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Cours 101 de doton || Pv Takeda Kyou ||

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C’était encore une journée étouffante à Suna. Encore et toujours. C’était le seul temps possible de toute façon, comment est-ce que ça aurait pu être différent ?  Ce n’était pas important. Le soleil brûlait les têtes découvertes et c’était pas mal tout ce qui comptait. L’air était sec, les lèvres aussi. C’était ça vivre dans le désert après tout. Mais, la chaleur n’avait jamais empêché Ena de faire du feu. Chose qu’elle avait fait toute la matinée, se rendant au terrain d’entrainement bien plus tôt qu’elle n’aurait dû. Elle avait rendez-vous avec Kyou cette journée-là. La pyromane de Suna n’avait eu en tête que d’enfin lui parler de Koko-chan. Elle voulait lui expliquer de quoi il en retournait et à quel point sa dulcinée était parfaite.

Ena, lorsque le soleil fut à son zénith s’installa donc, avec une couverture et un somptueux bento. Elle avait préparé du riz épicé, des œufs durs, des tomates séchées, de l’houmous et des noix. Bien fière de son repas, elle attendait Kyou, comme un petit chien qui attendait son maître.

« KIIIIIIIII-CHAAAN ! »

Aussitôt la silhouette de la jeune noble se dessina à l’horizon – parmi les nombreux autres shinobis qui s’entraînait – Ena bondit sur ses pieds, trépignante à l’approche de son aînée. Aussitôt que celle-ci fut suffisament près, elle bondit pour la prendre dans ses bras, la soulevant de sol quelques instants pour la faire tourner à quelques centimètres du sable durci.

« Ki-chan ! Je nous ai préparer un festin avant de commencer ! J’ai tellement de choses à te raconter depuis la dernière fois, tu n’y croirais même pas ! »

Un immense sourire adornait le visage de la jeune adolescente. Il était facile de la méprendre pour plus douce qu’elle était réellement, mais tout ça, ce n’était que des détails. Ceux qui l’avait déjà vu dans un pire jour savaient bien ce qui se cachait derrière ce sourire et malgré l’emploi peu orthodoxe du terrain d’entraînement, on ne vint pas déranger les deux filles qui semblaient avoir prévu un piquenique. Enfin. Ena en avait prévu un, ça ne voulait pas dire que Kyou était au courant …
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Takeda Kyou
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Takeda Kyou
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Encore une journée à faire semblant, encore une journée de perdue dans ce maudit village, encore une journée à craindre de voir apparaître mon père au coin de n’importe quelle rue, encore une journée à maudire mon existence, encore une journée à rêver de ne pas être une combattante. C’était le moral dans les talons que j’étais sortis ce matin, bien avant l’aube, espérant ne pas croiser mon père, j’avais zappé le petit-déjeuner estimant que c’était bien trop dangereux. Mais en passant le pas du domaine, une voix à côté de moi me fit sursauter :

« Il n’y a pas à dire, t’es encore plus têtue que moi ! »

Je m’immobilisai immédiatement et me mettant à vibrer follement comme un arbre isolé balloté par le vent assassin, je sentis immédiatement des larmes me montés dans les yeux. Je n’étais qu’une gamine, incapable d’être grande et forte devant cet homme. Je déglutis et finis par sourire faussement du mieux que je pouvais et déclarai d’une voix qui se voulait heureuse, mais qui était terrifiée :

« Oh père, vous étiez-là, je ne vous avais point vu. Vous êtes bien matina… »

Je n’eu pas le temps de terminer ma phrase qu’il rugit :

« LA FERME FEMME ! »

N’en pouvant plus, je m’effondrai au sol et me mis à sangloter. Mais, mon géniteur ne me laissa pas le temps de rester par terre bien longtemps, m’attrapant le bras, il me força à me relever et attrapa mes joues avec sa main droite. Dans son regard luisait une lueur mauvaise. Il reprit alors d’une voix glaciale :

« Que dire de toi ma fille, tu n’as jamais été matinale toi non plus… Ce que je vois, c’est que tu essaye de me fuir. Ce que je vois, c’est que tu me désobéis. Tu sais très bien que cela ne me plait pas, pourquoi ne peux-tu pas obéir comme n’importe qu’elle femme ? »

Je restai sans-voix, terrifiée, incapable de prendre la parole. Cet homme me terrifiait, il me tenait dans le creux de sa main et je ne pouvais rien faire. J’étais si faible par rapport à lui, c’était à se demander pourquoi il s’obstinait à vouloir faire de moi quelqu’un de forte, c’était à se demander s’il ne prenait pas juste plaisir à me torturer.

Finalement, il me lâcha le bras et siffla de colère, mais pas contre moi :

« Si je t’avais entraîné plus tôt, tu n’aurais pas été une trouillarde comme ça ! Je m’en veux de ne pas avoir aperçu ton potentiel avant, je m’en veux de ne pas t’avoir élevé comme mes fils… »

L’exarque imperturbable qu’était Takeda Gozaburo semblait à cet instant même si frêle, comme le vieil homme qu’il était réellement, mais cela ne dura qu’une seule seconde et rapidement, il repris sa prestance et darda sur moi ses prunelles tout en faisant la moue, visiblement déçu ! Se baissant alors, il maugréa :

« Sauf qu’en persistant à ne pas t’entraîner, tu me rappelle mes erreurs et me tourmente. Ces tourments m’empêchent d’être concentré complètement et je ne peux pas massacrer les Kaigan dans cet état d’esprit ! »

Je détournai le regard, n’osant pas soutenir son regard ardent, j’étais si faible à cet instant même. Finalement, le chef nomade se releva et pris la direction de la demeure, sans un regard en arrière et je ne pus que balbutier :

« Mais, Père… je… j’ai peur d’être blessée… j’ai peur de perdre la vie en combat… »

Mon père lança un regard en arrière, fronça les sourcils et souffla :

« Alors trouve un  moyen de te protéger si tu es si trouillarde. Ta copine la blondinette qui brûle tout devrait être capable de t’aider. »


J’ouvris alors les yeux, choqué que mon père connaisse l’existence de mon lien avec Ena. Et alors qu’il continuait de faire marche jusqu’à la maison, déclara sans se retourner :

« Je suis ton père, je te surveille ! Je sais que tu fais semblant de t’entraîner chaque jour. C’est tout ! »

Et encore choquée, je regardai mon père s’évanouir dans l’aube et je restai plusieurs secondes sans rien dire… Mon père avait encore plein de secret et je ne pouvais toujours pas avouer le connaître, il était comme un étranger pour moi et ses mots résonnaient en moi. Naissait alors en moi l’envie de fuir, mais aussi l’envie de faire ce que mon géniteur attendait de moi !

Je partis alors me balader dans la ville pour me remettre les idées en places. Au final, aux alentours de midi, je me souvins de quelque chose, j’avais rendez-vous avec Ena, non  pas pour s’entraîner, mais pour profiter de la vie. Qui sais, en allant la voir, peut¬-être y verrais-je plus clair… enfin, je l’espérais.

A peine avais-je aperçu le haut du crâne de la blondinette que celle-ci se mit à crier le surnom qu’elle m’avait trouvée. Incapable de rester de marbre devant une telle preuve de passion, je me mis à rougir légèrement et je ne pus aussi m’empêcher de sourire. Voila à peine quelques secondes à peine que j’étais à ses côtés et déjà mon esprit et ses maux se déliaient… J’avais bien fait de venir la voir. Néanmoins, je baissai un peu les épaules et la tête, essayant de ne pas croiser le regard des autres shinobi s’entraînant, être au milieu de l’attention était un peu déplaisant pour moi, après tout, je préférais me fondre dans la foule, ne pas me faire remarquer. Au moins, comme cela, je pouvais m’éclipser sans que personne ne le remarque. Il fallait croire que pour aujourd’hui, je ne pourrai pas fuir, maintenant que tout le monde avait remarqué ma présence. Je me retins alors difficilement de glousser avec légèreté, parce que c’était la faute d’Ena, mais j’étais incapable de lui en vouloir, ce n’était qu’une enfant… Une terrible enfant, mais une enfant quand même.

En arrivant à son niveau, celle-ci me souleva avec une facilité déconcertante de quelques centimètres et mes gloussements s’intensifièrent alors que je rigolai désormais franchement d’un rire cristallin. J’étais bien ici et je songeais que cet instant pourrait s’étendre à l’infini, je n’en serai pas déçue. Finalement, alors qu’elle me faisait tourner dans les airs elle me raconta succinctement qu’elle avait préparé un pique-nique, mais aussi qu’elle avait beaucoup de chose à me raconter depuis la dernière fois que nous nous étions vus. Je souriais devant tant de paisibilité, c’était la vie que je recherchais, aucune vague et simplement vivre paisiblement. Malheureusement pour moi, le terrain d’entraînement autour de nous ne trompait pas, nous ne pouvions pas vivre paisiblement, enfin je ne pouvais pas. Je me doutais bien qu’avec le tempérament d’Ena, elle avait bien d’autre chose à penser que se battre la mettait en danger. Sa stupidité la rendait beaucoup plus courageuse que moi, je l’envierais presque d’être aussi stupide, si je savais que la mort arrivait si rapidement.

Lorsqu’elle me reposa finalement par terre, je lui baisai les deux joues, puis la tint fermement entre mes deux bras, posa ma joue sur ses cheveux durant un instant, puis murmura heureuse :

« Moi aussi je suis heureuse de te revoir Enachou! »

Je la libérais alors de mon étreinte affectueuse. En dardant mes prunelles autour de nous, je vis bien que de nombreuses personnes nous dévisageait. Je me forçais à froncer les sourcils et foudroyer du regard ceux qui nous regardait avec insistance, mais je n’avais pas l’habitude et personne ne détourna le regard, faisant la moue, je me forçai à ne plus penser à eux. Sauf que mon esprit se décrochant de cela, ma discussion matinale avec mon géniteur me revint et mon air se fit plus soucieux. Je n’avais toujours pas trouvé de réponse à mes questions : je haïssais me battre, mais je voulais faire plaisir à ce géniteur… je ne savais pas quoi faire, j’étais perdue.

Finalement, me rendant compte que j’étais restée immobile un air lugubre sur le visage, j’hoquetai en me reconcentrant sur Ena et reprenant mon sourire, je déclarai d’une voix calme et posée :

« Tu as bien dis que tu avais beaucoup de chose à me dire, alors n’hésite pas, je suis tout ouïe. »

Peut-être qu’en écoutant Ena, j’aurai une idée de quoi faire, peut-être que dans la banalité de l’existence, je trouverai une réponse. Je n’avais plus qu’une certitude, que je ne savais pas quoi faire et je détestais cela.





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C’était toujours aussi agréable de Kyou, toujours gentille et à l’écoute, elle savait comment apprécier l’impétueuse kunoichi au tempérament disjoncté et aux idées plus folles les unes que les autres. Alors la joie que témoigna cette jeune femme lorsqu’Ena la souleva de terre dans une étreinte excitée lui arracha un immense sourire. Lorsque son amie lui dit être tout ouïe, c’était comme si on avait ouvert une porte qui ne pourrait plus se fermer. La chunin se lança donc dans un monologue empli de ferveur. C’était à se demander si c’était de l’amour ou de l’adoration cultiste à ce point-là.

« okay ! okay ! Je commence par le début debord ! Hum … Est-ce que tu connais les Kusaribe ? T’sais à quel point elles sont belles et divines et brillantes ? Ben, il s’adonne que j’en ai rencontré une ! Kusaribe Konomi ! Et oh par Elune, c’est la plus belle, la plus gentille, la plus … »

Alors qu’elle ne terminait pas sa phrase on presque voir le filet de bave se former au coin de ses lèvres alors qu’elle ne cessait d’envoyer mille et un compliments en direction de sa tendre moitié qui n’avait probablement pas encore remarqué les sentiments impurs de la Tomei à son égard …

« Elle est tellement généreuse … En mission, ses ennemis, elle les épargne ! Elle les soigne aussi. J’ai jamais vu q’qu’un comme ça ! Et t’sais comment elle m’appelle ? Son dragon ! J’suis son dragon d’guerre ! c’tellement … »

Un soupir empli de contentement et de bonheur s’échappa de lèvres de la jeune fille dont les yeux s’étaient remplis d’étoiles alors qu’elle parlait de sa tendre et divine compagne. Il n’y avait pas à chercher, même un esprit rouiller le verrai, plus que de l’affection, c’était de l’adoration qui était peint sur tout son visage. Si elle pouvait baiser le sol sur lequel sa douce amie marchait, ça n’aurait surprit personne de la voir faire.

Ena se dirigea sur le drap qu’elle avait mis sous son pique-nique avant de commencer à servir à son amie une portion bien complète de ce qu’elle avait fait. La petite blondinette avait toujours aimé cuisiner et avait même développer un réel talent pour la chose depuis le temps.

« Y faudra que j’te la présente un jour ! En plus, c’est mon équipière ! »

Ena rayonnait littéralement alors qu’elle racontait toute ces choses. Sans même s’en rendre compte, elle avait l’esprit tellement concentré sur sa fleur des oasis qu’elle avait positionner la généreuse quantité de nourriture en forme de cœur dans le l’assiette qu’elle présenta à Kyou.
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Une fois que la jeune fille avait commencé à parler, c’était déjà terminé, on ne pouvait plus rien dire, car je me retrouvais enfermé dans un flot de parole ininterrompus. Je ne pouvais qu’acquiescer à certains moments. Ena semblait comme possédée et dans ses yeux, j’y lisais alors une lueur heureuse. La blondinette semblait réellement heureuse de tout me raconter ce que j’avais raté depuis la dernière fois. Elle était si insouciante, si heureuse, si joyeuse, juste en la regardant, je sentais tous mes soucis s’évanouir au loin.

Elle me parla alors d’une jeune fille, une certaine Kusaribe Konomi. De toute évidence, la drogue d’Ena était du même clan que la rousse de mon équipe. Était-elle du même tempérament ? Car cela me paraissait étrange d’Ena apprécie une fille du genre de Rinka, lorsque je me souvenais de notre mission ensemble, j’en doutais. Enfin, ce n’était pas le tout, car la dénommée Konomi semblait être une personne bien singulière qui épargnait les ennemis du village. Je restai quelques secondes, interloquée par la présence d’un pacifiste dans le village et encore plus dans un clan important. De toute évidence, elle n’était pas une folle furieuse monstrueuse du même tempérament que Rinka.

De toute évidence, Konomi était une bonne personne qui était assez forte pour épargner les gens. Je me faisais la réflexion que si j’avais le choix, je n’épargnerai personne moi : pour faire plaisir à mon père. Ou plutôt, je les laisserai pour morts. Enfin, faible comme j’étais, je ne pouvais pas trop me permettre d’espérer quelque chose, je subissais la vie, malgré moi.

Enfin, je me reconcentrai sur la jeune Tomei qui avait alors fait une petite pause. Et alors qu’elle commença à étaler la nappe, je me permis de glousser :

« Tu m’as l’air de beaucoup l’aimé cette Konomi. J’aimerais pouvoir épargner les gens comme elle… »


Cette dernière phrase avait été plus pour moi que pour Ena. Après tout, ne plus être une combattante me permettrait d’épargner les gens et ne pas couvrir mes mains de sang. Cela me donnait envie. J’imaginais alors un mariage avec un nomade pas trop moche. Tout cela n’était que du rêve. Je secouais la tête et entendis alors que la dénommée Konomi était dans l’équipe de la blondinette. Elle déclara même qu’il faudrait qu’elle me la présente un jour. À cela, j’hochai la tête et soufflai avec douceur :

« Bien entendu, je serai heureuse de la rencontrer ! »

Et elle me tendit alors une assiette avec une large quantité de nourriture en forme de cœur. Il était probable que cela n’ait été que le résultat de l’ivresse sentimentale que vivait Ena. À la vue de cela, mes sourcils se froncèrent et se défroncèrent alors que mes yeux commençaient à me piquer. Voir une telle preuve d’affection à mon égard de quelqu’un extérieur à ma famille me fait tout drôle. Déjà dans mon ventre, des papillons fourmillaient et ma poitrine se réchauffait. Quelques instants plus tard, des larmes commencèrent à couler de mes yeux et posant mon assiette, j’essayais alors de tarir le flot de larme.

Je ne comprenais pas trop consciemment ce qui se passait, je passais mes mains sur mes yeux, j’hoquetai alors :

« Ben mince alors… Pourquoi je pleure ? »

Mes sentiments retenus s’échappaient désormais à flot ouvert et constant. J’avais l’impression d’être une faible et une chouineuse à ce moment-ci, mais c’était probablement vrai. Je détestais de me sentir aussi faible, car éclaboussant le nom de mon génial géniteur, mais j’étais heureuse, car je me sentais libéré d’un poids sur la conscience.

J’étais incapable de m’arrêter de chialer. 




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La dernière phrase de Kyou fit mouche dans l’esprit d’Ena. Tout son petit cerveau se mit en ébullition. Épargner ? Ce n’était pas vraiment quelque chose qu’elle se voyait faire. Même si c’était un peu une façon de montrer sa gentillesse, même si ça rendait Koko-chan merveilleusement généreuse, ce n’était pas, selon elle la façon de faire. Les ennemis ne méritaient qu’une chose, être occis de ce monde. S’ils ne le désiraient pas, ils n’avaient qu’à pas être ses ennemis. C’étaient des mathématiques simples que même la blondinette comprenait. Non, pour elle la force c’était autre chose et même si sa douce amie ne le lui avait pas demandé, la jeune fille au tempérament bien trempé se permit tout de même de répondre :

« hum … On est ninja. J’sais c’t’évident ça. Mais … Non, j’pense pas qu’on doive épargner nos ennemis. Ils ont juste à fuir avant d’mourir. Non. On s’bat pour protéger les personnes comme Konomi, pas pour les épargner. On s’bat pour qu’elles, elles z’aillent pas à aller s’battre. »

Oui, pour Ena, il n’avait jamais vraiment été question de tuer ou ne pas tuer, mais plutôt de protéger ceux qui méritaient de l’être, de les garder des dangers, mais surtout des atrocités des combats. Elle l’avait pleinement réalisé alors qu’elle se battait aux côtés de Konomi. Sa moitié était bien trop gentille, fragile et délicate pour être confrontée aux pervers, aux guerriers sans pitié, aux assoiffés de sang …

Mais avant même que la blondinette n’élabore son raisonnement et désir de protéger Koko derrière les murs du village à tout jamais, la discussion avait changé, elles parlaient désormais de présenter la dite Kusaribe à Ki-chan. Une sourire, plus grand qu’elle avait eu depuis des jours se ficha sur son Visage. Si grand, qu’on aurait dit que son visage se briserait en deux si elle tentait de sourire plus que cela.

« J’ai tellement hâte ! T’vas voir ! Elle est parfaite Koko-chan ! »

Puis, l’assiette fut donnée à la belle du désert et se fut à ce moment précis que tout bascula. Ena qui baignait dans un bonheur presque parfait vit l’expression de son amie changer, puis les larmes et la voix qui se brisait. La question de Kyou resta sans réponse. Sur le coup, Ena s’imagina que son amie était jalouse de Konomi. La panique saisit la Tomeï qui n’avait aucune idée de comment gérer.

« AHH ! J’M’EXCUSE ! »

Ena agita les mains devant la cavalière, comme si ce geste pouvait diffuser la tristesse de son aînée, mais rien à y faire, elle pleurait encore.

« Ki-chan ! Pleure pas ! J’t’aime aussi hein, juste que Koko c’mon âme-soeur ! »

Aux grands maux, les grands moyens. Joignant paroles et actions, Ena serra son amie dans ses bras, dans une tentative de la réconforter. Mais qu’est-ce qui clochait ?

« ahh ! Merde ! Attends … heu … »

Elle était sincèrement à court d’idées-là … Peut-être que de s’entraîner allait remonter le moral de l’archère ? Ouais, c’était toujours ça qu’il fallait. Ça marchait à tout coup avec elle-même, alors pourquoi pas avec Kyou ?

« Si t’veux, on peut s’entraîner ! Ça va t’r’monter l’moral ! »
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Alors qu’Ena ne comprenait pas ce qu’elle avait fait de mal, moi, je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer, si bien que rapidement, à essayer de tarir le flot de mes sanglots, mes joues commencèrent à me piquer. Je n’étais pas habituée à tant de sentiment et de gentillesse à mon égard, c’était bien pour cela que j’avais commencé à pleurer. La joie de se sentir libéré avait peu à peu laissé la place à un puissant sentiment de culpabilité qui ne faisait que croître de seconde en seconde. Un puissant syndrome de l’imposteur me dévorait à cet instant précis de l’intérieur. J’avais comme l’impression de ne pas mériter la gentillesse que tout le monde avait à mon égard et encore plus quand c’était de la part d’Ena qui était trop simplette pour mentir et avoir des arrière-pensées. Je pouvais lire en elle avec facilité comme dans un livre ouvert et ce que j’y lisais sur moi me faisait souffrir. Je n’étais pas celle qu’Ena croyait, j’étais mauvaise, méprisante, peureuse, rien en moi n’était réellement bon, je ne m’intéressais qu’à moi-même… Alors pourquoi la jeune femme restait avec moi ? Méritais-je tant de sentiments positifs ? J’étais une bonne à rien, incapable d’avancer et de rendre mon père fier, alors mériter de la gentillesse… Tout cela m’apparaissait comme aberrant.

A côté de moi, Ena se démenait comme un beau diable, accroissant ma douleur, la voir s’inquiéter de la sorte pour moi, c’était comme un coup de poignard en plus. Ma souffrance était si grande, je ne méritais pas Ena ni la pureté de ses sentiments et récits sur Koko… Je ne valais rien, j’étais inutile.

Entre deux sanglots, je réussis à hoqueter :

« Merci Enachou, je ne te mérite pas… Tu… tu es trop gentille avec moi… »

Un grand vide se formait en moi, tout se fissurait, tout se brisait. Des années à tout retenir s’effondrait et la véritable personne cachée derrière des airs nobles : une jeune femme bien misérable qui part ses sanglots inquiétait une gamine… rien n’était à sauver en moi. Je ne méritais pas Ena, ni aucun ami, on est censé avoir des amis à sa hauteur, chacune des personnes que j’avais côtoyé étaient bien plus vertueuses et grandes par l’âme que moi.

Chaque tentative de la douce et merveilleuse blondinette pour me calmer était une souffrance de plus et j’avais l’impression de sombrer dans d’insondables ténèbres, de sentir mon cœur se détacher et mon esprit aussi. Je ne méritais personne dans ce monde, je n’étais qu’une gamine soumise à son géniteur, incapable de faire la moindre chose. Quelle gloire à tirer de cette existence ? je voulais me détacher des chaînes de ce village, pourtant, je m’enchaînais à mon père et à la tradition, chaque jour un peu plus. Je me permettais de dire qu’Ena était simplette, mais moi j’étais absolument conne, misérable, honteuse.

Je me recroquevillai sur moi-même et frissonnai alors : je n’avais que ce que je méritais. J’étais dors et déjà résignée. Mais, c’était sans compter sur la lumière absolue d’Ena, qui me proposa alors de m’entraîner. En levant les yeux vers elle, je vis qu’elle resplendissait de lumière, elle était solaire, même inquiète pour moi. Après tout, avais-je réellement besoin de la mériter ? Elle m’avait choisi plus que je ne l’avais choisi. Tout n’avait pas forcément de logique…

Je devais me ressaisir, cesser de chouiner, je ne pouvais pas avancer comme cela. Surtout que la jeune fille donnait de son temps pour moi, je ne pouvais pas le gâcher. J’essuyais de nouveau mes larmes malgré la douleur vive que cela me produisait et je me relevai, remplis d’une détermination nouvelle. Je me tournai alors, les yeux toujours rougis. Je murmurai alors :

« Tu es vraiment la meilleure Enachou ! »

Puis, je me raclai la gorge pour faire disparaître les sanglots de ma gorge et je m’inclinai alors en parlant un peu plus fort :

« Merci beaucoup, m’entraîner avec toi me ferait beaucoup plaisir. »

Je fis une pause et épousseta ma robe avant de reprendre :

« Je… je pense que j’aurai besoin de me protéger en combat… J’ai si peur de me faire blessée… peut-être… peut-être que tu pourrais m’apprendre un truc… s’il… s’il te plaît Ena ? »

Je crois que je n’avais jamais été aussi sincère avec moi-même depuis bien longtemps. J’aimais l’adolescente et je voulais rester à ces côtés encore longtemps. Tout était plus simple avec elle, elle était la lumière dans la nuit noire qu’était ma vie. J’avais besoin d’elle, elle était mon soutien… Que ferais-je sans elle ? Probablement rien du tout…




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La pauvre Kyou pleurait à chaudes larmes, elle s’abandonnait à sa tristesse et Ena, comme l’imbécile qu’elle croyait qu’elle était la raison de cette soudaine détresse. Et dans le plus profond de sa détresse, maladroite comme tout et à bout d’idée, la blondinette plus que simplette avait proposé d’entraîner sa douce amie. Après tout, elle comprenait bien ce sentiment, celui de ne pas mériter la gentillesse. Si la jeune fille n’était pas futée, elle savait ressentir et elle ressentait cette infériorité si souvent … Elle ne voulait pas que Kii-chan ne soit accablée par le même malheur qu’elle. Alors, ce fut avec détermination qu’elle demanda à sa fragile amie de s’entraîner.

Le meilleur pansement à la médiocrité, c’était l’entraînement, c’était la puissance, c’était de se sentir plus forte que les autres et de pouvoir le prouver et c’était ce à quoi elle avait décidé d’initier Kyou.

Ena était l’incarnation du chaos. Elle était impulsive, faisait tout ce qui lui passait par la tête, disait tout, même ce qui ne devait pas être dit et créait des situations plus abracadabrantesques les unes que les autres, alors, pour elle, de dirigé une conversation émotives ver l’entraînement, ça lui paraissait logique. La seule chose était que c’était possible que Kyou ne pensât pas la même chose. Quoi qu’il en fût, si elle n’était pas d’accord, elle ne le vocalisa pas du tout, acceptant la proposition qui semblait bien sortie de nulle part.

Et puis l’archère lui demanda de lui montrer un truc, quelque chose pour se défendre. Quelques idées apparurent dans l’esprit d’Ena, mais elle réalisa très rapidement que ce n’était pas tout le monde qui était bénie comme elle par Élune avec la capacité de contrôler trois éléments (même si elle ne savait que faire une seule chose avec le Doton).

« Alors, oui. J’peux … Sauf que … fais-tu du ninjutsu élémentaire ? J’veux dire, c’est ben la seule chose que je fais, mais genre … je peux te montrer ben des affaires, mais y faut que je sache c’est quoi tu fais parce que si t’es plus katon pis que j’essaie de t’montrer du futon … ça marchera moyen pas. »

Maintenant, il fallait simplement espérer que le discours d’Ena soit compris par la cavalière parce qu’après tout, la jeune fille n’était pas des plus clairs. Bien que le plus simple aurait été de directement poser la question, la chunin avait plutôt déblatérer plein de mot et n’avait rien demandé, laissant à la place le soin à Kyou de comprendre ce qu’elle cherchait à savoir … Disons que l’efficacité ne semblait pas quelque chose où Ena excellait.

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Cours 101 Doton

Pouvoir me reposer sur l’adolescente était une grande chance pour moi, qui pataugeais dans le monde et avait du mal à garder la tête hors de l’eau. Ma dette envers elle serait infinie, car elle m’apportait le soutien que j’avais toujours rêvé sans jamais trouver. Tel un phare dans ma morne existence…

J’avais toute confiance en elle et j’étais prête à me laisser tomber dans le vide les yeux bandés, persuadée qu’elle me rattrapera. Si père était là, il trouverait cela ridicule, qu’on ne pouvait pas faire confiance à une sédentaire, que l’excès de confiance était fatal. Même si au fond de moi, je savais que c’était vrai, pour m’épargner bien des douleurs, je décidais de ne rien faire contre et de rejeter cette idée. La naïveté était peut-être absurde, mais était le pansement de l’existence. On disait qu’heureux était les simples d’esprit. C’était facile pour moi à vérifier, Ena était peu où près toujours heureuse, il ne lui fallait que Koko à côté d’elle pour resplendir et illuminer de mille feux telle un soleil et Ena n’était pas connu pour son intelligence… Mais, ce n’était pas grave, je l’aimais comme elle l’était, même conne comme un rocher !

La blondinette était si mignonne à réfléchir pour essayer de me réconforter et de voir ce qui pourrait m’aider. Elle faisait tant d’effort pour moi, je devrais un jour, lui renvoyer l’appareil. Je serais prête à tout pour lui renvoyer tous les bienfaits de sa présence. Notre relation était asymétrique, j’avais plus besoin d’elle, que d’elle de moi, c’était un fait. J’étais comme la troisième roue du carrosse dans sa relation avec le Kusaribe. Mais, ce n’était pas grave, j’étais résignée à ne jamais trouver quelqu’un qui m’apprécierait plus que les autres. Au moins, j’avais les espoirs et les rêves de mon exarque de géniteur…Je n’étais qu’une femme, demander plus serait ridicule et orgueilleux. Je devais savoir rester à la place, celle que j’avais toujours désirée : la cuisine.

Je continuais de sécher mes larmes, mes joues me brûlaient vu la quantité de sel que j’avais déversé par mes sanglots incontrôlables. J’avais mal, c’était même si douloureux que cela me redonnait envie de pleurer. J’étais douillette en plus, je n’avais vraiment rien pour moi et pourtant, Ena tenait à moi… C’était incompréhensible, mais je n’allais pas m’en plaindre.

Surtout qu’elle semblait être arrivée à la maturation de sa réflexion. Elle me demandait si je savais faire du ninjutsu affinitaire, je secouais la tête négativement, je n’avais jamais essayé et pour cause, aucun nomade digne de ce nom, se battait avec les éléments. Mais, étant une guerrière, j’étais différente et j’étais prête à apprendre de l’affinitaire, car je me doutais bien que c’était la seule chose que connaissait la blondinette.

J’évitai de me frotter les yeux, déjà écarlate de mes pleurs et d’une voix, toujours pleine de sanglot :

« Je… je sais bien que tu ne sais faire que de l’affinitaire… C’est… c’est pour cela que je te demande… Moi, je n’y connais rien et ce n’est pas mon arc qui va me permettre de me mettre à couvert… J’ai besoin de nouveaux horizons et tu es mon seul espoir… Je… je crois qu’à l’académie, on m’avait dit que mon affinité était Doton… »

Je n’étais vraiment pas sûre de moi et je réfléchissais vraiment pour être sûre de mes informations. Après un instant, minaudant en levant un regard implorant vers la jeune fille, murmura :

« Tu peux quelque chose pour moi ? »

Ena était ma déesse du bonheur, mon paganisme à moi, mon soleil. Je voulais la garder avec moi pour toujours et la chérir comme une idole. C’était comme une sœur pour moi, je veillais sur elle, mais j’étais dépendante affectivement… Je n’étais vraiment pas très forte, mais c’était ce qui faisait mon intérêt, non ?



kyro. ldd 017
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