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Survie!

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Survie! Dim 29 Nov - 21:23
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Jour 2

Végétant dans une demi conscience, tu ressens de multiples séquelles sur ton corps. Les bras serrés l'un contre l'autre et étirés vers le haut, tes poignets endoloris semblent être encerclés par quelques ferrailles limitantes. Ton dos mit à nu repose contre une surface froide et pierreuse. Ton thorax est comme oppressé, perclus de douleurs plus ou moins lancinantes. Tu respires difficilement. Tes jambes sont étendues sur le sol, mais elles restent immobiles malgré les différentes tentatives de mouvement. Elles semblent reposer dans un liquide visqueux. Ton visage est tuméfié, comme s'il avait été roué de coups. Lentement, tu reprends conscience et dans un effort inhabituel tentes d'écarter les yeux. Le premier s'ouvre finalement sur un spectacle désolant, tandis que la paupière du second, gonflée, reste collée à la peau par un lien de sang séché. Tu observes. Le liquide dans lequel trempent tes jambes n'est autre qu'une petite mare de sang. Ton sang. Il se répand. Tes membres inférieurs sont lacérés, tailladés de plusieurs coupures plus ou moins profondes. Deux épaisses chaînes te maintiennent fixé au mur derrière toi par les poignets. Quelques rats se font le plaisir de venir te grignoter les chairs ici et là. C'est quoi ce bordel?

L'endroit est sale. Il y règne un froid saisissant. A moins que ce soit celui initié par la mort qui se rapproche. Une odeur putride se dégage. Celle si caractéristique de corps en décomposition. Tapis dans la pénombre, tu ne distingues pas grand chose, si ce n'est les quelques mousses jaunâtres qui ont poussé ici, bien aidées par l'humidité ambiante. Le lieu est constitué de pierres grossièrement encastrées les unes dans les autres. En face, une lourde porte en fer apparemment verrouillée. De l'autre côté de cette porte, tu entends des voix par intermittence, sans vraiment distinguer ce qui se dit. Une geôle? Qu'est ce que tu fous ici? Et comment t'es-tu retrouvé là? Essaye de te souvenir. Ah oui c'est ça, tout a commencé là-bas. Il y a quelques heures. Ou quelques jours peut-être. Tu n'es plus sûr de rien.

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Flashback jour 1

Comme tous les ans à la même époque, tu avais décidé de rendre hommage à Mayä, ton amie disparue dans de tragiques circonstances, en apprenant l'une des techniques de son domaine de prédilection. L'iroujutsu. Cette fois ton choix s'était porté sur la technique Serufumedikêshon ou automédication. Comme à chaque fois, tu avais choisi de quitter le domaine pendant une journée et une nuit. Véritable pèlerinage, ces instants de solitudes étaient capitaux pour ta paix intérieure. Ainsi, un peu avant l'aube et après avoir chargé ton sac à dos de tout le nécessaire indispensable à un tel voyage initiatique, tu avais pris la route en direction de l'extrémité nord des grandes forêts. Après quelques heures de marche accélérée, tu avais repéré une petite clairière au bord d'un ravin et y avais établi ton campement, composé d'un abri de fougères tressées et d'un feu de camp prêt à être allumé à tout moment. Posé sur un rondin, tu avais sorti le manuel de médecine shinobi légué par Mayä et avais commencé à t'imprégner de la théorie.

Comme son nom l'indiquait, l'automédication permettait à tout ninja médical de se guérir lui même pendant un combat. Elle cautérisait les plaies, stoppaient les hémorragies et revigorait en même temps. Cerise sur le gâteau, elle limitait l'action des poisons jusqu'à un certain rang d'infection. Pour la réaliser, il suffisait de malaxer son chakra médical et d'en recouvrir son propre corps avec, avant de le rediriger vers les plaies à soigner. Jusque là, ça ne paraissait pas compliqué. Ne restait plus qu'à passer à la pratique en commençant par quelque chose de simple. Une seule blessure à un seul endroit du corps.

Les ninjas médecins étaient réputés pour leur grande maîtrise du chakra, la manipulation de l'Iroujutsu nécessitant une concentration au-dessus de la moyenne. Ce que ton hyperactivité rendait plus compliqué. C'est pourquoi tu t'étais roulé une cigarette de salvia divinorum que tu avais fumé entièrement, avant de sortir l'un de tes scalpels pour te taillader volontairement l'avant bras, en évitant d'y aller trop profondément. Fermant les yeux pour accentuer la concentration, tu avais fais circuler ton chakra dans tout ton corps, le faisant aller et venir dans chacun de tes membres pour mieux le ressentir. Puis, après avoir pratiqué les mudras d'usage, tu l'avais redirigé d'un coup vers la blessure infligée. Malheureusement, si l'hémorragie avait cessé immédiatement, la plaie était restée ouverte, les chairs ne se liant pas entre elles.

Tournant les pages du manuel pour accéder à la rubrique recommandations d'usage, tu t'étais arrêté sur un passage précis de la technique indiquant que ce jutsu nécessitait une redirection lente et diffuse du chakra vers les blessures à soigner. Une explosion trop rapide et brève de celui-ci ne seyant pas à la virtuosité d'une telle entreprise. C'était donc cela, l'énergie spirituelle devait se maintenir longuement sur les meurtrissures pour que la guérison soit pleinement efficace. Fort de cette nouvelle information, tu avais refais une incision au même endroit, puis recommencé l'ensemble du processus et redirigé lentement le chakra vers l'affliction, jusqu'à ressentir la douce chaleur de cette énergie bienveillante te caresser la peau. Gardant un visuel dessus, tu avais vu le sang cesser de s'écouler et les cellules se reformer doucement mais sûrement, jusqu'à ce que la plaie soit totalement refermée. Ce n'était pas encore parfait, mais tu avais réussi. Ne restait plus qu'à passer au niveau supérieur.

Technique en apprentissage:
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Re: Survie! Dim 29 Nov - 21:25
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Flashback jour 1 suite

Avant de reprendre, tu t'étais octroyé une pause syndicale, agrémentée d'une nouvelle clope de salvia, d'une salade composée et d'un peu de rhum. Rien de tel que se désaltérer le gosier pour appréhender la suite de la meilleure des façons. Malgré la fraîcheur ambiante, la météo avait gratifié cette journée d'un splendide soleil dont les rayons transperçaient les branches effeuillées des arbres alentours. Sur le sol, un tapis molletonné de feuilles multicolores, qui signifiaient la fin de l'automne, t'avait permis de t'étendre nonchalamment pour profiter d'une petite sieste bien méritée, une fois l'estomac rempli. A ton réveil, il avait été temps de compliquer les choses.

Toujours armé de tes scalpels, tu avais coupé ton corps en différents endroits, certaines taillades étant plus profondes que les autres. Bras, jambes et torses avaient été tes cibles. Après tout, il fallait bien pousser la difficulté si tu voulais acter avec certitude l'apprentissage de cette technique de guérison. Une fois les blessures infligées, de nouveau tu t'étais concentré, laissant circuler ton chakra dans ton corps avant qu'il ne transpire par l'ensemble des tenketsus. Après avoir réalisé les signes manuels, l'énergie avait parcouru ton être pour avant d'être réorientée vers les coupures. Les plus superficielles avaient entièrement et rapidement été pansées. Les plus profondes quant à elles semblaient résister. Prenant un peu de recul et une clope de sauge pour songer à changer ton approche, tu avais finalement supposé, de manière toute à fait logique, qu'une blessure profonde nécessitait une injection de chakra plus importante. La gestion de l'énergie spirituelle ne devait pas forcément être ajustée sur la globalité de la technique, mais plutôt sur les différentes blessures. Autrement dit, avec la même quantité de base, il suffisait d'en injecter peu sur les blessures superficielles et plus conséquemment sur les blessures majeures. C'est là où la manipulation devenait un véritable travail d'orfèvre.

Confiant en tes réflexions, tu avais repris le travail, point par point. D'abord malaxer le chakra. Puis les mudras, en même temps que la redirection sur les différentes plaies. Sur le bras droit, superficiel, donc moins d'énergie. Sur la cuisse gauche, plus profond, donc plus de chakra. Et ainsi de suite jusqu'à ce qu'enfin toutes les blessures soient guéries de façon optimale, les saignements cessant petit à petit et les tissus se raccordant les uns aux autres, comme si un artiste de la médecine y avait appliqué des points de sutures chirurgicaux et invisibles. Un nouveau verre de rhum, une énième cigarette d'herbe et une accession à ton sac plus tard, tu en avais retiré une petite fiole. Sur l'étiquette de celle-ci, était inscrit poison affaiblissant, entraînant chez tout shinobi infecté une perte de force et de résistance de son corps pendant cinq minutes. Sans réfléchir plus longuement, tu avais avalé le contenu du flacon et comme indiqué, t'étais d'un coup senti beaucoup plus faible que d'ordinaire et affublé d'une fatigue inhabituelle. Reprenant une à une toutes les étapes du jutsu d'automédication, tu avais laissé l'énergie médicale faire son travail, non pas en éliminant entièrement les toxines, mais en en limitant au mieux les effets. Si bien qu'au bout de trois minutes et trente secondes, l'importante fatigue liée au poison avait disparue. Pas totalement satisfait et persuadé de pouvoir encore plus limiter le temps d'action, tu avais recommencé, ingurgitant une nouvelle dose du même poison.

C'est à cet instant là que tout avait basculé, alors qu'avec une concentration accrue tu avais réussi à limiter la durée d'action du poison de moitié. Sans que tu ne comprennes rien à ce qui se passait, cinq types encagoulés t'avaient sauvagement agressé, profitant du nombre autant que de l'affaiblissement généré par le poison ingéré. Tu avais bien tenté de te défendre, mais la surprise avait eu raison de toi. Il t'avaient roué  de coups, lacérés les chairs avec leurs lames, pour finalement t'envoyer dans les limbes d'un sommeil dont tu te serait bien gardé.

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Jour 2

Et voilà, c'est exactement comme cela que tout s'est déroulé. Comme cela que tu te retrouves aujourd'hui ici, les poings liés à ce foutu mur et le corps couvert de blessures toutes plus sanglantes les unes que les autres. Tu retrouves peu à peu l'ensemble de tes esprits en même temps que tu parviens à rassembler ton énergie. Tout d'abord, refermer ces vilaines afflictions. Après tout, c'est à cela que sert la technique que tu viens d'apprendre. Tentant tant bien que mal de te concentrer, tu rassembles tes forces et laisse le chakra imprégner chaque partie de ton être avant de le rediriger vers l'extérieur jusqu'à ce qu'il forme une fine pellicule énergétique autour de ton corps. Tu réalises difficilement les mudras et progressivement, pas à pas, tu arrêtes chaque saignement, referme chaque plaie, devant t'y reprendre à trois fois pour accomplir ce petit miracle. Une fois terminé, ta tête retombe, fatiguée par l'effort, tandis qu'une voix rocailleuse t'interpelle.

-Intéressant gamin...on va peut-être pouvoir envisager de s'en sortir à nous deux...

Technique en apprentissage:

Poison utilisé:
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Re: Survie! Dim 29 Nov - 21:36
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Jour 2

Tu relèves la tête comme tu peux, et cherches du regard la provenance exacte de cette voix, afin de coller un visage dessus.

-Qui...qui est là?

-Sur ta gauche gamin...alors comme ça il paraît que c'est toi qui a mis fin au règne du vieux maître?

-Quoi? Qu'est ce que vous me racontez? Et qui êtes vous?

-Qui je suis? Tout comme toi, je suis un homme libre. Un homme libre qu'on a enfermé dans une prison bien glauque. Un type qui un jour a décidé de s'affranchir des règles imposées par la guilde...

-La guilde?

Tu ne connais qu'une seule guilde. Ou du moins une seule avec laquelle tu aies un jour fricoté. Réminiscence d'un passé que tu pensais avoir laissé loin derrière toi, depuis ce jour où le maître l'avait dissoute, après que tu aies mis fin à ses jours dans un bain de sang.

-La guilde des assassins? Reprends-tu à demi-mots...qu'est ce qu'elle vient foutre ici, elle n'existe plus depuis quelques temps déjà...

-Tu as raison gamin, elle n'est plus...et pourtant...

Il est interrompu par l'ouverture de la porte de votre geôle. Une lumière vive pénètre à l'intérieur de la pièce, éclairant un amas de cadavres rongés par les vers et les rats, tandis que sur ta gauche le visage de l'homme apparaît, meurtri par l'âge autant que par les coups reçus. Une barbe de quelques semaines étaye des joues creusées, mais il semble encore bien portant malgré tout. Trois hommes masqués entrent et te détachent avant de te traîner à l'extérieur. Tu tentes bien de te débattre, mais tu te sens faible et les coups pleuvent dès que tu bouges le petit doigt. Une fois à l'extérieur, ils te ligotent à un pilori placé au milieu d'une cours dont le sable est balayé par un vent cinglant. Pendant près de trente minutes, une dizaine d'homme se relayent pour te battre. Coups de poings, de pieds, de tête, tout y passe, jusqu'à l'assaut final, plus violent que les autres. Un coup de matraque au niveau de la cuisse gauche. Tu sens ton quadriceps se rétracter sous l'impact, mais il ne cède pas. Puis tu es ramené jusqu'à ta cellule, jeté puis rattaché dans la même position que précédemment.

-Tu as beau être résistant gamin, à ce rythme là tu ne tiendras pas plus de deux semaines...

Il a raison. Tu t’évanouis. Pour te réveiller une heure plus tard sous les appels répétés de ton codétenu.

-Hey gamin...hey gamin...hey gamin...

-Oui? Réponds-tu finalement d'une voix erratique.

-Enfin...je croyais que tu étais déjà mort...ça aurait été ennuyeux...comme je l'ai dit, tu ne tiendras pas plus de deux semaines à ce rythme là, mais heureusement pour toi...et pour moi...j'ai cru voir que tu maîtrisais le ninjutsu médical...c'est ce qui peut te sauver. Pour commencer soigne tes blessures...on discutera plus amplement ensuite...

Tu t'exécutes, usant de la technique apprise précédemment et profitant du moment pour peaufiner son efficacité. Tu refermes tes blessures du mieux que tu peux.

-Je suis ici depuis trois semaines déjà. Et ses salopards n'ont pas encore eu ma peau...grâce à deux techniques. Celle que tu viens d'utiliser et une seconde appelée Inyu Shômetsu...

-Connais pas...

-Peu de gens la connaisse, mais crois-moi, il va falloir que tu l'apprennes si tu veux avoir une chance de survivre. Je vais t'en enseigner les bases, mais avant il faut que tu comprennes ce que tu fous ici. Ces types sont des fanatiques et anciens agents de la guilde des assassins. Ils ont mal digérés la dissolution de celle-ci et se font désormais appelés GRAT, ou groupe de représailles anti traîtres. Ils se sentent investis de la mission que le maître n'a jamais pu achever. Tous ces cadavres à nos pieds sont ceux de frères assassins qui comme toi ou moi ont un jour décidé de quitter la guilde pour voler de leur propre ailes. Le but de nos bourreaux est de tous nous retrouver pour nous éliminer. Le mode opératoire de ces enfoirés est toujours le même. Nous briser petit à petit, au sens propre comme au figuré. Tous les jours, ils nous frappent pendant une demi-heure en gardant l'apothéose pour leur dernier coup. Toujours plus fort, plus violent, plus précis. Cet ultime frappe a pour objectif de nous briser un os, de nous atrophier un muscle, de nous couper un tendon ou toute autre chose du même style. Notre chance, c'est qu'ils veulent nous faire souffrir, nous tuer à petit feu et non en une seule fois. C'est là que la technique que je vais t'enseigner prend tout son sens. Écoute-bien et dès que tu en as l'énergie, entraîne-toi...le temps nous est compté...

L'homme recrache un peu de sang dans une toux rauque avant de reprendre.

-C'est une technique de régénération cellulaire secrète qui, si tu l'utilises correctement te permettra d'annihiler entièrement les dégâts infligés par leur coup final. C'est l'unique chose qui peut te maintenir en vie sur le moyen et long terme...il reviendront pour toi dès demain...c'est maintenant une course contre la montre...pour appliquer cette technique, tu vas devoir faire preuve d'une concentration extrême vis à vis, de la manipulation de ton aura autant que des mouvements de ton adversaire, de l'expression de son visage et de tout ce qui te permettra d'anticiper le coup qu'il te portera...l'anticipation est la base de ce jutsu...tu dois comprendre où ton adversaire va frapper et une fois ceci fait, rediriger une énorme quantité de chakra au point précis sur lequel arrive le coup. Si tu y parviens, toutes les cellules touchées se régénéreront instantanément, quelque soit la puissance de l'attaque...quelque soit la gravité de la blessure...le mudra à utiliser est celui du cheval...et fais attention à ne pas trop t'épuiser en t'entraînant, car cette technique est extrêmement énergivore...pour commencer, une fois que tu auras saisi le concept, je te lancerais des cailloux. Un simple caillou te permettra d'utiliser moins de chakra que de normal. Avant chaque lancé, je te préviendrais. En revanche, si tu sauras d'où ils arrivent, la pénombre ne te permettra pas de savoir à quel endroits ils te toucheront avant que tu ne les vois sortir de l'ombre. A toi d'être bien concentré...encore une fois, tout est dans le timing...à toi de jouer...

Les explications du types résonnent dans ta tête. Anticiper, concentrer brusquement le chakra médical en un un point précis et par anticipation. Plus facile en théorie qu'en pratique. Tout l'inverse du précédent jutsu en somme. Faisant circuler une infime quantité de chakra médical dans ton corps, tu en ressens la douce chaleur avant de t'amuser à le faire aller et venir sur des points spécifiques, visant plus particulièrement les articulations dans un premier temps. Un coude, un genou, une cheville, une épaule. Au fur et à mesure, tout y passe, jusqu'à ce que tu signifies à ton camarade d'infortune que tu te sens fin prêt à passer à l'étape suivante, baignant dans une sueur due à la concentration demandée et qui se mêle aux quelques gouttes de sang résiduelles.

-Très bien gamin...action...

Tu entends l'un de ses pieds bouger et frapper le sol. Concentré du mieux que tu le peux, tu vois au dernier moment une pierre de petite taille arriver vers toi. Tes yeux focalisant sur l'objet volant tout à fait identifié, tu repères l'endroit où il va frapper. Droit sur ton avant bras gauche! Manipulant le mudra du cheval à toute vitesse, tu injectes une petite quantité de chakra que tu rediriges le plus vite possible vers l'endroit cité, avec l'idée de le renvoyer à son lanceur.

-Raté...

Ce énoncé de ton échec retentit en même temps que ton petit cri de douleur.

-Hé hé...et oui, la sensorialité est l'un de mes autres dons...je peux donc te dire que si tu as été relativement précis, tu n'as pas injecté ton chakra comme il faut...l'idée n'est pas de t'engager dans une partie de renvoyer le coup porté...tu dois au contraire accepter de le recevoir et agir sur ton corps et non sur le projectile...rappelle toi, ce n'est pas une technique de protection mais de guérison...c'est donc directement sur tes cellules que tu dois agir!

De nouveau, la porte se met à grincer...

-On dirait que c'est mon tour...dit-il à voix basse...continue de t'entraîner en secret pendant ce temps là...ne t'inquiète pas, je ne mourrais pas aujourd'hui...conclut-il, un sourire en coin.

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Re: Survie! Dim 29 Nov - 21:48
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Jour 2

Trois types entrent de nouveau et saisissent ton compagnon de cellule avant de l'emmener dehors. L'un d'eux prend la parole.

-Tu crois vraiment que tu vas pouvoir tenir encore longtemps le vieux? Y a un moment où va falloir crever gentiment!!!

-Que voulez-vous...trop d'années à végéter au sein de la guilde m'ont refilé le même goût avarié que toutes les merdes qui la composait...il semblerait que même la mort refuse d'avaler ça...hé hé hé...

Un violent coup de poing s'abat sur l'arrière de son crâne. La porte se referme derrière lui et ses tortionnaires.

Te voilà seul dans l'ombre de cette geôle aux allures de tombeau. L'odeur est insoutenable. Les nombreux rats grouillent sur le monticule de corps qu'ils sont en train de dévorer petit à petit. Un vrai festin pour eux. Plusieurs fois tu manques de peu de vomir. Cependant, si la situation n'est pas la meilleure qui soit, tu dois t'entraîner. C'est ta seule chance comme il te l'a dit. Même si tu doutes encore de la véracité de ses propos et de ce jutsu, tu te remets donc au travail. Tu ramènes tes jambes en tailleur pour adopter une position pseudo méditative, puis ferme les yeux, avant de libérer une petite partie de ton aura  et de la laisser envahir ton corps. Améliorer ta maîtrise de l'immense chakra qui circule par tes tenketsus est indispensable. Tu restes ainsi quelques minutes à te réchauffer l'âme. Puis au bout d'un certain temps, tu condenses cette force spirituelle au niveau du cœur en une petite boule d'énergie. Telle une balle de ping pong malmenée par les coups de raquettes, tu la fais spontanément valdinguer d'un bout à l'autre de ton être en la figeant à chaque fois une seconde entière à l'endroit choisi. Pieds, mains, tête, côtes, estomac, cuisses, mollets, biceps. Tout y passe. Parfois dans la douleur tant l'énergie déployée est intensément concentrée. Parfois plus agréablement lorsqu'elle est plus diffuse. Tu n'es finalement interrompu qu'une demi heure plus tard, par le cliquetis de la porte.

Le vieux est porté jusqu'à ses chaînes dans un état lamentable, laissant une traînée de sang sur son passage. Son corps est recouverts de multiples lacérations, tandis que sa tunique est en lambeaux au niveau des flancs. Pourtant, il n'y a pas trace de la moindre blessure à cet endroit

-La fatigue aura bientôt raison de toi merdeux! Lâche un de ses bourreaux en lui menottant les poignets.

Ils ressortent, vous laissant à nouveau seuls avec vos réflexions.

-Rrraaaa...c'est qu'il n'a pas tort l'enfoiré...comme je te l'ai dit cette technique l'Inyu Shômetsu demande beaucoup d'énergie...et comme tu l'auras remarqué, cette prison n'est pas l'endroit le plus adéquat pour un repos de qualité...dit-il d'une voix faible.

-Pourquoi ne pas nous libérer de nos chaînes tout simplement...et attendre leur retour pour leur sauter dessus? Après tout, la manière dont nous sommes attachés nous permet d'utiliser des mudras...

-Mauvaise option gamin! Tu crois vraiment que je n'ai pas déjà essayé ça...ils ont placé sur nos liens un sceau puissant qui envoie une violente décharge dès que l'un est abîmé...mauvaise option je te dis...

Ces salopards ont donc pensé à tout. Pire, ils sont assez pervers pour te laisser croire que tu peux te libérer et te le faire payer ensuite.

-Aller, on n'a pas une seconde à perdre...poursuit-il après avoir soigné la majorité de ses afflictions...t'es prêt?

-Oui!

-C'est parti...

Rebelote, son pied frappe le sol et tu entends rebondir sur sa semelle un projectile qui sort de l'ombre une fraction de seconde plus tard, tandis que tu as déjà entamé ta concentration spirituelle. Mollet droit cette fois. Les indications du vieux font echo dans ton crâne. Te concentrer sur ton corps et non sur le caillou. L'idée n'est pas de renvoyer le coup, mais de l'accepter en même temps que la douleur qu'il provoque, pour mieux en annuler les effets. Comme précédemment, tu condenses ton chakra en une boule que tu rediriges à grande vitesse vers le point d'impact supposé. Le caillou vient cogner le muscle qui se rétracte légèrement, quelques fibres musculaires cédant au contact. Costaud pour un vieux.

-C'est mieux, mais pas assez précis gamin...le chakra est beaucoup trop diffus alors qu'il devrait être compacté à l'extrême pour que ton corps absorbe la touche et permette aux cellules de se régénérer au mieux...la moindre erreur et c'est l'échec assuré pour une telle technique...la boule de chakra que tu créé doit être de la même taille que le coup qui porte afin de cibler précisément la surface mise en contact...

-Encore...lances-tu plus motivé que jamais et ragaillardi par la démonstration sur cet homme que la technique est efficace.

Il recommence. Cette fois la pierre est un poil plus grosse. Tu te concentres pour calibrer ta bille de chakra à la perfection et l'oriente en un éclair vers l'épaule gauche visée, en prenant soin de compacter l'énergie au maximum que tu le peux. Accepter le coup. Accepter la douleur. Diffuser le chakra sur la partie touchée et de manière condensée. C'est parti. Le coup porte. Cependant, tandis que tu retiens un cri de douleur, les cellules endommagées se reforment presque instantanément, de manière quasiment magique.

-Bravo gamin...j'ai besoin de me reposer maintenant...tu devrais en faire autant, demain tu devras tenter ça grandeur nature, avec la quantité de chakra qui s'impose face aux assauts de nos tortionnaires...

Fatigué, tu prends note de son conseil et t'exécutes. Tes yeux se voilent et tu tombes dans un profond sommeil malgré les conditions exécrables proposées par le lieu.

Technique en apprentissage:
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Re: Survie! Dim 29 Nov - 21:59
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Jour 3

Tu te réveilles plusieurs heures plus tard. Ton premier réflexe est de vomir le peu de choses qu'il te reste dans l'estomac, conséquence d'une odeur de plus en plus insoutenable.

-Hey...t'es réveillé? Chuchotes-tu.

-Qu'est-ce que tu crois gamin...c'est bon pour les jeunots de se réveiller à pas d'heure et de vomir leurs tripes après une soirée bien arrosée...ah ah...répond t-il avec un soupçon de sarcasme dans la voix.

-Je veux m'entraîner encore...on recommence...

Il semble hésiter.

-Ok. Mais une seule fois...ils peuvent venir te chercher à tout moment, et crois moi, tu auras besoin de toutes tes forces à ce moment là...action...

Le processus est exactement le même que la veille. Tu l'entends se remuer tandis que tu concentres ton énergie spirituelle et la fait circuler dans tous tes membres avant de la restreindre à une petite boule de chakra condensé, que tu t'apprêtes à rediriger au moment opportun. Lorsqu'elle s'extirpe de l'ombre à la vitesse d'un shuriken, c'est une pierre cette fois grosse comme le poing qui vient te percuter au niveau du flanc gauche. Tu accueilles la douleur sans chercher à repousser la caillasse puis, bien que surpris par la taille de cette dernière, tu réalises malgré tout le signe nécessaire et oriente la balle de chakra vers le point d'impact. Malheureusement, la quantité d'énergie distillée est cette fois bien insuffisante. Si tu parviens à éviter la fracture osseuse, tu constates que les tissus ne se régénèrent pas comme tu l'aurais souhaité.

-Aïeuuuuh...p'tain le vieux, tu te fous de moi?!!? On avait dit des petits cailloux...grommelles-tu.

-Parce que tu crois qu'avec ces enfoirés tu auras la possibilité de négocier la nature et la puissance de leurs assauts?

-Hmmpffff...vieux con...marmonnes-tu en t'imaginant qu'il ne t'entend pas.

-Entendu gamin...ah oui je ne t'ai pas dit, l'un de mes autres dons est une ouïe surdéveloppée...

Tout pour être chiant l'ancêtre.

-D'ailleurs...poursuit-il, je crois bien que ce sont eux qui arrivent...courage, tu vas avoir ton premier essai grandeur nature...souviens-toi, la quantité de chakra à libérer doit être énorme pour que la technique soit complète...rien à voir avec tes essais précédents...courage...garde bien cette technique pour le dernier coup, comme tu as pu le remarquer hier, tu sauras lorsqu'il arrive en te concentrant sur les actions de ces salopards...

Ses sens ne le trompent pas. Une fois de plus, tu entends le cri strident de la porte qui s'ouvre pour faire apparaître trois types dans la lumière. Tu as bien envie de t'occuper d'eux sur le champs, mais leur manège est bien rôdé et ils ne te laissent aucune opportunité, sans compter qu'ils t'ont dérobé toutes tes armes, scalpels compris. Comme la veille, ils te ligotent au pilori an plein centre de la cour. Autour de toi, quatre murs haut d'une cinquantaine de mètres à l'intérieur desquels s'engouffre un vent tourbillonnant.

-Ça te dit on passe aux choses sérieuses aujourd'hui? Tu es le pire de tous espèce de merde. Non seulement tu as déserté la guilde, mais en plus c'est toi qui l'as condamnée en mettant fin aux jours du vieux maître. Tu mérites de souffrir encore plus longtemps que les autres...termine t-il en t'assénant un coup de coude au niveau de la mâchoire.

Bien que tu accompagnes le coup du mieux possible, l'impact est rude et tu sens des fourmillements te picoter toute la bouche. Le type suivant se rue sur toi en prenant quelques pas d'élan et t'assène un coup de pied sauté au niveau de l'estomac qui vient t'écraser le dos contre le piquet de bois qui te maintient debout. Le troisième enchaîne plusieurs crochets au visage, le quatrième te fouette les flancs avec ses tibias, le cinquième te fait craquer l'auriculaire gauche, le sixième t'envoie un coup de tête directement dans les dents, et ainsi de suite. Malgré toute ta résistance de shinobis, les opposants n'en sont pas moins des ninjas compétents ou des combattants aguerris. Plusieurs gerbes de sang giclent d'un peu partout pour se mêler au sable jaune de la cours jusqu'à former une mixture ocre faisant penser à de la terre battue. Alors que les coups cessent un instant de pleuvoir, tu trouves la force de t'adresser à eux d'une voix hésitante.

-P'tain les gars, vous avez vu ça...dis-tu en observant le sol...manque plus que le filet les raquettes et les balles et on peut se faire un tenisu...on se croirait à Rollo-Garu...vous avez déjà entendu parlé? Là-bas y a des gens qui  passent des heures à se renvoyer la balle...un peu comme vous avec vos conneries sur la guilde des assassins...

Le plus costaud du lot physiquement, prend son élan et vient t'asséner un uppercut qui te ferme définitivement le clapet, pendant que celui qui paraît être le chef de la bande se fait craquer les doigts, avant de sortir de sa ceinture une matraque qui sent le coup final de la journée.

-Alors, on fait quoi? On explose un doigt? On éclate une de tes petites fossettes? Mwahahahah...

Ton cœur s'accélère. Concentre toi Shika, fait leur bouffer leur arrogance. Le gars à la matraque s'approche doucement et étire son bras vers l'arrière pour avoir un maximum d'élan. Tu essayes de te concentrer sur la direction prise par son bras lorsqu'il s'abat, en même temps que tu fais circuler le chakra dans ton corps. Les côtes, ce sont définitivement les côtes qu'il va viser. Rassemblant toute ton énergie, tu manipules le mudra, condense une énorme quantité de ton aura en un gigantesque amas d'énergie guérisseuse que tu renvoies brusquement vers les côtes en prenant soin d'accueillir l'assaut sans essayer de le faire rebondir. Concentre-toi sur tes tissus Shika. Recréé les cellules endommagées instantanément. Tout est parfait. Du moins le penses-tu, car au moment de l'impact, tu sens clairement une partie de tes os rompre sous la violence de la frappe, la partie touchée du corps ne se régénérant que partiellement. Un hématome apparaît, laissant croire à tes bourreaux qu'ils t'ont brisé. C'est un semi échec.

-AAAAAAARRRRRRGGHHHHH...

Cependant, tu admets rapidement que si l'échec avait été total, l'ensemble des os de ton flanc droit seraient à présent concassés en plusieurs morceaux. Preuve que, bien qu'insuffisamment complétée, la technique est une réussite partielle.

Dans un état déplorable, tu es ramené à ton domicile du moment et abandonné à ton sort.

-Aïe...ils t'ont pas loupé on dirait...alors?

-Envie de me reposer...les côtes...quatre côtes fêlées...et une autre en instance de fracture on dirait...

-C'est pas un si mauvais bilan pour une première fois gamin...vu l'ampleur des dégâts, je dirais tout simplement que tu n'as pas injecté suffisamment de chakra à l'endroit de l'impact. Pas assez rapidement non plus. Trop diffusément également. Et ouais, quand on a la tête qui commence à tourner, pas facile de se concentrer hein...

N'entendant que la moitié de ses paroles, tu réalises instinctivement la technique d'automédication pour panser les hémorragies, puis fini par t'écrouler de fatigue.

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Re: Survie! Dim 29 Nov - 22:10
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Jour 3

Les ténèbres. Une âme errant au milieu des ombres les plus absolues. Quelle ironie pour le manipulateur que tu es de te laisser influencer par ces ombres depuis toujours. Comme si tu étais lié à elles. Le papillon noir, ombre de ton présent. La guilde des assassins, ombre de ton passé. Que de tâches sur la toile de tes ambitions pacifistes. Et pourtant, tu n'as d'yeux que pour cette paix que tu souhaites la plus durable possible. Ne dit-on pas que le regard est le reflet de l'âme? Alors pourquoi ce sentiment que quoi que tu entreprennes, ton âme finit toujours par se noyer dans les méandres d'une sombre noirceur? Par être rattrapée par des démons que tu fais tout pour éloigner de toi et des tiens.

Tu finis par rouvrir les yeux, troublé par le cauchemar que tu viens de faire et interrogatif. Tu t'adresses au vieux.

-Hey le vieux...tu veux bien répondre à quelques questions? C'est quoi ton nom? Et y a un truc qui m'intrigue, c'est bien beau de retarder l'échéance tous les jours grâce à l'iroujutsu, mais si au bout du compte on ne parvient pas à se libérer, ça risque d'être problématique à un moment donné...on va pas tenir éternellement comme cela...

-Hé hé, t'as mis le temps à te poser la question gamin...pas très digne d'un Nara tout ça...hein Shika...les membres de ton clan seraient déçus...

Décidément, ce type a l'air de connaître beaucoup de choses.

-Laisse donc les membres de mon clan là où ils sont...et puis je crois qu'ils n'ont pas besoin de ça pour être déçus de mes comportements...enfin bref, c'est une autre histoire...répond-moi plutôt...

-Si je te dis Hito Matsu, ça te dit quelque chose?

Si le prénom ne te dit rien du tout – ce qui en soit n'a rien d'étonnant puisque la plupart des ambassadeurs de la guilde préféraient garder secrète leur véritable identité – en revanche le nom ne peut que te ramener à de nombreux souvenirs. Hito était le nom de famille du vieux maître, dont tu étais l'un des plus proches disciple à l'époque. Celui qui avait fondé la guilde, l'avait fait grandir et l'avait dissoute.

-Vous voulez dire Hito comme Hito Hiro, le maître de la guilde des assassins?

-Fort juste gamin. Il était mon frère...

Ton sang se glace. Ce type. Depuis le début il te tend un piège.

-Mais ne t'inquiète pas, j'ai cessé de me ranger du côté de mon frère au fur et à mesure que sa démence prenait le pas sur sa sagesse. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai fini par m'exiler en compagnie de mon autre frère, Hito Tsuru. Du temps de la guilde et avant mon départ, j'étais le médecin attitré de la guilde et de Hiro, tandis que notre jeune frère en était le maître des sceaux...tu vois où je veux en venir?

-Pas vraiment...lâches-tu laconiquement...par contre je dois dire que vos paroles me rassurent un peu...

-Une autre de mes capacités me vient du petit compagnon avec lequel je partage tous mes secrets. Il s'agit d'un ouistiti. Nos kidnappeurs n'ont pas réussi à lui mettre la main dessus et je l'ai ainsi envoyé chercher mon frère il y a quelques semaines de cela. Comme je te l'ai déjà dit, si je suis sans conteste l'un des meilleurs médecins du sekaï, mon frère est largement du niveau des Uzumaki en terme de fuinjutsu et surtout, aucun des sceaux utilisés par la guilde n'a de secrets pour lui. Il est sans aucun doute le seul qui pourra nous libérer de nos liens sans dommages...l'idée est qu'il se fasse attraper volontairement pour me rejoindre ici et faire sauter les sceaux qui nous maintiennent prisonniers...en attendant, ils faut tenir bon grâce à la médecine...

-Je vois...en revanche je ne comprends pas bien quel est mon rôle là-dedans...sans compter que s'ils l'attrapent ils doivent bien connaître ses capacités...

-Les connaissais-tu toi-même alors que tu étais l'un des plus proche du maître? Connaissais-tu les miennes? Si nos noms apparaissaient dans les fichiers de la guilde comme chaque membre qui en faisait parti, Hiro avait toujours pris soin de ne pas divulguer nos capacités. Malgré ses défauts, il avait un vrai sens du secret familial...quand à ton rôle dans toute cette histoire, et bien, si nous excellons chacun dans notre domaine, nous ne sommes absolument pas des combattants. Bien sûr nous pouvons nous défendre correctement, mais nous n'avons aucune chance seuls contre ses types...c'est là que tu interviens...

-Je vois...le deal me semble correct...

-Maintenant que te voilà rassuré, passons aux choses sérieuses. Maintenant que tu maîtrises les bases, je vais t'envoyer un pavé entier et tu utiliseras la technique à son plein potentiel. Tu dois absolument apprendre à injecter la quantité adéquat de chakra...c'est parti...

Avec fracas, tu entends le pied de Matsu s'écraser sur le sol, avant qu'il n'envoie le pavé annoncé. Rapidement, tu reproduis toutes les étapes de la technique en libérant une quantité d'énergie bien plus importante qu'avec les cailloux de la veille. Tu la condenses en ciblant précisément la zone qui va être touchée, avant de la rediriger au moment même où tu vois le parpaing foncer sur ta jambe. Le contact est violent, mais curieusement, à peine l'impact a t-il été validé que tu sens les cellules composant ta cuisse se réhabiliter instinctivement, annihilant les effets de l'attaque, bien qu'une légère douleur persiste au niveau des tissus externes.

-Putain ça chauffe un peu là...

-Pas mal gamin...c'était presque parfait. Tout n'est plus qu'une question de rapidité d'action...la quantité de chakra était la bonne mais tu n'as pas suffisamment anticipé...concentre toi plus que ça...demain tu n'auras pas plusieurs chances. Et dis toi que leur dernier coup sera chaque jour un peu plus violent que la veille...

-T'en as de bonnes le vieux...si au moins j'avais un peu de salvia à fumer, ça m'aiderait un peu niveau concentration...

Le reste de ce que tu supposes être la journée est consacré au repos et aux discussions avec le frère du maître qui n'est pas avare en anecdotes de leur enfance. Jusqu'à ce que tu finisses par t'endormir.

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Jour 4

C'est le bruit caractéristique de la porte qui te réveille le lendemain matin. A peine le temps d'émerger que tu te retrouves cloué au pilori à l'extérieur, la dizaine de membres du GRAT te rouant de coups plus rudes les uns que les autres. Ils s'en donnent à cœur joie. Ton corps se tord de douleur, mais tu tiens bon et encaisses comme tu peux jusqu'au moment fatidique. Le sang se répand insidieusement. Ta bouche est remplie de ce liquide âcre qui t'empêche même de respirer correctement lorsqu'il s'immisce dans tes narines. Ton corps craque de partout, tes muscles sont écrasés par les frappes adverses. Comme pour t'humilier un peu plus, ils font tarder la frappe finale en te lardant les joues de gifles qui mettent à mal tes cervicales. Abasourdi, tu n'entends presque plus rien lorsque le moment arrive. Le regard flou, tu distingues à peine la chaîne que le boss fait cingler contre le sol.

-J'vais t'arracher la tête merdeux!!! T'entends, j'vais te briser le crâne!!!

Il ne ment pas sur ses intentions, tant l'élan pris semble sonner le glas pour toi. Rassemblant tes dernières forces du jour, tu libères tes tenketsus pour expulser ton chakra qui transpire par toutes les ouvertures en même temps. Accepter de te prendre la gifle d'acier. Pas facile. Si tu te loupes, il t'arrache la tête. Et pourtant, pas le choix. L'énergie se diffuse au fur et à mesure que la chaîne se rapproche de ton visage. La scène semble se dérouler au ralenti. Malgré la fatigue, tu analyses tout. L'angle d'attaque de l'arme, la puissance de la frappe et les différentes mimiques comportementales de ton agresseur. Ton énergie se répand encore un peu plus. La quantité octroyée à la technique grandit jusqu'à devenir un énorme condensé de chakra médical pur, qui subitement vient former une boule d'énergie compacte que tu rediriges immédiatement vers ta tête, pile au moment où la chaîne la percute. Le timing est impeccable. La précision chirurgicale. Malgré tout, tu vacilles, épuisé, craches une gerbe de sang plus épaisse que les autres, puis sombre une fois de plus dans les ténèbres.

Sans savoir combien de temps à bien pu s'écouler, tu finis par rouvrir les yeux. Tu es toujours vivant. C'est un petit miracle.

-A ce que je vois, tu as survécu gamin. Et en plus de ça, rassure-toi, même si les cellules au niveau de ton cuir chevelu ne se sont pas entièrement régénérées, ton crâne semble être intact. Tu as quasiment réussi la technique, il te manquait juste l'énergie due à la fatigue pour que ce soit parfait. Tiens bon, je t'en prie gamin. Tiens bon jusqu'à l'arrivée de Tsuru...

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Re: Survie! Dim 29 Nov - 22:27
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Jour 4/5/6/7

Les jours suivants se ressemblent tous, partagés entre repos savamment dosés et pluie de coups qui te permettent de valider petit à petit la maîtrise de l'Inyu Shômetsu, bien que la fatigue soit de plus en plus présente et que tes réserves de chakra aient de plus en plus de mal à se régénérer. Tu te demandes bien comment Matsu a pu tenir aussi longtemps. Certes il connaissait déjà la technique et n'a donc pas eu à user de son énergie spirituelle pour l'apprendre, mais tout de même, ça va maintenant faire presque un mois qu'il est ici. C'est un monstre malgré son âge. Bien évidemment, pour rendre la fête toujours un peu plus folle, chaque passage à tabac recèle son lot de nouveauté concernant l'attaque finale. Après la matraque et la chaîne, tes tortionnaires ont ajouté le nunchaku et les tonfas les jours suivant.

Tu en es à ton sixième jour de tabassage et alors que les coups de pieds et poings ont été encore plus appuyés qu'au cours du reste de la semaine, c'est une masse d'arme agrémentée de pics qui se présente à toi. Elle est tenu par un chef de bande de plus en plus énervé par ta résistance.

-BORDEL...vous allez finir par crever le vieux et toi!!? Tous les autres n'ont pas tenu plus de trois jours au maximum. Vous avez quoi dans le bide pour tenir aussi longtemps?

Un poil taquin et provocateur tu ne peux t'empêcher de rétorquer faiblement.

-T'as essayé les épinards? Non? Tes parents t'ont jamais lu l'histoire de Popeyoru? Mais si, ce marin des îles du sud qui devenait super fort dès qu'il bouffait des épinards. Non? P'tain, tu devrais faire un procès à tes vieux, ils t'ont vraiment dispensé une éducation de merde!

Manifestement tu n'aurais pas dû le provoquer, mais bon le manque de sauge ne te permet pas de réfléchir correctement. Avant de t'asséner le coup final, l'autre te chasse les deux jambes, te laissant bringuebalant tel un pantin désarticulé. Puis il bondit quelques mètres au-dessus de toi avant de retomber en armant son bras le plus possible vers l'arrière.

-JE VAIS TE TUER PAUVRE CON!!!

Il ne plaisante vraiment pas. Aujourd'hui plus que les autres jours, tu n'as pas intérêt à te louper. C'est du quitte ou double. La masse dessine un ample arc de cercle avant de s'abattre sur ta tête, toutes pointes en avant. En un éclair, tu malaxes ton chakra, le condenses comme tu as appris à le faire avec virtuosité les jours précédents, puis en rediriges une énorme partie sur le sommet de ton crâne en appliquant le signe manipulatoire déclencheur de la technique. L'impact est d'une violence inouïe. L'arme te déchire le cuir chevelu avant de se retirer, laissant plusieurs filets de sang s'écouler de la zone touchée. Cependant, tu restes conscient suffisamment longtemps pour sentir les cellules composant ton crâne et les chairs qui l'entourent se reconstituer instantanément et ainsi comprendre que le jutsu a fonctionné. Miraculeusement, tu es encore en vie. Malgré tout tu perds progressivement connaissance en entendant l'autre, mue par une rage folle, vouloir retenter immédiatement sa chance. Cette fois c'est la fin. Hasard ou chance insolente, le bourreau est interrompu par la voix de l'un de ses collègues qui l'apaise un peu.

-On en a trouvé un autre boss...

Tu finis par rejoindre le pays des songes sans savoir de quoi il retourne. Ce n'est encore une fois que bien plus tard que tu recouvres tes esprits. Sur ta droite, bien plus visible que ton compère Matsu, un nouvel invité encore dans les vapes. Lui non plus n'est pas tout jeune. Sa moustache se mêle à sa longue chevelure blanche quelque peu maculée de sang, tant et si bien qu'elle semble en être un prolongement naturel. Curieux. L'homme n'est pas bien épais et à vu d’œil, ne doit pas dépasser le mètre cinquante. A se demander ce qu'il fout ici et comment il a un jour pu appartenir à la guilde des assassins. A moins que.

-Tsuru...réveille-toi bordel...c'est pas le moment de pioncer...laisse échapper Matsu positionné à l'opposé...

C'est donc ça. Le frère prodigue est enfin arrivé. La fin de votre calvaire, si tout se déroule comme prévu. Porté par un regain d'énergie, tu encourages de tes vœux le réveil de votre nouveau camarade de chambrée.

-Hey...Tsuruuuu...aller bouge quoi...ça fait un bail qu'on t'attend...

Il faut bien quinze minutes d'encouragements communs supplémentaires pour que l'autre ouvre enfin un œil hagard.

-T'es qui toi? Lance t-il d'une voix étrangement aiguë...Matsu, es-tu ici?

-Ouais il est dans l'ombre là, sur ma gauche, en face de toi...

-Je suis là crétin...t'en as mis du temps, t'as cru que j'étais en vacances?

-Si ça avait été le cas, t'inquiète que je me serais pointé plus vite hu hu hu...

-Bon, les frangins du siècle dernier, vous êtes bien mignons, mais vous vous tirerez les couettes plus tard si vous le voulez bien...on a plus important à gérer que vos querelles de bac à sable là...

-Tsuru, c'est à toi de jouer...comme je te l'ai dit dans le message, ça se passe au niveau des chaînes...

Le dénommé Tsuru prend quelques instants de réflexion en observant ses liens. Puis, en un tour de main d'une vitesse phénoménale, il réalise quelques signes avant de poser la main à même les fers. Ces derniers finissent par s'ouvrir avant de retomber sur le sol dans un cliquetis signifiant le chemin de la délivrance. Incroyable. Ce vieux est aussi hallucinant avec le fuinjutsu que l'autre avec l'iroujutsu. Si tu sors d'ici vivant, tu sauras qui aller voir pour compléter ta palette de sceaux. En un tour de main, il vous libère également, Matsu et toi, avec une facilité déconcertante. Il ne vous reste plus qu'à mettre en place le piège qui devrait vous permettre de vous débarrasser de la majorité de vos adversaires rapidement..

Malgré la décomposition des corps, Matsu utilise la technique du Shikon pour tous les remettre sur pied, tandis que Tsuru installe une barrière explosive qu'il déclenchera au moment le plus opportun. Puis vous vous vous planquez chacun dans un coin de la pièce, au plus près de la porte.

Quelques heures passent ainsi, jusqu'à ce qu'enfin,le grincement des charnières se fasse entendre. Pour la dernière fois tu l'espères. Trois types entrent. Surpris de ne pas voir les prisonniers à leur place, ils s'apprêtent à faire demi-tour quand tous les cadavres remis sur pied se jettent sur eux. Pris de panique, ils ont tout juste le temps de crier à l'aide avant que vous ne les acheviez. Cinq autres gaillards se jettent dans la gueule du loup. Alors que les cadavres les retiennent un peu, vous vous ruez sur eux en leur assénant un coup de pied dans le dos afin de les pousser vers le fond de la pièce. Vous sortez promptement et Tsuru déclenche son piège explosif, faisant sauter la geôle maudite.

Huit en moins. Plus que deux. Ou plutôt encore deux au regard de votre état de forme. A tout cassé, tu pourras utiliser deux techniques. Trois si tes camarades sont prêts à te transporter ensuite. Ne reste plus que le boss et un de ceux qui paraissait les plus faibles du lot. Ils vous attendent, armés jusqu'aux dents. De concert, les deux frères annoncent qu'ils s'occuperont du gringalet et te laisseront le chef. Les salauds. Ce dernier, brandit fièrement un katana et n'a pas l'air de vouloir plaisanter lorsqu'il le fait tournoyer dans les airs. Tu esquives de justesse le premier coup d'épée en te baissant au bon moment, puis lui assènes un coup de pied rasant pour le déséquilibrer. Trop lent. D'un bond en arrière il l'évite alors que c'est toi qui perd l'équilibre pour cause de fatigue abondante. Tu poses une main au sol pour t'aider à te relever et enchaîner, mais son sabre est déjà prêt à s'abattre sur toi. D'une roulade maladroite tu réussis à éviter de te faire trancher, pendant que l'arme frappe le sol, soulevant du sable sur son passage. Une idée sournoise te vient. D'une main, tu saisis une grosse poignée de cette poussière et la jette au visage de l'autre qui hurle sa rage en se frottant les yeux, l'action te donnant suffisamment de temps pour te remettre sur tes canes et lui envoyer un coup de poing au visage, suivi d'un fouetté de la jambe droite contre ses côtes. Bien que tu ne sois pas du tout un spécialiste du taijutsu, tu t'en donnes à cœur joie pour enchaîner plusieurs crochets sur ses flancs, avant de conclure par un uppercut qui vient lui percuter le dessous du menton. Chaque coup touche comme une expiation de tout ce que tu a pu endurer cette dernière semaine. Mais le type est costaud et bien qu'il est vacillé sur ses appuis , il reste debout, arme au poing. Nouveau coup de pied de ta part pour le désarmer, mais il y voit désormais plus clair et repousse ton assaut avec le pommeau, rendant ta garde plus aléatoire. Il poursuit par un coup de coude vers l'avant au niveau du plexus. Une gerbe de sang gicle de ta bouche, puis un mano à mano s'engage. Tu pares difficilement chaque frappe, non sans en ressentir la puissance. Tu recules, sautes, te baisses, pour esquiver les coups d'épée. Tant et si bien que tu te retrouves acculé sans t'en rendre compte, une roche plantée au milieu de la cours manquant de peu de te faire choir en arrière. Sous l'effet de la surprise, tu as une fraction de seconde d'inattention. Suffisant pour qu'il en profite. Sa lame fond vers ton estomac, tu ne pourras pas l'éviter cette fois! Il n'était pas prévu que tu utilises autant de chakra d'un coup mais pas le choix. Alors que l'arme se rapproche dangereusement, tu concentres toute ton attention sur les faits et gestes de ton opposant et repères l'endroit exact de l'impact futur, avant de malaxer une gigantesque quantité de ton aura de médecin shinobi. Le chakra afflue par tous les tenketsus, emplit ton corps d'une incroyable chaleur bienveillante et régénératrice. Dès que tu es certains de la quantité libérée, tu le condenses à son maximum en une masse compacte que tu orientes subitement vers l'endroit choisi, tout en réalisant le mudra nécessaire. Tu prends soin d'anticiper au mieux l'attaque et d'être le plus précis possible.

-INYU SHOMETSU...lances-tu une ultime fois, comme un cri de d'espoir.

La lame entre en contact avec ta peau, prête à la transpercer, mais le miracle se produit. Au fur et à mesure que la lame te ronge les chairs, les cellules se reforment et la blessure se referme en même temps, tandis que tu t'écartes de ton adversaire et bondis en arrière. Passant la main sur ton estomac, tu ne repères aucune cicatrice, aucun résidu de l'attaque précédente. Surpris, l'autre marque un temps d'hésitation qui te donne l'opportunité d'étirer ton ombre jusqu'à lui.

Kage kubishibari

Tu sens tes forces te quitter petit à petit mais tu tiens bon, l'étreinte mortelle de l'ombre finissant par faire son office. Le chef du campement s'effondre en même temps que l'adversaire des frangins. Vos tortionnaires sont définitivement mort. A bout de forces, tu t'écroules et ce n'est que grâce à l'intervention salvatrice de tes deux compères d'infortune que tu peux finalement quitter les lieux et rejoindre Inari, après avoir récupéré ton armement. Plusieurs jours de repos te seront à présent nécessaires pour recouvrer l'entièreté de tes moyens.

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