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Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent [PV délégations]

Tadake Yurikô
Tadake Yurikô
Hokage
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Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent
feat. Les délégations

" Diplomatie. L'art patriotique de mentir pour son pays. "



Cela faisait déjà deux jours que la délégation de Konoha était arrivée sur le lieu du rendez-vous. Pour l'occasion, la jeune Nidaime avait fait louer une grande maisonnée aux multiples chambres pour chacun des hôtes, que cela soit pour ses propres accompagnateurs que les sunajins qu'ils attendaient de rencontrer. Le voyage avait été long et un entretien de cette importance ne pouvait se faire avec des esprits fatigués. Était-ce simplement de la prévenance de la part de la jeune femme ? Pas uniquement. Au-delà des conventions diplomatiques officielles, il était aussi question de sécurité. Ainsi, maîtres des lieux, les Konohajins avaient eu le temps d'en assurer toute la sécurité pour prévenir tout danger ou dérangements. Pour eux. Pour leurs homologues. Ainsi, avec l'aide de tous, Sora Inuwashi, Kyoshiro Tadake, Hyuga Yume et Raion Kamiko, Yuriko prenait les devants et montrait par cette même occasion qu'ils étaient ceux qui avaient toutes les cartes en main.

Le lieu choisit était un endroit proche de la mer, près des côtes pour une atmosphère apaisée. La maison avait tout ce qui était assez traditionnel dans la forme, d'un beau bois de merisier et à l'architecture régionale. Puisqu'elle n'avait aucune idée de combien de temps pourrait se passer cette entrevue, la jeune femme avait fait en sorte de choisir un lieu qui, même clos, demeurait agréable. Ainsi, il y avait une cour intérieure très bien aménagée, verdoyante avec un point d'eau. Il était ainsi possible de prendre le thé en terrasse comme de prendre l'air selon son envie.

Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent [PV délégations] E0p7
(à l'intérieur de la maison privatisée)

Si cela donnait l'illusion d'une maison d'été, c'était aussi un désir de l'énigmatique Nidaime, car derrière ce qui paraissait agréable, il y avait aussi l'étude et l'observation de ses lointains voisins. La confiance ne naissait pas du jour au lendemain et Yuriko pensait que l'on pouvait en apprendre beaucoup d'un homme - ou d'une femme - au travers de ses manières. Ainsi, tel fut le mot donné à chacun de ses camarades : garder l'œil ouvert, l'oreille attentive et garder pour soi toutes ces appréhensions afin de faire en sorte que tout cela se passa bien. Néanmoins, si le moindre danger venait à se faire sentir, il fut évident que les Konohajins avaient tout droit d'intervention. La prudence était mère de sûreté.

Lorsque le jour J arriva, Yuriko s'attela à être la digne représentante de son village. Si le temps du voyage, elle fit le choix de la simplicité pour facilité le trajet, elle avait pris le soin de prendre avec elle quelques coquetteries pour donner une bonne image du Pays du Feu. En tant que Kage, elle devait devenir l'objet d'une inspiration, de la force, de l'élégance mais peut-être aussi d'une idée de la volonté qui animait le courage de son pays. Le rouge fut donc la couleur dominante de sa tenue, se mariant parfaitement à l'ébène de ses longs cheveux et de ses yeux. Humble, elle portait avec fierté des tissus Kamiko comme elle avait pris maintenant l'habitude pour soutenir l'économie de Konoha et des parfums fleuris des jardins Senju.

Tenue d'accueil de la Nidaime:

La jeune femme se rendit devant les portes de la maison qui accueillerait la rencontre, entourée bien évidemment de ses camarades. Elle attendait, droite et impérieuse avec patience.

" Tâchons de faire bonne figure et accueillons nos hôtes avec toute la distinction qui est la nôtre. Rappelez-vous bien que nous ne devons pas nous montrer hostile mais s'ils devaient nous faire affront.... Notre conciliance sera brève. "

Les mots d'ordre avaient été donné jusqu'à ce que la délégation de Suna se présenta. Lorsqu'ils arrivèrent à leur hauteur, Yuriko fit une révérence élégante et polie.

" Bienvenue, valeureux sunajins. Konoha vous salue et nous espérons que votre route a été bonne. "

Le regard de la jeune femme passa sur chacun des shinobis du pays du vent et leur accorda un sourire.

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Hyûga Yume
Hyûga Yume
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C’était la première fois que je partais pour une mission si importante, une discussion de potentielle alliance… J’inspirais profondément, j’étais nerveuse, je m’installais en tailleurs en inspirant profondément pour me calmer. Je n’avais pas besoin d’armes, j’étais une arme… Je n’avais pas besoin d’armes. J’inspirais profondément en restant en tailleur au sol un petit moment. Je finis par me relever et prendre mon kimono, un beau, fait par les Kamiko. Un beau kimono blanc et gris, avec une ceinture violette grises aux manches brodées de montagnes. Je rassemblais mes cheveux en un chignon complexe avant de sourire un peu et de sortir lentement de ma chambre. L’ambiance était étrange…  Je me mordis un peu les joues, j’espérais paraître relativement inoffensive. Je vérifiais dans le miroir si j’étais présentable. Je me mordis légèrement les joues avant de secouer la tête pour rester calme.

Je me glissais aux côtés de Sora-sensei avant de lui sourire tranquillement. Tout irait très bien. J’étais inquiète de voir les Sunajins… Mais il fallait faire ce qu’il fallait. Je cachais mes mains dans mes grandes manches sans rien dire d’autres. Mon regard se braqua sur l’hokage quand elle se mit à parler. Pas nous montrer hostile ? Très bien. Ce n’était pas un souci pour moi. J’étais forgée dans les lois de la bienséance. J’inclinais la tête vers elle avec un simple sourire, j’étais prête, nerveuse, mais prête. Il fallait juste rester calme et tout irait bien. Et surtout faire croire que tout irait bien. J’observais avec attention la délégation de Suna arriver.

Je restais parfaitement calme, leur offrant un sourire et une petite révérence polie et parfaitement calculée. Qu’ils prennent mon jeune âge comme une faiblesse, je ne leur en tiendrais pas rigueur. J’avais confiance en notre Hokage… Mon regard accrocha brièvement celui d’un Sunajins, je ne lui souris pas. La dernière fois que j’avais fait une mission avec des Sunajins ils s’étaient tous défilés les uns après les autres.
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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora et Konoha

Just Like an Angel








Le tout nouvel intendant se retrouvait dans sa délégation. Yume semblait inquiète, le sensei de la petite lui passait une main sur les cheveux pour tenter de la rassurer. Il n’était pas forcément doué pour ça, mais il tentait de faire des efforts comme il l’avait promis pour Yuriko. Enfin ce n’était pas évident, car le village de Suna n’était pas forcément connu pour sa diplomatie, ils étaient beaucoup plus connus dans l’art martial. La plupart des gens étaient habillés par Raion, beaucoup portaient un kimono, cependant le Jonin de Konoha n’aimait pas ce genre de vêtement un peu trop tape-à-l’oeil. Il fallait qu’il fasse des efforts, il devait encore montrer qu’il était capable de tenir ce poste. Il devait faire en sorte de promouvoir les produits du village de la feuille. Il avait accepté de porter un kimono simple fait par les Kamiko. Un kimono bleu très simple. Néanmoins, sur son bras il avait arboré le bracelet de plume symbole de son ascendance Inuwashi, il possédait également un énorme collier que Regulus lui avait donné. Le Roi ailé protéger des Lions, sur son torse était bien positionné un arc et dans son dos son carquois. Amerika était posé sur son épaule droite.


Spoiler:

Il se dressait devant tout le monde écoutant les propos de la douce fleur qu’était la Nidaime. Le lys possédait en cet instant plusieurs pétales. Chaque pétale représentant un des membres de la délégation. Il restait à côté du Hokage alors que la troupe de Suna venait d’arriver. Il avait fait une brève recherche sur les dossiers qu’on avait pu récupérer sur les ninjas de Suna. L’intendante Denya, une personne qui avait brillé dans Baransu. Elle était plutôt calme, selon les rapports elle possédait une puissante armurerie, mais elle était selon la paperasse une personne censée. Dans les autres représentants, c’était plus compliqué. On avait pas beaucoup d’informations, les seules informations avaient été données par Yuriko sur la femme, Akayuki Kalida ninja qui semblait aimer se battre, selon les propos de Yuriko elle avait combattu contre un ninja et avait subi le surnom de « chiot du désert ». Sora arquait un sourcil, il ne comprenait pas forcément d’où les informations provenaient, mais c’était intéressant de voir que Suna était venue avec des combattants.

Les deux garçons étaient des Nozomo, inconnus au bataillon, l’Inuwashi détestait ne rien savoir dessus. Il se mordait légèrement la lèvre, le dernier ninja était un autre Akayuki. Shirokuma Akayuki, un ninja qui portait le même nom que Kalida, ce qui pouvait dire qu’il pouvait être dans la même fibre. Néanmoins, Raion semblait avoir quelques informations que cet homme avec les lettres qu’elle nous avait fourni. Avant qu’elle puisse le dire, Sora distribuait des papiers résumant quelques informations à chacun des membres de la délégation de la feuille. Il donnait d’autres informations sur les autres potentiels membres qui pourraient être présents au vu de Suna. Il se pourrait qu’on puisse voir le Kazekage, ou bien le haut Conseiller qui se trouvait même dans le Bingo Book.

La délégation venait d’arriver ils étaient cinq, finalement le Roi Ailé ne s’était pas forcément trompé. La plupart des informations rapportées étaient suffisantes. L’Inuwashi prit la parole après la Hokage:

« - Bienvenu ninja du village caché du Sable! J’espère que la route fut bonne. En espérant que cette rencontre soit bénie par les Kami. Je vous présente les membres de la délégation, à ma gauche vous trouverez Hyuga Yume, puis Kamiko Raion. À ma droite vous trouverez Tadake Kyoshiro et je suis Inuwashi Sora le nouvel intendant de Konoha! Ravi de faire votre connaissance! »

Le nouvel intendant souriait comme il pouvait, il avait toujours du mal à faire passer ses émotions. Il fallait imaginer un sourire clairement crispé, complètement faux, mais d’un autre côté c’était une véritable avancée pour l’aiglier.
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Lorsque la volonté du feu rencontre la force du vent
ft délégations






Kyoshiro devait bien avouer que, en dehors de quelques uns de ses collègues, de ses élèves et de sa chère sœur dont il avait la garde, il n’avait pris que bien trop peu de temps pour apprendre à collègues. En effet il savait que la jeune Yume faisait partie du même clan que son élève, ou tout du moins il le devinait à son nom de famille mais, mis à part cela, il ne connaissait la jeune demoiselle que de réputation. Il avait bien réussi à croiser Sora, pour la première fois, lors de l’arrivée de la délégation de Uzushio à Konoha, mais il était encore trop tôt pour dire qu’un réel contact s’était fait entre les deux hommes. Si la troisième personne de cette délégation lui était totalement inconnue, toute l’attention et l’inquiétude de l’aveugle étaient évidemment dirigées vers sa jumelle, qui serait le centre de l’attention de cet événement. Comment pourrait-il en être, autrement ? Elle allait mener des négociations avec un pays qui avait une assez mauvaise réputation et, si elle pouvait compter sur le soutien et l’intervention des shinobis à ses côtés, l’acteur principal de cette discussion serait elle.
En vérité c’était avec une appréhension certaine que le jeune homme avait reçu cette invita car, si sa mémoire était bonne, lors de l’arrivée de la délégation de Uzushio il n’avait fait que de servir de baby-sitter. Certes il n’était pas homme à laisser son ego faire partie de l’équation mais, tout de même, il était bien trop qualifié et compétent pour servir de guide touristique. Pourquoi avait-il accepté, alors ? Pas pour voir si cette fois serait meilleure, pas parce qu’il avait du temps à tuer, mais simplement parce que la demande émanait de sa sœur : l’une des rares personnes à qui il ne pouvait rien refuser. Même s’ils ne se voyaient plus autant qu’avant, elle restait la personne avec qui Kyoshiro avait pris son premier souffle en ce monde et, de ce fait, la Nidaime aurait toujours le soutien de son jumeau. Pour faire preuve de bonne volonté, il accepta même de troquer ses vêtements contre une tenue un peu plus…traditionnelle. En effet, chose assez inhabituelle chez lui, l’aveugle suivit la tendance globale et se drapa d’un kimono bordeaux et d’un hakama noir, avant de choisir de laisser un haori couleur d’ébène de très bonne facture tomber sur ses épaules, la seule note de clarté de cette tenue résidant en sa crinière immaculée. Essayait-il de compléter la tenue de sa sœur, par des tons similaires ? Pas le moins du monde, mais il n’était pas surprenant qu’ils aient les mêmes goûts vestimentaires, sur certains points en tout cas.

Si le senseur se servit de ce trajet pour s’habituer à cette tenue traditionnelle dans laquelle il ne se sentait pas à l’aise, ou libre de ses mouvements, mais aussi pour apprendre à connaître ses nouveaux camarades, il en profita surtout pour échanger quelques mots avec sa jumelle. En effet, si le cadre n’était pas vraiment privé, il devait bien avouer que cela faisait une éternité que les Tadake n’avaient pas passé un peu de temps, ensemble. Peut-être avait-elle la tête ailleurs mais, justement, c’était le moment parfait pour que son frère essaye de la détendre. Bien entendu, même s’il ne pouvait apprécier la beauté du lieu choisi pour la rencontre, l’aveugle put apprécier l’énergie et la sérénité se dégageant de ce lieu si bien que, durant le temps qui lui fut accordé, il choisit de rester au bord du point d’eau, s’essayant à la méditation pour garder l’esprit aussi clair et affuté que possible.

Puis vint enfin le moment tant attendu et, si l’aveugle n’avait pas besoin qu’on lui rappelle l’importance de cet événement et l’attitude à adopter, pour que tout se passe bien, il écouta les paroles de sa sœur alors qu’il sentait la délégation de Suna arriver dans leur direction. Les manches de son haori vides, preuve que ses bras étaient cachés en-dessous pour plus de liberté, tout élégant qu’il pouvait être, ce fut de son plus doux et chaleureux sourire, celui dont il avait le secret et qui faisait son charme naturel, que Kyoshiro se drapa en accueillant la délégation. Se penchant en avant en signe de salutations respectueuses, il releva la tête, les paupières évidemment fermées, avant d’enchaîner à son tour :

« Bienvenue à tous. Ravi de faire votre connaissance.  »

Le contact venait d’être établi, restait à savoir ce que cela allait donner.


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Kamiko Raion
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Lorsque la volonté du feu rencontre la force du vent
Feat Les délégations !

 
Deux jours. Deux jours de calme plat, de réflexion et d’échange d’information, ô combien essentielle pour la rencontre qui se préparait. La liasse de lettre, preuve irréfutable du dialogue déjà ouvert du côté Sunajin vers un développement économique, n’avait tout d’abord pas tiré de sourire à la Nidaime mais Raion ne sentait aucune raison manifeste d’être inquiétée. Sans le premier pas de l’Akayuki, jamais elle n’aurait songé à prendre contact avec l’autre délégation avant que la paix ne soit établie. Un mouvement qui, pour elle, ne pouvait augurer que deux choses : au mieux, l’enthousiasme de la bonne fois, au pire, l’empressement de la manipulation maladroite. Elle-même n’avait pu réussir à trancher et avait préféré conserver ce dialogue de sourd à l’abri jusqu’à ce moment précis, de peur que ça ne vienne compromettre la totalité de la délégation. Loin d’être candide, la Kamiko avait pourtant envie de croire à la bonne foi des Sunajin. Outre leur situation loin d’être viable tant la ruine du Pays du Vent était un secret de polichinelle, la possibilité d’un échange commercial global remuait le cœur de marchande de la brune profondément, si profondément que son égo et sa méfiance se tirait dessus à longueur de temps à chaque fois qu’elle repensait au sujet. C’était donc le pragmatisme même qui avait subi le courroux de la Hokage et de son intendant, le visage impassible, jusqu’à ce qu’on la congédie pour réfléchir à ses nouvelles données à ajouter aux recherches sommaires de l’Inuwashi.

« Tâchons de faire bonne figure et… »
   

Le visage caché derrière un demi voile qui ne dévoilait que son regard, la jeune chef de clan hoche la tête en guise d’accord, sans rien ajouter aux recommandations de Yuriko. Assise en tailleur, elle contrastait par la simplicité de sa tenue au milieu de tous les kimonos qu’elle avait elle-même réalisé spécialement pour l’évènement mais une seconde observation attentive trahissait la richesse du tissu de la robe bleu sombre, dont la découpe singulière dévoilait ses épaules et un bon trois quart de ses jambes, que Raion portait au quotidien. Ça et l’énorme rouleau d’invocation marqué du sceau Kamiko, dont les nombreux symboles de protection dédiés aux marchandises, ne laissaient planer aucun doute sur l’identité de la jeune femme malgré son déguisement sommaire. Il était même difficile, sans la connaitre de savoir si ce voile de pudeur, semi opaque, était là pour dissimuler ses émotions ou bien par pure coquetterie personnelle.

Rodée comme elle l’était à ce genre de rencontre malgré que les enjeux de celle-ci soient tout autre, elle ne put réprimer un sourire en sentant la nervosité de sa camarade clanique. Toute proche de cette dernière, elle adresse un clin d’œil à son ami d’enfance Inuwashi lorsque celui-ci dépose une de ses si rares marques de tendresse sur la tête de son élève. Lorsqu’il se reconcentre vers les arrivants, Raion en profite et chuchote, discrètement, à l’intention de la jeune Hyuga, luttant contre l’envie de rejoindre la place libre aux côtés de Kyoshiro dans un souci de symétrie maniaque.

« Ne doute pas, tu es déjà parfaite. »
 

La phrase tourne et retourne dans l’esprit de la kunoichi qui, d’un coup, la trouve un peu idiote mais tant pis. Elle n’avait plus qu’à espérer que cela viendrait terminer proprement le travail pataud du maitre des oiseaux, ne pouvant pas d’avantage s’attarder sur ce menu problème, maintenant que les invités entraient dans la salle. Résistant à l’envie de les scruter plus en détail, la jeune femme se contente de soutenir, intensément, le regard de chacun de leur interlocuteur, ne rompant le contact que pour déposer une main, au bras partiellement dissimulé par un gant assorti à sa robe, contre son cœur et s’incliner à l’évocation de son nom. Elle n’ajoute rien après Kyoshiro, bien trop focalisée sur les gens présents et consciente de son rôle dans cette entrevue pour se le permettre. Elle n’avait que deux directives : attendre pour présenter les cadeaux commerciaux, participer en tant que consultante pour les questions économiques s’il devait y en avoir de négociées. Cela lui laissait donc tous le loisir de détailler, avec une attention toute particulière, l’homme avec qui elle avait échangé tant de lettres ces derniers jours et de déterminer si oui ou non, elle pouvait lui accorder autant de crédit qu’il n’en avait réclamé à travers ses mots.
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Sahara Denya
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Les délégations Mer 3 Fév - 5:59
Sahara Denya
Tadake Yuriko


Inuwashi Sora


Hyuga Yume


Tadake Kyoshiro


Kamiko Raion


Akayuki Shirokuma


Akayuki Kalida


Nozomo Yukio


Nozomo Hayato


Sahara Denya

Les délégations



À la fraicheur du fond de l'air s'ajoutait l'ombre d'un doute, dépeignant un tableau aux couleurs froides et au ton terne, ombré de gris, de bleu-gris, un tableaux aux fausses coulures et aux traits d'apparence maladroite, coulant sur le cadre et tombant au sol, venant tacher des catelles nettoyées le matin-même au moyen de produits neutres aux vertus mystérieusement efficaces, une spécialité des experts en poison lorsqu'ils n'usaient pas de leur talents pour s'en prendre à quelqu'un. Je vins à me souvenir de cette récente mission effectuée en région tempérée, la région précise où vivent les Sarutobi, mais dans une ville qui n'est en rien liée à leur domaine à ma connaissance : Masara. Avec Nozomi, j'avais effectué l'une de mes premières sorties hors du désert et qu'est-ce qu'on s'acclimatait vite ! Aujourd'hui encore, je reconnaissais qu'à cette température je ne préférais pas l'aridité de nos terres. L'on se sentait bien ici, ce vent frais était d'un tonique à côté des vents chauds de nos contrées et je n'aimais pas ne pas penser le plus grand bien de mon désert chéri, mais il faisait bon vivre ici et c'était rude là-bas, à Suna. Cependant, je ne pouvais m'imaginer vivre sous un soleil si doux, car au-delà des souffles agréables, des chants d'oiseaux, au-delà de ce décor, tout semblait fade. Mes habits ne me collaient pas à la peau et sur mon front ne perlaient pas d'épaisses gouttes de sueur qui dégoulinaient jusqu'à mon nez, le sable ne s'enfonçait pas sous mes pieds, ne rentraient pas dans les interstices de mes bottes, me rappelant à la réalité d'un terrain que j'avais apprivoisé et que j'aimais parcourir. Ici, la dureté du monde n'était pas reflétée par la faune et la flore et des yeux trompeurs pouvaient s'imaginer la belle vie au simple ciel, mais les ninjas restaient des ninjas, dans les Montagnes rocheuses ou sur un archipel. En fait, l'allure trompeuse de la zone était une merveille shinobi naturelle, une illusion forgée par la vie qui laissait oublier la cruauté des être humains. Devais-je donc admirer la région ou la regarder de haut ? Je choisis simplement de prendre plaisir à voir un autre tableau.


Shirokuma, mon rouleau, s'il te plait.




Shirokuma était un homme grand et fort, mais pour nous présenter devant la délégation de Konoha, je n'allais pas lui laisser la tache qui m'incombait, celle de me servir de mon matériel moi-même pour faire ce qu'il convenait en tant qu'intendante de Suna, celle qui montre les manières du village.

De ma veste, un papelard. Deux doigts en pince, je le sortis de sa poche pour le déplier et y lire les coordonnées géographiques du lieu de rendez-vous fournies par le kazekage, à l'initiative de cette rencontre. Selon ses propres mots, il désirait au départ que nous nous rendions dans le village de la feuille-même au lieu de proposer le point de chute au Pays du vent, plus près de chez nous. Oh, j'avais préféré restée éloignée de cette idée, les affaires du village m'intéressaient bien plus en interne que dans ses liens avec l'international depuis que j'occupais ce poste, surement en raison de mes obligations, là où l'idée-même que Suna et Konoha se rencontrassent m'eût passionné auparavant. Surement en raison de mes obligations. Surement.

Je me souvenais, lorsque j'étais dans la police, dont plusieurs à Suna croyaient d'ailleurs que j'étais la cheffe depuis le siège de Baransu, où ma popularité avait commencé à croitre. Une kunoichi héroïne, pensez-vous. C'était saugrenu et lorsque j'y pensais, je me demandais où était la douille, quelle erreur j'avais bien faite pour être connue. Sans doute le fait d'avoir fait mon rapport à visage découvert avait-il joué un rôle. C'était dommage et il même jouer du piano en soirée dans le restaurant de mes parents avec eux seuls pour témoins ne me soulageait pas. Le jazz, le groove, la lounge, il fallait bien que je fusse idiote pour concevoir que la musique allait me laver le cerveau à ce point. Un verre de bière à la main non plus, d'ailleurs, pas même vidé par mes soins dans mon gosier. Une kunoichi héroïne ! Quelle connerie. Encore fallait-il avoir eu vent de ce qui s'était passé, mais il y avait la hiérarchie militaire. Les jonins n'étaient pas de vulgaires pions, le niveau d'information de certains d'entre eux dépassait toute attente. C'était parfois heureux pour résoudre des enquêtes, mais parfois malheureux pour mener une petite vie discrète.

Konoha, un village que je n'imaginais pas rencontrer de si près un jour. Kayaba Akihiko, notre haut-conseiller, n'avait pas souhaité conter le déroulement du mariage de Kagami, mais j'avais fait mes recherches et interrogé Hakaze. Le chef de la police de la feuille n'avait pas hésité à utiliser la puissance de son clan contre le grand blond tout vêtu de noir et ce lors de noces. Dommage, les liens entre les deux villages avaient eu à ce moment une occasion de devenir réels, mais les techniques des Uchiha utilisées contre un représentant politique n'avaient pas fait bonne figure. Toutefois, Akihiko me cachait quelque chose, je le sentais. Ce Kagami n'était pas de la partie, mais il y avait un intrigant intendant dans le corps diplomatique feuillu, un Inuwashi et surtout, une jeune Hyuga. Le siège de Baransu n'avait pu qu'être une démonstration de techniques secrètes et les légendaires pupilles de Konoha avaient montré qu'elles étaient bel et bien réelles et dangereuses au point qu'une simple fille pût revenir seule d'une mission d'infiltration vivante en échappant à un terrible combattant dont le cadavre ressemblait au corps de notre cher daimyo, puis cette même fille était encore partie sur le terrain. Cette jeune fille qui avait lâché notre haut-conseiller aux mains de l'Empire. Décidément, Akihiko n'avait pas eu de chance avec les membres du clan Uchiha.

Mais cette fois, pas de Uchiha ! Non, juste de la Hyuga en terme de clan majeur. Puis du Inuwashi et de la Kamiko, deux clans ayant leur importance aussi. Et enfin, deux Tadake, dont leur kage. Je n'avais pas été bavarde durant notre voyage, ayant pris la tête de notre délégation et fait tourner et retourner la situation dans ma tête, cherchant ce que le kazekage avait secrètement l'intention de faire, car lui-même me cachait quelque chose, je le savais, c'était obligatoire. De tous ceux qui avaient décidé de me nommer intendante, il ne devait pas être celui qui avait le plus appuyé "Sahara Denya" comme choix. Mais il m'avait tout de même entrainée personnellement, peut-être nourrissait-il des espoirs secrets ?

Je sursautai lorsqu'une main vint se poser sur mon épaule et alors que je venais de m'arrêter. Pivotement. Regard aux autres. Un soupir léger, puis un sourire, léger lui aussi.


Messieurs-dames, on va arriver. Je n'ai pas été bavarde, mais sachez que le respect vis-à-vis de la délégation de Konoha sera de mise. Mais je compte sur vous pour ne pas donner trop bonne impression non plus. Nous sommes de Suna, nous avons la réputation d'être des brutes, il est inutile de laisser penser que nous sommes de mignonnes gerbilles ou de petits fennecs. Le monde ninja est un monde de crotales et de scorpions, ne cherchez pas absolument le haut standing.


J'accélérai donc le pas pour mener notre petit groupe non loin de la mer. La Côte d'Omui ! Ce fut ce décorum qui investit mon esprit à l'approche des étendues bleues non-célestes. Le port d'Omui, pour être précise. La chaine de montagnes, elle, n'avait rien d'une beauté pareille, elle avait son propre charme, mais pas sa fraicheur. La fraicheur montagnarde, oui, mais mer et montagne n'étaient pas exactement la même chose.

Nous arrivâmes à une demeure calme, belle et trop bien entretenue pour ne refléter que la rigueur militaire, il y avait là un choix étrange qui m'inspirait le confort. À cette vue, une crainte m'assaillit. Nous autres Sunajins étions habitués à un climat rude, mais nous risquions de ne devenir que des mollassons si nous baignions dans quelque contexte agréable. Aussi donnai-je un dernier ordre en me retournant.


Il fait beau, le climat est moins dur que chez nous, mais ne vous relâchez surtout pas. Oubliez l'air frais, oubliez le vent doux, restez on-ne-peut-plus alertes. Nous sommes dans un environnement trop agréable et je ne veux pas que vous vous perdiez à vous sentir trop à l'aise. La rigueur militaire !




C'était tout. Nos deux délégations ne tardèrent pas à se apercevoir. Puis à nous distinguer plus clairement. Cinq personnes. Puis à nous voir. Ça portait de beaux habits et ça se présentait bien. Puis à être face à face.


Messieurs-dames de Konoha, mes hommages. Sahara Denya, intendante de Suna. Le kazekage est au regret de ne pouvoir être présent, mais il vous adresse son bonjour et ses salutations. Je suis enchantée de vous rencontrer après ce voyage, merci de nous accueillir ici. Voici, de gauche à droite pour vous, Akayuki Shirokuma, Akayuki Kalida, Nozomo Hayato et Nozomo Yukio. Ravis de vous connaitre.




Je laissa au reste de la délégation le soin de se présenter. Puis je repris.


Nous serions honorés de vous servir le thé des Serika, une boisson fort agréable que nous avons amenée, accompagnée de spécialités du Pays du vent. Nous serions ravis de partager avec vous la nourriture de notre contrée.




Je tenais à m'assurer qu'ils acceptassent.

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Nozomo Yukio
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Fiche du Ninja
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Lorsque la volontée du feu rencontre la force du vent


Feat: Beaucoup de monde



- Du vert, du vert, toujours du vert

Je n'aurais jamais cru pouvoir dire ça, mais j'en avais ma claque de la verdure : Mon désert me manquait. Il fait trop frais, il y a des bêtes partout... Le seul point positif sont les arbres, au moins on a un peu d'ombre, mais même là... Des bêtes ! Dans le sable, il y a que des scorpions et ils ont autre chose à faire que de vous remuer sur la peau. Dans cet espace de verdure, les insectes ont une seule occupation.

Monter sur nous.

Heureusement que l'excitation de la rencontre avec nos compatriotes de Konoha remontait un peu le niveau de cette aventure, j'avais hâte de voir un peu ces bonshommes élevés dans l'opulence de l'herbe. Comparer un peu si du sable ou du mucus étaient tirés les plus solides soldats. Je faisais partie de la délégation, je voulais voir du monde. "Sans déclencher de problèmes diplomatiques". J'allais provoquer en duel personne, juste observer et m'amuser de leur dégaine,s’ils étaient vraiment spéciaux.  Denya, notre intendante, paraissait soucieuse. Je ne ressentais pas le stress de la rencontre officielle car aucun enjeux ne pesaient sur moi. "Un jour, peut-être", mais en quelle qualité ?

Chef des Nozomo dirait Hayato. On n’en était pas là... Pas encore.

Revenons à nos moutons, la tête de notre escouade prononça quelques mots : Bonne impression, mais pas trop car nous étions quand même des sunajin. Entendu, mon sourire léger laissa place à l'air grave qu'il était de rigueur d'avoir quand on était un juunin d'un village caché, en tout cas c'était l'expression que je pouvais attendre d'un type comme moi.
"Un type comme moi, je me demande bien quelle impression je vais leur donner. Une mignonne gerbille ou une brute ? Seul eux le savent...".

L'intendante accélérant le pas, je pus apercevoir une nouvelle immensité : J'étais passé de l'orange, au vert et enfin au bleu ! La mer ! Quelle beauté !
- Donnez-moi un bateau et je reviens plus. Oups, j'avais laissé ça m'échapper. Je tournai rapidement ma tête pour voir si quelqu'un m'avait entendu, l'œil de Hayato me fit rire un bon gout puis je retrouvai mon sérieux. "Un ninja de Suna ne s'extasie pas devant la mer, enfin !"

Les enjeux étaient énormes, mais que ça faisait du bien l'air marin !

Bientôt, une belle résidence fut en visu : Le lieu de rendez-vous ? Les konohajin ne faisaient pas dans la demi-mesure. Le bâtiment en bois ne reflétait pas les enjeux de la rencontre et c'était peut-être le but. Voulaient-ils nous déstabiliser avec cette belle parure ? Nous, pauvres brutes abruties par la chaleur... Des idées reçu. "Ou alors, c'est moi qui me fais des idées". En tout cas, crécher quelques jours dans cette bâtisse n'était pas déplaisant et peut-être que Denya avait entendu mes pensées car elle mit fin à toutes nos espérances : Il fallait garder nos distances avec le confort de la région et de ce bâtiment. Garder une rigueur militaire ? Avais-je un jour eu cette fameuse fermeté de ma profession ? Hayato dirait que non, comme beaucoup... Je dirais, personnellement, que je l'adaptais.

Quelques minutes de trajet, et nous voilà devant la délégation de Konoha. Quelle classe ! La dame de tête avait de beaux atours, sans doute la chef de leur village : Le Hokage. Autour d'elle, quatre autres personnages. D'abord un grand type, le regard fier mais avec un sourire un peu crispé. "Il a la gastro ou quoi ?", à ses côtés une jeune fille plutôt timide. Les mains cachées dans ses longues manches. Je me méfiais de ce genre de stratagème pour cacher une quelconque arme et portai inconsciemment ma main à mon sabre. Je me détendis très vite : "Pas si tôt, et pourquoi elle voudrait attaquer alors que l'on vient à peine de se rencontrer". Ce détail me fit totalement louper les yeux pales de cette demoiselle. Pas si observateur que ça... Par contre, je saisis totalement les yeux fermés de l'homme qui fit une courbette. Les mains toujours dans les manches.

"Ils ont quoi avec leurs manches ?!" Mon cœur faisait de grand boom, je pensais être zen, mais mon inconsciemment était bien plus stressé que je ne le pensais.

Enfin, une femme dotée d'un voile recouvrant la majeure partie de son visage. Rien de particulier sinon. "S’ils sont là, c'est qu'ils sont fort et qu'ils méritent leur place au côté du kazekage. Ils sont tous particuliers". Le Hokage en premier, ou première. La délégation de Konoha était bien plus mixte que la nôtre, mais ce n'était pas très important puisque chacun était présent pour une raison : Le statut, la force de protection, ou un dessein caché. Notre intendante prit la parole, son statut exigeait qu'elle soit en tête de cortège. Elle expliqua l'absence du kazekage, se présenta et nous désigna calmement, l'un après l'autre, par nos noms.
À l'évocation de mon patronyme, je m'éveillai comme la marionnette de Honoka. Troublé par la nécessité d'exister enfin au lieu d'observer mes vis-à-vis. Je n'appliquai qu'un léger sourire sur mes lèvres et fis une petite courbette de la tête. Aucun mot ne sortit de ma bouche, mais dans ma tête sonnait le carillon de l'ancienne policière.
"Rigueur militaire"

Tendu comme un piquet, je n'étais que rigueur à cet instant. La proposition de boire le thé traditionnel des Serika me fit néanmoins pousser un petit soupire de contentement : Pas d'hostilité, juste du thé.

Le maté me manque...

Tenue de Yukio :


Sphinx. Yukio 021

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Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent [PV délégations] 2d7b0782d57de50e2af2ddc5c9010d04
Lorsque la volonté du feu rencontre la force du vent







L'air frais caressant le visage de Kalida, le visage vers le ciel, la demoiselle pouvait admirer les nuages et quelques feuilles vertes voler au gré du vent. Une sensation si agréable qu'elle ne s'en pourrait s'en lasser malgré ses multiples escapades. Après tout, elle ne vient pas du désert à l'origine, mais des plaines verdoyantes, elle n'a clairement pas le sable dans le sang.

Pourtant, malgré cette atmosphère réconfortante, cette quiétude palpable dans l'air, le visage de la rousse n'affiche aucune émotion, ni sourire, ni grimace. La rousse est juste plongée dans ses pensées, se posant encore et toujours les mêmes questions. Comment dois-je agir ? Était-ce au final la bonne idée de venir ? Et si ça marche pas ? Malgré son statut de simple chunin, elle a tout de même été choisie pour rejoindre cette délégation. Le désir de faire ses preuves n'est que plus grand chez la kunoichi, surtout en présence de Shirokuma. Après plus de six mois suite à leurs dernières altercation, Kalida souhaite lui prouver qu'elle a pu changer en si peu de temps.

Elle reste cependant rongée par le doute, se connaissant, elle a tout de même peur de parler quand il ne faut pas ou de dire quelque chose de déplacé. Voir, faire un incident diplomatique si les choses viennent à dégénérer d'une manière ou d'une autre. Respirant profondément, les yeux fermés quelques pas le temps de se focaliser et se concentrer, la demoiselle lâche une longue expiration tandis Denya semble rappeler qu'il faut être sur nos gardes.

Le professionnalisme de Kalida refait rapidement surface et la voilà en train de surveiller avec tous ses sens les environs. L'intendante a raison, et il n'y a pas de place au doute, c'est une guerre que Suna compte commencer, une guerre diplomatique dans laquelle l'avenir du pays est en jeu. Kalida en a conscience, obtenir un traitée avec Konoha de non-agression mettrait déjà un danger de côté et il ne resterait que les clans indépendants comme crainte. Uzushio étant trop loin pour tenter une attaque, qui plus est alliée avec Konoha, une attaque de leur part serait déplacée.

Le moment fatidique arrive à grands pas, la délégation de Konoha à portée de vue, la rousse agit comme un véritable Yojimbo avec pour mission de protéger Denya. Un peu derrière elle à sa droite, la femme se tient prête à agir au moindre écart ou la moindre tentative d'attaque contre l'intendante. Rigueur militaire de mise, la souriante rousse est devenue le bon soldat qu'on retrouve lors de ses missions.

Le regard neutre, elle scrute chaque personne en face d'elle, les jaugeant, cherchant à percer quelques qualités de combat pour savoir comment agir en cas de nécessité. Mais la seule personne dont elle est un peu près sur de comment elle combat, c'est la Hyuga. Ce clan a une sacrée réputation et rien que l'idée de pouvoir affronter le poing souple lui fait bouillir le sang. Son visage reste cependant impassible même si une petite flamme dans le regard peut se discerner, montrant la passion de Kalida pour le combat. Après tout, les yeux sont les reflets de l’âme, n'est-ce pas ?

Lors des présentations faites par l'intendante, la rousse s'incline un peu vers l'avant avec la paume ouverte et les doigts alignés et droits de main droite sur la tangente des phalanges de son poing gauche fermé qui appuie contre la paume. Simple, efficace, normalement, c'est plus les moines qui effectuent ce genre de pratique, mais la rousse s'est imprégnée depuis ces derniers mois de cette culture pour se perfectionner, que ce soit pour le corps, comme pour l'esprit. La rencontre ne fait que commencer...




Tenue de Kalida:
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Nozomo Hayato
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Lorsque la volonté du feu rencontre la force du vent [PV. Délégation]

Le territoire sur lequel avançait la délégation devenait à mesure des paysages défilant, de plus en plus luxuriant. Les plaines fertiles portaient bien leur nom… Tout était vie en cette région. Pas le moindre arbuste ne comportait pas en son seins, une colonie pleine d’insectes en tous genres. Hayato avait même été surpris de constater la présence d’animaux plus imposants tel des cervidés, qui gambadaient dans les forêts avoisinantes. Il s’imagina un instant, l’air amusé, sortant son arc et partant en chasse, mais l’image du pauvre cerf transpercé lui fit rapidement oublier cette idée. Hayato avançait donc, scrutant chaque détail l’entourant, non par crainte, mais par plaisir. Il se sentait à l’aise dans cet environnement… De plus, les multiples cachettes proposées par la verdure environnante, présentait un avantage certain pour un archer tel que lui. Serait-il cependant toujours aussi précis ? Lui qui était habitué aux terres vastes et dégagée offerte par le désert ? Il lui faudrait s’y essayer.

L’intendante avait peut-être pu constater le relâchement de son junin, puisqu’elle mit en garde la délégation contre tout relâchement. Elle leur intima également de se montrer digne durant la rencontre, tout en conservant l’attitude militaire propre à Suna. Le rappel était bien heureux et Hayato focalisa son attention sur l’étude typologique du terrain. S’il devait, pour une raison quelconque se retirer en catastrophe. Nul doute que l’appréciation préalable de tout éléments sortant de l’ordinaire, leur offrirait une longueur d’avance sur leurs poursuivants. Cependant, bien qu’ayant retrouvé un semblant de sérieux, le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’apprécier le paysage féérique qui défilait et dansait tout autour de lui.

Bientôt la délégation arriva au niveau des côtes et la mer s’étendait sous leurs yeux à perte de vu. Le rapport que peut entretenir un sunajin avec pareille étendue d’eau était somme toute particulière. Un mélange de fascination, de crainte et de dépits. Quel gâchis que toute cette eau impropre à la consommation. Hayato ne manqua pas de remarquer que son frère lorgnait, les yeux pétillants, l’immense étendue d’eau. Laissant même s’échapper quelques mots quant à une escapade marine, avant d’observer frénétiquement les alentours. Hayato ne put s’empêcher de pouffer, les yeux rieurs il voulut néanmoins le rappeler à ses obligations. Se rapprochant pour arriver à ses côtés, il s’exprima sans le regarder.

"Nous approchons du lieu de rendez-vous… Fais attention… Konoha nous observe et … Denya aussi"

La petite troupe arriva enfin devant une charmante demeure. Celle-ci transpirait le luxe et le raffinement. Du moins c’est ainsi qu’un Sunajin pouvait l’interpréter.

Des murs comportant plusieurs couleurs différentes et non pas un nuancier de blanc cassé ? Quelle folie.

Laissant l’inspection de la demeure à plus tard, Hayato profita de sa vision aiguisée pour appréhender leurs vis-à-vis. Une personne se démarquait pleinement, même à bonne distance. Une femme élégante, entourée de tissus raffinés se tenait en avant du groupe. Hayato n’eut aucun doute quant à son identité, l’Hokage dégageait une prestance naturelle, propre aux grands chefs. Un rapide coup d’œil aux alentours, lui permit d’observer de multiples sourire, chargé de politesse. Tous et toutes portées des tenues particulièrement soignées aux longues manches, ne laissant pas apparaître leurs mains. S’il pouvait comprendre que cela soit un signe de respect, l’attitude lui sembla néanmoins inappropriées, des manches aussi larges pouvaient abriter bien des mystères. Hayato s’imaginait se présentant les mains cachées derrière son dos… Mais la diplomatie devait primer sur la leçon. Les deux délégations se faisaient désormais face et un léger silence précéda les paroles de l’Hokage.

Les politesses et présentations s’enchaînaient, un homme qui se tenait au côté de l’Hokage pris plus longuement la parole et intronisa les participants. Dévisageant un à un les konohajin en suivant l’ordre de leur présentation, Hayato gardait un visage parfaitement neutre. Se tenant bien droit, les mains placées en évidence devant lui.  S’il ne ressentit aucune émotion particulière concernant les deux premières kunoishi, sa curiosité fut piquée lorsque arriva le tour d’un dénommé Tadake Kyoshiro. Les yeux fermés, celui-ci présentait un sourire radieux, qui sut atteindre le jeune junin, qui se laissa lui aussi aller naturellement en un léger sourire. Outre l’aspect surprenant que revêtait ses paupières clauses, il sentit en lui une sérénité particulière, qui était tout à fait rassurante. Bien loin de l’impression de fausseté qu’il avait ressenti en écoutant l’intendant de Konoha présenter ses camarades. Le trouvant trop protocolaire … Trop politicien. En bref, trop louche.

L’intendante Denya pris à son tour la parole, celle-ci intronisa tour à tour chacun d’entre eux. Le jeune homme ne put retenir une légère frustration, lorsqu’il constata que lui et son frère étaient les derniers à être présentés. Passant même après cette simple chounin de Kalida. Néanmoins, à l’annonce de son nom, Hayato baissa légèrement la tête en une révérence toute convenue. Laissant tout juste échapper un léger "nous sommes honorés", alors qu’il retournait ses mains afin de présenter ses paumes nues. Laissant l’intendante du désert reprendre la main mise sur la conversation, Hayato parcourait du regard l’ensemble des protagonistes. S’attardant tout juste plus, à l’observation de l’homme aux paupières clauses.

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Akayuki Shirokuma
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Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent [PV délégations] Rncd

Kuma avait retenu deux choses, de son rapide échange avec Denya, sur le trajet : Tout d'abord, le terme de "Fausse Amitié", mais également le fait que l'intendante avait utilisé les mots "discuter" et "Kalida" dans la même phrase. Malgré le potentiel de la jeune femme, il avait du mal à voir comment une personne aussi belliqueuse pourrait tirer son épingle du jeu, au beau milieu de discussion protocolaires, mais décida de ne pas s'en préoccuper. Après tout, le but était sans doute d'avoir l'air un minimum intimidant, plutôt que de réellement commencé à enterrer la hache de guerre. Il aurait espéré bien plus, d'une rencontre avec un autre village caché, mais il était loin d'être naïf. Il connaissait son village, il connaissait ses dirigeants. Si le Désert avait décidé de s'ouvrir au monde, ce n'était sans doute pas de bon cœur. Le Triumvirat était là pour faire bonne figure, s'assurer que rien ne dérape plus que de nécessaire et, peut-être, obtenir une place importante pour entretenir les rapports avec le village de la feuille. Encore fallait-il trouver ce que le vieil homme avait pu trouver, comme idée tordue, pour pourrir le premier germe de paix que Suna prétendait vouloir entretenir.

Quand Denya l'interpella pour lui demander son rouleau, il s'exécuta sans revenir sur le fait que son nom signifiait "Ours" et non "Mulet". Quelque part, il s'en rendait bien compte, cette rencontre le rendait relativement nerveux. Bien sûr, il y avait la possibilité de briser les tensions, avec des rivaux de longue date, mais il avait ses propres projets, vis-à-vis de cette inespérée délégation. Depuis un bon moment, il tenait une correspondance avec l'héritière des Kamiko, qu'il avait contacté, à l'origine, dans une initiative personnelle d'adoucir les conflits. En plus de permettre de nouveaux échanges, pour renflouer leurs caisses et celles de Konoha, il espérait capturer le coeur de l'inaccessible Raion, à l'aide de son charme mais, surtout, de la possibilité de nouveauté et de profit. Une union politique et marchande pouvait être un bon moyen, d'assurer une entente stable et sur le papier, la manieuse de fil semblait parfaite. Toutefois, au cours de leur échange de missives, il s'était laissé prendre à son propre jeu. Lorsqu'il couchait ses pensées sur le papier, l'Ours Blanc sentait toujours un mélange de sérénité et de trac, qui lui prenait les tripes. Plus le nombre d'envois augmentait, plus il s'étonnait d'attendre impatiemment la prochaine réponse. La première rencontre allait être décisive et en conséquence, il l'attendait nerveusement, portant les plus belles parures des siens, même s'il restait opérationnel pour le combat, il souhaitait tout de même pouvoir l'impressionner un peu... Le côté très officielle de la délégation lui permettait de camoufler les réelles raisons, derrière le changement de son style vestimentaire.

L'Akayuki ne prêta quasiment aucune attention à la mer que longeait son petit groupe, ayant quelques griefs contre les étendues marines. Au lieu de ça, il restait aux aguets, non loin de leur meneuse attitrée, au cas où elle se déciderait à briser le silence. Il avait entendu beaucoup de choses, à propos de Sahara Denya et, au vu de ses nouvelles responsabilités, voulait apprendre à la connaitre autant que possible, pour savoir à qui il avait affaire. Le voyage lui avait bien donné quelques interactions, mais rien de bien concret. Elle paraissait réservée... à moins d'être simplement préoccupée par ce qui les attendait, voire de potentiels coups fourrés, préparés en amont avec le doyen des Serika. Toujours aucun moyen de le savoir, sans un peu plus de matière à analyser. Elle finit tout de même par reprendre la parole, au bord du littoral.

Accueillant ses propos avec un sourire franc, en opinant de la tête, le shinobi grommelait intérieurement, aux propos énoncés. Pour lui, c'était ça, la base et le nœud du problème. Le serpent qui se mordait la queue. Par la force des choses et les nécessités de l'époque, Suna avait dû (ou s'en était persuadé) prendre le rôle de l'entité belliqueuse, afin de survivre. Comme beaucoup d'autres, de manière plus ou moins assumée. A une époque, la décision aurait sans doute été défendable. Malheureusement, le grabataire qui les dirigeait refusait de sentir le vent tourner et d'évoluer, avec leur ère. On les prenait donc effectivement, à raison, pour des brutes épaisses qui ne rêvaient que de conflit sanglant et incapable de communiquer différemment. Pour ne pas perdre la face ou avoir l'air "faible", c'était une image que beaucoup de gens à Suna s'amusaient à véhiculer, mécaniquement, par automatisme, ce qui aggravait encore les choses, en boucle.

C'était ce qu'il essayait d'éviter et de changer, le plus possible. Sa correspondance avec Raion, même si elle avait été ponctuée de certaines piques, de part et d'autre, avait été menée avec le plus de tact et de douceur possible. Les résultats semblaient probants et même si on ne pouvait pas réellement parler de test fiable, c'était suffisamment encourageant, pour qu'il se dise que tout n'était pas perdu, même avec Senshi au pouvoir. Il ne chercha pas à contester sa supérieure du moment, n'ayant aucune envie de se lancer à un débat qui allait à l'encontre des préceptes de leur patelin, potentiellement à quatre contre un.

A sa grande surprise, il avait pu réviser son jugement sur les Nozomo, en se rendant compte que, lui aussi, pouvait être plein de préjugés et d'idées reçues. Ayant toujours vu ce clan guerrier comme étant à l'extrême opposé du sien et ceux qu'il avait rencontré n'avaient fait que lui confirmer ses pensées. Le martialiste avait donc évité de les cotoyer, le plus possible. Toutefois, il fallait bien admettre que Yukio et Hayato avaient quelque chose de dépaysant. En entendant le plus jeune s'extasier sur la beauté de la mer, Kuma  ne put se retenir d'esquisser un franc sourire. C'était aussi de ce genre de liberté et d'insouciance, dont ils avaient besoin, sous le soleil aride de leur pays.

Ils se rapprochaient de plus en plus de leur but et Denya resserra une nouvelle fois les vis. La rigueur militaire ne le quittait jamais vraiment, malgré son idéalisme et les apparences, souvent trompeuses. Kuma n'était pas dans les quartiers marchands de son clan et il comptait bien agir en conséquence. Il jeta un regard en coin au Phoenix des sables, en se rappelant leurs dernières mésententes, attendant de voir si le temps et les remontrances avaient porté leurs fruits.

« J'y veillerais. » Se contenta-t-il de répondre, avant de se remettre en train.

Enfin, ils touchaient au but ! Ignorant les lieux, ignorant la demeure, le regard de Shirokuma se concentra sur les Konohajin. Avant même de reconnaitre leur Kage ou la présence d'une Hyuga, ses pupilles se verrouillèrent sur le minois de celle avec qui il avait tant discuté. Il ne l'avait jamais vue en réalité, mais il n'y avait aucun doute possible, ne serait-ce que par simple élimination, en regardant l'intégralité de sa compagnie. A l'attention de la belle Kamiko, il adressa un sourire et un hochement de tête discret, avant même que les présentations ne soient faites, tout en se positionnant légèrement en retrait, par rapport à la jeune Sahara.

L'ambiance était, pour le moment, assez relâchée. La Hokage, tout comme l'Inuwashi, faisaient de leur mieux pour essayer de mettre leurs hôtes à l'aise. Le Triumvirat n'eut même pas le temps de s'inquiéter de la réponse des siens, que Denya entama leurs présentations, de manière tout à fait courtoise. Il s'inclina dans un salut respectueux, lorsqu'elle mentionna son nom, attendant que l'échange des premières politesses, avant de prendre lui-même la parole. Avec son expression la plus chaleureuse, il les observa tous à tour de rôle, ses yeux ambrés, emprunts de la douce chaleur du soleil.

Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent [PV délégations] 23or
« Merci à vous, Nidaime-sama, pour une telle occasion, c'était bien peu de chose. » Commença par répondre l'Ours, avant d'étendre la portée de ses mots.
« C'est un réel honneur de tous vous rencontrer, pour cette première ouverture au monde. »

Faisant un pas en avant, il leva légèrement le bras, tendant sa main ouverte. l ne visait personne en particulier, même s'il posa les yeux sur la représentante des magnats du textile. Le vent lui fit danser la chevelure, qui encadrait ses pupilles où pétillaient son engouement. Il avait bien quelques parchemins, sur lui, mais ne semblait porter aucune arme. Même s'il avait pu en dissimuler, ce n'était pas le cas, il ne voulait donner aucune raison de se méfier à leurs interlocuteurs, même s'il refusait de rester silencieux et de laisser les choses se faire.

« Avant de festoyer, que diriez-vous de sceller notre bonne foi, par la première poignée de main, entre Suna et Konoha ? » Demanda-t-il, de bon cœur.

C'était un bon moyen, de sentir la température et de voir où se situait l'ambiance réelle que risquait de prendre la discussion. Malgré tous les faux-semblants, une bonne majorité de la tension refuserait de s'en aller, tant que le premier contact n'aurait pas eu lieu, sans la moindre conséquence désastreuse. Sa démarche n'avait rien de menaçante, mais leur réputation viendrait peut-être les faire douter de sa bonne foi... C'était un risque à prendre, mais qui pouvait bien apaiser l'esprit de tout le monde.

Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent [PV délégations] Uks4
« C'est un cadre magnifique, pour cette discussion. »
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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora et Konoha

Just Like an Angel








La rencontre allait être compliquée et longue, l’ensemble des personnes présentes ne représentaient pas un si grand intérêt pour l’intendant. Il avait fait acte de présence pour soutenir la Nidaime. Sa première réelle apparition en tant qu’intendant de Konoha, néanmoins le regard de l’Inuwashi vint se teinter d’un noir très profond lorsque l’intendante vint expliquer que le Kazekage n’avait pas daigné se présenter alors que c’était son initiative de créer cette rencontre, l’aiglier n’allait pas se gêner. La voix du Jonin de Suna se faisait cinglante:

« - Bonjour intendante de Suna. Je ne vais guère dire que je suis enchanté, nous avons créé une délégation digne de cette invitation qui a été formulée par votre chef pour qu’il ne se présente même pas à cette entrevue. La Hokage est une personne occupée, je trouve que c’est un fort manque de respect et de savoir-vivre. Je m’excuse auprès de vos accompagnateurs. Je remercie néanmoins Shirokuma pour votre proposition de poignée de main. Cependant, personnellement je ne suis pas très adepte du contact humain. »


L’intendant passait sa main sur sa tête, un instant très étrange et un peu dubitatif. Franchement, il prenait une longue respiration et il essayait de ne pas dire de choses méchantes. Néanmoins, il fallait dire que rien ne lui donnait envie, il se reprenait légèrement:

« - Ravi de vous rencontrer messires Nozomo, ainsi que humain de sexe mal et féminin portant le nom des Akayuki. Madame l’intendante, nous sommes tout ouïes concernant votre possible demande et le sujet qui fait que nous sommes ici. J’ai l’impression qu’on perd déjà notre temps, il serait bien d’aller à l’essentiel. Raion, je pense qu’il serait pertinent que tu puisses parler en priver avec Shirokuma si cela vous tente ? Kyoshiro, Yume est-ce que vous pensez qu’un entretien avec Kalida, Yukio vous tenterez potentiellement en gardant la porte d’entrée ? Hayato et Denya on peut peut-être s’isoler pour parler ? »

En soi, il avait raison, néanmoins dès qu’il essayait de ne pas devenir trop violent ou dur le côté machine se mettait à ressortir. Le bec de l’aigle pinçait l’oreille de Sora, il lui expliquait:

« - Tu ne peux pas parler des gens en utilisant le terme humain de sexe défini… »

Le Jonin levait les yeux au ciel, en même temps pour lui c’était un simple constat. Notre race était humaine et le genre se définissait par le sexe défini par les normes biologiques.

Il ferait des efforts, mais en même temps il ne fallait pas pousser… Il était compliqué pour l’intendant d’assimiler toutes les normes sociales. Surtout qu’il fallait avouer qu’il n’était rien d’autre qu’un asocial, puis bon il était le descendant du Roi Ailé, en quelque sorte tout le monde était des manants comparée à la pureté de son sang. Encore heureux qu’il ne soit pas si imbu et à mépriser le prolétariat.

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Lorsque la volonté du feu rencontre la force du vent
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La feuille et le sable ne s'étaient jamais vraiment entendu, en raison de leurs deux points de vue très différent, aussi tous les shinobis savaient que cette rencontre n'allait pas se faire sous le signe de la joie et de l'entente cordiale. Pas dans les premiers temps, en tout cas. Alors si le jeune homme pouvait sentir la froide concentration de chacun de ses camarades, scrutant l'horizon en attente de voir le cohorte de sunajins poindre le bout de leur nez, lui-même préférait fermer les yeux et faire le ménage dans son esprit, pour aborder cette rencontre avec aussi peu d'a priori que possible. Après tout, sa maîtrise des mots et son aura solaire n'étaient-elles pas les raison de sa présence ici ? Il n'était pas le visage de Konoha, sa sœur avait gagné cet honneur durant les dernières élections, mais il en serait le sourire et la voix, aujourd'hui. Ainsi, lentement, l'aveugle sortit de sa torpeur lorsque ses sens l'alertèrent de l'arrivée de plusieurs chakra et, si en d'autres circonstances il aurait alerté ses compagnons de cette approche, ceux-ci étaient suffisamment expérimentés pour qu'il ne se sente pas le besoin de le faire.
Kyoshiro n'avait aucun repère physique pour différencier un sablonneux d'un autre mais, de son côté, il enregistrait chaque odeur et chaque chakra en comprenant que, rapidement, si l'intendante était une shinobi à surveiller, ceux qui l'accompagnaient n'étaient pas en reste non plus. Dans le cadre d'une mission il se serait permis de les étudier plus en profondeur, afin de retenir leurs affinités pour se prémunir contre quelques éventuels coups-fourrés, mais dans une rencontre diplomatique sera ne ferait qu'attiser une suspicion déjà bien présente d'un côté comme de l'autre.
Le frère de la Hokage  garda donc un visage serein et masqua son mécontentement, surpris de ce qu'attendaient les hommes et femmes de Suna dans cet étage, alors que leur représentant n'était nullement l'égal de celle de Konoha. Une intendante face à une Hokage ? Quel genre de farce cela pouvait-il être ? Non, ce n'était ni l'endroit ni le moment de se sentir insulté. Au lieu de cela il écouta les paroles de l'intendante, ayant amené du thé en guise de bonne foi, alors que ses comparses restaient beaucoup plus silencieux à l'exception d'un seul. Il semblait plus ouvert et avenant, presque autant que Kyoshiro lui-même pouvait l'être lui-même, mais malheureusement sa main tendue ne trouva écho ni chez l'aveugle ni chez son camarade, Sora. Pourquoi ? Parce que la décision finale revenait à sa jumelle, mais aussi parce que si une main devait être serait cela serait celle de l'intendante, après bien plus qu'une présentation sommaire.

Évidemment le Tadake ne manqua pas de sourire aux propos de son frère d'armes, car il était aussi franc et cassant que Kyoshiro était chaleureux et avenant. Une fois passée cette petite mise au point qu'était l'insulte face à l'absence du Kazekage, Sora préféra diviser la procession en plusieurs groupe, rangeant l'aveugle avec la jeune Hyuga et deux de leurs plus taciturnes invités. Quand son avis fut demandé, sans que sa tête ne se penche en direction de n'importe lequel de ses interlocuteurs, Kyoshiro répondit avec un ton plus doux et calme que son camarade :

« Je ne voyais pas les choses autrement. Rien de tel qu'un tête à tête pour décrisper tout ce beau monde. »

Et ils étaient tous crispés, d'un côté comme de l'autre, il n'avait pas besoin de pouvoir voir pour le sentir d'ici. Comment leur en vouloir, après tout ? Comprenant qu'il n'allait pouvoir veiller sur sa sœur, une fois encore, Kyoshiro pivota et s'approcha de Sora, extirpa ses deux mains par les manches de son haori noir, posant une de ces mains sur l'épaule de son frère d'armes avant de lui souffler :

« Je te confie ma sœur. Je te fais confiance. »

Si les paroles du jeune homme avaient un sens assez solennel et profond, le ton employé était beaucoup plus grave qu'à l'accoutumé, ne faisant souffrir le message de l'aveugle d'aucune ambiguïté. Parmi tous les shinobis de Konoha, Sora était le seul shinobi assez compétent et intègre pour remplir la tâche de protecteur de sa sœur aussi bien que le Tadake,  aussi acceptait-il de lui laisser ce manteau de gardien pour le moment mais, s'il arrivait malheur à sa jumelle, des têtes finiraient par tomber...littéralement. S'écartant de son camarade une fois le message passé, Kyoshiro releva la tête, ses yeux toujours masqués derrière son bandeau, avant de s'adresser aux shinobis du sable mais également à ses propres collègues sur un ton un peu plus...léger.

« Vous devez tous être éreintés après ce voyage. Autant profiter du lieu à notre disposition, plutôt que de rester là, à se regarder en chien de faïence. C'est par ici, sauf si vous préférez rester plantés là, comme des poireaux. »

Bien entendu les derniers mots du jeune homme furent accompagnés d'un petit sourire discret, qui n'était qu'un signe de moquerie dirigé vers personne d'autre que lui-même, car il ne ratait jamais une occasion de mettre en lumière ce dont il était incapable. Regarder en chien de faïence, lui ? Sérieusement ? Même après toutes ces années, il ne pouvait s'empêcher de sourire de sa propre infirmité et des expressions qui pouvaient y être associées. Bien entendu, si son sourire était visible, il n'y avait bien que sa sœur qui saurait être capable de saisir le sens profond ce sourire et de cette auto-moquerie à peine dissimulée.
Un pas après l'autre, le senseur pivota et se dirigea vers l'entrée de la demeure sélectionnée pour l'occasion, avant de s'arrêter sur le pas de la porte. Pivotant de nouveau pour faire face aux shinobis toujours immobiles, il se pencha en laissant son épaule gauche reposer contre le montant de la porte, avant d'utiliser sa main droite pour montrer l'entrée de la demeure, invitant les personnes devant lui à y pénétrer.
Les présentations étaient passées, il était temps d'installer l'ambiance afin que la fameuse discussion puisse enfin avoir lieu.



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Hyûga Yume
Hyûga Yume
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Mon regard glissa sur le Konohajin remerciant d’un sourire Sora-sensei et Raion-san avant de tourner la tête vers les Sunajins. La première, l’intendante, avait des bras étranges. Sahara Denya, l’intendante… Le Kazekage ne s’était même pas déplacé ? C’était une plaisanterie ? Quoi qu’envoyer seul Sora-sensei en négociation… Euh… ouais, c’était peut-être mieux que notre Hokage soit venue elle-même. Je n’avais pas envie qu’il déclenche une guerre. Quand bien même j’adorais mon professeur, la négociation… non je ne le voyais pas très doué dans cet exercice. Akayuki Shirokuma, et Kalida, Et Nozomo Hayato et Yukio. J’enregistrais les noms et les visages sans rien dire. Le thé des Serika. D’accord. Ils avaient des noms de clan pour chaque objet ? Le Thé Serika ! Le cacao Akayuki, le papier toilette Nozomo ? D’accord, j’exagérais. J’étais sans doute un peu nerveuse. Le Yuko était mort de nervosité, ses doigts devaient être blancs à force de serrer son katana. Kalida était excitée. C’était plus que visible. Je lui rendis simplement un regard froid, je n’étais pas là pour me battre, quand bien même j’étais prête à tout. Hayato dévisageait trop mon Hokage ! Shirokuma… semblait plus lumineux que sa consœur et surtout savoir se tenir. Une poignée de main ? Sora-sensei refusa, il n’aimait pas cela. Je sortis lentement les mains des manches de mon kimono avant d’avancer un pas vers Shirokuma, pour saisir la sienne et la serrer avec douceur. Je lui avais offert une main fine, très peu caleuse, malgré mes entraînements, le jûken n’était pas le buken. Je ressemblais à une petite poupée. Qu’ils le croient.

« C’est un honneur pour moi de vous rencontrer. »

Mon arme était dans mes paumes et tenkestus. Je soutiens son regard avant de lâcher sa main et glisser à nouveau mes mains dans mes manches, retournant à ma place auprès de mon maître. Qui se montra assez… surprenant ! Mais c’était habituel. Je ne dis rien. Avant de hocher la tête à sa proposition. Kalida et Yukio pour moi et Kyoshiro. Très bien.

« Cela me convient. »

Je préférais à nouveau paraître le plus fragile et calme possible. Qu’ils me sous-estiment. C’était tout ce que je demandais. Pourquoi est-ce que TOUT les Konohajins semblaient adorer les expressions stupides ?! Bien… l’éducation de Hyûga allait servir. Soit c’était aussi amusant venant d’un aveugle, mais je n’étais pas sûre… que ça plaise à tous. Je suivis sagement Kyoshiro jusque dans la petite pièce. Je me tournai vers les deux sunajins qui nous accompagnaient.

« Puis-je vous proposer du thé en provenance du pays du feu ? »

Je savais faire la cérémonie du thé, autant en profiter. J’attendis simplement leur réponse avant de commencer à tout préparer.

« J’espère que votre voyage n’était pas trop long et qu’il c’est bien passé. »

Je leur fis un sourire gracieux.
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Kamiko Raion
Kamiko Raion
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Lorsque la volonté du feu rencontre la force du vent
Feat Les délégations !

 
Une étincelle d’amusement répond au chaleureux sourire de l’Akayuki, disparaissant presque aussitôt dans l’inclinaison de tête respectueuse de la jeune femme envers la charmante proposition de l’intendante. Grande férue de thé, la Kamiko était ravie par l’idée de pouvoir poser ses mains – et surtout sa langue – sur une spécialité inconnue du reste du continent. L’ensemble de la délégation Sunajin semble s’être donnée le mot pour faire preuve de civilité et, malgré les raideurs toutes militaires de certaines silhouettes, tous semblait faire l’effort de se tenir à ce simple mot d’ordre. Une nouvelle encourageante pour la commerçante avide de paix qu’était Raion, malgré le point noir au tableau que constituait l’absence du principal instigateur de la rencontre. A quoi donc pouvait bien penser le pays du Vent, pour avoir fait déplacer la Hokage en personne sans prendre la peine de présenter le Kazekage à la table des négociations ?

Un rapide coup d’œil à Sora répond immédiatement à son inquiétude. Il est contrarié. Terriblement contrarié même, à en juger par son ton cassant, qui ne manque pas de faire lever les yeux de la chunin au ciel. Le passif des deux villages, ouvertement remis sur le devant de la scène lui donnait envie de frapper cet abruti orgueilleux de piaf mais elle se contenta d’un soupir discret glissé entre ses phrases, tendant l’une de ses mains pour caresser le socle en bois de son rouleau. Il était temps de sauver les meubles que l’Inuwashi venait de saloper comme un malpropre, et elle n’était visiblement pas la seule à le penser. Coiffée au nez et à la barbe par la spontanéité et – les Bijuus soit loués – l’intelligence de la plus jeune de l’escorte, l’ambiance froide s’allège par cette entorse au protocole. Le soulagement l’envahie et la chef Kamiko qui remercie silencieusement les Hyuga pour leur ouverture d’esprit. Même si le vieux Serika était absent, tout n’était peut-être pas perdu. S’engouffrant dans la brèche de bonhommie offerte par ses camarades, Raion se redresse, dévoilant ostensiblement sa jarretière vide de kunaï, et, d’une révérence polie, présente l’objet à sa droite avant de le soulever.

« Pour vous remercier de cette entrevue, le clan Kamiko a souhaité vous confectionner un cadeau, au nom de Konoha. »
   
Avançant à hauteur de Shirokuma, dont Yume venait de libérer la main, elle referma cette dernière sur le pan de tissu qui refermait le rouleau d’invocation dans un geste doux et familier. Les doigts joints à ceux du féru de Taijutsu, la tisseuse fait sauter la sécurité des sceau et amorce l’ouverte du rouleau. L’instant, fugace, lui ménage un bref échange de regard avec le marchand à qui elle adresse un clin d’œil innocent avant d’abandonner le représentant du Triumvirat sur place pour dérouler l’épais parchemin. Les six cercles soigneusement tracés, qui dormaient jusqu’alors paisiblement, luisent quelques secondes à la lumière avant de se déposer au centre de la ligne parfaitement imaginaire qui séparait les deux ennemis historiques.

Le geste, dont la symbolique discrète n’aurait su échapper à quiconque et certainement pas à celui qu’elle avait manifesté comme un allié dans son action théâtrale, fut scellé lorsque Raion signa les mudras qui brisèrent le fuinjutsu. Dans un petit dégagement de fumée vite évaporée, cinq tenues apparurent devant les représentants des deux villages, laissant le dernier cercle, réservé au Kazekage, tristement inerte. Cette fois-ci, là où l’opulence presque crasse des tenues Konohajin attirait le regard, les cadeaux brillaient par leur simplicité malgré les couleurs vives. A tel point que, d’un simple regard, nul ne pourrait deviner la finesse du tissu et la quasi absence de poids qui caractérisait la pièce avant de l’avoir saisi de ses mains. Observant ses bijoux de soie tout droit sortis des meilleures artistes de la branche de création de son clan, Raion invite les nouveaux propriétaires à attraper le dur labeur des Kamiko pour y découvrir les symboles de leur clan respectif brodé en filigrane dans leur dos.

« La coopération des Akayuki quant à vos coutumes a permis ces petits prodiges. » Le sourire et la fierté de la tisseuse s’entendent dans le timbre de sa voix, alors qu’elle tire hors du chemin le rouleau de transport maintenant presque totalement inutile. « Je regrette toutefois amèrement de ne pas avoir pu personnellement remettre sa tenue au Kazekage mais je ne désespère pas de pouvoir le faire lors d’une rencontre officielle à Suna. »

La kunoichi prend quelques instants pour savourer la réaction de ses ninjas qui ne la connaisse pas, le regard pétillant passant des uns aux autres avec ce mélange de gaieté enfantine et d’assurance mature qui la caractérisait tant. Elle s’attarda tout particulièrement sur l’ainé Akayuki, dont la main venait de tomber sur le renflement discret qui trahissait une surprise supplémentaire cachée à l’intérieur du tissu. L’objet, fin, ne saurait être méconnu du veuf qu’il était et elle savait, d’avance, qu’il reconnaitrait au premier coup d’œil le ruban nuptial finement brodée dont elle portait actuellement la jumelle. A vrai dire, elle guettait avec une certaine impatience un début de réaction sur le visage parfaitement contrôlé de l’homme qui lui avait, discrètement mais surement, fait la cour par lettre interposée.

Si Raion la commerçante était un esprit acéré et pragmatique, Raion la jeune femme avait été plus partagée sur les nombreuses tentatives de charme et avait eu le plus grand mal à rester suffisamment neutre pour ne pas trahir la curiosité grandissante qui s’était développé quant à ce grand brun si sûr de lui. Elle devait reconnaitre, en l’ayant vu en personne, qu’il avait de quoi. Plus qu’agréable à l’œil, la grande brune aimait tout particulièrement l’éclat mordoré de son regard avenant, qui lui rappelait l’or en paillette si dangereusement célèbre à Suna. Additionné à sa totale déférence quant au protocole, la lionne regrettait presque de ne pas avoir pu s’emparer en première de sa main tendue. Pour la jeune femme sensible qu’elle était, le toucher était une étape presque religieuse dans ses ouvertures de négociation. Se retrouver ainsi, amputée de la possibilité silencieuse de jauger un terrible adversaire, avait quelque chose de frustrant et elle ne pouvait décemment plus se le permettre. Encore moins, maintenant que le dragueur en question tenait sa petite surprise au creux de sa paume. La jarretière, délicat doigt d’honneur façon Raion, était avant tout là pour lui permettre d’être fixée sur les intentions de cet homme dont le portrait romancé qu’il lui avait fait durant leurs échanges ne saurait être juste. Tombé amoureux sans la voir ? Qu’il le prouve, soufflait la créatrice à travers le morceau de tissu grivois. Cachant son regard vissé au moindre changement sur le visage de Shirokuma dans une inclinaison polie, elle désigna le battant ouvert sur la nature luxuriante du cadre.

« J’espère que ces menus cadeaux vous plairont. Si vous voulez bien me suivre, Akayuki-san, je pense que les jardins vous plairont beaucoup. »
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Tadake Yurikô
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Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent
feat. Les délégations

" Diplomatie. L'art patriotique de mentir pour son pays. "



Chacun connaissait son rôle et la délégation de Konoha n'eut pas à rougir de ces présentations. Tous firent honneur au bandeau rouge qu'il portait, pesant leurs mots, s'essayant à l'exercice difficile de la diplomatie. Yuriko aurait aisément pu porter un petit regard vers son frère et rire de ce sujet, car ils avaient déjà vécu une épreuve de cette nature pour leur village, mais c'était un temps où la jeune femme n'était pas engagée au poste qu'elle tenait aujourd'hui. L'idée qui la rassurait était de ne pas avoir emmené avec elle la tornade répondant au nom de Aburame Hako, qui pour le coup, aurait sans nul doute causer plus d'un incident diplomatique par le simple fait de prendre la parole. Heureusement, le choix des personnes conviées fut mûrement réfléchi par son intendant qui la surprit agréablement à la vue de ses propres efforts. Il semblait avoir pris en considération les conseils qu'elle avait tentés de lui offrir afin d'être à la hauteur des responsabilités qu'elle lui avait confiées.

Mais bien vite, toute son attention se tourna vers les "invités" qui en réalité n'en étaient pas réellement. L'entrevue était à l'origine l'initiative de Suna et Yuriko n'avait fait que répondre à leur requête. Le Pays du Feu n'avait fait qu'organiser les détails de cette rencontre afin de pouvoir garder la maîtrise des lieux de l'accueil. En effet, la jeune femme n'avait pas oublié que les relations entre ces deux pays eut toujours été particulièrement tendue. Elle se souvenait qu'au temps de Akimichi Chô, il y avait eu un incident avec le précédent intendant Kayaba Akihiko. Il lui semblait tout naturel d'être un peu défiante, mais sous le couvert de jolies petites prunelles obsidiennes qui ne trahiraient en rien ses pensées.

Son regard se posa donc en premier lieu sur la nouvelle intendante dont elle remarqua immédiatement les membres articulés. Ainsi, voici la personne que le Kage envoyait à sa place. Naturellement et par politesse, elle eut un mouvement de tête envers elle afin de la remercier lorsqu'elle expliqua qu'elle avait emmené avec elle un petit cadeau aux doux odeurs de thé. Puis ses yeux se posèrent un à un sur chacun des protagonistes, Nozomo Yukio qui semblait quelque peu cripé, Nozomo Hayato dont le visage était plutôt figé, Akayuki Kalida dont le nom ne lui était pas totalement inconnue mais pour qui elle ne s'attarda pas, jusqu'à arriver sur celui qui finit par prendre la parole Akayuki Shirokuma.

Alors que ce dernier semblait désireux de rendre les choses plus familières pour plus de décontraction, Yuriko ne put porter qu'un regard très étonnée sur la poignée de main tendue. Si le geste se voulait amical, il n'en était pas moins particulièrement prématuré. Aux yeux de la jeune femme, au-delà du protocole, serrer la main de ceux qui furent jadis des opposants était tout un symbole qu'elle se refusait de prendre à la légère. Il s'agissait d'une rencontre diplomatique où toute une relation de confiance était à travailler, et quand bien même elle eut compris qu'il n'y avait aucune mauvaise pensée, elle ne se résolut pas à cet échange... d'autant plus qu'il n'était pas l'homologue avec qui elle devait échanger. Cela aurait été déplacé de lui serrer la main à lui et non l'intendante en premier lieu. La Nidaime se contenta simplement d'afficher un léger sourire pour les convenances.

Ce fut Sora, qui, de son tact légendaire, se permit de faire remarquer l'offense de l'absence de leur propre Kazekage. Yuriko préféra s'abstenir de tout commentaire alors qu'il se chargea d'indiquer que la délégation allait se séparer en petit groupe pour permettre à chacun de mieux s'appréhender. Bien évidemment, pour la jeune femme, nul plaisir dans ces négociations car son objectif n'était pas le même que les sunajin. Il s'agissait bien là d'une rencontre mais le but...

Comme convenu, chacun des konohajins se montra exemplaire, prouvant qu'ils étaient tous à même de faire preuve d'hospitalité et de chaleur humaine. La plus jeune se montra naturellement la plus amicale, Raion en fit... un peu trop à son goût mais cela allait avec le personnage, quant à son frère, il demeura égal à lui-même, chose qui la réconfortait particulièrement. Ce ne fut qu'à la toute fin que la kunoichi prit la parole.

" Comme évoqué par Sora-sama, nous allons pouvoir entamer les discussions. Denya-san, Hayato-san.... veuillez nous suivre je vous prie. "

Comme une hôtesse de maison, Yuriko fit un geste amical de la main pour leur indiquer la route.

" Sachez que ces locaux ont été loué pour cette occassion. Nous pourrons à tout moment interrompre notre réunion si la fatigue venait à vous être trop pesante. Des chambres vous attendent bien évidemment. "

Puisqu'il avait été impossible de savoir combien de temps l'entrevue devrait durer, Konoha avait préféré anticiper en prenant en compte les longues heures de route et les potentielles difficultés des échanges. Le cas échéant, cet instant ne serait qu'une petite intervalle dans leur vie mouvementée de shinobis.



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Nozomo Yukio
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Suna no Jonin
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Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent


Feat: Beaucoup de monde.



"Quelle belle prestation de Shirokuma !"

L'oeil vif, je cernai le personnage : Un mec radieux, conscient de la méprise en place avec l'absence du Kazekage, il se plaçait en chef de clan et comme interlocuteur pour les présentations. Une pratique moins formelle que celle de Denya, à base de poignet de main. Celle-ci fut refusée... Par la plupart, à part la jeune fille aux iris étranges. "Un bon début ça". Le type que j'avais pensé condamné à une gastro pris la parole pour nous saluer, tout en soulignant l'absence du chef du village ensablé. "On va nous le ressortir souvent, aujourd'hui et dans les prochains jours". Faites que la délégation soit courte, de manière positive..."

Bientôt, furent décidés de manière totalement arbitraire de séparer les délégations pour que chacun fasse connaissance. Je me retrouvai avec Kalida alors que Hayato partait dans les négociations avec l'intendante et les gros pontes de Konoha. "Pas mal frangin, tu étais au courant ?" En quelques signes, je lui posais la question d'un air étonné avant de suivre mes futurs interlocuteurs jusqu'à la porte d'entrée. Shirokuma partait avec une konohajin, pourquoi ? Aucune idée. Des manigances... Je me retrouvais mis de côté, sans être une blessure narcissique, c'était pas marrant d'être mis avec Kalida en garde de la porte. "On m'a amené pour ça ? Pour servir de protecteur alors que l'aîné s'occupe des affaires des grands ?"

Je lâchai un petit rire discret à la remarque de l'homme au bandeau, qui me rendait de plus en plus curieux. Effectivement il fallait faire un peu avancer la danse... Se découvrir l'un l'autre, mais les paroles de ma supérieure restaient dans ma tête. "Gentil, mais pas trop". Avançant dans un couloir, suivant nos hôtes. Nous nous retrouvions, avec Kalida, à tailler un bout de bavette avec deux konohajin connu ni de Hagoromo, ni de Hamura. L'homme avait paru cordial, c'était rassurant, et la jeune fille qui avait serré la main à Shirokuma proposait du thé, une variante typique du pays du feu. "Ce n'est pas du maté, mais c'est sympa".

- Je serai ravi de goûter à votre thé. La diplomatie se jouait entre les grands, mais aussi les petits. Donner la bonne impression à nos probables futures partenaires était crucial. Je suis Yukio Nozomo, et voici Kalida Akayuki. Je tendais la main paisiblement vers ma partenaire de corvée discussion.

Comment la rousse allait réagir pendant la conversation ? Elle, si flamboyante. Il fallait observer et soutenir, ou calmer si besoin... Hayato s'occupait de son côté, mais j'avais du pain sur la planche du mien.

- Nous sommes ravis de faire partie de la délégation, pour éclairer nos rapports. Ne serait-ce qu'un peu. "On s'enrichit plus dans la paix, que dans la guerre". Ce n'est pas le clan Akayuki qui allait dire le contraire. Même si pour l'instant, nous éclairons uniquement la porte d'entrée.

D'un rire franc, j'accueillais les sourires de mes interlocuteurs : Pas de raison d'engager une discussion politique, ou trop personnelle. Soyons culturellement intéressés.

- Nous avons nous-même notre variante de thé, j'espère que vous aurez l'occasion durant la rencontre de goûter à celle-ci. Me grattant la joue, je ne pouvais m'empêcher d'ajouter. Nous importons aussi des feuilles de maté, chez vous en consommez-vous ?

Incorrigible.

Sphinx. Yukio 021

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Nozomo Hayato
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Suna no Jonin
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Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du vent

Le monde semblait alors s’être figé, les yeux rivés sur une main tendue vers l’éternel adversaire de Suna. Hayato eut l’impression un instant de vivre un moment historique, qu’il pourrait conter aux générations futures. À ses enfants fantasmés, aux enfants de son frère tout autant imaginaires… Ils leur rapporteraient chaque détail de cette nouvelle étape importante dans la construction du village, premières graines d’un monde nouveau. Pourtant, alors qu’il était toujours perdu dans ses pensées, les yeux ancrés sur cette paume…rien. Sortant de sa torpeur et relevant les yeux, le jeune junin observa le visage des konohajin un à un.

De la méfiance… Du dédain… De la gêne… Tous restaient là, immobile à contempler comme Hayato cette petite main tendue. Le monde n’allait pas changer aussi facilement… À moins que ? Une jeune femme à l’apparence juvénile, semblait, elle, hésitante. Le regard du témoin de l’histoire se porta intensément sur son petit corps frêle. Une attitude réservée, un visage tantôt impassible, tantôt gêné, pourtant, émanait d’elle une certaine prestance propre aux filles de bonne famille. Cela lui sembla en dire long sur l’éducation apportait aux jeunes Hyûga. Si les pupilles blanches avaient pu en un premier temps lui paraître dérangeante, dans l’immédiateté du moment, Hayato la trouva rayonnante. Tout en hésitation, la jeune fille s’était approchée et avait finalement accepté la main sunajin. Un petit sourire s’était esquissé sur les lèvres d’Hayato et il lui avait semblé que toute la pression accumulée retombait peu à peu.

Merci jeune fille…

Pour enfoncer le clou, une seconde femme s’était avancée un parchemin entre les mains. Le déroulant devant ses invités elle avait composé quelques mudras. Si d’ordinaire Hayato aurait craint un quelconque coup fourré, des armes peut-être ? Ici, c’était avec les muscles détendus qu’il apprécia le spectacle qui se présentait devant lui. Cinq Kimonos élégamment ouvragés, aux couleurs vives et aux tissus fins. Pas d’opulence cependant, il correspondait plutôt bien à l’image que l’on pourrait se faire d’un noble sunajin. C’était en tout cas l’œuvre d’un parfait artisan. Bien que peu porté sur l’art des vêtements, Hayato ne pouvait que le reconnaître… ils étaient sublimes. En sus, l’un d’entre eux semblait parfaitement adapté à sa taille pourtant non conventionnelle. Les konohajin avaient parfaitement préparé la rencontre. Était-ce une bonne chose ? Difficile de le déterminer alors… Cela pouvait tout autant être gage de bonne volonté, qu’une manière de les amener en douceur vers un guet-apens.
Relevant à nouveau les yeux, pour constater les visages toujours méfiants de ses vis-à-vis, Hayato s’en sentit en un sens rassuré.

Il feindrait bien plus la sympathie si cela était un piège…

L’homme qui répondait au nom de Inuwashi Sora avait finalement pris la parole et décidé d’une composition en plusieurs groupes. Était-ce lui le réel chef du village de Konoha ? Jusqu’ici l’Hokage ne s’était pas montrée bien bavarde… Peut-être n’était-elle qu’un pantin après tout ? Mais cette interrogation sembla particulièrement subsidiaire lorsque Hayato réalisa ce qui se tramait dès lors.

Il avait été désigné pour accompagner l’intendante dans sa rencontre avec les hautes instances konohajin. Une sensation bien étrange était alors venue triturer ses tripes. De spectateur de l’histoire, le voilà propulsé au rang d’écrivain en seulement quelques secondes… Lui et son frère avaient été désignés à la hâte et faute de mieux. Jamais Hayato n’aurait pu imaginer se retrouver à la table des grands par un si heureux hasard. Au vu de ses rêves de grandeur, sans doute aurait-il dû s’en trouver bien heureux. Pourtant, c’est bien de la peur qu’il ressentait ici, la peur de ne pas être à la hauteur…

Un regard vers son frère qui lui demandait alors par quelques signes s’il était au courant. Inutile de lui répondre tant le regard d’Hayato avait dû parler pour lui.

VRAIMENT PAS

Pinçant un peu ses lèvres, le jeune homme chercha en lui la force du courage. Il avait certes été propulsé à cette place par hasard, mais cela n’était pas une raison pour se montrer incompétent… C’était même une chance inouïe qu’il se devait de saisir. Écartant ses doutes, il se laissa plonger en son palais mental…

C’est normal, avec Shirokuma occupé ailleurs c’était au second plus haut grade d’assurer le rôle. En plus, on attend sans doute de moi rien de plus que la sécurité de l’intendante. Les attentes me concernant sont donc : faibles. C’est peut-être l’occasion de faire mes preuves… Un simple mot pourrait faire pencher la balance en ma faveur et en celle du village. Observer, noter, analyser et réagir seulement si je suis sûr de mon coup… Oui.

Resserrant ses traits légèrement distendus par son étonnement, le jeune junin afficha dès lors son habituel visage placide. Voyant l’Hokage avancer vers le bâtiment en leur présentant la porte, Hayato resta planté derrière son intendante. C’était-elle la représentante du village et il aurait été malvenu qu’Hayato ne prenne les devants. À droite à gauche il observait pourtant ses camarades qui se dispersaient en petits groupes, respectant sans attendre, les indications Konohajins. Hayato écarta en un battement de cil sa déception lorsqu’il vit disparaître le corps frêle de la petite Hyûga et celui rayonnant de bonté de l’aveugle.

Les seuls qui m’inspiraient confiance …

Voulant dissiper un potentiel malaise, il adressa quelques mots amplis d’une politesse toute convenue aux dires du Hokage.

"C’est une très noble attention de votre part, nous avons effectivement effectué une longue route pour arriver jusqu’à vous. Nul doute que la fatigue saura se faire ressentir d’ici quelques heures…"

Une affirmation aussi vraie que fausse. S’il était indéniable que le trajet avait été long et fatiguant. L’adrénaline engendrée par la rencontre maintenait tous les sens du jeune homme en un état d’alerte maximal.

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Lorsque la volonté du feu rencontre la force du vent







Les choses semblent tout de même mal engagées au début de cette rencontre, l'absence de Senshi Serika fait tout de même tache dans la délégation. Là où le Hokage s'est donné la peine de se déplacer, le Kazekage lui n'a envoyé que son intendante, ça peut être considéré comme un affront voir comme un incident diplomatique. Et Shirokuma ne fait qu'au final mettre de l'huile sur le feu avec cette proposition de poignée de main dès le début de la rencontre. Heureusement tout de même que les choses se calment rapidement avec différentes propositions pour briser la glace.

La première chose qui frappe l'experte du corps-à-corps est la balade entre le Triumvir de son clan avec une membre du clan Kamiko. Un mariage est prévu ? En tout cas, la rousse semble perplexe, comme si au final elle avait raté un épisode. C'est limite agaçant pour elle de ne pas comprendre dans une pareille situation. Surtout que Shirokuma a plutôt mal vécu la mort de sa bien-aimée, était-il déjà prêt à faire l'expérience du mariage ? Un mariage arrangé sans aucun sentiment ? Une épreuve qui semble extrêmement dure aux yeux de l'Akayuki qui ne peut rester qu'en admiration face au sacrifice de son supérieur pour une paix durable.

Un peu déçu de ne pas faire partie de la discussion pour l'avenir du village, ne serait-ce pour écouter, Kalida observe Hayato avec l'intendante rentrer dans la maison tandis qu'elle se retrouve avec son « rival » Nozomo et les deux rescapés de la délégation de Konoha. Yukio qui essaye d'ailleurs de détendre l'atmosphère en présentant à nouveau le duo, chose que Kalida soulève rapidement avec un ton un peu agacé :

- On a déjà été présenté Yukio, ce ne sont pas des poissons rouges tout de même...

La blague sur le fait de servir qu'à porter la chandelle à l'entrée du bâtiment fait doucement râler la rousse qui croise les bras. Mais la proposition du thé de la Hyuga la fait rapidement redevenir douce, d'un regard amical, un léger sourire détendu, elle répond avec un ton gentil :

- Navré Hyuga-sama, je ne doute pas de la qualité de votre thé mais je pense que mon palais sera absolument incapable de discerner toutes les subtilités qu'il peut apporter. Je vous prie de m'excuser d'avance pour ne pas faire de commentaires sur votre boisson que je goutterais avec plaisir. Je suis plus porté sur l'alcool mais j'aimerais éviter de boire pendant le service.

Solennel, poli, droite et fier, l'experte martial reste pour le moment avec un bâton dans le cul par crainte de faire un incident diplomatique. Pour le moment, elle fait surtout de nombreux efforts pour ne pas harceler la Hyuga pour enfin voir le poing souple à l'oeuvre dans un combat amical. Là où Yukio lui semble totalement à l'aise avec cette rencontre, limite si l'Akayuki n'est pas envieuse de son aisance.

- Le voyage a été long il est vrai, je ne sais pas comment mes camarades ont vécu la chose mais j'ai pour habitude de beaucoup vadrouiller dans le Sekai au-delà du désert quand j'ai du temps libre. Je suis donc toujours en pleine forme, c'est déjà ça.

Même si Yukio semble éviter l'aspect politique de la chose en allant directement parler de maté et autres boissons, Kalida regarde la Hyuga ainsi que le frère de l'Hokage pour prendre la parole à nouveau :

- C'est plutôt à nous d'être honoré de votre présence. Après tout, vous êtes une représentante de l'illustre clan Hyuga et vous, sama, vous êtes tout de même de la famille de votre Hokage. Je ne doute pas une seule seconde que votre présence ici ne soit due qu'à votre rang mais par vos prouesses et l'expérience. Là ou moi-même je ne suis qu'une humble chunin ici pour prêter main-forte sans aucune origine glorieuse.

Un aveu de faiblesse ? Ou un brossage de poil bien maquillé ? Kalida semble en tout cas s'exercer à la discussion politique bien que c'est évident qu'elle n'est pas habituée à ça. « Fait pas d'gaffe... Fait pas d'gaffe Kalida » se dit-elle en son for intérieur.




Tenue de Kalida:
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Akayuki Shirokuma
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Les sentiments des Konohajins à leur égard n'était déjà pas bien reluisant, l'absence du Kazekage en rajoutait naturellement une couche. La chose devait naturellement être perçue comme un manque de respect et de sérieux, mais cela jouait en la faveur du chef de clan. C'était le meilleur moyen pour leur montrer la dissonance entre l'esprit de Suna et celui de leur dirigeant, dont l'heure était depuis longtemps dépassée. Ce n'était qu'une preuve de plus que le vieil homme était hors de l'ère du temps et si le Triumvirat s'y était attendu dès qu'il avait remarqué l'absence du doyen, ce manque de courtoisie ne devait pas laisser leurs interlocuteurs de marbre. Dans tous les cas, ils le camouflaient tous relativement bien, à l'exception de l'Inuwashi, bien bavard mais qui paraissait être une bonne pate, n'hésitant pas à mettre les pieds dans le plat en posant leur délégation face à leur faute.

En plus de montrer patte blanche, reconnaitre l'insulte du Kazekage et tenter d'apaiser l'ambiance, sa poignée de main lui permettait d'écarter le Serika du débat, soigner sa première intervention et même de glisser une petite pique, que personne ne semblait avoir retenu. Ils avaient raison et comme il l'avait lui-même dit, comme Sora, la présence des deux dirigeants était bien la moindre des choses à respecter, pour une telle rencontre. Les pièces se mettaient en place sans que le shinobi n'ait besoin de s'en mêler, la simple nature du manipulateur des sables portait préjudice à sa propre cause, ce qui facilitait celle de l'Ours Blanc. L'entretient ne faisait cependant que commencer et il allait falloir jouer serré.

La proposition de scinder les groupes était à la fois un réel délice aux oreilles de Kuma, mais gardait tout de même une certaine amertume... Bien évidemment, il était ravi de pouvoir échanger un peu plus intimement avec l'artisane, mais cela impliquait également de laisser le plus gros des négociations se dérouler sans qu'il ne puisse intervenir... Sans rien dire, il se contenta d'acquiescer gaiement la proposition, en espérant que quelqu'un s'y oppose... En vain. Tant pis, pour l'instant, le mieux était encore de suivre l'accord général. Respecter la décision de Konoha pourrait les mettre en confiance et montrer leur bonne volonté. De plus, au vu de l'endroit réservé pour l'occasion, la rencontre allait certainement s'étaler sur quelques jours, ne serait-ce que pour rentabiliser le voyage effectué par leurs deux groupes. Non, finalement, peut-être que c'était le meilleur scénario possible, surtout avec cette ambiance austère. Après tout, Raion était la clef de voute de toute sa manoeuvre, la possibilité d'avoir un tête-à-tête avec elle, sans le moindre curieux pour les déranger, aussi tôt dans le projet et sans qu'un des deux intéressés n'en vienne à le proposer de lui-même. La Kamiko était intelligente et retorse, comme il avait pu le cerner au cours de leurs échanges... Pouvait-elle être à l'origine de cette organisation qui pouvait presque paraitre trop belle pour être vrai ? Cette pensée agrandit quelque peu son sourire, même s'il en doutait, il n'hésiterait pas à lui poser la question, plus tard, si l'occasion se présentait.

L'aveugle avait totalement ignoré la main tendue, ce qui ne restait plus que le gratin, comme le ninja de Suna s'y était attendu. C'était peut-être un pari assez osé, d'entrée de jeu, mais cela lui permettait de se légitimiser davantage que le pion que Senshi avait posé en tant qu'intendante, qu'il n'arrivait pas encore à cerner. Du peu qu'il avait pu glaner, elle devait sans doute soutenir sa politique, au moins en partie... A moins qu'elle ne se contente, comme le plus grand nombre, de simplement suivre les ordres sans se poser davantage de question. La symbolique avait énormément d'importance, pour de telles réunions et, même si son geste avait l'air totalement désinvolte, ce n'était que le coup d'ouverture de Shirokuma, pour la première joute pacifique de l'histoire de son village. S'il voulait se démarquer, il n'y aurait pas meilleure situation.

Son pari n'en était pas vraiment un, car il était à peu près sûr que la Kamiko ne le laisserait pas essuyer un refus général. Il avait eu peu d'espoir que la Hokage ne saisisse l'opportunité et la surprise qu'il avait vu dans ses yeux n'avait fait que lui confirmer ses doutes. Puis, il écarquilla lui-même légèrement les yeux, lorsque la jeune femme aux yeux blancs ne s'avance pour serrer sa paume contre la sienne, avec une douceur bien différente de ce que l'on pouvait trouver dans le désert. Ce n'était pas prévu, mais la surprise  était agréable. Les Hyuga n'étaient pas n'importe quel clan après tout et même s'il s'agissait d'une bien maigre compensation, par rapport à un rôle plus important dans les démarches politiques, ce premier contact cordial était toujours bon à prendre. Il s'inclina respectueusement, serrant la poigne avec la même délicatesse que la kunoichi gracieuse.

« Je vous en prie, l'honneur est mien, dame Hyûga. » Assura-t-il, en soutenant son regard.

Le contact finit par se rompre et ce fut au tour de Raion de se rapprocher, enfin, pour un face à face en dépit de son voile. Elle fit mention d'un cadeau diplomatique et avant même qu'elle ne dépose le parchemin dans sa large paume, il avait déjà une petite idée de ce dont il pouvait s'agir. A son tour, l'héritière de textile fit sa part, pour privilégier une entente cordiale et l'apaisement de la tension ambiante. Kuma la regarda dérouler le rouleau scellé, après avoir répondu à son clin d'oeil discret, avec un air légèrement taquin. La jeune femme étendit littéralement une barrière de Fuinjutsu entre leurs deux villages, dont elle représentait avec l'Akayuki des extrémités opposées. Puis, Raion brisa les sceaux et la séparation nette qu'elle avait représenté avec sa petite prestation, dévoilant des tenues somptueuses, personnalisées pour leurs destinataires. Le geste était sublime et se joignait bien à sa propre tentative, ce qui ne manqua pas de lui faire poser des yeux pétillants, sur l'ingénieuse kunoichi, qui ne manquait pas de mettre ses talents de commerciale à profit.


Il n'eut pas vraiment le temps de s'attarder sur les tenues, ni de se saisir "par mégarde" de celle qui était réservée au Kazekage, comme ultime pied-de-nez, préférant éviter d'en rajouter une couche, il porta son attention, à l'intérieur du vêtement qu'elle lui avait confié. En manipulant le fameux cadeau, il en devina le tissu secret, du bout des doigts, mais lorsque ses yeux finirent par se poser dessus, son coeur manqua un battement. La jarretière contre sa peau lui renvoya un nombre de souvenirs, avec la même violence qu'une claque impétueuse. Le martialiste sentit ses yeux bruler et menacer de s'embuer, alors que ses traits étaient suspendus sous le coup de la surprise, l'espace d'un instant fugace. Il ferma les paupières, tout en prenant une grande inspiration, en silence. Ce simple medium chargé de nostalgie l'avait renvoyé des années en arrière, sur les toits de Suna. La fraicheur du vent, leur complicité, sa douce odeur sucrée, lorsqu'elle se rapprochait pour l'étreindre et qu'il l'effleurait de la pointe des doigts, devant une vue panomarique sur leur désert adoré.

Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent [PV délégations] 3oby


Il se rappelait tous ses sentiments avec une virulence agressive. Il se rappelait quand on lui avait arraché son amour, il se rappelait son absence. Il expira en relevant les yeux, battant rapidement des paupières pour effacer son émoi. Ses pupilles recommencèrent à scintiller, alors qu'il refermait la main sur le parchemin et la jarretière. Il se rappelait pourquoi il était là. Loin de faire flancher sa décision, ce coup-bas lui avait servi de piqûre de rappel et ne faisait qu'aiguiser davantage sa détermination. C'était pour éviter que son passé ne se reproduise, qu'il devait préparer le futur.

En fixant Raion, il poussa un sifflement admiratif, en rangeant ce qu'elle lui avait confié à l'intérieur de son manteau. Le pauvre marchand avait été pris de court, pour sûr, mais pas forcément pour les raisons auxquelles auraient pu s'attendre celle à qui il avait fait la cour. Malgré tout, il décidait de jouer le jeu. Il ignorait les intentions réelles cachées derrière son geste. Il pouvait tout aussi bien s'agir d'une authentique marque d'affection, en réponse à leur correspondance, qu'à une façon de tourner ses avances au ridicule. Dans tous les cas, il s'agissait d'une ouverture, avec laquelle il pouvait potentiellemenet composer, pour maintenir son image et entrer dans les bonnes grâces de son homologue. Après un clin d'oeil appuyé d'un rictus au coin des lèvres, il ouvrit les bras pour désigner l'ensemble des tenues, comme s'il assurait qu'elles ne présentaient aucun risque.

« Je n'ai fais que donner quelques indices sur nos goûts vestimentaires, que vous avez su sublimer. » Complimenta le chef, à l'expression toujours aussi avenante. « Je me serais fais une joie rapporter sa tenue à mon vieux maître, mais loin de moi l'idée de vous enlever une raison de venir visiter notre beau village,  Kamiko-san. »

Se tournant, après une dernière révérence à l'assemblée, en direction des jardins, il tendit respectueusement son bras à la dame voilée, de manière tout à fait candide. Il ne pouvait s'empêcher de l'admirer, se doutant que rien de ce qu'elle faisait n'était le fruit du hasard, elle semblait méthodique, avec plusieurs coups d'avance et il allait devoir être vigilant, pour ne pas se laisser dépasser par les événements.

« C'est le mieux à faire, pour se mettre à l'aise et éviter de se marcher dessus, pour le moment. Je doute que les subtilités du commerce intéressent tout le monde ici présent. » Ironisa le ninja avec désinvolture à l'attention générale, avant de se retourner vers sa guide. « Après vous, très chère. J'ai longtemps attendu, pour pouvoir découvrir les jardins de votre belle contrée. »

Emboitant le pas de Raion, leur petit duo s'éloigna peu à peu, laissant les autres groupes se rassembler, comme prévu par l'Inuwashi. Il aurait été facile de s'insurger et de crier au complot, à chercher ainsi à les isoler les uns des autres, mais cela n'aurait fait que remettre de l'huile sur le feu, Shirokuma était soulagé que personne dans son camp n'ait cherché contester l'idée de séparation. Ils étaient peut-être redoutables mais eux aussi, l'isolement pouvant s'avérer risqué autant pour les uns que pour les autres... A moins qu'ils aient pris le temps de camoufler davantage d'unités, prêts à leur sauter dessus une fois à l'écart, mais l'Ours en doutait. Konoha n'avait rien à gagner à les capturer ou les exécuter. Contrairement à ceux qu'ils avaient envoyés, la délégation du désert ne comportait aucun réel avantage stratégique pour leur village. Ils avaient tout autant à gagner de la fin des conflits qu'eux, encore fallait-il que tout le monde arrive à le comprendre...

Une fois seul avec la manieuse de fil, il posa le regard sur le cadre qui les entourait, se gorgeant du calme des lieux et de la douceur du vent. Après un souffle satisfait, il reporta son attention sur la jeune femme, en se mettant face à elle, tenant la tenue qu'elle avait tissé, symbolisant le peu de distance qui les séparait encore. Son regard ambré se vissa dans le gris métallique de Raion, plein de vie.

« Je savais que tu préparais quelque chose, mais je ne m'attendais pas à un tel cadeau, de ta part. » Glissa-t-il, en restant vague sur ce dont il parlait. « C'est peut-être moi qui devrais porter ton voile. Garder une part de mystère. »

Sa voix sembla s'évaporer sur la fin de sa phrase, alors qu'il penchait le visage légèrement en avant, en direction de celui de Raion. Il ramena le vêtement contre lui, son autre main attrapant celle de la jeune femme, alors qu'il continuait son mouvement pour s'incliner et la gratifier d'un baisemain tout ce qu'il y avait de plus courtois, pour rétablir l'injustice de la première poignée de main sans être trop avenant, maintenant qu'ils pouvaient profiter de plus d'intimité. Il y avait également une part de vengeance sournoise dans la feinte qu'il avait créé, par leur proximité.

Lorsque la volonté du Feu rencontre la force du Vent [PV délégations] 9rek
« Encore plus magnifique que je ne l'aurais imaginé. » Ajouta l'Akayuki à mi-voix, une fois redressé, en désignant le cadeau à hauteur de visage. « Jolie prestation, la tension était étouffante, avant notre intervention. »
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Sahara Denya
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Tadake Yuriko


Inuwashi Sora


Hyuga Yume


Tadake Kyoshiro


Kamiko Raion


Akayuki Shirokuma


Akayuki Kalida


Nozomo Yukio


Nozomo Hayato


Sahara Denya

Quand les délégués se séparent



Quels talents que ceux de l'art de la broderie, de la couture et du tissage, cette capacité à manier les aiguilles non pas pour les empoisonner ou les projeter, mais pour obtenir un vêtement. De la soie, du satin, de la laine, nombreuses étaient les matières qui permettaient de finaliser de fins ouvrages, mais mes connaissances étaient ténues sinon inexistantes lorsque l'on parlait de confection de vêtements. Le Pays du vent devait préférer travailler la laine, surement plus accessible qu'autre chose. À moins qu'il existât de la laine de cactus ou de dattier ou que les tisserands les plus talentueux fussent à même de se servir de minéraux dans leur production, mais j'imaginais difficilement un manteau fait à base de cailloux réussir à être agréable, même à des gens qui parfois dormaient sur le sable ou la roche de grottes. Non, seuls les animaux et végétaux devaient pouvoir fournir les matières premières indispensable à tout couturier et nul doute, au vu de la finesse du rendu que je pouvais admirer, que les artisans qui avaient oeuvré pour habiller la nidaime hokage s'étaient donné bien du mal. Ce noir ! Il n'avait rien à voir avec le noir des types de la Côte d'Omui, ni avec celui que portait Akihiko. Ni avec celui que portaient ces types qui avaient sur mes abattu leur lame. Non, c'était un noir profond dans lequel je crus qu'allaient se perdre mes yeux. L'étendue du voile dont se parait le ciel lorsque se couchait le soleil n'avait pas d'égal, mais l'hokage n'avait pas à rougir car sa tenue invitait à regarder les étoiles. La finesse des motifs avait comme égal la richesse de la broderie dont étaient parée la cheffe militaire du village de la feuille. Une richesse représentative et enviable, car la délégation de Konoha était belle. La simplicité du bleu porté par l'Inuyashi ne retirait rien au talent de l'artisanat derrière l'habit. L'élégance de la plus jeune fille me donnait pâle figure, mais tel était mon choix : celui de ne pas représenter l'opulence et l'élégance.

Les choix de Konoha n'étaient pas non plus les miens : là où le lieu de rencontre suintait le plus grand soin, j'eusse choisi plus rudimentaire, moins grand, possiblement moins agréable, plus militaire, ou alors un bâtiment ayant vraiment de la gueule, de quoi en mettre plein les mirettes et illustrer la grandeur et la puissance, un bâtiment devant lequel l'on se sentît tout petit.

Au lieu de cela, la délégation d'en face avait pris soin de la forme des choses et faisaient bonne impression. Et moi, j'étais jalouse et focalisée sur ce que j'avais sous les yeux tandis que lors de mon départ, je trouvais ma tenue, ma veste en cuir de djelli et ma jupe noire déjà trop inappropriée. Il fallait avouer que notre délégation n'avait pas pris soin de se mettre en accord sur une même tenue et entre du Nozomo en kimono et de l'or sur Kalida, je me demandais si ne pas m'être préparée spécialement pour l'occasion n'allait pas se retourner contre moi, car j'avais visiblement et inutilement stressé Yukio sans aucune nécessité en prônant une attitude peut-être trop coincée. J'étais maladroite, mais carrément ! Heureusement que Shirokuma était là pour détendre l'atmosphère. Il prenait l'ascendant sur moi et proposait quelque chose de son propre chef sans considérer la hiérarchie, c'était maladroit, me laissa sans voix alors que j'écarquillai les yeux, c'était insultant envers moi, me laissait au second plan, me faisait finalement passer pour un pantin et l'envie de le réprimander luttait avec la nécessité de sembler être une délégation unie ; un frisson long parcourut mon échine tandis que mes yeux se posèrent sur cette main.

Une main.

Rien.

Puis l'intendant.

Sora fut net, cinglant. Mais il avait raison ! Je ne devais absolument pas me dérober, mais tenter de justifier d'une quelconque manière cet écart aux règles de conduite allait m'être difficile, voire impossible, aussi choisis-je de ne tenter aucune explication.


Vous êtes, sieur Inuyashi, dans le vrai. Veuillez toutefois pardonner à Serika Senshi son absence. Nous veillerons à ce que plus jamais, à l'avenir, le kazekage soit absent tandis que le hokage se déplace en personne et qu'aucun tel manque d'équilibre ne se reproduise.




L'élégance parla encore d'une bien belle manière lorsque se dérida légèrement l'atmosphère par un contact inattendu. Je souris en voyant cette jeune Hyuga accepter un premier échange physique peut-être même préférable à une poignée de main entre Tadake Yuriko et moi tant l'aspect innocent de la scène était attendrissant et me fit presque oublier la déception que devait ressentir la chuunin de notre délégation, elle qui pensait m'accompagner, ce qui était prévu, mais au vu de l'insulte dont Suna avait fait preuve, refuser d'être accompagnée par Hayato et lui préférer une chuunin eût été une réelle insulte, aussi me retournai-je vers Kalida en chuchotant : « Désolée. C'est un changement de dernière seconde. » Mais au lieu d'immédiatement nous séparer, nous assistâmes au spectacle de dame Kamiko Raion dévoilant un cadeau.

Quels talents que ceux de l'art de la broderie, de la couture et du tissage ! Je pris une tenue simple dans ses motifs mais riche dans le savoir-faire, de la haute-couture unique de couleur agréable et au toucher si curieusement… si… c'était léger ! L'habit ne semblait pas, de loin, si génial, mais regarder de près ce vêtement me rendit impressionnée. Je ne pouvais affirmer qu'il y avait là-derrière un talent réel, mais ce fut l'idée qui me vint. Ne pas payer de mine, mais avoir un petit quelque chose de différent, voilà qui semblait bien ninja dans la démarche. Et ce symbole ! Les Sahara n'étaient pas un clan, mais une famille et ma fratrie avait rejoint les Shirogane ; comment Shirokuma avait-il pu penser que nous avions un symbole nous appartenant ? De plus, mes parents n'aimaient as aborder le sujet et l'Akayuki avait réussi à les faire parler ? La surprise était réussie et me sidérait par le sentiment d'un art élevé au niveau de science ou l'inverse que je m'empressai d'enfiler pour ne plus vexer personne, ne glissant toutefois pas mes bras dans les manches, car cela laisserait voir que je cachais une veste en-dessous, ce qui n'eût pas été beau.


Dame Kamiko, l'élégance de votre geste n'a d'égal que l'élégance de votre art, qui mérite d'être félicité. Peu coutumière des arts du tissage, je ne puis qu'apprécier en profane le résultat de votre travail, mais nul doute qu'un oeil avisé saurait y prendre plus de plaisir encore que moi à observer ces ouvrages. Merci profondément. Quant à votre proposition, je suis partante de sans tarder commencer la rencontre.


J'ouvris à mon tour un grand rouleau de parchemin qui avait fait le voyage avec nous pour en sortir quelque chose de bien moins impressionnant : des tasses et tout ce qu'il fallait pour une cérémonie du thé digne de ce nom. Cela allait à l'encontre de ce que je disais, de la rigueur, mais j'avais moi-même pris ce matériel et tenais à partager le thé et un geste poli ne signifiait pas nécessairement jouer l'ami de Konoha, jamais l'intendant Inuyashi n'allait croire cela. C'était plus simplement un geste diplomatique qui pouvait servir à décrisper, sans que nous ne fussions pour autant endormis sur nos lauriers.

Il y avait de quoi nous scinder et assez de théières.


Yukio, Kalida, je vous laisserai servir le thé à sieur Tadake et dame Hyuga.




Je fis un pas en direction de Yukio pour chuchoter avec amertume :


Il faut mettre plus de sucre que chez vous. J'ai bu le thé avec votre conseil… le thé Serika est plus doux. Et plus aéré, surtout. Prends bien le temps de l'aérer.




Mon rouleau contenant encore de quoi faire, je pris la seconde théière, de multiples verres, et laissa à Shirokuma le reste des tasses dans leur parchemin.


Chère Hokage, monsieur l'intendant, Hayato et moi vous suivons.




L'endroit était plaisant. Et moi qui pensais discuter en haut d'un arbre afin d'être sure de ne pas être écoutée par n'importe qui, il semblait que ma conception des choses différait de celle de nos hôtes, plus simple mais plus élégante dans la mise en place. En tout cas, nous risquions bel et bien de nous laisser piéger dans le confort. Mais déjà, je sentis un déplaisant courant d'air trop frais qui me rappela une mission. Je n'allais pas avoir chaud.


Mille merci pour votre soin. La sévérité du Pays du vent ne m'a pas habituée à une telle politesse et sans doute sommes-nous bien rustres, mais cette première rencontre nous permettra de revoir nos standards en terme de diplomatie avec votre village.




Et ainsi, nous nous isolâmes.

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