La journée avait été assez longue, Yuriko m’avait confié quelques petites missions interne, beaucoup de politique. Et par Yuriko je voulais dire que le bureau du Kage avait missionné un Chuunin à différentes missions. Rien de très glorieux, mais rien qu’un genin ne puisse faire. Ne voulant pas rentrer immédiatement à la maison, entendez par là chez les Aburame qui m’héberger, j’avais fait un crochet par un terrain d'entraînement. C’était plus un réflexe qui m’avait conduit ici qu’une réelle envie d’apprendre quoi que ce soit, mais c’était surtout car ça faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de m’arrêter ici pour réfléchir, pour raisonner. Il y avait pourtant des centaines de choses à apprendre, à améliorer, mais pour un temps, je m’arrêtais là, repensant à cette journée, à la situation aussi dans laquelle j’étais.
Si j’étais honnête avec moi-même cela ferait un moment que j’aurais déjà quitté le domaine du clan m’ayant hébergé, non pas par défis, ou irrespect, mais simplement, car je gagnais ma vie, car je pouvais me payer une chambre, un logement dans le village. J’en avais juste pas encore eu le courage, comme si annoncer réellement mon départ du clan écarlate était devenu une nouvelle crainte. J’étais un réfugié chez Hako, mais une fois partie, je devenais simplement un démissionnaire au clan. C’était une étape bien trop importante pour ne pas faire attention, pour ne pas peser le pour, mais surtout le contre. J’étais finalement un insecte englué dans la toile d’une araignée, je devais faire preuve de prudence, d’intelligence pour sortir indemne du piège de cette vie. Piège… Sans le vouloir mon esprit se perdit sur cette réalité, sur cette possibilité, sur un danger immédiat, sur comment en déployer un. Chassez le naturel et il revient au galop non ? C’était tuant de vérité me concernant, dommage que cela ne soit que pour réfléchir à comment faire, ou comment installer un piège efficace.
J’avais beaucoup lu dernièrement, souvent le soir, mais dans mes nombreuses lectures, quelques tours de Ninpo m’avaient marqué, comme Azamukuy, une technique de piège pour le moins simple, du moins sur le papier et qui me semblaient être réalisable en quelques heures, sans m’épuiser davantage.
C'était une technique de contact, il fallait faire un mécanisme efficace permettant d’être déclenché par le sol et de frapper la cible en pleine tête, ou du moins là où on pouvait par le biais d’un poids. La théorie impliquée qu’on puisse sans doute renverser la cible par la surprise, et ainsi prendre l’avantage, mais il était aussi noté qu’une personne possédant un Sharingan, ou un Byakugan ne se laisserait pas prendre dans un tel piège. C’était logique et c’était cette même logique qui m’aiderait à ne pas penser aux choix stratégiques que j’allais devoir faire sous peu. Je devais m’occuper l’esprit. Alors, après un rapide schéma dans la poussière du sol, je commençais à réaliser quelques tests, rien de très compliqué, ce n’était que de la physique basique, le genre que n’importe qui devait pouvoir suivre. Faisant un premier essaie, je lançais une bûche de bois sur le mécanisme de déclenchement avant de voir le système se disloquer sur place. C’était simple, mais encore fallait-il que la bascule soit stable.
Multipliant les essais de plus en plus réussis, je ne pouvais que me résoudre à une idée, même sous un genjustu, privé de vision, il serait impossible de réaliser tout ça en combat. Une cible diminuée ayant trop de possibilités de sortir de sa torpeur. Finalement, j’étais arrivé à un résultat correct, mais il fallait que je voie la violence du coup. Vu le système, impossible de porter des dégâts trop importants, pas sans prendre le risque d’être visible ou briser le système. M’avançant jusqu’à le déclencher. Sans attendre, je me pris un coup sur la tempe. Le piège marchait, mais j’avais marché dedans volontairement, il fallait voir avec quelqu’un qui n’en savait rien.
Rangeant donc tout mon bordel, je me rendais aux abords des rues commerçantes, plaçant mon piège avant de me cacher dans un arbre, je n’eus qu’à attendre quelques minutes qu’un Chuunin ne passe et se prenne le poids dans la nuque. Pestant, il commença à démonter le piège par colère, cherchant qui en était à l’origine avant de le jeter violemment dans un buisson faute d’avoir trouvé. J’aurais pu sortir de mon trou, vraiment, mais en toute franchise, le but d’un piège était de piéger non ? Alors autant ne pas se révéler.
Une bonne chose de faite.
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