Le corps d’Hayato était étendu de tout son long sur le canapé se trouvant au centre de la pièce. L’un de ses bras était tordu dans une drôle de position, recouvrant ses deux yeux. Alors que, son deuxième bras était reposé sur la table juxtaposant le canapé. Sur celle-ci, un spectacle des plus morbides. Des soldats tombés au champ d’honneur, tous pressés les uns contre les autres, vaincus par les deux frères, ils gisaient là, vidés de leur contenu.
Le carnage était total et leur identification demandait une étude approfondie, "Riz fermenté", "Alcool", "Bière". Autant de soldats incapables de résister à l’assaut furieux durant les soirées alcoolisées que les deux frères pouvaient partager. Aux côtés des cadavres, de nombreux bols encore humides ayant dû contenir quelques ramens. Ils provenaient très certainement du magasin de « Mamie maté », qui en proposait de manière continue dans son petit magasin. Tournant tout juste la tête pour apprécier le contenu de la table, Hayato laissait vagabonder ses pensées.
Sans elle, on serait déjà mort de faim… et de soif.
Alors qu’Hayato appréciait la sensation d’engourdissement de ses jambes que lui procurait une position aussi confortable, Yukio revint de la cuisine, équipé de deux nouveaux soldats. Se redressant prestement, afin de laisser une place à son frère d’armes et de sang. Hayato redirigea ses jambes sur le coin de la table, évitant précautionneusement tous obstacles.
"Il faudra quand même penser à faire le ménage…"
La scène pouvait sembler bien triste, deux jeunes frères, affalés sur un canapé, regardant le désordre les entourant. Se contentant de laisser le temps d’effiler, en discutant de choses et d’autres. De nombreux sujets bateaux, certes. Mais aussi des conversations plus profondes, leur passé, leurs craintes. Pour Hayato, c’était à la seule occasion de ces moments, qu’il lui était possible de laisser tomber son masque de ninja. Ce même masque qu’arborait chaque personne de Suna… Montrer ses faiblesses, ses failles, ses craintes, était suicidaire dans pareille région.
Déjà, Hayato sentait à quel point il pouvait faire tache dans le village, à moins que tous ne portaient le même masque ? D’un autre côté, Hayato sentait un peu plus chaque année à quel point il avait été marqué durant sa jeunesse. Il était Suna, il était lui aussi l’un de ces guerriers pensant la puissance primordiale. N’avait-il pas passé son existence à combattre ? À s'entraîner ? Voulant relancer la conversation, jusqu’ici à l’arrêt, il partagea ses questionnements avec son frère.
"Penses-tu que nous sommes réellement anormaux dans ce village ?"
Il était rare qu’Hayato se laisse aller à pareil questionnement auprès de son frère. Sans doute sa nouvelle condition de chef d’équipe en était responsable. Il brûlait à Hayato de partager ses doutes, mais il souhaitait faire preuve de patience.
Inutile de se presser, laissons l’alcool et la fatigue faire le premier pas.
; color:black;">
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
Je n'aimais pas des masses l'alcool, cela engourdissait les sens et les lendemains étaient toujours des moments de grandes gênes : Avoir la pâteuse, avoir envie de vomir, devoir faire le ménage et surtout passer une journée affreuse à essayer de dormir. Je n'avais pas envie d'être demain, mais on était ce soir alors... Open Bar.
En parlant de ça, je revenais de la cuisine avec deux nouvelles bouteilles. Cette fois, mon choix s'était porté sur du shōchū, une boisson alcoolisée distillée principalement à partir de riz, d'orge, de sarrasin, de patate douce ou sucre brun, mais parfois aussi de châtaigne, shiso… Avant ça, on avait descendu des litres de bière et de riz fermenté. Pas vraiment frais, pas vraiment dans mes pires états, je pus constater que mon frère était tranquille, allongé sur le canapé. "Il prend toute la place, comme dans la vie". Une blague que j'aurais pu faire à l'oral si seulement il ne m'avait pas coupé dans mon élan : - Il faudra quand même penser à faire le ménage…
J'observais, un peu critique, l'amoncellement de bouteilles et de sachets dans la pièce. Dans le cendrier, Hayato avait laissé des petits. Une sale manie qui le conduirait à manquer d'air ou d'endurance quand la situation ne se prêterait pas à ce genre de faiblesse. "Comme l'alcool, mais je le fais quand même". M'asseyant par terre, commençant mon office en débouchant les bouteilles avec une petite lame comme tire-bouchon, je pratiquais le couteau un peu moins bien que le sabre. Mes mouvements étaient vagues, l'ébriété n'aidant pas des masses. Une nouvelle phrase de mon ainé me fit riper et me couper l'index, légèrement. - Penses-tu que nous sommes réellement anormaux dans ce village ?
Me suçotant le doigt, je répondis : - Il y a des gens normaux dans le village ? Je repris aussitôt ma tâche, réfléchissant encore à la question de ce grand dadais de Hayato. On vit quand même dans un village où des gens utilisent des marionnettes chelous, où l'un des clans bâtisseur est une ancienne bande de bandits qui vénèrent un chef de guerre dont le seul mérite est d'avoir engrossé un bon nombre de femmes. Je parlais des Nozomo, bien sûr. Où on prend des gamins orphelins, de gré ou de force, pour les mettre dans des clans et les éduquer à la guerre.
Je débouchai la bouteille avec un petit "ploc", tout content je servais dans deux verres plus ou moins "propres" en ajoutant enfin : - ... Et si c'était juste le village. On vit dans un monde qui utilise une force armée possédant des pouvoirs défiants la logique en invoquant des créatures, en utilisant les éléments pour se battre et même te détraquer le cerveau avec du Genjutsu.
Finissant de servir, je me retournais vers mon frère. L'alcool me rendait dramatique, ou alors je l'étais par nature, mais la boisson exacerbée ce trait de personnalité. - Je pense qu'on est peut-être les plus normaux dans ce village. Souriant enfin, je détruisis l'instant. Enfin, moi, je suis normal, toi tu es un peu louche. Je bus une gorgée, satisfait de mon effet. De loin, je pouvais paraitre gamin, mais dans ma tête j'étais un grand prince de l'humour... Ou un acteur un peu classe.
- De toute façon pour les autres, on n’est pas à notre place : Pas des Nozomo pour les Nozomo, alors on nous méprise, mais pour le village on est des Nozomo alors on se méfie de nous. Pour le reste du monde, on est des sunajin qui ont soif de sang, alors on nous évite. Une petite moue penaude, comme un enfant. Bref, il y a que dans cet appart qu'on est nous. Le reste du temps on est autre chose... Je vidais mon verre d'un coup sec dans ma gorge, brûlant un peu mon gosier.
Finalement, j'aimais vraiment pas l'alcool.
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
Messages : 458
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 28
Localisation : Suna
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Hayato était légèrement irrité lorsqu'il observa que son frère préférait s'asseoir à même le sol. Malgré l'effort surhumain que lui avait demandé le redressement de ses jambes. Son irritation disparut néanmoins bien vite lorsqu'il écouta la réponse de son frère. Il y réfléchissait le sourire aux lèvres, en effet, présenté de cette manière plus grand-chose ne pouvait paraître comme normal en Suna. L'origine des Nozomo était d'ailleurs, encore plus particulière. De bandit à ninja, sous l'impulsion d'un hypothétique chef légendaire. Quels éléments étaient issues d'une relecture avantageuse de l'histoire, à l'intérieur des épopées transmises au sein du clan ?
Yukio continuait, tout en servant à Hayato un nouveau verre. Ses propos devenaient plus sombres à mesure que son cheminement avançait. L'alcool avait souvent cet effet sur lui, il le rendait maussade, bien loin du Yukio enjoué habituel. Son regard semblait se perdre à l'intérieur du précieux liquide qu'il dévisageait. Reprenant ses esprits, il afficha un sourire et continua.
"Je pense qu'on est peut-être les plus normaux dans ce village… Enfin moi, je suis normal, toi tu es un peu louche"
Hayato ne put s'empêcher de rire franchement à cette petite pique. Il l'avait trouvé d'autant plus amusante, qu'il était persuadé qu'en chaque blague pouvait finalement être perçu un peu de vérité. Son frère lui avait toujours semblé plus naturel, plus vrai. Bien éloigné des machinations dont Hayato se savait capable.
Le silence tombant peu à peu, Yukio poursuivait. "De toute façon pour les autres, on est pas à notre place : Pas des Nozomo pour les Nozomo, alors on nous méprise, mais pour le village on est des Nozomo alors on se méfie de nous. Pour le reste du monde, on est des sunajin qui ont soif de sang, alors on nous évite. Bref, il y a que dans cet appart’ qu'on est nous. Le reste du temps on est autre chose… "
Pas si différent de moi finalement…
Les derniers mots de son frère furent prononcés avec une triste mine. Hayato savait que ces réflexions parcouraient souvent son esprit. Tout en s'étirant, les bras en l'air , il répondit à son frère.
"Pas des Nozomo pour les Nozomo hein ? Moi j'ai plutôt l'impression qu'ils sont bien contents de nous compter parmi eux. Le clan ne comptait clairement pas parmi les plus imminents du village. Pourtant aujourd'hui, ils semblent plus considérés que jamais." Prenant la peine d'avaler cul sec son verre, Hayato poursuivait, un sourire forcé sur les lèvres. "Je pense que les anciens sont partagés entre leur haine profonde et leur contentement. En tout cas, ils doivent se féliciter d'avoir réussi un coup pareil. Ils ont fait de deux orphelins, volés à leurs parents, deux junins en pleine possession de leurs moyens."
Hayato pensait sincèrement ses dires, il lui semblait de plus en plus, que lui et son frère remplissaient le rôle d'interface entre le clan et le village. Peut-être que la haine acharnée des anciens, n'était finalement que l'expression de leur peur d'être un jour dépassés par les deux bâtards. C'était sans même réfléchir à ses paroles qu'Hayato poursuivit.
"Un jour, nous serons à la tête du clan. Qu'ils le veuillent ou non. Ne dit-on pas qu'un avis extérieur est toujours souhaitable ? Eh bien voilà ! Laissez donc la place aux jeunes étrangers. Avec nous aux commandes, le clan se portera mieux que jamais !" Hayato regardait maintenant le plafond, les bras levés vers le ciel.
Je me suis peut-être un peu emporté là...
; color:black;">
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
De but en blanc, je n'avais jamais considéré notre adoption comme une réussite, ni un échec, pour le clan guerrier. Nous étions là, nous faisions nos petits trucs. On servait le village et à travers nous, on apportait des gains de réputations et de reconnaissances aux Nozomo. La déclaration de Hayato concernant le "coup" d'adopter des futurs juunin me laissa de glace. - On est juste des outils Hayato, je ne pense pas que l'on doit se réjouir d'être des bons outils... Un murmure imperceptible, pendant que mon ainé levait la voix comme ses ambitions.
Il nous voyait chefs des Nozomo, commencer en bas de l'échelle pour atteindre le sommet. Une idée tentante. L'alcool parlait plus que Hayato, mais l'idée fit son chemin dans ma tête. - A la tête du clan... Pourquoi pas. Pour devenir des ninjas reconnus et laver un peu la réputation de nos pairs. Sommes-nous de taille au moins ? Nous sommes formés au combat, même si tu es une tête pensante, te penses-tu capable d'être le chef ? Au fond, je me doutais qu'il en était capable. De toute façon, si besoin, je l'épaulerais. Le vrai souci était la suite : La vingtaine d'années de nos vies ne justifiait pas une expérience suffisante pour rêver d'effleurer le sommet de la chaîne alimentaire. Une utopie.
M'allongeant à même le sol, je pus enfin susurrer de doux mots à mes oreilles : - À quoi bon ? On joue déjà le jeu. Rentrer sur la scène politique, c'est mettre encore plus la main dans le piège à loup. Le seul moyen de faire bouger les choses, c'est prendre la tête de Suna... Et pourquoi pas du monde. Grisé, je rigolais tranquillement. Une scène classique, deux jeunes hommes saoulés qui refaisaient le monde, mais le lendemain pourront-ils assumer le poids de ces paroles ou juste feront-t-ils comme les autres : Oublier ? Mettre la faute sur l'alcool ?
Pour moi, au fond, c'était tentant. Presque hypnotique.
Depuis dix ans je vaguais dans un paradoxe, avatar de quelque chose de plus grand que moi : Embrasser la vie de shinobi, faire corps avec une morale et une mentalité qui rappelaient plus la glace que le feu en devenant le poignard dans l'ombre qui se retire sa mission réussit, ou bien se révolter et chercher à changer le jeu... Ou le détruire. Dans ma vie quotidienne, dans mes missions, j'étais un équilibriste entre deux réalités. Ce soir, plus que jamais, je savais qu'un jour je devrais faire un choix. J'attendais que la naïveté disparaisse, mais sans doute que depuis bien longtemps elle s'était envolée. Et si je n'avais pas à choisir ?
Une idée, comme une épiphanie, qui fleurit à mes lèvres alors que je prononçais une funeste phrase, peut-être une prophétie ? - Et si tu devenais Kazekage ? Je serais ton plus fidèle allié. Je tuerai pour toi. Cette idée, comme une blague vu le cadre, avait un fond très sérieux. Formé depuis notre jeunesse, nous avions les compétences pour nous défendre, mais pour défendre nos idées et notre point de vue, Hayato était le plus à même. Plus intelligent, plus malin, plus inventif. Je pourrais alors éliminer le choix : Devenir la glace et changer les choses. Ce serait pour la bonne cause.
"Envoyer comme ça mon frère au premier plan, ce ne serait pas de la lâcheté ?"
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
Messages : 458
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 28
Localisation : Suna
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
L'écoute de la réaction de son frère avait fait l'effet d'une douche froide pour Hayato. Il n'y avait pas prêté attention durant son envolée lyrique, mais maintenant qu'il était de nouveau affalé sur le canapé, "seul" avec ses pensées, il l'entendait clairement. "On est juste des outils…" Chacun des mots se détachaient et dansaient en une folle ronde. Fixant son verre de nouveau vide, il se demanda à quel point l'alcool était responsable de la sensation de tournis qui agitait son ventre. Alors qu'il allait bougonner maladroitement une réponse, s'excusant de s'être emporté, Yukio enchaîna.
"...te penses-tu capable d'être le chef ?"
Être chef ? Moi, chef des Nozomo ? Il est complètement bourré le garçon.
Pouffant de sa propre réflexion, il s'éclaircit les idées en passant lourdement ses mains à son visage, afin de frotter ses yeux. Son frère, sous l'impulsion de l'alcool peut-être, se laissa aller aux idées les plus farfelues. Pourtant, Hayato ne le jugea nullement, toutes ces réflexions lui étaient familières. Puisqu'elles parcouraient déjà régulièrement son esprit. Écoutant attentivement son frère, il gardait en tête les réponses qu'il souhaitait lui apporter. Yukio termina enfin, en une réflexion grisante.
"Et si tu devenais Kazekage ? Je serais ton plus fidèle allié. Je tuerai pour toi"
Cette dernière phrase, tel le chef-d'œuvre de son frère, déclencha une profonde joie, chavirant vers un sentiment d'impunité chez Hayato. Son frère à ses côtés, il se savait invincible. Ils soulèveraient le monde à la seule force de leurs bras.
Je sais bien que tu me soutiens… Je n'en ai jamais douté et je pourrais tuer… Non, j'ai déjà tué pour toi et recommencerais autant de fois que nécessaire.
La scène était grisante et Hayato avait du mal à garder les pieds ancrés au sol. Étirant ses bras, il entreprit de répondre dans l'ordre des réflexions de son frère, en espérant que cela lui permettrait de se calmer un peu.
"Pour ce qui est d'être chef du clan. Quand bien même je le voudrais, ça ne sera guère possible. Je suis un archer, mon style de combat n'est pas suffisamment "Nozomo". Jamais ils ne me respecteront…" Jetant maintenant un regard en coin vers son frère, il enchaîna avec un sourire en coin alors que ses yeux se couvraient d’une profonde malice. "Non... Pour les Nozomo, ils leurs faut un homme qui sait agiter son arme dans tous les sens… qui soit adepte du Katon et qui saurait faire honneur aux vieilles armures guerrières du clan." Hayato pouffait de nouveau et décida de partager l'image qu'il avait alors en tête. "Moi, j'aurais l'air vraiment idiot, avec mon arc en armure lourde ! Ça ne doit pas être pratique pour tirer qui plus est."
Lui laissant tout juste le temps d'établir cette même image mentale, il continuait sa réponse. "Kazekage hein ? J'y ai déjà pensé" Les mots sortaient alors, sans qu'Hayato ne puisse les contrôler. "Le Kazekage n'est pas un mauvais bougre et c'est un puissant guerrier. Mais sa vision du monde est quelque peu archaïque. Avec lui à sa tête Suna est certes vivante, mais elle ne rayonne pas. Ne sommes-nous pas risibles par rapport à nos voisins ? Regarde un peu la mission que nous devons exécuter ! De simples nomades peuvent mettre à mal l'équilibre précaire qui fait de notre village le maître du désert. C'est sans doute une idée folle, mais oui, je pense que nous. La jeune génération, nous saurions apporter au village tout le dynamisme dont il a besoin pour évoluer."
Hayato se forgea une nouvelle image mentale de la scène. Lui Kazekage, son frère en armure lourde, chef des Nozomo, était à ses côtés. Les deux frères au sommet et un village rayonnant, l'image était belle, trop, pour pouvoir être un jour réelle. Pourtant, il ne pouvait s'en démunir, elle occupait désormais tout son espace mental.
Pourquoi pas… Avec le temps et beaucoup d'efforts est-ce réellement impossible ?
Les sourcils froncés, la bouche tordue en un rictus étrange et les poings serrés. Hayato, se corrigeait lui-même.
Kazekage ? Je peine déjà alors que je ne suis que chef d'équipe. Que cela serait-il avec tout un village ?!
; color:black;">
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
Non... Pour les Nozomo, ils leurs faut un homme qui sait agiter son arme dans tous les sens… qui est adepte du Katon et qui saurait faire honneur aux vieilles armures guerrières du clan. Je fis la moue à cette image, moi chef du clan Nozomo. J'étais l'inverse du chef, une myriade de discours se déversait dans ma tête avec cette affirmation de Hayato, mais au final la seule réponse que je pus transmettre fut : - Je crois pas, non.
Mon frère continuait, essayant de faire une pointe d'humour : - Moi, j'aurais l'air vraiment idiot, avec mon arc en armure lourde ! Ça ne doit pas être pratique pour tirer qui plus est. Un vague sourire se forma sur mon visage, clairement Hayato ferait tache avec une grosse armure. Les archers lourds existaient, mais pour se battre au taïjutsu et faire de grands coups de pieds c'était pas... Pas pratique disons. Mon ainé continuait son laïus en critiquant à demi-mot le Kazekage, critiquant également la mission. L'idée de le remplacer avait fait du chemin, peut-être voulait-il seulement se trouver une raison ? Enfin, vint le mot précieux :
Dynamisme.
Je clignai des yeux lentement, dans mon esprit le processus était en marche. Laissant une petite pause, plus de réflexion que dramatique, je laissai échapper quelques mots : - Le village est une dynamique, le monde change et notre Kazekage comme tous les hauts-placés ont fourni l'effort pour amener un nouvel élan. Cet élan est en bout de course, faut quelqu'un pour remettre un peu de vitesse... C'était nous ? Ou alors, étions-nous de doux rêveurs ? "Le temps nous le dira, rien que demain on verra si c'était juste des paroles ou le début d'actes concrets".
La discussion tournait en rond, me servant un autre verre, j'eus l'idée de relancer un peu avec un sujet fort récent : - Faut déjà voir si tu gères une équipe de quatre, avant de t'occuper des milliers de sunajin et de civils présents sur le territoire. À voir si du Tanuki tu as les attributs... ou le comportement. Moi-même membre de cette équipe, je prenais la nouvelle assez bizarrement. Assez indifférent à cette nouveauté. Être sous les ordres de mon frère ne me dérangeais pas, en duo il menait bien la barque, mais si on multipliait les facteurs... Eh bien, il faudrait qu'il puisse gérer, ou apprendre vite. - Sitôt en équipe, sitôt en mission. Dis-je joyeusement. "Comme si casser du nomade était une festivité."
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
Messages : 458
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 28
Localisation : Suna
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Son frère avait bien entendu balayer ses intentions. Il ne pouvait s'imaginer chef du clan, tout comme il devait être bien incapable de s'imaginer à la tête de quoi que ce soit. Jeune junin de tout juste 23 ans, Yukio n'en restait pas moins qu'un jeune homme, en proie aux doutes et aux craintes. Masquant sous un voile de nonchalance, des blessures profondes qui avaient de toute évidence encore besoin de temps pour cicatriser.
Peut-être a-t-il trop grillé les étapes jusqu'ici ? Qu'il a besoin de plus de temps...
Hayato était resté imperturbable face à ses réflexions et avait continué son discours. Lorsqu'il eut fini, un épais silence avait empli l'espace. Yukio le regardait alors avec de grands yeux ronds. Les effets de l'alcool rendaient la lecture des expressions faciales de son frère, bien plus complexe. Aussi, ne pouvait-il déterminer à quelle sauce il serait mangé. Hayato en venait à regretter d'avoir ingurgité avec autant d'avidité le dernier verre proposé par son frère. Le silence dura quelques secondes, qui pourtant lui semblèrent de longues minutes. Depuis ses entrailles Hayato sentait ses démons ressurgir. Patients, ils attendaient d'ordinaire que le jeune homme se retrouve seul, pour envahir son esprit. Mais en cette soirée, bouleversé par un torrent de confiance et des litres d'alcool. Hayato s'était livré sans tabou à son frère, pas de faux-semblant, pas de réflexion. Il lui était inconfortable de sortir de sa tête toute machination. Il lui semblait avoir abattu son jeu et que son adversaire observait ses cartes, réfléchissant aux prochains coups.
L'assaut porté par ses démons, resta bloqué en suspend aux premiers sons de voix de son frère. Les critiques qu'Hayato avait formulées au sujet du Kaze, n'étaient donc pas infondées, son frère était d'accord. Les démons retombèrent, Hayato les sentant redescendre dans ses entrailles.
La suite de la réponse de Yukio, plus ancrée dans la réalité, n'eut pas sur lui d'effet négatif. L'important ayant déjà été acquis, il pouvait désormais accepter toutes critiques. "Avait-il les attributs ou le comportement d'un Tanuki" ? À cette réflexion, machinalement le regard d'Hayato se porta sur son entrejambe, avant de se perdre dans l'observation du plafond. Laissant à son tour, un moment de silence, à la recherche des mots justes. Une perche lui avait été tendue pour exprimer son embarras concernant l'équipe.
Est-ce une bonne idée de parler de ça maintenant ?
L'idée de mentir, afin de reconstituer un semblant de garde avait effleuré l'esprit du jeune homme. Mais il ne pouvait pas s'imaginer faire cela à son frère. Éclaircissant sa voix, il entamait alors sa réponse.
"Pour tout te dire, cette histoire d'équipe m'embête. On nous place entre les pattes deux ninjas ayant tout à apprendre. L'une est tout juste adolescente et doit être bien plus préoccupée par ses premiers émois amoureux que par son entraînement. L'autre plus âgée, environ ton âge il me semble, n'est toujours pas chounin. Tu crois que c'est bon signe ?" Hayato ponctua sa question à l'aide de ses mains, plaçant ses paumes côté ciel tout en haussant les épaules. "Notre duo fonctionne bien et je ne suis pas contre l'idée d'avoir des apprentis. Mais je n'ai que 25 ans !"Sa voix ayant dérayé légèrement, il avait entrepris de l'éclaircir avant de continuer. "Le Kaze n'arrête pas d'essayer de nous fourguer des jeunes pousses, comme lors de ta mission dans les montagnes. Je n'ai aucune envie que ça se termine de la même manière. Je ne me sens pas incapable de diriger des hommes, je l'ai déjà fait. Mais, sincèrement, dans ces conditions, j'ai la flemme de m'occuper de deux gosses. Si elles s'avèrent imprévisibles, que je n'arrive pas à les faire entrer dans les rangs, la faute m'en reviendra. J'aurais aimé plus de temps pour les préparer, pour les tester. De plus l'une d'entre elles est une Serika, j'ose à peine imaginer ce qu'il pourrait arriver si nous revenions sans elle."
Cette dernière phrase avait déclenché chez lui, un frisson qui avait parcouru l'ensemble de son corps. Les dés étaient jetés, du moins en partie, Hayato était en effet incapable de le formuler plus clairement. Pourtant, sa réelle crainte pouvait être résumée en un seul mot. L'échec.
; color:black;">
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
Tout le long du discours de Hayato, je le fixais intensément. Avoir des genins dans l'équipe, c'était effectivement plus compliqué que nous gérer nous deux. On connaissait nos capacités, mais devoir protéger des jeunes qui débutaient à peine... Je m'en étais senti capable avec des chuunins, tristement confondu par la réalité qui m'avait amené à les perdre et à frôler la mort dans les montagnes. D'ailleurs, un frisson hérissa mon échine quand mon frère fit une référence à ce triste événement. Savoir que j'allais m'infiltrer, combattre, fuir avec la responsabilité de deux si jeunes vies apportait un poids de plus. Hayato sentait comme moi que c'était peut-être trop pour nous, en tout cas trop tôt. On avait juste une vingtaine d'années.
- ... sincèrement, dans ces conditions, j'ai la flemme de m'occuper de deux gosses. Un nouveau frisson, pas de tristesse, mais une terrible rage qui me fit baisser les yeux. Comment il pouvait dire ça ? On peut vraiment avoir la flemme ? La suite de son discours m'échappa puisque j'étais focalisé sur ces quelques mots. Je ne le comprenais pas, j'avais saisi bien des choses dans son comportement : Il n'était pas le plus actif, c'était le flegmatique qui gardait son calme et analysait. Avec le temps était-il devenu trop paresseux ? Un Juunin confortable et conforté dans ses positions. Je me relevai illico pour rejoindre la cuisine, allumer une plaque de gaz et commencer à me faire à manger. Faire bouillir de l'eau pour lancer du riz, éponger un peu. Hayato cherchait une réaction à son discours mais ce que je pouvais lui proposer n'était pas une bonne.
"Il a la flemme"
Au fond, je comprenais que c'était sans doute un mauvais choix de mot. Il n'avait pas la flemme, c'est l'alcool qui lui avait fait dire des conneries. Pourtant, j'étais déçu. J'avais péché d'un trop plein de confiance, mais lui il partait défaitiste. "On est alors extrêmement différent". Je l'avais toujours su et il fallait bien que l'on se complète sans se ressembler, sauf que plus le temps passait plus je voyais qu'il manquait de quelque chose... Je n'arrivais pas à me figurer cette carence. "Il a peur, comme moi". J'essayais de relativiser. L'alcool me rendait peut-être trop intolérant, ou peut-être que j'attendais trop de mon frère. Bien sûr, je le voyais comme un exemple : Dans la montagne, je me disais que lui aurait réussi, sans victime. Pas d'échec pour Hayato. Le voir ainsi partir perdant, partir interrogatif, partir... "Feignant".
- Putain Hayato, tu es pas feignant ! Tu as pas la flemme ! Tu as le droit d'avoir peur car tu vas gérer une team complète, mais jamais de la vie tu me dis que tu as la flemme ! On vit dans quel monde ?! Ma voix résonnait dans l'appartement. Digne, en colère. Quand j'étais dans la montagne, à me brûler la peau pour cautériser mes plaies, je me disais que toi tu aurais réussi. Ils ne seraient pas morts avec toi. J'ai toujours été en sécurité avec toi alors eux aussi ! Surtout que je serais là, tu pars pas tout seul. À l'image de moi, l'eau bouillonnait. Mes paroles étaient le riz, que je saupoudrais, la main tremblante dans le récipient de cuisson. Focus sur ma cuisine basique, je ne voyais pas mon frère mais ma voix se chargeait de créer ma présence dans le salon.
- On n’échouera pas, je ne te laisserai pas échouer. On est dans la même galère alors ressaisis-toi et deviens le chef que tu dois être, sinon je le deviendrai à ta place et je t'assure que tu auras honte si MOI je réussis mieux que toi ! Je ris, à moitié amusé à moitié enragé. Dépasser Hayato en force, un jour, était une chose, mais devenir le vrai leader du duo... Ah ça...
Finissant de faire tomber mon riz dans l'eau, je mis un couvercle et repartis de la cuisine. Mon explosion céréalière s'était un peu calmée, mais s'agitait encore dans mon ventre une frustration tenace. Essayant d'être diplomate, je ne l'avais pas plus interrogé sur le sujet avant de l'apostropher, je laissais le débat ouvert : - Et donc pourquoi tu penses toutes ces conneries-là ? J'ai bien compris le coup des genins et la jeune Serika, d'ailleurs si tu veux je peux m'en occuper comme ça le Kazekage n'aura qu'un seul Nozomo dans le collimateur, mais pourquoi le grand Hayato peut imaginer un truc pareil ? Adossé contre le mur, à l'entrée de la cuisine, je scrutais mon aîné en quête de sa réaction.
Il va vraiment me donner un ulcère à force.
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
Messages : 458
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 28
Localisation : Suna
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Alors qu'Hayato avait terminé son discours, il n'obtint aucune réaction de la part de son frère. Celui-ci se leva et partit en direction de la cuisine, toujours sans un mot. Mauvais présage, Hayato le pressentait. Mécaniquement, il prit une cigarette et l'alluma… Il fut surpris de constater que sa main était tremblante, une profonde peur parcourait le jeune Junin, sans même qu'il n'ait pu le remarquer. Livrer ses impressions sans filtres était chose bien difficile pour lui et sans doute craignait-il le jugement de son frère plus que nul autre.
Hayato regardait fixement vers la position de son frère, analysant chacun de ses mouvements qui étaient pourtant rendus flous par un trop-plein d'alcool. Sa jambe s'agitait nerveusement alors qu'il tirait de manière répétée sur sa cigarette, ne lui laissant quasiment pas le temps de quitter ses lèvres. La situation lui semblait précaire, chaque seconde de silence supplémentaire faisait planer de métaphoriques nuages chargés d'électricité dans l'air. Si d’ordinaire Hayato aurait sans doute vu ses démons remonter le long de sa gorge, la sensation de douche froide l’avait ici rendu "lucide".
J'ai l'impression de me préparer pour un combat… Étrange.
Enfin, Yukio rompit le silence et commença ses injonctions. Son discours était franc, direct, douloureux. Hayato sentait toute la colère de son frère, même s'il avait du mal à la comprendre. Il s'attendait à être soutenu, la conversation aurait dû tourner au patos, les deux frères s'avouant leurs faiblesses. Un moment aussi gênant que précieux, qui aurait renforcé leur complicité. Au lieu de cela, Hayato affrontait une colère froide, rendue douloureuse par la profondeur de la déception qu'il pouvait deviner chez Yukio. S'il pouvait remarquer que objectivement il essayait de modérer ses propos par quelques phrases de soutien bien sentit. Hayato ne pouvait se départir de l’image qui hantait son esprit. C’était à lui, de monter sur le ring.
Durant tout le laïus de son frère, Hayato s’était contenté de fumer avec le plus d’empressement possible sa cigarette. À tel point que déjà il sentait à chaque nouvelle bouffées une chaleur dérangeante sur ses lèvres. Cherchant du regard son cendrier, il y écrasa sa cigarette avant de joindre ses mains afin de faire craquer l’ensemble de ses doigts. D’un même temps il dessinait des cercles avec son crâne, faisant craquer sa nuque.
Il lui était nécessaire de rassembler ses pensées. Premier point, il devait continuer à se montrer honnête, son frère finirait toujours par le comprendre, ça n’était qu’une question de temps. Deuxième point, il lui fallait désamorcer certains de ses propos, de toute évidence, inappropriés. Troisième point, il devait continuer à insinuer ses projets auprès de son frère et enfin il devait appuyer ses arguments. Prenant une longue inspiration, tout en se redressant sur le canapé pour affronter son regard, il se préparait.
Et un nouveau combattant fait son entrée dans le ring.
"Yukio ! Du calme." L’injonction était autant adressée à son frère qu’à lui-même. Sa voix chevrotante, ne pouvait faire bonne impression, fort heureusement l’éloignement devait rendre moins discernables ses mains tremblantes.
"Arrête de te morfondre concernant ta mission dans les montagnes. Tu n’es pas responsable de la mort de tes hommes. Vous avez été pris au piège, la mission n’était pas réalisable en l’état. Ce n’est que le résultat logique d’une nouvelle erreur de jugement du Kaze." Les critiques étaient désormais plus concrètes, le jeu de Hayato était définitivement abattu.
"J’ai dit que j’avais la flemme, oui. Le terme est peut-être mal choisi. J’ai déjà été aux commandes, je n’ai pas peur de commander, simplement, les facteurs ici sont trop flous. Je n’ai que trop peu d’informations ! La mission semble avoir été décidée à la hâte, sans tenir compte des réalités. Une nouvelle lubie du Kaze et de ses conseillers si tu veux mon avis." Convaincu par son propre discours, Hayato reprenait confiance, il se leva et marcha en direction de son frère, se retrouvant face à lui, yeux dans les yeux, il continua.
"Je trouve simplement nos règles idiotes. Je me retrouve du jour au lendemain propulsé au rang de professeur auprès de deux jeunes génin. Je n’ai même pas été consulté, ni eux non plus d’ailleurs. Je ne crains pas pour nos vies, ni pour la réussite de la mission. J’ai peur pour eux, peur de ne pas pouvoir les maintenir en vie, peur d’échouer." Hayato laissa un petit temps mort. Imaginant la scène de son retour de mission en la seule compagnie de son frère. La colère remonta de ses tripes vers sa gorge et il ne put la contenir.
"Je ne le pardonnerais pas. Si cela venait à arriver, je peux t’assurer que j’aurais une explication avec monsieur le Kazekage. Tu as raison sur un point, pour lui nous ne sommes que des outils. Mais, bon sang, nous ne sommes pas des pions malléables à merci. Nos vies sont en jeu et l’avenir du village avec. Il serait grand temps que Suna évolue."
Reprenant son souffle, Hayato repensa à l’un des points qu’il avait listé plus tôt. Ce n’était sans doute plus le moment opportun… Il lui fallait penser à un moyen de rattacher son argument à son discours…
Mais parlons de toi … Non. Toi aussi tu peux changer les choses… Non. Il faut bien commencer quelque part ? Il faut bien commencer quelque part !
"Mais bon, il est sans doute trop tôt pour parler de cela… Cependant, il faut bien commencer quelque part ! Pour changer le village, peut-être devrions-nous commencer par changer le clan ? Avec toi à sa tête… nous pourrions… tout en restant à notre échelle… agir ?"
Cette dernière phrase bien que sortant quelque peu du contexte, donnait l’impression à Hayato de reprendre le contrôle. L’alcool semblait avoir disparu, ses idées étaient claires… Du moins le pensait-il.
; color:black;">
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
J'écoutais patiemment mon frère qui refaisait mon monologue point par point. Un plan millimétré, comme si au fond il lisait une copie. Il était méthodique dans sa réthorique, on ne pouvait pas lui enlever ça. Plusieurs fois je voulus le couper pour répondre directement, mais une discussion n'était pas simplement quelqu'un qui hurlait sur l'autre. J'écoutais, je prenais sur moi. "Trou du cul". Une pensée, comme un kunaï qui volait dans la pièce. Toujours logique, toujours calculateur. Rassurant en mission mais quand il fallait parler...
Hayato finit son monologue bien sculpté en calmant son rythme vocal : Voulu ou pas, c'était sur le sujet de ma montée à la tête du clan qu'il avait ce comportement. - Bon Hayato, déjà je vais clarifier deux choses. En premier temps, lâche-moi la grappe avec la tête du clan. C'est putain de tentant, je le sais, tu le sais, même mamie-maté serait tentée mais faut te rendre compte qu'on est nous-même. On est des Nozomo car on a été vendus, recueillis, battus et entraînés. C'est une étiquette qui nous permet de monter un peu dans la hiérarchie, mais au fond tu sais que jamais de la vie on sera en haut du panier. Je disais ça pour me rassurer ? Rester un outil pour ne pas devenir le manieur ? Hayato me faisait douter d'un coup. Demain je devrais revoir la question pour voir si l'alcool rendait ma boussole morale faible ou si je pensais qu'une faible chance me permettrait de devenir le grand chef, un jour. Ces pensées, au milieu de mon développement, ne coupèrent pas forcément mon débit. On est des juunins, on marche bien comme ninja mais ils ne voudront jamais de nous. On n’a pas le sang pour ça... Et même si on était des vrais nozomo pur jus. J'ai 23 ans. Comment tu veux que je m'impose à mon âge ?
Question réthorique, mais cet imbécile bourré pouvait à tout moment me répondre, alors je continuais.
- Tes machinations les plus folles ne pourront pas palier beaucoup de facteurs que tu ne contrôles pas : Le sang dans nos veines, notre âge et ma putain de nature. Je suis pas un chef : tu me rêves chef mais je suis pas capable de gérer une petite équipe alors... Un clan... Je mis ma main sur le visage, massant mes paupières closent avec mon index et mon pouce. "Un peu d'introspection, allez !". Je rouvris les yeux en formant un "deux" avec mes doigts. Deuxième temps, on assume ce qu'on fait et on n’assume pas ce dont on n’est pas responsable. Les idées ou le plan du kazekage, je m'en fiche. Si Serika m'a mis sur le coup, c'est qu'il pensait que j'allais réussir. Ce n'est pas un boucher qui aime tuer ses hommes. La mission dans les montagnes, c'était moi le chef d'équipe. Le responsable. Donc, l'échec me revient malgré tout. La mission était trop dure ou mal préparée ? On rentre tous ensemble. J'ai foncé, je n’ai pas réfléchis Je suis rentré seul. Je suis responsable de l'échec, point barre. Reprochons au Kazekage ce qui peut-être vraiment reprochable, pas les erreurs des autres. Mes erreurs. Je connais ma part dans l'affaire, pas besoin de me réconforter ou de m'innocenter. Je sais ce que j'ai fait.
L'eau bouillonnait, le bruit du liquide frémissant ponctuait mes paroles. Je n'avais jamais cru que la bande son d'un monologue pouvait être aussi irritante. Il fallait dire que j'étais également très irrité. - Enfin, pour revenir à ton cas Hayato, si le kazekage nous met dans une équipe c'est qu'il pense encore qu'on va s'en sortir. Effectivement la mission et les petits arrivent comme un cheveu sur la soupe. La responsabilité est plus élevée que quand on est que tous les deux. On connait pas nos genins, ce qu'ils peuvent faire mais toi ... Toi tu vas aller les voir et te renseigner, partir vers la mission en connaissant nos forces et nos faiblesses. Justement, ce que tu as là. Je tapotai du bout de mon index ma tempe. C'est une force.
Me tournant vers mon office : Sortir le riz du contenant et l'égoutter, je rajoutai enfin : - Tu serais un très bon chef d'équipe, si tu étais moins con. On prend un genin chacun et on assure leur sécurité. On est dans cette galère ensemble et maintenant je sais comment être un chef pathétique alors quand tu te rapprocheras un peu de cet exemple, je serais là pour te botter le cul et te remettre sur le droit chemin. Un sourire apparut sur mon visage alors que je secouais la passoire de tous les côtés pour faire s'échapper l'eau. - De toute façon, tu sais, tu es que le chef symbolique du groupe : Sur le terrain, c'est moi le cerveau, c'est bien connu.
C'est bien connu...
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
Messages : 458
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 28
Localisation : Suna
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Son frère avait raison et il le savait. Il le savait bien avant même qu’il n'ait terminé tout son monologue. Ses propos étaient étonnamment bien construits et sensés. Du moins c’est ce qu’en déduisait Hayato… du peu qu’il avait réussi à écouter. Alors qu’il s’était levé plein de confiance pour faire face à son frère, le voilà maintenant dans l’incapacité de réfléchir tant la nausée le gagnait. Voulant apaiser son mal, Hayato entreprit de fermer les yeux, se concentrant sur son souffle.
Il lui semblait naviguer, du moins c’est l’image qu’il pouvait s’en faire. La voile n’était pas une activité très répandue en Suna. Il s’imaginait pourtant sur un grand voilier, faisant cap vers les terres inexplorées du sud. Il repousserait toujours plus loin les limites de l’inconnue, arrivant en des océans n’ayant jamais été empruntés. Une tempête arrivait alors et le bateau ne cessait de tanguer, soulevant les cœurs de tout l’équipage. Son frère était là lui aussi, parlant encore et encore sans interruption… Un haut-le-cœur le tira de sa rêverie, il rouvrit les yeux et constata que son frère était encore en plein monologue.
Un jour j’aurais un bateau…
Il usa de toute sa concentration pour réussir à ne comprendre que quelques bribes du long discours. Globalement son frère était chiant, il refusait de rêver, engoncé dans la réalité. N'était-ce pas le rôle d'Hayato d'ordinaire ? "Responsable", il n’avait que ce mot-là à la bouche et semblait en attendre autant de lui. La mine sérieuse affichée par son frère lui semblait particulièrement inhabituelle. N’était-il pas censé être le boute-en-train du duo ? Mais le voilà pourtant, balançant arguments sur arguments, dans un récit construit et probablement cohérent.
"Enfin, pour revenir à ton cas Hayato"
Depuis quand le petit frère fait la morale au grand ?
S’il avait été agacé par la réflexion, cela eut pour effet de permettre à Hayato de jeter l’ancre pour un temps et d’écouter quasiment. Alors qu’il semblait enfin parvenir à retrouver sa concentration , le mot de trop le fit pouffer.
« responsabilité »… et de quatre… ou cinq ?
Par chance le petit ricanement au vu de son état avait sans doute dû passer pour une manifestation physique de son trop-plein de gaz.
Bon… Concentre-toi…
La fin du discours de son frère était positive. Il l’enjoignait à faire de son mieux, confiant quant à sa réussite. Hayato ne savait pas réellement quoi répondre à tout cela, d’une part car il n’en avait écouté que la moitié et d’autre part parce qu’il lui semblait que son frère tapait à côté. Hayato ne doutait pas de ses capacités, ni même de celle de son frère. Comprenant que la conversation s’enlisait en un dialogue de sourds. Il voulut trouver le moyen de s’en sortir à moindre coût et si possible de manière rapide afin de pouvoir rejoindre sa couche au plus vite. Son estomac était contrarié, sa tête chancelante, ses yeux humides. Il se tenait néanmoins droit, regardant son frère s’affairer à son riz. Il laissa quelques secondes défiler, rejouant mentalement la scène pour trouver un élément auquel s’accrocher. Un nouveau haut-le-cœur le tira de sa réflexion, Hayato tourna les talons et partit en direction du canapé sur lequel il s’affala plus qu’il ne s’assit. Regardant par la fenêtre, il constata que l’heure devait être bien tardive. Les deux frères avaient discuté un moment, comme en témoignaient les nombreuses bouteilles vides. Les commentaires de son frère, bien qu’énervant, l’avaient quelque peu rattaché aux réalités et aux devoirs qui les attendraient bientôt. Mais pour l’heure, il lui fallait mettre fin à cette atroce sensation de nausée. Se raclant gutturalement, il demandait à son frère.
"Pourrais-tu me préparer une assiette de riz ? Je dois t’avouer que j’aurais bien besoin d’éponger un peu si je veux pouvoir me lever demain." Sans le laisser répondre, il continua.
"Ouais… demain j’irais rendre visite à nos deux génins. J’ai déjà mis en branle mon réseau d’informateurs… Pas fameux. La première, une Takeda… Kyou il me semble. Elle aurait environ ton âge et serait une archère tout comme moi, je pense que le Kaze ou l’un de ses conseillers souhaite que je la forme. Jusque-là.. Tout va bien… Le souci c’est la seconde, Serika Pépito, tout juste 14 ans et dont on ignore tout… Mis à part son nom bien entendu." Sentant à nouveau poindre son estomac à sa gorge, Hayato sortit une énième cigarette, qu’il commença à fumer tout en réfléchissant à ses propres paroles. Le manque d’informations était une réelle source d’inquiétude pour lui. Mais il n’envisageait plus de partager ces impressions à son frère.
Ça ira pour ce soir.
"AH ! J’oubliais ! Un cheval ! La Kyou là … Elle à un cheval." Hayato avait lancé l’information avec un large sourire déformant ses joues. Il ignorait lui-même pourquoi cela lui avait semblé si soudainement capital à préciser. Peut-être se satisfaisait-il de parvenir à retrouver ses pensées ? Reconstituant à rebours le chemin de la conversation , il en revint à l’origine et continua alors. "Sinon , concernant la mission en elle-même. Je n’ai pas reçu de nouvelles informations. Nous serons confrontés à des nomades, des bandits de grand chemin, armés et probablement dangereux. Essayer d’imaginer dès maintenant un plan serait sans doute bien prétentieux. Mais je pense qu’il est bon de garder en tête une potentielle solution pacifique. Donc … N’agite pas immédiatement ton katana en tout sens."
Hayato sourit en direction de son frère. Si la nausée refusait de s'envoler, il se sentait néanmoins bien mieux. Il se laissa surprendre par un profond bâillement et sentait ses jambes s’alourdir… "On ne va pas tarder, je suis claqué." Laissant son esprit divaguer, repensant notamment aux réactions de son frère, il pencha la tête et regarda en l’air contemplant le plafond immaculé. Un petit hoquet ponctué d’un sourire accompagnait une petite phrase lâchée tout bas, comme à lui-même. "Pas si con finalement le frangin…"
; color:black;">
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
La passoire toujours dans les mains, j'écoutais la réponse de Hayato. Aucune mention de mes premiers mots sur la tête du clan ou mes sentiments par rapport à la fameuse mission dans les montagnes, soit il avait compris la leçon soit il manigançait quelque chose ? "Soit il est trop bourré pour m'écouter, tant qu'on ne parle pas de lui il n’écoute pas". Trop irrité pour relativiser un peu mes pensées, j'en étais rendu à reverser le contenu dans la casserole pour ajouter des épices, un bon riz n'est pas blanc à part pour des plats construits pour.
La demande de mon frère pour que je lui serve une assiette de riz me fit grogner, je ne répondis pourtant pas : Il n'avait qu'à se lever, le gros balourd s’il voulait manger. Je cuisinais mais je n’étais pas serveur. Hayato continuait de parler, évoquant le fait qu'il s'était déjà renseigné sur les genins, même si la dénommée Pépito (quel parents indignes pouvait nommer comme ça son enfant) restait un mystère, et que demain il allait les rencontrer. - Et bien voilà, quand tu veux ! Ni l'envie, ni le besoin de rajouter quelque chose à cette affirmation. J'aimais l'action, pas rester avachis à s'inquiéter sur son sort. "C'est ce qui m'a valu de perdre deux chuunins". La fierté était à relativiser.
Mon aîné ajouta que la première de nos genins, Kyou, avait un cheval. Je tournai la tête pour voir un peu sa figure, pourquoi me dire ça ? Un grand sourire auréolait son visage de grand dadais. Je restais circonspect devant cette nouvelle information et je regardai gravement la petite baleine allongée sur le sofa. La pensée d'une attaque épique à cheval, moi tenant les rênes, alors que Hayato était derrière moi tirant des flèches, me fit cracher un sourire : Un chef de clan à cheval ? Je pourrais faire cette petite référence, mais ça désamorcerait tout mon discours précédent. La blague restera dans ma tête, bien au chaud. - Au moins, on aura quelque chose pour porter les sacs... Et si on a faim. Je jetais un regard entendu à Hayato : même si j'avais pris le temps de l'enfoncer et que parfois, dans ma tête, je rêvais d'être enfant unique pour ne pas supporter ce manipulateur méprisant et parfaitement stupide. On partageait un sens de l'humour assez noir, peut-être issu de cette enfance si particulière. Un effet secondaire du syndrome de l'attachement des victimes pour leurs kidnappeurs ?
Ensuite, Hayato me fit un briefing rapide : Des nomades, toujours des nomades. Des maisons avaient des problèmes de vermines, Suna avait des problèmes de nomades. Le duo Yukayato avait déjà accompli quelques nettoyages mais on dirait que la métaphore filait un peu trop dans la réalité... Ils se multipliaient, ce n'était pas possible. Ajoutant une pincée de sel, je répondis : - Encore des nomades ? C'est une tradition à travers le temps et les groupes que de s'attaquer à ces pauvres gens qui se battent déjà pour survivre dans le désert ? Assez distant de la réalité qui criait, dans le fond de l'univers, que j'étais comme l'autre, affalé, un nomade. Victime de cette tradition, mais pas assez pour en être mort. Juste assez pour devenir moi-même le chasseur.
Un agneau adopté par les loups pour se repaître du sang de ses congénères.
Ma pensée fit fi de la remarque sur ma propension à agiter mon sabre partout, comme si c'était une mauvaise chose pour ce genre de mission... Mais essayer de régler les choses avec autre chose qu'une lame était une perspective intéressante, au pire on pourra toujours revenir aux bonnes vieilles méthodes. Hayato, le maître de cérémonie, annonça que bientôt l'on irait se coucher : Attitude typique d'un grand frère qui n'avait pas encore capté qu'on avait dépassé la vingtaine et que j'irai me coucher quand l'envie me prendrait... Bientôt hein, mais pas assez pour donner l'impression que je suivais ses ordres. Comment ce type qui me proposait plus tôt de devenir chef de clan pouvait ensuite me parler comme à un enfant qu'il fallait coucher et border ? Parfois, sa conception de la réalité me dépassait. Pour ponctuer cette dynamique d'ainé lourdaud, il ponctua par une remarque presque chuchotée, comme quoi finalement je n'étais "pas si con", mais ma conscience était braquée sur lui à cet instant. Il souriait, en plus.
La main leste, je piochai dans le plat de riz une grande poignée et la projetai sur mon vis-à-vis qui regardait le plafond d'un air ahuri. Je touchais au but car la mitraille atteint son visage et j'étais sûr que certains grains avaient trouvé leur chemin dans ses narines. - Tiens, éponge avec ça.
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
Messages : 458
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 28
Localisation : Suna
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Le sourire qui était déjà présent sur son visage, s’élargit à la mention du cheval. Il avait lui aussi, déjà pensé à cette possibilité. En plus de pouvoir leur apporter un certain confort, le cheval pourrait en effet s’avérer utile en cas de disette, une viande restant une viande après tout. Le jeune junin repensait avec une certaine émotion au fait qu’il avait déjà été confronté à ce type de situation… Un souvenir qui remontait de sa tendre enfance et qui resterait à jamais gravé dans sa mémoire,. Alors que son compagnon canin était introuvable et qu’il le retrouva au soir comme ingrédient principal de son potage.
Un goût de poulet…
Aussi loin qu’il puisse se souvenir, Hayato avait toujours aimé la compagnie animale. L’idée d’adopter un quelconque compagnon lui avait déjà traversé l’esprit, mais il considérait la vie de ninja comme n’étant que peu compatible avec les impératifs d’attention que ce dernier pourrait réclamer. Peut-être était-ce pour cette raison que la présence du canasson, qui plus est ne lui appartenant pas directement, emplissait Hayato d’une certaine forme de joie. Amusé par les dires de Yukio, une pensée surgit en son esprit qu’il s’empressa de partager, tout en soutenant son regard entendu.
"Après tout, le cheval c’est génial… et c'est plein de bonnes choses."
Yukio réagit également à son rapide topo concernant la mission. "Encore des nomades ?"… Encore et encore en effet, le désert semblait avoir toujours été le théâtre des affrontements opposant nomades et sédentaires. Ils en avaient eux-mêmes été des victimes collatérales et se retrouvèrent bien vite, happés dans ces tempêtes furieuses. Les deux frères n’avaient jamais rechigné à la tâche, les ordres étant les ordres, mais nul doute que Yukio n’aimait guère la besogne. Hayato ne partageait pas autant ses états d’âme, il se sentait pleinement sunajin. De nomade il n’en partageait plus que le sang. Il savait que les états d’âme de son frère étaient très internes et ne l’empêcherait jamais d’agir comme il le devait. Cependant, chacune de ses petites réflexions ne faisait que souligner un point important opposant les deux frères dans leurs conceptions. Alors que Yukio avançait chargé du poids de son passé, se servant de ses déceptions et échecs comme le bois attisant les flammes de sa volonté. Hayato, lui, se projetait vers l’avenir, consumant ses espoirs et ses souhaits pour alimenter son moteur. Mais, même si dans la manière ils différaient donc, cela ne les empêchait guère d’appréhender un avenir commun.
C’était alors que son esprit vagabondait qu’il prononça inconsciemment quelques mots sur l’intelligence relative de Yukio. En réaction celui-ci lui jeta une pleine poignée de riz encore burlant au visage. Les grains pénétrèrent en tout interstices, lui brûlant au contact l’intérieur des narines. Sa réaction fut vive, remuant la tête pour se débarrasser de la désagréable sensation. Il ne put néanmoins pas se contenir de partir en un petit rire alors qu’il retirait manuellement les grains restants. Sans doute le taux d’alcoolémie et la fatigue qu’il ressentait, participait à cette réaction enjouée. Hayato se sentait épuisé, de plus devait-il se sentir redevable du repas offert.
Prenant l’assiette se trouvant sur la table, il attaqua avec avidité le riz épicé. Le jeune homme repensait à l’ensemble de la conversation, s’il regrettait certains de ses propos, il en ressentait néanmoins un certain contentement. Il releva la tête et regarda son frère qui lui aussi était occupé à ingurgiter son repas de fortune. Il hésita quelque peu avant de se lancer, était-ce bien nécessaire ?
"Yukio ? Contentes toi de m’écouter s’il te plaît. Je sais que tu te le refuses et que tu brûleras d’envie de me démontrer à quel point je ferais selon toi fausse route mais, je pense sincèrement que tu ferais un bon chef pour le clan. Je ne dis pas qu’il faut nécessairement agir tout de suite, simplement, tu devrais y réfléchir et le garder à l’esprit dès qu’un choix se présente à toi. Tu as pu faire des erreurs dans le passé, mais ne laisses pas les remords te paralyser." Machinalement, il porta une nouvelle cuillérée à sa bouche, tout en continuant de fixer son frère. Voulant lui offrir une potentielle porte de sortis, qui pourrait lui permettre d’éviter d’affronter pareille discussion, il enchaîna aussitôt.
"Je pense que je vais prendre la petite Kyou sous mon aile, ça semble logique aux vus de nos appétences communes pour l’arc. Peut-être devrais-tu t’occuper un peu plus de la formation de la jeune Serika. Cependant, je pense qu’il peut être intéressant pour elles d’être confronté à des compétences différentes. Tu pourrais peut-être leur enseigner toutes deux le maniement du katana ?". Baissant les yeux, Hayato se laissa absorber par le fond de son assiette. Heureux de ressentir la satiété en son estomac, poignant le bout de son nez.
; color:black;">
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
Hayato était revenu à la charge, encore ces histoires de chef de clan. Encore cette manie de ressasser les vieilles histoires et de jouer la main accueillante sur l'épaule. Je regardai patiemment mon aîné durant la première partie de son discours, l'écoutant sans le couper une seule fois, mais dans ma tête sonnait un chant de bataille où le nom de mon frère était associé à différents animaux ou parties du corps peu glorieuses.
À la fin, en tout cas ce qui ressemblait à la fin de sa lettre ouverte pour le torturé de frère que j'étais, je bus une gorgée en souriant, un faux sourire pour cacher l'envie de lui jeter de nouveau du riz à la figure. "Prends la tête du clan si tu en as vraiment envie, au lieu de pousser les autres à se jeter dans le jeu politique pendant que tu regardes. Feignant." J'étais, en effet, assez frustré de l'attitude de Hayato même si je reconsidérerais ses paroles dans quelques jours, je le savais. Seulement, avoir un frère qui aimait le contrôle et les petites machinations amenait son lot de questionnements : Suis-je manipulé ? Suis-je un pion dans son jeu ? Seulement un pion... Au fond, je savais que je faisais fausse route quand je pensais ça. Hayato était mon frère, on avait connu la même histoire et même si nos compétences ou nos caractères diffèrent, il était sûrement la personne sur qui je pouvais le plus compter dans ce village... Non, dans ce monde. Il était méprisant, irritant, ... Feignant, mais il demeurait la meilleure personne pour moi. "Espèce de demeuré".
Je voulus répondre, requalifiant la conversation dans une gentille diplomatie : "D'accord, je réfléchirais", mais il ne me laissa pas faire et prit un virage vers la mission. Il prendrait l'archère et moi je devrais m'occuper de l'autre, la jeune fille du clan du Kazekage. Encore une occasion de me faire engueuler... "Vraiment hâte" . Je ne pus toutefois résister à un bon tacle : - Ouais c'est vrai, bonne idée de se partager les genins, heureusement que je t'en ai parlé il y a 10 minutes... On pourrait presque croire que tu as pensé tout seul à ça. Un sourire pour diminuer la brûlure, je voulais juste rappeler que parfois je pouvais aussi avoir des bonnes idées, je n'étais pas qu'un katana qui bougeait dans tous les sens.
L'idée de leur apprendre le katana, plus pour diversifier leurs domaines et leurs connaissances que vraiment par soucis d'en faire des sabreuses était tentante. Bien sûr, la méthode serait différente qu'avec le clan Nozomo : Moins de coups, moins d'insultes et moins de séances épuisantes durant la journée entière debout dans la cour sous le soleil... "Il faudra être doux avec les petites genins". Je pouvais être très pédagogue, surtout dans les explications, mais dans la pratique j'étais loin d'être doux. On ne m'avait jamais appris et puis l'art du sabre passait par la douleur, pas de voie secondaire, en tout cas pour le style que je pratiquais. Le bushido était aussi un art spirituel, mais je n'étais pas un adepte du Bushido. Les Nozomo non plus, ceci explique cela. Pratiquant le shinobi kenjutsu, on était plus dans le pragmatisme que dans une ambition de beauté ou de franc-jeu : "Tuer ou être tué". La motivation d'un ninja durant la bataille, pas besoin de plus...
Pas besoin de moins.
- Oui, si tu veux je pourrai apprendre quelques bottes aux jeunes. C'est pas un souci. Histoire que ton archère puisse se débrouiller au corps-à-corps et que la Serika puisse faire autre chose que des châteaux de sable. Je m'adossai à ma chaise, l'air interdit. Imaginant les quelques techniques que je pouvais leur apprendre, l'utilité du kenjustu pour elles... À peine Hayato m'en parlait que je me voyais déjà professeur, je n'avais jamais eu de genin sous la main et encore moins de genin qui pratiquait la lame. "Elles ne sont pas des sabreuses, il faudra faire avec". Un bon tantô fait déjà l'affaire. Une illumination me fit sourire, je ramenai mes coudes sur la table, toujours habillé de ce rictus sarcastique qui faisait mon charme... Sans doute. Cette fois, il était bien sincère.
- Elles ont de la chance ces filles, elles vont être dans l'équipe du futur Kazekage et du futur chef des Nozomo.
Quelle chance !
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
Messages : 458
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 28
Localisation : Suna
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Le sourire qui était déjà présent sur son visage, s’élargit à la mention du cheval. Il avait, lui aussi, déjà pensé à cette possibilité. En plus de pouvoir leur apporter un certain confort, le cheval pourrait en effet s’avérer utile en cas de disette, une viande restant une viande après tout. Le jeune junin repensait avec une certaine émotion au fait qu’il avait déjà été confronté à ce type de situation… Un souvenir qui remontait de sa tendre enfance et qui resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Alors que son compagnon canin était introuvable et qu’il le retrouva au soir comme ingrédient principal de son potage.
Un goût de poulet…
Aussi loin qu’il puisse se souvenir, Hayato avait toujours aimé la compagnie animale. L’idée d’adopter un quelconque compagnon lui avait déjà traversé l’esprit, mais il considérait la vie de ninja comme n’étant que peu compatible avec les impératifs d’attention que ce dernier pourrait réclamer. Peut-être était-ce pour cette raison que la présence du canasson, qui plus est, ne lui appartenant pas directement, emplissait Hayato d’une certaine forme de joie. Amusé par les dires de Yukio, une pensée surgit en son esprit qu’il s’empressa de partager, tout en soutenant son regard entendu.
"Après tout, le cheval c’est génial… et c'est plein de bonnes choses."
Yukio réagit également à son rapide topo concernant la mission. "Encore des nomades ?"… Encore et encore en effet, le désert semblait avoir toujours été le théâtre des affrontements opposant nomades et sédentaires. Ils en avaient eux-mêmes été des victimes collatérales et se retrouvèrent bien vite happés dans ces tempêtes furieuses. Les deux frères n’avaient jamais rechigné à la tâche, les ordres étant les ordres, mais nul doute que Yukio n’aimait guère la besogne. Hayato ne partageait pas autant ses états d’âme, il se sentait pleinement sunajin. De nomade il n’en partageait plus que le sang. Il savait que les états d’âme de son frère étaient très internes et qu’ils ne l’empêcheraient jamais d’agir comme il le devrait. Cependant, chacune de ses petites réflexions ne faisait que souligner un point important opposant les deux frères dans leurs conceptions. Alors que Yukio avançait chargé du poids de son passé, se servant de ses déceptions et de ses échecs comme le bois attisant les flammes de sa volonté. Hayato, lui, se projetait vers l’avenir, consumant ses espoirs et ses souhaits pour alimenter son moteur. Mais, même si dans la manière ils différaient donc, cela ne les empêchait guère d’appréhender un avenir commun.
C’était alors que son esprit vagabondait qu’il prononça inconsciemment quelques mots sur l’intelligence relative de Yukio. En réaction, celui-ci lui jeta une pleine poignée de riz encore brûlant au visage. Les grains pénétrèrent en tous interstices, lui brûlant au contact l’intérieur des narines. Sa réaction fut vive, remuant la tête pour se débarrasser de la désagréable sensation. Il ne put néanmoins pas se contenir de partir en un petit rire alors qu’il retirait manuellement les grains restants. Sans doute le taux d’alcoolémie et la fatigue qu’il ressentait, participait à cette réaction enjouée. Hayato se sentait épuisé, de plus devait-il se sentir redevable du repas offert.
Prenant l’assiette se trouvant sur la table, il attaqua avec avidité le riz épicé. Le jeune homme repensait à l’ensemble de la conversation, s’il regrettait certains de ses propos, il en ressentait néanmoins un certain contentement. Il releva la tête et regarda son frère qui lui aussi était occupé à ingurgiter son repas de fortune. Il hésita quelque peu avant de se lancer, était-ce bien nécessaire ?
"Yukio ? Contentes toi de m’écouter s’il te plaît. Je sais que tu te le refuses et que tu brûleras d’envie de me démontrer à quel point je ferais, selon toi, fausse route, mais je pense sincèrement que tu ferais un bon chef pour le clan. Je ne dis pas qu’il faut nécessairement agir tout de suite, simplement, tu devrais y réfléchir et le garder à l’esprit dès qu’un choix se présente à toi. Tu as pu faire des erreurs dans le passé, mais ne laisses pas les remords te paralyser." Machinalement, il porta une nouvelle cuillerée à sa bouche, tout en continuant de fixer son frère. Voulant lui offrir une potentielle porte de sortie, qui pourrait lui permettre d’éviter d’affronter pareille discussion, il enchaîna aussitôt.
"Je pense que je vais prendre la petite Kyou sous mon aile, ça semble logique aux vues de nos appétences communes pour l’arc. Peut-être devrais-tu t’occuper un peu plus de la formation de la jeune Serika. Cependant, je pense qu’il peut être intéressant pour elles d’être confrontées à des compétences différentes. Tu pourrais peut-être leur enseigner toutes deux le maniement du katana ?". Baissant les yeux, Hayato se laissa absorber par le fond de son assiette. Heureux de ressentir la satiété en son estomac, poindre le bout de son nez.
; color:black;">
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
Messages : 631
Date d'inscription : 09/12/2020
Age : 26
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
Hayato avait couru tout droit dans le piège : Un petit pas vers lui et il était déstabilisé comme une nonne dans un sauna... Je ne pouvais pas imaginer ce qu'il se passait dans sa petite tête de manipulateur, mais juste sa tête m'amusait énormément. "Je te connais, je sais comment tu réagis et comment te faire chier". Ne jamais sous-estimer un petit frère. Hayato essaya de noyer le poisson très vite avec un sourire bien futile, poursuivant ma boutade.
Bien vite, il engagea sa propre conception de l'entraînement, du taïjutsu pour que les filles soient efficaces au contact. Comme si elles allaient se retrouver dans ce genre de situation, je nous voyais parfaitement donner de notre corps et de notre sang pour nous interposer entre le danger et nos genins, mais sans doute qu'on ne serait pas toujours là... De plus, Hayato semblait envisager une approche bien plus pédagogue que nos maîtres du temps de l'apprentissage dans le domaine Nozomo. - Bonne idée, de toute façon on peut pas faire pire que ces fameux aïeux. On n’apprend pas à des enfants en les battants ! Tu t'imagines toi frapper ces genins pour leur inculquer des techniques et des mouvements ? Je me voyais très bien, au fond, donner des coups de pied à un élève médiocre, mais je me refusais à énoncer cette perspective à l'oral. L'école de la douleur laissait des traces, même dans le subconscient.
L'alcool était descendu depuis un moment, Hayato semblait plus lent à s'alléger du poids du liquide grisant. C'était bien joli d'être grand, mais si l'alcool peinait à redescendre... Un petit sourire me vint quand j'observais mon frère boiter vers la cuisine pour ramener ce qui ressemblait à ... De l'eau ? "Il vieillit, depuis quand il boit de l'eau lui". Je ne résistai pas à une petite blague, toute gentille : - Bah Hayato, depuis quand l'eau fait plus rouiller ? Mon ainé était plus intelligent et plus inventif, mais sur la question des plaisirs matériels, je me révélais plus convenable que lui qui multipliait les clopes, des verres d'alcool et sans doute quelques maladies ...
Le débonnaire partageait le contenu de la bouteille dans deux verres, il me tendit l'un d'entre eux et s'affala sur le canapé. Pauvre meuble, combien de fois il allait supporter l'énergie cinétique et le poids des chutes du grand Nozomo sur lui... Il faudrait un jour le changer. "Ce sera pas à cause de moi, je paierai rien". Le responsable de la ruine de notre fratrie commença à boire à grandes gorgées. Il s'arrêta subitement et me lança quelques paroles sur la mission. L'alcool ne ralentissait pas ses pensées et il me confia un début de plan pour la mission : Chercher des informations dans l'oasis. Un lieu de croisement entre les flux économiques et humains du désert. Comme quoi, l'eau pouvait servir à étancher la soif des soulards et réunir les hommes qui cherchaient un peu de réconfort dans la fraicheur de l'ombre des palmiers. Le miracle de l'eau.
Comme quoi, le sable n'a rien à envier avec le feu dans ses rapports avec l'eau. Si proche et pourtant si opposé, quand on y pensait.
Mais personne n'y pensait, et surtout pas Hayato qui continuait son discours sur le besoin d'être discret et de porter quelques vêtements en se faisant passer pour un clan nomade. - Un retour aux sources, j'ai toujours rêvé d'être un vrai nomade ! Quelle belle occasion ! Je t'ai déjà parlé de ce que l'on aurait pu faire si on n’était pas devenu des Nozo... Devant le regard noir de Hayato, j'arrêtai mon début de monologue. Un petit sourire en coin. "Il court, il court" - Sinon, pour ton idée, je suis d'accord. C'est pas mal et puis ça fait un point de départ : On a pas beaucoup d'informations alors autant aller à un endroit où les gens passent, discutent, se renseignent... Bref, échange. On veut des échanges, nous. Un petit clin d'œil, comprendra qui pourra.
Les signes de sommeil de Hayato se concrétisaient par sa déclaration de voyage vers le grand large de Morphée, je laissais passer ces quelques boutades comme quoi je ronflais. J'étais trop jeune pour avoir les cavités nasales bouchées, même si parfois avec le froid... Nan, j'étais trop jeune. C'est tout. Mon aîné se leva et partit dans sa chambre, une bonne chose de faite. Je vidais d'un trait mon verre d'eau, intouché depuis qu'il m'avait servi. Je voulais me rafraichir un peu avec tout l'alcool accumulé. Pendant quelques instants, je restais fixe à regarder le mur. Refaisant dans ma tête le point sur la soirée. Rien de fameux, quelques trucs nouveaux entre Hayato et moi.
Comment pouvait-il penser à moi comme chef du clan Nozomo ? Comment aider Hayato à se sentir mieux en tant que chef des Tanuki ?
Au fond je comprenais un peu son point de vue sur les deux points, l'un plus que l'autre. J'essayais de faire au mieux pour moi-même, et si je pouvais transmettre cette ambition au clan on pourrait faire quelque chose de grand. Un jour peut-être, le temps nous dira si j'ai l'âme d'un chef ou juste l'ambition. Hayato lui était mis à l'épreuve : Être un bon chef pour un groupe si hétéroclite, composé d'éléments différents et presque inconnus, était une première piste pour savoir s'il pouvait, lui, tenter un projet plus grand. - Hayato, Kazekage. Il faudrait déjà qu'il arrête de boire comme un trou. Un murmure, juste pour moi. Qui précéda le bruit de la porte d'entrée qui se fermait quand je partis faire un tour dans la rue : Me balader au grand air, sur la muraille de Suna ou dans la rue des bars.
Être un juunin de Suna me permettait d'avoir un certain passe-droit avec les gardes, je n'avais rien à me reprocher pour la sécurité du village alors je pouvais aller où je voulais, dans la limite du raisonnable... J'aimais surplomber le désert, plus que d'avoir les pieds dans cette grosse litière. L'immensité et la paix du vent sur cette grande surface. Dans quelques jours, on serait en train de poursuivre une nouvelle mission à l'intérieur de cette mer de grains. Ce soir, ou plutôt ce matin, vu l'heure. Je décidai de rester une bonne heure sur la muraille nord. Juste à observer. Me perdre dans la contemplation sans vraiment réfléchir, quoi que... Pour rompre enfin cet état d'introspection trop profond, je me dirigeai vers le bar le plus proche où j'étais également plutôt connu. Pas pour ma descente, mais pour les quelques bagarres que je pouvais provoquer... Et pour les encore plus rare que je gagnais. Faut dire qu'ils sont souvent plusieurs contre moi. Être un ninja de haut rang ne permet pas de gagner contre plusieurs hommes avinés et grisés par la provocation. Les rues étaient calmes, pas un chat... Enfin si, quelques félins faisaient les poubelles. La nuit tous les chats sont gris...
"Et les Yukio, ils sont de quelle couleur ?" Prenant une mèche de mes cheveux, je me dis que j'avais bien de la chance de ne pas être un chat. Je serais un chat noir.
Réprimant mon envie de me battre, finalement je rebroussai chemin pour rejoindre mon foyer quitté quelques heures plus tôt. Je fis bouillir de l'eau pour un simple thé, le maté était trop excitant pour la matinée qui s'ouvrait à moi... Enfin pas vraiment, car une fois la boisson chaude consommée, je partis me coucher. Hayato dormait depuis un moment et juste pour le plaisir, un oreiller atterrit subtilement sur sa tête. Mon coussin était mieux employé comme arme de lancer que comme repose-tête.
Je m'endormis, pas forcément plus content de ma ballade que ça. Apaisait surtout. "Que ce genre de soirée continue à exister, c'est tellement bien".