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And a fire blazed up in their company

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And a fire blazed up in their company

Depuis que Sachi avait découvert sa voie, sa réelle mission – celle d'être l'unique élu qui éclairera le peuple – il s'était mis en quête de toutes les connaissances qui lui permettraient d'atteindre cet objectif et de satisfaire les attentes de son Dieu, le ô combien puissant Dainichi. Il l'avait compris dans son Myotei Mundo, cette voie était celle du feu, aussi il fit le tour des marchés du pays qui devait son nom à cet élément à la recherche de parchemins de techniques. Il n'aimait pas fréquenter ces villes qui accueillaient les shinobi, lui-même ne se considérant pas comme un de ces gens malgré sa maîtrise du chakra. Ce qu'il contrôlait, lui, c'était son énergie spirituelle, la magie insufflée dans son corps par son divin protecteur. C'était une énergie religieuse et non guerrière, bien qu'il ne manquerait pas de s'en servir à des fins brutales si cela était nécessaire. Alors certes, beaucoup de shinobi maîtrisaient les techniques enflammées donc c'était un peu maigre pour se prétendre élu, mais le saltimbanque avait toutes les certitudes du monde pour dire qu'il s'élèverait bien au-dessus du niveau de ces simples mortels. Il serait le prophète du feu, le prophète du soleil, le prophète de Dainichi. Ses incantations suffiraient à brûler les hérétiques et rétablir le bien dans ce monde. Ce marché était l'endroit parfait pour débuter cette quête.

C'était la raison qui poussa l'illusionniste, ce mardi matin, à pénétrer les larges murailles de pierre de la cité de Tanzaku. Véritable carrefour commerçant de Hi no Kuni, il avait beaucoup entendu parler de ce lieu et de ses travers. De par son statut d'hinin, de marginal, d'homme de la rue, il avait l'esprit rempli d'histoires sordides sur cette ville qui servait de paradis tant aux petits voyous qu'aux grands trafiquants. Peut-être, quand il en aurait les capacités, la brûlerait-il aussi. Il connaissait par ailleurs un oncle du côté de son père qui s'était débrouillé par on ne savait quel miracle pour se trouver une fiancée provenant de la région, une marchande qui plus est, avec qui il s'était installé entre ces murs. C'était une véritable prouesse pour un homme de sa caste. C'était l'occasion de lui rendre une petite visite et de faire jouer le cercle de relations qui liaient tous les eta et hinin entre eux. Ca lui éviterait peut-être de se perdre dans les marchés bondés et de se faire arnaquer pas ces foutus commerçants sans honneur.

Vers les coups de onze heures, il frappa à la porte en bois d'une petite maisonnette du quartier marchand. Trouver l'adresse de son oncle fut aisé : il n'eut qu'à demander aux hinin de la ville. Car si les habitants ne les voyaient pas, lui le pouvait. Ces artistes de rue, musiciens ou poètes étaient logés dans chaque quartier et ne refusaient jamais de dépanner un homme de leur sang. L'homme ouvrit la porte. Quand il reconnut Sachi, un grand sourire illumina son visage. "Ca alors ! Ca fait combien de temps ?" lui demanda-t-il bruyamment, preuve qu'il n'avait pas été mis au courant par sa mère de sa conversion récente et de l'exclusion de son domicile qui en avait logiquement découlé. Bien, que c'était agréable de trouver un membre de sa famille qui ne le rejetait pas ! "Au moins six ans !" répondit-il en rigolant. Il l'invita à rentrer et lui présenta sa femme ainsi que ses deux enfants, deux jeunes pousses qui avaient hérité de leur père ses mêmes yeux bruns. L'intérieur de la maison n'avait rien à voir avec celle de ses parents, qui était bien plus délabrée, sale et infestée de rats. Ici, chose rare, il y avait des meubles, des tapisseries et même de jolies céramiques décorées de la main de Shizune, sa femme, qui souriait naïvement à leur invité sans se douter ce qui lui passait par la tête.

Bordel ! pensa Sachi. Loin d'être impressionné, il se retenait tant bien que mal d'exprimer son dégoût. Il ne fait plus partie des nôtres… c'est un bourgeois. Alors, pendant la soirée qui suivit, il s'efforça de repousser le plus loin possible cette terrible révélation. Ils échangèrent quelques heures sur le bon vieux temps, sur les moments passés quand, encore gamin, Sachi faisait rire la rue entière avec ses jeux de boues et ses plaisanteries stupides mais mignonnes. Ils prirent également des nouvelles de leurs familles respectives et, enfin, s'assirent autour de la grande table de bois vernie pour y déguster les mets préparés par la mère de famille. En voyant les beaux napperons de tissu ornementés et l'argenterie si clair qu'elle se reflétait dans ses yeux foncés, le saltimbanque ne pensait plus qu'à une chose.

Putain de bourgeois. Je brûlerai tout, tout pour le ramener sur la voie du Seigneur.

Technique à apprendre :
ASHLING POUR EPICODE

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And a fire blazed up in their company

L'envoyé de Dainichi se réveilla seul dans le couloir qui séparait les chambres de l'étage. Il attrapa le tissu enroulé qu'il avait mis sous sa tête pour adoucir le contact du sol et le replaça sur le meuble sur lequel il l'avait trouvé. Il avait refusé de dormir dans l'une de ces belles chambres, allongé sur un matelas de feuilles tressées et recouvert de ces draps luxueux que seul un marchand pouvait se payer. Au contraire, il avait préféré se reposé seul au contact du bois, malgré les implorations répétées de ses hôtes. Le matin, il dévoila la véritable raison de sa venue à son oncle. Il lui avoua avoir trouvé une nouvelle voie, plus pure, sans trop lui en révéler la teneur pour autant. Il lui confessa qu'il avait pour cela besoin de son aide et de ses relations pour trouver un parchemin enseignant une technique de feu. Comme dans le Myotei Mundo, il s'imaginait que ce genre d'artefacts contenant les dessins des signes incantatoires nécessaires devaient coûter une petite fortune, ce qui n'était pas réellement le cas en réalité.

- Tu es devenu un shinobi ?
- Haha ! Mais non, ne dis pas n'importe quoi. Et toi, tu es devenu un bourgeois ?
- Hein ? Toi aussi tu en dis de ces conneries !


Et ils rirent tous les deux, bien qu'ils eurent tous deux la conviction certaine que l'autre leur avait menti. Son oncle accepta tout de même de l'aider et, un peu avant midi, ils allèrent tous les deux parcourir les larges allées du marché shinobi de Tanzaku. On y trouvait principalement des armes classiques, comme des shuriken, des kunai ou des makibishi à des prix bien supérieurs à ce que l'on pouvait trouver dans les forges des villages cachés, bien que Sachi l'ignorât complètement. Il n'était de toute manière pas intéresser par ces joujoux. Ce qu'il recherchait, lui, c'était la puissance spirituelle, c'était la voie divine qui avait été tracée pour lui par la Grande Illumination dont il voyait le visage sur chacune des statuettes qui ornaient les bâtiments publics de la cité.

Grâce aux relations hinin et eta, dont de nombreux marchands étaient issus, ils purent se procurer un étrange parchemin dont seul un symbole représentant le feu et le soleil étaient reconnaissables. Autrement, à l'exception des mudra qui y étaient présentés, il n'y avait absolument rien d'écrit. Comme le prix était bas et le parchemin semblait ancien, presque divin, l'illusionniste s'en empara sans la moindre hésitation. Il remercia chaudement son oncle qui insista pour l'accompagner dans son entraînement. "Non, je préfère te montrer le résultat final" lui répondit-il. Il n'avait l'habitude de n'être observé que par son guide, son compagnon ou son Dieu. Tout autre œil était malvenu.

Il passa l'après-midi sous la chaleur torride du pays du feu, protégé par l'ombre d'un grand arbre. L'herbe était verte, bien qu'elle commençait à jaunir sous les effets de la chaleur. Il était à l'extérieur de la cité marchande, sur une plaine d'où il pouvait apercevoir les pierres de la large porte Est. Seul, l'endroit serait parfait pour s'entraîner. Il commença par enregistrer les mudra. Pour une fois, le nom de ceux-ci était indiqué sur le parchemin. Il n'y en avait que trois, dont deux étaient communs avec la première technique qu'il avait découverte dans son Myotei Mundo, le cheval et le tigre. L'enchaînement complet comptait donc Sanglier, Cheval, Tigre. Il les répéta et se rendit compte progressivement que son corps commençait à s'en rappeler. "Sanglier, oui ; Cheval, oui ; Tigre… c'est bon." En voyant le dessin ou leur nom, il devenait capable de les reproduire à la perfection sans avoir à analyser la position de chaque doigt à nouveau. Sans aucun doute, cela l'aiderait dans ses efforts futurs. S'il était voué à devenir le plus grand maître du feu, le guerrier du soleil, il faudrait au moins qu'il puisse conjurer son élément sans effort.

Sans savoir à quoi correspondaient ces mudra, il commença à les répéter mais, cette fois, debout et en mobilisant le chakra dans son corps. La première fois, il crut que ces signes n'étaient qu'une mauvaise blague. En effet, il avait cru sentir son chakra remonter jusqu'à sa gorge et avait failli vomir. Était-ce la faute du repas du matin ? La deuxième fois, une sensation similaire vint le prendre à la gorge et, en même temps, il sentit de ses bronches à sa bouche une terrible sensation de brûlure qui disparut en quelques minutes. Quelle était cette étrange magie ? Pourquoi s'infligeait-il cela ? Il hésita à abandonner mais le fait que deux des signes soient identiques avec la technique apprise précédemment le rassura : il ne savait pas encore quoi faire, mais il savait que ce sentiment de brûlure n'était pas complètement innocent. Il commençait à deviner…

Ses mains s'agitèrent une nouvelle fois pour composer les symboles du sanglier, du cheval et du tigre. Pour se protéger la gorge de cette atroce sensation de brûlure, il la protégea d'une épaisse couche de chakra, espérant ainsi voir l'énergie circuler comme elle le devrait sans l'irriter. L'idée était bonne, mais la protection était si épaisse que la vague d'énergie qui y circula manqua de l'étouffer et lui fit tousser violemment ; il cracha également une gerbe de fumée. Il remarqua avec surprise que de la fumée sortit de sa bouche en même temps. Était-il en train de cramer de l'intérieur, ou d'expulser du feu par sa bouche ?? C'était formidable ! Cette technique était celle des dragons des légendes, celle qu'avait utilisé Dainichi lui-même sur les hommes pour les punir de leur impureté il y a des millénaires de cela, quand la vie d'un homme durait plusieurs siècles et que la corruption avait envahi leur être.

Il fit une pause d'une heure pour reposer sa gorge, toujours fortement irritée, ainsi que ses poumons, qui avaient failli le lâcher. Quand il reprit, il savait exactement quoi faire. Protéger sa gorge était une première étape mais n'était pas la technique absolue. Il fallait entamer un mouvement qui débutait dans les poumons et se déversait lentement et progressivement dans le système respiratoire auquel était couplé le chakra. Alors, ce fut ce qu'il fit. D'abord doucement, puis en ajoutant toujours plus de chakra. Au bout d'une quinzaine de répétitions, de légères flammes sortirent de sa bouche et le saltimbanque hurla de joie. Il était le héraut de Dainichi, ce n'était plus à prouver.

Il n'était parvenu à produire rien d'incroyable mais une quantité de flemmes à peine suffisante pour faire cuire un oisillon mort. Il s'entraîna, encore et encore, prenant des pauses pour prier. Il s'agenouillait alors dans l'herbe qui se teintait progressivement d'orange et de noir à cause des retombées des flemmes. Plaçant ses deux mains sur son cœur épuisé, il implorait son dieu. "Faîtes-moi créer un torrent de flammes, ô grand Dainichi. Je le répandrai sur vos ennemis comme vous l'avez-vous-même fait dans le passé, lui promettait-il en vain, car jamais plus qu'une simple boule de feu ne sortit de sa gorge.

A la fin de la journée, il fut tout de même capable de cracher un orbe de flammes assez large, de quoi effrayer un infidèle qui ne maîtrisait pas le chakra et foutre le feu à son terrier. Parfait, il pût donc rentrer chez son oncle, chez qui il aurait peut-être un jour à utiliser de cette nouvelle technique… histoire de le remettre sur le bon chemin. Il fallait bien aider sa famille, parfois.

Technique apprise :
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Le lendemain matin, Sachi fit une rapide démonstration de son talent à son oncle, émerveillé. Celui-ci partit ensuite travailler et, l'illusionniste, de son côté, entreprit de persévérer dans son effort, car il était persuadé que cette petite gerbe de flammes n'était pas la manifestation du divin la plus destructrice qu'il pouvait créer. Non, en tant que héraut de Dainichi, il devait être le maître des flammes, le véritable dragon sacré. Il était persuadé d'être capable de créer un torrent de flammes avec son seul rugissement.

Alors qu'il se dirigeait au lieu de son entraînement de la veille, petit espace d'une plus grande plaine, où l'on pouvait encore apercevoir l'herbe jaunit par la chaleur qu'il avait produite ; il passa devant un cabaret, sur la façade duquel était déployé un immense parchemin sur lequel on pouvait justement lire "CE SOIR, SPECTACLE DE MAGIE, LE DRAGON DE FEU DE KONOHA EN EXCLUSIVITE A TANZAKU". Ce ne pouvait être autre chose qu'un signe divin ! Pourrait-il exister une invitation plus explicite ? Assurément pas, non ! Gonflé à bloc, Sachi prit la décision de s'entraîner toute la journée afin de pouvoir, le soir, rivaliser avec ce fameux dragon de feu ou peut-être apprendre de lui.

Il arriva bien vite sur son petit coin d'herbe fraîche, et entreprit d'abord de s'y asseoir en tailleur, son parchemin ouvert sur ses genoux, à réfléchir. Que pouvait-il bien améliorer dans cette technique ? Evidemment, et en premier lieu, sa puissance de feu : à travers des flammes plus brûlantes encore, plus denses, plus larges ou peut-être avec une portée accrue. S'il parvenait à faire tout cela, il deviendrait dès lors l'un des plus puissants mages de feu de sa génération – tout du moins c'était ainsi que cela se présentait dans son esprit, qui était dénué de toute comparaison shinobi, étant un simple artiste itinérant.

Il répéta alors une nouvelle fois les mudra, et constata son niveau actuel. "Bof, très bof." Mais il remarqua quelque chose d'étonnant, qui n'aurait pas dû lui échapper la veille : en prolongeant son souffle, il était capable de produire des flammes en continu, moins larges que l'était la boule de feu standard, mais plus à l'image d'une lance à eau qui serait en fait des flammes – c'était sa façon maladroite d'envisager un "lance-flammes", objet dont il n'avait strictement jamais entendu parler. Admiratif devant un tel succès, il pensait déjà avoir fait de larges progrès en quelques secondes, aussi sa motivation fut une nouvelle fois doublée. Il entreprit alors de travailler sur cet aspect nouveau de la technique. Le lance-flamme produisant un feu plus localisé et plus facile à diriger, sans doute était-il également plus facile d'en modifier la teneur et d'en améliorer la puissance qu'il ne l'était avec une énorme boule de feu, qu'il ne maîtrisait encore que de manière bien aléatoire.

Alors ce fut ce qu'il fit. Il passa la matinée à brûler quelques arbres, essayant de s'éloigner à chaque fois, de brûler avec une plus grande intensité le tronc de l'arbre ; mais, jamais il ne parvenait à atteindre la cime avec ses flammes. C'était encore trop dur pour lui, mais il ne désespérait pas pour autant, car il faisait évidemment des progrès. Pour ce genre de technique, lorsque le but était simplement de l'amplifier, il n'y avait pas d'autre secret que la pratique intensive, en augmentant toujours progressivement la quantité de chakra lors de son utilisation.

Il était difficile pour lui de maîtriser son chakra avec précision. En effet, il n'était pas un shinobi. Il avait certes eu un guide qui l'avait initié à l'art ninja, mais il ne l'avait jamais appelé "sensei". Il était parfaitement capable de reproduire ce qu'on lui disait, mais trouver la solution par lui-même était plus délicat. Il était forcé de fonctionner par tâtonnement. Alors il modifiait petit à petit le chakra qui passait dans sa gorge, sentant l'énergie spirituelle s'emparer de lui, en espérant atteindre bientôt la bonne dose. A vrai dire, il avait l'espoir un peu naïf que quand il aurait le bon dosage, il le saurait.

Vers les quatorze heures, il prit une pause et retourna dans l'enceinte de Tanzaku, afin de déjeuner. Il était épuisé et, après son repas, s'endormit sur un banc. Il ne s'en réveilla que sur les dix-huit heures, soit trente minutes seulement avant le début du spectacle ; il ne pouvait assurément pas manquer le dragon de feu de Konoha.

Technique à apprendre (1/2) :
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En pénétrant dans la salle sombre, l'illusionniste ne s'attendait pas à y voir autant de monde. Un peu naïvement, il s'était imaginé que le Dragon était venu pour lui, pour lui faire une démonstration de la technique qu'il peinait à réaliser, qu'il ne parlerait qu'à lui et à personne d'autre. Ce fut sa première déception de la soirée, mais pas la seule. Il fut forcé d'attendre vingt minutes, assis sur un banc de bois entre deux hommes, dont l'un avait le ventre qui gargouillait furieusement, ce qui était absolument insupportable à l'oreille exercée de Sachi.

Finalement, le rideau de toile rouge se leva et laissa apercevoir le Dragon. Nouvelle déception. Il s'agissait d'un homme plutôt petit, drapé d'une grande toge rouge qu'il agitait avec ses bras pour donner l'impression qu'il planait. Puis d'autres se joignirent à lui, des femmes, des hommes et même des adolescents. Le spectacle était beau, très beau même, mais n'était pas ce qu'il attendait. Il avait sous les yeux un véritable cirque, mais l'un de ces cirques populaires et industriels qu'il n'aimait pas du tout. Pour lui, illustre membre de Danzaemon, ce n'était pas l'art qu'il pratiquait et souhaitait voir pratiqué. Les cascades étaient belles, les figures impressionnantes, mais il n'y avait pas de cohérence artistique, de poésie ou de mystère. C'était esthétique, mais ce n'était pas beau. Des flammes, il y en avait : elles jaillissaient dans tous les sens, propulsées à partir de torches manipulées par des avaleurs de feu. Il n'y avait pas de chakra derrière tout cela, pas de spiritisme, ce qui confirmait à Sachi que lui seul était bien l'élu de Dainichi. Nul dragon ne pouvait prétendre le vaincre, en lui seul parlait la Grande Illumination.

Il y avait tout de même certaines choses qui, en s'attardant dessus, attirèrent son intérêt et l'aideraient plus tard à perfectionner sa technique. La posture, d'abord. Sachi s'était jusqu'ici contenté de cracher des flammes, les multiples dragons rugissaient les leurs. C'était un mouvement du corps entier qui, cumulé aux torches et à l'alcool ingéré, permettait aux cracheurs de créer des boules de feu si impressionnantes.

Bientôt, notre cher illusionniste quitta la représentation avant même qu'elle ne soit terminée et retourna à son lieu d'entraînement privilégié, où il y passa la nuit entière jusqu'à être satisfait de son avancée. Il enchaîna alors les tentatives, prenant régulièrement des pauses pour alimenter son chakra et, progressivement, se rendit compte que la remarque qu'il s'était faite durant le spectacle était très efficace ; ce fut grâce à elle qu'il fit ses premiers progrès significatifs. Se servant alors de tout son corps pour propulser le lance-flammes – rappelons que c'est d'abord avec cette forme de la technique qu'il s'entraînait – il se rendit compte qu'il parvenait non seulement à le projeter plus loin, mais à créer des flammes qui parurent au fil des tentatives de plus en plus denses, de plus en plus chaudes.

Jusqu'à dans son esprit il pouvait entendre son rugissement et visualiser les flammes s'échapper de la gueule du dragon. Cette imagination positive eut dans la réalité l'effet bénéfique de lui permettre enfin d'atteindre la cime des arbres sur lesquels il s'entraînaient et qui perdaient en résistance au fil des tentatives. Cédant aux flammes, certaines branches tombèrent bientôt et les troncs autrefois fiers ne devinrent plus que des souches rachitiques et brûlées.

Il essaya ensuite de s'améliorer à l'exercice de la boule de feu. Bien que la technique était la même, qu'elle n'était principalement différenciée que par la forme à donner à son chakra et à la manière de l'expulser avec sa gorge, il fallait deux méthodes distinctes pour s'améliorer. Il était plus dur pour Sachi d'appréhender la boule de feu puisque, à la différence du lance-flammes et a fortiori de ses techniques d'illusion habituelles, il fallait mobiliser un chakra épar, volatile, qui occuperait tout l'espace, là où toutes ses techniques demandaient une concentration certes accrue, mais sur un point bien précis, comme la voix ou la gorge. Pour un marginal qui n'avait pas l'habitude de manipuler son chakra sous différentes formes, c'était là la tache la plus difficile de son entraînement.

En revanche, maintenant qu'il avait l'impression de manipuler le lance-flammes, il était plus en confiance et cela se ressentit immédiatement. Sans s'en rendre compte, il avait fait d'énormes progrès ! Assez naturellement, finalement, ses flammes devinrent plus grosses et, à force de tâtonnement minutieux quant à la transformation du chakra via sa forme élémentaire naturelle, les flammes devinrent progressivement plus terrifiantes, presque autant que celles qu'il utilisait depuis toujours dans ses spectacles mais qui, malheureusement, n'étaient que des illusions. Il se rendit compte qu'il était primordial de faire circuler le chakra en cercle dans son corps avant de l'expédier et que ce phénomène de frottement et de mouvement contribuait à apporter une chaleur et un souffle supérieurs aux flammes qu'il projetait. Cela lui prit évidemment quelques heures avant de parvenir à stabiliser ce phénomène mais, avant la fin de la nuit, il avait atteint un niveau qu'il estima suffisant.

Fier, se sentant béni, même, il prit la direction de l'appartement de son oncle, où il passa le reste de la nuit avant de déguerpir sans avertir personne. La prochaine fois qu'il reviendrait, ce serait pour prêcher la bonne parole de Dainichi et remettre ce traître à sa condition sur la bonne voie.

Technique apprise (2/2) :
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