Ça tombe du ciel || Pv : Otohime ||

Garder n'a jamais été sa force ...

ça tombe du ciel

La dernière fois que j’avais vu Otohime, elle était dans un sacré état. Pire qu’une porte de bois après le passage forcé d’un parchemin explosif. Ses émotions étaient éparpillées partout, il lui manquait de tout, un vase brisé. Croyez-moi, je sais à quoi ça ressemble, j’en ai cassé assez comme ça. Je ne vais pas cacher que je n’avais pas aimé la voir comme ça. Elle voulait devenir plus forte, meilleure. J’allais l’entraîner avec moi. Nous allions devenir les kunoichi que nous pouvions devenir. Il faudrait simplement qu’on trouve un terrain d’entente, quelque chose qui … Mais c’est vrai ! Je lui avais promis de lui montrer mon gros secret.

Okay, oui, bon, secret. Je l’avais montré à Haruka-sama, mais c’était tout. C’était un coup de maître, que je savais qu’Otohime pouvais apprendre si elle y mettait les efforts. En soi, c’était pas super complexe.

Je pris donc mon gros rouleau, celui qui me servais à faire tomber une pluie d’acier sur mes ennemis, puis, je me dirigeai immédiatement vers chez elle. Je lui avais promis qu’on deviendrait meilleures ensemble. Ce n’était pas le temps d’hésiter. Une étape à la fois et nous allions pouvoir conquérir le monde ! Bon, okay, on calme les ambitions. Mais on allait au moins pouvoir faire des trucs plutôt cool et c’était ça qui comptait.

Elle allait la ravoir son équipe.

« Otohime, tu t’rappelles la dernière fois, quand je t’ai parler de ma grosse technique. C’Est le temps. Là, maintenant. Je vais te faire pleuvoir du métal. »

Parce que puis, littéralement, le Sogu Tensasai c’était ça : faire pleuvoir des lames sur un immense zone. Ça changeait le court d’un combat au complet. C’était exactement ce qu’Otohime avait besoin – c’était surtout dans ses cordes – pas besoin de trop se casser la tête, suffisait de faire tomber les armes. C’était assez dévastateur ainsi. On ne relevait pas juste comme ça de s’être fait découper en petits morceaux.

« On va sortir du village pour ça. C’est voyant, c’est intense. J’suis sûre que tu vas aimer ça. »

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Awful

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Je lui ai dit que oui, je m’en souviens, pis que je suis plus que juste. C’est aujourd’hui que ça se donne, pis personne va m’en empêcher : quand on fait la promesse des doigts vers les yeux pis du oui, pis on se comprend, rien au monde peut l’arrêter.

Même pas mon frère qui a ri de moi parce que j’allais encore apprendre à péter des affaires. Il s’est essayé encore avec un discours moralisateur de marde qui voulait rien dire pis il a choisi de m’accompagner.

Faque j’ai dit non.

Faque il a dit oui.

Faque je lui ai fait un Masami; si quelque chose veut se crisser dans tes jambes, bin esti attache-lé pis continue à faire ta vie. Faque j’ai garnotté un gros shuriken waiya dégueulasse, j’ai ri de lui, pis je l’ai menacé (ça sert à quoi la famille si tu peux pas passer ta colère dessus anyways) : «Tu te détaches de c’t’affaire-là, pis je te jure que j’va te ramasser. J’va tellement te ramasser que même môman sera pas capable de te ramasser après.» C’est fou comment le mot ramasser peut vouloir dire deux choses complètement différentes...

Pis pour qu’il comprenne je lui ai fait les doigts vers les yeux. Oui, on se comprend. Pis oui, j’ai fait ça drète devant Masami (elle était venue me chercher, pis tant mieux; elle voit c’est quoi que j’ai à endurer). Le pire, c’est qu’on prend même pas de retard parce que je suis tsé comme genre vraiment rapide quand je veux, mais comme ‘le vrai, dans le fond. Faque ça s’est fait vite en criss.

En même temps, ça devait montrer à ma chum de fille que ça allait mieux. J’ai braillé avec elle pis j’étais finie; là au moins je tiens debout, mais mentalement je suis encore pas certaine. Je suis vraiment moins patiente qu’avant, pis j’ai pu vraiment peur (encore moins peur, surtout) de faire mal au monde. Le bon côté, c’est que j’étais motivée en tabarnak de ravoir mon équipe, pis de montrer que je mérite ma position.

Ça changera juste pas que j’aurai aucune honte à nuke n’importe qui pour me prouver si on vient me faire chier. On a voulu me donner une réputation de marde, faque je vais me montrer à la hauteur de ces attentes pis tellement devenir ce qu’on pense de moi que pu personne voudra jamais en parler.

Pis pour ça, Destruction. That’s it.

«Ouioui que j’va aimer ça. C’t’une idée de sortir d’ici; c’est toujours quand j’ai du fun que je me fais ramasser, pis j’veux pas péter plus d’affaires que je l’ai déjà fait.»

Je me sens comme si je partais en croisade meurtrière en trainant mon gros sac plein de rouleaux pis de cochonneries qui font mal; c’est comme si on partait à l’aventure, pis juste m’en aller du village me fait du bien. Ça m’aide à respirer, pis ça paraît.

Y’a pas une grande différence entre moi à l’intérieur d’Uzu pis à l’extérieur d’Uzu, à part que là je peux me permettre de rire pis d’être vraiment plus de bonne humeur. Genre le jugement reste là-bas pis je peux essayer de faire dequoi sans me dire qu’on va me punir pour avoir existé.

«Juste m’en aller de d’la me fait vraiment du bien. Là, j’suis prête à apprendre; si tu veux m’expliquer un peu comment ça marche pendant qu’on… marche… bin… j’suis capable d’écouter. Pis j’m’excuse si j’avais l’air énarvée quand on était là-bas. Depuis l’autre jour, j’suis… je sais pas… j’suis toujours sous tension.»

Garder n'a jamais été sa force ...

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J’étais pas bien surprise de voir la réaction un peu intense d’Otohime, c’était très classique, très … elle. En plus, son frère l’avait un peu mérité. Bon, pas aussi intensément que ce qu’elle avait fait, mais quand même assez pour que ça ne me dérange pas trop qu’elle l’ait attaché de même. Je comprenais ça d'avoir des frères qui faisaient chier autant qu’ils pouvaient, de toute façon. J’en avais trois, des frères, et c’était pas des cadeaux tous les jours.

Au final, elle ne s’est pas opposée à mon idée de sortir du village pour s’entraîner et on prit le chemin d’une clairière que je connaissais. À peine arrivée, je balançai mon sac à l’ombre, préparai breuvages et collation pour plus tard et posai mon immense rouleau devant Otohime en souriant fièrement.

« Bon, ben, tant mieux, au moins, ici, on va pouvoir tout péter comme on veut. C’est ici que je viens quand je veux bombarder des affaires. Pis c’est exactement ça qu’on va faire. Vu que t’es prête, je vais pas attendre pour commencer. »

Je fis dérouler une partie du parchemin devant Otohime pour lui montrer le type de sceau sur le rouleau. Puisque Otohime s’y connaissait justement en seau, c’était la meilleure partie par où commencer. Elle allait pouvoir voir comment c’était fait et après essayer de comprendre comment ça marchait. C’était pour le mieux … Enfin, j’imaginais que ce serait le cas. Après tout, j’étais pas vraiment une voyante, donc je savais pas si ça allait bien se passer.

« Regarde ici »

Je pointais le premier sceau sur le mètre que j’avais déroulé, on pouvait voir au moins une bonne dizaine de fois le même sceau et c’était quand même facile à deviner que c’était pas mal juste ça sur tout le rouleau.

« Ben, tu peux deviner ce que ça fait, vu que tu connais ça les sceaux … Maintenant, essaye d’imaginer comment on s’en sert, pis après je te montre ça. T’sais genre juste pour que tu visualises ben. »

Et surtout pour ‘’show-off.’’ J’ai un peu dû me mordre la joue pour pas le dire comme ça, mais c’était vrai. C’était pas le genre de technique que tu montrais pour ‘’montrer’’ mais bien parce que tu voulais juste prouver comme quoi t’es meilleure que tout le monde.

Le sceau que je lui avais montré, c’était un sceau d’expulsion, mais juste un peu moins puissant que celui des mille lames que m’avait montrée Otohime, quelques jours plus tôt, mais tout ça, elle le comprendrait sans trop que je lui explique, en fait, ça aussi je l’espérais parce que les sceaux c’était pas exactement ma force …

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Awful

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Esti que je le savais; elle est contente de m’apprendre comment ça marche mais son plus gros fun ça va être de me le montrer. Je sais même pourquoi; j’ai toujours vécu avec ce sentiment-là, l’envie de montrer à quel point je peux fendre de l’humain en deux. Ou trois. Ou cent. «Ouinouin tu veux juste que je te visualise le dégât que tu vas faire sur la roche aux alentours. Je l’sais que t’as juste envie qu’on finisse autour d’une réplique de Suna.»

Mais je vérifie pareil après avoir fini de dire des niaiseries;  «bin c’est des sceaux à éjection de base, là… je vois pas comment tu peux décalisser des affaires avec autant peu de puissance de feu, je te le cache pas.»

Instinctivement, en voyant les types de sceaux et en déroulant un peu plus le papier je me dis que le seul moyen de s’en servir, c’est… tu peux pas le dérouler à terre, ça lancera rien… tu peux pas le dérouler devant toi, encore là t’aurais pas de portée… mais le rouleau est massif comme de Nodachi de Nori, faque forcément ton but c’est de le dérouler au complet…

«… Tu vas pas me dire que tu lances ta grosse marde dans les airs, toujours. Bin non, esti. Tu pourrais… heille...»

J’ai l’air surprise, pis je le suis. J’y ai jamais pensé, mais… ça peut te recouvrir un champ de bataille sur un esti de temps, pis ça peut t’en décapiter des victimes innocentes c’est pas trop long.  «Tu peux faire un gros orage sale de kunai avec ça, toé...»

J’avais l’air de me chier dessus, mais en même temps j’pense j’ai jamais été aussi émue de toute ma vie. J’pense j’va brailler. J’attends juste qu’elle me dise que c’est possible de mettre autre chose que juste des kunai pis des shuriken dedans, pis esti j’pense j’me jouis dessus. «Mais c’est tellement grosse graine oh mon jashin ça me le prend! J’EN AI BESOIN POUR VIVRE TU COMPRENDS MÊME PAS.»

J’suis aussi pire qu’une petite genin sortie de l’académie qui achale son père pour lui acheter le dernier modèle de kunai avec cordage rose, pis j’m’excuse même pas. J’tombe sur le dos juste à l’imaginer : «esti j’pense l’amour véritable ça doit r’sembler à ça.» Pis j’me roule dans la garnotte pis dans l’herbe en m’imaginant juste décalisser le bureau du senkage avec ça, sans aucune retenue. Oh mes cinq dieux osmiétistes j’m’en calisse, mon chemin du sage live vient de maitriser le suiton pis j’aime ça.

J’me roule dans mes propres restants, j’ai le soleil brûlant dans la face pis les yeux fermés. Tout ce que je trouve à faire, c’est de m’élancer les bras comme si je t’envoyais ce rouleau de la mort dans les airs pis je m’imaginais juste voir mon frère se faire déflorer l’existence au complet.

«Dis-lé que tu le lances dans les airs pis que toute crève en dessous de d’ça, c’est ça j’veux entendre.»

Pis j’étais même pas prête encore à ce qu’elle me dise ce qui sort de ce rouleau-là pour vrai.

Encore moins qu’elle me le montre.

Garder n'a jamais été sa force ...

ça tombe du ciel

Otohime avait une façon de te remettre en plein visage tes intentions sans aucune délicatesse … Un sourire coupable vint à la Fûma lorsque son amie lui ramena qu’elle ne voulait que causer un peu de destruction aux alentours et se la faire croire. Malgré cela, l’incontestable souveraine des explosions les plus dégueulasses du Sekaï se prêta à l’exercice et inspecta les sceaux.

Elle avait pas vraiment l’air impressionnée au début et c’était normal. Masami attendit donc avec impatience qu’elle connecte toute seule les points et que l’idée se fasse un chemin dans sa tête - ça devrait pas être bien difficile, il ne semblait pas y avoir grand chose là-dedans, de toute façon - et lorsque se fut enfin le moment la réaction de la rouquine était … à sa hauteur. D’abord, elle n’avait pas l'air certaine et lorsqu’elle réalisa, qu’en fait, c’était ça … La chunin éclata de rire incapable de se retenir devant la démonstration de son amie qui maintenant se roulait par terre grâce à la simple idée de faire tomber une panopelie de lames et d’objets tranchant sur la tête des ennemis.

« C’est exactement ça. C'est-tu pas assez dégueulasse ? »

Oui, c’était ça. Otohime avait compris et comme l’avait prédit Masami, elle aimait ça. En même temps, c’était littéralement une technique de destruction massive et de meurtre très violent et douloureux … Comment pourrait-elle ne pas aimer ça ? Dans le dictionnaire, à côté du mot destruction, on devait pouvoir trouver le visage d’Otohime.

« Lève-toi d’bout. M’a t’montrer ça. »

Maintenant, c’était le temps de montrer, de se vanter et de tout détruire et Masami, même si elle n’était pas aussi intense que son amie, aimait tout détruire. Rien n’était plus jubilant que d’écraser l’ennemi sans aucune pitié et en lui prouvant qu’il n’avait aucune chance. Le Sogu Tensasaï, c’était ça. C’était le visage de la victoire … enfin, le rouleau, parce que ça n’avait pas trop de visage.

Elle roula le bout de rouleau qu’elle avait montré à Otohime, pour se donner la chance de bien faire son lancer sans se prendre le papier en plein visage, ou même de se prendre les pieds dedans et se planter en plein visage. Une fois fin prête, Masami prit son élan et lança aussi fort qu’elle le pu le massif roulé-suisse (voir notes) d’armes et injecta son chakra sur la surface parchemin, faisant pleuvoir l’acier sur le sol, avec tout ce qu’aimait Otohime : force et violence.

« Et BAM. C’est mort. Tout est mort. Enfin. Presque tout. Y’avait ce type dans une de mes missions qui en s’en est sorti vivant … on l’a quand même tué après …»

Elle se râcla la gorge une fois, puis reprit :

« En vrai, le monde qui survit à ça, c’est parce qu’ils sont faits solides ... J’veux diiiiire ... »

De toute façon, après la démonstration, il n’y avait pas grand chose de plus à dire. Le principe était assez facile à saisir. Le plus difficile n’était pas tant dans le concept, mais dans l’application de toute façon. Et … ben… dans le ‘’il faut remettre les armes dans le putain de rouleau pour ré-essayer.’’

« Boooooon. Maintenant on va avoir du fun à tout r’scellé.»

Tâche longue, chiante et merdique, mais tristement essentielle pour la suite, sinon elles allaient manquer de munitions. Récupérer toutes les armes pris un bon moment, mais le remettre dans le rouleau, ce n’était pas si mal - surtout qu’Otohime et Masami pouvaient le faire, accélérant considérablement le processus.

« Bon. Tu sais déjà faire le plus gros du travail, j’ai pas trop besoin de te montrer les sceaux ou comment ça marche, faque on va vraiment se concentrer sur libérer les armes. T’sais le Shoshoryu ? ben faut toucher les sceaux, l’affaire que tu m’as montré, non. Faque on va se baser là-dessus. Quand tu relâches les armes, comment t’envoies ton chakra dans le sceau ? En l’envoyant sur le parchemin. Sauf que là, ici, c’est un peu différent parce le rouleau y’est vraiment plus long. Faut que tu fasses courir ton chakra dessus, que tu t’assures que tu mets pas tout sur les premiers fuin et qu’après t’en ailles pu pour la fin. Tu comprends-tu c’que j’veux ?»

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Awful

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Crois-moi que je regarde; je pourrais pas manquer ça même si je regardais pas, mais en ce moment c’est tout ce que je veux pis ça me prend même pas deux secondes pour me relever pis me placer sur le côté de Masami pour bien voir ce qu’elle fait. Normalement, j’aurais fait un long monologue sur à quel point je suis géniale pis intelligente pis parfaite parce que j’ai déjà compris tout ce qu’il y avait à comprendre (en soulignant que je mériterais drête-là mon titre de sage de tous les chemins, mais qu’est-ce que tu veux, on peut pas tout demander), sauf que là j’ai pas le temps. Pas l’envie non plus. J’veux juste que toute pète.

«Gogogogogogogogogogogo»

Pis je vois la chose se dérouler dans le ciel, s’envoler pour rejoindre les nues (je ris pas) et déployer ses ailes mortelles… avant de chier du fer forgé sur toute la vie comme une mouette vient chier sur ton épaule et ta dignité. Pis moi j’en ai pu de dignité; je m’essuie le bord de la yeule avec une manche, pis les yeux avec. «C’est la plus belle chose que j’ai vu de ma vie...»

Pis on est même pas encore rendu à la musique. Une vraie symphonie de métal, il manque juste des cris en arrière-plan… mais aujourd’hui je pense que je peux faire ça pour rendre service à la communauté.

«OOOOOOOH OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!»

C’est la plus belle chose que j’ai vu depuis au moins dix ans, j’suis certaine. J’crois pas au destin… J’y croyais pas. Maintenant, j’y crois en calisse. Ce rouleau, y’a mon nom écrit dessus depuis même avant que je sois née, pis personne peut me faire démordre, parce que ça arrivera jamais.

Je le savais pas, mais je suis devenue ninja pour ça. Juste pour ça.

Mes jambes me lâchent pis je retombe sur le dos : ça tremblait pis je m’en était même pas rendue compte, pis là je les sens plus. «Oh, maman… ramasse-mwé même pas...»

Je me noie dans mes propres fantasmes de destruction massive, j’arrive juste à penser tout-croche, mais je finis par l’entendre me raconter un mensonge – que j’ignore à moitié –. Bin non, ça n’a pas survécu… c’était une hallucination ou je sais pas quoi. L’affaire des légendes urbaines, là.

Du genjutsu, j’pense. Ouin, j’pense ça s’appelle demême.

Le calme finit par revenir pis je me sens bien; je reviens juste à temps pour entendre qu’il va falloir récupérer toute l’affaire.

«C’correcte, je vais t’aider à ramasser ça.» En ramassant, je prends le temps de regarder comment les armes se sont étalées; ce qui me surprend, c’est qu’elles ne sont pas tombées juste en dessous du rouleau seulement. C’était un procédé vraiment long, le ramassage, mais ça m’a donné le temps de réfléchir.

C’est con dit comme ça, mais je pense que ça vient des sceaux quand ils s’activent; ils sont placés en rangs, donc quand celui du milieu se libère il dévie la trajectoire de ceux qui sont sur les bords, pis ça explique pourquoi les dégâts ne sont pas seulement sur une ligne droite.

Quand on a fini de ramasser, Masami explique que le gros du travail c’est la répartition du chakra quand on déroule le rouleau. Les sceaux s’activent vite, mais on les active quand même un par un.

«Honnêtement j’pensais qu’il fallait juste mettre du chakra dans le rouleau pis le swinger, mais je comprends pourquoi ça marche pas; c’est pas des sceaux complexes, pis si on fait ça le rouleau va gonfler pis péter comme un ballon, si tout ressort quand il est pas déplié.» J’ai réfléchi à ce qu’elle m’a dit, pis finalement je pense que je comprends.

«Okay, faque j’ai une idée.»

Je prends des armes et je les ramène devant le rouleau pour les remettre dedans. J’en remets un peu pis je pratique tout de suite : «c’est mieux si je gage tout de suite le chakra qu’il faut pour un sceau, au lieu de toute remettre dedans pis de toute scraper.»

C’est vraiment peu d’énergie qu’il faut, mais à la quantité d’armes qu’il y a… ça peut te faire un trou dans tes réserves sur un moyen temps.

Anyways, j’essaie.

Je mets sur mes bras le rouleau en pointant les sceaux par en bas (j’ai tellement fait l’erreur avec mes autres coups que je fais attention, maintenant), pis j’envoie du chakra pour faire sortir un kunai, qui se plante entre mes deux pieds.

«C’est ce que je pensais. Vraiment pas beaucoup d’énergie, pis ça suffit.»