai fait 89. Avec le +20, je suis à 109. Adieu.
En pleine discussion avec Kalida, je ne décelai pas le malaise dans la réponse de Honoka. La rousse me demandait si la "genin un peu lâche" ne serait pas une dénommée Kyou, je fis les grands yeux devant cette liaison des relations :
- Le village est petit quand même, oui, c'est Kyou. Nous avons fait uniquement une mission de rang B avec elle, mais Hayato l'a plus côtoyé que moi. On a une équipe avec elle et une Serika, Pippine. Une sacrée brochette de gagnants.
Suite à cela, mon vis-à-vis déblatéra sur l'entrainement : Boken, combat, ... Moi, je tirai un trait de mon verre avec entrain. "On joue ou on ne joue pas". La chaleur dans mon ventre était réconfortante, je pourrais m'endormir là... Si je n'étais pas en pleine discussion. Levant mon pouce pour dire que j'étais "ok", pas la force d'expliquer que les avantages en combats ne m'intéressaient pas. On n’était pas en mission, si combat il y avait il serait amical même si rudement disputé : La bataille de l'information ne devait pas se substituer à la bataille de la force et des techniques.
Me passant les mains sur le visage, je discernai le contact humide et collant de la sueur. "Il fait chaud, putain". Dans ma vision périphérique, je voyais Hayato jouer avec une bouteille. "En voilà une bonne idée tiens !" Je me concentrais le plus possible sur le mouvement de la bouteille, mais celui-ci me donnait le tournis.
- Putain, ça va vite... Je murmurai pour moi-même, pour me réconforter d'être encore à cette table. Tout chancelait.
La bouteille devait être tombée... Enfin... Arrivée à un stade où elle pointait sur Kalida, car mon aîné débuta une question très opaque sur un "intérêt particulier", une connerie que seul son frère pensait drôle ou spirituel. Mon ventre faisait des "glouglou". "Tu n’as jamais été le plus rigolo, je ne me souviens pas de nos parents, mais ils devaient te trouver chiant à mourir sinon ils n’auraient pas fait un deuxième enfant". Lourd poids que de représenter la seule source de bonheur dans la tente, le morne garçon à ses côtés prouvait que faire des gamins n'était pas la meilleure de manière d'éclairer sa vie. J'étais persuadé que tout cela était vrai, comme j'étais convaincu que le monde avait soudainement pris ses couleurs et foutu de l'eau dessus pour les faire couler."Un genjutsu ?"
Je portai la main à mon sabre en me relevant pour annoncer à mes camarades qu'un grand danger approchait.
"Kalida, allume tes poings. Il y a un illusionniste dans la salle".
C'était la phrase que je comptais prononcer, mais à la première syllabe un jet chaud se propulsa de mon estomac jusqu'à ma bouche. Dans un univers parallèle, je n'étais pas en train de parler, alors j'aurai pu le retenir, malheureusement dans ma réalité, je m'adressais à la rousse enflammée et le vomis quitta mes lèvres pour opérer une curieuse figure géométrique à base d'arc de cercle. Sur elle, sur la table et un peu par terre. Très jolie si cela était de l'eau... "Oups". La chaleur dans mon ventre n'était plus du tout réconfortante. Me levant d'un coup, je portai ma main droite devant ma bouche en utilisant l'autre pour faire des signes exprimant des excuses vagues, par à cause de leur sincérité, mais à cause de l'alcool. Sans plus m'appesantir, je filais dans la rue. Traversant comme une flèche le bar et laissant des traces comme le petit poucet. Le maté, la bière et l'alcool fort ne faisaient pas bon ménage. Débouchant sur la voie de circulation, je me permettais de laisser libre cours à ce flux intense qui était tout sauf du chakra.
"Suiton : La grande dégoulinade !" De mon point de vue, c'était presque rigolo, j'ignorai ma capacité à synthétiser dans ma bouche autre chose que du feu ou du vent. "C'est utile en mission, tiens"
- Tiens... C'est rigolo... Mon vomi sent le maté. Dubitatif de cette observation, je m'asseyais à côté de la flaque produite par ma technique en respirant un grand coup. "C'est sportif quand même de faire du ninjutsu de gnôle". Je rigolais tout seul alors que les passants me regardaient, étonné et désolé de cette vision. Je suis un juunin de Suna, moi !
Un fou rire, ponctué de hoquets et d'ajout de liquide à la flaque, me fit relativiser un peu ma condition. Il faisait frais ce soir, le vent soufflait pas trop. On était bien, assis dans la rue. "Je crois que je vais rester un peu là, je suis bien là".
Il ne faisait pas bon de rester au bar en cet instant, il faisait chaud et Kalida allait pas trop apprécier. J'en rigolais d'avance. "Mon suiton a éteint ses flammes ?"
La vie était parfois étrange. En temps normal, Ogawa n’aurait pas eu à se trouver là. Il était sensé partir en mission pour remplacer un jeune jônin qui venait d’avoir un accident. Histoire bête et pas particulièrement intéressante sur laquelle nous ne nous pencherons pas. Alors que le triumvir était sur le point de partir, une missive lui avait été adressée. Il y était stipulé que, contre toute attente, une autre personne se chargerait de cette affaire. Plus surpris que vexé, le jônin qui ne savait plus quoi faire de sa soirée avait décidé de faire un tour en ville. Il y avait croisé un vieil ami avec qui il avait bu quelques verres. Une fois ce moment passé et la faim grandissant en lui, le père de famille avait souhaité trouver quelque chose à se mettre sous la dent. N’ayant pas très envie de rester debout dans une échoppe ou de perdre du temps assis dans un restaurant, son choix s’était naturellement porté vers une commande qu’il pourrait emporter chez lui. L’argent n’étant pas un problème, il avait décidé, pour une fois, de se payer un énorme plateau de sushis. Dans le désert, le poisson était cher et rare. Autant dire que la note s’avéra particulièrement salée.
Son plateau à la main, le jônin prit la direction de sa demeure en contemplant le ciel. Quelques passants l’ayant reconnu lui offrirent un signe de tête tandis qu’il leur répondait. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. C’est alors qu’un énergumène enivré sortit en trombe d’un bouge sans grande classe. Déjà partiellement couvert de vomi, il relâcha dans le sable tout ce qu’il avait avant de s’écraser misérablement. Fronçant les sourcils, Ogawa ne mit pas longtemps à reconnaître son petit protégé, le jeune Nozomo: Yukio. D’un pas lent, il s’approcha du ninja saoul qui apostrophait les passants.
« Un jônin de Suna, répéta-t-il avec ironie. Tu parles, t’as surtout l’air d’une belle loque. Faut pas abuser de la bouteille comme ça si on sait pas boire gamin ! » le sermonna l’Akayuki en rigolant à gorge déployée.
La situation était particulièrement cocasse. Un vieil ivrogne donnant des leçons sur l’alcool, c’était à mourir de rire. Ses sushis toujours en main, Ogawa s’approcha d’un pas lent en évitant du mieux qu’il pouvait le pâté de sable mélangé avec du vomi.
« Non mais franchement… Bon allez, donne moi ton adresse, je vais pas te laisser moisir ici. »
Ignorant que le jônin était accompagné, son aîné pensait faire une bonne action. De son unique main, il se débrouilla tant bien que mal pour attacher le sac contenant les sushis à sa ceinture. Il aimait bien le jeune homme mais il n’était pas question de laisser sa pitance sur le trottoir. Il y avait des limites à tout. Ne laissant guère l’occasion à Yukio de répondre, le colosse manchot le souleva comme s’il ne pesait rien et le posa sur son épaule. Avec une grimace, il tourna la tête en sentant l’odeur écœurante de ses renvois mais en gardant l'oreille grande ouverte pour savoir où il habitait. S'il ne répondait pas, il finirait dans sa villa. Il y avait pire pour cuver sa boisson. Grand dieu, qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire des fois...
.JENAA
Shirogane Honoka
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Fiche du Ninja Grade & Rang: CHUNIN - RANG B Ryos: 790 Expérience: (2279/1200)
Je savais pas si c'était la faute des coups dans le nez qu'on se prenait, mais je ne m'étais pas imaginée si drôle. Lorsque j'avais tendu mon message à Hayato pour lui expliquer comment je connaissais Kalida, cela le fit rire à gorge déployée. C'était surprenant de le voir rire de cette façon. Je ne le connaissais pas encore très bien, mais il avait pas la tête du type qui se marrait généralement de cette façon. Comme quoi, les apparences étaient trompeuses. Ou bien il avait l'alcool joyeux et cela le déridait. Bon à savoir si je devais le recroiser. S'il faisait un peu trop la gueule, je pourrais toujours lui proposer un truc bien serré pour le défroisser... mais pas certaine que je fusse en état de me rappeler de l'information.
Je ne savais déjà plus à combien de verre j'étais, mais je les enchainais allègrement un à un. Cela me brûlait le gosier mais je n'en avais cure. Je m'étais étrangement habituée à ressentir cette chaleur dans la gorge, comme une douleur qu'on était habituée à ressentir et dont l'absence vous semblait trop suspecte. Lorsque Hayato me répondit, je haussais les épaules comme pour lui signifier "sans doute". Puis la question qu'il fallait pas poser tomba sur le tapis, mais je noyais le poisson en proposant le jeu de la bouteille. Heureusement pour moi, l'aîné des Nozomo semblait plus frais que son cadet, et joua le jeu pour détourner l'attention du malaise Bizarrement, mon regard se portait sur Yukio que je trouvais bizarre. Il avait pas l'air... en forme, le genre de gueule qui vous annonçait rien de bon... mais ma curiosité me poussa à rapidement tourner mes yeux vers la bouteille qui pointa Kalida.
J'eus un petit sourire alors que je pris un nouveau verre, je souriais à cause de la question et parce que je savais Kalida assez sensible sur ces histoires de cœurs. Sur le principe, je dirais qu'elle faisait ce qu'elle voulait avec ces fesses. Elle savait que si elle avait besoin de causer, elle pouvait me trouver, mais j'étais évidemment la moins bien placée pour le courrier du cœur. Déjà parce que je fréquentais pas beaucoup de type, je ne nouais pas de lien qui s'entretenait, juste de la consommation pour combler un bref moment de solitude, les trucs sans lendemain sans prise de tête. Kalida, elle, je savais qu'elle cherchait un compagnon, du solide. Moi... j'avais du mal à imaginer construire quoique ce soit tant je trouvais ma vie incertaine. Et puis, les balafrées dans mon genre, c'était pas à la mode, on ne se pavanait pas avec, on planquait dans un placard. Cela valait bien le nouveau verre que je m'enfilais jusqu'à.... jusqu'à la catastrophe.
On avait pas eu le temps de trop comprendre ce qu'il se passa que Yukio péta littéralement un câble. Le type se redressa brusquement, la main sur son katana. Je fus si prise de cours que je renversais tout mon verre de saké sur le t-shirt. Quelle merde. Ma poisse légendaire. La malédiction persistait. Mes yeux roulèrent comme des billes devant le gâchis alors que je sentais déjà l'alcool sur ma peau. Cela allait devenir poisseux si je restais comme ça. Je m'apprêtais à me relever mais brusquement le nozomo parano se mit à gerber un dégueulis de tous les diables.
Mon réflexe ? Je reculais, poussant un peu la table et renversant au passage ma marionnette qui s'étala sur le sol. Non mais sérieux ? Je ne savais pas par quel miracle je ne m'étais prise aucune projection, mais je savais que je préférais sentir le saké que le vomi. Et Kalida? Elle faillit tout se prendre dans la tronche. Déjà qu'elle était déprimée, ça allait être le pompon! Mais le type partit en fuyant la scène de crime. Courageux le Nozomo mais Kalida allait le démonter si elle le choppait.
Je poussais un long soupir, j'étais blasée à mon maximum. Négligemment, alors que je me tenais un peu chancelante à ma place, debout, je me servis un nouveau verre que je bus cul sec avant de tourner mon attention vers Hayato. Je lui montrais du doigt mon t-shirt trempé pour lui faire comprendre que je ne pouvais pas rester comme ça. Il me fallait clairement rentrer mais à l'instant où je tentais de mimer la chose, j'entendis un crac.
Lentement, je me retournais et je vis un type marcher sur le bras de Itori qui était renversé sur le sol. L'enfoiré. C'était un gros poivrot qui savait clairement pas où il venait de foutre son putain de panard et mon sang bien imbibé ne fit qu'un tour.
" Merdeux. "
Brutalement, je créerais un fil de chakra qui allait choper une bouteille sur la table voisine. Je tirais brutalement dessus, et le verre vint se briser sur le crâne de l'impudent qui avait touché ma poupée. Il se mit à brailler bien entendu et je l'aidais à pousser la chansonnette quand je lui chopai brutalement le "paquet". J'enfonçais mon regard dans le sien alors que ma mâchoire était serrée.
" Faut dire... pardon... Du con. "
Puis tout aussi vite, je lui filais un bon coup de pied pour le projeter en arrière où il put se vautrer comme un tas sur la table d'à côté. Autant dire que cela fit pas plaisir aux voisins, mais j'en avais rien à cirer. J'en avais trop dans le nez pour me soucier que je venais de faire démarrer une bagarre générale. D'un geste, je choppais ma marionnette que je pris sur mon dos, mais je tenais clairement pas sur les pattes. Je titubais honteusement, mais cela me permit d'éviter un coup. J'avais les boules de savoir que Itori était abîmée, et ce putain de t-shirt.... Moins jouasse que prévue la fin de soirée, surtout que je devais trouver une manière de me carapater. Il fallait se le faire à la ninja... ninja bourrée mais ninja quand même...
Lancer de dé - jeu à boire:
Score 1er jet : 61-80 : "Ah ouais ça cogne..." : +10 au prochain lancé
Score 2e lancer de dé : 61 + ( malus 10) = 71 => 61-80 : "Ah ouais ça cogne..." : +10 au prochain lancé
Score 3e lancer de dé : 71 + ( malus 10+10) = 91 => 91-95 :"I'm out..." : Choisir entre arrêter ou +25 au prochain lancé
Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle
LIBRE
La question qui fâche est finalement posée à la rousse, fusillant du regard Hayato, la kunoichi s'envoie un verre puis immédiatement un deuxième avant de frapper violemment sur la table.
- Nan ! Quetchi ! Personne ! Que dalle ! Nada ! Que pouic ! WALOUH !
Elle se frotte le crâne de ses deux mains de manières frénétiques, la décoiffant encore plus qu'elle ne l'est déjà. La vie sentimentale de Kalida n'est pas vraiment le meilleur des sujets si on voulait l'avoir à la bonne mais ça a au moins le mérite de la rendre plus vivante avec sa gestuelle très communicative.
- Pas foutu de trouver quelqu'un dans ce maudit village d'intéressant ou qui soit pas juste là pour une nuit.
D'un geste violent, le front de la femme épouse la table au point de faire s'élever un bref instant les verres et les bouteilles dans les airs. Visiblement elle n'a aucune douleur à faire ça et roule sa tête sur la table :
- J'vais finir vieille fille et personne voudra de moi...
Quand le sujet de Kyou revient, elle semble déjà moins morose et regarde le concerné Hayato qui a plus fréquenté la demoiselle :
- Ah... ? Et ça se passe bien ? Elle semble tout de même partante pour faire des efforts mais faut l'accompagner, BEAUCOUP l'accompagner de ce que j'ai vu. Je dois d'ailleurs lui faire une petite virée en dehors du village en échange d'un entraînement en bonne et due forme avec elle. Histoire qu'elle sache se débrouiller face à des spécialistes du corps à corps. Ça te dérange pas si je te la vole quelque temps ?
Se redressant correctement, Kalida fait tourner la bouteille qui finit par pointer Yukio, mais au moment de poser sa question, elle constate une expression sur le visage qu'elle connait que trop bien. Ce moment où on regrette de pas pouvoir être immédiatement aux toilettes pour éviter de s'afficher en public. Par instinct, la rousse se propulse elle et sa chaise à l'aide de son Katon qui fait office de propulseur. Le vomi passe devant elle au ralenti mais dans la précipitation, la ninja n'a pas vraiment géré la puissance de sa technique et se retrouve à terre avec une chaise brisée dans le dos.
- Oh ça m'gonfle...
Avec lassitude, la rousse se redresse en retirant les morceaux de bois et donne rapidement de l'argent au propriétaire des lieux pour rembourser la chaise en s'excusant. Puis, avec un profond grognement, les bouts de mèches de cheveux de Kalida s'embrasent par intermittence :
- J'vais t'apprendre à vomir ailleurs pauvre con...
Alors qu'elle se dirige pour mettre la claque de sa vie à Yukio, elle s'arrête net face à une personne qu'elle ne soupçonnait pas voir ici à ce moment. Un des triumvirs de son clan ? Qu'est-ce qu'il fout là ? Un peu bloquée entre le bar et la rue, elle essaye tant bien que mal de se redresser et paraître plus « officielle » aux yeux de son supérieur :
- Ogawa-sama, quelle surprise... ! Je... Si vous voulez son adresse il y a son frère à l'intérieur.
Maintenant qu'elle y pense, pourquoi cette générosité ? Pourquoi vouloir le ramener chez lui ? Un peu suspicieuse et légèrement blasé aussi par l'odeur de vomi, elle pointe l'énergumène du bout de son index :
- Vous... Connaissez ce gars-là ?
Une bonne chose à savoir à l'avenir, il serait fâcheux de blesser le « rival » pendant un combat et que le triumvir rapplique pour le second round. Mais à peine elle a le temps de réfléchir que ça semble se gâter à l'intérieur avec un bruit de verre cassé. Quoi encore ? Hayato a aussi vomi ? Non, ça a pas l'air. Rentrant de nouveau dans le bar, elle constate une certaine tension entre Honoka et des poivrots qui essayent de lui faire du mal ? L'alcool montant à la tête, elle se met à beugler en mettant un pain au premier bonhomme vindicatif qui passe :
- LE PREMIER QUI TOUCHE HONOKA JE LE DEZINGUE BANDE DE BLAIREAU J'VOUS PRENDS TOUS !
Bouillonnant à l'intérieur comme à l'extérieur avec ses cheveux s'embrassant comme une torche, ça suffit heureusement à calmer les balourds. Comme un véritable chien de garde, Kalida se rapproche de la balafrée en grognant un peu aux autres loubards qui souhaitent la taper. Un peu adouci par la présence d'Honoka, les cheveux de la furie redeviennent normaux tandis qu'elle vient doucement lui donner appuie :
- Je te raccompagne Honoka, t'en fais pas, je veille sur toi.
Une véritable douceur dans le regard de la rousse se fait ressentir, elle semble réellement soucieuse de l'état de son amie et elle compte bien la protéger de tous les dangers tant qu'elle est dans les parages. Elle regarde tout de même Hayato :
- Bon, il semblerait que ce soit match nul entre nous deux, faudra corriger ça une autre fois. Ton frangin est en train de se faire embarquer, tu devrais l'accompagner.
Résultat du jet:
61-80 : "Ah ouais ça cogne..." : +10 au prochain lancé
Conclusion : Premier jet : 08 (06-30 : "L'alcool c'est de l’eau » : Aucun effet notable.) Deuxième jet : 19 (06-30 : "L'alcool c'est de l’eau » : Aucun effet notable.) Troisième jet : 63 (61-80 : "Ah ouais ça cogne..." : +10 au prochain lancé)
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Après l'effort, le réconfort. Le concours de gnôle [Libre]
La question posée par Hayato sembla grandement gêner la jeune femme aux cheveux de feu. À l’écoute de celle-ci, sa peau prit quasiment la même couleur que ces cheveux. Qui aurait pu penser qu’une femme guerrière comme elle pourrait se montrer si pudique concernant ces histoires de cœurs. À première vue le jeune archer, l’avait imaginé du genre grande gamelle beuglante.
Ne pas ce fier aux apparences… Encore et toujours.
Voulant sans doute changer habilement de sujet, elle l’avait ensuite questionné sur son génin, Kyou. Hayato ne la connaissait hélas encore que de nom. "Eh bien je ne peux hélas pas dire grand-chose… La faire sortir du village ? Sans soucis oui… Prenez tout de même garde à ne pas vous faire surprendre dans le désert. Elle reste sous ma responsabilité et je n’accepterais pas qu’elle finisse blessée."
Ou pire…
Les quelques informations qu’il avait pu glaner sans même le vouloir étaient néanmoins intéressantes. Une génin demandant beaucoup d’attention ? Une sorte de superficialité ? Peut-être une personne extravagante ? Cela allait à l’encontre des informations qu’il avait pu obtenir jusqu’ici, mais venant d’une collègue… Sans doute Hayato aurait pu en profiter pour faire subir un interrogatoire en règle, afin d’obtenir de plus amples précisions. Malheureusement, l’heure n’allait très prochainement plus être aux réjouissances…
Bien qu’éméché et relativement dans le vague, Hayato avait su conserver un semblant de dignité. Sans doute sa carrure l’y avait beaucoup aidé. En revanche, il n’en fut rien pour son jeune frère. Qui après s’être levé brusquement. Créant la panique et la surprise autour de la tablée, dégobilla l’ensemble de ses sucs digestif en direction de Kalida.
Assis sur sa chaise, l’air complétement stoïque, Hayato assista en parfait spectateur à un déluge de réactions et actions improbables. Le trait de vomi encore en suspension dans l’air, la rousse se propulsa à l’aide de son katon, évitant ainsi le drame et faisant immédiatement planer une odeur de bruler dans la petite auberge. Dans un même temps, une Honoka sans doute un peu plus éméché que d’apparence, renversa le contenu de son verre pour un concours de T-shirt mouillé improvisé. La seconde d’après, Yukio courait à toutes jambes vers l’extérieur, poursuivit par une furie en flamme. Pendant que la pauvre, marionnettiste fleurant bon les vapeurs d’alcool, montrait les conséquences de sa maladresse au blasé spectateur.
Faut toujours que ça parte en coui**** avec lui …
Était-ce la fin ? Que nenni ! Alors que le calme retombait plus ou moins dans l’auberge. Un pauvre manant titubant maladroitement vers la scène de crime eut le malheur de laisser ses pieds au mauvais endroit. Le simple *crack* que ceci provoqua suffit visiblement pour justifier un tabassage en règle. Honoka, d’ordinaire si calme, apparut ici comme une véritable bastonneuse. Les ravages de l’alcool étaient parfois… Surprenant.
La violence appelant la violence. Voilà maintenant notre humble spectateur au cœur d’une baston générale. Alors qu’il observait, médusé, le petit bout de femme d’ordinaire si placide qui s’éloignait tranquillement vers la sortie. L’imaginant aisément siffloter en vertu de ses forfaits.
Voilà donc Hayato se retrouvant en moins d’une minute au centre de bien des problèmes. Les nombreuses brûlures sur le sol, le mobilier cassé, les bouteilles renversées, la bagarre générale et surtout, la note non payée. Le jeune homme choisit alors la solution la plus évidente. La fuite. Prenant 2 bouteilles, encore relativement pleines, il se contenta de suivre calmement Honoka.
Pas mon problème…
C’était donc sous les cris tonitruants de Kalida, qui menaçait sans vergogne l’assistance, que la petite troupe quittait un bar, qui sans doute plus jamais, n’accepterait le moindre shinobi en son sein. Rejoignant la contre soirée de l’extérieur, Hayato fit la rencontre surprenante d’un manchot de grande carrure. Celui-ci semblait s’occuper de Yukio… Surprenant ? Un peu. Inquiétant ? Sans doute… Mais l’archer n’était pas suffisamment frais pour s’en soucier outre mesure.
"Bonsoir, Nozomo Hayato, je ne crois pas vous connaitre. Vous êtes un ami de mon frère ?"
Attendant la réponse, il alla s’enquérir de l’état de ce dernier, qui gisait encore à même le sol. S’accroupissant, il lui confia quelques mots, moitié soucieux, moitié rigolant.
"T’as pris une sacrée murge… Je crois que c’est râpé avec la petite Kalida… À moins qu’elle ait des fétiches un peu bizarres…"
Se redressant, il regardait maintenant en direction des deux demoiselles. Enfin… En direction des formes floues et aux contours semblant danser qu’il devinait être les deux demoiselles.
"Vous allez bien ? Personne n’est blessé ?"
Sortant une cigarette et espérant sans doute y trouver dans les petites herbes séchées l’illumination… Ou bien peut-être une attache au monde des vivants ? Hayato prit une profonde aspiration… Le contact réconfortant de la fumée traversant sa gorge et se logeant dans ses poumons, lui permit quelques secondes de retrouver un semblant de lucidité. C’était la merde là non ? Trop tard ! Déjà l’alcool reprenait le dessus et titubant légèrement Hayato vint tendre son paquet vers Honoka.
"Une petite dernière ? Désolé pour tout ça. Yukio a peut-être un poil abusé". Attendant que celle-ci se servit ou non, il tendit ensuite le paquet vers Kalida en signe de paix. "J’espère que ça va pour toi aussi". Les deux bouteilles toujours avec lui, il les tendit vers le ciel. "J’ai une bonne nouvelle ! J’ai sauvé deux bouteilles. Ça ne vous tente pas d’aller terminer tout ça… Ailleurs… Loin de préférence ?"
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Shirogane Honoka
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Je ne me souvenais pas la dernière fois que je m'en étais mise plein la tête... même s'il y avait de forte chance que cela ne fut depuis pas aussi longtemps que ce que je croyais. Par contre, il était assez évident que ça remontait la fois où cela était totalement partie en cacahuète parce que je m'étais foutue de la gueule d'un type - d'habitude, je n'avais pas ma marionnette avec moi donc forcément le genre d'accident qui s'était produit n'arrivait jamais. Les gens bourrés, ça pouvait devenir très vite susceptibles après tout. Personnellement, je devenais encore plus cynique et provocatrice si j'étais dans le bon état d'esprit... et heureusement que je causais pas de vive voix. Cela n'empêchait pas d'avoir des problèmes d'un autre genre. Mes silences étaient souvent interprétés comme du snobisme - ce qui pouvait aussi être vrai.
Tout ça pour nous emmener à cet instant précis où tout tourna au vinaigre et que je me carapatasse ni vu ni connu dehors. Et dire que tout ça avait démarré à cause d'un Nozomo qui avait dégobillé... Quoiqu'il en fut, je finis par me retrouver vite dehors, titubant un peu. J'étais tellement dégoûtée que je n'avais même pas faite attention que le vieil Ogawa était présent, aidant notre sabreur vomito à se relever. C'était la présence de Kalida qui attira mon attention sur ce fait... Je ne pus m'empêcher de grimacer quand je l'aperçus... fallait dire qu'on avait toujours pas noué un bon feeling tous les deux. On était clairement pas sur le même délire et en plus il était devenu mon chef d'équipe. Bref, pas la grande joie.
Je n'avais cependant pas le temps de rester trop dépitée sur ce détail parce qu'un courant d'air me rappela que j'avais les fringues trempés de saké, me donnant un petit frisson de froid plutôt désagréable. Ma flamboyante camarade arriva néanmoins à ma rescousse pile à ce moment-là et comme elle s'était enflammée quelques instants auparavant... bah elle me tint chaud en fait le temps où elle m'aida à tenir debout. Finalement, je finis par reprendre un peu de contenance mais c'était pas encore totalement ça. Le regard un peu flou, il me fallut quelques secondes supplémentaires pour reconnaître la voix de Hayato qui avait réussi à s'échapper à son tour. J'avais l'impression qui braillait... j'avais trop forcé... je ne pus m'empêcher de grimacer parce que je commençais déjà avoir un peu mal au crâne, mais la solution me fut apportée par ce cher Nozomo que je commençais à apprécier de plus en plus - gratuité des cigarettes. Lorsqu'il me tendit le paquet, je levais un pouce d'approbation et me servis. Mieux, un petit sourire se dessina sur mon visage quand je me mis à regarder Ogawa. Je savais qu'il n’aimait pas ça.
Dès que je pus prendre une bonne bouffée, je ne pus retenir un petit soupir d'extase. Putain la nicotine, il y avait que ça de vrai. J'avais l'impression que ça me chassa le tambourin qui n'arrêtait pas de me marteler la tête. Mais alors que j'appréciais ce moment, notre camarade - sans doute le vainqueur en fait de la soirée ? Ou bien étais-ce Kalida ? - proposa de finir la soirée ailleurs parce qu'il avait réussi à chiper deux bouteilles. Je tentais alors de me saisir de mon carnet pour essayer d'écrire quelques mots qui ne furent pas en ligne droite.
" J'aime bien les remparts... on a une belle vue... mais peut-être un peu dangereux. "
Je tournais mes yeux vers la silhouette totalement étalée de Yukio.
" Y a une fontaine sur la grande place... on peut le foutre à l'eau... pour le réveiller... "
Rien de mieux qu'un seau d'eau sur la tronche pour chasser une cuite de manière radicale, mais pas certaine qu'il serait d'humeur festive. Au moins, je ne serais pas la seule à me cailler et fallait bien que je me vengeasse de mon verre renversé.
Je me tournais vers Kalida avec un regard qui disait " tu as peut-être une meilleure idée ? ". Je n’étais pas trop en position de pousser plus mes réflexions, et puis je voulais profiter de ma clope sans avoir à écrire.
Nozomo Hayato
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La légère brise automnale balayait les ruelles du village, seul point de lumière naturelle, l’éclat bleuté d’une lune sans nuages. Les étoiles scintillaient et offraient un spectacle magnifique à qui aurait levé les yeux… Pourtant, devant un bar passable, titubants et la tête oscillant au gré des conversations, les fiers ninjas de Suna entamaient une soirée mémorable… Bien que, par l’afflux d’alcool, celle-ci ne demeurera point dans les mémoires de chacun.
Ogawa avait rejoint la petite troupe et s’était rapidement chargé de rattraper le niveau alcoolémique de ses compagnons. Bières, alcool de riz fermenté, liqueur de plantes sauvages… Tout ce qui pouvait être bu et présenté un minimum d’éthanols était ingéré avec grand soin. La première à quitter le cortège fut Kalida. Visiblement lasse de cette compagnie bruyante et débordante de présence, elle avait présenté ses salutations à tous. Allant jusqu’à esquisser un essai de baiser sur les lèvres d’Honoka. La jeune kunoichi aux cheveux de feu serait-elle plus attirée par la présence féminine que masculine ? La question n’avait guère plus d’importance que celle de savoir qui des 3 shinobi parviendrait à uriner le plus loin du haut des remparts.
C’était sans surprise que Yukio remporta très largement le petit jeu innocent. Faisant se questionner encore plus chacun de ses compagnons. Maitrisait-il le suiton ? Peut-être avait-il raté sa vocation en s’élançant à la poursuite du katon et du futon… Toujours était-il que, grand vainqueur des pisses-loin, il fut gratifié d’un trophée de circonstance. Une magnifique bouteille d’alcool exotique, rare et couteuse. Provenant de la cave personnelle du manchot. Au reflet brun, le liquide exhalé les effluves du sucre fermenté. Après une simple rasade, Hayato eut un puissant haut de cœur mais parvint tout de même à conserver un semblant de dignité en ravalant son aigreur…
Titubant tous largement et laissant leurs pas les mener çà et là dans le village, ils se retrouvèrent bien vite devant une large fontaine. Point central de l’urbanisation, elle servait tout autant d’objet d’ornement que de puits pour les habitants. Mais ce détail ne les empêcha pas de s’y jeter à corps perdu pour une baignade nocturne ! Qu’il faisait bon vivre… Malgré la froideur du désert, ils étaient bien, heureux et pleins. Un moment intimiste alors que les deux corps à la dérive d’Honoka et de Yukio se rapprochaient inexorablement l’un de l’autre. Leurs vêtements collés contre leur peau par l’humidité, ils échangèrent un regard, un sourire avant d’être coupés par les remous d’un saut dans la fontaine… Ogawa venait de propulser Hayato dans l’eau, la violence de l’impact n’avait d’égal que l’humeur joueuse des deux hommes. Une chamaillerie d’ivrogne… Rien de plus.
L’agitation avait vite alarmé quelques riverains et à grand renforts de cris ils furent contraints de déguerpir en vitesse. Sur le chemin, les voilà qui courbaient le dos à la file indienne dans un saute-mouton improvisé. Ce pensant bien plus sobre qu’il ne l’était, Hayato finit la tête dans le sable après s’être propulsé bien trop en hauteur… Alors qu’Honoka, en pleine possession de ses moyens virevoltait tel un chat bondissant de dos en dos avant d’atterrir en douceur sur le sable. Allant même jusqu’à affichait la posture d’une gymnaste à l’atterrissage.
Rien ne semblait plus pouvoir arrêter nos amis, qui au firmament de leur alcoolémie, s’élancèrent dans un… cache-cache. Par chance aucun d’entre eux n’était senseur et le jeu s’avéra plus amusant qu’il ne l’aurait pensé… Du moins, durant les 10 premières minutes… Le visage piquant et la démarche malhabile, Yukio, Honoka et Hayato cherchèrent en vain le ponte Akayuki, définitivement introuvable. Au loin, les premiers échos du soleil marquèrent pour les jeunes gens, la fin de cette soirée. Chacun regagnant son lit et partageant cette même sensation de se trouver dans un bateau tant le monde semblait se mouvoir seul sous leurs corps…
Après un court sommeil, Hayato émergea et une barre encore imprimé sur son front, parti en direction du domaine Shirogane… Encore entre ses songes Yukio, lui, resta sous ses draps pour une grasse matinée. Sur le terrain d’entraînement, Kalida s’exerçait comme si de rien n’était. Pendant qu’Honoka émergeait difficilement à son tour, dans le confort de son atelier… Avait-elle dormi ici ?
Au sommet de la tour du Kazekage, son unique bras pendant de la toiture, Ogawa dormait de tout son saoul. Un léger filet de bave faisait retomber régulièrement une goutte sur les malheureux passants en contrebas. Laissé pour compte en plein milieu d’une partie de cache-cache, il s’était laissé tomber dans les bras de Morphée, un sourire béat sur les lèvres et les joues rouges de son confort…
Les dés:
ALORS !
-Départ de Kalida et tentative de baiser : 67/100 = échec. -Concours des pisses-loin : Ogawa : 2/100, Hayato : 5/100 et Yukio 88/100. Yukio vainqueur. -Boire du rhum : Ogawa : 7/100, Yukio, 37/100, Honoka 49/100, Hayato: 51/100 : Vu que les jets sont pas très haut. Pas de catastrophe. -Rapprochement Yukio/Honoka : 45 et 56 = Rien. -Ogawa et Hayato se chamaille : 92 et 32 = Hayato est propulsé par Ogawa dans la fontaine. -Saute mouton : Yukio 51, Honoka 12, Hayato 96, Ogawa 23 = Hayato tombe, Honoka est trop forte. -Cache-cache : Yukio 95, Honoka 24, Hayato 56, Ogawa 1 = Ogawa est tellement bien caché qu'on ne le retrouve pas
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