Les résultats sont tombés, l'euphorie est présente. Les genin en auront vécu des choses... Les chunin et jonin également. C'est une expérience inédite, une alliance -ou du moins un pacte de non agression- qui se scelle. Mais, c'est également une amitié naissante qui se forme entre les deux organisatrice de cet événement.
Uzumaki Haruka, vêtue de son kimono de cérémonie, coiffée et maquillée pour l'événement, regarde les participants qui ont réussi l'examen avec une certaine fierté. Ce n'est pas elle qui les a formé, mais c'est elle qui a eu en charge cette promotion des plus exceptionnelles. Elle ne cherche pas à se mêler aux autres, elle préfère observer bien qu'elle ne se refuserait pas à quelques discussions. Il faut dire que certains éléments l'ont véritablement marquée. L'Intendante d'Uzushio s'approche du banquet et se saisit d'un amuse-bouche qu'elle mange afin de satisfaire sa faim, mais surtout sa gourmandise. Des musiciens jouent quelques morceaux dans l'espoir de séduire les oreilles de leur auditoire.
"Une coupelle ?" demande un jeune Miyamoto, deux récipients emplis de saké en main.
"Je vais passer mon tour..." répond la seconde de Meyo Tsuri en regardant la boisson avec une expression laissant transparaître son dégoût de la chose.
"Vous savez que vous êtes la Perle d'Uzushio, c'est presque un devoir pour vous. Enfin, peut-être préférez-vous passer pour une gamine jusqu'à la fin de vos jours alors que votre homologue est si... mâture, belle..." L'Uzumaki interrompt l'homme en se saisissant d'un des récipient qu'il tient et en le buvant cul-sec, l'air agacée.
"Content ?" demande-t-elle à Soushi en suivant, ce à quoi il répond en riant, avant de lui souhaiter de passer une bonne soirée. La Jonin grimace et s'enfile immédiatement un verre d'eau, tirant la langue. Puis seulement, elle se tourne vers les quelques danseuses qui performent, sans quitter sa position stratégique.
Je rajustai les plis de mon kimono autour de moi avant de passer une main dans mes cheveux de jais que j’avais arrangé en un chignon complexe. J’inspirais profondément avant de rajuster les fleurs que j’avais glissés dans mes cheveux. Je ne me sentais pas légitime d’être chunin… j’avais tout fait pour, mais je ne me sentais pas du tout légitime, Hako m’avait dominé, Akira m’avait épargné… Je serrais les dents et les poings jusqu’à ce que les ongles me rentrent dans la peau. J’inspirais profondément à nouveau, je ne devais pas… Je devais être joyeuse après tout ! Mais… Je me tournai vers la porte quand on frappa et Naoshige entra sans bruit pour venir vers moi. Il glissa doucement sa main sur ma joue et baissa le regard sur mes mains. Il n’avait pas besoin de mot pour savoir ce qu’il se passait dans ma tête. Il me prit tout doucement dans ses bras pour me serrer contre lui, je crus voir une silhouette passer en arrière, mais je me laissai aller contre lui sans rien dire, il ne toucha pas à ma coiffure et m’offrit son bras. Il m’accompagnerait jusqu’à la fête avant de repartir pour je ne sais quelles affaires. Sûrement discuter avec les autres claniques.
Il me guida jusqu’à la salle de réception, m’embrassa délicatement le front avant de me faire signe d’entrer. Je lui souris avant de me faufiler sans bruit dans la salle en essayant d’esquiver un maximum de personne. L’ambiance était à la fête pour les autres, mais je me sentais tellement minable que… Que je n’avais pas envie d’être ici, j’aurais dû repartir. Comment on avait put me donner mon rang ? Je ne le méritais pas ! J’étais trop faible ! Trop idiote. J’attrapais une coupe de sake que je levais en direction de mes compagnons avant de la boire cul sec et de chaparder quelques amuses-bouches avant de m’installer dans un coin au calme pour regarder les autres danser. J’en avais assez de tout cela… je voulais juste rentrer… Et juste oublier ma nullité incarnée… Je croquai vaguement un amuse-bouche, les yeux dans le vague. Ichigo avait compris que j’avais envie d’être tranquille et avait éloigné les quelques Hyûga présents.
Aburame Hako
Konoha no Chunin
Messages : 663
Date d'inscription : 15/03/2017
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B Ryos: 1871 Expérience: (2642/1200)
A coté de l'Intendante d'Uzushio, une toute petite main s'empara négligemment d'un petit four, avant de le porter sans grâce à une bouche qui avait une petite tendance à trop l'ouvrir. "Vous savez, un coup d'pied dans les roustons aurait été aussi efficace..." laissa tomber la toute nouvelle chuunin de Konoha en s'adressant à l'Uzumaki dont elle avait entendu bien malgré elle la conversation. "Et franchement, vu votre physique...euh... généreux, j'vois pas c'qu'y'a de gamine chez vous..." Hako soupira, lorgnant sa petite poitrine à peine mise en valeur par... Son incroyable tenue scintillante.
Car après l'annonce officielle des résultats, le lutin vert de Konoha, triomphale, ne pouvait se contentait d'une banale et moche veste de chuunin. Même sa tenue vert-pomme toute froufrouteuse n'était plus à la hauteur de sa légende ! Alors sitôt que les cérémonies chiantes s'étaient terminée, la minuscule Aburame avait signé quelque mudra pour revêtir son habit de lumière grâce au Hoshi no Gâdian : l'incroyable tenue de princesse qu'elle avait offert au public lors de son combat contre Sanada. En plus, ça ferait marronner Akira, de la voir se pavaner ainsi sublimée par la technique honteuse (pour lui) du jeune Uchiha. "Et... euh... Merci pour l'examen, Uzushio est un Village Caché super cool : y'a plein de bonnes choses à bouffer ! Et désolé d'avoir un peu trop tabasser vos genin... Votre forêt... Votre arène... Et votre salle d'examen..."
Après avoir saluer amicalement la Première Perle (ou Palourde, Hako n'était pas sûr, elle avait eut des echo différents) d'Uzushio, la jeune Aburame alla saluer un des examinateurs qui s'était occupé d'elle. Le fuyard aux illusions et trucs d'encres. Après tout, elle était désormais chuunin sans doute en partie grâce à ses appréciation : elle se devait de le saluer et de le remercier. Zut, avec ce nouveau grade, elle allait avoir plein de nouvelles responsabilités et de trucs diplomatiques de ce genre... Bon, allons-y ! Hako devait prouver qu'elle pouvait tenir son rang...
"Alors, pas trop de cauchemars d'insectes ou de membres tentaculeux ?" plaisanta (fort mal à propos, comme souvent pour le lutin vert de Konoha) la kunoichi vert-pomme dans un grand sourire engageant (ou insidieusement menaçant, pour ceux qui ne supportait pas les Aburame ou l'avait affrontée en combat). "C'était super cool comme épreuve ! Dommage que Haiko n'ai pas réussit à aller plus loin... Mais j'suis sûre que dans quelques années, il pourrait faire aussi bien que moi !" Exagération, bien sûr : le jeune Omura de genre indéterminé restait... Un uzujin. Cet examen avait une fois de plus prouvé la supériorité de Konoha et de ses clans ninjas.
Ce qui en y réfléchissant était à la fois logique et un peu agaçant : Hako n'était pas la plus en vue des Aburame, une hybride et une expérience... Elle aurait voulu qu'on salue plus ses compétences à elle que son clan, même si elle l'aimait beaucoup. "C'est dommage qu'il n'y ai pas eut de ninja non-issus d'un clan, comme votre...euh.. Senkage... de promu." marmonna la jeune Aburame, à moitié pour Shun, à moitié pour elle-même. "Les gens vont encore râler sur la supériorité supposée des Uchiha et des Hyûga..." Oubliant sûrement les Aburame au passage d'ailleurs, comme d'habitude et malgré les exploits du lutin vert de Konoha. Alors qu'elle avait triomphé du légendaire sharingan à trois tomoe et presque, juste sur le fil (évaluation personnelle) du Byakugan "En tout cas, la prochaine fois on se croisera peut-être en collègue ! Ou même à un examen pour devenir jônin, qui sait !" conclut joyeusement la minuscule Aburame, envoyant un terrible frisson prémonitoire dans l'échine du chuunin d'Uzushio.
Une coupe de sake à la main (oui, elle était chuunin maintenant, elle avait bien le droit, non ?), la kunoichi de Konoha repéra la sombre capuche du Maître de l'Orage. Sautillant gaiement vers l'uzujin qui avait malgré tout réussit à être promu sur le fil, la jeune Aburame s'empressa d'aller le saluer. "Yo ! Tu te remets, Sanada ? Pas trop de cauchemars d'insectes rampants sur ta peau trop pâle ?" ricana joyeusement la minuscule chuunin toute neuve. "Désolé pour ton match... Mais c'est ça de se battre contre des Uchiha, même cette version au rabais d'Akira ! Fichu dôjutsu et illusion, hein ? Mais visiblement, t'as réussie à marquer des points auprès des juges pour lui en avoir fait voir de toutes les couleurs !"
Impudique et sans gêne (et en plus désormais vaguement alcoolisée), le lutin vert de Konoha agita ses petits bras pour attirer l'attention du sus-dit Akira. "Alors mauviette aux bras en tofu, content ? On l'a fait, cette fois !" pépia gaiement la kunoichi (habituellement) vert-pomme, collant une bourrade amicale (enfin...) à l'épaule de l'Uchiha. "Franchement, j'ai cru que t'allais y passer ! J'suis sûre que les juges t'ont donnés des points pour le suspens ou le masochisme... D'ailleurs félicitation pour tes épousailles futures avec l'agité du bulbe aux chaînes : ça promet ! C'est le Pouvoir de l'Amour qui t'as fait te qualifier ? Ou bien est-ce que le clan Uchiha a filé à Uzushio un p'tit dessous de table pour éviter la honte ?" Hako éclata d'un rire cristallin. Elle plaisantait, bien sûr : malgré tout ce qu'elle pensait du soi-disant stratège du clan Uchiha, elle savait que parfois il pouvait se donner à fond. C'était son rival de toujours (enfin...) après tout !
Mais l'embêter était tellement amusant ! "En tout cas, ces épreuves auront enfin pu tirer au clair qui est la plus dégourdie..." se rengorgea la major de promo de l'examen. Elle exagérait bien sûr, mais sous la vantardise et les petites piques acerbes, Hako laissait paraître une certaine inquiétude. Mentalement, elle pris note d'essayer d’entraîner un peu plus sa mauviette d'ex-coéquipier. Il était trop... intello ! Non... hésitant. Il fallait vraiment le pousser pour qu'il joue sur ses points forts et se sorte les doigts du... enfin, on verrait à Konoha ! Si elle arrivait à injecter un brin de courage, de fantaisie et d'improvisation dans le style de combat d'Akira, il pourrait même faire un ninja passable... Ah, ah, à peine avait-elle gagnée la veste moche de chuunin que la minuscule Aburame se prenait pour un sensei. Cela l'amusa un instant et la fit même vaguement (et fort brièvement) réfléchir. "Blague à part... Merci pour l’entraînement aux illusions." marmonna la minuscule kunoichi en habit de lumière. "J'étais à deux doigts d'avoir Yum-Yum, je le sens ! Si elle n'avait pas eut le même apprentissage, j'suis sûre que je l'aurais battue !"
A voir. Sa Hyûga préférée était tellement rapide ! Niveau rival, c'était carrément le cran au dessus d'Akira. D'ailleurs, elle avisa sa belle, qui se... morfondait à l'écart ? Ah oui, forcement, après tout ça... le mariage. Tout son talent gâchée pour devenir un banal trophée pour le clan Senju et un pion dans les manigances politiques des Hyûga... Hako aurait voulu courir jusqu'à elle, l'embrasser, l'amener dans une folle farandoles sur la piste de danse... et fuir avec elle dans la nuit (qui serait, dans son imagination débridée, forcement coquine). Impossible, hélas, même pour l'insurpassable lutin vert de Konoha...
En tout cas, elle pouvait au moins essayer de soutenir sa petite amie secrète durant cette pénible épreuve. Hako sautilla donc gaiement jusqu'à sa belle Hyûga, offrant au public quelques petits entrechats au rythme de la musique (étonnamment, ou pas, la minuscule spécialiste en Taijutsu était une très bonne danseuse, avec un bon sens du rythme et un équilibre parfait). "Restes pas dans ton coin, Yum-yum !" encouragea joyeusement la kunoichi Aburame dans un franc sourire. "Cette fête est pour nous, les deux meilleures genin du monde shinobi !"
Hako éclata de rire et refit un petit tourbillon sur elle même, faisant admirer sa robe fantasmatique. Comme bien souvent, un torrent de paroles joyeuses et suraiguë échappèrent à la kunoichi vert-pomme. "J'sais pas trop pourquoi c'est pas toi la première d'ailleurs... T'as merdé l'écrit ou la seconde épreuve ? Car t'as magistralement fessé Akira et tu as été encore plus rapide que cette flèche de Miyamoto aux éventails... Et t'as même réussit à me battre malgré mes plans géniaux ! J'ai toujours aucune idée de comment tu as su pour ma vraie bombe lumineuse... C'est la faute à Kaori aussi ! J'ai dû révéler cette astuce contre ces fichus yeux magiques... Mais la prochaine fois, je t'aurais !" Ensuite, bien évidemment, Hako invita sa belle aux yeux lavandes pour quelques pas de danse. Quelques mudra changèrent sa tenue de fée en tunique princière, avec bottes lustrée, cape et chapeau à plume. "Allez, nous sommes les stars de la soirée ! L'honneur de Konoha exige qu'on montre l'exemple ! Pour prouver que le Village Cachée de la Feuille domine Uzushio non seulement sur les arts ninjas, mais aussi sur la piste de danse !"
D'ailleurs, une idée vint à l'insupportable lutin vert de Konoha. Elle était la meilleure, l'examen l'avait prouvé ! Pourquoi s'arrêtait en si bon chemin ? Pourquoi ne pas tenter de carrément devenir jônin ? Voilà qui clouerait à jamais le bec à Akira ! Et impressionnerait peut-être Yume... Un instant, Hako rêva d'un statut lui permettant de défier le chef du clan Senju pour les beaux yeux lavandes pâles de sa belle... Irréaliste ! Mais sait-on jamais... Elle se sentait en forme et l'air de rien, à se confronter à des ninjas étrangers, des techniques mystérieuses et des situations inconnues et imprévisible, elle avait beaucoup appris. C'était sans doute là le but de l'examen.
Hako avisa d'ailleurs une minuscule silhouette renfrognée : la petite (et bizarre) examinatrice qui, d'après ses insectes, sentait le médicament. Elle appartenait au même clan que le malheureux Haiko, qui, trop jeune et inexpérimenté, avait malheureusement échoué. Et Kaori et Sanada avaient également dû se confronter à une de ces ninjas médecins. La première, en bonne konohajin et dotée du mythique sharingan avait triomphé. Hako se demandait comment l'examinatrice aux scalpels le prenait... Uzushio n'avait au final guère briller dans cet examen commun (de l'avis complètement biaisé du lutin vert de Konoha). Elle décida donc d'aller remonter le moral de la p'tite Mifuyu.
Car évidemment, la minuscule Aburame n'avait toujours pas compris qu'elle n'avait pas affaire à une enfant, une tout juste chuunin (comme elle désormais) mais à l'une des Omura les plus puissante et (terrifiante) influente. "Eh ! Il ne faut pas rester là à bouder !" s'exclama joyeusement et sans peur ni gêne la kunoichi vert-pomme. "Tu danses ? Histoire de montrer la coopération entre nos villages et tout l'barantin... Va falloir que j'penses à tout ça maintenant, avec mon nouveau grade. Bon, d'habitude ça se fait avec des garçons, mais il faut bien avouer que c'est les kunoichi qui ont brillé cette fois ! Ah ah !"
Nettoyant approximativement ses lunettes grâce à son souffle, se recoiffant malgré le vent frais qui venait de se lever, Fushimi s'apprêtait à passer les grandes portes de la salle de réception. Juste avant qu'il ne pénètre dans l'enceinte du bâtiment son regard s'arrêta sur un signe qui avait été gravé et peint sur les deux battants. Le célèbre Tourbillon avait prit de l'ampleur, bien plus que ce que les experts avaient prévu. Le fait qu'une puissance pacifiste ait non seulement réussi à voir le jour mais à s'étendre et pérenniser dans un monde qui était, il n'y a pas si longtemps, gangrené par la violence, les guerres et les conquêtes, cela relevait du miracle. Pourtant, il n'en était rien. Ce village était le fruit du travail acharné d'hommes et femmes qui croyaient en une philosophie et qui s'étaient obligé à la faire respecter. Fushimi les admirait, portait un regard enfantin et académique sur leurs efforts, admiratif autant qu'attentif. Bien sûr, un tempérament comme le sien aurait eu sa place dans les rangs du Senkage, on lui avait décrit un homme calme, bon et juste. Toute prétention de côté, s'il avait pu constater de lui-même ces traits de caractère, il se serait peut-être reconnu en lui. En tout cas, le manipulateur du bois n'était pas insensible à la personnalité qui régnait en gardien bienveillant sur le village portuaire.
Sans prêter plus attention au symbole, il s'avança d'un pas assuré et lent vers le grand hall. A l'intérieur, la foule qui s'était formée comprenait aussi bien des enfants qui ne cessaient de courir dans tous les sens que des seniors à un âge avancé, leurs physiques trahissant leurs vies de combattants bien remplies. Certains se situaient entre les deux, ni jeune ni vieux, ils étaient dans la fleur de l'âge, là où on est assez mature pour endosser des responsabilités et assez fou pour en redemander. Ceux-là portaient un regard protecteur sur les plus jeunes, comme s'ils étaient conscients du devoir qui les incombait. Malgré tout ce petit monde, les yeux du jeune trentenaire vinrent se figer en direction d'une tignasse vive qui avait élu domicile près du buffet et qui n'avait d'yeux que pour les danseurs. il n'était pas dans les habitudes du chuunin d'oublier les visages, surtout ceux des personnes de haut rang. Il savait a qui appartenait cette singulière chevelure et s'empressa de plaquer ses mains et de s'incliner légèrement dans sa direction, lorsque cette dernière baladait ses yeux vers la foule. Ce geste était pour Fushimi une marque de respect, de remerciement pour l'organisation de l'événement et l'accueil des konohajins.
Cherchant un regard amical sur un visage, il balaya la populace sans trouver de tête familière. C'est en regardant les jeunes adeptes dans leurs habits de promotion que Fushimi se rendit compte du temps qui passe, qui passe inexorablement. Les jeunes vont et les vieux s'en vont. Si ce n'était pas sa génération, il se revoyait à leur place, aux côtés de ses copains d'enfance qui devinrent des amis, qui plus tard devinrent des compagnons d'armes. Les relations ont tendance à se lisser avec l'âge, pensa-t-il. S'enfonçant toujours plus profondément dans ses pensées, il sentit une main se poser sur son bras. En prêtant son attention, il vît alors Erina lui tirant le bras pour l'amener en direction de la foule. Ses yeux stupéfaits par la scène, il se laissa porter par sa vision, se noyant dans les yeux de celle qui avait toujours été là, qui était toujours là. Elle l'entraîna dans une danse frivole n'ayant aucun autre but que de s'amuser sans penser au regard des autres. Allez, il est temps de se réveiller murmura une petite voix intérieure. L'instant d'après, il n'y avait plus Erina, plus de danse endiablée, plus d'euphorie. Fushimi, qui n'avait pas réellement changé de place depuis tout à l'heure, baissa la tête tranquillement. Ces visions, il en avait l'habitude, elles étaient beaucoup plus nombreuses autrefois. Désormais, il en était conscient et avait appris à vivre avec. Ce n'était pas de la psychose ou des hallucinations, mais sa manière de se souvenir d'elle.
De nouveau sa conscience en symbiose avec son corps, Fushimi se dirigea vers le bar à saké et se saisit d'un petit verre pas plus grand que son doigt, il s'enfila d'une lente goulée le contenu du petit récipient et le reposa. C'était comme ça que le vieux patriarche lui avait apprit à boire, un héritage fort utile. Cela faisait quelques jours qu'il était arrivé dans ce village caché, il avait eu l'occasion d'être spectateur des phases finales de l'examen, pu supporter les jeunes aspirants de la Feuille et découvrir les talents de demain. Et des talents, il y en avait et pas pas qu'un seul. Tout en se servant un nouveau verre, Fushimi se remémorait les différentes scènes spectaculaires qui eurent lieu non loin d'ici, au coeur de l'arène.
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Date d'inscription : 11/01/2019
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'Or Ryos: 855 Expérience: (2671/1200)
Lorsqu'il pénétra dans la splendide salle qui accueillait la cérémonie de clôture de l'examen chunin, Sanada était un homme heureux. Les regards réprobateurs des ainées du village le traversaient comme s'il avait été un clone d'orage. Malgré les fastes et la bonne ambiance générale, il courait entre les tables uzujins un constat de fait : les konohajins avaient écrasés les épreuves. Le soldat des Cinq, lui, ne considérait pas la note qu'il avait eue comme d'une importance primordiale. Il n'avait retenu qu'une chose. Il pouvait dorénavant voguer au-delà des frontières du village. Le sentiment de liberté qu'il ressentait l'enivrait. Il s'imaginait déjà découvrir des cités perdues et rechercher le seigneur des mers, un monstre conté aux enfants des îles depuis leurs plus jeunes âges.
C'est donc avec un air radieux quelque peu caché par sa capuche et le nuage de fumée qui le suivait partout qu'il attrapa une coupe de saké. Habituellement, il ne buvait pas, mais ce soir, il allait faire une exception. Cherchant des têtes amicales, il ne tarda pas à apercevoir le Perle D'Uzushiogakure près d'un buffet.
Ainsi maquillé et habillée, il ne reconnaissait presque pas son amie. Elle était belle et impressionnante, comme si tous ces moments passés avec les grands de ce monde avait renforcé la noblesse de son port de tête et de ses manières. La voir réchauffa le cœur du soldat des Cinq et, après des pas de danses quelque peu caricaturaux pour traverser la piste, il arriva à sa hauteur.
- Haru ! Dit-il en soufflant un nuage de fumée assez épais pour recouvrir leurs têtes. Ainsi camouflé, il lui fit un bisou sur la joue. Faudrait pas que les anciens de ton clan croient que tu es avec moi, ils me demanderaient une dote que j'ai pas ! Mais je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait depuis que je suis arrivé au village. Je te fais la promesse devant les dieux que je te revaudrai ça !
Il la salua respectueusement puis se tourna vers une chevelure blanche qu'il avait vu passer.
- Aki ! Tu vois, tu l'as fait ! Les Uchiha ne peuvent que s'incliner devant ton triomphe ! Dit Sanada en reprenant un verre de saké. Eh ! Suis-moi, je dois te présenter quelqu'un !
Il se faufila entre les invités et les danseurs. Heureusement pour lui, la fumée odorante que dégageait son calumet importunait juste assez pour pouvoir se frayer un chemin sans embûches. Il parcourut la scène de long en large pour tenter de trouver l'artiste du clan Kudo. Quand enfin, il mit la main dessus. Il prit Akira par les épaules pour qu'il se joigne à la conversation.
- Shun ! Je pense que tu le connais, mais voilà Akira ! Aki, c'est Shun, un redoutable maître des illusions, comme toi. Je crois que vous êtes les deux à avoir le plus traumatisé mon esprit. C'est un point commun, et les points communs, c'est des signes ! Ah oui ! Le destin, tout ça tout ça ! Allez j'y vais ! Dit-il vraisemblablement atteint par l'alcool qu'il ingurgitait.
La sensation de liberté s'accentua à mesure que les coupes de saké s'enchaînaient. Sanada se joignait sans gêne à des conversations de gen plus âgés sur la politique sans avoir la décence de rester silencieux. Il s'immisçait dans des disputes de couples, des messes-basses ou des négociations marchandes. En somme, personne ne fut épargné. Le bavard avait un terrain de jeux grand et diversifié, il n'allait pas s'en priver.
C'est dans ce ballet de groupe en groupe qu'il croisa Hako-chan, son adversaire du premier combat et la major de la promotion.
- Yo ! Tu te remets, Sanada ? Pas trop de cauchemars d'insectes rampants sur ta peau trop pâle ? Désolé pour ton match... Mais c'est ça de se battre contre des Uchiha, même cette version au rabais d'Akira ! Fichu dôjutsu et illusion, hein ? Mais visiblement, t'as réussie à marquer des points auprès des juges pour lui en avoir fait voir de toutes les couleurs !
- Wouh tu as la classe Hako ! Faut dire, j'ai pas vraiment eu le temps d'admirer ta tenue la dernière fois que tu l'as enfilée ! Dit-il en rigolant. Ne sois pas désolé de l'œuvre des cieux, c'est ainsi que cela devait se passer, et je suis chunin aussi au final !
Le lutin devenu princesse interpella bruyamment Akira. Sanada qui ne voulait surtout pas que son ami perde la face devant l'élu de son cœur tenta tant bien que mal de détourner l'attention de Hako, qui sembla enfin se reporter sur la jolie Hyuga du tournoi, la fameuse Yume. Elle avait terminé juste derrière Hako-chan en l'ayant battue en combat singulier. Il n'était pas difficile de concevoir alors qu'elle était bien supérieure au niveau des uzujins, Sanada en tête. Le contraste entre ce visage angélique et la puissance qu'elle avait montrée durant les combats ne la rendait que plus attrayante aux yeux du soldat des Cinq. Il nota intérieurement sa position, mais avant de lui proposer une danse, il avait encore un petit tour à faire.
La Sorcière était là, son corps d'enfant perdue au milieu de ce monde tandis que son visage montrait la plus grande indifférence pour ce genre de cérémonie. Pour son mentor, c'était une perte de temps et d'argent, il en était sûr. Il l'imaginait bien tempêter contre les autorités en arguant que fêter la promotion de ninjas qui allaient sans doute mourir avant de devenir jonin était non seulement inutile, mais en plus pathétique. Quand il vit la princesse Hako se diriger vers elle et lui proposer une danse, il ne put s'empêcher d'éclater de rire. Hako ne savait rien sur l'Omura, c'était évident. Pourtant, cette jeune fille était atypique, et Sanada ne savait même pas si elle allait être dégoûtée en entendant la véritable histoire de la Sorcière Omura. Qu'est-ce qui pouvait être plus dégoûtant que d'être une termitière vivante ?
En attendant le dénouement de cette invitation improbable, Sanada décida de commander une énième boisson au bar. Il s'affala, fatigué de courir dans toute la salle depuis une heure, et alluma son calumet d'herbes.
Juste à côté de lui, il aperçut un homme dans la fleur de l'âge. Sûrement un Konohajin puisqu'il lui était étranger.
- Masamune Sanada, sans clan et genin, ah non, chunin d'Uzushiogakure. Dit-il avec un sourire. Faut encore que je m'y habitue ! Vous venez d'où ? De Konoha, je présume, ou alors vous êtes un jonin de chez nous en mission depuis tellement longtemps que c'est la première fois que je vous vois. Sanada aperçut les armoiries d'un des clans les plus connus du Sekai sur l'inconnu et son visage s'illumina. Vous êtes un Senju ? Quelle bénédiction des dieux vous avez reçu ! C'est vrai que vous pouvez créer une forêt d'un simple mudra ? Moi qui cherche à m'unifier à la nature, je ne peux qu'admirer votre pouvoir. Et des fleurs, vous pouvez faire des fleurs ou juste des arbres ?
Le grand problème, pas tant pour Sanada que ses interlocuteurs, c'était qu'il ne savait pas vraiment s'arrêter. L'aspect mystérieux que les gens voyaient chez lui, un jeune homme toujours affublé de sa capuche et caché derrière un nuage de fumée volait en éclats à l'instant même où on commençait à côtoyer le jeune homme. Senju Fushimi en faisait les frais.
L'orchestre se mit soudain à jouer un air plus solennel, ce qui voulait dire une chose, il était temps pour les participants à l'examen d'honorer les organisateurs en dansant.
Sanada se dirigea vers Hyuga Yume et s'inclina longuement devant elle de manière théâtrale.
- Mademoiselle Huyga, m'accorderiez-vous cette danse ? Nous illustrerions ainsi la promesse d'amitié et d'entraide durable entre les deux nations et...blablabla ! Dit-il en ébauchant quelques pas de danses ringards autour de la belle jeune fille. Allez viens danser ! Tu feras ta fille de bonne famille plus tard !
En espérant qu'elle le suivait, Sanada entra sur la piste de danse avec ferveur.
Oh, il n'était pas très bon danseur, non, mais comme beaucoup d'autres choses le concernant, il s'en contrefichait.
Shun n’avait pas vraiment compris, mais on l’avait un peu traîné de force dans cet endroit. L’annonce des futurs Chunin, des nouveaux camarades, ce n’était pas que je m’en contrefichais, mais d’un autre côté, j’avais pu voir les différents combats, donc je savais plus ou moins les résultats. Finalement, ceux qui avaient participé à la dernière partie de l’examen s’en étaient plus ou moins bien sortie. Je m’étais posé dans un coin, je regardais l’ensemble des festivités avancées. Je me demandais ce qui allait se passer et quelque chose commençait à m’agacer, Haruka était toujours dans son rôle d’intendante ce qui était assez étrange.
La perle d’Uzushio était constamment dans cet étalage de son pouvoir, enfin, c’était plus son aura qui malgré son jeune âge faisait office de cet étalage de pouvoir. Elle ne s’en rendait sûrement pas compte, elle était quelqu’un de remarquable et le Senkage était un peu trop à lui donner du pouvoir ce qui était un peu déconcertant. Tsuri, finalement, était un gros fainéant, mais il était bon Sensei. Alors que mes pensées volaient entre les hautes têtes des dirigeants d’Uzushio, quelque chose ou plutôt quelqu’un vint me tirer de ma réflexion, Sanada venait de m’attraper pour me tirer. De.. hein? Quoi ? Mes yeux s’écarquillaient d’une surprise énorme… Ma voix allait sortir de mon corps :
« - Sanada, mais que fais-tu BORDEL ? »
Je me retrouvais en moins de deux devant Akira. Il parlait qu’on était fait pour s’entendre dû à nos illusions… Je le détestais, je ne savais pas ce qu’il avait décidé de faire en faisant ça, mais il m’énervait avec son côté immature parfois. Il avait testé mes plus grandes illusions, mais il ne connaissait pas mes fuins, j’étais énervé et bizarrement, je ne réfléchissais pas. J’effectuais des mudras très rapidement et posait ma main sur l’épaule de Sanada. Il comprendrait ce que le sceau voulait dire bientôt.
Je regardais Akira d’un air un peu abattu :
« - Désolé, Sanada est un peu bizarre parfois. Il ne voulait pas nous mettre dans une situation gênante. Félicitations pour ta promotion, c’est que tu deviens un homme. Je suis content que tu sois admis en tout cas. Tu vas faire quoi maintenant que t’as enfin le grade ? Tu vas pouvoir rabattre le clapet du clan Uchiha. »
J’activais le sceau pour atteindre Sanada. Mon regard s’allumait d’une flamme démoniaque, un petit sourire narquois. Sanada, allait comprendre qu’il fallait arrêter de mettre son nez partout. J’attrapais une coupe de vin, puis en tendais une autre à Akira:
«- A la tienne pour ton grade ! En espérant te voir un peu plus maintenant. »
“The fool doth think he is wise, but the wise man knows himself to be a fool.”
Masaru soupire. Les fêtes de ce genre, c'est pas vraiment son truc et pourtant, le voilà obligé de participer en gardant un oeil sur les gamins, ordre de Kagami. Et en prime, il a du faire un effort sur sa tenue vestimentaire, triste vie que celle de ce pauvre Cavalier qui emploie son don de furtivité afin qu'on le laisse en paix -et aussi pour mieux effectuer son job de stalker-. Le Cavalier regarde Masamune Sanada qui est en train de causer au Senju. Etrangement, il se sent un peu inspiré par ce gosse. Son regard s'arrête ensuite quelques instants sur un jeune Uchiha considéré comme un véritable raté et qui, pourtant, a réussi l'examen. Ce dernier est en train de discuter avec un examinateur uzujin, s'il ne se trompe pas. Et ils sont rejoints par l'autre excité.
"Bien... Comme je ne suis pas une plante verte contrairement aux Senju, je devrais peut-être faire un petit effort..."
Après ces quelques mots énoncés à voix haute juste à côté d'un membre du clan Senju -Senju Fushimi-, justement, il se détache du mur auquel il était adossé pour s'approcher des deux... amis ? Arrivant dans le dos de l'Uzujin, il pose une main amicale sur sa tête, approchant dangereusement ses lèvres de l'oreille de Shun avant de lui dire : "J'espère que nos gamins n'auront pas été trop terribles." Il marque une courte pause, adressant un sourire à Akira avant de lui adresser la parole : "Toutes mes félicitations..." Il ne ment pas, mais il n'est pas totalement sincère puisqu'il songe que e garçon n'était pas vraiment en position d'échouer ou plutôt, que les conséquences auraient été terribles.
Aussi promptement qu'il est venu, l'enquêteur s'éclipse pour réapparaître un peu plus loin, là où se trouve une Hyûga et un autre uzujin, celui qui a réussi de peu et qui semble décidé à embêter un peu tout le monde. Passant un bras autour des épaules de Sanada, il lui dit en parlant toujours plus rapidement, tout souriant : "Hé, petit ! Moi c'est Uchiha Masaru, je mesure un mètre quatre-vingt trois pour soixante-douze kilos et je suis un légendaire détenteur du Sharingan à trois tomoe. Mes passions ? Torturer des gens et chasser quelques vils traîtres tout en protégeant Konoha de menaces potentielles. Au fait, je suis un ancien élève d'Akimichi Cho, ravi de faire ta connaissance." Il marque une courte pause avant de reprendre, pointant Yume du doigt : "Désolé mais cette demoiselle est déjà prise. Et puis, je ne pense pas que tu puisses vraiment faire ton malin devant elle avec de pareils résultats... Mais moi, je veux bien te dédier une danse."
A vrai dire, voir cette petite chose -Sanada- s'agiter dans tous les sens lui aura donné envie de cesser de se morfondre pour se mêler au peuple, même si cela l'énerve un peu d'avoir été traîné en dehors de son village chéri. Si on regarde le bon côté des choses, il y a des gens qui ont l'air intéressants tels que la Genin qui a fait des trucs étranges avec son corps -Omura Kae- ou encore la rouquine qui a fait jaillir des chaînes en dehors de son corps et qui s'est faite mordre. Ca sent les penchants un peu tordus dans le coin. Et puis, y a la gamine Jonin, la naine qui a servi d'examinatrice. Il approche ses lèvres du petit pour lui dire : "T'aurais pas des trucs amusants à me raconter ? Du genre sur l'examinatrice naine ou sur les Uzumaki ?"
@feat Libre “There is nothing either good or bad, but thinking makes it so.”
Ce cauchemar ne s'arrêtera donc jamais ? pensa si fort la doyenne qu'elle eut l'impression de hurler de désespoir. Elle n'en pouvait plus. Déjà qu'elle avait dû se coltiner des gamins pendant plusieurs semaines, pour arbitrer des combats qui, contrairement à l'ancien temps, n'étaient même pas à mort, pourquoi fallait-il encore qu'elle regarde tout ce beau monde se congratuler, s'habiller et pavaner ? Que ce soit les nouveaux chunin, qui avaient l'air un peu trop heureux pour être pris aux sérieux par la Sorcière, ou bien les organisateurs ou autres dignitaires tant Konohajin qu'Uzujin, tous ces visages ne lui inspiraient rien d'autre qu'une fatigue extrême. Si ça n'avait tenue qu'à elle, l'examen aurait été bien différent : la moitié des ex-genin seraient morts ou gravement blessés, mais au moins on aurait vu les réelles capacités de chacun, plutôt que de les enfermer dans un cocon mielleux et ultra protecteur dégoûtant. Le seul moment de la période qu'elle gardait positivement en mémoire, c'était quand elle avait feint sa mort lors de la première épreuve, celle du test écrit. Voir les dizaines de visages se décomposer, s'affoler, ça, ça avait eu le mérite d'être amusant !
Si l'ancêtre avait fait son maximum pour rester courtoise et impliquée tout au long des épreuves, ce soir, c'était la goutte de trop. Elle avait une mission à compléter, d'un enjeu terrifiant : elle devait vaincre la mort, mais comment pourrait-elle le faire si elle restait ici à s'empiffrer de petits canapés ? Elle pourrait même s'étouffer sur l'un d'eux bêtement, et alors l'humanité toute entière perdrait son précieux savoir et sa chance de salut. Car à ses yeux, évidemment, plus personne ne pourrait réaliser ce qu'elle était en train de réaliser. C'est pourquoi il était primordial de tirer sa révérence le plus tôt possible. Elle devait prendre sur elle quelques minutes, le temps de faire acte de présence, de rappeler l'importance du clan Omura dont elle était l'une des représentantes principales dans la salle ce soir, avant de se barrer vite fait, pour retourner à des choses bien plus productives.
La femme-enfant, adossée à un mur, une coupe remplie d'eau – elle ne buvait jamais d'alcool – à la main, observait la scène, comme on pouvait l'attendre d'elle, avec un regard particulièrement mauvais. Elle voyait son élève se tourner en ridicule, passer d'un convive à l'autre, visiblement éméché, se faire une réputation de garçon léger et frivole. Bien que cela ne tenait évidemment qu'à lui, sa guide détourna le regard d'un coup de tête dédaigneux, comme si elle voulait lui exprimer sa désapprobation. Evidemment, l'ex-genin ne regardait pas dans sa direction, il était bien trop occupé à inviter la jeune Hyûga à danser. Ahh, les jeunes… ils étaient bien la preuve qu'il fallait attendre que la vie vous mette un bon gros coup de massue sur la gueule pour comprendre l'horreur qu'était ce monde. Enfin, qu'ils profitent, tant qu'ils le peuvent encore…
En parlant de bon gros coup de massue sur la gueule, Mifuyu commençait à se demander sérieusement si la petite, nouvellement chunin verte de Konoha n'en méritait pas un. Déjà, lors de la première épreuve, elle l'avait prise pour une gamine inoffensive alors même qu'elle était celle en charge de l'examination, au même titre que Senju Naoshige. Et la voilà maintenant qui arrivait, toute pimpante, en direction de l'Omura pour… l'inviter à danser. Tu mises sur le mauvais cheval de course, gamine, pensa-t-elle immédiatement, avant de lui répondre avec sa méchanceté habituelle :
- J'ai l'air de vouloir danser ? A mon époque, les ninjas confirmés perdaient pas leur temps avec ces mondanités, autrement ils terminaient la tête sur une pique, ou la cage thoracique ouverte sur la table de mon labo. C'est pas ce que tu veux ? l'interrogea-t-elle en la fixant d'un regard à la fois féroce et inintéressée. Non ? Alors déguerpissez, toi et ta coopération inter-villages. Il s'agirait de grandir un peu.
S'était-elle montrée trop méchante ? Pas vraiment… pas plus que d'habitude, en tout cas. Tant pis pour elle, fallait être un peu plus clairvoyante. Ils servaient pas à ça, ses insectes ?
Elle sortit alors un éventail de la poche de son kimono blanc, qu'elle érigea devant son visage cadavérique comme une véritable barrière à la socialisation. Dans combien de temps pourrait-elle partir sans que cela ne paraisse trop tôt ? Elle s'ennuyait mortellement…
Affublé d'un habit sobre mais efficace pour masquer son immense silhouette, Aburame Eru s'était coincée dans un coin de la salle et avait rapidement adopté son rôle d'observatrice figée. Sans l'armure qu'on lui avait obligée de retirer, sa cape sombre se jetait lâchement sur ses épaules soudainement amaigries. Elle observait passivement le manège des relations animales et reconnaissait les visages importants, sans toutefois, pour la grande majorité, parvenir à se rappeler des patronymes. Étrangement, le banquet était un événement typique mais rare pour la géante de la Feuille, qui n'assistait que très peu aux célébrations. Avant d'être rabrouée vers ses quartiers pour se changer, Masaru l'avait trainé comme un chien en laisse invisible, alors que la colosse se questionnait sur les raisons de sa participation. Désormais, son Cavalier était au bras d'un autre. Cela importait peu à la colosse, bien qu'elle se retrouvât sans distraction pour étioler son temps.
Après un moment sans que l'immense chūnin ne cille une fois, Eru s'articula enfin, main sur le ventre, pour se diriger vers la table aux mets festifs. Son ombre immense suffisait à lui dégager la voie, alors qu'elle arpentait la piste de danse sans se soucier du rythme à adopter. De sa grande paume avide, elle enfourna d'une poignée des bouchées diverses et les dégusta sans appétit. Elle répéta l'exercice et mis fin à sa collation, attrapa deux bouteilles d'alcool entre les doigts et fendit à nouveau la piste. Son pouce fit sauter le goulot de l'une des bouteilles et elle l'enfila sans demander son reste, adossée dans un nouveau coin.
La colosse n'avait pas choisie sa place au sein de la délégation, elle n'avait alors que peu prêté d'attention à l'examen. Le temps avait été tué à vagabonder le long du port — parfois pour s'arrêter et scruter l'horizon marin qui la perturbait tant — elle attendait désormais le départ. Officiellement, la Cavalière était là pour représenter le clan aux insectes. Officieusement, sa mère l'avait chargé de garder un oeil sur la kunoichi vert-pomme de Konoha. Et les Aburame avait cette façon très organique de protéger les leurs.
Rururururu.
Le rire désagréable et guttural de la géante coula de ses lèvres. Suite aux menaces à demi-cachées de la gamine centenaire, Aburame Eru s'était postée en ombre menaçante derrière Hako, sans toutefois que la nouvelle promue ne lui accorde ce droit. Son faciès impassible mais déformé par un rictus neutre, elle adoptait une position effrayante, le dos légèrement voûté au-dessus de sa soeur de clan. En soi, sa posture ne se voulait pas menaçante, pensa Eru, elle cherchait juste à placer ce grand corps dans l'espace de la plus banale des volontés.
— Grandir. Un peu.
Une petite lueur éclairait faiblement sa pupille abyssal : le verbe de ce minuscule animal des Tourbillons était sournois. Cela la fit vibrer instinctivement.
Depuis mon arrivée dans ce pays, je n’aurais pas pensée ne serait qu’un seul instant, me retrouver à ce type d’événement. Loin de moi l’idée que ce genre de festivité pouvait être grotesque. Ayant expérimenté dans ma jeunesse, l’engouement, l’euphorie, la satisfaction d’un effort accompli et mérité, qui pouvait illuminer votre visage au moment où le sacre vous étiez remis, n’était que pur bonheur. Je ne pouvais qu’imaginer la joie qui se dessinait dans le regard de ces jeunes diplômés, mais il m’était difficile de me mettre à la place des moins méritants, pour ne pas dire échoué. Cette jeunesse incarnait l’avenir du monde shinobis dans toute sa beauté et son insouciance. Ainsi que de futur kage ou penseur capable d’apporter un changement profond sur certaines traditions barbare et mensongères. L’unique raison qui pouvait me retenir dans cette salle, n’en était pas moins anecdotique. Certains pourraient faire le rapprochement avec les grandes figures présentes en ces lieux, ils auront tout faux. Du moins à moitié.
Yume ! Ce nom faisait écho dans mon esprit, me permettant de faire abstraction à la fumée malodorant que dégageait un odieux personnage sur la piste de danse. Acculé dans un coin, dos au mur, bras croisés, je m’évertuais à graver dans mes souvenirs le visage d’un ange qui demeurera à tout jamais ma muse. Image mentale et ineffaçable même dans la décrépitude. Mon cœur criait, pleurait, souffrait, de ne pouvoir être à ses côtés. Rongé par ce doux poison que pouvait être la jalousie, car elle n’était pas mienne. Combien de temps devrais-je supporter cette mascarade ? Je pouvais entrer sur cette piste et prendre ce qui me revenait de droit, mais je ne fis rien. Gardant mes positions. Le moment n’était pas encore venu. La patience était mère de sûreté, je devais rester au second plan comme je l’avais toujours fait. C’est l’insatisfaction d’un acte inachevé qui m’avait traîné et poussé à revêtir un kimono ample et vert de cérémonie. Kimono fait par la main d’un grand couturier. Si j’avais pu lui transmettre mes félicitations plutôt dans ses appartements, j’aurais pu éviter le déplacement. Malheureusement Naoshige m’avait emboîté le pas et dans mon rôle de figurant je m’étais ravisé, laissant qu’une simple silhouette au passage.
Un serveur obstrua ma vue pendant quelques secondes, le temps que je puisse saisir une coupelle de saké que j’apportais sans attendre à mes lèvres. Ce petit incident me détourna quelque peu de mon précieux, poussant mon regard particulier, à repérer par accident deux visages familiers. Eru était facilement identifiable avec une taille aussi impressionnante que déconcertante. Par contre, l’Uchiha aux cheveux négligés doublé d’un pervers, qui s’habillait souvent comme un clochard, était devenu méconnaissable. Notre tortionnaire national ressemblait à quelqu’un dans ces vêtements. Néanmoins, mon attention se reporta sur la jeune princesse qui visiblement se faisait aborder par un jeune garçon désireux de l’inviter sur la piste. Tiens l’homme à la fumée. Ne voulant pas interféré dans son invitation, c’est le cœur serré que je gardais mes distances.
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Hyûga Yume
Konoha no Chunin
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Du monde, du bruit… Je n’avais pas forcément envie d’être là, je n’avais pas l’impression de mériter d’être là… J’aurais préféré rester dans ma chambre, mais c’était comme ça. Ichigo faisait un espèce de mur pour que je sois tranquille un maximum alors que je laissais mes pensées vagabonder au loin, observant mes rivales, mes coéquipiers… Tiens, le lutin vert venait d’arriver, passant outre Ichigo qui essaya de l’attraper au vol pour la retenir. Bel effort Ichigo, mais c’était Hako. Je lui souris gentiment sans rien dire. Deux meilleure ? J’allais me faire atomiser version atomique par mon clan. J’étais deuxième après une Aburame qui m’avait dominé pendant tout un match devant des centaines de personnes. Je risquais gros quand même quelque part.
« Ta robe est jolie. »
Je soupirais en me massant légèrement les tempes à sa remarque avant de me mordre les joues.
« Non, tu m’as largement dominé pendant notre combat Hako, ça a suffi c’est tout. Deuxième épreuve j’ai montré ce qu’était la vitesse à la perle d’Uzu. Celle qui a dressé le bouclier autour de toi. Pour la bombe… La première était fausse, je m’y attendais pas, mais comme tu as voulu que je pense ça de la seconde, ça voulait dire qu’elle était vraie… Tu m’aurais pas fait deux fois le même coup. Sans aucun doute, tu m’auras… »
C’était pas forcément très dur… Si j’avais battu Enma et Akira c’était presque par chance… Ou Akira m’avait laissé gagné… Possible aussi. Je levais les yeux au ciel face à la technique de Hako qui revêtît une tenue de prince. J’eus l’ombre d’un sourire et acceptais de danser un peu avec elle avant qu’elle ne file vers Mifuyu. Je m’appuyais à nouveau dans un coin en regardant avec soin autour de moi, je vis Akira et profitant d’un moment qu’il soit seul, je viens l’enlacer par-derrière pour déposer un chaste baiser sur sa joue. Amical le baiser.
« Bravo pour ton combat Akira-kun. C’était magnifique. Et très intelligent. Tu vois que tu es un grand ninja et que tu n’as rien à envier aux autres. »
Je le lâchais pour qu’il puisse profiter avant de reculer à nouveau dans un coin calme. Ichigo bataillait avec deux Hyûga qui visiblement voulaient quelque chose de moi. Une danse ou que je boive… Je mangeais à nouveau un petit four. Sanada. Je lui souris gentiment lorsqu’il vient m’inviter à une danse. Je souris un peu plus à son invitation et hochais la tête :
« Demandé si gentiment, je ne peux rien vous refuser, Sanada-sama. »
Je tendis à peine la main pour prendre la sienne qu’un sceau couvrit Sanada… Quoi ?! Mais on pouvait m’expliquer ?! C’était pas de Konoha ça ! Hako ne maîtrisait pas le fuin ! Et surtout un Uchiha lui sauta dessus… Masaru… Je me massais la base du nez…
« Masaru-san… ce n’est peut-être pas… »
Déjà prise ? Il parlait de Naoshige, qui était occupé d’ailleurs. Je soupirais un peu :
« Masaru-san ! Sanada-san a obtenu son grade et c’est le plus important ! Je n'ai pas mieux réussis que lui. »
Surtout qu’il était le seul d’Uzushio à avoir réussis, ce n’était pas la peine de lui mettre ses notes sous le nez. La haute stature d’Aburame Eru, juste derrière Hako attira mon attention, distraction pour Masaru :
« Masaru-san n’est-ce pas Eru là bas ? J’ai peur qu’elle ne s’entende pas avec l’examinatrice Mifuyu, je crois que c’est son nom. Vous ne voulez pas aller voir ? »
Pitié, pas l’incident diplomatique ! J’eus un sourire d’excuse envers Sanada et observai à nouveau la salle avec attention. J’attrapais à nouveau une petite coupe de saké et se faisant, je croisais le regard de Kokei. Au travers de la foule, je lui souris et levais vers lui une coupe de saké avant de la boire et de retourner à mon observation de la foule et de Sanada.
Uchiha Akira
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Je n’y avais pas cru… Dès l’instant où il ne fut plus question de devoir user de son esprit uniquement, j’avais commencé à me convaincre que cela serait la fin. Et pourtant j’avais réussi, sans trop savoir comment, mais j’avais réussi. Y croyant assez difficilement, je me sentais un peu perdu dans cette cérémonie, ne sachant pas si la surprise était encore possible ou pas. Seulement Sanada arriva dans mon dos, visiblement alcoolisé, il commença à dire tout un tas de trucs qui m’arrachèrent un sourire, jusqu’à ce qu’il ne me demande de le suivre jusqu’à… Jusqu’à Shun. Il savait, j’avais été trop mis à mal par son herbe pour nier certaines évidences, comme le fait que je fus trop loquace. J’allais le tuer, surtout que j’avais l’impression qu’il y avait trop de sous-entendu et moi, j’étais là, debout devant lui, droit comme un i, rouge de honte et paniqué. Il était censé être mon ami, pas me poignarder à la première occasion et… Et le pire c’est qu’il osait se barrer en me laissant là et…
Shun s’excusait du comportement de Sanada avant de me féliciter en affirmant que je devenais un homme… Il était content pour moi, s’interrogeant sur ce que j’allais faire de ce grade à présent, même si rabattre le clapet de mon clan était possible. Ouvrant la bouche pour répondre, Masaru débarqua de nul part en se montrant ULTRA tactile avec Shun. Autant dire que même sans le vouloir, je sentis une vague de colère monter en moi à la simple idée que moi je ne pouvais pas et que lui… Je dus baisser les yeux pour n’éveiller aucun Sharingan, tout comme je dus sérieusement me reprendre quand il me félicita et qu’il sembla assez évident que je devais le remercier, « Merci. », retenant toute l’arrogance dont j’aurais pu faire preuve pour me venger, je fus soulagé de son départ, « Désolé pour ça. » m’excusais-je à mon tour alors que Shun saisissait un verre de vin pour me le tendre. Me précipitant dedans malgré le souvenir douloureux de mon ivresse chez les Yamanaka, je voulais me cacher, disparaître et cela fut impossible lorsqu’il souffla espérer me revoir suivi d’un clin d’oeil.
Recrachant mon vin en m’étouffant à moitié, je dus légèrement me tourner, pour essayer d’effacer le ridicule de mon visage. « Pardon… C’est pas poli. » et c’était surtout beaucoup trop stupide et grillé… Paie ta discrétion, « J’ai avalé de travers... » ajoutais-je comme une maigre explication, « On verra les missions, je doute qu’on me laisse venir vous rendre visite sans une bonne raison. » essayais-je donc de me reprendre, toujours avec difficulté. Je n’étais pas crédible, j’étais même ridicule, mais à qui la faute ? J’étais socialement inadapté.
« »
☽ • ☾
ft. des gens
Ongaku Koutaishi
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L'ambiance dans la salle était euphorique, cependant dans tout ce magnifique orchestre d'alcool et de joie je me sentais plus que mal à l'aise. Mon costume trois piéce me semblait soudain bien pauvre face à tous ces jounin et chunin, je n'entendais même pas Ento dans le coins. Je me résignais alors dans un soupir à chercher le doux bourdons de personnes que je connaissais. Et celui que je reconnus instantanément, bien que perturbé dieu seul sait par quoi, fut celui de...
"SENPAIIIIII"
Avec un sourire jovial, et les pupilles fermées j'arrivais au niveau d'Akira, accompagnais d'un ninja bien puissant à mon ouï. Mais que peu importais.
"Félicitation Akira-senpai ! T'as était formidable ! Tu gère trop bien avec ton genjutsu je suis jalouxxxxx ! Et ton raiton est tellement beau hanw, tu mérite ta nomination !'
Emporté par mon élan j'oubliais quelque peu le ninja d'Uzujin, et je devais admettre que la politesse n'était pas le genre de partition que je maitrisais.
"Ah et excuse...ez ! Mon impolitesse, je dois vous avoir intérompus dans quelques choses ! Encore fémicitation Akira-senpai ! Oh, merde c'est à moi ! Maintenant que vous avez enflammé l'aréne moi je vais enflammer la piste !" Je m'inclinais un peu vers l'oreille d'Akira un instant et faire en sorte qu'il soit le seul à entendre "Tu m'expliquera pourquoi ta eus des battements coeur affectifs aprés senpai fufufu" je lançais un sourire à l'inconnus avant de m'approchais du groupe de musicien mis à ma disposition. J'étais venus pour ce moment alors... ils avaient ordre de me suivre, et moi de jouer de la guitare... je préfèrais mille fois l'ocarina mais que voulez vous... J'éxecutais les mudras pour la technique ventriloque, il était plus que temps que ces musiques de bas étages cesse et que les mélodies hostiles des Chunin comme Jonin soit apaisé et endiablé.
"Hey ! Il est plus que temps de danser mesdames messieurs ! Et d'écouter de la bonne musique, et ceux pour féliciter tout les promus ! Konoajin comme Uzujin !"
Je commençais les premiers accord sans aucunes difficulté, j'étais le meilleurs musicien de Konoha, et j'allais encore une fois le démontrer !
"Good evening, my people up in the chandeliers The wining and dining, the menu is blood, sweat and tears Everybody ready, raining down confetti Champions are born right now Ain't about the glamour, click goes the hammer Run when you hear that sound !"
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'Or Ryos: 855 Expérience: (2671/1200)
Le dénommé Masaru, après lui avoir refusé la danse avec la Hyuga, voulait maintenant des renseignements sur son mentor et celle à qui il avait juré fidélité devant les Cinq, Omura Mifuyu. Malgré son aspect quelque peu étrange pour un shinobi, Sanada avait un étrange pressentiment concernant cet Uchiha. S'il ne le craignait pas, il ne se sentait pas vraiment à l'aise à ses côtés. S'il avait su la réputation de stalker légendaire qu'il se traînait, il aurait peut-être pu mettre des mots sur la sueur froide qui le parcourait.
- Si vous voulez savoir quelque chose sur la "l'examinatrice naine", il faudra aller directement lui demander, comme un grand. Dit Sanada non sans une once d'ironie dans la voix. Pour une raison qu'il ignorait, il sentait que cet étranger n'allait pas s'offusquer de ce genre de langage, ou peut être l'espérait-il seulement.
Malheureusement pour les deux shinobis, la conversation ne put durer plus longtemps. Sanada se sentit soudain paralysé. Une douleur lancinante vint lui brûler l'épiderme, alors qu'une série de sceaux noirs semblaient courir le long de sa peau en l'écorchant au passage. S'il ne voyait pas de blessure à proprement parler, la douleur était presque insoutenable, provoquant chez le jeune homme un peu éméché et en permanence sous l'emprise de l'herbe de Shima-Biizo un malaise.
Le nuage de fumée s'estompa avec la chute. Le calumet en bois solide s'écrasa contre le sol de marbre fin.
Sanada sentait le contact de la pierre lisse contre sa capuche. Les yeux encore fermés, il tenta de se libérer de ce mal en sacrifiant une grande partie de son chakra dans l'opération. Enfin, au bout de quelques minutes, il put se rasseoir. La respiration encore irrégulière et les mains tremblantes, il observa les quelques personnes qui le regardaient encore en souriant pour les rassurer.
Après un petit moment, et commençant à se sentir un peu mieux bien que toujours faible, il se mit un peu à l'écart pour préparer son calumet en paix et récupérer un peu.
Il chercha Mifuyu des yeux, elle l'avait soigné assez de fois pour qu'il sache qu'elle pouvait grandement l'aider. Son amie Haruka avait aussi hérité d'un savoir-faire efficace en matière de soin et de récupération de chakra grâce aux arcanes de son clan.
En espérant qu'elles viennent à son secours, Sanada s'adressa à Shun, non loin, qui ne semblait pas plus affecté que cela par l'agression qu'il venait de commettre.
- Maintenant, tu vas être jaloux parce que les deux femmes les plus importantes du village vont s'occuper de moi. Tu devrais même dessiner cette scène. Tu pourras la regarder dans quelques années quand je me vengerai ! Dit-il d'un air théâtral plus pour la plaisanterie que pour invectiver le Kudo.
Par contre, il comptait bien avoir sa vengeance. Il allait même chercher à apprendre une technique humiliante juste pour l'infliger à Shun. En temps voulu. Pour le moment, il fallait se reposer.
Quelque temps plus tard, alors qu'il se sentait mieux, il alluma son calumet quand un Konohajin qu'il n'avait jamais alla se placer sur l'estrade avec les musiciens. La mélodie qui résonna dans la pièce était si entraînante que malgré son état, ses pieds le menèrent vers la piste de danse.
Sur le chemin, il trouva Hako, toujours aussi rayonnante dans son habit de lumière. - Sais-tu aussi bien danser que tu te bats ? Lui dit-il avec un sourire franc. La musique est pas mal. On va donc vous montrer comment on ondule comme des vagues à Uzu. Tu viens, enfin, s'il n'y a pas un autre de vos ninjas pour nous en empêcher. Sont bizarres vos jonins quand même. Ce serait un plaisir de danser avec toi si tu promets de garder tes bestioles bien au fond de ton c...orps.
D'un pas rythmé, il s'enfonça vers le devant de la scène pour admirer le musicien et enfin pouvoir s'amuser comme il se devait.
"Et franchement, vu votre physique...euh... généreux, j'vois pas c'qu'y'a de gamine chez vous..."
Haruka manque de recracher le verre d'eau qu'elle était en train de boire. Elle n'a pas vu le petit lutin vert s'approcher d'elle et se trouve quelque peu embarrassée par l'intervention soudaine de la nouvelle Chunin. Elle lui répond en se grattant l'arrière de la tête en signe d'embarras, mais tout en souriant : "Merci..." Puis, elle la félicite une nouvelle fois pour ses prestations avant d'ajouter : "Tu sais, ça fait pas de mal à Sanada de s'être pris quelques petites râclées. Et ravie de voir que vous vous êtes pas ennuyés !"
Comme une petite tornade, la jeune Aburame poursuit sa tournée sous le regard amusé de la Perle d'Uzushio qui est très vite rejoint par ce bon vieux Sanada. Et la petite rousse ne tarde pas à rougir lorsque le garçon dépose un baiser sur sa joue. Sa jauge de gêne ne cesse de grimper face aux remerciements de son ami si bien qu'elle peine à aligner trois mots et qu'elle ne parle que d'une petite voix : "Tu l'as bien mérité... tu n'as pas à me remercier... j'espère juste que nous resterons amis à vie..."
Alors que l'ancien Genin repart pour féliciter, remercier les autres et profiter de la soirée, l'Intendante d'Uzushio regarde la salle de réception le coeur battant. Uzujins et Konohajins se mêlent pour son plus grand plaisir. Tout le monde semble s'amuser, tout le monde est si vivant. Des larmes de joie coulent le long de son visage. Cependant, ce moment de bonheur est interrompu par la chute de Sanada qui semble en souffrance. Aussitôt, l'Uzumaki accours et lui tend son bras. "Mord" ordonne-t-elle à son amie pressée d'apaiser sa douleur en lui transférant son énergie vitale.
Aussitôt l'identité du coupable découvert, elle se tourne vers lui et crie : "SHUN ! C'est l'heure de la punition !" Se ruant vers le Kudo -selon le secret qu'il lui a divulgué-, elle s'essaie à un magnifique Doroppu Kikku sur la personne même du maître du fuinjutsu.
En plus d'avoir réussit par quelque étrange miracle (et pas mal de labeur et moult vilenies) à se hisser major de la promotion du premier examen chuunin inter-village, Hako réussit l'exploit d’embarrasser la Première Perle d'Uzushio. Bon, à bien y réfléchir, ce n'était pas réellement un exploit : Yume saurait dire Ô combien le lutin vert de Konoha pouvait être embarrassant... Mais il était dur de lui en vouloir : l'ex-genin en habit de lumière respirait la sympathie et la joie de vivre (en une certaine fierté envers elle même).
La minuscule Aburame fit joyeusement le tour des membres de l'assemblée qu'elle connaissait. D'abord sa belle Yum-Yum, la seule kunoichi digne d'être sa rivale. Et dire qu'elle allait se retrouver cloîtrer à jouer les tendres épouse... Beurk ! Il fallait espérait que sa performance contre la meilleure genin du monde (eh, c'était ça que signifiait le résultats de cet examen, non ?) fasse réfléchir son débile de clan... Elle salua Shun, l'examinateur qu'elle avait dû courser en forêt au milieu d'illusion traîtresse et cette nouille d'Akira, ainsi que Sanada, qui lui avait offert un combat plus amusant.
Toujours aussi excité, la kunoichi vert-pomme sautilla dans la salle de réception, saluant d'un coup de menton un Senju et un Hyuga qu'elle ne connaissait pas (sans nul doute des espions chargés de surveiller qu'aucun jeune homme d'Uzushio n'approchait la douce Yume) et qui trompaient leur ennui avec le sake local. Sanada fut pris à parti par un... clochard du clan Uchiha ? Bizarre... Sans doute un membre mineur du clan venu féliciter (ou engueuler) Akira ou plus probablement Kaori. Hako se demandait si y'avait pas eut du piston dans toute cette histoire... Elle espérait que non, car cela entacherait sa propre gloire et la réputation de Konoha.
Avisant la jeune examinatrice aussi pâle qu'un cadavre qui avait supervisé une bonne partie de ses épreuves, Hako essaya de se montrer sociable envers une désormais collègue de son âge... Elle se fit froidement accueillir par une fin de non-recevoir particulièrement brutale. Haussant les épaules, Hako s'éloigna, se demandant quelle mouche avait piqué cette étrange Omura. Était-elle vexée par les piètre performances des genin d'Uzushio ou même de son clan ? Jalouse ? Ou elle essayait de se donner un genre (un genre sombre et torturé) ? Bah, c'était sans importance ! Y'a des gens qui ne savaient pas s'amuser !
Une ombre gigantesque surplomba alors la minuscule Aburame, suivit d'un gloussement ronronnant un poil dérangeant. Hako savait pas l'agitation de son essaim qu'il s'agit d'une membre de son propre clan. Et une seule personne pouvait être aussi grande : Aburame Eru, la collègue de Daiki-senseï et disciple de maître Hokage en personne ! Le lutin vert de Konoha ne put s'empêcher de sourire face au monstre géant de son clan (de toute façon, Hako ne se souciait guère des réputations d'autrui, elle avait sa propre légende à bâtir) : sa promotion ne passait décidément pas inaperçu (pour sa plus grande joie) et elle attirait le regard des ninjas les plus puissants du Village Caché de la Feuille ! Néanmoins, les propos tant de la macabre Omura que de la colossale Aburame la firent réagir. "Y'a pas besoin d'être grand pour être un bon ninja !" pesta la kunoichi vert-pomme, un poil boudeuse. "Ne dit-on pas que la valeur n'attends pas le nombre des années ou un truc du style ? Et les centimètres, c'est surement pareil !"
La musique changea soudain et Hako reconnu le jeune musicien agité qu'elle avait croisé aux bains public,s qui était visiblement venue féliciter Akira et qui désormais essayer de démontrer à Uzushio la modernité de son art lyrique et musical. La minuscule Aburame ne put s'empêcher de sourire : il fallait compter sur Konoha pour voler la vedette... Il semblait y avoir aussi une sorte de début d'esclandre dans le groupe de Shun, Sanada et, comme par hasard Akira, l'habitué des plans foireux. Le lutin vert de Konoha n'avait pas tout suivit, mais l'Intendante d'Uzushio s'en mêla, visiblement en colère contre ses troupe et n'hésitant pas à violenter un peu les agités. Hako explosa de rire.
"Une fête ne serait pas pleinement réussie sans une bonne bagarre générale !" ricana à haute (et très intelligible) voix la jeune kunoichi. Un sourire malicieux illuminait son visage. Une bonne baston serait plus rigolote que se gaver de petits-fours... "Y'en a qui veulent d'autres démonstrations ? J'ai pas tous mes gadgets sur moi, ça vous laissera une chance..." menaça gaiement la kunoichi vert-pomme (elle était chuunin maintenant, faire respecter l'ordre en tapant sur des gens, c'était un peu son travail, non ?). Mais la jeune Aburame n'eut pas à s'en mêler (dommage). Quelque temps après, Sanada la rejoignit et de manière inattendue, l'invita à danser.
Hako ne put s'empêcher de rougir un peu : la kunoichi avait beau être bravache et fanfaronne, elle restait une jeune fille et c'était tout de même la première fois qu'un garçon de son âge (ou approchant) l'invitait aussi officiellement. L'invitait tout court en fait. De par son physique de gamine et... sa réputation, aucune konohajin n'avait jamais osé (ou n'avait été intéressé). Bien évidemment, elle aurait plutôt préféré aller danser aux bras de Yume... Mais c'était peu probable (même si elle essaierait de lui voler une valse), surtout en public. Yum-Yum était trop attachée aux convenances, surtout avec cette histoire d'épousailles débiles. Bon, l'uzujin avait été un adversaire honorable qui s'était donné à fond. Il était un poil bizarre, mais pas trop moche sous sa capuche lugubre... Dommage qu'il sente un peu trop la fumée au goût de la demi-Inuzuka. Mais récompensons son courage et son bon goût en matière de demoiselle...
De plus, ses propos recelaient un petit défi. "Évidemment ! Je suis une kunoichi aux milles et un talents !" affirma en riant la jeune Aburame, dans un tourbillon souple. "Voyons voir ce qu'Uzushio à dans le ventre sur la piste de danse, à défaut de briller dans l'arène ! Mais j'te préviens, mes standards sont élevés ! Et je crois que plus un ninja est bizarre, plus il est puissant, d'où nos jônin et votre pas-si-humble servante ici présente !" Suivant Sanada vers le devant de la scène, Hako se prépara à en mettre plein les yeux à Uzushio et à Konoha. Une fois de plus.
Car pour une fois, la nouvelle chuunin vert-pomme ne se vantait pas : cela pourrait surprendre ceux qui la croyait trop agité, mais Hako dansait étonnamment bien. Elle maîtrisait son petit corps agile de spécialiste en Taijutsu à la perfection et avait le sens du rythme (bien qu'il ai tendance à être plus rapide que celui de la majorité de l'univers). En plus, elle n'avait pas la moindre inhibition ! Est-ce que Sanada survivrait à une danse avec l'inépuisable lutin vert ? En tout cas, la soirée risquait d'être fort mémorable et amusante !
Tout avait commencé très tôt le matin même, par une visite chez Sanada, de laquelle avait découlé une rencontre aussi inattendue que stupéfiante avec cette vieille gamine Omura, avant que le Senkage accepte de t'accorder un peu de son temps pour un échange des plus instructifs. Enfin, tu avais pu t'émerveiller du talent des jeunes pousses shinobis en assistant aux combats qui avaient opposé les différents genin. Ainsi, si ta journée Uzujin avait été déjà bien remplie et bien que tu ne fus pas certains de ne pas faire un peu tâche au milieu de ce rassemblement de sommités des deux villages cachés, tu n'aurais manqué la réception finale pour rien au monde. En espérant que le thé ne serait pas une fois de plus la boisson étendard.
Après avoir pris le temps de flâner encore un peu dans les ruelles du village, puis de profiter de la douceur d'une mer baignant son port, c'est accompagné de tes deux gardes chiourmes que tu te pointas à l'endroit indiqué avec un peu de retard sur l'horaire prévu. En poussant les battants de la porte d'entrée, tu ne pus t'empêcher d'étirer un sourire bienveillant devant le spectacle réjouissant qui s'offrait à toi. Regroupés là, plusieurs dizaines de shinobis d'origines différentes partageaient un moment d'allégresse avec une apparente simplicité. Sans doute l'une des images les plus représentatives de la paix qu'il t'ait été donné de voir, quand bien même tu savais cet équilibre fragile et susceptible d'être rompu à n'importe quel moment, tant le sekai était soumis à des rapports de forces toujours plus incertains. Immobile pendant quelques secondes afin de t'imprégner au mieux de l'ensemble de la scène, ton estomac se noua un court instant en repensant aux paroles de Mifuyu, envieuse de ton statut d'indépendant. Si tu ne lui aurais pas d'avantage donné tort maintenant que quelques heures plus tôt, tu aurais sans doute nuancé encore un peu plus ton propos, heureux et satisfait de pouvoir observer les échanges apparemment aisés entre des clans tous plus différents les uns que les autres.
Une fois à l'intérieur, tes deux accompagnants, ayant eux-mêmes bien l'intention de profiter au mieux du moment, te laissèrent un peu plus de marge de liberté pour déambuler. Ce que tu fis sans te faire prier. A ta plus grande joie, petits fours et sakés se tiraient la bourre su de nombreux plateaux semblant flotter dans les airs un peu partout dans la salle. Cette soirée s'annonçait être un véritable parcours du combattant. Ou du moins, une sorte d'ultime défi pour alcoolique repenti. Nulle doute que celui qui résistait à cela aurait atteint le dernier échelon de son parcours initiatique et pourrait rentrer chez lui avec la satisfaction du devoir accompli. Fort heureusement, tu ne te considérais comme un alcoolique. Et encore moins comme un repenti. Ainsi, tout en te frayant un chemin en quête de têtes connues au milieu de tout ce beau monde, tu étendis machinalement les bras ici et là, dès qu'un plateau se présentait, avalant cul-sec les coupelles de saké et ingurgitant d'une bouchées les différents mets.
Les joues gonflées par le trop plein de nourriture, tu en étais déjà à ton quatrième verre lorsque tu aperçus au loin une épaisse fumée qui allait te servir de point de mire. Si tu ne pouvais en avoir la certitude, tu reconnaissais là l'une des marques de fabrique de ton camarade de chasse à la perle. Amusé, tu te roulas aussitôt une cigarette de salvia divinorum que tu allumas derechef avant de tirer dessus abondamment et de laisser s'échapper vers le haut quelques ronds de fumée en signe de reconnaissance. Bien décidé à rejoindre celui que tu pensais être Sanada, tu repris ton chemin d'un pas décidé, tandis qu'un jeune konohajin prenait place sur une petite estrade en invitant tout le monde à se remuer, après avoir lancé les hostilités par quelques notes de guitare qui annonçaient une suite festive. Bifurquant par le bar, tu immisças furtivement ton bras au milieu d'un sacré trident, un Senju pensif, un Hyuga silencieux et un Uchiha acariâtre, afin d'attraper une nouvelle coupe alcoolisée, qui attendait sagement ta venue sur le comptoir. L'avantage était que, portés par l'orgueil inhérent à leur appartenance, chacun ou presque exposait fièrement l'emblème de son clan quelque part sur ses vêtements, ce qui te permettait le plus souvent de les identifier. C'est ainsi que tu reconnus également la petite Hyuga et le jeune Uchiha dont tu avais pu apprécier les capacités dans l'arène, puis que tu t'excusas auprès d'une géante Aburame que tu venais de percuter par inadvertance, trop concentré sur une version miniature, dont le visage était planquée derrière un éventail un peu plus loin.
Interrogatif une fraction de seconde, de par son allure et sa stature, tu étais quasiment sûr de reconnaître la juvésénile Omura. L'alcool commençant à faire son effet, tu ne te privas pas de tenter ta chance en braillant.
-Heyyyyy...gami...euh...la vioq...raaah...Mifuyu chan...lanças-tu finalement, une main en l'air en guise de salut...t'aurais pas vu ton père par hasard? Ah ah ah...et dis-donc, t'as été intronisée animatrice de la soirée? Tu lances un cache cache géant c'est ça? Ah ah ah...super idée...allez, je veux jouer avec toi moi aussi...C'est quoi les modalités? Et qui est-ce qui commence à compter?
Alors que tu t'apprêtais à la rejoindre, une personne volante non identifiée stoppa net ta marche en avant. La suite se déroula au ralenti dans ton esprit. Passant devant ton regard surpris et figé, d'abord un pied et une jambe tendus, puis la seconde jambe repliée, le bassin, le torse, la poitrine - il s'agissait donc d'une femme – et enfin la tête. Une tête surmontée d'une crinière flamboyante reconnaissable entre mille. Tes yeux s'écarquillèrent comme rarement et les paroles de Meyo Tsuri ne firent qu'un tour dans ton crâne. Chuunin, puis Jounin, puis perle d'Uzushio, puis bras droit du Kage. Une larme coula à l'intérieur. Les cinq années écoulées depuis votre première et unique rencontre avaient bien fait leur œuvre sur son visage enfantin, mais aucun doute, il s'agissait bien là de ta toute première élève. Uzumaki Haruka. Le temps reprit son cours normal et c'est en accompagnant la fin de l'action que tu vis le pied de l'Uzujin s'écraser contre la face d'un type aux cheveux longs, dont tu ne distinguais pas bien la figure, obstruée qu'elle était par la rousse.
-AH AH AH AH AH AH...je te reconnais bien là gamine! Éclatas-tu d'un rire sonore...apparemment j'avais raison d'avoir toute confiance en tes capacités...ça me rappelle un lancer de genin d'il y a quelques années...AH AH AH AH AH...ça fait longtemps hein...
En effet, l'Uzumaki faisait parti des deux gamines à avoir eu la chance dans leur vie – c'était du moins ta vision des choses - d'être projetée sur un adversaire par l'une de tes mains d'ombres gigantesques. La seconde étant... Tu marquas un léger temps d'arrêt, une douleur te saisissant l'entrejambe. Apparemment, quand on parle du loup, il vous brise les noix. Cette voix derrière toi. Cette volubilité que tu ne reconnaissais que chez une seule personne à part toi. D'une rotation rapide, tu t'empressas de t'assurer que ton intuition ne te trompait pas.
Elle ne te trompait pas! C'était bien elle. La konohajin broyeuse de virilité! Elle était parée des habits de lumière aperçus lors de son combat face à Sanada. Cerise sur le gâteau, elle se lançait à présent dans quelques pas de danses improvisés en compagnie de ton ami, monsieur météo, qui semblait être dans un état d'ébriété avancé. En même temps, il le fallait pour se risquer au corps à corps avec le lutin vert. Tu pris instinctivement la parole.
-Sanada-kun...Hako-chan...ça faisait bien longtemps vous aussi...hey Hako-chan, cet habit là, il est tout bonnement magnifique, par contre je vois que t'as pas grandi d'un poil depuis la dernière fois...ah ah ah...et toi Sanada-kun, ça me fait tellement plaisir, j'ai assisté à ton combat. Bon y a encore du boulot, mais quelle évolution...par contre, un conseil, si tu tiens à ta descendance ne reste pas trop proche de cette gamine...ah ah ah...conclus-tu en l'invitant à saisir la clope de sauge que tu lui tendis...
A peine eus-tu terminé que tu fus interpellé par quelques grommellements provenant du type qui venait de se prendre le coup d'Haruka. Le timbre te rappelait vaguement quelque chose. A nouveau, tu tournas promptement la tête pour découvrir un visage que tu mis quelques secondes à remettre. Tu reteins alors un cri mêlé de surprise et d'angoisse. Ce type. Celui qui avait voulu te peindre à poil et t'avait fait des avances. Shun de mémoire. Il restait gravé dans ton esprit comme un mélange de douceur, de vanité et d'inquiétude. La situation ressemblait à un véritable traquenard dont tu devais te sortir au mieux. Sur ta gauche, Haruka et Shun. Devant toi Mifuyu et derrière Hako et Sanada. Tu ne savais plus ou donner de la tête. Par réflexe pour échapper à l'artiste peintre et de manière peu appropriée à la situation, tu plantas tes deux mains devant ton visage et crias.