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Chroniques martiales du Shodaime Senkage

Meyo Tsuri
Meyo Tsuri
Senkage
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Meyo Tsuri


Chronique n°1: Le chant des dragons
Shodaime Senkage




Dusty Kid - Nemur


"Ce que les anciens appellent un grand guerrier est celui qui gagne,
mais qui excelle aussi dans l'art de gagner facilement."


- Maître, c'est ridicule !

- Assez Masashi, je connais mes lacunes, elles ont failli me coûter la vie au labo.

- Si vous m'aviez laisser venir avec vous, ça ne serait pas arrivé.

- Peut-être, mais je dois savoir me défendre seul.

- Maitre ! Vous êtes le plus grand shinobi du village !

- C'est faux et depuis bien longtemps. Je me suis empatté derrière mon bureau, mais un vent nouveau se lève et pour ne pas me faire emporter par la première bourrasque, je dois me tenir prêt.

- C'est à cause de ces inepties que nous sommes sur les hauteurs du village au beau milieu de la nuit ?

- Malgré ma lucidité, je ne peux pas me permettre de paraître faible au yeux du monde, ma position ne le permet pas.

- Faible, mais enfin....

- Assez maintenant !


Le ton de sa voix fit taire son kagemusha instantanément, non sans grimacer. Les herbes hautes du plateau d'Ogami caressaient les chausses du leader d'Uzushio. En contrebas, on distinguait les lampions du village, telles de petites étoiles dans l'obscurité. Même à cette hauteur, le sel marin chatouillait les narines. Tsuri avait choisi ce lieu quelques semaines auparavant, lors de son entraînement avec sa seconde. Isolé des regards, il lui permettrait d'échouer et de recommencer aussi longtemps qu'il le voudrait. Après quelques mètres, il se retrouva à l'abri de l'humidité sous les branches d'un arbre. Il fit glisser de son épaule son sac et en tira de nombreux objets, dont des rouleaux de parchemin, de l'encre et un pinceau.

Masashi, forcé de jouer les mules, déposa devant son maître un petit pupitre. Il observa curieusement le rituel opéré par Tsuri. D'abord le parchemin, puis l'encre avant de frapper dans ses mains pour enfin s'emparer du pinceau et de le faire danser dans les airs. Le Shodaime vit l'incompréhension dans les yeux de son protecteur, mais ne réagit pas. Chez les Uzumakis, il existe une tradition ancienne méprisée par la jeune génération pour son côté folklorique un peu ridicule. Yoshitsune, l'ancien sensei du Senkage n'était ni jeune, ni ouvert d'esprit. Il lui avait enseigné méthodiquement tous les mouvements de cette semi-danse, de la première rotation du poignée à la dernière fioriture. Une fois les poils de chèvre du pinceau posés sur la feuille, le Shodaime se figea, si bien que l'encre commença à s'échapper. Masashi, jusque là silencieux, rompit le silence.

- Et bien ? Vous ne deviez pas vous entraîner ? Je ne vois pas en quoi dessiner fera de vous un meilleur combattant.

Tsuri ne releva pas la pique. Il essayait de se remémorer les traits, l'ordre, les détails et la quantité de chakra nécessaire. Le souvenir de Yoshitsune se moquant de lui l'exaspéra et il pinça les lèvres. D'un coup sec, il traça le premier trait, puis un deuxième et un troisième jusqu'à ce qu'une tête de dragon s'échappe du parchemin. Masashi se jeta sur son maître juste à temps. La tête s'embrasa et explosa au dessus du pupitre. Allongé dans l'herbe, son élève recouvrant son corps, Meyo jeta un regard amusé à son oeuvre.

- Faut croire que je me suis trompé dans le dosage.

- Sans rire ! Masashi, se détournant également pour voir les dégâts. Pour la discrétion, on repassera.

- Pourquoi crois-tu que nous sommes si loin de tout ?

Échouer lui semblait logique, après tant d'années sans pratiquer, mais, lorsqu'il s'installa de nouveau devant le pupitre noircit par l'explosion, il n'avait pas idée à quel point. Il recommençait sans cesse, forme après forme, dragon après dragon et échouait inlassablement si bien que sa frustration prit le dessus au bout d'une heure. Il envoya valser le pupitre d'un coup de pied rageur. Masashi, perché dans l'arbre au dessus, étouffa un rire moqueur. Tsuri plongea la main dans son kimono et en tira sa pipe qu'il alluma avec nervosité. Il ignora délibérément son élève et fit quelques pas pour s'éloigner de l'arbre. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que Leiko soit impliquée ? Et leur amitié ? Et leur baiser ?... Il tomba à genou dans l'herbe, incapable de concentrer le moindre chakra. Dans son esprit, il remuait ses souvenirs les plus heureux de sa jeunesse. Des cheveux noires voletèrent devant ses yeux et un parfum....

- Tsuri ?

Masashi avait posé sa main sur l'épaule du Senkage. Sa mélancolie s’évanouit lorsque la brise lui effleura le visage. Il se releva précautionneusement et regarda son apprentis, plus sage que lui à cette heure avancée de la nuit.

- Vous n'êtes pas là, c'est pour ça que vous échouait. Si votre esprit n'est pas au même endroit que votre corps, cela ne fonctionnera pas.

- Je vois que tu apprécies utiliser mes propres enseignements contre moi.

- Beaucoup. Répondit-il avec un large sourire

- Tâchons de ne pas me faire mentir alors.

Il redressa son pupitre et ramassa son nécessaire à graphie. Il fixa la feuille et dessina mentalement le signe. Dans son diaphragme, il sentit monter une énergie nouvelle, stable et apaisante. Son bras dansa au dessus de la feuille et lorsqu'il libéra son énergie, une tête de dragon s'envola dans les airs et explosa à quelques mètres au dessus d'eux. Il se tourna vers Masashi et lui rendit son sourire.

- Bien, la nuit est encore jeune.


Technique à apprendre:

 

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Chronique n°2 : Comme au bon vieux temps
Shodaime Senkage




Arctic Monkeys - Only Ones Who Know

 
"Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé."


L'herbe haute ondulait sous la caresse de la brise marine. À l'ombre d'un saule, trois silhouettes déjeunaient assises en tailleur. Même à plusieurs mètres de distance, on distinguait clairement que deux d'entre elles arboraient les mêmes courbes. En face d'elles, un homme à lunettes débarrassé de son habituelle cape de cérémonie agitait la main pour ponctuer ses propos.

- Nous n'avons manifestement pas les mêmes souvenirs des événements.
- Sensei, vous êtes tombés, et c'est nous qui vous avons sauvé. Enfin nous, ajouta Katsuo, pleine d'assurance, surtout moi parce que Masashi...
- De quoi ? Pour une fois que j'ai rien dis.

Meyo s'esclaffa de rire. Il regardait ses deux protecteurs avec affection et fierté. Son sourire hébété finit par attirer l'attention de Katsuo, qui, après avoir froncé les sourcils, lança tout haut, aussi piquante qu'une épine:

- On peut savoir pourquoi vous ricanez ?
- Je repensais à notre rencontre et au chemin parcouru depuis.
- Vous prenez une tentative de meurtre pour une rencontre ? demanda Masashi.
- Une tentative, je n'irais pas jusque là, vous n'aviez aucune chance.
- Ah oui, et que faîtes vous de « l'arrogance conduit le shinobi à sa chute » ? rétorqua Katsuo.
- Ce n'est pas de l'arrogance, c'est la vérité, répondit Tsuri, taquin.

Masashi sourit à la pique, mais Katsuo, retord, continua de fixer son maître avec insistance. Mauvaise perdante depuis longtemps, elle ne s'avouait jamais vaincue. Après avoir marmonné pendant quelques secondes, elle agita la main nonchalamment et fit beaucoup d'effort pour ne pas laisser transparaître sa frustration.

- De toute façon, c'est du passé, aujourd'hui, vous n'auriez aucune chance contre nous deux.
- Kat', ne commence pas s'il te plaît. tenta son frère.
- Toi tais-toi ! Je te rappelle que c'est lui qui nous as demandé de venir ici, à l’abri des regards, pour son entraînement.
- Si ça ne te plais pas... répondit Tsuri, un peu piqué au vif.
- Au contraire, sensei, mais au lieu d'écrire sur des parchemins, nous pourrions élever le niveau ?
- À quoi penses-tu ? demanda Tsuri en s’essuyant le coin de la bouche.
- La première touche au sang. répondit sans détour Katsuo en posant son bol de riz sur la table, un peu plus fort quelle ne l'aurait voulut.
- À l'ancienne, pas de chakra ?
- Évidemment.
- Mais, mais... balbutia Masashi.
- J’accepte, conclut le Shodaime.

Tout deux se levèrent d'un bond. L'ambiance, tantôt si joyeuse, fut balayée en une seconde. Une tension froide s'installa autour d'eux. Les poils hérissés, Tsuri tourna le dos à ses élèves. Masashi, un peu gêné de voir la situation se dégrader si rapidement, n'osa pas contredire sa sœur. Ses apprentis se volatilisèrent dans la nature, à le recherche d'un endroit sûr. C'était la première leçon qu'il avait enseigné aux jumeaux, la traque. Debout au milieu de la clairière, Tsuri s'étira les membres un à un. Une fois détendu et concentré, il plongea silencieusement la main dans son kimono pour en tirer le kaiken de sa mère. Il se redressa et ferma les yeux. Le bruit du vent dans les feuillages, le sifflement joyeux d'un oiseau lointain, le bruit d'un pas étouffé sur l'herbe haute.

Il rouvrit les yeux. Masashi fut le premier à se lancer à l'assaut. Maintenant qu'il était engagé dans cette galère, autant y aller à fond. Tel une ombre sur le sol, il semblait voler dans sa direction, poignard en main. Meyo eut tout juste le temps de se jeter sur le côté. Une raillerie sonore lui tira un juron. Il se releva maladroitement. Des profondeurs de la forêt s'éleva une voix menaçante.

- Alors c'est ça le Senkage ? Vous n'avez aucune chance contre nous !

Cette phrase agita sa mémoire et son équilibre devint précaire. Les arbres devant lui dansèrent furieusement et un voile noir recouvra ses yeux. Il porta la main à son visage et ferma les yeux. Il s'éveilla sur un chemin boisé de pins. D'après la température extérieur, il devait être en altitude. Balayant les lieux du regard, il s'arrêta un instant sur un arbre à l'orée du bois. Couvert d'estafilade, il semblait être la pauvre victime d'un entraînement rigoureux. Tsuri s'avança d'un pas lent. Il caressa du bout des doigts les cicatrices du tronc. Les plus anciennes, séchées et noircies par le temps, semblaient moins douloureuses que les plus récentes, dégoulinantes de sève. Il détailla minutieusement les marques avant de passer brusquement une main sur ses yeux. Il ne portait pas de lunettes. Il jeta un coup d’œil à ses habits. Il les connaissait bien pour les avoir longtemps usé dix ans en arrière. Aujourd'hui, ils prenaient la poussière dans un placard de son appartement. Une voix le tira de ses songes.

- Alors c'est ça le Senkage ? Vous n'avez aucune chance contre nous !
- Pour des enfants, vous semer une sacrée pagaille.
- Vous allez voir si nous sommes des enfants !



Arctic Monkeys - A certain romance

Un poignard de fortune traversa les épines de pins et vola en direction du jeune Shodaime. Il pencha la tête juste assez pour que la lame lui frôle la joue et vienne se ficher dans la tronc meurtrit de l'arbre. Dans les buissons, il entendit une exclamation de surprise. Il fit un premier pas dans sa direction. Une nouvelle lame vola, il l'attrapa d'une main, l’examina et la laissa tomber en continuant sa route. Plusieurs fois, les projectiles volèrent vers lui, plusieurs fois, il les dévia sans difficulté. Lorsqu'il ne fut plus qu'à un mètre des buissons, deux jeunes adolescents bondirent, arme au poing. Tsuri dégaina sa propre lame. Dans un tourbillon de feuilles et d'épines de pins, ils luttèrent. Son corps, animé d'une sauvagerie bestiale, dansait sur le sol et venait mettre un terme à toutes les velléités des deux jeunes. Lorsqu'il acheva son ballet, la jeune fille et son jumeau étaient allongés sur le sol, le corps couvert d’ecchymoses. La respiration saccadée, les deux ados, plus proches de loups que d'hommes, le dévisagaient avec fureur.

- Vous me plaisez tous les deux. Suivez-moi ! j'ai cru comprendre que vous n'aviez pas beaucoup mieux à faire de toute façon.

Katsuo, adulte cette fois, filait vers lui, déterminée à gagner cette passe. Derrière ses lunettes, Meyo la suivit du regard et un animal gronda de ses entrailles. Il fit un pas en arrière et brandit le kaiken devant lui. Un sourire étira ses lèvres et il para la botte d'un vif mouvement de bras. La kunoichi roula sur le côté et son frère prit le relais, attaquant depuis son angle mort. L'animal rugit et Tsuri se cambra en arrière pour parer l'assaut. La jeune femme fondit à nouveau sur lui et il bondit dans les airs au dessus d'elle pour s'échapper. Il tenta de la frapper dans son élan. Avec l'agilité d'un félin, elle pivota pour dévier la lame. Il atterrit sans heurts, banda ses cuisses et se rua sur elle. Masashi s'interposa entre eux et visa l'épaule de son maitre. Dans une torsion spectaculaire, le Shodaime attrapa le poignet de son élève et le tordit pour lui faire lâcher prise, ce qu'il finit par faire. Il envoya un coup de pied dans le ventre de la jeune femme pour l'écarter du combat. Une brise marine se leva sur la montagne.

Au milieu des hautes herbes, les trois combattants haletaient bruyamment. De la sueur perlaient sur le front du Shodaime, mais rarement il ne s'était sentit aussi alerte. Son regard passait de l'un à l'autre frénétiquement et l'animal en lui mugissait d'impatience. Sa vision périphérique l'informa d'un mouvement brusque à sa gauche, Katsuo venait de lever le bras. Elle lança quelque chose à ses pieds. Une bombe fumigène explosa et un nuage de fumée fut libéré. Aveuglé par la fumée, Tsuri ferma les yeux pour éviter d'être irrité. Ses poils se hérissèrent et son corps se tut. Il étouffa les battements de son cœur et attendit. L'herbe lui chatouilla les chevilles et il fit glisser son pied quelques centimètre en arrière, pour fortifier sa garde. Il attendait. S'extirper du nuage ferait de lui une cible facile. S'il ne les voyait pas, ils ne le voyaient pas non plus.

L'animal gronda soudainement et il fléchit les jambes. Un enchevêtrement de corps, de muscle et de sueurs s'extirpa de la fumée. Il était à bout de souffle lorsque le mouvement s'arrêta et que la terre reprit sa place. De sa main droite, il pressait le kaiken de sa mère contre la gorge de Masashi, de sa main gauche, il avait tiré le tanto offert par Konoha et appuyait sur l'artère fémorale de Katsuo. La pression du métal sur l'intérieur de sa cuisse surprit la jeune femme. Elle leva les yeux vers son maître. Tsuri, dans une position inconfortable, semblait heureux.

- Il faut croire que je me fais vieux effectivement. lança t-il.

Malgré ses touches, un mince filet de sang s'échappait des plaies qu'il avait causé, ses élèves pouvaient également prétendre à la victoire. Il baissa les yeux sur son torse, la pointe du kunaï de Masashi reposait entre deux côtes. Un picotement sous l'aisselle attira son regard. Katsuo avait sa lame appuyée, prête à trancher l'artère axillaire.

- Même à deux, nous n'avons pas réussi à vous faire plier, avoua Katsuo, un peu déçu.

Les trois guerriers se redressèrent et se saluèrent mutuellement.

- Vous n'avez pas à rougir, l'exécution était quasi parfaite. dit Tsuri en marchant vers l'orée de la forêt.
- Pas vraiment puisque vous avez réussi à déjouer nos plans, rectifia Masashi.
- C'est parce que je vous connais.
- Quelle technique avez vous employée, votre façon de bouger, c'était presque...
- De l'instinct, acheva Meyo. Je n'ai pas d'explication, j'ai simplement... lâché prise.


Technique à apprendre:

   

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