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VOUS NE PASSEREZ PAS! | avec Shika la fumette

Chinoike Hitagi
Chinoike Hitagi
Indépendant
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Date d'inscription : 15/03/2019
Age : 23
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Chinoike Hitagi
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NARA Shika
A Shika Shika Shika Shika Shika Shic! Aïe Aïe Aïe Aïe!
Cela faisait déjà quelques jours depuis les évènements… malencontreux ? Étrange ? Spéciaux ? Que j’avais vécu avec Jus de Litchi. Je préférais ne pas y repenser, ne sachant pas trop les émotions que cela me procurait. Probablement un petit shot d’honte et de colère.

Je me forçais à ne pas y penser, préférant aisément muscler mon corps pour ne plus penser à rien. Je me sentais encore trop faible pour la tâche qui m’incombait, trop impuissante par rapport à mes ambitions. Il n’était plus vraiment question de s’amuser, il me fallait mettre les bouchées doubles pour protéger ceux que j’aimais.

L’image de Ryuku, tel un modèle apparaissait dans mon esprit constamment. Voulais-je devenir une héroïne de la trempe du héros qu’il était ? Je ne le savais, le titre même d’héroïne ne m’intéressait pas, cependant, je voulais devenir la protectrice du clan, capable de leur éviter peine, souffrance et colère. Je voulais garder le monopole des sentiments négatifs pour les libérer. Je ne connaissais de toute façon que la colère et la haine, qui ne cessait de remonter en moi, à intervalle régulier. Je m’étais laissé aller à penser que c’était là ma nature primaire, hargneuse, violente et dominatrice, n’hésitant pas à dévorer les autres pour protéger ma famille. Toute ma famille, même des êtres avec qui je pouvais avoir des relations plus nuancées, tel que Tsumi.

Je m’étais résigné à être l’arme du clan et plus particulièrement d’Etsu. Après tout, ma loyauté personnelle allait avant tout envers Etsu, plus que vers le conseil, même si mon ami Kameijiro était là-bas et que j’estimais Zennosuke et Fuyu du plus que je le pouvais, il me restait en tête que pour finir, c’était Etsu qui avait toujours veillé sur moi : elle était ma protectrice et la seule personne à qui je voulais rendre des comptes. Le monde pouvait bien la haïr, j’en serai incapable. Oh, nous avions bien eu quelques accroches à certains moments, mais j’étais toujours retournée vers elle et vers ses bras sororaux.

Être une arme devant se salir les mains pour la femme que j’aimais n’était pas déplaisant. Lorsque je disais aimer, ce n’était pas de manière romantique. Oui, je pouvais le dire, j’aimais Etsu et tant que je serai là, alors personne ne lui fera rien, ne touchera à un seul de ses cheveux, comme ne fera couler la moindre larme de ses yeux, ni la moindre goutte de son sang. Je m’interposerai ainsi pour lui éviter la douleur et pouvoir ainsi permettre de mener notre clan là où elle devait le mener. Chacun devait avoir sa place et dans ce cas-ci, il était évident pour moi que je ne serai pas la tête, mais bien les bras du clan.

C’était en partis pour cela que j’admirais Ryuku comme un frère, malgré les gaffes qu’il faisait, je voulais m’inspirer de lui et pouvoir protéger le clan avec une telle ferveur. Car malgré mes dires, je n’avais pas encore la férocité qu’il possédait. Je l’enviais pour cela, mais au fond de mon cœur, il restait finalement une petite trace d’empathie qui m’empêchait sa férocité. Je me promis cependant d’avancer pour acquérir cette férocité et ressembler au mieux que je le pouvais à Ryuku par la force et à Etsu par l’intelligence.

Je ne me faisais pas trop de rêve cependant, je ne serai jamais aussi intelligente qu’Etsu, mais je voulais apprendre d’elle pour ne pas faire d’erreur, enfin moins. J’avais encore beaucoup à apprendre, mais je croyais en mes capacités et dans celles des miens.

Durant mon lourd entraînement physique dans la neige, j’avais ainsi eu le temps de développer toutes ces pensées et les mettre dans l’ordre.

Je m’étais éloignée des terres quasiment exclusives du clan, celles où je n’hésitai pas à attaquer à vu les personnes qui osait s’approcher trop près. Alors que je relevais la tête, je vis que j’étais devant une auberge bien connue. Je sentis instantanément mes joues devenir écarlates et je souriais alors pour ne pas m’empêcher d’hurler. J’étais honteuse de moi-même, mais aussi amusée. Je me permis ainsi de grommeler :

« Enfoiré de Nara, si tu n’avais pas rempli ma coupe encore et encore ! »

Je vis alors une silhouette singulière dans cette étendue blanche de falaise et de forêt de pin. Les étrangers étaient rares ici, car il n’y avait rien à faire ici, c’était l’isthme du gel, aussi connus sous le nom de craignosland.

Je plissai les yeux devant cette présence qui était mal venu dans l’isthme. Après tout, je considérais que tout ce qui était sous cette neige était à nous. Je dénudais alors légèrement mon tantô accroché sur ma poitrine et regardais cette présence étrange. Caché derrière ma capuche et mon large manteau en cuir, une écharpe jusqu’en dessous des yeux, je pouvais être n’importe qui et n’importe quoi. Cette pensée me fit glousser, avec ma taille, il était probable qu’un jour on me prenne pour un homme.

Je secouai la tête, pour me reconcentrer, il n’était pas l’heure de s’évader à diverses pensées, je devais rester sur mes gardes. 


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Affairé derrière ton bureau à remplir quelques ordres de missions et autres documents administratifs inhérents à ta position de chef, et surveillé par deux membres de ton clan en charge de s'assurer que tu ne tentais pas d'esquiver ces obligations pour le moins ennuyeuses à ton avis, tu n'entendis pas glisser le Fusuma servant de porte d'entrée à ta demeure. Ce ne fut donc que quelques secondes plus tard que tu relevas la tête avec surprise lorsque Yumitsu, un jeune Nara d'une vingtaine d'année à l'allure dégingandée, déboula dans la pièce où tu étais retenu contraint et forcé.

-Shika-san, c'est terrible cela fait maintenant quatre jours que Yutsuki est parti du domaine et personne ne l'a vu revenir...nous sommes allés plusieurs fois cogner à la porte de chez lui pour être certains qu'il ne s'était pas reclus comme il le fait souvent, mais aucune réponse. Towa-senpai est même rentrée de force en menaçant de tout détruire s'il ne bougeait pas ses fesses, mais toujours rien. Je peux donc affirmer qu'il n'est pas rentré au domaine depuis son départ!

Lâchant ta plume, tu te cognas plusieurs fois le front en rythme contre le bureau, en répétant pour toi-même de multiples ''qu'il me fatigue celui-là, dans quoi s'est-il encore fourré''. Puis, d'un prompt appui sur le sol, tu fis tourner ta chaise à roulette à toute vitesse en laissant ta tête tomber en arrière, tes cheveux détachés s'envolant au gré du mouvement, tout en réfléchissant. Si effectivement sa disparition était pénible au regard du boulot supplémentaire que cela allait donner au membre de ton clan qui devrait se farcir la recherche, tu y vis également l'opportunité inespérée de te soustraire à tes tâches journalières et de t'offrir une petite virée à l'extérieur du domaine en t'acquittant du labeur par toi-même. Tu arrêtas net la rotation de la chaise et te levas d'un bond en prenant la parole, d'une voix faussement engagée.

-Mission de première nécessité, c'est au moins du rang B ça. Je m'en occupe! Foi de Shika, je ne laisserais aucun membre de ce clan en péril sans intervenir!!!

Rassemblant tes affaires d'une manière autrement plus efficace que tu ne remplissais la paperasse, tu ne mis pas plus d'une heure à prendre congé de tes tuteurs en leur déclarant une nouvelle fois que la sécurité des Nara était surpassait largement toute cause administrative. Ce qui d'ailleurs était vrai, bien que tu ne doutas pas que la vie de Yu ne fusse pas réellement en danger. Tu quittas donc le domaine après t'être renseigné sur la direction prise par le jeune homme. L'Est apparemment de ce que t'avais répondu la fille qui l'avait accompagné sur les premiers kilomètres avant de faire demi-tour quand lui avait continué. Sac sur le dos, tu te mis donc en marche vers l'Est avec pour objectif d'interroger toutes les personnes que tu rencontrerais, afin de savoir si elles n'avaient pas croisé le dépressif. Ce qui en toute logique, devait te mener jusqu'à lui.

Armé de patience, tu mis donc ton plan à exécution, chaque village traversé étant le siège de nombreux interrogatoires inopinés, tandis que tu profitais des espaces plus clairsemés pour marquer quelques pauses agrémentées de salvia divinorum et autres verres de rhum salvateurs. Les gens se prêtèrent facilement au jeu des questions et si la plupart de ces dernières ne reçurent aucunes des réponses souhaitées, tu finissais toujours par trouver au moins une personne qui avait eu le loisir d'échanger avec la personne décrite. Curieusement, ce fut le plus souvent dans les auberges que tu trouvas ton bonheur.

Si bien que, au bout de deux journées de déplacement et alors que ta bouteille d'alcool tirait sur sa fin, tu parvins à la frontière de l'isthme du gel, après que ton dernier indicateur t'ai assuré que c'était sa destination finale, selon ses dires. Sans déconner, cette feignasse n'aurait pas pu choisir une destination plus reluisante, genre les mers du sud? Non, il fallait que tu ailles te peler les miches dans l'un des endroits les plus invivables du sekaï. Pour sûr, il en entendrait parler sur le chemin du retour! Évidemment, à peine avais-tu passé la frontière que déjà tu ressentais la morsure glaciale des premiers blizzards, comme si une sorte de microcosme régnait dans ce pays. Plus tu avançais, plus le désenchantement s'invitait dans tes rêves de promenade bucolique, par l'intermédiaire d'une neige de plus en plus abondante qui pénétrait peu à peu dans tes bottines. N'ayant pas imaginé un seul instant que l'autre fainéant aurait l'énergie de pousser aussi loin sa fuite, tu n'avais bien sûr pas prévu les vêtements adéquats à un tel voyage et commençais sérieusement à te geler, quand une auberge apparut au travers des flocons. Bénédiction. C'était exactement ce qu'il te fallait, tandis que tu venais de terminer les dernières gouttes de ton rhum, lapant le pourtour du goulot auquel ta langue était un instant restée collée sous l'effet du froid. Motivé par l'envie pressante de te rincer le gosier et de te réchauffer, tu hâtas le pas vers le lieu convoité et avalas les trois cent mètres qui t'en séparaient en une poignée de seconde, après t'être roulé une nouvelle clope de sauge que tu allumas une fois sur place pour fêter l'événement.

Le moins que l'on puisse dire, est que l'accueil ne fut pas des plus chaleureux lorsque enfin tu arrivas devant la porte d'entrée. Face à toi se tenait une personne non identifiée, emmitouflée et encapuchonnée de la tête aux pieds sous une épaisse couche de vêtements que tu lui aurais bien subtilisé bien que le vol ne fasse pas parti de tes prérogatives. Si tu repéras que son attitude et sa stature étaient empruntes d'une certaine méfiance, c'est surtout la petite bande d'acier de son arme en parti sortie de son fourreau qui attira ton attention et t'ordonna de te méfier. D'un large sourire amical, tu dégrafas ton parapluie de ton dos et l'ouvrit pour te couvrir le crâne. Puis, tu le fis sautiller d'un mouvement brusque du poignet pour en dégager légèrement la poignée et faire apparaître le tantô qui y était greffé, avant de laisser le tout reprendre sa place initiale.

-Hey, comment-vas tu jeune ami(e)? T'es du coin? Tu devrais faire attention, parce que lorsque l'on tente de menacer quelqu'un avec une telle arme, il vaut mieux être sûr d'être prêt à s'en servir et de connaître la personne contre qui on la pointe...enfin, ce n'est que mon humble avis bien sûr...c'est toi qui vois, mais honnêtement, je viens de faire un long voyage et j'ai plutôt le cœur à aller me réchauffer dans cette auberge qu'à me battre...en plus, quoi de mieux que partager un verre pour savoir à qui on a à faire...tu veux venir avec moi? C'est moi qui régale! Annonças-tu d'un sourire bienveillant avant d'ajouter...et qui sait, tu pourras peut-être me renseigner, je suis à la recherche d'un camarade qu'il me tarde de retrouver pour quitter cet endroit un peu...disons...inadapté à ma personne ah ah ah...
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Chinoike Hitagi
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Seulement quelques instants après avoir remarqué l’autre, je fus à mon tour remarqué. Je raffermissais ma prise sur le fourreau d’une de mes lames. L’autre sorti un parapluie et tirant légèrement sur le manche, j’aperçus l’éclat de l’acier. Il y avait une lame en dessous. La bouche cachée derrière mon écharpe, je souriais de toutes mes dents, la mâchoire serrée. Mon rictus n’était aucunement dû à la joie, disons que c’était plutôt dû à l’intérêt et probablement une bonne dose de colère sanguine. Je trouvais ça assez culotté de me menacer avec une lame sur mon territoire. Je me tâtais à sortir ma lame pour bien montrer que je ne rigolais pas. Je la dégainais promptement, plus par intimidation d’autre chose. Je la fis rouler entre mes doigts, elle faisait des allers-retours entre mes phalanges. Je finis cependant par la ranger et patientant avec un air de défis.

Je ne savais pas à qui j’avais affaire, un excentrique de toute évidence. Je ne pouvais pas attaquer quelqu’un à vue aussi facilement. Etsu ne me pardonnerait pas cela. Je devais d’abord être sûre de ses intentions.

Ce fut à ce moment-ci que l’autre à la peau bien trop bronzée pris la parole. Il m’interpela, me demandant si j’étais du coin. Il m’indiqua alors que si je sortais une arme, je devais me préparer à m’en servir. Je voyais presque cela comme une déclaration de défis et je fronçais des sourcils. Allais-je devoir me battre ? Au moins, j’aurai une bonne excuse, ce ne serait pas moi qui aurais porté le premier coup…

l’intimidation c’était autre chose. Cependant, la situation se retrouva désamorcé lorsqu’il annonça ne pas vouloir se battre. Instantanément, mes épaules se libérèrent légèrement d’un poids. A vrai dire, rien dans son attitude n’était agressif. Pouvais-je m’y fier ? Pas pour l’instant, je serai la première des connes et mériterait le titre de reine des abrutis, si je ne vérifiais pas les raisons de la présence de ce personnage ici.

Je devais trouver une raison de le suivre pour savoir ce qu’il avait en tet… Je n’en eus même pas le temps que déjà on  me proposait de venir avec lui. Il annonça même qu’il régalait. Je réduisis mes yeux en deux fentes pour réfléchir. La dernière fois que j’avais bu, ça c’était si bien passé, que j’avais évidemment envie de recommencer. J’étais ironique, la seule idée de repenser à de l’alcool me donnait envie de vomir.

Mais, je ne pouvais pas ignorer cette demande, elle était parfaite pour me permettre de trouver des renseignements. J’appris toutefois probablement la raison, enfin celle avancée, de l’autre, retrouver un ami. Il n’y avait pas beaucoup d’étranger dans la région, peut-être bien que je pourrais lui indiquer si j’ai des infos, si cela permettait à ce qu’il parte rapidement, je ne disais pas non.

Sur mes épaules, je voyais une petite Etsu et un petit Ryuku. La première m’invitait à suivre l’autre pour savoir qui il était et pourquoi il était là. Ryuku m’hurlait d’attaquer. Cependant, au vu de la non-agressivité de l’étranger, je me voyais mal attaqué en première. Je décidais alors de faire taire la voix du chauve dans ma tête et de faire le choix de la raison, ce que mon intendante aurait aimé que je fasse : apprendre.

Je levais alors les mains dans les airs ma réflexion terminée et je répondis en retirant mon écharpe pour qu’on m’entende bien, dévoilant au passage mes traits féminins :

« Je marche, j’commençais même à avoir faim ! »

Je me la jouais un peu, mais je n’étais pas super confiante. Je ne savais pas à quoi m’en tenir avec cet être qui ne semblait ni agressif, ni malveillant. C’était même plutôt l’inverse, il était même assez amical. Dans le doute, je préférais m’assurer de ses intentions.
Je le suivais alors, revenant sur les lieux de ma souffrance. En rentrant je vis bien le regard du gérant, qui semblait dire :

« Deuxième homme étranger en deux semaines. Et bah ma cocotte, tu ne te gênes pas ! »

Je l’ignorais, m’affalant à une table, posant négligemment mes bottes sur la table et fit tomber mon manteau, achevant le doute, s’il existait quant à mon sexe. Malgré ma grande taille, mes bras musclés et les cicatrices qui couturait mon cou, mes bras, j’étais bien une gonzesse. En agissant comme je le faisais, je me la jouais toujours, mais je continuais aussi l’intimidation pour bien montrer qu’ici la cheffe, c’était moi. Comme j’aurais aimé être aussi sûre au fond de moi que dans mes actes.

Je me décidais alors à commander, que de la nourriture, avant de ricaner à l’étranger :

« Alors, comment se fait-il qu’un étranger se soit perdu dans ses contrées ? »

C’est alors que si je voulais un minimum de confiance de la part de cette étrange personne inadaptée au froid, je ferais mieux de me présenter. Je me présentais alors en une phrase :

« Au fait, moi c’est Hitagi ! »

Désormais, il me fallait attendre pour voir qui était réellement l’autre, pour voir s’il était aussi bienveillant qu’il en avait l’air. Cela, seul l’avenir me le dira !



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Sans dire un mot, la personne face à toi dégaina malgré tout son arme plus franchement, sans doute pour t'impressionner, puis la fit rouler entre ses doigts en de multiples allers retours assurément maîtrisés. Friand de numéros de cirques en tous genres, tu me manquas pas une miette du spectacle proposé, attendant presque que l'autre sorte plusieurs lames supplémentaires de sous ses vêtements pour jongler avec l'ensemble. Le regard malicieux, tu ne pus d'ailleurs t'empêcher d'applaudir des deux mains,  lorsqu'il rangea son tantô dans son fourreau.

-Alors là, je dis bravo...belle performance...en tout cas, je vois qu'on a le sang chaud dans l'isthme ah ah ah...en même temps ça doit bien aider à contrebalancer la météo exécrable qui y règne...

Finalement raisonnable, il/elle prit le temps d'écouter ce que tu avais à lui dire puis, après de longues secondes d'attente, sans que tu saches vraiment s'il/elle était en train de cogiter ou s'il/elle venait tout simplement de geler sur place, il/elle finit par accepter ta proposition, manifestement satisfait que tu fusses celui qui invitait. Comble de l'opportunisme, tout en se dévoilant un peu plus il/elle en profita pour ajouter sournoisement qu'i...qu'elle commençait à avoir faim, ce qui t'arracha un sourire.

-Je vois que tu ne perds pas le nord ah ah ah...jeune fille donc si je ne m'abuse...ça fait plaisir de pouvoir te découvrir un peu plus...c'est quand même dommage de cacher un si joli visage...même si je reconnais que je donnerais cher pour être aussi bien couvert que toi en ce moment...aller hop, ne traînons pas!

Restant malgré tout sur tes gardes au cas où la fille tentait de te planter un couteau dans le dos, tu pris les devants et ouvris énergiquement la porte de l'auberge, faisant choir au passage une quantité non négligeable de neige accumulée sur le toit, celle-ci venant s'écraser pile entre vous deux.

-Wooooh...désolé...décidément, chaque action représente un risque dans le coin...l'interpellas-tu en accompagnant la remarque d'un sourire espiègle.

Si la région était singulière, en revanche, la taverne ressemblait à toutes les autres que tu connaissais, outre une isolation renforcée sur la totalité des murs molletonnés de l'endroit. Tandis qu'un escalier semblait mener à l'étage et un autre à la cave où tu ne doutais pas que les bouteilles le nécessitant étaient maintenues à une températures rafraîchissante, la salle principale, celle dans laquelle vous vous trouviez, était composée d'une quinzaine de tables ainsi que d'un comptoir. Derrière ce dernier, un homme d'une cinquantaine d'années qui était sans doute le gérant, servait les commandes tout en lavant puis essuyant les verres qui transitaient, pendant que deux serveuses et un serveur s’affairaient à contenter les nombreux clients, en circulant entre les tables. Attentif, tu remarquas d'ailleurs le regard aussi fier qu'accusateur du type derrière le bar à l'encontre de la jeune qui t'accompagnait. Ce qui te fit dire qu'elle était probablement une habituée du lieu.

Vous repérâtes rapidement la seule table encore disponible et la fille s'y affala avant de se dévêtir, laissant apparaître un corps marqué par des cicatrices qu'une personne de son âge ne devrait jamais avoir à endurer. Ta première réaction fut emprunte d'empathie lorsque tu découvris son cou et ses bras, mais tu préféras éluder ce sujet qui te questionnait, du moins pour le moment. Tandis qu'elle commanda à manger, tu hélas le jeune garçon de service pour lui demander de t'apporter trois verres de saké bien remplis, tout en en proposant un supplémentaire à ton invitée afin qu'elle puisse se réchauffer le gosier en accompagnant son repas. Le jeune homme, qui ne devait pas avoir plus de vingt ans faisait preuve d'une réelle cordialité. Souriant, il avait les traits fins et le corps émacié, ses yeux d'un bleu éclatant étant mis en valeur par une chevelure blonde qui lui tombait sur les épaules. Au regard de la ressemblance, nulle doute qu'il devait être le fils du patron. Après avoir noté vos commandes, il repartit vers le comptoir quand ton interlocutrice prit la parole en ricanant, ce que tu jugeas être un signe de décontraction. Enfin!

«Alors, comment se fait-il qu’un étranger se soit perdu dans ses contrées? Au fait, moi c’est Hitagi!»

-Enchanté Hitagi, très joli nom...je m'appelle Shika, ce qui signifie cerf...il faut croire que mes parents avaient de grands espoirs pour moi à la naissance...chose curieuse en soit parce qu'à peine sortit du ventre de ma mère, il paraît que j'étais déjà bien plus agité que la moyenne...ce qui s'est d'ailleurs vérifié par la suite, vu que je suis atteint d'une hyperactivité chronique qui s'exprime tant par le mouvement que par la parole...mais bon, je t'épargne les détails jeune fille, tu auras bien assez l'occasion de t'en rendre compte par toi-même ah ah ah...d'ailleurs, il n'y a qu'une chose qui parvient à me canaliser un peu...ceci...dis-tu en sortant ton nécessaire à rouler afin de confectionner une cigarette de salvia divinorum que tu portas à la bouche, avant de l'allumer et de tirer une longue bouffée dessus...tu es bien taquine à ce que je vois ah ah ah...perdu perdu, ce n'est pas vraiment le mot même si je reconnais que je commençais à perdre mes repères au milieu de cette étendue de neige...et crois-moi que si l'autre abruti neurasthénique n'avait pas eu l'idée stupide de traîner son corps jusqu'ici, je préférerais largement être en train de me faire dorer au soleil actuellement...mais bon, on ne refait pas les gens de son clan et je dois bien l'accepter comme il est...car finalement, il n'en est pas moins un bon garçon et un ami...

Tu aspiras lentement deux nouvelles lattes de ton herbe en même temps que le serveur revint à votre hauteur pour déposer vos commandes. Ne te faisant pas prier, tu avalas cul-sec l'une des coupelle avant de reprendre.

-Mais dis-moi, et toi? Que fais-tu par ici? Tu es une artiste de cirque? Sacrée prouesse que ta petite démonstration de toute à l'heure...t'es lanceuse de couteau? Ou bien je me plante...tu rias bêtement à ton propre jeu de mots tout en adressant un clin d’œil complice à Hitagi pour voir si elle validait...et tu vis dans la région? Si c'est le cas, franchement chapeau, car la vie semble y être vraiment difficile comparée aux forêts d'où je viens, je ne sais pas comment tu fais pour tenir...tiens d'ailleurs, ça me rappelle que je j'ai déjà rencontré quelqu'un habitant ce pays...une femme tout à fait charmante bien qu'un peu renfermée sur ses propres problèmes et réfractaire aux mystères que peut receler ce monde...en même temps vu son histoire, je peux la comprendre...elle était venu me rendre visite et finalement, je serais heureux de la revoir...

Marquant une pause, tu saisis une seconde coupelle de saké et la portas à la bouche, en t'humectant les lèvres d'un peu de cette liqueur.
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L’étranger semblait si détendu comme si je ne représentais aucun danger pour lui. S’en était toujours plus perturbant qu’il n’était pas du coin. Je n’étais à la fois pas à mon aise, mais aussi rassurée. Le comportement des gens était trop compliqué à analysé comme moi et j’avais l’impression de sentir ma tête surchauffer un peu trop, trouver la véritable sensation et sentiment en moi était ainsi un peu compliqué et je décidais finalement d’en faire fi, comme je le faisais toujours, s’alourdir la tête avec ce genre de chose était contre-productif, du coup autant laisser cela derrière. Cela devenait récurant pour moi de laisser les questions en arrière par flemmardise. Après tout, je venais de me présenter et la nourriture allait arriver, cela ne valait pas le coup de mettre la rate au court bouillon, cela risquerait de gâter le goût. Être stressé et terrifié ne donnait pas envie de manger et vu la dalle que je me traînais, j’avais envie de manger. C’était aussi pour ça que je laissai derrière tous ces questionnements trop complexes pour me positionner.

Je me décidais alors à me fier à l’autre. Un homme aussi agréable, moqueur et espiègle ne pouvait pas être une mauvaise personne, non ? En tout cas, il m’inspirait plus confiance que crainte et puis… si jamais je me trompais, il serait toujours temps de me battre. Mais, je ne ressentais pas cette pression animale lorsque quelqu’un souhaitait se battre, il était d’un calme olympien, chose que je n’étais pas habituée à voir. Faut croire que chez les Chinoike, garder notre calme n’était pas vraiment quelque chose à l’ordre du jour. Entre moi qui pétais des câbles et me laissait aller comme une folle, Ryuku qui réagissait au quart de tour, Etsu qui saoulé de nos débordements nous disputaient, sans oubliée Tsumi qui était probablement givré comme nous tous. Cet étranger donnait une impression bien différente de nous. C’était une présence rassurante, tranquille.

Assurée au fond de mon cœur trop stupide pour mentir que je n’avais probablement rien à craindre, je me laissais aller un peu plus. Après tout, vu ses blagues sur le sang chaud et le compliment sur ma trogne, je devais dire que cela me faisait plaisir. Personne dans l’isthme ne me disait que j’étais belle, s’en était presque à croire que je n’avais aucun charme. Oui, je me laissais clairement acheté par sa bienveillance, pour une fois, on ne gueulait pas dessus et on ne me voyait pas comme la brute de service (chose que j’étais un peu quand même). Surtout que désormais qu’il se présentait, j’allais avoir un plus large panorama de l’homme qu’il était.

Car en outre d’avoir vanté la beauté de mon prénom, fort peu rependu, sauf dans le domaine de la maçonnerie, car Hitagi signifiait littéralement la poutre qui soutient le bâtiment, me faisant porter sur les épaules, la pression d’être digne de mon nom : un jour, je saurais porter le clan entier sur mes épaules. Son prénom à lui signifiait cerf, cela me rappelait vaguement quelque chose, sans vraiment réussir à, mettre le doigt dessus, boh, ça ne devait pas être si important. Surtout que plus le temps passait, plus le dénommé Shika semblait être un sacré personnage qui s’étalait en de longue phrase, moi qui n’étais pas bien à l’aise avec les mots ne pus m’empêcher d’être amusée et de lâcher pour la première fois depuis pas mal de temps, un sourire sincère et non créer par la colère, l’envie de me bastonner. Je n’étais même plus habitué à un sourire aussi doux sur mon visage. Il était vraiment rassurant et encore plus lorsqu’il commença à se rouler une cigarette. Il transpirait le calme et de manière purement communicative, son calme s’étendait à moi.

Il utilisait certains mots que je ne comprenais pas, mais je crois avoir compris qu’il n’était pas dans son milieu naturel dans la neige et que son truc à lui, c’était le soleil. Comment l’en blâmer, moi aussi je préférais le soleil, c’était bien plus facile à vivre et agréable. Mais, comme il l’avait déjà précisé, il cherchait quelqu’un, ce qui expliquait qu’il se soit perdu. Chose étonnante, il avait utilisé le mot clan pour parler de ce gars qu’il cherchait, peut-être était-il d’une grande famille bourgeoise ?

Je n’allais cependant pas m’étaler sur ces pensées, car l’appel de mon estomac fut beaucoup plus fort, surtout que déjà mon repas arrivait. Le dénommé Shika avala une coupelle de saké d’une traite, tandis que bien plus précautionneuse à cause de la murge cosmique que je m’étais prise, je pris moi aussi la coupe et pris une lampée tel un chat, avant de la reposer. Mieux valait ne pas trop forcer, je n’avais pas envie de me vider de nouveau. Il me posa alors des questions, voulait savoir ce que j’étais, mes talents au couteau. Il me fit même une blague qui me fit pouffer de rire… qui l’eût cru que je poufferai de rire avec un inconnu comme une jeune femme tout à fait banal… mais j’étais tout sauf banal. Il vanta alors mes mérites de vivre ici et je ne pouvais qu’approuver, c’était craignosland ici et j’étais coincé ici sans pouvoir vraiment faire de chose en plus à part survivre.

Ce qui était aussi drôle, ce fut qu’il fit la description d’une femme qu’il avait rencontrée et qui venait d’ici. Tout le monde avait du caractère dans la région, au moins pour survivre. Cela me rappelait Etsu, elle était de la même trempe que cette gonzesse que Shika avait rencontré.
Je repris ma coupelle de saké, ou du moins, celle que je m’étais approprié et repris une lampée féline et papillonna des yeux avant de prendre une respiration et de commencer à répondre aux questions de cet homme qui m’apparaissait de plus en plus comme un être de confiance. Avant de commencer, j’attrapai une lanière de bœuf séché et l’engouffra dans ma bouche et commença :

« Disons que j’suis une mercenaire troglo… troplo… j’suis une mercenaire qui crèche dans une grotte avec sa famille ! Pour ramener d’l’oseille, faut savoir s’battre. J’suis plus à l’aise au sabre qu’au tanto, mais j’me débrouille ! J’venais par ici pour voir s’il y avait pas de problème dans la zone… Disons qu’entre autres, j’aime pas trop qu’les étrangers viennent mettre le nez dans mes affaires et celle des miens… Ce qui explique ma réaction à ton égard. Enfin, quand on vit ici, on est obligée d’avoir du caractère pour pas se faire bouffer par les autres et la région… »

Je fis une pause et repris une lampée de saké et une tranche de bœuf. Les yeux rivés sur le plafond, j’repris :

« T’m’es sympathique, j’m’amuse bien avec toi, j’vais t’aider à r’trouver ton poto ! Après tout, vu le peu d’étranger, on d’vrait vite retrouver d’ses traces s’il est passé par ici ! »

Je m’étirai à la manière d’un animal, puis jetant mes jambes en arrière, je me redressai, désormais assise sur ma chaise et non plus les pieds sur la table, en équilibre sur les deux pieds inférieurs de la chaise. Je me raclai la gorge et demandait la description de celui qu’il cherchait :

« R’ssemble à quoi celui qu’tu cherches ? T’as p’t’être un nom, prénom, s’ra plus simple comme ça ! »

Le calme était en moi et je me sentais bien, libéré pour quelques instants de la colère et de ma haine habituelle ! C’était vraiment sympa de traîner avec Shika, pourvu que ses instants puissent durer encore un peu !



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