Maté le matin, jeu de vilain. [PV. Nozomo Yukio ; Shirogane Ningyo]
La lune terminait son cycle et le soleil apparaissait lentement, réchauffant le sable tout juste tiédi. Les quelques bestioles nocturnes trouvables dans le désert laissèrent la place aux tout aussi rares animaux diurnes. Les sunajins en composant la très grande majorité. À l’image d’un corps s’éveillant tout juste, le village semblait encore ankylosé, les membres lourds, comme les paupières. Aux abords du domaine Nozomo, une petite boutique aux allures modestes semblait pourtant déjà bien active. Les quelques achalandages qui bornaient la façade présentaient toutes sortes de produits exotiques, venus de contrées éloignées. Des produits rares, couteux et de qualité supérieure. La tenancière du lieu était une petite dame âgée, au dos recourbé. Il ne fallait néanmoins pas s’y tromper, celle-ci n’était pas une petite vieille isolée et malingre. Elle était à la tête d’un petit empire commercial, en plein cœur de Suna. Recherchant encore et toujours l’ouverture de nouvelles routes, lui permettant de proposer des produits toujours plus originaux.
À l’intérieur de la petite bâtisse, différents rayons proposaient toutes sortes de richesses. Au centre de la pièce un petit meuble cachait de petites marmites dans lesquelles chauffaient des plats préparés au petit matin. Soupe, curry, gyudon… le choix ne manquait pas. Dans le fond de la boutique, quelques bibelots venus de contrées inconnues, masques, statuettes et autres draperies. Enfin, contre les murs reposaient des structures de bois qui supportaient différents bacs dans lesquels se retrouvaient toutes sortes d’épices, céréales et autres denrées.
Affairé dans le rangement de quelques cartons, Hayato, toujours en compagnie de son frère discutait paisiblement avec l’affable vieille dame qui se trouvait derrière le comptoir. Celle-ci se levait toujours de bon matin pour préparer l’ouverture de la boutique, aussi semblait-elle bien mieux réveillée qu’eux. "Dépêchez-vous de ranger ! Les clients ne vont pas tarder à arriver !" Son ton était ferme, comme à son habitude. Pourtant, la vieille femme éprouvait une profonde compassion pour les deux frères, qu’elle avait vu grandir et se renforcer à mesures des années. Personne ne connaissait son réel nom, pour lequel elle laissait volontiers planer le mystère, pensant sans doute animer l’intérêt de quelques curieux. Elle était passée maître dans l’art d’attiser les flammes de la curiosité chez ses clients, afin de leur refourguer une marchandise, de qualité certaine, mais au combien couteuse.
Encore enfant, les deux jeunes Nozomo l’avaient affublé du surnom de "Mamie Maté", après que celle-ci ait vantée les mérites de son tout nouvel arrivage de feuille du même nom. Elle était toujours emplie de fierté, lorsqu’elle réussissait à mettre la main sur une nouvelle richesse et ce sobriquet lui rappelait sans doute cette belle réussite. Malgré son apparence acariâtre, propre aux personnes ayant vécu maintes aventures. La vieille dame avait toujours été d’un grand secours pour les deux frères. Qui venaient régulièrement se réfugier dans le havre de paix qu’était pour eux sa petite boutique. Si elle s’était montrée un temps, pleine de compassion, la relation évoluant, les deux frères grandissants, elle se montrait désormais plus dure, mais néanmoins toujours aussi aimante.
Les derniers rayons de lune enfin disparu, la boutique était fin prête pour son ouverture. Yukio se tenait comme à son habitude, au niveau des rayonnages contenant les excitants. Happant les clients et vantant les mérites des produits, tout en conservant une attitude nonchalante qui lui était propre. Hayato quant à lui, se tenait au côté de la mamie surveillant attentivement les mains des clients. Sa bonne vue avait rapidement été mise à profit par la vieille femme et encore enfant, il avait joué le rôle de vigie. Si leurs obligations en tant que shinobis les amenèrent à fréquenter moins régulièrement l’échoppe. Ils y revenaient toujours et se plaisaient à assister leur grand-mère de substitution dans ses tâches.
Plongé dans une légère torpeur alors qu’il triait ses pensées, Hayato fronça légèrement les sourcils alors qu’à l’entrée de la boutique, un colosse venait de faire son apparition. Étant lui-même d’une taille supérieure à la moyenne, il était inhabituel pour le jeune junin de remarquer pareil détail. Mais diable que cette personne était grande. Impression sans doute renforcée par sa carrure impressionnante, lui donnant une allure de titan colossale. Quittant l’appréciation de son corps, Hayato s’intéressa à l’étude des traits de son visage. Il se questionna alors sincèrement. Comment n’avait-il pu jamais remarquer un personnage pareil. Des cheveux de feu, encadrant un visage aux traits durs. Une petite barbichette venant tout juste adoucir l’équilibre du visage et une paire d’yeux aux prunelles rouges. Se penchant vers la petite mamie, Hayato laissa s'échapper quelques mots.
"C’est un ninja…"
Un temps surprise, celle-ci ne se laissa néanmoins pas démonter. Se raclant bruyamment la gorge, elle entonna en direction du nouvel arrivant. "Bien le bonjour honorable voyageur ! Je ne crois pas encore avoir le plaisir de vous connaître ! Entrez donc ! Vous trouverez ici les meilleurs produits du village ! À prix défiants toutes concurrences !". Lui laissant tout juste le temps de répondre, elle enchaînait les interjections. Son regard était décidé et pouvait rappeler celui qu’arborait un guerrier face à l’adversaire. L’homme était sa proie et ne partirait pas sans avoir déboursé quelques ryos. "Vous me semblez être un solide gaillard ! Sans doute un soldat ! J’ai dans mon arrière-boutiques quelques armes du plus bel effet ! Hayato, vas donc les chercher ! À moins que vous ne cherchiez quelques vivres ?! Yukio ! Montre lui les achalandages !"
Ignorant l'ordre et laissant la mamie s’occuper du client, Hayato se tenait en retrait. Prudent, il observait la scène attentif aux moindres détails sortant de l’ordinaire.
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Shirogane Ningyo
Suna no Chunin
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Je finis de ranger mon atelier avec soin, m’assurant que chaque pièce était à sa place. Tout devait être parfaitement rangé après et avant que je travaille. Pendant ce n’était pas très grave. Je nettoyais soigneusement également le sol. Il restait des taches de sang de l’accident de Hakai qui se reposait encore un peu. Heureusement elle ne m’en voulait pas ! C’était le plus important. Ainsi que sa santé quoi ! Je défis ma lourde coiffure et mes cheveux glissèrent dans mon dos comme une rivière rouge. Mmh ! Je détachais mes manches que j’avais nouées très haut pour éviter qu’elles tombent dans mes mécanismes. Mmh… On frappa à la porte.
« Ningyo, tu ne veux pas sortir prendre l’air ? Cela te ferait du bien ! - Oui Grand-mère ! »
Grand-mère n’aimait pas du tout que je reste trop enfermée. Je sortis de ma pièce avant de lui embrasser la joue et de me préparer pour sortir. Elle me pinça doucement la joue en me rappelant de ne pas boire de café ou d’alcool. Que j’étais trop jeune… tout ça. De toute manière je n’étais pas sûre d’aimer cela, je préférais ne pas tester, et Hakai-nee-chan n’aimait pas du tout que je boive du café. Enfin bon, je pourrais bien me balader dans Suna ! Je n’étais pas bien sûr de trop connaître le village, tant je passais du temps dans mon atelier ou avec ma sœur.
Je sortis de la maison pour me mettre à déambuler dans les rues du village, la tête loin de mes pieds. Elle était encore dans mon atelier, parfois je m’arrêtais pour regarder les bâtiments, voir mon environnement que je ne prenais peut-être pas assez le temps de regarder ? Peut-être ? Je ne savais pas trop encore. Je plissais légèrement les yeux en regardant de ma hauteur. Pourquoi les bâtiments étaient aussi petits. Ou alors j’étais trop grand ? C’était peut-être les deux ? J’avais rien demandé moi ! Je me frottais le nez avant qu’un nom sur une boutique que je ne connaissais pas, comme quatre-vingts pour cent du village n’attire mon attention… Maté… Je restais plantée devant, ignorant la voix de ma sœur qui m’avait peut-être parlé de cette boutique… Mmh… C’était quoi ? J’étais bien curieux de découvrir tout ça ! Foi de Ningyo rien ne résistait à ma curiosité. Mmh… est-ce que je devais quand même y aller ? Je finis par décider que oui.
Je me baissai pour rentrer dans la boutique, me courbant sur moi-même avant de regarder autour de moi avec attention. J’observais tout autour de moi… puis les deux personnes derrières le comptoir. Cheveux noirs et une Oba-sama. Qui se mit à parler très vite. Je l’écoutais sans rien dire en fronçant légèrement les sourcils. Cheveux noirs je te connaissais ! Grande-sœur m’avait parlé de toi.
« Si vous le dites. »
Je ne connaissais pas les prix des choses du village. Grand-mère ne m’avait donné qu’un peu d’argent. Des rames ? Vivre ? Yukio ? Je me redressais un peu, me cognant à une poutre que je n’avais pas vu.
« Aoutch ! Pardon Oba-sama… J’espère ne pas avoir cassé la poutre… Euh… »
Je regardais un peu autour de moi, je ne voulais absolument rien casser moi ! Donc, des armes.
« Vous avez des pièces rares de marionnettes Oba-sama ? En fait… j’étais intrigué par le Maté dont vous parlez sur la devanture. Vos assistants sont les frères Nozomo ? »
Cela avait fait tilt dans mon cerveau. Je viens me frotter le crâne pour m’assurer de ne pas avoir de bosse. J’avais l’impression de prendre toute la place de la boutique.
Nozomo Yukio
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- On est des juunins de Suna, et on se retrouve de bon matin à faire du rangement et de la vente dans une boutique.
Je râlais, encore et toujours. Les périodes où nous étions d'astreinte pour les missions, nous étions en intérimaire bénévole chez mamie-maté. La vieille était contente d'avoir de l'aide, on portait les trucs lourds et notre air avenant et dynamique permettait de rafraichir un peu l'image de la boutique. "Pas étonnant, quand on voit la peau de chèvre qui s'occupe du service". Celle-ci nous poussait au cul pour qu'on se dépêche de finir notre office, elle oubliait que nous étions présents à cause de notre bon cœur. On l'aimait bien, malgré tout, cette mégère. Hayato dirait que c'est parce qu'elle était toujours là pour nous, depuis notre plus teeeeendre enfance. Moi, je dirais qu'elle nous filait du maté et des produits qui arrivaient à la date de péremption. Voilà tout. Rien que son nom : Mamie-maté, ça montrait bien le côté utilitaire que nous avions donné, dès l'enfance, à cette maquerelle.
Oui, le matin j'ai sommeil et je veux juste dormir.
J'étais le présupposé au rayon café, thé et maté. Tous ces trucs qui vous filaient de la tachycardie si vous ne faisiez pas gaffe. Je vendais bien mes produits, j'en consommais régulièrement pour me tenir alerte lors des missions et les entrainements, même si j'appréciais sans doute un peu plus un produit : Le maté, oui. Bravo pour cette déduction ! Adossé contre la tête de gondole, où trônaient des produits en promotion puisqu'ils arrivaient en fin de date de consommation. Je lorgnais du regard toutes les boites et conserves pour choisir ce que j'allais récupérer pour l'appartement une fois qu'ils allaient être périmés : J'étais bénévole, pas complétement bête. Derrière mon rayon, il y avait le coin des sucreries et, mine de rien, je faisais un peu la richesse de la propriétaire en vendant des feuilles anti-oxydantes à des jeunes filles qui culpabilisaient d'avoir acheté des boites de chocolat... D'une voix charmante, je parlais savamment de tout ce que je savais sur mes produits, leurs vertus et surtout de ce qu'il fallait en faire :
- Quand en boire ? La plupart du temps au réveil pour pouvoir se dynamiser ou après le sport pour pouvoir refaire le plein d'énergie et restaurer les muscles pour affronter le reste de la journée. Surtout ne pas en boire avant le sport, le cœur s'emballe et... Oui, la tachycardie et d'autres petits tracas dans le genre. "Le cœur est une pompe, faut pas qu'il s'emballe." ... Oh ! Comment en boire ? Eh bien ma chère, il faut remplir au trois quarts votre contenant de feuille, mettre de l'eau à peine bouillonnante, attention car si c'est trop chaud cela brûle les feuilles, et puis on attend. Surtout ne jamais touiller et boire vite ! Ahah. Si vous voulez, je pourrais venir vous montrer, c'est pas très compliqué. En plus, on pourra gouter les chocolats que vous avez achetés !
J'étais bénévole, mais je pouvais bien essayer d'hameçonner quelques filles durant l'exercice. Il n’y a pas de mal, tant que je vends. Ce matin-là il était trop tôt pour voir arriver la moindre donzelle. C'était la tranche horaire des petits vieux qui venaient faire leurs courses puisqu'ils arrivaient plus à dormir... Je songeais que mamie-maté serait sûrement parmi eux, si elle n'était pas propriétaire. Le rayon couche était tout petit, ce n'était pas la clientèle qu'elle visait en priorité... Pourtant, à son âge, elle devrait connaitre les besoins de ses congénères. Mes préoccupations hautement importantes furent coupé par la mégère qui parlait à un client, Hayato à ses côtés puisque dès l'enfance il était devenu un peu le charbonneur de la gente dame. De ma place, je pouvais discerner la cime de ses cheveux, qu'on pouvait très vite discerner du plafond tellement le roux immaculé faisait tache dans le fond blanc. "C'est quoi encore cette histoire ?". La voix de la propriétaire m'appela alors qu'un bruit sec résonna dans le magasin, arrivant vite devant l'énergumène je pus percevoir que ce grand dadais... Nan, Hayato était un grand dadais... Le super grand dadais, s'était cogné contre la poutre. "Il est un peu soupe au lait, lui". Je songeais vite que si je faisais sa taille, je me taperais sûrement un peu partout.
- Le monde n'est pas fait pour des hommes de ta taille, je murmurai pour moi-même.
L'homme gigantesque demanda bien vite des pièces pour des marionnettes, je tournai la tête vers mes compatriotes à la caisse en leur faisant des grands yeux, qui j'espérais transcrivaient bien le message suivant :"Mais c'est qui ce mec ?". La réponse me saute au visage, c'était un compatriote de Honoka-senseî. Un shirogane, donc... Mon attention fut détournée de cette trouvaille quand le marionnettiste taille maximale annonça qu'il était intrigué par le maté. Un grand sourire et je pris une position théâtrale :
- Eh bien, mon brave ! Le maté est une boisson exotique, visant à rassasier le corps, en plus des papilles ! On peut apparenter ça au thé, mais il ne faut pas se tromper : C'est fort excitant ! Comme le café et bien plus ! Parfait pour un homme actif comme vous ! Si vous le voulez bien, je peux vous montrer quelques variétés que nous venons à peine de recevoir. Nous gardons ce genre d'arrivage pour des clients matinaux comme vous. D'un geste de la main, je lui désignais l'entrée de mon rayon, cachant bien la tête de gondole. Pas question que ce type me chipe des produits qui allaient me revenir. Dites-moi, votre cœur est-il actif ? Avez-vous déjà pris votre pouls au repos ?
Ouvre-moi ton cœur.
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Nozomo Hayato
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Maté le matin, jeu de vilain [PV. Nozomo Yukio ; Shirogane Nungyo]
La scène qui se présentait devant lui était risible, un géant étriqué de toute part dans la petite boutique. Si Hayato restait sur ses gardes, soucieux d’obtenir de plus amples informations sur le visiteur, il ne put s’empêcher de se sentir empathique lorsque celui-ci vint maladroitement cogner sa tête contre l’une des poutres soutenant l’ensemble. Cependant, le malheureux accident eut le mérite de dévoiler ce qui semblait être la vraie nature de l’intrus. Le visage empreint d’innocence, d’une voix non -maitrisée, le gaillard avait exprimé quelques excuses auprès de Mamie Maté. Hayato s'était alors quelque peu détendu, souriant vaguement.
Le visiteur était intéressé par des pièces de marionnettes. Hayato laissa s’échapper un léger soupir… Encore un Shirogane, tout comme Honoka. Décidément ils aimaient les personnalités atypiques dans ce semblant de famille. La vieille dame jeta un regard lourd de sens vers Hayato, elle s’apprêtait à ouvrir la bouche lorsque Hayato lui répondit.
"Non" A nouveau la vieille dame voulut ouvrir la bouche. "Non ! Il n’y a pas ce type de pièces ici. Seulement quelques armes de piètre qualité : lames émoussées, d’apparat. Rien qui ne puisse convenir à un shiboni tel que toi." D’une voix moins forte, il chuchota à l’oreille de la malicieuse aînée. "C’est un Shirogane, garde ta camelote pour les badauds." Sans doute, que d’ordinaire, cette réflexion lui aurait valu un magistral coup au derrière. Mais la présence d’un client potentiel savait apaiser les fureurs de la petite mamie, préférant le bruit tonitruant de l’or, au réconfort d’un honneur retrouvé.
Le colosse s’expliqua plus avant sur son réel intérêt, il aurait été happé par les quelques affiches qui vantaient les mérites du Maté. Hayato se pencha sur le côté soucieux de contourner l’obstacle imposant qui se trouvait entre lui et son frère. Il voulut demander à Yukio de renseigner le jeune garçon, mais c’était bien inutile. Dans le regard de son frère brulait d’ores et déjà une vive lueur. Le sourire sur les lèvres, l’air radieux, il semblait alors comme un poisson dans l’eau. S’il s’était tenu plus proche, sans doute Hayato aurait-il pu entendre les battements de Yukio accélérer. Il l’imaginait alors comme un fauve ayant flairé un rongeur… Belle bête pour un bouffeur de graines.
Enfin l’intrus termina en demandant à la mamie si les "deux frères Nozomo" étaient ses assistants. Les sourcils d’Hayato se froncèrent légèrement, s’il lui était bien incapable de le reconnaître, il semblerait que le géant ait eu vents de leurs exploits. La petite mamie ne se fit pas prier et répondit d’une voix forte, comme à son habitude. "Eh bien oui et non ! Ils sont simplement tombés amoureux de mes produits ! Vous verrez, vous aussi vous ne pourrez bientôt plus vous en passer". La réponse de la vieille dame était inutile, puisque déjà Yukio s’était activé en un exposé qu’il avait déjà maintes fois répété, parfois même dans son sommeil.
Profitant du fait que l’attention du géant était occupée ailleurs, Hayato inspecta plus avant le jeune shinobi. Si à première vue, c’était bien en sa taille que résidait l'aspect le plus remarquable. Il put rapidement discerner quelques détails et s’avança même à quelques estimations.
Il possède des parties non humaines, certains membres des Shirogane font ça, remplacer des parties usées de leur corps par d’autres en bois. Son visage, ces expressions… Plus jeune qu’il en à l’air. Peut-être même un génin ? Il me semble bien solide pour ça … Il nous connaît, mais ça n’est pas réciproque. Sans doute pas un junin donc…
Mamie Maté vint le tirer de ses réflexions, elle arborait une mine boudeuse. Sans doute n’avait-elle pas digéré d’être aussi rapidement écartée de la discussion. "Tu ne vas pas chercher les armes ?". Sa voix était plus basse, elle ne s’adressait qu’à Hayato. Il était dingue de constater à quel point celle-ci jouait un rôle devant les clients. Yukio arrivait au bout de son sempiternel monologue, il était temps de prendre les devants. Le jeune junin se releva tout en chuchotant quelques mots à l’intention de "l’attendrissante" mamie. "C’est un collègue, laisse-nous gérer ici d’accord ?" N’attendant pas de réponse, il se dirigea vers le jeune garçon.
Arrivé juste à temps alors que son frère demandait s’il avait déjà mesuré son pouls. Hayato vint se placer à ses côtés, afin d’attirer leurs attentions. Diable qu’il était grand, dominant bien d’une tête complète Hayato, il était en plus particulièrement épais. L’impression de parler à une armoire lui parcourra l’esprit alors qu’il formulait quelques présentations. "Enchanté, je suis le junin Nozomo Hayato et l’expert du maté juste ici est mon frère Nozomo Yukio. Je ne crois pas avoir le plaisir de te connaître, tu es un Shirogane c’est bien ça ? J’ai remarqué quelques signes particuliers…" Accompagnant sa dernière phrase, il pointait du doigt des parties non-organiques du géant corps.
Dans la vie comme en mission, il fallait toujours commencer par collecter les informations.
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Shirogane Ningyo
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Mais pourquoi tout était trop petit dans ce village. Je me cognai de partout ! Tout le temps. Heureusement que j’avais le crâne solide ! Mon regard passait entre les deux bruns et la vieille dame avec attention. J’observais l’un des deux petits hommes, rentrant ma tête dans mes épaules. Exotique, rassasier le corps et les esprits… Comme un thé, mais aux effets du café. Est-ce que Nee-chan accepterait que j’en boive ? Je ne savais pas trop. Un homme actif ? Je ne savais pas si j’étais actif, mais je passais beaucoup de temps à travailler dans l’atelier. Je me frottais la joue sans rien dire, essayant de décider un peu. Pourquoi il cachait la gondole ? Je la pointais du doigt :
« Il y a quoi derrière vous ? Et vous voulez que je m’ouvre la cage thoracique pour vérifier ? Mais mon cœur va bien. »
J’entendis un souffle de dispute entre la vieille dame et l’autre Nozomo. Et bah ? Il ne fallait pas gronder les oba-sama ! Ce n’était pas bien ! Des armes de piètre qualité. Non, ça je n’en voulais pas du tout, mes marionnettes devaient être parfaites et impressionnantes ! Tout comme Nee-chan ! Shinobi tel que moi ? Je ne savais pas si j’étais un bon ninja, j’étais juste chunin. Rien d’autre. Certains disaient que j’avais le crâne vide. Je ne l’avais pas vide ! Juste moins remplit que les autres. C’était rien d’autre, puis je m’en moquais, grande-sœur m’aimait et grand-mère aussi. Je baissais la tête pour regarder les deux Nozomo. Le premier Hayato et le second Yukio. Hayato avait remarqué mes bras en bois malgré l’apparence presque naturelle que je leur avais donnée. C’était des petites merveilles mes prothèses ! Je souris et hochais la tête avant de déplier doucement mes doigts comme pour leur faire entendre les petits cliquetis de mes mécanismes.
« Je suis Shirogane Ningyo, oui. Chunin. J’avoue que je suis rentré un peu au hasard. Grand-mère voulait que je prenne l’air… et je n’avais jamais vu cette boutique… »
Oui, c’était sans doute la honte parce que… techniquement j’avais passé ma vie au village, j’aurais dû le connaître. Surtout avec mes dix-sept ans. Je tirais un peu sur ma barbichette en fronçant légèrement les sourcils.
« Nee-chan ne veut pas que je boive du café… Le maté ça pourrait être bien quand je travaille sur mes marionnettes… Ça m’éviterait de perdre du temps à dormir, je pense. »
Je hochais doucement la tête en m’écoutant moi-même, cela me semblait une excellente idée ! Enfin… j’en étais presque sûr…
« Mais je ne sais si je vais aimer… Et je n’ose pas trop me déplacer, j’ai peur de tout vous casser. »
Je repoussais tout doucement mes cheveux en arrière avec douceur pour ne faire aucun dégât.
Nozomo Yukio
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Il était trop tôt pour ces conneries, me grattant la tête j'essayais de décrypter le cheminement mental de mon vis-à-vis l'amenant à me proposer qu'il s'ouvre le torse. Ne voulant pas passer pour un débile face à ce type bien étrange, histoire d'avoir un peu de contenance, je voulus répondre. Sûrement qu'une partie de moi voulait représenter la boutique, j'étais le porte-parole du maté de mamie-maté, bon sang ! Finalement, je ne pus bredouiller que :
- Heu... Derrière moi, ce sont les promotions mais un homme de votre acabit, et je ne parle pas de votre taille, mérite plus que des produits proches de la péremption. J'allais poursuivre en lui disant qu'il y avait méprise sur cette histoire de cage thoracique, mais Hayato me vint en aide. "Dieu merci, heureusement qu'on est trois dans ce magasin sinon ce serait bien ma veine...".
Le grand dadais, bien petit face à cette montagne, nous présenta et confirma que lui aussi pensé que c'était un Shirogane. Bien vite, notre interlocuteur valida notre théorie en se présentant lui aussi. "Ningyo, ok, et c'est un chunin". Le bonhomme ressemblait plus à un Akayuki, grand et robuste, qu'un utilisateur de marionnette, mais je n'avais vu que peu de spécimens dans la nature des deux clans cités alors peut-être que tout les Shirogane ne sont pas aussi petites et maigres de Honoka, "et tout les Akayuki ne sont pas démons comme Kalida". Un frisson me parcourut.
Le marionnettiste joua avec ses poils faciaux pour s'épancher un peu sur l'affaire du maté : Sa grand-mère ne voulait pas qu'il subisse l'effet des excitants, mais le maté l'intéressait. Je pouvais lui refourguer ma camelote en me foutant de sa santé, mais si un membre de sa famille refusait qu'il prenne ce genre de molécule. Il y avait une raison. Pour des raisons économiques, je ne pouvais mettre en danger la santé d'un client, surtout si le client avait l'air un peu benêt. "S'ouvrir la cage thoracique pour prendre son pouls ? Mais qui pense ça ?"
Non, je devais protéger ce garçon de lui-même.
- Au-delà de votre appétence pour le maté ou non, je gage qu'il faut vous prévenir que le maté n'est pas meilleur que le café en ce qui concerne l'effet excitant. Comme je vous l'ai dit, c'est aussi fort que le café, voir plus ! Si votre grand-mère vous défend de prendre du café, peut-être serait-il bon de ne pas boire du maté. Je me ressaisis en sentant les yeux inquisiteurs de la propriétaire. Je peux vous trouver néanmoins des gammes plus faibles en caféine naturelle, mais cela reste quand même fort. "Ne te retourne pas Yukio". Une image mentale de mamie-matée se présenta à moi, jouant avec un couteau qu'elle envoyait sur une reproduction artistique très fidèle... De mon visage. "C'est un peu la santé de ce type, contre la mienne...".
Ningyo ne voulait pas bouger pour ne pas plus se cogner. L'idée qu'il détruise la boutique avec sa grande tête trop proche du plafond et ses membres deux fois trop long ne me plaisait guère. Voilà que maintenant je m'inquiétais du statut de la boutique... La vieille m'avait jeté un sort ou quoi ? Me retirant pour aller chercher quelques produits de présentation, je laissais le soin à Hayato de s'occuper de notre client bien trop grand. Arrivé au fond du rayon, je jetai un œil sur les étagères où étaient disposés les produits : "Trop fort, trop fort, trop cher pour sa bourse de chuunin...". Étant un juunin sur la paille, je savais qu'un type comme Ningyo ne roulait pas sur l'or, ou alors c'était moi qui gérais mal mon pognon. "Trop fort, dégueulasse, ... Hmm". Rien en rayon, je devais aller farfouiller dans les stocks.
Pour aller au stock, il fallait passer à côté de Mamie-maté.
Une petite goutte de sueur se forma à la commissure de ma nuque pour couler dans le creux de mes omoplates, et ce n'était pas causé par le soleil de Suna bien trop loin de son zénith. Au fond de moi, un débat se créait : Entre Kalida et cette acariâtre, qui me faisait le plus frémir ? Débutant ma démarche pour passer derrière le comptoir, j'essayais au plus possible de braquer mon regard sur autre chose. "Pas sur elle, je ne veux pas la voir. Pas croiser son regard". Visualisant la porte de l'arrière-boutique, je me complimentais intérieurement de cette petite victoire, mais quelque chose me tira par la manche :
- Dis donc, Yukio, tu disais quoi à ce monsieur pour le maté ? "Tiens, il fait chaud d'un coup". - Sa grand-mère veut pas qu'il consomme du café, alors je l'ai prévenu que le maté est pas mieux pour le cœur. "Soyons sincère, peut-être qu'elle ne me tuera pas.". Je vais quand même lui trouver des feuilles moins forte. - Si je rate la vente à cause de toi... La suite de sa phrase ne fut jamais prononcée, mais le sens était clair. Je voulus me retourner pour lui répondre, mais, comme si j'étais pris dans un genjutsu très puissant, connu sous le nom de la peur. Je ne le fis pas.
Passant finalement la porte de la réserve, je soupirai : - C'est la matinée de la souffrance, c'est bien ma veine. Je murmurai à l'adresse de la providence qui, si souvent, me lâchait. "Bon, je suis là pour quelque chose, moi !"
La réserve était assez petite, comme la boutique, mais elle était remplie de tonnes de choses disposées sur des armoires ou enfouies dans des caisses. "Où est la caisse du maté ?" Farfouillant un peu, je vis une caisse à demi ouverte, le couvercle de bois disposé sur une moitié du diamètre du cube. Je me mis à jeter un œil, curieux, et je fus récompensé par la vision de petits carrés de fourrure. Les uns sur les autres. "Étrange, c'est quel animal ça ?". Je touchais la pièce avant de froncer les sourcils devant ce contact, connu mais inconnu à la fois. "Où j'ai senti ça déjà ?" Quelques secondes à scruter la fourrure, comme mes souvenirs, je me grattais la tête. Ralentissant le geste parcourant mes cheveux, je compris où j'avais déjà senti ce contact.
- Étrange animal qui a une fourrure comme ça. À voix haute, je laissais paraître mon incompréhension. La vieille a eu ça ou ?
Bien vite, je passais à autre chose. "Pas mes affaires". A coté de cette caisse mystérieuse, le grand contenant du maté. Je cherchai rapidement quelques échantillons, avant de repartir vers la salle principale.
Il était arrivé quoi à mon frère avec le benêt gigantesque ?
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Nozomo Hayato
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Maté le matin, jeu de vilain. [PV. Nozomo Yukio ; Shirogane Ningyo]
Hayato écoutait l’avertissement de son frère à l’intention du Goliath. Un rapide coup d’œil vers la mamie le fit sourire, celle-ci possédait encore une très bonne ouïe pour son âge. Son visage, déjà renfrogné semblait tendre dès lors vers un énervement très savamment contrôlé. Néanmoins, les dires de Yukio étaient corrects. En effet le maté n’était pas à prendre à la légère, bien que les corps entrainés eussent été bien plus à même d’ingérer la substance sans risque. Le dénommé Ningyo était chounin, nul doute qu’il résisterait sans soucis au surplus de caféine dans son métabolisme… d’autant plus que la masse du consommateur était à mettre en rapport avec la quantité consommable.
Il pourrait bien prendre un sceau complet avant d’avoir le moindre effet secondaire…
Terminant son speech, son frère se rendit dans la réserve à la recherche de quelques feuilles moins chargées de caféine. Le suivant un temps du regard, avant de dévisager le géant lui faisant face, Hayato se sentit tout à coup bien seul. Il regrettait alors d’avoir écarté la mamie de la conversation. Celle-ci, en bonne commerçante, n’était jamais à court d’anecdotes et questions qui sous couvert de futilité, servaient sa vente. Marquant un petit temps d’arrêt dans la conversation, alors qu’il hésitait à s’inspirer des méthodes de la tenancière. Il en écarta finalement l’idée, s’en sentant de toute manière bien incapable. C’était un shinobi, pas un commerçant ! Ses yeux étaient alors plongés depuis quelques secondes dans les pupilles rougeoyantes de son interlocuteur. Soucieux de briser pareil malaise. Il s’aventura alors dans une série de questions, tout en faisant mine de s’affairer à quelques rangements.
"Tu dis que ta grand-mère ne souhaite pas que tu boives de café ? N’es-tu pas un peu âgé pour te laisser dicter ta conduite par autrui ? À moins que tu n’aies de contre-indications médicales ?" Un sourire éclaira son visage alors qu’il pensait que la question avait été parfaitement construite pour engranger un maximum d’informations… Les habitudes ont la vie dure. Regardant à nouveau le géant qui se tenait immobile par crainte de casser quelques objets. Hayato partit en quête d’un siège suffisamment solide, tout en écoutant sa réponse. "Tu es donc bien un Shirogane ! Tu dois connaître Honoka ? Elle tient un atelier à l’extrémité de votre domaine, une chique femme... Bien que peu bavarde" À cette phrase il ne put s’empêcher de pouffer, alors qu’il commençait à envisager différents sièges. chose rendu plutôt complexe, la plupart risquant sans doute de céder sous le poids du bonhomme. "Oh ! D’ailleurs… J’ai vu que tu possédais quelques parties non humaines, mais possèdes-tu aussi une marionnette ?" La réponse serait d’évidence oui, Hayato en était conscient. Mais il était toujours intéressant d’en savoir plus sur les compétences de ses, peut-être, futurs camarades… ou adversaires. De plus une partie de lui même ne pouvait s’empêcher de s’interroger…
Comment peut-il bricoler avec autant de finesse qu’Honoka avec des mains aussi grandes ?
Alors que le jeune junin envisageait différents sièges, une sensation d’inconfort vint faire couler une sueur froide le long de son échine. Les sens en alerte, son visage devint subitement neutre, comme il en avait l’habitude lors de ses combats. La sensation de danger, qu’il pouvait visualiser comme un nuage empli d’ondes négatives, émanait de son dos. Il fit lentement pivoter son visage, tout en listant en son for intérieur les différents scénarios possibles.
Je n’aurais jamais dû tourner le dos à ce géant … Je ne l’ai pas entendu approcher ?! Comment peut-il être aussi discret ?! À moins qu’il attaque avec sa marionnette ? Est-il seulement bien un sunajin ?
Enfin il put apercevoir la source du mal. Se tenant derrière lui, le toisant malgré sa petite taille, Mamie Maté plongeait ses prunelles noires, tout comme son âme, dans les siennes. "Hayato ?" La voix était caverneuse, il lui sembla même y avoir distingué un écho. Le visage blafard, les dents mordant l’intérieur de sa lèvre inférieure la vieille femme semblait sur le point d’exploser en une rage incontrôlable, qui la transformerait en un monstre tout droit sorti des enfers. Pas même le Kazekage ne pourrait alors rivaliser. Avalant sa salive, le jeune homme s’hasarda en une courte réponse. "Oui Mam…" Il en était sûr, il n’avait pas rêvé, un éclair venait d’apparaitre au fond des yeux démoniaques qui le dévisageaient et avaient coupé court à sa réponse. "J’imagine que tu proposes toutes sortes de produits à notre client n’est-ce pas ?" Hayato tourna la tête en tous sens, cherchant une issue, mais il était trop tard pour reculer, il lui fallait accepter… "É-É-Évidemment !" Souhaitant quitter au plus vite la vieille femme, il jeta finalement son dévolu sur une grosse boite métallique. Hayato s’en empara alors et l’amena péniblement jusqu’à l’entrée de la boutique. Regardant à nouveau son vis-à-vis, il lui proposa le siège de fortune par un mouvement de la main. "Tu souhaites peut-être t’asseoir en attendant mon frère ? Pas de risque de casser quoi que ce soit comme ça !".
J’espère qu’il n’a rien vu…
Le laissant s’installer ou non, Hayato laissa son regard parcourir les rayons, il envisageait toutes les possibilités. C’était une question de survie, aussi mettait-il à profit toutes ses compétences. C’était un Shirogane, il était donc à minima un bricoleur. Hayato partit alors en direction de la petite sélection d’outils proposés par la boutique. Ici, quelques tournevis, marteaux et autres outillages classiques… Tout juste suffisant pour un bricoleur du dimanche, rien qui n’ait pu intéresser un shinobi adepte du modélisme. Torturant son esprit à la recherche d’informations qui lui seraient utile à la vente, un éclair de génie vint le transpercer. Hayato se dirigea d’un pas tranquille vers le rayon d’épicerie fine. "Savais-tu que l’huile d’olive était un parfait lubrifiant naturel en plus de constituer un apport nutritionnel, antioxydant et adoucissant parfait pour tous types de peaux ? Tu devrais peut-être y penser pour huiler tes rouages ? C’est une solution naturelle qui s’avérera sans doute moins couteuse que tes lubrifiants actuels ! En plus, je suis persuadé qu’un jeune garçon comme toi, Shirogane de surcroit, y trouvera toute sorte d’utilisation utile !" Prenant l’une des bouteilles, il s’approchait vers son client potentiel. Si son visage était faussement éclairé d’un sourire, intérieurement le jeune junin souhaitait tout simplement mettre fin à ses jours. Des années d’entraînement, plusieurs examens, plusieurs assassinats réussis, l’accession au rang de junin et tout ça : pour en arriver à vendre de l’huile d’olive, à un géant fait de chair et de bois, sous la menace d’une petite vieille de tout juste un mètre cinquante. Il lui tendit néanmoins la bouteille, lui laissant le soin d’en apprécier le contenu.
Quelques sons émanèrent alors des stocks laissant présager le retour prochain de son frère. Sans se départir de son sourire, Hayato, soucieux de ne pas être retrouvé en plein marchandage. Reprit une conversation qui lui semblait plus saine. "On sera peut-être amené à collaborer un jour ! N’hésite pas à venir nous voir aux abords du domaine Nozomo si tu as besoin de quoi que ce soit. Yukio serait sans doute très curieux de t’affronter… Lors d’une séance d’entraînement bien sûr ! On pourrait échanger quelques bottes, c’est toujours intéressant !" Discussion banale entre shinobis, leurs vies n’étaient tournées que vers le combat. Il était donc, plutôt normal que leur conversation s’y rapporte. La truffe de Yukio dépassait tout juste de l’arrière-boutique, que Hayato haussa les sourcils et lança vers son homologue un regard amusé. "On dirait bien que le maté arrive."
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Shirogane Ningyo
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J’essayais de comprendre tout à fait ce que disaient tout le monde et les deux frères. Je fronçais les sourcils sans rien dire. Des promotions pas pour un homme de mon acabit ? Je n’étais pas si grand que ça, enfin, pas si important que cela quoi ! Je me frottai la joue du bout de mon doigt en bois sans rien dire. Je plissais légèrement la bouche. Pas meilleur que le café, excitant… Je hochais la tête en l’écoutant sagement, c’était lui le spécialiste après tout. Grand-mère ne voulait pas que j’en boive parce qu’elle trouvait qu’après je ne me reposais pas trop. Je fronçais légèrement les sourcils davantage.
« D’accord. Va pour le grammage plus faible alors. »
Je l’observais partir avant de baisser à nouveau les yeux sur le premier, Yukio se rendant dans la réserve. Hayato reprit la parole et j’inclinai la tête sur le côté à sa remarque sur grand-mère. J’eus un sourire amusé en me frottant doucement la barbichette avant de la lisser à nouveau, pensif de sa remarque. Je n’avais pas réellement noté le malaise alors que je le regardais. Pourquoi ? Parce que j’imaginais ses tendons, ses os, ses muscles sous sa peau, comment pourrais-je le démonter pour l’améliorer ? Le rendre plus puissant… Est-ce qu’il accepterait ? Non ! Hakai-chan avait dit que je ne devais pas penser à ça tout le temps et que ce n’était pas bien. Tout le monde ne devait pas être augmenté. Je manquais de louper sa question :
« Oh et bien… ma sœur et elle n’aiment pas que je veille trop tard parce qu’elles disent qu’il faut que je dorme un peu, c’est toujours elles qui viennent me chercher pour m’obliger à me reposer. »
Même si je détestais ça ! Je détestais devoir m’arrêter pour me reposer, boire, manger… Je restais tranquillement dans mon atelier très souvent ! C’était plus calme… et je comprenais tout ce qu’il s’y passait. Dehors… avec les gens… Non… brrr ! Je préférais vraiment pas aller dehors. Je glissais une main sur ma barbe avant le regarder. Je ne comprenais pas trop ce qu’il voulait dire. J’étais un Shirogane… Forcément que j’avais une marionnette. Pourquoi il se moquait d’Honoka-San ? Je fronçais davantage les sourcils avant de répliquer calmement :
« Honoka-San est muette. C’est pour ça qu’elle ne parle pas. Mais c’est une femme très gentille et très puissante. Je la connais du coup oui. »
Une marionnette ? Je hochais la tête :
« Oui, elle s’appelle Mereus, parfois j’utilise ma sœur aussi. »
Pourquoi il était si curieux ? Je vis la petite Oba-Sama s’approcher et gronder sans ménagement Hayato, je le laissais faire. Chacun se débrouillait avec sa grand-mère ! Moi j’avais déjà la mienne… quand bien même elle était aussi douce qu’une fourrure et gentille… Je l’aimais beaucoup ! Je détournais les yeux pour regarder la boutique avec attention en serrant mes membres autour de moi pour m’assurer de ne rien casser. Je hochais la tête.
« Oui, autant moi je peux me réparer… mais je ne peux pas tout réparer. »
Je m’assis dans un petit coin en continuant de regarder avec attention autour de moi. Je le regardais revenir vers moi avec une bouteille d’huile d’olive. Le plafond était plus intéressant que ce qu’il disait sur l’huile d’olive. Est-ce que je lui disais que j’en avais rien à faire ? Je saisis très délicatement la bouteille quand même pour ne pas la casser. Avant de lui rendre.
« Ce n’est pas utile pour moi. Et on a l’impression qu’on te broie les noisettes au vu de ton sourire. C’est pas bien de se forcer. »
Je préférais être honnête en le regardant droit dans les yeux. Je tournais la tête vers la réserve. Le deuxième revenait ? Enfin ! Je reviens vers le premier, je souris par contre ravi, de sa proposition !
« Oh oui ! Nee-chan n’aime pas trop s’entraîner en ce moment, elle est fatiguée. Et puis j’aime tester ma marionnette contre des styles de combat différents ! »
Je souris en apprenant que le maté arrivait.
« J’espère pouvoir goûter. »
Nozomo Yukio
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Le retour dans la partie publique du magasin fut un coup pour mes yeux : La réserve était mal éclairée alors que ici régnait une surexposition continue, comme si la lumière était censée appuyer la qualité de la marchandise. "Peut-être qu'en aveuglant les clients, ils ont moins tendance à regarder le prix ?" Mamie-maté se tourna vers moi, d'un signe de l'œil elle me demanda si j'avais trouvé ce que je cherchais. "Elle dépasse la langue des signes, elle m'envoie des signaux électriques par le regard. Elle est for... Terrifiante".
- J'ai... J'ai ce qu'il faut pour notre client. Un sourire pour cacher la terreur que me provoquait cette bonne femme quand elle était derrière son comptoir. C'est dingue comme un caractère peut changer selon l'endroit, hors de l'enceinte de son magasin elle était sympathique. Dedans... "Un démon".
Du côté de Hayato et du grand demeuré, rien n'avait changé : Mon frère n'était pas un commerçant, il s'occupait de la gestion des stocks alors que j'avais la verve d'un marchand. Ensemble on aurait pu monter une affaire de marchands nomades, si on avait eu l'occasion d'en être vraiment. "Je devrais lui proposer, un jour". L'autre tutoyait les poutres, il n'allait pas rapetisser durant mon entrevue avec les caisses. Allongeant le pas, entre les rayons, pour arriver au niveau du singulier duo, je tendis le sachet de feuille vers mon camarade sunajin en dictant quelques consignes de consommation :
- Donc, pour préparer le maté il faut : Remplir d’herbes votre contenant, on l'appelle calebasse, au trois-quart. Après, tout dépend de la taille de la calebasse et de vos préférences. Pour un premier contact avec le maté, faites plus petit histoire de vous habituer au goût et constater si l'effet n'est pas trop fort. Une fois les feuilles mises, il faut creuser une sorte de puits sur le côté et insérez la bombilla. C'est une paille qui permet de boire le liquide sans manger les feuilles avec, on peut vous la vendre pour trois fois rien, avec la calebasse avec. On a un kit pour les nouveaux consommateurs comme vous. Le discours était bien rodé. Dans le puits que vous creuser, versez délicatement de l’eau chaude, mais pas bouillante ! Attention, l’eau bouillante pourrait non seulement vous brûler, mais va également brûler les herbes, c’est-à-dire qu’elles vont perdre leurs propriétés et leur goût beaucoup plus rapidement. C'est un petit coup à prendre, mais quand on y pense c'est mieux. C'est pas très gênant. Il est possible de porter l’eau à ébullition et d’y ajouter un peu d’eau froide, c'est à votre convenance. Ce sont des feuilles, elles ne sont pas trop regardantes sur comment on a refroidi l'eau. Il faut faire attention aussi à la quantité d’eau versée, le haut du tas de feuille ne doit pas être recouvert d’eau sinon ça noie les feuilles et c'est moins bon.
Je regardais si mon explication avait été assimilée par le personnage, devant un air un peu hébété de mon vis-à-vis face à mon flot de parole, j'ajoutai :
- Je peux vous noter tout ça, si vous voulez. Reprenant mon explication, je continuais. Une fois prêt, vous buvez normalement. Quand c'est vide, remplissez juste d'eau chaude, pas la peine de vider les feuilles. Elles durent la journée normalement, deux ou trois remplissages permettent de garder encore le goût et la qualité de la boisson, après ça dépend de vos feuilles. Après une journée, videz la callebasse. On ne sait jamais, selon l'endroit de stockage vous pouvez voir des bactéries qui se développent dans les feuilles et l'eau stagnante au fond.
Je finis mon discours et partis rapidement prendre un petit carton contenant le contenant destiné au maté, accompagné d'une petite paille :
- On a pour l'instant que des contenants en métal, normalement c'est dans un légumineux qu'on a fait sécher, mais la boisson est pas assez populaire à Suna pour se permettre d'importer ou de fabriquer nous-même ces objets. C'est pas l'envie qui manque pourtant... Voilà donc un kit du débutant, le métal demande moins d'attention que le légumineux, notamment pour le nettoyage. Jet d'eau chaude, pareil sur la bombilla. On frotte un coup et c'est propre. Traditionnellement, quand on prépare le maté, on ne remue pas la paille dans les feuilles, on boit uniquement. Vous faites ce que vous voulez après. J'accompagnais mon don du petit carton avec un sourire. Normalement, j'ai tout dis concernant ce délicieux breuvage : Je vous laisse passer en ...
Je compris bien vite l'absurdité de ma phrase : Il n'allait pas aller en caisse, en tout cas pas sans casser trois poutres au passage. Je tournai la tête vers Hayato pour lui demander d'aller chercher mamie-maté, histoire qu'elle prenne son paiement. J'étais conseillé en rayon, pas caissier. "Qu'elle se bouge un peu, au lieu de nous tyranniser depuis son comptoir".
- La caissière va venir pour l'achat, pas la peine de vous déplacer : C'est plus confortable. En plus, notre grand-mère a besoin d'exercice... Me tournant de profil vers elle... Donc la faire marcher jusqu'à l'entrée ne lui fera pas de mal
Refaisant face à mon compatriote, je pouvais commencer un discours plus personnel :
- Comme je l'ai dit, le maté n'est pas bien connu dans le village : Je suis là pour intéresser les clients, mais le plus souvent ils viennent pour des courses alimentaires basiques. Ils sont souvent curieux, mais trop craintif devant la nouveauté. Si vous avez apprécié le maté, parlez-en autour de vous, histoire qu'on puisse développer notre rayon et notre gamme. Me passant la main dans les cheveux, je laissais passer un soupir : Pas facile d'être spécialisé dans une marchandise si peu connue dans un centre urbain censé être l'un des plus grands du monde. Je ne sais pas si mon frère vous à parler d'autres produits qui pourraient vous plaire, j'imagine que vous avez ce qu'il faut concernant l'outillage ou les matériaux. Vous cherchez un cadeau pour votre grand-mère ? Si vous voulez, on peut vous faire une offre sur un deuxième kit de débutant pour lui faire découvrir nos produits maté. Un bouquet de fleur ? Une carte postale avec de très belles reproductions artistiques des dunes du village ?
Voyant arriver Mamie-maté arriver, Hayato sur les talons, je me poussais pour laisser s'exprimer le langage de l'argent. Je fis signe à Hayato de sortir, je voulais prendre l'air un coup, mais avant ça je confiai à mon grand camarade :
- Si vous avez d'autres questions, je vous laisse la propriétaire qui se fera une joie de vous guider dans vos achats. Si vous voulez parler aux ninjas plutôt qu'aux magasiniers, on sera dehors : Mon frère a besoin de fumer et moi j'ai besoin de voir un peu le soleil, la lumière artificielle me pique les yeux à la longue. Je lui souris gentiment avant de me diriger vers la sortie.
Ah ! Le soleil de Suna ! Aussi aimé que détesté ! Quand tu es loin de moi, je suis triste, mais quand tu es trop proche...
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
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Maté le matin, jeu de vilain. [PV. Nozomo Yukio ; Shirogane Ningyo]
Hayato avait écouté les réponses du géant avec attention, soucieux d’obtenir quelques informations croustillantes. Malheureusement celui-ci s’était montré très prudent… À moins qu’il ne soit pas capable d’en formuler davantage ? Sous ses apparences très matures, Hayato semblait converser avec un enfant. Ses réponses était net, comme s’il ne prenait pas en considération l’entièreté de la question, en se contentant de répondre au plus évident.
Est-ce un enfant ou un abruti ?
Hayato n’aimait pas la stupidité, elle menait trop souvent à l’imprévisible. Or, avec un goliath tel que lui… l’imprévisible revêtait une allure d’autant plus inquiétante. La réponse de Nyngyo à sa proposition commerciale, sentant bon les contrées du sud, fut pour lui un réel électrochoc. Une vérité presque blessante... non pas presque… entièrement. Il se sentit tout d’abord ridicule d’avoir tenté d’endosser le rôle de marchands. Puis lui vint une pernicieuse colère, froide, cruelle. Quand bien même le géant pouvait avoir raison, ça n’avait aucune importance, s’adresser ainsi à son ainé n’était pas acceptable. Un surplus d’innocence sans doute ? Mais un shinobi ne devrait pas l’être, encore moins un chounin.
Comment a-t-il pu survivre à Suna avec un comportement pareil ? Il est soit très fort, soit très chanceux… Ou pistonné...
En apparence, le visage d’Hayato n’avait pas manifesté la moindre réaction, tous ses traits étant mathématiquement contrôlés. Un léger sourire surplombant une mine attristée, mimant une réaction au plus proche du naturel. Il avait enchaîné sur une proposition d’entraînement, comme si de rien n’était. Le jeune junin afficha un sourire en coin lorsque celui-ci s’en montrait enthousiaste. Aucune chance qu’Hayato ne l’acceptât cependant, il n’était pas bon de mélanger colère et combat. En revanche il en parlerait sans doute à son frère.
Peut-être le jugeait-il un peu vite et reviendrait-il sur ses impressions, mais dans l’immédiat il souhaitait juste se désengager de cette situation. Heureusement Yukio revenait justement, les mains pleines de feuilles. Se plantant devant le client, il commença alors un long laïus, durant lequel Hayato en profita pour s’éclipser de son vis-à-vis. Trop heureux de ne plus devoir s’occuper de l’impolie, qui le mettait si mal à l’aise. Le jeune junin n’était pas d’un naturel très sociable, aussi, être confronté à un de ses homologues pouvait être inconfortable.
Yukio, arrivant au bout de son explication avait jeté un regard vers lui. Sans un mot, il s’était exécuté, marchant tranquillement vers la mamie. Celle-ci semblait curieuse d’en savoir plus et l’interrogea. "Alors ? Avez-vous réussi à lui vendre quelque chose ?" Hayato était bien trop énervé pour se montrer diplomatique. Les dents serrées, il lui asséna quelques paroles. "Ils ont besoin de toi pour le paiement." Un échange de regards avait su remplacer mille mots et la vieille dame contourna péniblement le comptoir, sans poser plus de questions. D’un geste il l’arrêta lorsqu’elle passait à son niveau, se penchant jusqu’à son oreille il lui chuchota quelques mots "Je vais sortir, si tu constates quoi que ce soit de bizarre… hurle." Se redressant et se tournant vers ses comparses Hayato lui emboita le pas, tout en feignant une apparente tranquillité. La vieille femme n'avait même pas hoché la tête à son écoute… Difficile d'imaginer qu'elle n'ait jamais été ninja, tant elle semblait parfaitement taillée pour le rôle. Revenue devant les deux zouaves, il écoutait patiemment Yukio qui terminait son laïus. Le jeune homme se sentit en profonde connexion lorsque celui-ci proposa de sortir. De plus il avait prononcé le mot magique "fumer". Pour sûr Hayato en avait besoin et d’urgence ! Alors qu’il entamait ça sorti il adressa quelques politesses à l’intention du géant "En vous remerciant pour votre visite ! Au plaisir !".
Tout juste le nez en extérieur, Hayato s’empara de son paquet de cigarettes. Il avait d’ores et déjà tiré quelques bouffées avant de faire ses premiers pas vers l’autre côté de la rue. S’adossant contre le mur, il observait l’intérieur de l’échoppe, prêt à agir en cas de nécessité. Lorsque son frère s’approcha de lui, il lui lâcha à voix basse quelques mots "Je ne le sens pas ce type… Il est étrange." Regardant les alentours, il voulait s’assurer qu’aucune oreille curieuse ne pourrait capter la conversation.
Trop dangereux en pleine ville… Mieux vaut éluder.
Voyant la mine soucieuse de son frère, il précisa tout de même. "Je te raconterais plus tard." Sa cigarette était déjà au trois quart consommée, ses tensions s’apaisaient à mesure que la nicotine faisait son office. Mais le manque n’expliquait pas tout, il y avait quelque chose d’indéniablement louche chez ce personnage. Mais quoi ? Déjà son apparence, pour sûr. Mais aussi son attitude. Ce je ne sais quoi qui faisait froid dans le dos. C’était un enfant dans le corps d’un adulte, d’un adulte de surcroit entraîné.
Cocktail dangereux… Qu’est-ce qui l’empêcherait de tuer sans raison valable ? Par pur caprice ?
Les shinobis étaient habitués à donner la mort, mais la sentence était justifiable et justifiée. Recoupant les informations à la recherche de l’élément manquant qui saurait parfaire ses calculs Hayato se retrouvait perpétuellement dans l’impasse. Rien ne venait étayer de manière assurée sa conclusion. Pourtant… Il ne pouvait se défaire de cette impression. Était-ce réellement le manque de nicotine ? Une seule chose était sûre, Hayato le craignait.
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Shirogane Ningyo
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Je me fis très attentif à ce que disait le deuxième frère, je secouais la tête, non je n’avais pas besoin qu’on me note, quand j’tais attentif et intéressé, je retenais presque tout ! Je caressais tout doucement ma barbichette en notant mentalemen.t Est-ce que ça ferait plaisir à Grand-mère ? Peut-être. Autant prendre les deux. Je le remerciais d’un signe de tête avant de sourire. Oui effectivement, moins je me déplaçais dans cette boutique, mieux c’était, j’inclinais la tête vers les deux frères avec un respect non feint envers eux. Ils étaient gentils après tout. Bizarre, mais gentil ! Je souris à la vieille dame qui s’approcha, mais ce fut aux deux frères que je m’adressais :
« Merci pour les renseignements ! C’était fort aimable de votre part ! »
Je paye sagement en faisant bien attention à la monnaie avant de prendre le sac et de sortir à pas lents, il allait que je fasse attention à tout ici. Je respirais profondément une fois dehors en observant avec attention autour de moi. Je souris aux deux frères avant de me redresser de toute ma taille et même de faire craquer mon dos. Je rajustai mes longues manches avant de sourire aux deux frères.
« Ototo ! »
Je me retournais aussitôt avant de faire un signe à ma jumelle qui se déplaçait souplement entre les passants. Elle s’approcha vivement de moi, plus petite, elle faisait une cinquantaine de centimètres de moins que moi, plus mince, plus souple que moi. Même si elle avait tous le côté gauche en bois, elle n’avait en réalité plus que le bras droit en chair. Hakai s’avança et je me baissais pour lui embrasser la joue en douceur.
« J’étais inquiète, tu n’étais pas là ce matin. - J’étais sorti. »
Je levai le sac avant de lui raconter la gentillesse des deux frères, ma sœur se retourna et les toisa un peu avant de s’incliner devant eux et de me foudroyer du regard, je l’imitais sans comprendre pourquoi je devais vraiment m’excuser. Je n’avais pas été méchant.
« Je suis désolé si mon frère a dit des choses étranges ! Il n’est pas méchant. Il a juste parfois un peu de mal avec les codes sociaux. »
Mais j’avais rien dit de mal ! Je soupirais un peu avant que ma sœur ne se redresse en me faisant signe. Visiblement j’avais le droit, je lui fis un doux sourire et elle me pointa le front :
« Tu t’es cogné, Ototo. - Oui, la boutique est petite en hauteur. - On rentre ? »
Je hochais la tête avant de sourire et de lui tendre la main :
« Tu grimpes sur mon dos, je n’ai pas envie que tu te fatigues. »
Elle me prit le sac des mains avant d’obéir sagement avec un rire. Je souris aux frères :
« À bientôt ! »
Je me mis en route en portant simplement ma grande-sœur sur mon dos.