Pour public averti. Langage et comportements violents.
La mission ne l’intéressait pas. Le but, peut-être. Il s’agissait après tout d’un assassinat. Mais traquer une cible inconnue dans les plaintes désertiques était sans intérêt. Sans saveur. L’ambiance vacancière du Pays du Vent était une insulte au Prédateur. Loin des sombres forêts et du couvert déloyal du sous-bois. Sans possibilité de véritable surprise. Une chasse sans plaisir.
L’homme à la stature musculeuse et le Chien-Loup n’appréciaient pas ce soleil trop vif ou cette température caniculaire. Les deux parcourant les miles la langue pendante, haletant afin de rafraichir leur température corporelle déjà bouillante. Ce n’était pas un climat approprié pour deux prédateurs des forêts. La durée entière du voyage, Gokudera avait pesté contre les ordres odieux de la putain de Cheffe. L’envoyer comme ça dans les plaines désertiques. Elle avait dit qu’il s’agirait d’une chasse. Il n’avait donc pas posé plus de question et s’était empressé de prendre le parchemin. Kanae lui avait adressé un drôle de sourire. Elle savait. La pétasse.
Le duo canidé prenait souvent des pauses. Dès qu’une auberge faisait son apparition dans ce trou perdu. Il était bon de se désaltérer sous le couvert de l’ombre. Et de se bourrer la gueule pour oublier le calvaire des plaines désertiques. Le désert n’était pas bon pour leur moral. Aucun signe de vie. Aucun animal profitant de quelque quiétude. Aucune proie visible. Le vide absolu. Et une faim qui se creusait d’autant plus.
Comme toutes les autres auberges du Pays du Vent, le Creux de l’Oasis ne payait pas de mine. Une forme sphérique de terre cuite accompagné de deux palmiers. Vulgaire et barbare. Même pour un Inuzuka. L’intérieur ne valait pas bien mieux. Les murs de terre rouge étaient nus, sans aucun rappel du bois de ses forêts. Quelques bancs sans dossier entourant une dizaine de tables. Toutes dans le même matériel argileux que l’endroit lui-même.
La porte claqua violemment pour laisser passer le colosse et son compagnon animal. La présence imposante de l’Alpha suffisait à imposer le respect. Peut-être était-ce l’effet de la lance sur son épaule ou simplement le regard prédateur qu’il affichait naturellement. Toujours à la recherche d’une nouvelle proie à se mettre sous la dent.
L’endroit était pratiquement vide. Rien d’étonnant dans ce désert détesté. Le lancier Inuzuka prit alors place dans une table un peu éloignée des quelques gens. Il était déjà assez sur les nerfs, il risquait de s’adonner à un massacre si on l’abordait. Et il ne voulait pas compromettre sa chasse.
Il suffit d’un grognement pour qu’on lui apporte une bière fraîche. Encore de la pisse de chat. Impossible d’avoir une bière digne d’un homme dans ce pays de lavettes. Et alors qu’il grommelait une nouvelle fois, la porte de l’auberge s’ouvrit une seconde fois dans la même heure. Un phénomène rare.
Aussitôt, l’intérêt de l’Homme-Loup fut piqué au vif. L’odorat canin remarqua rapidement l’odeur de bois. La sciure. Le mélange des essences. Il renifla une seconde fois l’air ambiant. Des effluves plus féminines. Plus douces. Mais torturées. Lentement, sous sa capuche, Gokudera passa sa langue sur ses canines acérées. Il aimait.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Il y avait des journées sans et des journées avec. Bizarrement dans ma vie, c'était surtout du "sans". On m'avait coltiné une mission merdique où je me devais de courser quelques enfoirés. Apparemment, des brigands névrosés s'en étaient pris à quelques caravaniers et on avait demandé à Suna des gens pour leur botter le train. On me refila le bébé alors que le soleil était à son sommet. L'éclate en somme. On m'avait demandé si j'aurais besoin d'aide et j'avais signifié que non. A la vue de ce que l'on avait raconté au sujet de ses types, ils étaient trois et leur intellect sentait le souffre. Ils méritaient pas que leur rameute trois personnes. Bon, j'étais pas un génie non plus mais j'avais déjà eu affaire à ce genre de bonhomme. C'était une sorte de routine qui me rapportait un peu. Oh, je brillerais pas dans les hautes instances mais ça me faisait mon beurre sans trop me prendre la tête, ni réellement me faire un claquage.
J'étais parvenue à retrouver mes bonhommes au bout de deux trois heures de chemin. Je m'étais foirée à un carrefour désertique. La blague. Emmitouflée dans une cape épaisse en coton, la capuche rabattue pour me protéger du soleil et un foulard autour de la bouche et du nez pour pas me manger du sable, ça ne m'avait pas aidé. J'étais pas miro mais crevée de marcher, alors forcément... j'avais perdu du temps. J'avais ma marionnette sur le dos, empaquetée comme à l'habitude et mon katana à ma ceinture. Mon éternel gris-gris d'Ichibi pendouillait au fourreau, cliquetant parfois dans ma démarche nonchalante.
J'étais donc tombée sur mes fameux blaireaux qui étaient en train de monter un camp au milieu de nul part. Quand je disais nul part, c'était VRAIMENT nul part. C'était à ce moment là que j'avais saisi que j'avais affaire à cerveau. Je vous passerais les détails mais pour la faire courte, ils avaient tous fini en saucisson découpé. Je n'avais pas fait preuve de sentiment et ma mission stipulait qu'il fallait se débarrasser d'eux. Si j'avais eu un peu de respect pour ces gars, j'aurais pris la peine de les enterrer mais je me disais qu'en les laissant ainsi, ils profiteraient aux vautours et aux chacals. J'aimais bien les animaux. Enfin généralement. Je pouvais aussi les voir comme un sacrifice à Ichibi mais j'étais pas de ces gens-là. Par contre, je m'étais pas gênée pour piller leurs poches et je fus dépitée de constater qu'ils n'avaient pas grand chose. Je n'allais pas rougir de ça. Ils étaient morts, ils en avaient donc plus besoin. Ils avaient juste quelques ryos, pas la grande fortune mais assez pour me payer un verre.
Qui disait chaleur, disait nécessité de boire un coup. Puisque mes camarades en tranche m'avaient laissé quelques piécettes, j'y voyais là un signe du destin à ne pas refuser. Mais qui avait dit que cela serait simple? On était dans le désert et ça ne courrait pas les dunes.... sauf pour ceux qui connaissaient les trous paumés... genre moi? Je savais que dans les environs, il y avait une bicoque miteuse du nom du Creux de l'Oasis. Fallait pas se fier à l'enseigne racoleuse, on servait des trucs pas terribles et les dieux savaient que j'étais pourtant pas difficile. En attendant, cela ferait bien l'affaire pour ma gorge meurtrie et desséchée.
Je filais tranquillement en direction de ma destination, sans trop me soucier du temps. J'avais accompli ma besogne donc il n'y avait pas le feu pour faire mon rapport. Sereine, j'ouvris la porte de l'établissement où on pouvait enfin profiter d'un peu de chaleur. Je pus enfin retirer mon foulard et abaisser mon capuchon. C'était une délivrance de pouvoir enfin respirer. Sans me soucier de savoir quels pochtrons traînaient dans les environs, je posais délicatement ma marionnette empaquetés sur le sol avant de jeter sur le comptoir la petite bourse volée. Là, je fis quelques signes au barman.
" Sers-moi ce que tu as de moins dégueu, s'il te plaît. "
Il fronça de sourcils mais prit mon pognon. Il devait pas apprécier que je maltraitasse ce qu'il servait. Mais bon, si lui même le buvait, soit il avait les papilles qui partaient en vrille, soit il n'y avait jamais goûté. Je finis par m'asseoir et me mis à soupirer. Qu'est-ce que ça faisait du bien de poser son petit popotin. Le barman me servit et alors que je m'apprêtais à boire une lampée, un étrange sentiment m'habitait. Je me sentais épiée mais pas dans le sens on m'espionnait. C'était bizarre à exprimer mais j'avais comme l'impression d'être... une proie? Naaaaaaan. La chaleur me faisait délirer.
Inuzuka Gokudera
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Le Loup fixait sa proie d’un regard méchant. Plein d’appétit. Et de désir. Il demeurait dissimulé sous le couvert de sa capuche. Malgré sa dominante et masculine présence, il passait inaperçu selon les envies et ses humeurs. Les Kamis avaient été assez fourbes pour lui donner les attributs des ombres. Pour lui permettre de mieux guetter ses proies. Mieux les surprendre. Et agrémenter d’autant plus ses plaisirs.
L’homme et l’animal étaient frères de chasse depuis longtemps. Un ou l’autre le Prédateur. Peu importait. Tant qu’une proie leur était offerte. Yokei avait donc remarqué à son tour les effluves de sable et de bois de la nouvelle venue. La fixant d’un terrible présage. Les deux chasseurs l’avaient laissé s’installer. L’avait laissé même commander un breuvage. Comme si elle était en sécurité.
Et à bien l’observer, l’appétit de Gokudera se creusait. Depuis son arrivée, elle n’avait pas prononcé un mot. Enfin une femelle qui connaissait sa place. Elle n’avait d’ordre à donner à personne. Elle n’avait pas la prérogative de demander quoi que ces soit. Il ne lui aurait jamais veu à l’esprit qu’elle ne pouvait pas ainsi s’exprimer. Cela l’aurait d’autant plus excité.
Et si l’homme était un animal, encore conservait-il certains semblants d’humanité. Quelques réflexes sociaux lui empêchant de se jeter toute croc dehors sur cette nouvelle garce venue agité son derrière aux hommes venus se reposer en ses lieux. Il pouvait encore attendre. Contrairement à Yokei. Le Chien-Loup avait grogné un instant avant de se lever et de quitter son maître pour approcher de la Kunoichi.
Le Démon Canin aux dimensions plus proches du fauve avait approché la Suna-Jin la langue pendante. Le regard prédateur. Arrivé au bar où reposait la jeunotte, reniffla de plus proche son odeur. S’en délecta. Et s’en imprégna. Il n’oublierait pas cette Deux-Pattes à la croupe quémandante.
Excité par les perspectives de déguster cette nouvelle proie, Yokei découvrit ses longues dents dans un grognement menaçant, mais curieusement langoureux en même temps. Incapable de dire si l’animal exprimait son contentement ou s’il menaçait la jeune femme.
“Il t'aime bien.”
L’homme à la carrure imposante s’était posté de l’autre côté de la femme sans bruit ou indication quelconque de sa présence. Apparu de nulle part sans prévenir. Pour s’arroger le droit de prendre place aux côtés de la nouvelle venue. De la déranger dans sa pause entre deux missions. Et pour lui offrir le plaisir de sa compagnie. La kunoichi pouvait se sentir choyée d’ainsi mériter son attention. Pour le moment encore raisonné.
Gokudera lui offrit alors un sourire aux dents aiguisés, levant son verre afin de trinquer avec la nouvelle venue dans ces lieux sans grand panache. Si ce n'était que le sien.
“Tu es l'une des chanceuses. D'autres auraient déjà été mordues.”
Chanceuse de ne pas encore avoir succombé à leurs attentions meurtrières. Chanceuse que Gokudera désirait jouer. Chanceuse qu'ils ne soient pas seuls dans leurs forêts tant aimées. Leur terrain de chasse habituel. Peut-être la température accablante amenuiserait-elle les humeurs destructrices de l'Inuzuka. Peut-être même que le soleil plombant du désert avait suffi à les épuiser pour la journée. Ou peut-être simplement désiraient-ils tout simplement prendre leurs marques avant de s'adonner à leur chasse. Sinon...le Chien comme son Maître aurait déjà assouvi leurs envies.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Quand un mauvais pressentiment me titillait, ça me faisait une drôle d'impression, le style à vous picoter le bas du dos et pas du genre excitation et petit avant-goût de plaisir. Non. C'était plutôt le truc qui finissait par vous monter au nez comme de la moutarde et qui vous faisait passer l'envie d'y goûter. Je disais pas ça à cause du tord-boyau que je m'enfilais qui demeurais immonde - heureusement que j'avais demandé ce qui était le moins dégueu. C'était ce foutu sentiment de me sentir épier mais si je commençais à montrer mon intérêt, j'allais à tous les coups attirés la poisse sur moi.. et puis je voulais finir ce que je buvais.
Tranquille, assise sur le tabouret du comptoir à mon aise, le barman s'était retourné à ces occupations alors que je jouais avec le fond de mon verre. Je soupirais déjà lassée à l'idée de devoir refaire toute la route pour rentrer à Suna. Ma flemme légendaire pour ce qui m'ennuyait me rattrapa aussi vite que j'avais posé mes fesses ici. Cependant, alors que je pensais passer ce petit moment avec moi-même... avec moi-même, voilà qu'un drôle de cabot vint me renifler le futal. Je tournais lentement la tête vers lui, baissant mes yeux améthystes dans sa direction. Le bestiau était immense. C'était un chien ce machin? Quand je vis ses crocs, j'arquais un sourcil. Non. Plutôt un loup ou un truc dans le genre. Il était assez impressionnant et une personne normale se serait mise à flipper. Enfin une personne intelligente ou qui tenait à sa vie. Moi, je me faisais plutôt la réflexion que si ce monstre à quatre pattes voulait me bouffer, il l'aurait fait sans me mater la langue pendante.
Puis il se mis à grogner et j'eus un nouveau frisson en croisant son regard lupin. Il y avait un truc malsain chez cet animal mais je ne pus étendre ma réflexion qu'une voix résonna dans mon dos. Mon frisson se fit plus appuyé et lorsque je me retournasse, il y avait un mec balaise à mes côtés. Je ne l'avais même pas senti arriver, ni entendu et puis je compris lorsque mes yeux croisèrent les siens. Cela me serpenta la colonne vertébrale comme une anguille électrique et j'avais toutes les alarmes au rouge. A tous les coups, ça venait de lui. Ce regard... Oh oui je savais ce que ce regard signifiait et ça sentait pas bon.
Il m'aimait bien qu'il disait. Son clebs donc. J'avais jamais été aussi bien entourée. Vous sentez l'ironie? Il me sourit étrangement avant de me dire que j'étais une chanceuse, ce qui m'arracha un petite esquisse aux coins des lèvres. Ouais... la chance... j'aurais pas dit mieux. On pouvait dire que j'avais été gâtée par ma marraine la fée, hein? Silencieuse, je levais mon verre dans sa direction. Si c'était lui ma mort, ça valait bien de prendre un verre avec et se féliciter qu'il avait une belle gueule. Sans attendre, je bus d'une traite avant de faire un signe qu'on nous réserva un coup alors que mon sourire s'étira encore plus quand je réalisais que ça sentait la merde.
Qu'est-ce que je faisais en général dans les cas désespéré? Je m'y enfonçais encore plus. Pour la forme. Pour le spectacle. Ou peut-être parce que j'emmerdais les limites et que j'étais tellement passée à côté de Dame Faucheuse que la narguer était devenu un drôle de jeu pour moi. Bon là, vous vous diriez que je me faisais un roman noir, et qu'est-ce qui me disait que ce type était mauvais? Simple. L'instinct. Les types pourris, ça se piffait. Moi j'avais un talent inégalé pour ça, attirer les mauvais gars. J'avais obtenu le jackpot. Il fallait dire que c'était pas comme s'il planquait sa puissance, bien au contraire. Il l'étalait comme un tapis devant lui pour bien faire comprendre que c'était lui le patron. Il était le loup - et il l'avait à ses côtés littéralement - et moi la petite brebis blessée. Avec ma gueule cassée, je devais avoir l'air d'une proie facile mais fallait pas croire. Autant je savais clairement que j'avais pas le niveau face à lui - ce genre de chose, ça se sentait à l'expérience - mais j'étais pas de ceux qui foutaient pas les mains dans la merde non plus quand c'était nécessaire. J'étais comme l'hermine blanche qui préférait se faire buter par le chasseur plutôt que de traverser la boue pour rester en vie. Rectification. J'étais plutôt l'hermine qui hésiterait pas à passer sur le corps du chasseur si ça me laissait une chance.
Lentement, le temps que le barman nous servît, je fouillais dans l'une de mes poches pour sortir mon carnet de notes dans lequel je commençais à gribouiller. Je finis par lui montrer ma réflexion.
" La chance a toujours bien pavé ma route. Du coup, ça vaut bien un autre verre? "
Je souris légèrement et je repris mon verre rempli, le leva à l'attention de mon compagnon de bar avant de le boire mais sans le quitter du regard. La gorgée bue, je repris mon carnet.
" Désolée de pas faire entendre ma jolie voix, je suis muette. "
Je lui montrais ma réponse alors que de mon autre main je dévoilais un bandage qui me couvrait la gorge. Noter cependant que je portais pas mon bandeau. Je le retirais chaque fois que je devais traîner, surtout dans les bars. Mais bon, si je dévoilais ma marionnette, on devinait...
" Qu'est-ce qui vous amène dans un bled aussi paumé? "
Tentons de connaître les origines du loup...
Inuzuka Gokudera
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L’arrivée du Guerrier Inuzuka fut saluée par un silence révérencieux. Et ce, au plus grand plaisir de son égo effrontément masculin. Enfin, une femme qui connaissait sa place. Qui connaissait les limites de son insolence. Devant la prestance agressive de son interlocuteur, elle avait courbé l’échine et s’était tue. Peut-être même en avait-elle perdu la voix d’admiration. Incapable de se perdre dans les badineries habituelles du sexe faible. Les mots arrachés de sa gorge de jouvencelle par le maître de ces lieux. Lui. L’Alpha.
Et Gokudera ne pouvait que saluer ce signe de respect. Il s’agissait du comportement approprié en les circonstances. La Kunoichi aux odeurs de bois et de métal devait se compter chanceuse de mériter ainsi ses attentions. Et elle faisait bien de comprendre dès maintenant que le moindre de ses gestes lui seraient reprochés. Visiblement, cette femelle avait déjà été dressée par le passé. Gokudera aimait. Peut-être un peu trop.
La donzelle avait même poussé la révérence en commandant un verre pour son nouveau compagnon. Elle avait déjà anticipé ses besoins. Et s’empressait de les satisfaire. Le sourire carnassier du Prédateur s’était assoupli, plein d’une satisfaction qu’il n’avait jamais pu éprouvé. Lui qui avait été élevé par des femmes de tête. Des femelles prétentieuses qui avaient voulu le dominer toute sa vie. Enfin, une représentante de ce sexe s’offrait à satisfaire ses besoins de consentement. Peut-être qu’il lui donnerait-il quelques attentions pour la remercier.
Et alors que Gokudera s’apprêtait à lui donner le droit de parole, il suivit du regard la main de la donzelle s’égarer sur son carnet de notes. La pétasse l’avait trompé. Vilement enjôlé par une fausse révérence. Avait feint le respect pour finalement révélé son handicap. La bougresse était muette. Et si c’était le Mâle qui s’était fait des idées de quelques fantasmes inassouvies, il ne l’admettrait pas. Les femmes étaient toutes des trompeuses.
Le sourire vaguement satisfait disparu immédiatement. L’agressif Inuzuka se saisit du verre proposé et le but d’un trait en lançant sa tête vers l’arrière. Il ne la laisserait pas gagner ainsi.
“Je suis en chasse.”
Le regard carnassier du Prédateur s’était à nouveau tourné vers la Suna-Jin. Plus direct. Moins attentionné. Quelque chose de plus frustré. Le tempérament instable de son interlocuteur déjà révélé au premier verre. L’intérêt inquiétant des premières paroles couvertes maintenant d’une colère sourde.
Gokudera renifla sans gêne la jeune femme avant de poursuivre. Il devait en connaître plus sur cette dernière. C’était un impératif. Son désir.
“Tu sens le bois. Mais pas la forêt. Plutôt l’odeur minérale de ce bled pourri. Si tu connais la région, tu vas pouvoir m’aider. ”
Difficile de déterminer s’il s’agissait d’une question ou d’une demande. Ou simplement d’un ordre. La conversation n’était cependant pas terminée. D’un grognement accompagné d’un signe de tête, le Inuzuka ordonna l’arrivée de deux autres verres. Il n’en avait pas fini avec elle.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Si jusque là je pouvais m'estimer heureuse que tout se déroulait à peu près comme il se devait, j'ai eu une petite montée quand je m'aperçus que le visage de mon compagnon de boisson changeait du tout au tout. Impressionnant comme il pouvait être volatile le gars. Il y avait pas deux secondes, il me montrait ses belles canines avec fierté et là, il tirait presque la tronche quand il comprit que je causais pas. C'était bizarre. La plupart des crétins était heureux et faisait des blagues de nazes sur le fait qu'une femme muette c'était l'idéal. Généralement, je répondais pas un majeur fier et bien levé. Enfin... la manière dont il me regardait et la façon avec laquelle il m'indiqua avec une certaine agressivité qu'il était en chasse me firent naître un frisson. Et un brin d'excitation. Putain. J'étais le gibier? Moins excitant du coup. Quelle chienlit. Qu'est-ce que j'avais encore foutu? On avait mis une prime sur ma tête? J'espérais pas et cela me semblait trop peu probable. Je pouvais faire des conneries mais j'étais réglo dans l'ensemble. Je n'avais même jamais laissé d'ardoise derrière moi. Non... cela n'avait rien à voir, il suffisait de le regarder.
Mes yeux commencèrent à le scruter avec un peu plus d'attention, lui, son regard, son allure, cette bouche qui affichait un étrange rictus, sa dégaine.... alors qu'il demanda de nouvelles consommations, dont une pour moi. Il me faisait flipper mais il remontait dans mon estime. Un gars qui payait son verre devait pas être fondamentalement mauvais... quoique... tout dépendait des raisons qui le poussaient à consommer. A voir sa dégaine, c'était pas le genre à noyer son chagrin, plutôt à fêter ses victoires.... ou il tentait de m'aviner. Mais encore une fois, il me fit pas cet impression. Il devait être le gugus qui se servait quand il en avait envie, le type gros muscle qui chopait madame par les cheveux. Vous voyez le genre? Le style gentleman semblait bel et bien mort.
Il s'avança vers moi et commença à me renifler comme un chien. Sérieux? Je bougeais pas d'un millimètre. Je le laissais faire et assouvir son fétichisme bizarre. Jusqu'à ce que je me rendis compte que.... je bloquais à mon tour sur son parfum. Vous allez trouver ça peut-être con mais je trouvais presque qu'il sentait bon. Il puait pas le rat musqué quoi. Ni le cabot mouillé. C'était un détail à la con mais j'étais plutôt douée pour noter les trucs sans intérêts dans les pires situations. Et puis, c'était pas comme si c'était lui qui avait commencé, hein? C'était pas moi la plus bizarre de nous deux. Par contre, il m'étonna "presque" un peu plus dans ses paroles. Je sentais le bois? Dans un curieux réflexe, j'essayais de me sentir, levant légèrement mon t-shirt pour vérifier si le parfum de la sciure m'imprégnait. Je piffais rien. Il devait avoir un odorat vachement développé... surtout qu'il n'avait tort sur rien. C'était encore plus flippant.
Est-ce que je devais répondre? Lui dire la vérité? Il me l'avait pas demandé. Je m'abstiendrais. D'ailleurs, le fait que le barman nous apporta à nouveau des verres me permit de faire une pause le temps de réfléchir à ce que je pouvais "dire". Dans tous les cas, j'en concluais qu'il était clairement pas de la région et qu'il me forçait un peu la patte pour jouer les guides. Je bus mon verre d'une traite avant de refaire un signe de nous servir à nouveau. Je finis cependant par reprendre mon carnet.
" Je connais la région. Je connais les points d'eau. Je sais aussi où on peut poser la tente sans être dérangé... ou les villes les plus proches. Est-ce que tu souhaites te rendre à un endroit précis? "
Je m'accoudais subitement au comptoir, je plongeais mes yeux dans les siens. Certes, cela pouvait paraître provocateur mais rien dans mon comportement ne l'était vraiment à cet instant. J'étais surtout intriguée. Peut-être que c'était aussi ma façon encore de me tenir devant la mort? On disait jamais deux sans trois.
De mon autre main, je repris mon crayon et mon carnet pour noter mes questions, faisant tout cela avec une certaine nonchalance. Il fallait dire que la chaleur ne poussait pas au dynamisme.
" Des types comme toi, on en voit pas tous les jours. Ni des chasseurs d'ailleurs. Je te demanderais bien ce que tu chasses mais c'est pas mes affaires. "
Même si j'étais pas trop con pour comprendre qu'à sa manière de me regarder, ça sentait pas trop bon pour mon petit postérieur.
" Si tu veux que je te guide quelqu'un part, je devrais pouvoir. C'est pas comme si j'étais spécialement attendue quelque part. "
Non. Il n'y avait que le travail dans ma vie... et mes marionnettes. Le serveur nous apporta à nouveau des verres. D'un geste, je saisis le mien et j'étirais mon bras vers le sien et je les fis se tinter entre eux comme pour trinquer. Je le levais et puis le bus directement d'un simple levée de coude. Je grimaçais légèrement parce que c'était alcool était vraiment de la daube. Je soupirais, zieutait vaguement le barman avec un air blasé qui lui fit comprendre que c'était infect, avant de sauter de mon tabouret. Fallait pas rester ici.
Je me baissais lentement, pris ma marionnettes et mes autres affaires. Je les mis sur mon dos en les ajustant convenablement avant de le regarder. Je me tenais debout à côté et lui fit un signe de la main pour lui signifier qu'il serait préférable de se retirer de ce taudis. Cela servait à rien de rester ici... et puis je le sentais pas. Je me mis à fouiller dans ma veste et j'extirpais soudainement une flasque que je lui tendis. Mes lèvres tentaient de dire "meilleur". Je prenais toujours un peu de saké sur moi. Pour les coups durs ou de déprime. Il pouvait voir dans le fait que je lui en donnais une sorte d'excuse de ma part de nous précipiter hors d'ici. Mais en vrai? J'étais encore habitée par un mauvais pressentiment. Il fallait que je fasse copain-copine avec ce "chasseur"... ou bien que je l'emmena plutôt sur mon terrain à moi. Puisqu'il ne connaissait pas la région, puisqu'il ne connaissait pas ses aléas, cela pouvait me donner un avantage en cas de coup fourré.... sinon bah... il me faudrait en revenir à des méthodes moins shibobis. On verrait bien.
Inuzuka Gokudera
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Le comportement blasé de la kunoichi méritait au moins le respect de l’instable Inuzuka. La muette avait pris le verre sans rouspéter et avait offert son corps à ses talents de traqueur, le laissant enregistrer sans autre considération son odeur. Elle semblait avoir compris qu’il ne servait à rien de lui imposer son refus ou de jouer les vierges faussement offensées. Que plus vite céderait-elle à ses caprices, moins en souffrirait-elle.
Un choix particulièrement judicieux devant le comportement irascible de son interlocuteur. Il ne supportait pas les mijaurées qui feignaient la réticence devant les avances d’un mâle. Les femmes n’avaient aucun scrupule. Profiteuses. Aguicheuses. À chercher l’attention pour mieux la refuser par la suite. Les femmes étaient toutes des putes. Et il ne servait à rien de le cacher.
Le colosse but à son tour son verre d’une traite, jetant sa gorge vers l’arrière à l’image d’un animal avide de chair. Et à son plus grand étonnement, elle était toujours là. À le fixer dans le blanc des yeux. Si proche qu’il pouvait encore sentir son parfum boisé. Elles étaient rares à ainsi supporter sa présence. Et peut-être avait-ce été leur erreur. La disparition de leur odeur l’amenait toujours à les suivre. À les chasser. Jusqu’à ce qu’il en soit repu.
Aussi n’était-il pas habitué à les voir aussi coopérative. L’absence de peur l’intriguait. L’acceptation du risque qu’il représentait le décontenançait. Le Chasseur aurait ri de la naïveté d’une autre garce qui aurait tenté de l’amadouer. De l’amener dans leur toile, croyant que leur sexe était une arme capable de mettre à genoux n’importe quel homme. Il aimait punir ces salopes. Leur faire comprendre qu’elles n’étaient rien…qu’elles n’avaient aucune emprise sur lui. Et que cette fleur fanée qu’elles montraient au premier venu n’était pas une arme. Mais le symbole ultime de leur faiblesse.
Mais cela ne semblait pas son cas put-il constater en lisant les gribouillis sur son carnet. Elle comprenait les risques. Et acceptait le danger. Elle avait choisi de se plier aux règles du jeu. Son jeu. Peut-être le flegme de la poupée lui épargnerait-il ce destin.
“Tu comprends vite… ”
Répondit-il seulement en affichant un nouveau rictus souligné par un regard entre le contentement et l’intérêt fallacieux. Gokudera leva même son verre cette fois-ci avec la kunoichi pour avaler une nouvelle fois son verre d’une traite et de lancer un regard mauvais au barman venant leur demander s’ils voulaient autre chose. Malcommode, le géant laissa quelques ryos sur le comptois sans pendre la peine de demander le prix. Personne n’osait jamais lui demander le change.
Debout, il saisit son sac en bandoulière et sa lance avant de suivre sa nouvelle guide. Le chien noir grogna à l’idée de ressortir dehors, mais comprenait que l’attention de son maître était portée ailleurs. Occupé par la Suna-Jin dont le comportement ne correspondait pas à aucun des stéréotypes qu’il réservait au sexe faible. Une énigme qui, au plus grand désarroi de cette dernière, deviendrait une obsession.
À peine sorti, qu’il hocha la tête pour accepter la boisson offerte par la Kunoichi. Il avait peu à craindre d’une femme aussi docile après tout. Sûrement une erreur.
“Je cherche un ennuque. L’une de ces tapettes qui s’est coupée les couilles pour quelques dieux de pacotilles. Où vont ce genre de moins que rien dans ton pays? ”
Alors que les deux coéquipiers improbables avançaient dans les dunes de sable, Gokudera laissa ses réflexes les plus primitifs guider ses actions et pris une bouffée d’air rempli de chakra. Enregistrant une fois pour toute l’odeur désormais plus familière d’acier et de sciure.
Un autre type de chasse semblait s’entamer. Plus subtil. Plus lente. Pour la connaître. L’apprivoiser. L’obsession de sa personne se faisant grandissante. Peut-être moins sauvage. Mais d’autant plus pernicieuse.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Ce type était définitivement bizarre, il y avait quelque chose qui tournait pas rond, c'était évident. Il n'y avait qu'à observer sa manière de me reluquer et surtout de me sourire avec un rictus de psychopathe. Une personne sensée aurait sans doute trouvée le moyen de dégager vite fait de la zone, une feinte et n'importe laquelle pour dire qu'elle était attendue ailleurs. Moi ? Moi je me fourrais le nez dedans en lui proposant de jouer les guides dans ce qui serait sans doute un guet-apens pour ma gueule. Que voulez-vous ? Depuis l'enfance, j'avais un étrange rapport à la mort et sans faire de la psychologie de comptoir, elle ne m'effrayait pas alors l'approcher de prêt... Je ne saurais pas dire pourquoi. Du masochisme ? De la bêtise ? De la folie ? Un peu tout mélangé ? En attendant, j'étais toujours debout et le Grand Méchant Loup ne m'avait pas dévoré.
Je ne savais ce que je devais comprendre derrière son " tu comprends vite ". Sans doute une menace dissimulée pour me dire de continuer à m'écraser. Sauf que je ne m'écrasais pas. Je laissais simplement couler parce que j'en avais rien à cirer. Il pouvait jouer les dominateurs, cela ne me posait pas de problème. J'avais juste l'intelligence d'avoir compris que je faisais pas le poids et que j'avais pas envie de me faire éclater gratuitement la tronche pour rien. Alors je jouais le jeu. Où cela nous mènerait ? C'était peut-être la seule chose que je serais incapable de prédire. Du bon, du mauvais, un peu des deux. Mais quelque part, lui aussi savait pas sur quel genre de nana il était tombé. Il allait être servi.
Cela ne m'empêcha pas de me montrer "amicale" avant de lui demander où il voulait se rendre. Ma surprise se lut cependant sur mon visage quand il m'évoqua la recherche d'un eunuque. Sans déconner ? Dans quelle affaire cheloue il allait traîner pour avoir affaire à ce genre de gugus ? Je sourcillais légèrement des sourcils sous mon étonnement, alors que je commençais à me recouvrir la bouche et le nez avec un foulard - pour me protéger du sable. On ne voyait plus que mes yeux améthystes dépasser qui ne quittèrent pas mon grand bonhomme.... avant de réaliser que je ne connaissais même pas son nom.
Par flemme de chercher mon carnet dans mes poches, je m'approchais de lui en présentant mes mains pour montrer que j'étais pas hostile - au cas où. Je fis signe de mon index pour lui signifier que j'avais besoin de la sienne. Vous emballez pas, c'était pas pour qu'on se promenât comme deux adolescents amourachés. Une fois qu'il me donna la "permission", je pris sa main pour lui écrire dans la paume des lettres invisibles et lui faire passer mon message.
" Temple. "
Je levais les yeux pour vérifier qu'il avait capté avant de recommencer.
" Pas loin. Tomber de la nuit. "
Je pouvais pas faire plus simple que ça. Mais au moment où j'allais le lâcher, mon illumination me revint.
" Honoka. "
Je finis par me désigner pour lui dire que c'était mon prénom, puis je finis par lui tourner le dos. Il était temps que l'on prit la route afin d'arriver comme dans mes prévisions. Se déplacer dans le désert ? Quand on y était pas préparé, c'était clairement la merde. Fallait le connaître et accepter que cet enfoiré nous défiait tout le temps en se transformant. Il n'y avait aucun vrai point de repère et c'était quelque chose que je savais depuis l'enfance. Je me souvenais- miraculeusement - qu'on nous apprenait à nous repérer avec les étoiles pour vérifier si on allait dans la bonne direction. Je me souvenais pas de tout, fallait pas déconner. Juste... quelques constellations, assez pour savoir où je me dirigeais. Le reste, un peu de pif, un peu d'instinct saupoudré de chance. M'enfin là, il était pas question d'étoiles. Je savais où me rendre... bien que j'avais absolument pas la certitude qu'on trouverait son bonhomme là-bas. Je faisais juste des suppositions. À part un temple, je voyais pas où un type qui accepterait de se faire mutiler les bijoux irait.
Du coup, notre escapade commença tranquillement par une traversée du désert, du genre silencieuse et plutôt pesante à vrai dire. Je savais pas si vous vous rendiez compte ce que ça faisait de se sentir comme surveiller et épier en continu. Moi je pouvais vous le dire, c'était pas le plus agréable, surtout par lui qui dégageait... une impression psychotique. J'avais pas des yeux dans le dos donc j'imaginais difficilement ce qui lui traversait le crâne. Je tournais cependant de temps en temps la tête pour vérifier s'il était toujours debout. Il fallait dire que c'était pas un mec du coin et son clebs devait pas kiffer non plus le soleil qui cognait. M'enfin, je ne lui fis pas l'affront de lui demander s'il voulait s'arrêter. Il en donnerait l'ordre de lui-même. S'il tenait le choc, on arriverait au temple en moins de temps que prévu....
Inuzuka Gokudera
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Pour public averti. Langage et comportements violents.
Le Démon des forêts acquiesça aux indications de la marionnettiste. La petite était donc d'une certain utilité dans son état actuel. Peut-être pourrait-il s’en amuser encore un peu plus longtemps. Bien entendu incapable de la remercier, il lui répondit avec une certaine évidence. Comme s’il l’avait toujours su.
“ Oui, le temple. C’est là que je me rend.”
Après avoir pris le crédit qui lui revenait de droit, Gokudera daigna tout de même répondre à ses gribouillis. Pour la remercier de sa compagnie.
“ Inuzuka Gokudera.”
Les Ninjas évitaient habituellement de révéler leur identité ou toute affiliation. Le secret était après tout la pierre angulaire de leur métier. Mais plein de cette arrogance intransigeante, le Inuzuka n’avait cur de protéger son identité. Il pouvait bien entendu faire face à ces conséquences.
Le Chasseur n’était visiblement pas habitué aux intempéries du désert. Le corps musculeux exposé au soleil par l’habit de cuir sombre. Le visage découvert et offert aux vents semblant du Kaze no Kuni. Il était inconcevable qu’il ne se pare de quelques foulards ou autres protection. Il n’était pas l’une de ces femmes ingénues qui se drapaient de toute sorte d’accessoires. Il était un homme. Un vrai.
Gokudera feignait donc de ne pas être indisposé par de tels inconvenances. Refusant d’exposer quelque faiblesse face à sa proie de la journée, il avançait à la suite de sa nouvelle guide en respectant son rythme et évitant de montrer le moindre signe de fatigue. À l’image de son maître, la bête des forêts le suivait à quelques pas seulement derrière, sachant pertinemment que sa place n’était pas aux côtés de l’humain.
Il se refusait cependant de parler, feignant l’indifférence pour ne pas faire état de la fatigue causée par cette chaleur accablante et la gorge irritée par cette satanée poussière. Il continuait simplement d’avancer, certain que sa proie n’oserait pas lui faire faux bond. Elle avait l’air au moins assez intelligente pour savoir ce qu’il lui en coûterait.
Ce n’est qu’une fois le temple mésopotamien en vue que le Chasseur fit signe à sa coéquipière de s’arrêter pour lui pointer un monticule rocailleux un peu plus loin.
“ Il nous reste moins d’une heure de marche. Arrêtons-nous un moment.”
Il n’entendait visiblement pas la laisser partir comme ça. Au contraire, il prenait la peine de l’inviter à se reclure avec lui dans un labyrinthe de pierres et d’ombre sous la lumière du crépuscule. À l’abri des vents, mais également des regards. Moins exposé…pour plutôt être encloitré.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Il n’y avait pas besoin de tortiller du derrière pour comprendre que ce type avait sans doute un gros égo, surtout à la manière dont il me répondit lorsque je lui mentionnais mon idée de temple. Il y avait quelques secondes, c'était lui qui m'avait demandé dans quel genre de boui-boui pouvait se cacher un eunuque et maintenant il faisait genre que c'était ce à quoi il pensait? Super. Je me gardais de tout commentaire, tout comme du moindre regard puisqu'on semblait d'accord sur la destination. Je ne voulais pas lui offrir la moindre occasion de se foutre en rogne gratuitement... surtout que je ne savais pas encore si sa demande était un prétexte ou bien réelle. Est-ce que j'étais couarde d'agir de cette façon? Peut-être, mais je savais quand un combat était perdu par avance et avec ce type, cela m'était apparu évident.
Inuzuka Gokudera. C'était donc un type du clan des chiens. Je connaissais que peu de chose sur ses gens, si ce n'était que j'avais une vague idée de leurs manières de combattre. On était pas si nombreux dans le sekaï à taper du poing avec des auxiliaires, même si dans mon cas, mes marionnettes ne m'obéissaient que si je pouvais finalement les manipuler. Mais je devais avouer que je ne m'attendais pas à ce qu'ils aient à leurs côtés ce genre de bestiaux géant et d'ailleurs, le sien ressemblait plus à un loup affamé qu'à un brave petit toutou. Ils avaient des yeux aussi déments que celui de son maître.... et je savais que l'animal était autant un problème que le lancier.
En les amenant dans le désert, je mettais sans doute leur endurance à l'épreuve, mais cela pouvait être autant un piège pour moi si leur envie leur prenait soudainement de craquer sous le poid de la chaleur. Je n'avais aucun endroit où me dissimuler et son cabot aurait de toute façon été capable de me détecter parce que je n'avais rien sur moi qui pourrais me permettre de tromper son odorat. J'étais dans la merde quel que soit le chemin que je prenais.... à moins de faire en sorte d'endormir sa méfiance ou bien de me faire apprécier de ce gars. Et honnêtement? J'étais pas certaine de mon coup.... vraiment pas.
On demeura alors muet - sans faire de blague - tout au long de notre route jusqu'à ce que je lui désignasse l'endroit où se trouvait le temple. On avait encore un peu de chemin à faire, mais il me fit signe qu'il souhaitait s'arrêter. Si près du but, je trouvais cela un peu suspect mais je ne fis rien. Pas de remarques, pas de signes particuliers. Je pointais simplement mon regard vers le monticule qui me présentait comme pied à terre. Pendant une fraction de seconde, je me demandais si c'était là-bas que j'allais claquer, entre ses pierres, dans le silence de ces coups, là où personne ne pourrait nous voir en fait. C'était malin. Malin si on voulait faire disparaître une muette dans mon genre, c'était évident. Mais peut-être que je me racontais des histoires, qu'il était vraiment fatigué ou qu'il pouvait réfléchir à un plan pour choper son gars.
Je vis lentement retomber ma capuche en arrière et me défis de mon foulard qui me couvrait la bouche. Mon instinct me piquait, c'était comme des petites aiguilles derrière la nuque... ou bien c'était uniquement le poids de son regard. Je me retournais vers lui quelques secondes comme pour lui signifier que c'était d'accord et j'ouvris la marche, alors que son chien la fermait. La zone était assez labyrinthique, des rochers escarpés et taillés par le vent offraient au lieu une allure un peu lugubre, mais l'ocre de sa pierre et le soleil offrait une lumière qui était à l'opposé de cette impression. Bien évidemment, je marchais à pas tranquille comme si de rien n'était et je cherchais un endroit où se poser, un abri en somme.
Je finis par trouver un petit coin d'ombre où la pierre était un peu polissée, sans doute aussi à cause du vent ou des pluies. Je déposais naturellement mon bagage sur le sol avant de me retourner vers Gokudera, tout en saisissant mon carnet de note.
" Cela vous va comme endroit pour votre halte? "
Je plongeais mes yeux dans les siens comme si je pouvais avoir la réponse à travers eux, avant de me remettre à écrire.
" Vous avez encore besoin de moi? "
Autant poser directement la question.
Inuzuka Gokudera
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Pour public averti. Langage et comportements violents.
Le Chasseur admirait la fausse contenance de sa nouvelle amie. Le sang froid. La langue liée. Les fesses serrées. Une femme comme il pouvait les apprécier. Et dans les noirceurs de ces corridors, sa longue langue sibylline de passer sur ses longues dents émoustillées.
“Oh oui, c’est parfait ici…”
La voix rauque de l’animal laissait perler une certaine douceur incongrue. Un lancinant roulement enfin exprimé. Une nouvelle variable à prendre en compte pour la Suna-Jin. Pour une quelconque raison, la situation plaisait au Inuzuka. L’excitait. Et enfin, le regard de la marionnettiste rencontra celui du Grand Méchant Loup. Les yeux jaune brillant d’une lueur gangrénée dans cette nouvelle obscurité.
“Oui, j’en ai besoin”
Plus affirmée cette fois-ci, le ton roucoulant était devenu agressif. Demandeur. L’expression d’un désir enfin avoué. Mais non encore soulagée. Le regard à la couleur de pisse éclaira pour une première fois le sourire du Démon. Une large grimace pleine de dents acérés qui s’étirait d’une manière cruellement animale jusqu’aux oreilles.
Dans ces dédales étrangers a la lumière du jour, il était plus facile de savourer d’autres sens. La tiédeur des ombres du désert sur la peau humide. Le bruit des courants d’air engouffrés dans ces labyrinthes. Et l’odeur de chien mouillé imprégnant l'endroit...avec le parfum putride d’un corps récemment dépecé.
“Mais j’espère que tu ne crois pas que c’est de ton aide pour la traque dont j’avais besoin…”
La marionnettiste eu droit à un dernier sourire carnassier avant que le faciès sauvage disparaisse dans l’ombre. Avalé par l’obscurité du couloir par lequel ils étaient arrivés. Une sortie de bloqué probablement.
Plus loin dans les ombres, la kunoichi pouvait même entendre le grognement de la bête féroce qui s’était glissé plus loin pour faire partie de la Chasse, mais qui se rapprochait déjà. La question demeurait quelle bête attaquerait en premier…ou si elle aurait le temps de fuir par quelque autre dédale.
Shirogane Honoka
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La situation sentait littéralement la merde. Avais-je à peine eut le temps de réclamer ses intentions en ce qui me concernait qu'il afficha un sourire carnassier de mauvais augures, le genre où on ne savait pas si c'était du lard ou du cochon. Ouais bein... qu'importait la tendance, mon instinct me disait que j'allais pas aimer les règles du jeu. Sa façon d'exprimer son "besoin" n'avait rien de bien... net. Je ne nierais pas en avoir eu des frissons dans le dos, un serpent froid qui s'enroulait autour de ma colonne.
Pourtant, mon visage semblait figé dans la cire et je me contentais de le suivre du regard afin de ne pas le perdre de vue, ou tout simplement essayer de comprendre. Mais rien dans son attitude n'offrait d'illusion. C'était un chasseur. Un traqueur. Il en avait tous les artifices et tous les outils. Il suffisait d'observer son molosse de chien. Belle équipe que voilà. Dans ma vaine, je me trouvais au milieu et c'était moi qui l'avais guidé sur son terrain de jeu. L'ironie de mon destin. J'avais vraiment le chic.
Tandis que j'attendais que l'irrémédiable dessein d'une vie écourtée me tomba dessus, voilà que le bandit m'annonça avec cynisme que je n'étais pas là pour le soutenir dans son projet. Bizarrement, je l'aurais compris et avec dépit, je venais de m'allumer une clope comme si elle allait être la dernière. Mais à peine eus-je le temps de la mettre en bouche que Gokudera disparut dans les ombres. Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit "tcheh" d'agacement parce qu'il venait de lancer le top départ. Génial les préliminaires.
Rapidement, toujours la clope au bec, j'enfilais mon paquetage sur le dos. Pour le moment, l'Inuzuka ignorait que j'étais une marionnettiste et Itori demeurait un atout bien dissimulé. Fallait pas que je la grillasse tout de suite. Sur un malentendu, ça pouvait me sauver après tout. M'enfin, qu'importait les armes que j'avais avec moi, je le savais supérieur en puissance brute. De plus, si la gueule de son clebs était à la hauteur de sa férocité, j'allais finir éclatée façon puzzle sanguinolent. Y avait mieux comme mort, essayons quand même de se la jouer avec panache. Cette blague.
Bref. Me fallait quand même faire semblant et analyser la situation de merde dans laquelle j'étais : le type avait disparu comme un fantôme, on était dans un dédale de caillasses brûlantes, essayer de fuir servirait à rien. Le premier problème, je supputais que le mec avec un talent dans le domaine de la planque. Quoi de plus évident pour un traqueur, hein ? Le second jouait contre moi. Les chemins étaient sinueux, pas facile de gigoter et on pouvait prendre que des chemins prédéfinis. Le dernier était une évidence. Le putain de chien. Même sans ma clope, j'étais quasi certaine qu'il pouvait me renifler de loin mais au moins, j'allais lui dézinguer le pif avec ma nicotine. Je m'y connaissais pas bien en bestiaux, cependant un poilu dans le genre, ça devait pas aimer certain parfum.
Il me restait en somme pas beaucoup d'option et la seule que je voyais était plutôt d'assumer d'être là et d'être une "proie" si on pouvait dire les choses ainsi. C'était comme la légende de l'hermine : plutôt crevée que d'être souillée. Faisons face à l'immensité de boue la tête haute. Je mourrais le majeur levé. Du coup, plutôt que me terrer dans le dédale, je grimpais aussitôt sur les murs pour prendre de la hauteur. Perchée, j'avais un panorama de dingue, à ceci prêt que j'avais intérêt à regarder où je foutais les pieds si je voulais pas chuter. Y avait plus qu'à attendre que le chasseur bouge. S'il pensait que j'allais lui courir après.... il sous-estimait ma flemme.
Récapitulatif combat:
Santé
100%
Chakra
99%
Résumé : Honoka écoute, ne dit rien, sent que l'affaire ne sent pas bon et s'allume une clope. Quand elle comprend qu'elle est le bout de viande à chasser, elle cherche à sortir du dédale en prenant de la hauteur. Si Gokudera veut être dans l'ombre, elle ira dans la lumière. Notons qu'elle sait que ça sert à rien de se cacher à cause du chien.
Techniques et objets utilisées :
Ki Nobori no Shugyô 【Escalade des Arbres】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
E
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre une partie de son chakra dans ses pieds (ou ailleurs) et le module pour pouvoir marcher sur une surface solide comme un mur ou bien un arbre. Il n'est nécessaire d'activer cette technique qu'une seule fois par combat, peu importe le nombre de fois qu'une surface solide (ou autre) doit être traversée.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
Inuzuka Gokudera
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La cave était envahie d’un silence déplaisant. Une anticipation rampante, promesse d’une violence innommée, qui coulait sur la scène pour enserrer ses proies. Pour les protagonistes ou tout autre spectateur, il n'y avait plus qu’une certitude. Le sang coulerait avant l’aube.
Mais avant, le Grand Méchant Loup aimait jouer. Faire monter la tension. Accroître son plaisir jusqu’au point culminant. Et exploser dans une gerbe de sang ou autre fluide…mais pour l’instant on lui refusait ce plaisir. Et Gokudera d’observer la tête penchée, perplexe, cette vilaine araignée montée calmement au plafond au lieu de s’amuser à l’empaler d’un vile coup sanguinaire.
La lueur de la cigarette et son crépitement comme derniers outrages à sa quiétude. Aucun signe de panique. Aucune course effrénée. Même pas les douces odeurs de la panique. La kunoichi restait impassible en hauteur pour surveiller les environs. Calme. Détendue. Pratiquement résolue.
L’Alpha l’observait, tournant en rond sous son déguisement de lumière, afin d’analyser son comportement. Elle n’agissait ni comme proie ni comme prédateur. Une espèce hors des rôles habituels. Et pour le Chasseur, une telle attitude ne lui apportait aucun plaisir. Sans saveur ni plaisir. Qu’était donc un prédateur sans sa proie? À croire que son nouveau jouet était brisé…
Visiblement, elle ne comprenait pas le danger dans lequel elle s’était trouvé. Peut-être Gokudera devait-il la “réveiller” pour obtenir ce qu’il voulait. Il n’était pas du genre à profiter d’une jeune femme assommée. Il les préférait capable de se débattre.
Dans la quiétude des ombres, le manteau de lumière disparu et remplacé par celui des ombres, l’Alpha banda ses muscles amplis de chakra avant de lever dans un silence absolu son bras tenant sa lance. Et d’un mouvement olympien, il lança le javelot en direction de son ennemie dans une course inégale, amplifiée par la puissance de son chakra.
La femelle était mieux de comprendre la dangerosité de sa position avant de n’être qu’une dépouille. Au moins pour donner à son tortionnaire le plaisir de l’excitation. Ce aurait été, après tout, la moindre des choses.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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C'était foutrement silencieux. Trop et j'aimais pas du tout ce que ça signifiait. J'avais l'impression de n'entendre que moi en train d'inonder mes poumons de nicotine. Pourtant, je balayais du regard tout ce qui se trouvait devant moi et il n'y avait aucun signe de la présence de l'autre dingo. Ni de son chien. Je l'entendais même plus grogner. Foutu traqueur. Seulement, c'était dans des moments comme ça où on savait qu'on allait se prendre un truc méchant dans la gueule. On pourrait peut-être parler d'intuition mais la mienne ne m'avait pas menti.
Pas le temps de dégainer, pas le temps de sortir ma marionnette pour me protéger. J'étais trop lente. Je sentis d'abord comme un choc violent, comme un coup de poing dans le bide qui le coupa le souffle et me repoussa en arrière de quelques pas. J'en fis tomber ma cigarette à peine consumée, c'était pour dire. En baissant les yeux, je vis une putain de lance me traversait le buffet et dès que je l'aperçus, je me mis à dégobiller du sang, toussant ce mélange visqueux avec un goût de fer et de clope.
" Fais... chier. "
Incroyable comme une situation aussi pourrie pouvait presque me rendre la parole. Mais cela faisait un mal de chien, et je parlais pas que des sons qui sortaient de ma gorge. Cependant, c'était pas dans ma nature de paniquer et je supposais que je devais cet état d'esprit à mes origines, parmi les plus maso du Sekaï. Merci les tarés du sable. Me mordant la lèvre pour contenir la douleur, j'apposais mes mains sur la lance et la retira d'un coup sec avant de la lâcher par terre. J'appuyais sur ma plaie comme je pouvais et regardais tout autour de moi.
L'enfoiré. Il jouait clairement. Ok. Faisons mumuse. D'un geste du pied, je ramassais son putain instrument de la mort avant de le planter comme je pus dans le sol. Fallait dire que je brillais pas par ma force. Il devrait sans doute envoyer son clebs pour la récupérer, à moins de faire du frotti frotta avec moi. Et si c'était le cas, j'allais l'accueillir. J'étais peut-être pas en capacité de lui courir après, mais je comptais pas claquer comme une plante verte. J'avais compris. Il voulait que je sorte mon matos. Soit.
S'il se demandait ce que je planquais dans le dos, il était à deux secondes de le découvrir. Il me suffit de tirer sur un bandage pour que le diable sortit de ses rubans : il avait la gueule d'une poupée, Itori. Ma petite créature prit soudainement vie sous mes doigts tandis que je me connectais à elle. L'enfant de bois craqua un peu, cliquetant ses articulations pour reprendre sa forme humanoïde qui était jusque-là enserré dans son paquetage. Elle se dressa fièrement devant moi et la lance. ON allait avoir un combat de joujous.
Il avait peut-être la plus grande, j'avais la plus jolie.
Récapitulatif combat:
A noter : Honoka était rang C au moment de cette rencontre. Idem pour sa marionnette.
Santé
75%
Chakra
98%
Santé
100%
Résumé : Honoka n'a pas vu venir le coup de lance, et elle se la prend directement dans le ventre, ce qui ne manque pas de lourdement la blesser ( dégâts de base élevés + 1 rang de dégât à cause du mode furtif soit passe à important >> 25% de dégât). Elle se démonte pas malgré le choc et retire l'arme elle-même avant de la planter à côté d'elle. Là, elle décide finalement de dévoiler sa marionnette (1% de chakra pour la connexion).
Techniques et objets utilisées :
Marionnette Principale : Itori Rang actuel: C (au moment de l'action) Options actuelles : 1. A découvrir 2. /// 3. //// 4. ////
Description : :Si la plupart des Shirogane opte pour une esthétique de marionnette assez guerrière, Honoka fit le choix d'un aspect plus traitre et féminin. Le visage de sa marionnette est digne d'une poupée, assez fin dans sa fabrication et finitions - bien qu'elle demeure imparfaite et qu'il est assez évident de près qu'il s'agit d'un pantin de bois -, et aurait les traits de sa mère ainsi que son nom (ce qu'elle pense se souvenir en tout cas) : des cheveux blonds, une expression un peu triste, mais de la taille d'un enfant de dix ans. Si la marionnette parait aux premiers abords fragile, c'est uniquement pour tromper l'adversaire car elle n'en demeure pas moins une arme. Faite à partir de bois solide, cette marionnette regorge de pièges qui peuvent se trouver dissimuler dans la plupart de ses membres, allant parfois de simples lames à des lanceurs d'aiguilles ou de shurikens. De plus sa petite taille lui confère une agilité certaine et la rende plus facile à manipuler (et transporter).
¤ Rang E => connexion avec la marionnette
CHAKRA NO ITO 【FILS DE CHAKRA】
DOMAINE :
Hiden Shirogane
RANG :
E
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
DESCRIPTION :
Les Fils de chakra sont utilisés par les marionnettistes pour manipuler leurs marionnettes. Tant qu'un marionnettiste est lié à sa marionnette par ces fils, il peut la faire agir à sa volonté, en plus de ses actions. Il ne peut cependant plus utiliser de technique autre que du Kugutsu ou celles effectuées par sa marionnette. Tous les marionnettistes connaissent cette technique, et il n'est pas nécessaire de l'ajouter à la FT: il suffit d'avoir la capacité correspondante pour pouvoir l'utiliser.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
ÉVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG :
C L'utilisateur peut connecter ses fils à des objets pour les déplacer comme s'il s'agissait d'une de ses marionnettes. (L'objet ne peut pas être plus lourd que ce qu'il pourrait déplacer avec sa force physique.) Il peut s'en servir pour parer des attaques à distance ou frapper une cible, dans quel cas cela inflige des dégâts légers. L'objet ainsi déplacé a de fortes chances d'être détruit, ce qui met fin à la technique.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
- RANG :
B Cette technique peut être utilisée pour manipuler un corps. Il doit être inanimé (mort, inconscient, paralysé, etc...) pour que la technique fonctionne. Alternativement, il peut s'agir d'un allié consentant. L'utilisateur peut déplacer le corps comme s'il s'agissait d'une de ses marionnettes, et se servir de ses membres (et éventuelles armes en main) pour attaquer ou se défendre. Il ne peut pas utiliser les techniques du corps qu'il manipule. Si les fils s'accrochent à un allié, le marionnettiste peut lui laisser le contrôle de ses bras et de ses jambes, lui permettant d'attaquer et d'esquiver plus facilement. En plus de cela, cela permet à l'allié d'utiliser des techniques sans pénalité. Cette combinaison permet à l'allié ainsi manipulé d'utiliser des techniques au corps à corps sans pénalité. Il est facile de se décrocher de ces fils de chakra, si bien qu'un être conscient peut s'en défaire à tout moment, ce qui ne compte pas comme une action.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
Inuzuka Gokudera
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Nukenin - rang A Ryos: 400 Expérience: (438/2000)
Pour public averti. Langage et comportements violents.
Dans les ombres, le Démon admira l’effluve de sang venu peinturé les murs ternes de la caverne, savourant d’un mordillement des lèvres la toux glauque de la marionnettiste entrain de cracher ses poumons. La petite devait enfin avoir compris. Il ne servait à rien de fuir.
Aussi, le Inuzuka mit-il fin à son jeu de chasse pour se révéler en sortant des ombres. Pour dévoiler deux yeux avides, grands ouverts pour signifier son attention meurtrière toute dévolue à sa nouvelle proie. L’excitation lisible dans ses yeux. Et les autres parties de son corps. Quelque chose chez cette femelle l’avait fasciné. Peut-être son corps menu. Ou plus probablement son silence si atypiquement féminin.
Et pleine surprise, la Suna-Jin lui fit même le plaisir d’un regard combattif pour dévoiler son arme secrète. Tout s’expliquait. L’odeur de sciure de bois. Rien d’étonnant. Il était après tout à propos pour une fillette de jouer avec des poupée. Aussi cette idée arracha-t-elle un sourire au Chasseur carnassier.
Lui aussi, il aurait bien joué avec une poupée. De chair et de sang. Simplement pour s’amuser. Se désennuyer. Et peut-être même l’avait-il enfin trouvé.
“Pauvre fillette…tu penses vraiment pouvoir t’opposer à moi? T’opposer à MES désirs?”
Rugit-il d’une voix empli d’un chakra monstrueux. Un grondement sourd envahissant la grotte pour l’emplir de sa présence. L’ombre du Grand Méchant Loup et la menace de ses crocs malfaisante. La preuve qu’il était un monstre sous forme humaine. Une démonstration de son pouvoir. De sa dominance. Simplement parce qu’elle avait osé le défier.
Et l’ombre canine de finalement se révéler derrière la marionnettiste en grognant pour sauter d’un bond enragé vers la pauvre déjà terrifiée. La peur au ventre, elle aurait pu croire que le Cerbere était venue l’achever. Mais le mouvement rapide du chien l’avait laissé indemne. Un courant d’air sans plus. Venu ramené le bâton lancé par son maitre.
“Qu’es-tu prête à m’offrir pour ta vie?”
Ricana-t-il comme hyène pleine d’appétit. Et son plat préféré? Le désespoir.
Shirogane Honoka
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On sortait le grand jeu, on sortait le pantin. Dit comme ça, on pourrait croire que je dégainais ma belle Itori que lorsque j'étais dans des situations désespérées... c'était pas toujours vraie. Bien qu'ici, ça sentait clairement pas bon. Mais il me fallait un moyen d'attirer l'attention de la souris pour la faire sortir de son trou, étant donné que je me savais très bien incapable de le trouver, tout comme de le fuir.
Ce fut à ce moment-là qu'il décida de s'exprimer. J'avais visiblement piqué le bonhomme. Qu'est-ce qu'il avait dit ? Fillette ? Sans déconner ? Il avait peut-être du nez, mais sa vue débloquais à tous les niveaux. J'avais rien d'une gamine. Je m'en approchais même pas - il me semblait. Ni dans l'attitude, ni dans la manière de se battre, ni dans le phrasé - mais ça, on lui en voudrait pas puisque je causais pas. Est-ce que ça me vexait ? Moyennement. C'était juste... chiant, bien que certainement pas le plus important. Visiblement, c'était les désirs de monsieur qu'il fallait prendre en compte.
Super. J'avais gagné à la tombola. En plus d'être cinglé, c'était un mégalo misogyne. C'était bien ma vaine. Cependant, j'avais pas le temps de m'inquiéter de ça non plus. Le coup de lance qu'il m'avait envoyé me faisait mal et comme j'allais pas claqué sans me battre, il me fallait réagir vivement.... sauf que le salop avait une autre carte dans sa manche. Sa voix. Cette impression. Cette ombre planante...
Pour une raison indicible, mon cœur s'était emballé à son rugissement. Une angoisse, une peur vicieuse me tenait les jambes. Courir ? J'en avais pas l'intention à la base, mais maintenant, c’était carrément impossible. Je me sentis trembler comme une gosse devant un démon. Une trouille que j'avais pas ressenti depuis.... depuis quand ? J'étais pas capable de me souvenir, mais j'étais littéralement paralysé sur place. Mes mains grelottaient, je voyais même mes fils vibrer... et le grand taré devant moi qui s'approchait et cette odeur de clebs.
J'avais peut-être pas le nez si fin mais il m'avait pas trompé. Il y avait vraiment ce parfum de chien, sauf que là aussi, j'eus pas le temps de comprendre. Son bestiau me passa littéralement sous le nez sans que je ne pus effectuer le moindre mouvement. L'engin aurait pu m'arracher un bras ou une jambe. Au lieu de ça, il préféra ramener comme un gentil toutou la lance de son maître. Le voilà à nouveau armé l'enfoiré et moi j'étais à nouveau dans la merde, le trouillaumètre à fond les ballons. Pourquoi bordel ? Pourquoi d'un seul coup je me sentais prisonnière de ce sentiment-là ? La peur de crever ? Mais je ne l'avais jamais eu... et j'aimais pas ça du tout.
Mais allez savoir comment ou pourquoi, ou si peut-être c'était un instinct de base, je refusais d'attendre... même si cela aurait très bien pu me ressembler. Attendre la faucheuse, attendre que tout s'arrêtat et que cette vie bien merdique me fichât enfin la paix. Mais non.... claquer un jour, oui mais pas là. Pas entre les mains de ce tocard qui me prenait pour son jouet. Tandis qu'il me provoquait, me demander le prix de ma vie, je soutenais son regard comme je pouvais.
Est-ce qu'il y lisait la peur ? Sans doute... mais peut-être autre chose aussi. Une provocation. Une rage. Un truc au fond des tripes qui pouvaient laisser entendre " ok t'es plus fort, mais je suis une emmerdeuse de premier choix. " Je lui condédais clairement sa puissance, je la remettais même pas en cause. Cependant, aussi petit et insignifiant que pouvait être un moustique, ça refilait un tas de merde.
Forçant mes doigts à agir, je parvins à transcender légèrement mes angoisses pour une feinte ultime - ou que je pensais comme tel. Itori, qui me protégeait en une façon en se trouvant devant moi, se rua vers Gokudera et quand elle fut à la bonne distance, elle dégaina sa lame cachée, cherchant à viser le coeur. Si elle touchait les côtes, ça m'allait tout aussi bien parce que il était assez évident que cette attaque allait pas faire grand chose à notre molosse de camarade. Alors pourquoi ? Parce que si elle avait une lame dans une main, elle tenait un parchemin explosif dans l'autre. Petit cadeau. Tandis que son autre menotte de bois plaçait notre offrande. Opération risquée ? Complètement. Mais j'étais une Shirogane....
" Kat-su. "
... avec l'âme suicidaire d'une Kaigan.
Récapitulatif combat:
A noter : Honoka était rang C au moment de cette rencontre. Idem pour sa marionnette.
Santé
75%
Chakra
96%
Santé
100%
Résumé : Honoka est toujours dans une sacré chienlit. Elle comprend pas pourquoi elle flippe autant et ça l'emmerde. Pour autant, elle finit par se raisonner et décide d'exécuter une manoeuvre un peu désespéré. Elle envoie Itori sur Gokudera et cherche à le frapper avec une lame secrète (-2% de chakra), sachant pertinamment que ça sert presque à rien... sauf qu'il s'agit d'une feinte pour placer un parchemin explosif qu'elle déclenche aussitôt.
Objets utilisés :
Marionnette Principale : Itori Rang actuel: C (au moment de l'action) Options actuelles : 1. A découvrir 2. /// 3. //// 4. ////
Description : :Si la plupart des Shirogane opte pour une esthétique de marionnette assez guerrière, Honoka fit le choix d'un aspect plus traitre et féminin. Le visage de sa marionnette est digne d'une poupée, assez fin dans sa fabrication et finitions - bien qu'elle demeure imparfaite et qu'il est assez évident de près qu'il s'agit d'un pantin de bois -, et aurait les traits de sa mère ainsi que son nom (ce qu'elle pense se souvenir en tout cas) : des cheveux blonds, une expression un peu triste, mais de la taille d'un enfant de dix ans. Si la marionnette parait aux premiers abords fragile, c'est uniquement pour tromper l'adversaire car elle n'en demeure pas moins une arme. Faite à partir de bois solide, cette marionnette regorge de pièges qui peuvent se trouver dissimuler dans la plupart de ses membres, allant parfois de simples lames à des lanceurs d'aiguilles ou de shurikens. De plus sa petite taille lui confère une agilité certaine et la rende plus facile à manipuler (et transporter).
Techniques utilisées :
AKAHIGI : AKUTOU KAEBA 【ARCANES ROUGES : LA LAME SCÉLÉRATE】
DOMAINE :
Hiden Shirogane
RANG :
D
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
La marionnette révèle une lame cachée dans son poignet et attaque l’adversaire. L’effet de surprise permet de rendre le coup très difficile à esquiver sans technique et les dégâts occasionnés sont légers. Si la cible était déjà au contact du pantin et qu’elle possède une vitesse inférieure à la sienne alors les dégâts occasionnés seront augmentés d'un rang. Une Marionnette disposant de l'option "Réserves de Poison" peut enduire la lame secrète d'une dose.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
ÉVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
Cette fois-ci le pantin attaque avec deux lames cachées dans ses poignets. La première lame sert à leurrer l'ennemi pour qu'il se concentre sur l'esquive ou la parade de celle-ci et ne puisse voir venir la seconde. A moins de disposer d'un Dojutsu ou de la compétence Réflexe Surhumain, ce second coup de poignard est alors impossible à éviter sans technique. Les dégâts occasionnés si cette dernière attaque fait mouche sont élevés, additionnés à des dégâts légers si le premier coup a aussi atteint la cible. Contrairement à sa version de rang D, cette technique n'augmente pas en dégâts si le pantin possède une vitesse supérieure à la cible.
A ce stade, la technique nécessite l'option "Armes Supplémentaires" pour être utilisée.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyen
Honoka utilise la marionnette pour aposer le parchemin sur Gokudera :
Arsenal de base Parchemin explosif Rang : D Quantité : 1 Prix : 150 ryô Description : : Les parchemins explosifs sont un ouvrage de Fuinjutsu standardisé et très répandu dans le monde ninja, ce qui permet à n'importe quel shinobi de s'en servir. Le parchemin porte un sceau qui lui permet d'être enflammé sur commande et de déclencher une forte explosion (équivalente à une technique de rang C infligeant des dégâts élevés). L'explosion peut être déclenchée d'un simple mudra du serpent suivit de l'ordre (ou incantation) "Katsu!", ou en étant enflammé. L'explosion peut même être programmée dans le temps si l'utilisateur infuse des doses précises de chakra dans le parchemin. Ils fonctionnement même mouillés sous une pluie battante et peuvent être enroulés ou attachés à des armes.
Inuzuka Gokudera
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Pour public averti. Langage et comportements violents.
Le prédateur la regardait avec une attention renouvelée. Les besoins du monstre amenés à leur paroxysme sensiblement comblé. L’intensité de son appétit remplacée par l’apaisement d’une satisfaction imminente.
Il pouvait désormais apprécier la beauté de la muette. Belle dans sa terreur. Figée. Désespérée. À sa seule merci. Les réflexes primaires de la survie qui la gagnait. L’attitude désinvolte remplacée par quelques tremblements. L’envie de fuir réveillée, mais contenue par son incapacité à fonctionner. Enfin, elle comprenait le réel danger de sa position.
Et le Démon d’en apprécier l’émoi, de vouloir savourer chaque seconde de ce nouveau respect retrouvé…jusqu’à ce que l’idiote vienne gâcher son moment de quelques jeux enfantins.
La lance bloqua de sa portée extravagante la marionnette en s’enfonçant dans le corps de la marionnette, arrachant seulement à l’Alpha un ricanement devant la minuscule lame qui se déploya dans le vide. Un effort ridicule. Il en aurait quasiment eu pitié..avant que le mannequin ne saute dans une déflagration de feu et de fumée.
“Toutes…les…mêmes. SALOPE!”
Le cri était rempli d’une rage dirigée envers Honoka, mais également envers toutes ces femmes avant elles qui avaient osées le défier ou lui tenir tête. Ou simplement lui résister. Pour l’empêcher de faire ce qu’hommes font. Toutes avaient osées l’humilier d’une façon ou d’une autre.
Le Loup émergea des flammes, avec un regard mauvais. Il n’aimait pas être ainsi ridiculisé. D’autant plus par une femme. Il ne s’agissait pas d’un combat entre hommes après tout. Mais d’un jeu duquel il était le maître. Et la Shirogane finirait par le comprendre.
Gokudera repoussa d’un violent coup de ses griffes la poupée de porcelaine sur le côté pour bondir d’une vitesse insoupçonnée sur son adversaire du moment. La lance arriva en première pour venir transpercer sa jambe gauche, rapidement suivi du visage carnassier venu murmuré à son oreille.
“Tu es à moi…”
Le murmure est une promesse. Pour lui-même ou la pauvre Honoka. Mais de celle que les deux savent qu’il tiendra. Par haine. Par amour. Par obsession…il n’y avait aucune différence.
Et le Démon de laisser glisser sa large main le long de sa lance pour l’approcher doucement du cou gracile de la femme aux honneurs de sciure. Le regard avide et un sourire de conquête déjà affiché sur le visage alors qu’il approchait sa patte de l’interdit.
Le plus grand des affronts ou une dernière chance. C’était selon.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Gokudera était un type trop sûr de lui, trop sûr de sa victoire, raison pour laquelle ce genre de bonhomme avait généralement les boules plus que les autres face à la défaite. M'enfin, soyons clair, c'était plutôt moi qui étais en train de se faire éclater la gueule.... mais, je pouvais aussi jouir de la situation, surtout en le voyant faire grave la tronche après le petit coup du parchemin. D'ailleurs, lorsqu'il m'insulta de ses grands mots, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin, quand bien même je savais que j'allais me prendre un méchant revers. Fallait s'amuser comme on pouvait.
Est-ce que cela allait lui mettre les nerfs à vifs ? Carrément. Fallait pas avoir fait de grandes études à l'académie pour voir que monsieur avait un problème avec la gent féminine. Qu'importait mon attitude ou ma façon de me défendre, si c'était pas ce qu'il voulait, ça partirait forcément dans les tous sens. Et comme s'il me donnait raison, il fallait pas attendre plus de trois secondes pour qu'il s'énervât. Son regard de grand taré parlait pour lui,mais pas de bol pour ma marionnette, elle en fit les frais. Comme une banale poupée de chiffon, un simple geste suffit à la balancer sur le côté. Sa force était tellement grande que je ressentis une violente tension dans mes fils de chakras, prêts à céder sous la pression.
Et comme je le savais déjà, monsieur était un rapide et il dégaina son grand engin tout aussi vite. Je n'eus pas le temps de comprendre encore une fois que je me fis avoir par sa lance. Il me la planta dans la cuisse, m'immobilisant sur place alors que je me sentais enfin capable de me défaire de son emprise de tout à l'heure. Ce type était clairement un monstre. Et moi ? Bah moi vous imaginez bien que je faisais la gueule. Déjà que j'avais les côtes en vrac, voilà que je me retrouvais avec cette merde plantée dans ma chair et ça faisait un mal de chien. Je savais pas si c'était par humilité ou bien parce que j'avais déjà tellement mal partout qu'un peu plus, ça faisait plus de différence, mais je m'étais "contentée" de grincer des dents.
Quant à mon calvaire ? Visiblement, l'Inuzuka voulait pas me lâcher malgré l'état dans lequel je me trouvais. Je pissais le sang et il s'accrochait comme un charognard. Je sentis sa main m'enserrer le cou, sa voix me murmurer qu'il me possédait. Cette blague. J'étais tombée sur un sacré toquet... et pour la première fois de ma vie, je me sentis frustrée de pas pouvoir lui balancer une saloperie de vive voix. Alors, il me restait quoi à faire ? Mourir ? Sans doute. Lui balancer une nouvelle fois Itori dans la tronche ? Ouais, cela pourrait le faire pour la gloire. Je pouvais aussi lui cracher à la figure. Mauvais plan. Finalement, je me rendais compte que je n'avais qu'une question qui me venait en tête.
" Tu... veux.... quoi. "
Les mots m'écorchèrent la gorge, ils me brûlaient littéralement, mais au point où j'en étais, ça faisait pas tellement de différence. Par contre, je comprenais que dalle à son délire obsessionnel. Si tout ça, c'était vraiment qu'un jeu, il fallait peut-être se décider à finir la partie. De toutes les manières, je tiendrais pas longtemps. Il pouvait avoir les mains baladeuses ou me montrer les crocs, ça m'impressionnait pas. Libre à lui de prendre comme une ultime provocation le regard que je lui tenais. Je le battrais pas un contre un, mais la bataille des regards, ça je savais faire.
Récapitulatif combat:
A noter : Honoka était rang C au moment de cette rencontre. Idem pour sa marionnette.
Santé
50%
Chakra
96%
Santé
75%
Résumé : Le grand méchant loup est pas content du tout, et beaucoup trop rapide pour que Honoka puisse agir promptement. Itori se fait balancer comme une chaussette sur le côté (Coup normal Force S => Dégât importants => -25% de santé). Puis c'est au tour de la Shirogane de morfler et se fait empaler la jambe par la lance (dégâts importants => -25% de santé). Honoka décide de ne pas répliquer par les coups.
Objets utilisés :
Marionnette Principale : Itori Rang actuel: C (au moment de l'action) Options actuelles : 1. A découvrir 2. /// 3. //// 4. ////
Description : :Si la plupart des Shirogane opte pour une esthétique de marionnette assez guerrière, Honoka fit le choix d'un aspect plus traitre et féminin. Le visage de sa marionnette est digne d'une poupée, assez fin dans sa fabrication et finitions - bien qu'elle demeure imparfaite et qu'il est assez évident de près qu'il s'agit d'un pantin de bois -, et aurait les traits de sa mère ainsi que son nom (ce qu'elle pense se souvenir en tout cas) : des cheveux blonds, une expression un peu triste, mais de la taille d'un enfant de dix ans. Si la marionnette parait aux premiers abords fragile, c'est uniquement pour tromper l'adversaire car elle n'en demeure pas moins une arme. Faite à partir de bois solide, cette marionnette regorge de pièges qui peuvent se trouver dissimuler dans la plupart de ses membres, allant parfois de simples lames à des lanceurs d'aiguilles ou de shurikens. De plus sa petite taille lui confère une agilité certaine et la rende plus facile à manipuler (et transporter).
Techniques utilisées : Aucune pour le moment.
Inuzuka Gokudera
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Je savais qu'il y avait des gars qui avaient un problème avec les femmes qui l'ouvraient, mais là j'étais tombée sur celui que ça agaçait à un niveau qui dépassait mon propre entendement. Non pas que ça me causait le moindre soucis en vérité, j'étais assez masochiste pour trouver du plaisir à irriter cet enfoiré et si j'avais été véritablement capable de l'ouvrir, je lui en ferais même une chanson, rien que pour le voir exploser.
Mais finalement, j'avais pas eu besoin d'aller jusque-là. Mes maigres vocalises rouillées semblaient avoir eu assez d'effet pour lui faire perdre le contrôle. Un peu trop sans doute, car la putain de baffe qu'il me donna me fit littéralement voir des étoiles. J'en avais pourtant déjà reçu, des coups dans la gueule, mais je m'en rappelais pas d'un qui me parut si douloureux sur le moment. Même la putain de lance qui était fichée dans ma jambe était une caresse à côté de ça... dont l'élancement se réveilla au moment où j'avais flanché. L'ironie ? C'était que c'était son arme qui me tenait debout, sinon je me serais écrasée au sol comme une poupée de chiffon.
Sa claque fut si violente que je vis trouble et je me sentis nauséeuse. J'avais même l'impression de plus entendre aussi bien qu'il y avait quelques minutes. Je voyais les contours de la gueule enragée de Gokudera, mais pas les détails. C'était peut-être pas plus mal. Et la douleur... je crus un instant qu'il m'avait déboité la mâchoire, et c'était sans doute pas passé loin. Ça faisait un mal de chien et j'avais la bouche envahie par le goût ferreux du sang. Je n'avais pas été dans une si mauvaise posture depuis... depuis l'incident. Incident dont je ne me souvenais toujours de rien d'ailleurs, mais dont les rapports médicaux étaient assez explicites. C'était donc comme ça que j'allais finir finalement ? C'était ça la fin de Shirogane Honoka ?
J'eus même pas le temps d'y penser que l'autre taré d'Inuzuka se rappela vivement à moi. J'avais encore la tête qui tournait et je captais pas grand-chose de toutes les conneries qu'il débitait. Réclamer à une muette de fermer sa gueule, c'était comique. Réclamer le respect après m'être fait molester, c'était un concept. Je pigeais que dalle. Je pigeais que dalle à ce type et ses intentions, à croire qu'il voulait juste se vider les nerfs sur ce qui passait devant lui. Pas de bol pour moi. La vie de merde, c'était régulièrement pour ma pomme de toute façon. Un peu plus ou un peu moins, j'étais plus à ça près.
Il lui suffit d'un geste rageux, un seul geste pour m'arracher ma tunique comme si c'était en papier. Cela en disait long sur l'état de sa force à ce connard et il m'était apparu plus qu'évident que je pouvais rien contre lui. Visiblement, c'était même couru d'avance depuis qu'il l'avait décidé, car à en croire ce qu'il me racontait, tout ceci était prémédité, calculé par ses soins. Il. Était. Taré. Seulement sa violence ne se contenait pas aux coups, c'était pas que la gueule qu'il voulait me broyer. Je sentis sa main brutale s'agripper comme une serre sur ma poitrine. Je ne retins pas un léger sursaut, ni une grimace parce que vous vous doutiez bien que c'était pas pour me faire du bien. Loin de là. C'était pas la paluche de l'innocence, c'était celle d'un démon qui pouvait m'arracher la chair à tout moment. Peut-être même le cœur, allez savoir.
Et là, je ne savais pas ce qu'il me prit. Le dégoût, le désespoir, ou tout simplement la lucidité que ce salop pouvait disposer de moi comme bon lui semblait, je me mis à rire. Un léger rire, nerveux, convulsif. Seulement la douleur me rattrapa vite et je gémis, avant de cracher par terre du sang et ce qui se révéla être une dent. La plaie que j'avais au ventre me faisait mal, celle de ma cuisse empalée aussi. Je vous parlais même pas de ma joue. Même le petit sourire que j'affichais m'était pénible et pourtant... je le regardais bien en face, avec cette esquisse provocatrice.
La lucidité. Oui. Il me semblait ne jamais l'avoir été qu'à ce moment. N'importe qui se demanderait pourquoi je me défendais pas plus. Après tout, j'avais assez de chakra pour répliquer décemment, mais à quoi bon. Pour me sauver ? Me sauver et retourner à une vie où rien ne m'attendait ? Ha oui. La dignité. Il était vrai que j'aurais pu me défendre pour être digne, une putain de dignité qu'on m'avait déjà enlevé il y a longtemps. Une putain dignité que l'on ne m'avait pas accordé. Où était la dignité quand on vous larguait dans le coma ? Où était la dignité quand votre village vous rétrogradait ? Où était la dignité quand l'on vous offrait même pas le bénéfice du doute ? La dignité, je lui crachais à la gueule. Je me battrais pas pour défendre une réputation à la con.
L'évidence me sauta à la tronche, dégoûtante évidence que je partageais peut-être plus avec ce cintré que ce que je l'imaginais. La colère. La frustration. Mais moi, tout était contenu, étouffé, noyé sous des monticules d'indifférence et de déni. Je rageais pas, j'éteignais tous les incendies en même temps que mes émotions. Je ne laissais la place que pour le froid, un austère hiver qui insensibilisait tout mon être. Plus rien ressentir, c'était ne plus avoir mal.
Alors, il me restait quoi à faire ? Ce que je savais faire de mieux. Emmerder. Alors je souriais encore, mes lèvres se mirent à bouger, bien qu'aucun son ne pouvait s'en dégager. Il n'y avait que du sang qui en ruisselait sur les coins et des mots mimés.
" Vilain... toutou... "
Mon dernier acte célèbrerait sans doute mon culot, mon je-m'en-foutisme, ma stupidité, mon arrogance, ma dinguerie. Tout à la fois. Je fis le seul truc qui ne pouvait qu'énerver encore plus ce fou en lui attrapant ce qui semblait autant lui tenir à coeur : sa putain de paire de roubignoles que je serrais de toutes mes forces.
" Va... chier... "
Mais j'étais trop faible pour faire durer le plaisir, et lui sans doute serait trop rapide pour me permettre de lui faire plus de mal. Et s'il était pas trop con, il aurait sans doute compris que c'était ma façon d'accélérer chose. Parce que si je souriais, mon regard, lui, trahissait ma résignation.
Récapitulatif combat:
A noter : Honoka était rang C au moment de cette rencontre. Idem pour sa marionnette.
Santé
25%
Chakra
96%
Santé
75%
Résumé : Honoka se prend la baffe de sa vie et autant dire qu'elle voit des étoiles (Coup normal Force S => Dégât importants => -25% de santé). Elle sait pertinemment que si elle réplique avec sa marionnette, le chien va la démonter si elle tente une attaque de dos. Elle préfère le jouer frontal par une énième provocation pour faire emmerder Gokudera jusqu'au bout en sachant pertinemment qu'elle est foutue et que ça servira à rien. Elle lui choppe les bijoux de famille (coup normal force C), ricane alors que son regard prouve qu'elle est résignée.
Objets utilisés :
Marionnette Principale : Itori Rang actuel: C (au moment de l'action) Options actuelles : 1. A découvrir 2. /// 3. //// 4. ////
Description : :Si la plupart des Shirogane opte pour une esthétique de marionnette assez guerrière, Honoka fit le choix d'un aspect plus traitre et féminin. Le visage de sa marionnette est digne d'une poupée, assez fin dans sa fabrication et finitions - bien qu'elle demeure imparfaite et qu'il est assez évident de près qu'il s'agit d'un pantin de bois -, et aurait les traits de sa mère ainsi que son nom (ce qu'elle pense se souvenir en tout cas) : des cheveux blonds, une expression un peu triste, mais de la taille d'un enfant de dix ans. Si la marionnette parait aux premiers abords fragile, c'est uniquement pour tromper l'adversaire car elle n'en demeure pas moins une arme. Faite à partir de bois solide, cette marionnette regorge de pièges qui peuvent se trouver dissimuler dans la plupart de ses membres, allant parfois de simples lames à des lanceurs d'aiguilles ou de shurikens. De plus sa petite taille lui confère une agilité certaine et la rende plus facile à manipuler (et transporter).
Techniques utilisées : Aucune pour le moment.
Inuzuka Gokudera
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Nukenin - rang A Ryos: 400 Expérience: (438/2000)
On se sentait toujours un peu con face à quelqu'un qui n'avait rien à perdre, et c'était peut-être le sentiment qui traversa Gokudera alors que je lui riais nerveusement au nez. Il pouvait me frapper autant qu'il voulait, il ne tirerait rien de moi, rien de ce qu'il désirait vraiment en tout cas. Et d'ailleurs, il espérait quoi ? Que je mis à genoux ? Que je le suppliasse ? À voir la façon dont il me regardait, il cherchait. À me comprendre ou à se satisfaire, j'avouais que je n'en avais rien à cirer. Mais quelque part, dans mon masochisme, je supposais que ça me faisait jubiler de le voir si pris au dépourvu. Des gros muscles et une grande gueule. Mais une grande gueule qui faisait mal.
L'Inuzuka n'avait visiblement pas apprécié ma délicate attention, et de le voir enfin pousser la grimace me fit étirer un sourire plus douloureux que l'instant d'avant. J'aurais pu aisément me foutre à nouveau de sa gueule, si j'avais pas senti l'os de mon poignet se briser. Si vous pensez qu'une muette ça pouvait pas crier, vous auriez eu tort. À croire que c'étaient les endroits où les os étaient les plus petits que ça faisait un mal de chien. Cet enfoiré avait même pas cligner des yeux qu'il m'avait pétés l'articulation comme si de rien était, et que maintenant, il me faisait respirer son haleine de cabot pour m'insulter une nouvelle fois.
En d'autres circonstances, j'aurais pu répliquer une saloperie, un bon mot, mais comment vous dire... j'étais plus trop dans le délire, mon esprit était plus vraiment là, surtout quand je sentis qu'il se servait de ma main inerte pour faire joujou, et que chaque mouvement m'infligeait une douleur à peine tolérable. Je me souvenais pas d'être déjà tombée sur des cinglés de ce genre, mais en matière de tordu, il devait être dans les premiers. N'importe quelle femme normale se sentirait sans doute humiliée, mais je ne saurais pas dire pourquoi, cela me passait complètement au-dessus de la tête. Peut-être parce que la douleur m'avait retourné le cerveau, peut-être parce qu'inconsciemment, je n'avais pas l'impression d'être là et de vivre ce moment. Peut-être parce que j'en étais un point où je n'avais plus rien à foutre de tout et que j'étais persuadée que j'allais crever là.
Seulement ce fils de chien avait visiblement un grain d'intelligence dans son machiavélisme. Il avait compris. Une fois qu'il fut raisonnablement satisfait, mon bras retomba comme celui d'une marionnette à qui on venait de couper les fils. Je sentis sa main me saisir la gorge et ses doigts se refermer comme s'il s'apprêtait à me briser la nuque de la même façon dont il avait fait avec mon poignet. Mais non. Des menaces, encore des menaces et la promesse d'une nouvelle partie. Super. S'il estimait que ce que j'avais subi, c'était que dalle à ses yeux, j'imaginais même pas la réalité de ses intentions... si ce n'était que du mal pour du mal. Aussi taré qu'un Kaigan extrémiste, si vous vouliez mon avis.
Tandis qu'il me tenait toujours à bout de bas, mes yeux mi-clos croisèrent les siens, et toute sa démence. Cet enfoiré... Au moment où je souhaitai lui faire un dernier petit doigt d'honneur avec ma main fonctionnelle, il me prit de cours et me colla une nouvelle trempée. Une seule baffe et je m'éclatais au sol comme une poupée de chiffon. J'avais mon nez dans la poussière, le goût du sang dans la bouche et une sensation de brûlure sur les plaies ouvertes. Mes cheveux me collaient sur le visage, et j'avais l'impression qu'un voile s'étendait devant mes yeux.
Comment j'en étais arrivée là ? Pourquoi j'étais pas foutue de trouver assez de force pour affronter les choses ? J'étais trop lâche, lâche avec ma peur de vivre. Du regret ? C'était donc ça ce sentiment de frustration qui commençait à me tordre les boyaux ? Du putain de regret ? Après avoir passé toute ma vie à subir, après avoir laissé les choses simplement couler et me contenter que de ce qui était à ma portée, fallait vraiment que je me mis à avoir du remords ? Là ? Maintenant ? C'était lamentable. Assez pour me donner envie de rire et de pleurer en même temps. Pathétique.
Le mot qui me définissait le mieux et depuis toujours. Mon père avait dit que j'étais une enfant pathétique - je parlais du biologique. Certains types que j'avais pu croiser alors que je devais avoir un coup dans le nez disait que j'étais une femme pathétique. Certains hommes de mon clan avaient dit que j'étais une shinobi pathétique. Et maintenant j'avais l'impression de leur donner raison à toutes ces enflures. Tous des chiens.
Mais j'avais pas le temps pour ces jérémiades, pas le temps de penser parce que j'en étais présentement incapable. Je pissais le sang et ma conscience semblait me quitter avec le regret que la dernière image que j'aurais, ce serait lui. Ce salopard aux sourires carnassiers. Mais tandis qu'il disparaissait dans l'ombre en me laissant là comme une charogne, je crus avoir une vision, un mirage de mon esprit égaré, et un dernier soupir.
" Yuki... "
Récapitulatif combat:
A noter : Honoka était rang C au moment de cette rencontre. Idem pour sa marionnette.
Santé
5%
Chakra
96%
Santé
75%
Résumé : Gokudera a continué à passer ses nerfs et sa frustration sur une Honoka bien mal en point et abattue. Elle s'attend simplement à mourir, mais l'Inuzuka ne lui donne pas la mort. Il abandonne comme une vieille chaussette en plein désert après lui avoir remis une torgnole, alors qu'elle est en proie à ses propres désillusions de la vie.
Objets utilisés :
Marionnette Principale : Itori Rang actuel: C (au moment de l'action) Options actuelles : 1. A découvrir 2. /// 3. //// 4. ////
Description : :Si la plupart des Shirogane opte pour une esthétique de marionnette assez guerrière, Honoka fit le choix d'un aspect plus traitre et féminin. Le visage de sa marionnette est digne d'une poupée, assez fin dans sa fabrication et finitions - bien qu'elle demeure imparfaite et qu'il est assez évident de près qu'il s'agit d'un pantin de bois -, et aurait les traits de sa mère ainsi que son nom (ce qu'elle pense se souvenir en tout cas) : des cheveux blonds, une expression un peu triste, mais de la taille d'un enfant de dix ans. Si la marionnette parait aux premiers abords fragile, c'est uniquement pour tromper l'adversaire car elle n'en demeure pas moins une arme. Faite à partir de bois solide, cette marionnette regorge de pièges qui peuvent se trouver dissimuler dans la plupart de ses membres, allant parfois de simples lames à des lanceurs d'aiguilles ou de shurikens. De plus sa petite taille lui confère une agilité certaine et la rende plus facile à manipuler (et transporter).
Honoka écoute, ne dit rien, sent que l'affaire ne sent pas bon et s'allume une clope. Quand elle comprend qu'elle est le bout de viande à chasser, elle cherche à sortir du dédale en prenant de la hauteur. Si Gokudera veut être dans l'ombre, elle ira dans la lumière. Notons qu'elle sait que ça sert à rien de se cacher à cause du chien.
Techniques et objets utilisées :
【Escalade des Arbres】
Il n'est nécessaire d'activer cette technique qu'une seule fois par combat, peu importe le nombre de fois qu'une surface solide (ou autre) doit être traversée.