"restless and loud unspoken and wild" shun

restless and loud unspoken and wild

J’avouais qu’être à Uzu était un peu angoissant, j’étais loin de chez moi, pour une examen que j’avais déjà loupé et qui pouvait m’échapper une nouvelle fois. Ca m’angoissait, alors sans vraiment réfléchir à ce que j’avais le droit de faire où non, j’étais sorti du bâtiment. Bon, le fait que j’ai volontairement évité toutes les personnes responsable était peut-être une indication, mais fondamentalement… Je m’étais échappé oui. Mais je me voyais mal rester là, à attendre que le temps passe, en plus je n’avais aucun livre à lire pour occuper mon esprit, quant à dormir, il était trop tôt. Bon, peut-être que si j’avais demandé, j’aurais été autorisé à sortir, mais… Bon, bref, j’avais besoin d’air. Le problème c’est qu’une fois dans les rues, je me surprenais à espérer croiser quelqu’un, une personne qui était arrivé dans ma vie et qui avait clairement réussi à me détourner du droit chemin. Je savais que j’étais différent depuis des années, mais j’ignorais que ça pouvait être comme ça. D’ailleurs j’ignorais même jusqu’à rencontrer l’intendant du clan Yamanaka qu’on pouvait avoir des sentiments pour un homme. Alors oui, je voulais le voir, mais soyons honnête c’était très peu probable.

À la place, j’allais au moins pouvoir découvrir la ville, du peu que j’avais vu c’était sympas, enfin du moins ça changeait vraiment de ce que j’avais l’habitude de côtoyer. Ca faisait presque vacances. Alors, tandis que je marchais en regardant tout sauf devant moi, je finis par percuter quelqu’un. M’accrochant à elle pour éviter une chute de l’un, comme de l’autre, je finis par me faire chatouiller le visage par de longs cheveux noirs. Je, j’osais y croire en réalité, mais après avoir lâché brutalement la personne afin de reculer, le doute que j’avais eu se confirma, c’était lui et il était toujours aussi… Rougissant avant que je ne puisse y faire quelque chose, j’ouvris la bouche pour commencer à combler ce silence me faisant paniquer, « Bon-Bonjour-soir. », ok j’avais un problème, sérieusement j’avais un problème. C’était anormale d’être aussi paniqué par quelqu’un, mais il était… Il était si beau en fait, c’était sincèrement déstabilisant.

« Je ne regardais pas devant moi. » ajoutais-je en guise d’excuse, « C’est la première fois que je viens à Uzu. » et puis je réalisais une chose, cela faisait plusieurs mois déjà, il pouvait ne pas se souvenir de moi, je n’étais pas si remarquable en même temps et il me prenait sans doute pour un fou. « Je suis le genin de Konoha que vous avez aidé une fois… Akira, je ne sais pas si vous vous souvenez. », parce que moi je ne t’avais pas oublié.

ft. Shun

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Il se souvenait de moi ? Ma gorge se noua un instant à cette déclaration. Il se demandait même si j’allais y participer. Me demandant donc ce que je faisais dans le village, je n’eus pas vraiment le temps de répondre qu’il venait glisser sa main dans mes cheveux. J’avais grandi ? Il faut dire que j’avais pris un an depuis la dernière fois qu’on s’était vu, et qu’il s’en était aussi passé des choses, en passant par un entraînement au Taijutsu et plusieurs autres au Raiton. Et puis je n’étais pas encore adulte, je suppose que cela devait sans nul doute aider. J’avais évolué, j’avais grandi. C’était juste étrange qu’il le remarque, « Je ne saurais pas dire, je le vois pas moi, mais j’ai 15 ans, la dernière fois j’en avais 14. », pourquoi lui donner cette information ? Et pourquoi surtout je pensais à Naoshige et Yume ? C’était mal d’envisager ce genre de chose, ma famille n’accepterait que très peu cette réalité. Pourtant… J’aurais aimé que l’âge ne soit pas un frein et qu’il ne me prenne pas pour un enfant. Encore faudrait-il qu’il soit aussi dérangé que moi, enfin qu’il aime les homme, enfin je n’aimais pas les hommes, enfin je n’en savais rien, j’étais perdu et ces pensées me faisaient juste rougir un peu plus. Il fallait que je me calme et que j’arrête de croire que j’avais un problème. L’intendant des Yamanaka était plus ouvert et il avait une place importante non ? Je devais reprendre mon calme, je devais respirer.

« Je stresse pour l’examen, je l’ai déjà raté et là, si ça recommence… », ça ne serait pas que mes parents qui serait déçu de moi. « Du coup je me suis éclipsé pour découvrir la ville, je n’étais jamais venu à Uzu, j’étais curieux de savoir comment vous fonctionnez ici. » ça pouvait mal passer après dit comme ça, surtout venant d’un Uchiha, alors rapidement, je me rattrapais pour corriger mes dires. « Je n'espionne pas ! Je voulais juste connaître vos coutumes, vos spécialités, enfin toutes ces choses qui diffèrent de Konoha. », on était dans un village principalement marchand après tout, il devait y avoir vraiment beaucoup de différences et je voulais les connaître.

J’étais toujours un peu stressé devant lui, mais la soif de connaissance était assez bonne pour occuper mon esprit à autre chose. Certes, il me suffisait d’un regard sur lui pour immédiatement me rappeler pourquoi il était dangereux pour moi, mais le savoir avait au moins le mérite de détourner mon attention et de me faire me sentir un peu moins tendu. Ça se passerait bien.

ft. Shun

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Un sourire traversa mon visage lorsqu’il me souhaita mon anniversaire, même en retard, cela faisait quelque chose et je n’étais pas aussi insensible que je ne l’aurais voulu à cette attention. Et puis, il embrassa mon front et mon coeur manqua un battement avant de s’affoler, le rouge montant à mes joues. Si j’avais encore des doutes sur certaines de mes préférences, ce qu’il était en train de faire venait de régler la question. J’aimais les hommes, et je n’avais pas l’impression que ce soit une bonne chose dans ce monde, pour mon clan, à moins que ce soit juste lui que j’aimais et dans ce cas, il suffirait que je cesse de le voir pour que ça s’arrête, mais j’avais des doutes et de toute façon, j’étais trop fébrile à cet instant pour penser à une vie sans lui. Il m’encouragea alors, m’assurant que j’allais réussir et pas à cause de mon sang, mais car l’on pouvait tous accomplir de grande choses sans forcément avoir une puissance innée. C’était vrai, mais il y avait aussi une autre réalité, celle que depuis que je l’avais rencontré, j’avais tellement travaillé que si j’étais toujours faible, j’avais suffisamment de technique pour faire réellement illusion. « Vous êtes pas censé tenir avec votre village ? » demandais-je pour détourner le sujet et éviter de rougir davantage.

Lui expliquant donc pour quoi j’étais dehors, il s’abaissa à mon niveau pour m’inviter à venir me promener avec lui. Il voulait me montrer l’orphelinat qu’il protégeait avec les enfants qu’il avait sous sa protection. Il était presque sur que nous nous entendrions bien. Acceptant donc d’un simple hochement de la tête je crus défaillir une nouvelle fois quand cette fois il ouvrit sa chemise pour révéler légèrement son corps et son torse. Déglutissant donc difficilement face à la perfection de ce que je voyais, je commençais à sentir une chaleur étrange remonter le long de mon corps. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait, mais j’eus simplement beaucoup trop de mal à relever les yeux vers lui pour lui répondre. Si je voulais savoir pourquoi le pays s’appelait comme ça ? La j’avouais surtout que c’était cette main tendue qui m’angoissait et après de longues secondes, je finis par accepter de la prendre, pour le suivre le coeur battant toujours aussi vite.

« Oui, j’aimerais bien… Je… Je voulais connaître ce pays. » déclarais-je les joues toujours en feu et l’estomac noué. Suivant donc l’homme à la trace, j’osais reprendre, « Vous vous avez pas changé. » déclarais-je donc sans trop savoir ce que je cherchais à dire. Ca serait définitivement déplacé que de lui dire que je ressentais quelque chose d’interdit pour lui, il me fuirait sans doute et je ne pouvais pas, même si ça aurait été le mieux. « Vous allez attraper froid avec votre chemise ! » finis-je par dire dans l’espoir qu’en en voyant moins je sois peut-être un peu moins stressé.

ft. Shun

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J’avais du mal m’exprimer, ce qui entre nous n’était pas forcément impossible au vu de mon état de stresse, mais il me répondit rapidement qu’il était davantage attaché aux gens qu’il pouvait croiser dans le village qu’au lieu en lui-même. Alors si je croyais très clairement qu’il avait raison sur ce fait, je ne pouvais m’empêcher de penser que je devais être un idiot pour être aussi peu compréhensible et lui faire croire que je remettais peut-être sa fidélité en son village en jeu. Me pinçant donc simplement les lèvres, je me corrigeais d’une voix cassée, « En fait je parlais de l’examen et de vos Genins… Je suis pas très doué en humour je crois. », très clairement pas, pas plus qu’en discussion vu que j’étais parfaitement incapable d’aligner deux pensées cohérentes avec sa tenue des plus… Ouverte. Il était bel et bien un adulte et sa taille ne changerait en effet plus, quoi que je n’étais pas certain qu’il faille changer quelque chose chez cet homme. Soulignant donc peut-être qu’il allait avoir froid, il finit par accepter de refermer son vêtement avant de nous arrêter devant un bâtiment un peu plus conséquent qui se trouvait-être l’endroit ou il vivait et par extension, l’orphelinat.

Sa main toujours dans la mienne, j’étais fébrile, mais bel et bien intrigué par ce qui se dessinait face à moi. C’était donc ici que les enfants sans famille se retrouvaient ? En sécurité, à l’abri ? « C’est grand. » soufflais-je dans un premier temps avant de lever les yeux vers lui, « Vous avez grandi ici ? » demandais-je presque aussitôt, avant de m’avancer d’un pas, tendant au passage nos bras sans réellement m’en rendre compte, « Combien d’enfants vivent ici ? » continuais-je réellement intrigué. Je me doutais bien qu’un système semblable devait exister à Konoha, je n’avais simplement jamais su où, ni même réellement fait attention. Pourtant j’aurais sans doute du, ma famille n’y ressemblant pas vraiment, j’y aurais peut-être eu davantage ma place. « Uzu vous aide à vivre ? Ou c'est des adultes comme vous ou des bénévoles qui donne de l’argent, font la nourriture, offre des vêtements ou enseigne aux enfants ? » j’en demandais sans doute un peu trop, mais l’économie d’un endroit comme celui-là m’intriguait grandement.

« De même, vous tenez un registre ? Enfin est-ce qu’on peut adopter un enfant ou c’est simplement un endroit pour les recueillir ?. » continuais-je de demander avant de finalement tourner la tête vers lui avide de réponse. Quelque soit ce qu’il pourrait me dire, le simple fait qu’il soit si altruiste était suffisant pour me faire réellement l’apprécier davantage. Il semblait ouvert et tourné vers les autres, c’était remarquable, quoique sans doute normal, mais pour l’Uchiha que j’étais, l’individualité et le mépris des autres restaient des réactions presque génétique chez moi.

ft. Shun

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Au moins on était deux à ne pas avoir un humour déconnant. Continuant donc à le suivre, je commençais à poser des questions sur ce qu’il me montrait, visiblement j’en posais soit trop soit les mauvaises, car il sembla sombrer dans une sorte de nostalgie douloureuse qui prit assez facilement son sens lorsqu’il expliqua d’où il venait dans un sens. Pourquoi j’avais posé ce genre de question Akira ? Pourquoi avoir besoin de tout savoir ?! Bon au moins, je comprenais un peu plus pourquoi il était ainsi et pourquoi il semblait si prompt à sauver des enfants. Il était définitivement quelqu’un de bon, quelqu’un qui n’avait clairement pas mérité cette vie et qui à présent se battait pour ceux qui n’avait pas le force de le faire. C’était quelqu’un de bien. De plus en plus touché, par ce qu’il me disait, je profitais de la fin de ses explications pour m’abaisser en signe de respect, mais aussi de repentance pour lui souffler, « Je vous pris de m’excuser d’avoir posé des questions aussi intrusives. Je ne voulais pas vous rappeler de mauvais souvenirs. », me redressant alors, il me demanda comment cela se passait pour mon clan, du moins pour moi dans le clan. J’eus alors un sourire triste lorsqu’il demanda si j’avais su me faire aimer et le moins que l’on puisse dire c’était que j’étais bel et bien à des années de cette réalité. Comment mon clan pouvait moins m’aimer ? En avouant que j’avais des sentiments impure envers un homme peut-être… Un homme d’un autre pays qui plus est.

« Euh… J’ai soutenu le clan ennemis au mieux dans une mission car c’était eux qui avaient raison, enfin c’était sur des bains mixtes, c’était pas la décision de l’année si on était pas d’accords, mais ça à pas plu et du coup mon père m’a mit à la porte, je suis une honte, en plus j’utilise le Raiton alors que pour les Uchiha le Katon c’est le feu sacré hyper précieux qui fait de toi quelqu’un d'intégrer, donc une déception de plus… Alors imaginez si j’échoue encore à devenir Chuunin… J’ai l’espoir qu’un jour on cesse de juger les gens et qu’on se rappelle qu’on fait partie du village de Konoha et pas du clan Uchiha ou du clan Senju… Je veux dire c’est débile quoi, c’est pas le clan le plus important... », mais visiblement si, pour les miens ça l’était et c’était rageant, terriblement rageant. Soupirant, je repris, « Au moins je suis pas maltraité chez ma grand-mère, mais elle m’entraîne intensivement, enfin elle me fait m'entraîner intensivement… Je sais que c’est moi qui veut ça, pour lui prouver qu’on peut être quelqu’un sans suivre les commandements du clan, mais je vis toujours pas pour moi… Même si j’essaie, j’arrive pas à pas penser à la honte que je représente. » avouais-je en sachant que ca avait été important pour lui, mais qu’on ne pouvait pas changer une nature aussi facilement. « Au final j’ai pas juste envie de donner l’impression que je suis le meilleur, j’ai envie de le devenir pour qu’on ne puisse plus mettre mes choix en cause car je les aurais tous dépassés... » juste faire cet effort pour y arriver… « Mais je suis lâche et j’ai peur de tout alors à quoi bon... » avouer que j’étais lâche, c’était bien la première fois que je le faisais et c’était des plus perturbant. Je n’arrivais définitivement pas à lui mentir ni à lui cacher des choses. Sauf le fait que j'éprouvais des émotions étranges pour lui, ça je me gardais bien de lui dire.

« On est jamais heureux pas vrai ? Enfin par on je parle de moi ! J’ai eu une famille, j’ai pas à me plaindre, mais l’herbe est toujours plus verte ailleurs ! » essayais-je de me rattraper sans grande réussite. J’étais stupide, inutile et en plus j’osais me plaindre de ma famille après ses révélations. J’avais déjà osé le dire une fois, mais avec ce que je savais à présent, hors de question de l'accabler d’avantage, seulement… J’aurais bel et bien voulu naître dans une autre famille, ou être orphelin...

ft. Shun

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Parler de mon clan, de pourquoi le monde continuait à s’écrouler n’était pas des plus agréable, c’était douloureux, d’autant qu’il y avait bel et bien pire ailleurs. Il s’agenouilla devant moi, mon coeur s’emballa presque aussitôt d’ailleurs. Pour lui je faisais ce qui était juste, je n’avais rien à me reprocher, c’était mon clan le problème. Il était certain que je réussirais mon examen, je lui semblais suffisamment intelligent, voir même doué pour y arriver. Il était même persuadé d’un certain nombre de chose, que je pouvais être un porteur d’espoir. De là à réussir à faire ce qu’il pensait ? Sincèrement, je n’étais déjà pas certain de moi, pas certain de ce que je valais, de l’impact que je pouvais avoir dans ma propre vie, alors comment cela pouvait-il arriver ? J’étais le garçon le plus déprimé et le plus déprimant du monde, comment quelqu’un pouvait avoir envie de m’écouter, de me suivre ? C’était illogique, incohérent, j’avais du mal à le croire. Il finit par me dire qu’on se ressemblait beaucoup. Il avait perdu des gens à cause de ses faiblesses, il voulait devenir plus fort pour les protéger, au final on ne pouvait que s’entraider pour devenir plus fort. Ca voulait dire passer plus de temps ensemble ça non ? Déglutissant douloureusement, je ne pouvais qu’approuver le fait de ne jamais souhaiter vivre la vie d’un autre. Aucune vie n’était parfaite et on était les seuls à pouvoir y faire quelque chose, seulement… C’était si compliqué… User de ses erreurs pour en faire des armes… Sincèrement si on se basait la dessus, j’étais armé jusqu’aux dents, mais dans les faits…

Faire de ses faiblesses des armes… Comment j’étais censé faire ? Comment je devais, comment je pouvais devenir ce genre de personne ? « J’arrive déjà pas à construire ma vie, alors faire de mes erreurs des armes… » soufflais-je assez dépité. On ne devait pas d’abord savoir qui on était avant d’envisager ce genre de chose ? J’assumais déjà rien de ma personnalité, que ce soit ma lâcheté, ou même cette attirance que j’avais pour lui depuis ma première rencontre, alors comment j’étais censé avancer ? Alors il fallait que je fuis, que je repousse cette réalité au loin, « C’est trop déprimant de parler de moi ! En plus je suis à Uzu, je ne connais absolument pas ! Si je vous offre à manger vous acceptez de me montrer les endroits les plus cool ? » demandais-je en me redressant un peu, « Et les moins déprimant ! » ajoutais-je en ignorant combien j’aurais du affronter mes démon. Ca ne servait plus vraiment à grand chose à présent, la fuite était ma solution favorite, surtout quand ce genre d’homme, avec tout ce qu’il impliquait, me portait beaucoup trop d’attention.

M’éloignant donc de quelques pas, je rajoutais nerveusement, « J’ai rien contre en savoir plus sur vous, mais je parie qu’il doit bien y avoir une ou deux anecdotes marrante à me raconter pendant que vous me montrez une place, ou ce genre de chose ! » comme c’est là que j’ai rencontré ma fiancée avec qui je vais me marier demain, car je suis un homme et que j’aime les femmes, comme ça devrait l’être pour moi si je n’étais pas aussi… Corrompu par ma faiblesse. C’était plus facile d’aimer l’impossible non ? Plus facile de se cacher derrière l’impossible que d’assumer réellement ce que la vie pourrait attendre de moi. On devait revenir à des sujets plus faciles, moins réels, moins proches de ce qui pourrait me faire définitivement basculer de l’autre côté de la barrière.

ft. Shun

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Voir les choses dans son ensemble, ne pas voir uniquement un côté, un prisme. Je voulais y croire, en fait, c’était même intelligent, mais… C’était trop m’en demander pour le moment, je n’étais pas assez mature sans doute pour ce genre de travail. J’étais toujours un petit garçon espérant que son père et sa mère le regarde. Ne pouvant donc pas vraiment supporter une telle discussion, je préférais changer de sujet, proposer un repas, une visite des lieux, une découverte de lui aussi. Ce n’était pas sans intérêt, mais sans doute inutile au final. C’était quelqu’un de normal comparativement à moi, jamais il irait perdre son temps avec un adolescent dérangé. Il accepta toutefois de venir avec moi à la seule condition qu’il refusait que je paie pour lui. Baissant donc les yeux, je me contentais alors de le suivre en silence, sans critiquer, sans lutter, sans rien dire. Je n’allais pas me battre quand il acceptait déjà de passer un peu de temps avec moi. Arrivant donc devant le restaurant qu’il avait choisi, nous y entrions alors qu’il m’assurait n’avoir rien de très drôle à me dire à son sujet, car il ne se trouvait pas très drôle. J’étais presque sûr du contraire, mais je n’eus pas vraiment le temps de l’exprimer qu’il me retournait déjà la question. Me redressant comme un i, je le regardais, le visage brusquement cramoisi alors que je cherchais absolument quoi répondre qui ne soit pas humiliant. « Une fois en mission j’étais dans une source d’eau avec une Konohajin, et j’ai glissé et je suis tombé sur elle, sauf qu’on était nu et c’était gênant, en fait j’ai que des trucs gênant à raconter, surtout que j’ai pas du tout aimé ça, je suis pas un pervers et puis c’est une fille ! Enfin, par fille je veux dire que c’est une enfants, comme moi, on n'est pas censé faire ce genre de choses et puis en fait je m’enfonce, vous voyez ce n'est pas marrant ! » soufflais-je nerveux. Je ne devais pas dire ce que j’étais, ce que je préférais, sinon l’on me jugerait encore plus et puis c’était dans ma tête.

« Si mes parents l'apprenaient… Même par accident, c’est une honte d’avoir un tel comportement avec une femme, surtout qui n’est pas Uchiha, avec le Sharingan je vais sans doute devoir épouser ma cousine pour par qu’il se perde, c’est ridicule. », comment se rattraper aux branches ? C’était pathétique, comme moi. Regardant donc la table, je reprenais avec une voix faussement détachée, « Je suis pas forcément quelqu’un de très drôle, enfin pas volontairement. », relevant les yeux sur lui, je pris une grande inspiration pour essayer de reprendre la conversation plus calmement, plus sereinement, sauf que ma première question, la première chose qui me vient en tête fut tout sauf respectueux. « Vous êtes marié ? », ce n’était que bien trop tard que j’avais réalisé la portée de mes mots et après avoir baissé les yeux, je m'inclinais légèrement, « Pardon, c’est déplacé. » soufflais-je précipitamment.

Cherchant quelque chose de plus correcte, je relevais les yeux pour demander précipitamment, « Vous aimez les Takoyaki ? J’adore les Takoyaki ! Il y a des Takoyaki. » c’était pire, ridicule, sans intérêt, mais j’étais stressé, paniqué et j’allais le faire partir plus vite qu’il n’était venu sans même avoir réussi à lui parler. J’étais déjà un piètre être humain, mais là… J’étais nul avec quelqu’un qui me plaisait et qui était la définition de l’interdit.

ft. Shun

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Je n’avais pas raconté quelque chose de trop… Stupide, ça allait alors. En revanche ca lui permettait de dire que mon clan avait vraiment un problème et bien au-delà de ça, qu’il avait peur des différences. Je ne pouvais que le croire, mais au final en parler n’était pas très amusant, comme moi. M’excusant alors, il me fit un petit cours sur les différents types d’humour avant de nous classifier dans le même, dans l’humour maladroit. Enfin il n’en faisait pas complètement partie, mais ca lui arrivait tout de même de temps en temps. C’était rassurant, dans un sens, on pouvait-être aussi intéressant et attractif tout en étant maladroit et moyennement drôle si ce n’est à son insu. Et là sans trop savoir pourquoi, je m’enterrais dans une question indiscrète, maladroite et que je n’aurais jamais dû poser. Il y répondit quand même, et ce par je ne sais quel miracle. Il n’était pas marié, il était célibataire et avait de toute façon trop de chose à gérer avec les orphelins. C’était moi ou en une phrase j’étais passé de la joie à la déception. Il fallait que je redescende sur terre, personne ne voudrait de moi et surtout pas lui. Inutile d’espérer comme un crétin. Je n’étais qu’un enfant pour lui. Me retournant la question de façon bien plus large, je rougis, sans le vouloir, avant de détourner les yeux quand il m’assura qu’en l’absence de honte, il pouvait répondre à mes questions.

Changeant très vite de sujet, j’arrivais sur les Takoyaki sans grande certitude et en plus d’aimer ça, il voulait m’inviter au restaurant. Rougissant encore plus je m’arrêtais avant de commencer à bafouiller, « Non, non, c’est à moi de le faire, je parle de nourriture, vous avez faim, je vous invite, en plus vous me faites visiter la ville gratuitement, non vraiment, j’insiste. », je parlais vite, je n’étais même pas certain qu’on puisse me comprendre, mais qu’importe, c’était déjà assez compliqué de rester calme, de garder mon calme. Souffle Akira, souffle. « Et j’ai personne. » ajoutais-je nerveux avant de commencer à me triturer les doigts. Je pouvais lui poser des questions, mais la seule que je pouvais poser, j’avais déjà eu une réponse et elle était terrifiante dans un sens, ou c’était l’homme qui l’était.

« On a déjà répondu à cette question, mais l’homme était étrange… » soufflais-je les yeux baissés, « C’est… C’est vraiment normal d’être attiré par… Par les… Par les hommes ? » je ne relevais pas les yeux, en grande partie parce que j’étais pas attiré par les hommes en général, mais bien par un. Le monde semblait toujours en totale contradiction à ce sujet et j’étais si… Perdu. Je ne savais plus qui croire, ni comment, « Le but c’est de créer la vie, mais entre deux hommes… C’est acceptable une relation basée uniquement sur le… Plaisir ? », j’avais un peu de mal à respirer, mais je ne le regardais toujours pas, j’avais 16 ans et j’avais l’impression d’être l’idiot du village, j’avais des envie impossible, incompatible avec mon clan et j’avais l’impression que c’était… Sale ? Je savais que j’avais tort, enfin je l’espérais, mais ça me hantait réellement, beaucoup trop même. « C’est déplacé… Mais on ne parle pas vraiment de ça à la maison… Et puis on est ninja, on ne nous dit pas vraiment comment tout est censé fonctionner, ni si c’est normal de différer… » le sol était définitivement magnifique, comme mes angoisses. J’étais honteux de le déranger avec ça, quoi qu’il puisse dire, ou affirmer, dans mon esprit c’était plus compliqué.

ft. Shun

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J’aurais presque préféré qu’on en reste qu’à la nourriture, car il avait accepté et je n’avais pas encore parlé de mes doutes quant à mes préférences, mais une fois chose faite, j’eus l’impression de mourir. Il mit un moment à répondre, et pendant un instant j’eus peur qu’il réalise et que la situation soit encore plus impossible. C’était complexe pour lui, le monde était frileux à ce sujet, mais pour lui être attiré par les deux n’était pas un problème. Il était lui-même capable d’aimer une femme et un homme et là… Si je pouvais encore rougir, je venais de le faire. C’était impossible, il… Je n’étais pas seul et en plus lui aussi partagé ça… Il me signala toutefois que les relations basées sur le plaisir n’étaient pas ce qu’il préconisait, il fallait que je trouve celui qui me plaisait et me correspondait et ça… J’avais un doute qu’il accepte d’être cet homme et pourtant, c’était bien ça qui m’allait. Je voulais construire ma vie avec cet homme et… Mon coeur battait bien trop vite. Il fallait que je mange, mais avant ça… « Je… Je veux pas d’une relation fondée sur le plaisir, j’ai… J’ai même jamais rien fait, c’est juste des questions, mais j’ai que 16 ans, c’est pas l’urgence ! », nerveux, je fis demi-tour sur moi-même pour chercher un restaurant avant de réaliser que j’étais pas à Konoha et que je n’avais aucune idée d’ou aller.

« On va manger où du coup ? Je connais pas, choisissez. » mais qu’on mange, juste qu’on mange. Alors après être arrivé à un restaurant et de s’être fait installé à une place tranquille, je devais respirer, changer de sujet et pas m’intéresser à tout ce qui me paralysait l’esprit. Il y avait bien d’autres sujets, mais on avait déjà parlé de l’examen, de nourriture et même de sexualité, que choisir d’autres ? « Du coup Konoha, vous êtes déjà venu ? » j’oubliais complètement ce dont on avait déjà parlé, mais ce sujet me semblerait plus calme, moins stressant. « Les spécialités y sont pas les mêmes, vous conseillez quoi ? Du poisson je suppose, en étant si prêt de la mer ça serait dommage de manger un curry. » même si un curry pouvait-être super bon, mais là, je pensais à d’autre chose, beaucoup moins angoissantes soyons honnête. Ce sujet m’allait davantage.

Jouant donc avec la carte sans vraiment la regarder, je regardais autour de moi, remarquant les différences dans la décoration, dans la population, les deux villages étaient bien différents. Il s’agissait d’autant de détail qui m’aidaient à redescendre, à me sentir moins stressé, « Vous venez souvent ici ? » demandais-je alors. Je me disais que s'il venait ici naturellement c’était bien pour une raison, car il connaissait les lieux. Bon il pouvait aussi être venu ici par hasard, mais s'il avait des anecdotes, c’était ça à prendre en plus pour me changer les idées.

ft. Shun

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C’était compliqué voir impossible de ne pas transposer ses mots sur moi, sur nous. Oh bien sûr, il n’y avait pas de nous qui existait, j’étais le seul à fantasmer sur l’autre, mais quand même, la seule personne à qui je pensais quand il était question d’une personne me comprenant, pouvant m’aimer et qui saurait m’apprendre et découvrir les plaisirs charnels, c’était lui. Son image, indécente, dans mon esprit. Comme un phare en pleine tempête, il faisait monter le sang à mes joues et c’était gênant à cet instant. Détournant donc les yeux pour parler d’un sujet qui n’impliquerait pas qu’il me touche, ni que je pense à tout ça, il me conduit jusqu’à un petit coin de paradis qui n’avait rien à envier aux plus beaux restaurants de Konoha. Me confiant au passage qu’il n’était jamais venu dans mon village natal, il expliqua ne jamais s’être vraiment éloigné si ce n’est à Baransu. Je connaissais le nom, j’avais capté des brides de ce qui s’y était passé, mais à chaque fois que quelqu’un en parlait, ça semblait à chaque fois un peu plus horrible. « De mauvais souvenirs ? » demandais-je donc avec prudence, comme si j’avais peur que ces songes viennent brusquement le hanter.

Pour appuyer d’ailleurs ma volonté de ne pas trop obscurcir la conversation, je demandais ce qu’était les spécialités du coin, la nourriture était toujours une belle façon de changer de sujet. Je semblais d’ailleurs avoir visé juste, quoi qu’il ne semblait pas très au fait de ses propres traditions culinaire. Demandant donc ce qu’il en était à Konoha, il se reporta rapidement sur l'examen et comment je me sentais par rapport à lui. « Ramen, Katsudon, Curry, beaucoup de repas avec de la viande en fait. » lui assurais-je avant que l’examen ne revienne de trop dans mon esprit, hors de question de trop me laisser noyer.

« Pas très bien pour être honnête, j’ai échoué au précédent, vous semblez vraiment fort ici en plus, j’en mène pas large. » soufflais-je dans un rire un peu triste, il n’y avait rien de très glorieux à tous ça, mais c’était la vérité, « Ca c’est passé comment pour vous ? Votre examen ?. » demandais-je simplement, curieux de connaître sa façon de faire, d’agir, comment il avait géré ça. Il avait déjà du moins galéré que moi. C’était une certitude.

ft. Shun

restless and loud unspoken and wild

Ce n’était pas un bon souvenir, il avait toutefois retenu Yume et Kaori, la Hyuga pour sa nudité et ma cousine pour son balai dans le cul. Je ne jugeais pas trop Kaori, coincé, mais plutôt hyperactive et pas très porté sur certaines choses. Un peu comme pour. En revanche pour Yume, je ne pouvais que confirmer. « Yume est dans mon équipe. » lui annonçais-je alors, sans donner plus de détail sur ce qu’il pensait d’elle. Je préférais éviter de donner trop d’avis sur la question. Quoi qu’il en soit l’on finit par parler nourriture, plus exactement des spécialité. Il me confirma alors que si les produits étaient de la mer, l’on pouvait aussi trouver des curry. Ils étaient, en effet, universel ! De toute façon j’allais en avoir la confirmation aujourd’hui, en mangeant avec lui.

Un sujet moins léger arriva alors sur le tapis, l’examen. Si je lui faisais part de mes craintes, j’espérais en lui retournant la question qu’il me fasse comprendre que ma nullité n’était peut-être pas un problème. Il ne fallait pas forcément gagner pour devenir Chuunin, il fallait perdre avec style et stratégie. Je pensais que sur ce dernier point j’étais assez bien placé pour y arriver, mais ça m’effrayait quand même. Du moins jusqu’à ce qu’il n’avoue avoir perdu tous ses combat, mais en s’étant accroché jusqu’au bout, il avait réussi à le devenir et il était persuadé que je pourrais le faire moi aussi. Je voulais le croire, mais une fois de plus se fut un autre sentiment qui m’envahit lorsqu’il posa sa main sur mon crâne pour ajouter que si je passais Chuunin, je pourrais venir le voir plus souvent.

Les joues rouges, le cœur battant la chamade, il me regardait en face, ce qui coupait assez facilement toute fuite. Il fallait que je me reprenne et vite car ça allait devenir gênant. Très gênant. Déglutissant difficilement, je peinais à respirer, mais c’était toujours mieux que rien, je devais me calmer, vraiment, « On… On verra aux résultats. », mais il n’était en effet pas impossible que j’y aille, sans raison peut-être, mais surtout sans chaperon. « Mais ça on verra. » continuais-je pour ne pas dire combien j’en serais heureux. « En espérant avoir des missions à faire ici aussi. » même si je savais qu’il n’y en aurait pas toujours. Je devais continuer à me reprendre, à ne pas céder à cette panique qui me faisait rougir sans que je ne puisse le contrôler.

ft. Shun