C'était ce qui s'appelait avoir le nez dans la sciure. Au moment où je vous parlais, j'étais dans mon atelier en train de bricoler. Ma petite Itori se tenait assise sur le plan de travail, sans ses bras puisque j'avais pris la peine de démonter pour travailler dessus. Comme tout bon marionnettiste, il fallait régulièrement faire du nettoyage et vérifier la qualité du matos de manière régulière. Ce serait trop con de voir son engin se bloquer à cause de la rouille en plein combat, non ? M'enfin... Dans le désert, le problème était plutôt le sable. Il suffisait vraiment de pas grand chose pour faire pencher le poids de la balance.
Mais fallait pas croire que je travaillais jusque parce que j'étais un peu maniaque sur les rebords. J'avais des projets de perfectionnement pour la petite. Je voulais la rendre plus meurtrière, plus surprenante et du coup, il fallait bien que je planquasse quelques lames supplémentaires dans son petit corps de poupée. Pour ce faire, j'avais acheté quelques jours auparavant des lames de qualité en acier inoxydable. Je les avais retravaillés dans mon atelier pour leur donner la forme que je désirais mais surtout pour les affûter. Une fois cela fait, il me fallut confectionner un mécanisme sur lequel les installer, capable de se rétracter à tout moment. À dire vrai, c'était le plus complexe à faire. Pas dans le montage du plan. Des trucs du genre, j'avais vu mon père en fabriquer tout au long de ma vie. C'était l'adapter pour le poser dans les bras d'Itori. Comme j'avais fait le choix de lui donner une allure assez frêle, je compensais tout ça en la renforçant avec des matériaux plus solides. Du coup, si le type était assez con pour imaginer qu'un simple coup de tatane suffisait à l'exploser, il s'y pétait royalement le pied. Cependant, ça restait du bois donc il fallait se la jouer lame vicieuse.
Après des heures et des heures de travail pour trouver la bonne combinaison et surtout l'adaptation idéale, il me fallait tester la pratique et ajuster les paramètres en fonction de ma façon de la manipuler. On devenait forgeron en forgeant comme on disait. Bref. Comme à mon habitude, je comptais m'entraîner dans l'arrière-cour de l'atelier. Il y avait pas mon père pour les jours qui venaient, il était parti en campagne je-ne-sais où, ce qui signifiait que j'étais tranquille.
Sans traîner - et peut-être un brin excité malgré moi de tester mon nouveau joujou - je me liais à ma poupée avec des fils de chakra. Je m'échauffais dans un premier temps afin de vérifier si mes accordages étaient bons, que ça l'emmerdait pas pour bouger. Après tout, c'était un poids en plus et si je l'alourdissais, cela la rendrait forcément moins maniable... ou il me fallait me muscler les bras. Je me mis donc à me battre face à un ennemi invisible comme dans mes habitudes et puis brutalement, je déclenchais le mécanisme d'un geste. La lame sortit mais un poil plus tôt que ce que j'imaginais. Afin de m'assurer que l'erreur venait de moi et pas de la poupée, je m'y repris. Deux, trois, quatre fois. Soit je la dégainais trop tôt, soit trop tard. Qu'est-ce qui déconnait?
Je ramenais Itori à mes côtés et je lui démontais l'un de ses bras. Avec précaution pour pas m'arracher le mien, je commençais à trifouiller dans ses rouages. Y avait une tige qui semblait pas tenir comme il faut. Selon comment je manipulais la marionnette, elle penchait dans un sens ou un autre et faisait déconner le mécanisme qui faisait apparaître la lame. Déjà, je pouvais au moins me féliciter de pas avoir explosé toute la main au moment où ça sortait mais c'était emmerdant. Comment je pouvais gérer ça dans une technique et m'y adapter si de base, tout foutait le camps dans ma poupée? Une fois que je crus résoudre le problème, je repris l'entrainement pour apprendre à gérer cette nouvelle option.
De plus belle, je me liais à ma poupée et je commençais à la faire danser dans tous les sens. Quand je me sentis prête dans mon combat imaginaire, je fis dégainer la lame. Elle sortit. Violente. Puissante. Vicieuse. Mon ennemi aurait douillé en la sentant dans ses côtes. D'un autre geste, je fis en sorte que le système la fit se rétracter, elle se rangea docilement dans le poignet d'Itori comme si de rien était. Disparition des preuves. Dans une mission d'assassinat, cela pourrait faire son petit effet si je la manipulais de loin dans un bain de foule.
Je ne me reposais pas pourtant sur mes lauriers et je repris mon entrainement aussitôt. Je n’étais pas le genre de femme à crier victoire dès le premier essai concluant. Il fallait toujours se reprendre, se relever, recommencer encore et encore. Comme pour apprendre à marcher en somme. Je faisais partie de ces gens qui pouvaient affirmer l'avoir fait deux fois. Avec Itori, on enchainait les attaques, on se coordonnait pour trouver le bon moment où déclencher sa lame. Je cherchais à trouver le bon angle, le bon moment pour qu'elle surprit mon adversaire. Toujours l'imaginaire. On donnait presque l'impression qu'on s'amusait ensemble, à gesticuler, à courir, à sauter, à feinter et à dégainer. Ouais... rien de tel que d'apprendre comment donner un coup de poignard dans le dos, hein ?
Technique à apprendre:
AKAHIGI : AKUTOU KAEBA 【ARCANES ROUGES : LA LAME SCÉLÉRATE】
DOMAINE :
Hiden Shirogane
RANG :
D
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
La marionnette révèle une lame cachée dans son poignet et attaque l’adversaire. L’effet de surprise permet de rendre le coup très difficile à esquiver sans technique et les dégâts occasionnés sont légers. Si la cible était déjà au contact du pantin et qu’elle possède une vitesse inférieure à la sienne alors les dégâts occasionnés seront augmentés d'un rang. Une Marionnette disposant de l'option "Réserves de Poison" peut enduire la lame secrète d'une dose.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
ÉVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
Cette fois-ci le pantin attaque avec deux lames cachées dans ses poignets. La première lame sert à leurrer l'ennemi pour qu'il se concentre sur l'esquive ou la parade de celle-ci et ne puisse voir venir la seconde. A moins de disposer d'un Dojutsu ou de la compétence Réflexe Surhumain, ce second coup de poignard est alors impossible à éviter sans technique. Les dégâts occasionnés si cette dernière attaque fait mouche sont élevés, additionnés à des dégâts légers si le premier coup a aussi atteint la cible. Contrairement à sa version de rang D, cette technique n'augmente pas en dégâts si le pantin possède une vitesse supérieure à la cible.
A ce stade, la technique nécessite l'option "Armes Supplémentaires" pour être utilisée.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyen
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