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À la gloire de mon père... [Solo]

Ōshanburazā Rinkusu
Ōshanburazā Rinkusu
Uzushio no Chunin
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Ōshanburazā Rinkusu


À la gloire de mon père... [Solo] W4ah

Rinkusu

La Légende du Lynx des Mers du Sud



Time - Hans Zimmer

Je m'en souviens... Comme si c'était hier. Je me rappelle du bruit que faisait les vagues lorsqu'elles s'écrasaient sur la coque du navire. Le son du vent qui glissait dans les voiles, les faisant claquer sur son passage. La chaleur aussi, de ce si doux soleil qui me réchauffait le corps alors que je venais à peine de me réveiller d'une nuit de fête. C'était il y a des années et pourtant, je serais encore capable d'entendre son souffle et sa voix roque qui résonnait malgré lui du haut pont où il s'entraînait. Chaque fois que je pense à lui, mon cœur se tord de douleur, non pas parce que je suis triste qu'il ne soit plus là – quoique peut-être un peu – mais bien parce que tous les plus beaux souvenirs de ma vie se sont éteints le jour où je l'ai vu sombrer. D'un pas encore endormi, je m'avançai jusqu'à l'escalier menant à notre Capitaine, frottant ma tignasse emmêlée, je me demandais ce qu'il pouvait bien préparer comme nouvelle technique de combat.

Que ne fût pas ma surprise lorsque je le vis entrain de... danser ? C'était étrange, car il n'agitait pas ses membres comme nous avions coutumes de le faire. Il n'y avait aucune frénésie, ni même de rythme particulier, ce n'était qu'une succession de posture et de mouvement fluide et ample qui, à ce moment pour moi, n'avait aucun sens.

Lorsque ses yeux se posèrent sur moi, je vis un léger sourire se dessiner sur son visage. Vous auriez dû le voir, toutes les femmes pouvaient se damner rien que pour ça. D'un côté, je les comprenais. Il était de ces hommes que la vie n'avait pas épargné, et qui pourtant, malgré tous les obstacles qui se dressaient devant eux, continuaient d'afficher leur joie de vivre. Un charme digne du Pirate qu'il était. Un charisme de Capitaine. Mais avec toujours à mon égard, cette bonté qu'un père témoigne à son fils. Oh oui je l'aimais. Comme je n'aurais sans doute jamais pu aimer qui que ce soit d'autre dans ma vie. Car il y avait en lui quelque chose que nul autre ne possédait. Un don du divin ? Peut-être, ou tout simplement l'humilité de ces êtres légendaires dont chacun de leurs actes n'étaient guidés que par le destin. C'était un grand homme... Le Capitaine Tora Oshanburaza, le Tigre des Mers du Sud.

« Alors jeune Lynx, c'est à cette heure-ci que l'on se réveille ? »

Je n'avais aucune notion d'au combien la journée était déjà bien avancée. À vrai dire, je m'en foutais un peu, mon attention se portant sur la gestuelle étrange de cet être si cher à mon cœur. D'un pas lent, je m'avança vers lui, frottant mon visage avant de m'étirer les bras et de relâcher toute la tension dans un bâillement digne d'un félin.

« Désolé, j'ai un peu trop forcé hier soir... Mais dis-moi tu fais quoi là ? »

Son sourire se dessina d'avantage, alors que ses mains se joignirent, formant le mudra du tigre, relevant une jambe jusqu'à ce que son pied puisse se poser sur son autre genoux et dans une ultime expiration, il s'arrêta.

« Je pratique un art que l'on m'a enseigné il y a fort longtemps. »

Ses mots n'avaient pas vraiment de sens pour moi. À dire vrai, j'étais vraiment jeune à l'époque, trop pour saisir encore tout ce que cet « art » signifiait ou même être capable de comprendre ce que ce symbole qu'il avait réalisé de ses mains, pouvait avoir comme pouvoir. C'était un temps où j'apprenais à nouveau ce que mon esprit embrumé avait oublié, une ère où la joie venait aussi de l'apprentissage de toutes ces nouvelles choses dans lesquelles Tora me guidait. Pourtant aujourd'hui, je le sentais quelque peu bizarre. Je faisais parti des rares personnes à pouvoir déceler dans son éternel sourire lorsqu'une chose lui rongeait l'esprit.

« Qu'est ce qui a ? »

Il laissa échapper un rire, brisant la statue en laquelle il s'était transformé l'espace d'un instant pour retrouver une posture plus normal avant de me faire face. Si je devais vous le décrire, je vous dirais que la première chose qui vous marquait était son regard, sans doute parce que dans un premier temps, vous auriez été surpris de constater qu'il n'avait qu'un œil, l'autre étant préservé par un cache-oeil. Cependant, ce qui faisait vraiment la différence était la couleur de ses yeux, de ce bleu dont seul les eaux les plus pures étaient capables de se teindre, le tout se cachant au grès du vent derrière quelques longues mèches poivre et sel lui caressant son visage ridé de jeune vieux. Arborant une barbe de plusieurs jours, il la taillait tous les matins. C'était son petit rituel matinale, car comme il aimait à le dire : « Si tu ne prends pas soin de toi, n'attends pas que tes hommes fassent de même. » Mais tout ça n'aurait été que mascarade s'il n'y avait pas eu cette allure ! Celle que seuls les véritables hommes de la mer peuvent avoir ! De larges épaules, une musculature creusé par la force des tempêtes, des mains puissantes pour tenir le navire à flot et une taille... Et bien... À dire vrai, il n'était pas si grand que ça. Pour être tout à fait honnête et quand j'y repense, nous faisions presque la même taille. Cela m'avait sans doute aider à me sentir encore plus proche de lui alors que je n'avais été qu'adopté.

« Rin', ça tombe bien que tu sois là il faut que je te parle. » dit-il en s'approchant d'un tas de caisse sur lesquelles il s'assit. « C'est au sujet du boulot qu'on nous a donné... » il commença à se frotter les mains, le regard fuyant, marquant d'autant plus le malaise que j'avais deviné. « Oui et ? » lui répondis-je avant de tomber les épaules, soupirant bruyamment. « Roh non, tu vas pas me dire que parce que je me suis levé tard je vais pas pouvoir mettre le pied à terre hein ?! » J'étais dépité. Ce genre de punition n'était pas rare me concernant, faisant toujours les quatre cents coups à l'équipage durant les longues et ennuyeuses traversés, Tora n'avait trouvé que ça pour tenter de me canaliser. « Non Rin', c'est juste que... » Il plongea son regard dans le mien, je n'étais pas dupe. Il y avait quelque chose dans cette mission qui le gênait et me concernait directement. Je pouvais le sentir, cette inquiétude si particulière qu'un homme ne ressent que lorsqu'il s'agit de son enfant. Pourtant, il éluda, affichant un faux sourire, passant sa main devant son visage pour marquer d'avantage ce qu'il s'apprêtait à me dire : « Oublie donc ce n'est rien, je m'inquiète peut-être un peu trop comme toujours en ce qui te concerne. » Se relevant, il me fit face, posant ses mains fortes sur mes épaules, me souriant à nouveau alors que son œil brillait d'une lueur étrange, comme s'il s'agissait de la première fois qu'il me voyait. « Tant que nous sommes ensembles, tout ira bien. »

Ce jour-là... Ne fut pas un bon jour. Nous avions jeté l'ancre aux abords d'une île dont le rivage me semblait familier. Mes pas, tremblant au début, se mirent à mouvoir d'eux mêmes, me guidant vers une maison que je cru reconnaître. Ce passage de ma vie a beau s'être déroulé il y a des années maintenant, il m'est toujours aussi dur de m'en rappeler. Non pas parce que les détails m'échappent, bien au contraire, je saurais vous décrire chaque seconde de cette journée. Mais bien parce que les souvenirs qui me revinrent en mémoire ce jour-là, me rappelèrent à quel point la vie pouvait être injuste.... Et même si je sais que l'écrire me ferait du bien, je n'y arrive pas... Pourtant les images sont bien là, martelant ma tête, me rappelant comment les bras d'une mère peuvent être aussi froid que l'abîme dans lequel elle m'a jeté cette après-midi là. Elle... La vérité c'est que... Je... Sur ce rivage pourtant si paisible qui se dessinait devant moi, cette femme m'avait abandonné aux griffes de ces assassins, venus détruire notre foyer. Elle avait préféré ce frère pour qui aujourd'hui je détiens une telle rancoeur... Et en même temps... lorsque je vois l'homme que je suis aujourd'hui... Je serais presque prêt à la remercier. Car de son affront, mes pas ont su trouver le chemin de cet homme qui m'a recueilli et élevé comme son propre fils... La remercier... Ce que je peux écrire comme connerie.

Lorsque enfin mes pas retrouvèrent le plancher du navire, ce sourire que tous avaient l'habitude de voir sur mon visage s'était effacé. À la place, des larmes chavirés le long de mes joues alors que je refoulais tout membre de l'équipage désirant me réconforter. J'avais besoin d'être seul un instant. Ma mémoire alors défaillante avait retrouvé son chemin dans le dédale de l'oublie, me mettant face à l'une des pires choses qu'un enfant peut vivre. Le regard perdu à l'horizon, je tournais le dos à cette île maudite alors que le bateau se dirigeait étonnement sans un bruit vers les hauts fonds. De ce jour, je me jura de ne plus jamais mettre les pieds ici. Mais cette promesse ne naquît pas de moi pour autant. Les yeux remplient de tristesse, je sentis mon père s'approcher de moi, doucement, il posa sa main sur mon épaule, prenant place à mes côtés face à l'océan infinie. Par respect, ou peut-être parce qu'il était trop dur pour lui de me voir ainsi, il ne me regarda à aucun moment en face, préférant plonger avec moi dans la contemplation de ce paysage sans forme.

« Je comprends donc que tes souvenirs te sont revenus... » murmura-t-il au vent. « Ouais... » lui répondis-je de ma voix brisée par le chagrin. « Je suis désolé Rin'... » « Non tu n'as pas à l'être. » Je marqua un temps alors que son visage se tourna vers moi. « Ce n'est pas toi qui m'a lâchement abandonné. Ce n'est pas toi qui a préféré sauver ta peau plutôt que de sauver ton fils... Toi, lorsque l'un d'entre nous a un problème, tu fais tout pour l'aider, quitte à te sacrifier pour ça... » Je me tourna vers lui, les yeux pleins de larmes alors que pourtant, dans mes iris se mélangeait colère, respect et amour. « Tu ne m'as jamais caché avoir été adopté... Mais c'est... compliqué... d'y faire face... Ne t'inquiètes pas pour moi, ça va me passer... »

Il aurait pu s'en tenir à ça, me laissant encaisser ce fait de mon existence dans mon coin, pourtant, il n'en fit rien. À la place, je me souviens qu'il me saisit par le cou, me tirant jusqu'à lui pour me prendre dans ses bras. Enfouis au creux de son torse, je sentis monter toute la peine qui sommeillait en moi. Et il ne fallut que quelques mots de plus, pour que des sanglots surgissent. Il ne s'agissait pas la d'un grand discours plein de moral ou de confiance. Il n'était pas question de force ou de virilité non plus, non... À ce moment précis, Tora me dit exactement ce que j'avais besoin pour faire face à ce démon qui me rongeait le cœur et dessiner sur mon visage un sourire que plus jamais, rien ni personne ne pourrait m'enlever. « Je t'aime mon fils. »

Je déversais à ses côtés toute la rancoeur que j'avais accumulé et lorsque enfin, le torrent d'émotion prit fin, il se saisit de mon visage de ses deux mains, effaçant de ses pouces les quelques larmes qui restaient sur mes joues, me regardant de ce sourire pour lequel j'aurais pu remuer ciel et terre. Je m'attendais à beaucoup de chose venant de lui, mais clairement pas à ce qu'il me proposa par la suite. Car au lieu de me dire de retourner au travail, il me donna l'ordre de le suivre et de réaliser à ses côtés, cette danse dans laquelle je l'avais vu se mouvoir plus tôt dans la journée. Autant vous dire que je n'étais pas forcément très chaud à cette idée mais comme je vous l'ai dis, je ne pouvais rien lui refuser.

Tous deux présents sur le haut pont, il me fit m'installer à ses côtés. Nous faisions face à la l'avant du navire et il me montra par quelle posture cette « chorégraphie ancestrale » - comme il l'appelait -  commençait. Les pieds alignés aux épaules, les genoux légèrement fléchis, les bras le long du corps, les mains ouvertes, nous prenions une grande inspiration, gonflant nos deux torses avant de tout relâcher. Profitant du mouvement naturelle de l'expiration, il me montra les premiers pas qui n'étaient autres qu'un balancement du corps sur le côté, une simple rotation où les bras s'écartaient les yeux rivés vers un point fixe de l'horizon. Dans un sens, puis dans l'autre, nous tournions, jouant sur nos appuies pour avancer et reculer, croisant parfois nos bras comme pour parer une attaque tandis que nos corps se pliaient et s'étiraient tournoyant sur différents niveaux, toujours dans ce balancement qui étrangement, me faisait du bien.

Au bout de quelques minutes, il s'arrêta et je fis de même. J'étais... serein. Comme si au travers de ces mouvements, ma peine avait fini par s'évaporer, je me rappel encore de cette sensation de quiétude extrême dans laquelle cette séance m'avait plongé. « Alors ? Qu'en penses-tu ? » me demanda-t-il bien conscient de l'effet que cela avait prodigué. « C'est... étonnant... »  

« halloween »
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Ōshanburazā Rinkusu
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La Légende du Lynx des Mers du Sud



Le Reflet de Mufasa - Hans Zimmer

Bien sûr, comme toute chose dans la vie, le temps finit par tout arranger. Malgré la douleur de cet événement, je devais me rendre à l'évidence : Cela m'avait bien permit d'être l'homme que j'étais. Mais surtout, cela m'avait donné l'occasion de côtoyer cette personne qui a jamais changea mon existence : mon père. Si les premières pages de ces mémoires, parlent de sa bonté de cœur, je me dois aussi de mettre en avant son esprit tout comme son intelligence. Oh, il n'avait pas fait de grandes études, il n'était pas un puits de science comme peut l'être certains érudits de ce monde. Il n'aurait pas su vous épeler certains mots et ses phrases étaient ponctuées de myriades de fautes, quant à ses connaissances plus abstraites, elles n'étaient guère fabuleuses. Non, il n'était pas de ces êtres à briller par un quelconque don de ce genre et pourtant, il était doué d'une intelligence pratique forçant le respect. Il était capable de se guider à la seule lueur des étoiles. Il pouvait construire, démonter et remonter n'importe quoi presque les yeux fermés. Il connaissait le langage de l'océan et la myriade de nom que possédaient les êtres la composant. Quant à la navigation, on pouvait dire qu'il n'avait à nul autre son pareil.
Mais là où il me surprit le plus, fût dans un domaine bien spécifique, que je découvris avec lui lors d'un événement quelque peu... atypique.

J'étais encore jeune à l'époque et n'avait pas régler certaines lacunes de comportement ou d'expression ce qui, dans le cadre de certaines missions, ne me permettaient pas encore de mettre un pied à terre. J'étais voué encore et toujours à voir mon père s'éclipser aux côtés de mon demi-frère Irbisu, partant à la découverte de terres inconnues, alors que je devais faire le pied de grue et garder le navire de tout danger. Bien qu'ils m'aient tous fait miroiter ce poste comme l'un des plus importants, je ne pouvais qu'être déçu de ne pas pouvoir aller avec eux. Sans doute étais-je aussi trop jeune pour comprendre les enjeux de ces moments où la diplomatie comme les embuscades pouvaient être à l'origine de bien des tourments.

Le fait étant que je m'ennuyais à en mourir ! Passant mon temps en nettoyant le navire de la cale à la proue en passant par toutes les boiseries ! Je n'avais que ça à faire. Ça, mais aussi dormir ou contempler le peu de paysage qu'il m'était possible de discerner depuis le haut mat. Vous ne pouvez vous imaginer à quel point il était frustrant de voir ces étendues de terres sans pouvoir les contempler de plus près. Oh, j'aimais l'océan plus que tout, mais il était certain que pour la jeune âme que j'étais, un peu de nouveauté n'aurait clairement pas fait de mal. Toujours était-il qu'à force de désirer quelques aventures surprenantes, l'ont fini par m'entendre...

Plus grand qu'un chat, plus petit que ce que je m'imaginais d'un lion, je vis un félin glissant sur le rebords d'une falaise abrupte jusqu'à l'embarcation. Il était beau, de grandes oreilles pointus, le pelage tacheté de diverses couleurs alors que sa queue, très courte, oscillait de droite à gauche alors que son museau commença à renifler le bois du navire. Perché sur le haut pont, je regardais ce curieux animal qui, plein de curiosité, fit le tour du bâtiment, faisant bouger son museau et ses moustaches avec toujours plus d'intensité. Que pouvait-il bien sentir ? Je n'en savais rien, j'étais bien trop occupé à l'observation de ce curieux spécimen plutôt qu'à penser au terrible mal que ce dernier s'apprêtait à faire.

D'un bond unique, il avait atteint une des ouvertures de canon, se faufilant dans le ventre du Densetsu sous mon regard ébahit par tant d'agilité et de souplesse. Cependant, ce petit moment d'émoi fut vite stoppé lorsque je me rendis compte qu'il m'incombait de faire fuir cet animale ! Comment allais-je bien pouvoir faire ? J'avais vu ses griffes acérés et ses crocs aussi ! Quant à moi ? Je n'avais rien si ce n'était un manche à balai en guise d'arme. Piètre défense lorsque j'y repense. Pourtant, la possibilité que ce félin puisse saccager le navire alors que je le gardais m'était inconcevable ! Comment Tora pourrait avoir confiance en moi par la suite ? Je pris ainsi mon courage à deux mains et fonça vers les canons, faisant le plus de bruit possible dans l'espoir que le brouhaha fasse peur à l'animale.
Bien entendu, tout ne se passa pas comme prévu.

« Que t'es-t-il arrivé ? » me demanda mon père alors que nous étions assis dans sa cabine. « Rien... de toute façon tu vas pas me croire comme les autres... » lui répondis-je le visage baissé affichant une mine des plus triste. « Essais tout de même, j'aimerai entendre ton histoire. » il avait posé sa main sous mon menton, me forçant délicatement à relever la tête vers lui alors que ses lèvres s'arquaient en un sourire des plus rassurants. « Il y avait un animal, une sorte de chat mais plus gros tu vois ? », « Comme un Lion ? » « Non, plus petit... Entre le chat et le lion. Il avait de grandes oreilles et ah oui ! Une toute petite queue, comme si on lui avait coupé ! » À ses mots, mon père se frotta le menton, réfléchissant un instant avant de claquer des doigts. « Ah ! Ca devait être un Lynx ! Il y en a pas mal dans la région ! Donc, tu dis qu'il y avait un Lynx sur le navire ? » « Oui, il a sauté directement par le trou des canons, du coup, je suis parti le chasser ! » « Holà ! » m'arrêta-t-il marquant un temps en positionnant ses mains devant moi. « Tu y es allé comme ça ? Tu n'as pas eu peur ? » J'aurais voulu répondre directement, cependant, ma réponse n'aurait pas été honnête. Je voulais prouver à mon père que je pouvais être utile et en même temps, je ne voulais pas lui mentir. « Bah en fait...si... Mais j'avais plus peur de te décevoir que de me faire blesser. » Son visage marqua l'étonnement alors que sa voix devint plus douce, presque inquiète. « Pourquoi tu pensais me décevoir Rin ? » Je jouais de mes pouces, fuyant son regard, cherchant à trouver les bons mots pour dire cette chose qui me pesait sur le cœur depuis des mois mais que je n'osais pas dire. « Bah parce qu'en vrai, je sais pas faire grand chose... Irbisu lui, il sait manier une épée, puis il est rapide et fort et il va toujours avec toi à terre... Moi... Je sais rien faire de spéciale alors si même garder un navire j'en suis pas capable... J'ai pas envie d'être un poids pour toi... »

Alors que mes yeux se reposèrent sur les siens, je le vis afficher une mine songeuse. Doucement, il me regarda de bas en haut, comme s'il me jaugeait, pesant le pour et le contre pour cette chose qui demeurait dans son esprit et m'était inconnu. « La mission qu'on nous a confié doit nous mener prêt des Archipels d'Uzushio. » Il me montra sa main, où ses doigts écartés marquèrent l'information qui allait suivre. « Trois jours... C'est le temps dont tu disposes pour te préparer à la mission que je vais te confier. » Un sourire immense se dessina alors que je m'avançai vers lui, curieux d'en savoir plus sur cette curieuse tâche à accomplir. « Et ? Il s'agit de quoi ? » À ça, il eut un sourire narquois alors que son regard gagna en espièglerie. « Ca mon fils, tu ne le sauras qu'après ces trois jours. »

Je ne comprenais pas. Comment pouvais-je me préparer pour une mission à laquelle je ne savais rien ? Malgré mes remarques et mon empressement, Tora ne me dévoila rien, me laissant cogiter à outrance durant ces trois jours où j'essayais de me préparer du mieux que je le pouvais. Le premier jour, je m'étais entraîné à courir longtemps, faisant des tours et des tours de navire, donnant le tournis à certains membres de l'équipage. J'escaladais aussi les cordages, pour me muscler d'avantage les bras au cas où qu'il fallait grimper à une falaise. Le second jour, je m'essayais à maîtriser toutes les armes disponibles sur le navire, passant en quelques minutes de la lance aux dagues, en jouant de l'épée ainsi que de la hache et des shurikens. Tout y passait, dans une cacophonie sans précédente qui amusa pas mal mon frère Irbisu qui me dédaignait comme à son habitude. Cependant, entre les entraînements et mes tâches quotidiennes sur le navire, je tomba de fatigue, si bien que le troisième jour ne fut prompt à rien d'autres qu'une longue journée de sommeil ! Et lorsque l'aube du quatrième jour arriva, je fonçais vers la cabine de mon père, le réveillant à grand coup de « Réveil-toi ! Réveil-toi ! C'est l'heure de la mission ! » qui, contre toute attente, le fit beaucoup rire.

« Alors dis moi avant Rin, comment t'es-tu préparé ? » me demanda-t-il en s'asseyant sur sa couche, allumant par la même occasion sa pipe en bois sculpté. Je lui racontais tout, n'oubliant aucun détail de ce dur entraînement que j'avais réalisé rien pour être prêt pour cette mission ! Pourtant, son visage ne manqua pas de marquer une pointe de déception qui brisa absolument toute la confiance que j'avais accumulé durant ces trois jours. « Je vois... Donc en fait, à part gesticuler et tenter tout et n'importe quoi tu n'as pas chercher à t'améliorer dans un domaine particulier... » Cette phrase fit l'objet d'une claque sans précédent. « Bon et bien tant pis, je t'ai promis que tu aurais une mission alors la voici. Je voudrais que tu ailles chasser et nous rapporte du gros gibier. De la viande ferait du bien à tout le monde. » Je restais sous le choc. Moi ? Tuer un animal ? Et même sans ça, comment pouvais-je faire pour le débusquer ? Comment le reconnaîtrais-je ? Tant de questions qui me plongèrent dans l'incertitude, faisant trembler mes mains alors que mes yeux se voilaient d'angoisse.

« Mais... Je n'y connais rien à la chasse... » lui avouais-je honteux comme jamais. « Ah » me répondit-il un sourire en coin. « C'est bien dommage... Dire que tu aurais pu avoir trois jours pour t'y préparer... Si seulement tu y avais pensé... » Je le regardais se moquer de moi alors que dans mon esprit, tout se brisait petit à petit. Pourquoi autant de méchanceté venant de sa part ? Je ne comprenais pas, jusqu'à ce qu'il posa sa main sur mon épaule, provoquant un sursaut de ma part. « Tu sais Rin, je vais te dire une chose. Dans la vie, tu devras faire face à des imprévus tout le temps. Et parfois, ces problèmes concerneront des sujets sur lesquels tu ne sais absolument rien ou des situations impossibles à gérer. » « Mais... Comment tu fais dans ce cas ? » Il me sourit, les yeux brillant d'une fierté qui me réchauffa le cœur. « Tu fais face, comme tu as pu le faire avec le Lynx l'autre jour. » Je ne comprenais pas et cela se voyait, aussi il enleva sa main de mon épaule, marchant jusqu'à son fauteuil où il s'assit. « Que connais-tu du maniement du bâton ? » « Rien... » « Pourtant c'est ce que tu as utilisé pour te protéger du Lynx non ? » « Oui mais j'avais que ça. » « Et tu l'as utilisé tout de même de la manière qui pour toi était le plus optimal non ? » « Oui... Je crois... » « Et imagine si tu avais eu le temps de te préparer à cela, qu'aurais-tu fait ? » Je marquais un temps d'hésitation, me remémorant tout ce qui s'était passé ce jour-là pour donner la meilleure réponse. « J'aurais apprit à me servir d'un bâton... Ou j'aurais eu une arme sur moi. » Il se mit à applaudir quittant son fauteuil pour s'agenouiller devant moi, posant ses mains sur les miennes. « C'est ça Rin ! Toute chose qui nous arrive dans la vie, nous fait en apprendre plus sur nous-mêmes, nos forces et nos faiblesses ! Face à ce Lynx, tu aurais pu fuir ou te cacher mais tu ne l'as pas fait, tu as fais face ! Là git ta force, dans ton cœur... Ta faiblesse elle, c'est que tu ne sais utiliser véritablement aucune arme... Alors dis moi, maintenant que tu sais ça, comment tu te serais préparé pour la prochaine mission ? » Je baissais les yeux comprenant enfin où il voulait en venir. « Je me serais concentré sur la maîtrise d'une arme et aussi sur ce qui a attrait à la chasse... » Tora me sourit, le regard plein de fierté alors que ses mains se posèrent sur mes joues. « Je vais t'apprendre. »

Ce jour-là, nous étions parti que tous les deux. Pour la première fois depuis des lustres, je retouchais terre avec à mes côtés, mon père ainsi que mon mentor. Les heures passèrent comme des secondes. Lui que je ne connaissais qu'en tant que Capitaine me fit découvrir le monde terrestre mais aussi, ce que chasser voulait dire. Il n'était pas que question de débusquer et tuer une proie au hasard. Il s'agissait surtout de prendre conscience de tout ce qui nous entourait, de la fourmi qui rampait à l'antilope qui bondit, nous devions prendre en considération la force et le sens du vent, tout comme le bruit que nous faisions. Notre armement aussi était un élément clé de comment nous allions chasser. Pour ma part ce jour-là, j'avais opté pour deux kunais, encore incertains de la voie que je désirais prendre, je me laissais porté par le plus simple. Lorsque enfin, nous trouvâmes la proie parfaite, mon père me demanda de rester calme. Il voulait que j'observe la créature, que je comprenne son comportement mais aussi son anatomie. L'important selon lui, était de procurer une mort rapide et le plus indolore possible à ces êtres qui comme nous, pouvaient ressentir nombres de maux.

Il me proposa de porter le coup à l'animale. J'étais tendue et à la fois très excité à l'idée de réussir une telle chose. Ma première chasse, ma première proie, mon premier sang... Cependant, alors que j'armais mon bras, prêt à lancer mon projectile, je me ravisais. « Et si je le tue pas sur le coup ? » lui murmurais-je, provoquant un sourire de sa part. « Tu penses pouvoir le rater ? » J'hésitais, et plus j'attendais, plus ma fenêtre de tire se réduisait. Je devais prendre une décision et vite. Tandis que mon esprit tournait à plein régime, un élan soudain me fit me relever, lançant mon Kunai droit vers ma cible qui encaissa la lame qui vint se figer dans sa peau. Pourtant, mon tir n'avait pas été parfait, si bien que la pauvre bête parcouru quelques mètres avant de tomber à terre. Dans un mouvement rapide, Tora vint mettre fin à ses souffrances, tandis que je m'en voulais de n'avoir pas offert la mort que j'aurais dû lui donner. « J'ai raté mon tir... » lui dis-je d'un air triste. « Et ? Que tires-tu de cela ? » Un léger sourire s'afficha sur mon visage. « Je dois m'entraîner d'avantage au tir mais aussi mieux connaître l'anatomie de l'animale. » Il me sourit en retour, retirant sa lame du corps de la pauvre bête. « Ca tombe bien, on va devoir le dépecer ici-même, tu vas pouvoir apprendre ! »

En quelques heures, j'apprenais tout de ce qui pouvait composer le corps d'un animale. Je fus surpris de constater qu'il y avait bon nombre de similitude avec celui des hommes, ou du moins, dans le nombres d'organes, une remarque que je ne tardais pas à faire à mon père qui ria sur le coup, profitant pour m'expliquer tranquillement les différences d'emplacement et de grosseur de chaque éléments entre le corps humain et les bêtes. Je fus épater par le savoir de cet homme que j'avais l'impression de redécouvrir. « Comment sais-tu tout ça ? » Il me regarda l'air amusé, empaquetant les derniers morceaux de viandes.

« J'avais besoin de savoir alors, j'ai appris. »

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La Légende du Lynx des Mers du Sud



All the Best Memories are Hers - Hans Zimmer

Puis il y eu ce jour tant attendu. Depuis un certain temps...non... des années en réalité, je voyais mon père et mon frère user de pouvoirs surnaturels que je ne comprenais pas. Comment était-il possible de faire ces choses ? Bien souvent, quand je lui demandais de m'expliquer, Irbisu se moquait de moi, prétextant que le fait d'avoir été adopté signifiait que jamais je ne serais capable des mêmes prouesses qu'eux. Honteux de ne pas pouvoir être à leurs hauteurs, j'avais tut ce malaise, préférant me plonger dans la maîtrise du maniement des armes. Et si les lames courtes avaient clairement ma préférence, je fis la curieuse connaissance d'un objet qui, contre tout attente, éveilla bien plus en moi qu'un simple intérêt.

Si au début, j'avais été intéressé par le Kusarigama par rapport à mon père, je découvris au travers de l'arme une certaine aisance de mouvement, ainsi qu'une facilité à la manier. Son aspect versatile auquel tous me disaient de faire attention se trouvait étonnement simple à appréhender pour moi. Si je devais l'expliquer, c'était comme si, je la comprenais dans ses mouvements, dans l'amplitude de sa danse lorsque lame et poids découpaient dans un sifflement bien particulier l'air qui me séparait de mes camarades. Très rapidement, l'on me conseillait de laisser tomber la maîtrise des lames pour celle de la chaîne lestée. Cependant, je n'en fis qu'à ma tête. La raison ? Encore et toujours mon père.

Il possédait une arme, dont la beauté et la puissance était tout bonnement ahurissante. Il s'agissait d'un artefact unique, liant deux épées courtes courbés dont les manches étaient reliés par une longue chaîne. Tous les composants avaient été forgé dans l'acier le plus pure et le plus résistant qu'il était possible de créer à l'époque. Et s'il fallait faire abstraction de ces qualités, le Tora No Kiba était avant tout une œuvre d'art. Elle correspondait parfaitement à mon père qui lui avait donné son propre prénom et son utilisation multiple, permettait de se battre soit en usant de la versatilité de la forme Kusarigama, soit au contraire, avec la précision mortelle de deux lames courtes.

Ce fut ainsi que je cherchais à parfaire mon apprentissage des deux pratiques, n'hésitant pas à recouvrir de malice et d'astuce en essayant de créer ma propre arme unique ! Mais mes talents de bretteurs déjà peu avancés, l'étaient déjà plus que mes prédispositions au travail du métal. Si bien que nombre de fois, je reçu le mépris d'Irbisu, qui lui, avait le droit à sa propre épée. Il s'agissait d'une rapière appartenant à notre père qui lui avait donné en gage de reconnaissance de sa valeur. Souvent, il me toisait avec, me montrant avec quelle facilité il était capable de briser mes créations alors qu'il semblait entourer sa rapière de pouvoirs mystiques.

Nombres de nuits passèrent alors que mon esprit tentait de comprendre ce qui pouvait différencier mon demi-frère de moi. Etait-ce son sang ? Le fait qu'il s'était entraîné depuis plus longtemps que moi ? Des connaissances particulières dans un sujet que je ne sais pas ? Tourmentés par tant de réflexions, cela ne tarda pas à titiller la curiosité de mon père qui, un soir, au lieu de se reposer, vint me rejoindre sur le haut-pont. Cherchant d'abord à garder le silence, se disant peut-être que ma langue viendrait à se délier d'elle-même, il commença à me demander ce qui pouvait bien me tracasser. Oh bien sûr, je tenta vainement de lui cacher la raison à toutes ces nuits blanches, prétextant que je n'arrivais juste pas à dormir pour des raisons aussi invraisemblables les unes que les autres. Mais c'était sans compter le fait que... et bien... Il était mon père.

« Rin'... Je vois bien que quelque chose te tracasse... Dis moi de quoi il s'agit. » insista-t-il d'une voix douce, apposant comme à son habitude sa main sur mon épaule, me faisant tanguer sous sa force alors qu'un sourire en coin s'affichait sur son visage lorsque le mien succombait à ses fourberies paternelles. « Je... Je réfléchis... À ce dont vous êtes capable avec Irbisu que moi je n'arrive pas. » lui avouais-je le regard baissé vers l'écume des vagues s'échouant sur le navire. « De quoi parles-tu ? » « Tu sais bien... Les trucs que vous arrivez à faire là... Lui avec la terre et toi avec le feu. » lui répondis-je en mimant une attaque que j'avais déjà vu d'eux. « Ah... Ça... Tu voudrais toi aussi pouvoir faire la même chose c'est ça ? » « Oui j'aimerais beaucoup... » « Pourquoi ? » Je le fixais un instant, quelque peu choqué par la question. Il était évident pour moi qu'une telle demande venait avant tout d'une envie de puissance et de pouvoir faire comme eux. Mais alors que j'y réfléchissais plus sérieusement, je me rendais compte que ce qui me motivait avant tout, c'était la peur de ne pas être à la hauteur et qu'il me laisse lui aussi...

Bien sûr, ce ne fut pas ce que je lui répondis prétextant comme tout garçon de mon âge les mêmes inepties viriles et machistes qu'on pouvait attendre. Et bien qu'il se mit à rire, écoutant mes paroles comme pure vérité, je pense avec le recul, qu'il avait compris ce qui me faisait peur au plus profond de moi. Si bien qu'alors qu'il m'expliquait les grandes lignes de ce qu'était le chakra ainsi que le ninjutsu, une idée lui vint en tête. Promptement, il alla chercher une feuille, m'expliquant qu'il le tenait d'un vieil ami à lui vivant dans un pays lointain, là où les forêts sont si grandes qu'elles s'étendent à perte de vue. Comme toujours, j'étais subjugué lorsqu'il se mettait à me raconter ses histoires, pourtant, il ne tarda pas à me ramener à la réalité, me demandant de tenir le dit papier entre ses mains. Et alors qu'il tomba délicatement au creux de ma paume, je fus surpris de le voir se mouvoir. C'était comme s'il était vivant, cherchant à s'élever dans les airs mais n'y arrivant pas. Et alors que Tora me fit signe de me concentrer sur l'objet en mouvement, je le vis se déchirer en deux comme par magie. Je ne comprenais pas, avais-je fait quelque chose de mal ?

Voyant mon père se redresser tout en se tenant le menton, je me demandais bien tout ce que cela voulait dire. Etait-ce une réaction dû au fait que je n'étais pas apte à ce qu'on m'enseigne la maîtrise du chakra ? Le papier ne devait peut-être pas se déchirer en deux après tout ? Puis d'ailleurs, pourquoi avait-il eut cette réaction ? Toutes ces réflexions disparurent lorsque le sourire de mon père revint sur son visage. Il m'expliqua que la feuille de papier en question venait d'un arbre très spéciale et que ce dernier réagissait très fortement à tout type de chakra rentrant en contact avec lui. Il continua, développant sur les affinités primaires, les mouvements de flux et tout un tas d'autres notions qui me paraissaient beaucoup trop abstraites pour que je les comprennes alors. Si bien que voyant mon air ahurit, il s'arrêta, me disant que si la feuille s'était coupé en deux, cela voulait dire que l'élément auquel j'étais le plus sensible, n'était autre que le vent.

Inconscient de ce que cela signifiait, il me laissa là, me promettant que le lendemain, nous commencerions mon apprentissage plus approfondis de ces notions. Autant vous dire que je n'arriva pas à fermer l'oeil de la nuit, trop obnubilé par ce que venait de me dire Tora. Je n'étais donc pas si différents d'eux ! Le lendemain, il commença à tout m'expliquer. Le lien entre chaque élément, la notion de corps et d'esprit, ce qu'il fallait faire pour pouvoir utiliser cette puissance intérieur et comment ainsi matérialiser des techniques ou Jutsu ouvrant un panel de possibilités nettement plus grand à n'importe quel combattant. Mais là où je fus quelque peu déçu, c'était de savoir que mon affinité était plus faible que celle d'Irbisu. Mon demi-frère maîtrisait la terre, le Doton, tandis que moi je maîtrisais le vent, le Fuuton, ce qui par nature, nous opposait en tout point. Cela nous fit bien rire, d'autant plus lorsqu'il se pointa pour constater que nous étions entrain de faire mon apprentissage du chakra, tournant les talons en faisant mine que cela ne l'importait absolument pas.
Par contre, ce qui me fit plaisir, fût de savoir qu'au contact de mon affinité, celle de mon père devenait plus forte. Savoir qu'il pouvait compter sur moi et que je pouvais être un soutiens pour lui me combla de bonheur et me motiva d'avantage à maîtriser l'art si particulier des Jutsu. Avec le temps, je peux vous le dire... Ce fut un vrai fiasco !

Car si la méditation et l'apprentissage de certaines notions me permirent d'augmenter ma force ainsi que ma vitesse, je demeurais incapable de réaliser la moindre technique de vent. Un échec que ni moi, ni mon père ne comprenaient. C'était comme si quelque chose dans ma tête se bloquait dès que je voulais faire apparaître une bourrasque de vent ou même, tentait de créer une petite brise. Pourtant, nous nous étions fournis quelques rouleaux de parchemins très basique pour mon apprentissage, mais, rien n'y faisait. Du coup, là où j'étais content d'avoir pu gagner en force, j'étais aussi déçu de ne pouvoir utiliser l'autre champs de ces possibilités. Cependant, loin de m'avouer vaincu, je commençais à palier ça au travers de mon maniement des armes, notamment des larmes courtes ! Malgré moi, tentant de créer des lames de vent avec mes dagues, j'avais réussi à maîtriser une technique tout à fait particulière : Le Chakra Nagashi. Une technique permettant à son utilisateur d'imbiber son arme avec du chakra répondant à sa nature élémentaire primaire. Dans mon cas, le Fuuton rendait mes armes plus légères mais aussi nettement plus tranchantes, ce qui me permit à force d'entraînement, de pouvoir briser des matériaux solides, jusqu'à ce qu'un jour, j'arrivai à couper en deux un rocher qu'Irbisu avait sorti de terre. Je vous pris de croire que cela fût une grande fierté pour moi !

Pourtant, cela ne me suffisait pas. Je devais aussi apprendre à maîtriser mon chakra au travers de mon autre arme de prédilection : le Kusarigama. Autant vous dire que le vent couplé à la versatilité de la chaîne ne fit absolument pas bon ménage ! Toute l'aisance avec laquelle j'avais réussi à maîtriser l'arme se dissipait dès que mon chakra se mêlait à la scène ! Nombres de fois, je faillis me couper moi-même en deux, retournant la faucille à mon égard, manquant de me faire assommer par le poids qui changeait soudainement de direction sans que je sache pourquoi. Plus tard, et avec beaucoup d'entraînement, nous nous rendîmes compte avec mon père que, si mon inaptitude à réaliser des Ninjutsu était affolante, ma capacité à maîtriser l'art du Bukijutsu était clairement notable ! Ce fut durant toutes ces années de pratique, que mon corps commença à changer, gagnant en vitesse mais aussi en force ! Me permettant d'enchaîner plus rapidement les passes d'armes que mon père m'apprenait, mettant à mal les connaissances de mon demi-frère, dont les combats étaient jusqu'alors en sa faveur. Là, les choses changeaient, il fallait user de tactiques, de ruses et de connaissances dans l'art de manier son arme. La puissance et la vitesse n'entraient plus vraiment en ligne de compte, tellement nous repoussions nos limites à chaque confrontation, sous l'oeil avisé de notre père qui arbitrait d'un œil sévère ces matchs fraternels.

Louant mon impressionnante évolution, je m'attirais les foudres d'Irbisu, qui voyait de plus en plus en moi un rival, un obstacle entre lui et son père ainsi que ce à quoi il aspirait. Mais ça, je ne le sus que bien plus tard...
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La Légende du Lynx des Mers du Sud



Lost and Found - Hans Zimmer

Par respect pour l'homme qu'était mon père, il y a un partie de la Légende de l'Oshanburaza que nul ne voulait raconter. En ce jour, je vais briser cette promesse car je pense que cet événement est nécessaire pour comprendre la finalité de tout ceci. Ce ne fut que peu de temps avant sa chute, le navire voguait en mer de Suna à la recherche de missions et autres petits travaux nous permettant de remplir nos cales. Je fus commandité pour protéger une caravane partant du village du sable jusqu'à un camp d'une faction indépendante alliée située dans le désert. Loin d'être ma première mission dans le pays du vent, je m'amusais à me rappeler les débuts de ma carrière en solo, lorsque mes pas croisèrent l'aura féline et envoûtante d'une Shirogane aux cheveux blancs, dont les vices avaient réussis à rendre cette quête des plus agréables pour moi. Bien plus que celle que j'étais entrain de vivre à ce moment, qui était avouons-le d'un ennuie des plus mortels ! Il ne se passait absolument rien et mon unique occupation fut de compter le nombre de fois que j'eus du retirer le sable de mes chaussures tellement il s'insinuait de partout. Un véritable calvaire qui se passa sans encombre, mais qui pourtant, dura avec le retour, près d'une semaine...

Un temps incroyablement long loin de la mer et du navire. Si bien que lorsque je le vis arriver au loin, je ne pus retenir ma joie et mon excitation. Après plusieurs jours loin des miens dans un océan de terre et de poussière, je rejoignais enfin les miens, à milles lieues de savoir ce qui m'attendrais une fois le pied posé sur le bateau. Car si mon sourire accompagnait mes pas, je retrouvais l'équipage triste et déprimé. Quelque chose n'allait pas et ma joie de les retrouver s'éclipsa sous le joug de l'inquiétude. Que s'était-il passé ? Personne n'osait me regarder dans les yeux, fuyant tout contacte avec moi, préférant baisser la tête plutôt que de faire face à la réalité en me racontant le mal qui sévissait alors sur l'Oshanburaza. Ce fut en voyant Irbisu, mon demi-frère, sur le haut-pont tenant la barre que mon visage changea du tout au tout, se renfermant dans une cruelle sévérité alors que je m'approchais de lui, montant les escaliers qui devaient normalement me mener à la place de notre père.

« Qu'est ce qui se passe mon frère ? » lui demandais-je inquiet. « Où est notre père ? » Sans un regard pour moi, ou même une réponse, il vociféra ses ordres, demandant à ce qu'on quitta le port de commerce de Suna pour nous rendre en haute mer. Je ne comprenais pas son comportement. Pourquoi ne me répondait-il pas ? Je m'avançais vers lui, répétant encore et encore la même question, cherchant à sonder dans son visage le moindre élément d'une réponse qui pourrait apaiser mes craintes. « IRBISU ! DIS MOI OÙ IL EST ! » finis-je par hurler, provoquant l'attention de tout l'équipage sur nous deux. Mon frère, la panthère des neiges de l'Oshanburaza, soupirait d'indignation, cherchant peut-être la meilleure manière de m'expliquer ce qu'il se passait. Lorsque enfin, sa langue se délia, mon monde s'écroulait. « Il... il ne peut pas... » Je tombais à genoux sur le plancher du haut-pont, mes bras tombant le long de mon corps alors que des larmes commençaient à couler sur mon visage. Mon père, n'était plus.

Peu de temps après mon départ, Tora se mit à se sentir de plus en plus faible. Prenant comme toujours sa propre santé à la légère, il n'avait pas cherché à comprendre d'où venait ce mal. À la place, il continuais de diriger le navire comme si de rien n'était. Une erreur qui le poussa en trois jours à être alité. Une puissante fièvre lui prit le corps, l'affaiblissant d'avantage alors qu'aucun remède ne semblait marcher sur lui. Le navire se trouvant à des kilomètres de la moindre terre, et sujet à quelques averses, son état empira de façon exponentiel, jusqu'à ce que la mort vienne le prendre. À l'entente de ces mots, mon âme se brisa en si menu morceau qu'il aurait pu passer dans le chat d'une aiguille. Mon monde s'écroulait sous mes pieds, et l'enfer m'ouvrait ses portes. Cet homme, qui m'avait donné une seconde chance dans la vie, qui m'avait tout apprit, me donnant une raison d'exister, venait de disparaître sans que je pus lui dire aurevoir...

Je m'enferma des jours durant dans la cabine de mon père, me lovant dans ce grand manteau qu'il portait le jour où il m'avait recueilli. Je n'arrivais pas à accepter sa mort, ni même qu'il ai pu succomber si facilement à la maladie. Il était le Tigre des Mers du Sud, un combattant sans égal dont la compassion n'avait d'égale que la puissance de son cœur ! Une Légende à plus juste titre que la mienne. Je ne vis dans ma tristesse passer la course de la lune, qui s'éclipsa pour mieux réapparaître plusieurs jours plus tard. L'âme brisé, le cœur en miette et l'envie de vivre au plus bas, je sortis enfin de la cabine que tout l'équipage avait abandonné, si ce n'était pour me donner quelques victuailles que je n'ingurgitais que par nécessité.

Que ne fut pas ma surprise, lorsque je ne reconnu aucun membre de l'équipage. De tous les hommes de mon père, le seul que je pouvais reconnaître fût mon frère. Avais-je sombré dans la démence ? Ou le temps s'était écoulé avec bien plus de ferveur que ce que je n'aurais cru ? Je m'avançais, tel un fantôme sur le plancher de mon enfance, ne reconnaissant pas le navire détenant les souvenirs de ma vie. Le regard plein d'incompréhension, je me tournais vers Irbisu, dont l'allure avait totalement changé. Il portait sur lui des vêtements d'une splendeur qui laissait à penser qu'il était le Capitaine du navire, mais surtout, il arborait une condescendance et une arrogance que je ne comprenais pas. Lui aussi avait perdu un père, comment pouvait-il se pavaner ainsi aussi fièrement à la place de Tora ? Je m'approchais de lui, lui demandant de ma mine de déterré où nous étions et ce qu'il était arrivé de l'équipage. « Suite à la mort de notre père, ils ont préféré quitter le bateau. C'était leurs choix alors j'ai dû retrouver un autre équipage... D'ailleurs Rinkusu, bien que tu sois mon frère, tu ne peux plus rester ainsi à rien faire. Aussi, je te demanderais d'aller t'occuper de l'entretiens du bateau avec les autres. » Je ne comprenais pas. J'étais le troisième de ce navire et voilà qu'il me rabaissait à être un vulgaire mousse ? L'indignation d'une telle nouvelle déclencha ma colère. « D'où tu traites ainsi ton propre frère ? Tu voudrais que j'aille faire les plus basses besognes pendant que tu te pavanes à la place de notre père ? » « C'est ça, où je te chasse de mon navire. » Je n'en croyais pas mes oreilles, si bien que je fis un pas en arrière, cherchant à dégainer une arme que je n'avais pas sur moi, provoquant l'hilarité de la panthère. « Ah ! Tu as vraiment tenté de t'en prendre à ton capitaine ? Serait-ce une mutinerie petit Chat ? Tu ferais mieux de saisir l'opportunité que je t'offre ! Je m'en voudrais de devoir te jeter par dessus bord pour insubordination. »
J'étais sidéré, mon monde venait-il donc de s'écrouler à ce point ?  

Ne voulant pas continuer cette existence, je demanda à mon frère de me laisser aux abords d'Uzushiogakure, là où je pourrais sans doute trouver du travail et de quoi prendre un nouveau départ. Sans aucune parole il accepta d'un simple hochement de tête. Ce fut très dur de voir ainsi partir l'Oshanburaza sans moi, avec la certitude que sans doute, jamais plus, je ne le reverrais. Cherchant du travail, je parcouru les rues du village des tourbillons, cherchant quelque chose d'honnête à faire pour le reste de mon existence. Ce fut ce jour-là que je croisais pour la première fois Tsuri. Bien trop occupé à ses affaires, il était pourtant passé à coté de moi, à quelques centimètres à peine de celui qu'il croyait avoir perdu. L'espace d'un instant, j'avais voulu lui dire la vérité, mais à quoi bon ? Etait-ce là ce que j'étais ? Un parasite s'accrochant au monde pour exister ? Non. Je détourna mon regard, rentrant plutôt dans la taverne d'où il venait de partir, m'asseyant à un tabouret du comptoir, à côté d'un vieil homme qui directement, se mit à me parler.

« Voilà bien un regard triste pour un jeune Lynx. » Je le regardais avec étonnement. D'où me connaissait-il ? « Tu ne te rappelles pas de moi ? Ah ! Tu étais trop petit pour t'en rappeler sans doute... Capitaine Ryoma à ton service. » « Capitaine Ryoma ?... Ce nom me parle... » « Ahah ! J'espère bien qu'il te parle ! Je suis un ami de ton père ! Mais dis moi plutôt que fais-tu ici ? » Il essaya de scinder mon visage, n'y voyant que tristesse et désarroi. « Je viens refaire ma vie, me trouver un petit boulot... » Sa stupéfaction fût immense, il s'approcha alors de moi. « Refaire ta vie ? Venant du fils de Tora, j'aurais plutôt pensé que tu aurais cherché à le venger. » « Le venger ? Mais de quoi parlez-vous ? Mon père est mort de maladie il y a des jours ! » Soudainement sa main se fracassa sur le comptoir alors que son regard devint des plus sévères. « MALADIE ? ET PUIS QUOI ENCORE ! » Il s'extirpa de sa chaise, me prenant par le col avant de me soulever avec lui. « Oshanburaza Tora est l'homme le plus fort et l'un des pirates les plus légendaires de notre temps ! Et il serait mort de maladie ?! Mon pauvre p'tit gars, je sais pas qui t'a raconté ces conneries mais tu dois vraiment être niais pour l'avoir cru ! »

Je ne comprenais plus rien. Irbisu m'avait pourtant bien dit que notre père était décédé suite à un mauvais traitement de ses maux. Alors pourquoi ce vieux fou me gueulait-il ainsi dessus ? Voyant mon désarroi, l'homme se calma, me reposant sur mon tabouret alors qu'il s'assit, grattant sa barbe en me fixant de son air songeur. « Tu ne sais donc pas... » Il s'approcha. « Ton père n'est pas mort de maladie, mais suite à une mutinerie ! » « Quoi ? C'est impossible ! Tout le monde aimait mon père, personne n'aurait eu l'idée de se révolter contre lui ! » « Ah bon ? Personne ? » Soudain, je compris. Et même si cela me paraissait invraisemblable, une certaine logique se mit en marche dans mon esprit. Le fait que personne ne m'ait regardé dans les yeux à mon retour, le changement de l'équipage, le comportement d'Irbisu... La colère commençait à gronder en moi alors que la main de Ryoma se posa soudainement sur mon épaule. « Tu comprends donc la vérité ? C'est ton frère qui a organisé cette mutinerie. Il a piégé ton père en pleine mission et la laisser se faire prendre. Il convoitait sa place depuis des années et a tout fait pour l'avoir. » « Mais... C'est débile. Irbisu était le second de Tora, lors de sa mort, il en serait devenu le Capitaine. » Ses lèvres s'étirèrent d'un léger sourire, alors que son regard s'anima d'une étincelle toute particulière. « Ah bon ? Tu crois ça ?... Moi je tiens de source sûr que ce n'est pas la Panthère, mais bien le Lynx qui devait succéder au Tigre... » C'était à ne plus rien n'y comprendre. J'étais bouleversé par toutes ces intrigues dont je ne comprenais pas le sens... Mais tel était la vérité, notre père m'avait choisi moi comme nouveau Capitaine de l'Oshanburaza le jour où il n'aurait plus été dans la capacité de commander. Cette annonce avait dû provoquer la colère de mon frère, qui, fourbe comme on le connaissait, avait fini par trouver un moyen de s'accaparer ce qui pour lui, lui revenait de droit.

Mon poing se serrait sur ma chope, alors que la colère me submergeait. Ryoma pencha alors la tête. « Alors ? Que comptes-tu faire petit Lynx ? » « Je vais venger la mort de mon père ! » À ces mots, le vieux loup de mer se gratta la barbe, je n'étais clairement pas prêt à ce qu'il allait m'annoncer. « La mort dis-tu ? Mais ton père n'est pas mort mon petit... » Comment vous expliquer ce qui se passa en moi lorsque je compris que tout n'était que mensonge, et que j'avais passé ces jours à pleurer un être qui était bien vivant ? « Où est-il ? » « Je vais te mener à lui... »

Je passerai sous silence nos retrouvailles. Peut-être qu'un jour lorsque le cœur m'en dira, je mettrais par écrit ce souvenir là, mais pour l'heure, je garde en mon âme ce moment qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.

L'important était que nous étions à nouveau ensemble. Je découvris au même instant que l'équipage qui avait déserté le navire était alors présent aux côtés de mon père. Tous avaient comprit un après l'autre la supercherie et s'en était allé retrouver l'homme qu'ils chérissaient tous. Emprisonné dans une geôle sur une île lointaine, ils avaient organisé son évasion, créant un véritable chaos dans la forteresse dont la garde ne fit pas le poids face à l'amour et la ténacité de ces hommes à vouloir retrouver leur Capitaine. Tora m'expliquait alors qu'il voulait reprendre ce qui lui appartenait, et qu'il espérait bien que son fils lui viennent en aide. Comment aurais-je pu lui dire non ? Il m'aurait demandé de décrocher la lune que j'y serais allé sur le simple principe qu'il venait de ressurgir du monde des morts. Nous partîmes à la recherche d'Iribisu, cherchant à savoir où il mouillerait l'ancre pour le devancer. Ce ne fût qu'au bout de deux mois que nous étions parvenu à connaître sa localisation et ce, grâce à un ancien rival à moi répondant au doux prénom de Tokagi. Ce fieffer roublard n'avait pas beaucoup apprécié de s'être fait prendre pour un moins que rien par mon frère, si bien qu'il rentra en contact avec moi pour m'annoncer le lieux de notre future bataille... L'île des Trois Soeurs.

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La Légende du Lynx des Mers du Sud



Hoist the colours x What we shall die for - Hans Zimmer

Nous nous étions fait la promesse de ne jamais revenir en ces eaux maudites. Pourtant, le destin, ou plutôt la fourberie de mon frère nous poussèrent à faire voile vers ces terres. L'île des Trois Soeurs, là où tout avait commencé pour moi, allait peut-être devenir le théâtre de la fin de notre engeance. Mais qu'importait la finalité de cette histoire, car le plus important pour moi était d'être à nouveau aux côtés de mon père. Cet homme qui m'avait cherché des semaines durant, se trouvait là, tout près de moi, regardant la ligne d'horizon qui se dressait devant nous, le regard sévère et le cœur serré. Que pouvait-il bien ressentir à l'approche de la bataille qui approchait ? Après tout, ce n'était pas un simple combat que nous nous apprêtions à donner, mais bien une confrontation à mort envers son seul et unique vrai fils. Que se passait-il alors dans sa tête à l'idée de devoir peut-être occire la chair de sa chair ?

Il n'y avait cependant plus de place pour le doute lorsque le guetteur s'écria d'une terre en vue. Nous le savions tous, dans quelques minutes sans doute, nous subirions nombres de pertes. Mais qu'importait. L'affront devait être lavé et le fils belliqueux punit par son père. Que de tristesse nous prîmes au cœur à la simple pensée de voir où nous en étions arrivés. Plus j'y pensais, plus je me disais qu'au fond, tout ceci avait été de ma faute. Si je n'avais pas été là, si Tora n'avait pas voulu me recueillir alors, peut-être, l'Oshanburaza voguerait-il en ce moment même sous de plus beaux augures ? Cependant, le temps n'était plus à la réflexion, car au loin l'on pouvait voir notre maison s'approcher toute voile dehors vers nous.

« Tu es prêt Rin ? » « Et toi ? » « En toute franchise ?... Je n'en sais rien. » Je le regarda inquiet, conscient de tout le mal que cette situation devait lui procurer, haïssant mon impuissance de ne pouvoir atténuer sa douleur. « Je suis désolé... » Il se tourna vers moi arquant un sourcil. « Pourquoi donc ? » « Hey bien... si je n'avais pas été là... » Il posa sa main sur mon épaule, me coupant dans ma réflexion. « Tu n'es pas fautif des actes de ton frère Rin'. Il a fait son propre choix et doit en assumer les conséquences comme nous tous. Rappelles-toi bien de mes mots : Je suis fier de t'avoir eu pour fils et jamais cela ne changera... Et j'espère qu'au pire moment, tu sauras t'en rappeler. »  

Plongé dans le silence, nous nous préparions pour la future bataille qui s'annonçait. Etrangement ce jour là, le vent semblait se mouvoir en diverses directions, poussant chacun des deux navires un peu plus vite vers l'autre. Comme si l'océan lui même voulait en terminer de cette histoire. Comme si les embruns voulait que cette tristesse, si peu reconnaissable auprès de cet équipage, cesse une bonne fois pour toute. Toutes voiles dehors, nous nous approchions de notre ennemi qui nous faisait face. Seconde après seconde, la tension se faisait ressentir alors que le cœur de chacun des pirates présents se tordait à l'idée de devoir peut-être annihiler ce qui fut durant des années leur maison. Cependant, tous savaient, que si nécessité il devait y avoir, nul ne devait hésiter.

Notre ennemi commença à sortir ses canons, nos canons, marquant bien l'intention d'Irbisu de régler ça par la force. Nul pour-parler ne viendrait arrêter la future tueries qui s'apprêtait à s'abattre sur les deux bâtiments. D'une voix sûr, Tora demanda à ce que l'on sorte notre artillerie, préparant les hommes à la bataille, se motivant sans doute lui-même à l'atrocité de son geste. Malgré les doutes et la peine, nul homme ne flancha et tous étaient prêt.
Dans un dernier mouvement, les deux Capitaines firent pivoter leurs navires, l'un à bâbord, l'autre à tribord, les faisant revenir dans l'axe, prêt à se croiser dans un assaut ultime.

Accroché à un cordage, je regardais mon frère se pavanant à la barre de l'Oshanburaza, me toisant de ses yeux de vipère alors qu'il leva la main pour me saluer. Autant de condescendance venant de sa part fit bouillonner mon sang de colère. Il allait payer pour tout le mal qu'il avait fait à notre père ! Et alors que je me faisais la promesse de tout donner, il abaissa son bras, ce qui provoqua une détonation des plus assourdissantes alors que déjà des bouts du navire se mirent à voler en éclat. Sans attendre, j'ordonnais que l'on fasse feu sur mon frère. La suite ne fut qu'une cacophonie de cri, de détonation de canon et d'éclats de bois et de métaux s'entrechoquant.

D'un bon, je filais sur le pont du navire, dégainant mes dagues, découpant quiconque se dresserait sur ma route. J'entendais au loin mon équipage hurlant mon prénom, me demandant de pas partir seul à l'abordage de l'Oshanburaza, mais je n'en avais cure. Ce qui m'importait, était de venger mon père, son honneur, ainsi que le mien de toutes les bassesses de celui que je surnommais mon frère. Et plus je me frayais un chemin dans la chair de son équipage, plus je voyais son sourire machiavélique se dessiner sur son visage. Pourquoi riait-il alors que ses hommes s'écroulaient les uns après les autres ? Je n'en compris la raison que trop tard lorsque toutes mes victimes se transformèrent en tas de terre mou. Cette raclure des mers venaient de me piéger, usant d'arcanes que je ne connaissais pas pour m'attirer dans son piège, alors qu'un d'un coup je comprenais. D'un coup d'oeil rapide vers mon père, je vis tout l'équipage croisant le fer avec les hommes d'Irbisu qui avaient dû profiter de mon assaut pour se faufiler sur le navire.

Que devais-je faire ? Partir les aider ? Ou mettre un terme à la vie de ce faux Capitaine dont le sourire m'agaçait au plus haut point ? Ce fût lorsque je vis mon père aux prises avec un autre homme que je me décida à le rejoindre. Mais cela était sans compter les fourberies de mon demi-frère qui m'emprisonna dans une cage de roche, m'empêchant de faire le moindre pas. M'écroulant sous le poids qui s'accumulait de plus en plus sur moi, je le vis s'avancer dans ma direction, applaudissant lentement, marquant chacun des claquements de ses mains pas un « bravo » remplit de sarcasme.

« Bravo petit chat, tu es officiellement encore plus stupide que ce que je n'aurais cru ! M'apporter Tora et toi-même sur un plateau... Je devrais te remercier en fait, grâce à toi, je vais pouvoir me débarrasser de vous d'un seul coup sans même avoir à me salir les mains ! »

Gotham Reckoning – Hans Zimmer

Comment avions nous pu perdre ? Etait-ce ma faute ? Tout semblait pourtant si bien partit... Mais je devais faire face à la réalité. Un après l'autre, ces hommes que je considérais comme ma famille expiraient leur dernier souffle, le visage marqué par la douleur et la peine, alors que leurs corps heurtaient avec fracas le pont déjà maculé de sang et de débris. Me forçant à regarder ce spectacle des plus horribles, Irbisu riait, m'expliquant que tout cela ne se serait jamais produit si je n'avais pas été là. Que dans un monde idéal, je serais mort de la main de ma propre catin de mère ou par celles de ces shinobis sanguinaires qui n'auraient en aucun cas dû me laisser la vie sauve. Il se jouait de mes nerfs, alors que devant moi mourraient les êtres les plus chers que j'avais au monde.
Dans un dernier sanglot, je baissa la tête, laissant couler des torrents de larmes de mes yeux rougis par le désespoir.

Par cet acte comblant les désirs malsain de mon frère, ce dernier décida de mettre fin à ce carnage, sommant ses hommes d'emprisonner les derniers survivants et de les mener sur le pont de l'Oshanburaza. « Tu vois Rin', je trouve ça très odieux de devoir te faire subir ça pour te faire comprendre que ta vie est une abomination qui n'aurait jamais dû exister. Aussi je te propose un petit jeu. » Il me présenta les membres de l'équipage restant, parmi lesquels mon père, le visage ensanglantait, me regardait avec tristesse. Tous étaient agenouillés, des liens leurs empêchant de se mouvoir et la tête baissé. « Pour chaque affront que tu as pu me faire, un membre d'équipage sera décapité ! Ainsi tu comprendras peut-être à quel point vivre et grandir à tes côtés fût une expérience des plus horribles pour moi ! » « T'es pas sérieux là ? Irbisu ! Ces hommes sont aussi de ta famille ! » Il me décochais son pied en plein dans la figure, faisant saigner abondamment ma bouche qui se remplit de sang que je cracha sur le sol. « On ne parle pas comme ça à son Capitaine ! De plus, je n'ai plus de famille. Plus depuis que toi, petit chat, me l'a si outrageusement volé ! » « Arrêtes-toi je ne t'ai rien volé ! On est une famille ! » Un autre coup, encore plus fort pour me faire taire vint à la rencontre de ma mâchoire, manquant de la briser sur le coup. « Je t'ai dis de la fermer !... Mais vu que tu ne comprends pas les règles du jeu... » J'entendis un claquement de doigt, alors que soudainement le bruit d'une lame tranchant l'air siffla jusqu'à mes oreilles, me faisant relever la tête pour voir avec horreur la tête d'un de mes camarades rouler sur le sol. « NON ! » « Hm ? Serait-ce un ordre que je viens d'entendre ? Un affront de plus j'ai bien peur... » Un autre claquement de doigt pour une nouvelle victime. Je me mordais la lèvre, enragé de constater avec quel mépris il osait mettre fin à la vie de ces hommes.

« Bien, je vois que tu as compris ! Enfin nous n'entendrons plus les jérémiades du petit Chat ! Bouhouhou j'ai été abandonné par ma maman ! Bouhouhou je sais pas utiliser mon chakra ! Bouhouhou je suis tellement stupide que j'ai cru mon père mort et l'ai pleuré comme un bébé pendant des jours et des jours ! » Il se foutait de moi, mais j'avais bien conscience que si jamais je venais à lui répondre, il mettrait fin à la vie d'un autre innocent. Je devais trouver une issue à ce cauchemars, mais comment ? L'esprit embrumé par la colère et la tristesse, je tentais de me défaire de ma prison de roche, ce qui provoqua l'hilarité de la Panthère. « Tu penses sincèrement pouvoir te défaire de ça ? TU N'ES RIEN ! Et en tant que tel, tu mourras et sera oublié de tous !... » Un autre claquement de doigt survint, et je vis un autre visage déformé par la mort tomber de tout son poids et rouler jusqu'à moi alors que j'essayais de fermer les yeux pour ne pas voir ce spectacle horrible. « Alors petit chat ? Tu n'aimes pas ce jeu ? » Ma réponse fut guidé par l'instinct, d'un mouvement de tête, je plongeais mon regard dans le sien, laissant échapper toute ma colère et la rage que je contenais en moi, lui hurlant dessus comme je n'avais sans doute jamais hurlé sur qui que ce soit. « VIENS ! VIENS JE T'ATTENDS ! Tu fais le malin à claquer des doigts mais la vérité c'est que t'es qu'une pauvre merde ! DONNE MOI UNE ARME VAS Y ! Sauf si t'as pas les couilles de te mesurer à moi ! »

Piqué au vif dans sa fierté et devant ses propres hommes, Irbisu pesa le pour et le contre. L'on pouvait sentir une pointe d'inquiétude sur son visage et pourtant, son ego et sa fierté mal placé le firent céder. D'un mouvement de main, il me libéra de ma prison de roche, me laissant quelques secondes pour me relever et lui faire face alors qu'il ordonna que l'on fasse un cercle autour de nous. Tel était les règles de ce nouveau jeu macabre dans lequel je me plongeais tête la première. Impossible de fuir, armé d'une seule arme, le vainqueur serait celui qui mettrait à mort l'autre, gagnant au passage tout droit sur l'Oshanburaza. Un combat fratricide que j'étais bien décidé à remporter...

If you love these people - Hans Zimmer

Nous étions là, face à face, lui brandissait la rapière de notre père, comme une preuve de sa grandeur. Pour ma part, l'on me lança une pauvre paire de dagues émoussés dont le métal avait rouillé. Voyant avec quel méprit il me considérait, je resta cependant concentré, récupérant ces similis d'armes et m'apprêtant à offrir à la Panthère une dernière danse avant la fin de son règne. Tout autour de nous, l'équipage d'Irbisu s'était armé de katana et de lance qu'ils brandirent en face d'eux, créant un cercle de lame assez imposant pour nous permettre de nous battre, mais empêchant toute possibilité de retraite. Nous y étions, le combat final de cette mascarade qui n'aurait jamais dû avoir lieu entre mon frère et moi. Nous allions régler ça par le fer une bonne fois pour toute.

Croyant à ma victoire, je ne m'étais pas attendu à ce qu'il use de techniques sournoises. Le Doton était en effet une arme redoutable contre moi, si bien qu'il ne cessa d'utiliser son affinité primaire pour m'empêcher de le toucher ou alors, pour entraver mes gestes, lui offrant une fenêtre d'attaque largement suffisante pour m'occire une bonne vingtaine de fois. Le corps lacéré par ses coups d'estocs, mes armes a deux doigts de se briser, j'étais acculé. Je n'étais pas comme lui, je n'avais connaissance d'aucune technique spécial qui aurait pu me sortir de là. Face à la mort qui d'un pas certain s'avançait de plus en plus vers moi, ne me restait que les doux souvenirs que j'avais pu partager avec mon père et tout ce qu'il m'avait apprit. Mais à quoi bon ?

« Tu es si peu sûr de ta victoire que tu ne le combats pas à arme égal Irbisu ? » « Tais-toi ! Ou je te fais trancher la tête ! » « Tu peux bien faire ce que tu veux, la seule chose que je vois c'est un combat déloyal ! Tu veux prouver ta valeur alors laisse-le se battre à arme égale ! » « Ah ! Pour ça il faudrait qu'il ait en sa possession une arme aussi forte que la mienne et nous savons que ce n'est pas le cas ! » « Dans ce cas, pourquoi ne pas lui prêter mes crocs le temps de ce combat ? » Je relevais la tête vers mon père, me demandant ce qui pouvait bien lui prendre de croire que j'étais capable de battre mon frère. Même avec son arme, la différence de niveau était bien trop élevé, nous devions tous prendre conscience que je n'étais pas capable de les sauver. « Très bien... Je vais vous prouver père que toute l'attention que vous lui avez offert n'a servi à rien ! Qu'on lui donne l'arme de Tora ! » Un des guerriers me lança les crocs de mon père que je vis glisser jusqu'à moi. En quoi les posséder allait-il changer quelque chose à l'issu de cette bataille ? Il était clairement plus fort que moi et moi...je n'avais rien...

« Rin... N'oublies pas... » Je leva les yeux vers mon père, étonné de voir que sur son visage s'était figé un sourire. Mais pas n'importe lequel. C'était celui avec lequel durant toutes ces années il m'avait regardé. À chaque fois que je tombais, la joie que je pouvais lire sur son visage suffisait à effacer toutes les peines. Et cette fois encore, elle me permit de retrouver la foi. S'il avait à ce point confiance en moi, je me devais de lui faire honneur. Je me devais de lui prouver que toutes ces années d'enseignements et d'amours n'avaient pas servit à rien. Faisant fit de la douleur qui lancinait mon corps, j'attrapai les manches de son arme, forçant sur mes bras pour me relever et faire face à Irbisu. Je ne saurais dire si ce fut le contact avec le métal qui eut cette effet ou encore le poids du regard de mon père, mais tout me semblait devenu beaucoup plus léger. Et alors que mon adversaire se jetait sur moi, une sensation étrange me parcouru.

N'oublie pas – Hans Zimmer

Je me revis en ce jour, aux côtés de Tora, calmant ma peine au travers d'une danse qu'il tentait de m'apprendre, reproduisant après lui les amples mouvements de bras tournoyant, tandis que nos jambes servaient de pivot à cette lente tornade qui tantôt s'élevait, tantôt s'abaissait au sol dans un rythme soutenu et pourtant illogique. Je nous revoyais aussi, dans une jungle, apprenant l'anatomie d'une proie que nous avions débusqué, saisissant peu à peu les similitudes et différences qu'il pouvait y avoir entre elles et un corps humains. Je me souvenais des enseignements sur le chakra et de son utilisation pour que mes coups soient plus vifs et puissants que d'accoutumés. Je voyais, en l'espace d'une seconde, la myriade de moments où nous nous battions ensemble, où nous rions ensemble, cherchant l'aventure aux quatre coins du monde, profitant de chaque jour comme si c'était le dernier... Et si celui devait l'être, je voulais que mon père se souvienne de moi comme un digne héritier de sa légende.

Rouvrant les yeux, mon corps se mit à mouvoir de lui-même, commençant à tourner sur lui-même alors que je m'affaissais presque à ras du sol, me rappelant de cette légende sur le talon légendaire d'un demi-dieux qui causa sa perte, cherchant à le trancher avec férocité avant de continuer ma rotation, me retrouvant dans son dos alors que mes mains trouvèrent le chemin vers l'arrière de ses genoux, découpant la chair avant de continuer leurs dansent pour frapper son aisselles, découpant les muscles retenant son bras alors qu'une contre-attaque arrivait, je chargeais les crocs de mon père en chakra, découpant le gant protégeant sa main qui lâcha sous l'impacte son arme, tandis que dans un ultime tour sur moi-même je lui fis face, pointant mon arme sous sa gorge alors qu'il s'agenouilla devant moi, hurlant de douleur, mais n'osant pas bouger par crainte que je mis fin à ces jours.

« C'est fini Irbisu... J'ai gagné... » « Tss..hm... très bien... Je reconnais ma défaite... Fais ce que tu veux de l'équipage mais par pitié mon frère laisse moi la vie. » Il faisait peine à voir, incapable de se relever les membres tombant lui donnant l'allure d'un pantin désarticulé alors que de sa main commençait à s'écouler beaucoup de sang, maculant sa rapière tombé au sol.

« Ne t'inquiètes pas, je ne te tuerais pas... Mais tu vas disparaître... Je veux que tu pars... loin... très loin... et que tu ne reviennes jamais... »

La suite ? Oh je crois que vous la connaissez ! Beaucoup d'aventures, un drame ou deux et pas mal de bêtises ! Bien que la vie n'ai guère été sympathique avec moi par la suite, je me devais d'écrire cette histoire, avant tout pour moi-même, pour qu'à jamais, il reste une trace de ces souvenirs mais surtout, de cet homme qu'était mon père et qu'à jamais je remercierais pour tout ce qu'il a fait pour moi. Je pense que c'est ça, le plus important dans cette histoire. Ce qu'il a été, ce qu'il m'a transmit, mais aussi et surtout, que je ne l'oublierai jamais.

À la gloire de mon père, le Légendaire Oshanburaza Tora.

« halloween »


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