Ceux qui vivaient entre l'Empire Tetsu et le marais de Kobi avaient une vie rude, dictée par la météo peu clémente qui oscillait entre la pluie et un froid de canard. Dans l'enclave montagneuse ouest de l'Isthme du gel, une petite fille ne parvenait pas à dormir. Il n'était pas encore tard, mais ses parents, qui étaient allés "en bas" pour approvisionner le village en métaux, dormaient déjà, exténués par le voyage dans l'empire Tetsu, une terre ou la loi était omniprésente. Le soleil s'écrasant contre l'horizon brillait encore quand, à la lisière de la petite forêt de conifères, elle aperçut une silhouette qui marchait le long de l'ancien chemin. Intriguée, elle s'assit sur les bûches qui servaient à alimenter la cheminée et regarda ce qui semblait être un jeune homme passer. Il était curieux de voir quelqu'un sur ce chemin abandonné depuis des années.
Doro était enveloppé dans le manteau de fourrure qu'il portait quelques minutes auparavant. Maika tremblait de rage et de peur pour son compagnon, tailladé par les gardes de l'Empire qui les poursuivaient. Mais il n'avait pas le temps. Il devait aller plus vite, pour s'échapper et soigner le hérisson meurtri. Après un temps qui lui parut interminable à voir défiler des arbres, il parvint à un chemin.
À bout de souffle et blessé de toutes parts, il sentit tout de suite la présence d'un autre homme à proximité. Il n'aimait pas demander de l'aide, mais s'il voulait que Doro survive, il fallait absolument qu'il trouve cet inconnu. À son odeur, c'était un homme, voyageur, qui n'était pas encore puant, donc probablement un natif de la région. Maika pria le dieu de son ami Sachi pour que ce soit un berger ou un mineur des environs. Ces gens-là étaient comme lui, il ne posait pas de question et se contentait d'aider ceux dans le besoin.
Titubant en s'aidant de la lance qu'il avait volée à un des gardes pour marcher, il s'aidait de son don olfactif pour s'approcher du seul espoir qu'il lui restait.
La vue à moitié troublée par l'épuisement, Maika distingua une silhouette. À mesure qu'il s'approcha, il put entrapercevoir un homme étrange, comme il n'en avait encore jamais vu. Ses vêtements rapiécés cachaient à peine un corps trop mince pour être celui d'un noble. Ses joues creusées et ses yeux rouges lui donnaient l'air d'un démon sorti des spectacles du cirque ambulant. Malgré cet aspect peu reluisant aux premiers abords, l'étranger dégageait une aura calme, bienveillante, sans une once d'agressivité. Maika sentait ces choses-là.
Tendant le long et lourd manteau au jeune homme, il laissa apparaître le visage assoupi du petit animal pas si mignon que cela en temps normal. Pourtant, dans cette position, au bord de l'inconscience, le hérisson ressemblait à celui qu'il était quand il s'était échappé de la prison, un jeune animal adorable et sans défense.
- S'il te plaît, je t'en supplie. Prends-le et soigne-le. Il lui faut de la chaleur surtout, beaucoup de chaleur. Pars ! Vite ! Nous sommes poursuivis ! Lui dit-il en faisant des grands signes pour qu'il amorce le pas. Je vous retrouverai, ne t'en fais pas. Je dois régler une affaire. Dit le danseur qui semblait reprendre des forces à l'idée de voir Doro parvenir à fuir sans lui.
Sans un autre mot, il renifla quelques secondes, puis, disparut dans l'ombre de la forêt. L'Équilibriste était fou de rage, il sentait la petite troupe de soldats arriver, guidée par des chiens à l'odorat aussi développé que le sien. S'emparant de la lance, il se mit à courir à toute allure, arquant le bras vers l'arrière pour prendre de l'élan. Son cri résonna si fort qu'on pût l'entendre jusqu'aux sommets des montagnes.
RYÛ NO MOERU YÔNA BAKUFÛ !!!
Perchée sur les hauteurs, la petite fille n'en croyait pas ses yeux. La lance que tenait le sauvage une seconde auparavant fonçait entre les arbres, d'une lueur orangée qui tranchait avec le vert, elle semblait tout brûler sur son passage, puis, à plus de cinquante mètres du chemin, elle sembla exploser. Le souffle fit trembler les seigneurs verts, certains prirent feu, et la soirée qui commençait devenir sombre s'éclaira l'espace d'un instant. Quelques secondes plus tard, deux hommes sortirent des bois mal en point. Le colosse à la tignasse sembla attendre qu'ils arrivent à sa hauteur pour s'échapper, dans la direction opposée de celui qui venait de recevoir l'étrange paquet.
Technique utilisée:
Ryû no Moeru Yôna Bakufû 【Souffle Flamboyant du Dragon】
DOMAINE :
Sôjutsu
RANG :
A
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur charge sa lance de chakra Katon ou Raiton et la propulse vers une cible unique avec une force et une vitesse inouïe. - Utilisée avec du chakra Katon, cette technique peut transpercer les armures de rang C et inférieure et inflige des dégâts Très Élevés. De plus, elle enflamme la cible et tout ce qui se trouve sur son trajet, infligeant des dégâts Légers aux éventuels ennemis à proximité de la trajectoire ou de la cible à l'impact. La cible principale est aussi enflammée mais ne subit pas de dégâts supplémentaire ce tour-ci. - Utilisée avec du chakra Raiton, cette technique ignore les armures, protection et barrière à l'exception de celle de Fuinjutsu de rang B et supérieure, infligeant des dégâts Très Élevés à la cible. De plus, des éclairs résiduels frappe tout ce qui se trouve sur son trajet, infligeant des dégâts Très Légers aux éventuels ennemis à proximité de la trajectoire ou de la cible à l'impact, les empêchant l'utiliser des techniques supérieure à leur rang pendant 1 tour. Cet effet s'applique aussi à la cible principale (mais elle ne reçoit pas de dégâts supplémentaire).
Nécessite une Force de rang A au minimum. Nécessite l'Affinité Primaire ou le Ninjutsu Katon OU l'Affinité Primaire ou le Ninjutsu Raiton, selon l'usage Cette technique est un lancé.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très Forte
Chinoike Tsumi
Indépendant
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Date d'inscription : 17/03/2020
Fiche du Ninja Grade & Rang: Rang C Ryos: 0 Expérience: (1199/500)
L'Isthme. Terre de glace et de peine, où tout semble figé dans le temps. Notre histoire commença dans ce sanctuaire presque oublié de l'homme, où le peu d'âme qui y vivaient, semblait avoir abandonner les dangereux sentiers de la chaîne de montagne, pour la douce chaleur du foyer de leurs chaumières. Pourtant, alors que le soleil commençait paisiblement sa course vers la ligne d'horizon, elle-même brisée par la cime des hauts monts, un être s'était logé sur le rebord d'un précipice. Jouant avec ses pieds que de pauvres chaussettes réchauffaient avec peine, le garçon à la chevelure blanc cassé scrutait, comme bien trop souvent, le paysage merveilleux qui en cette heure, se teintait d'un orange fugace.
Le vent glacé du début de soirée faisait danser la tignasse improbable du jeune homme, cachant par moment la pupille rougeoyante de son œil unique. Preuve inhérente de son appartenance au Clan des maîtres du Sang, il n'en demeurait pas moins un « pariât », un titre qui lui collait à la peau et dont les escapades récurrentes, n'aidaient en rien à changer sa réputation. Devant lui, le paysage se transformait peu à peu, s'offrant de nouvelles couleurs dans un jeu d'ombre et de lumière qui l'espace d'un instant, lui permettait d'oublier sa vie et tous les tourments qu'elle lui infligeait. Pourtant, il la sentait, toute proche, si proche, qu'elle aurait été capable de le toucher, si elle n'avait pas été qu'une illusion beaucoup trop réel de son propre esprit.
« Que me veux-tu Batsu... »
La Nymphe Silencieuse demeura dans son mutisme éternel, se contentant de regarder le Borgne, dont le visage auparavant si joyeux, arborait dorénavant un air plus sérieux. Aussi, il détourna son regard, toisant l'ombre au visage d'ange qui, comme trop souvent, ne laissait transparaître que la mélancolie. Doucement, le Chinoike s'extirpa du rebord de l'abysse, remettant ses chaussures avant de se relever et de faire face à la Belle muette, hochant la tête pour lui faire comprendre que oui, il était disposé à la suivre. L'ombre se tourna, marquant la direction vers laquelle Tsumi devait se diriger. D'un pas las, il entreprit ce voyage, bien conscient que rien de bon ne l'attendait au bout du chemin. Il en était ainsi avec Batsu, elle n'était que tristesse et mélancolie, ne portant son attention que sur les âmes damnés par la peine et la douleur.
Le temps passa, avec lui, les kilomètres qui le menèrent à l'orée de la forêt, non loin d'une petite habitation où le sommeil s'était emparé de tout ses habitants. Pourtant, devant lui, la femme à la voix inconnue ne semblait pas décidé à s'arrêter, continuant d'apparaître et de disparaître parmi les hauts feuillages, que le peu de verdure ayant survécu à l'hiver offraient encore. C'était là, après que l'écho de quelques hurlements ne retenti, qu'il vit l'imposante créature qui s'approchait de lui. Visiblement blessé, il tenait en son bras un long manteau, cherchant à trouver appuie de son autre main sur ce qui se rapprochait plus d'une lance de soldat que d'un bâton de pèlerinage.
« S'il te plaît, je t'en supplie. Prends-le et soigne-le. Il lui faut de la chaleur surtout, beaucoup de chaleur. Pars ! Vite ! Nous sommes poursuivis ! Je vous retrouverai, ne t'en fais pas. Je dois régler une affaire. »
Le Renégat se saisit du tissus, qui tenait en son sein une pauvre petite créature dont le corps avait été lacéré par quelques armes humaines. Etait-ce donc pour lui que Batsu avait mené Tsumi en ces lieux ? Il vit l'étranger partir, puis, regarda de son œil unique l'ombre, la questionnant d'un simple regard et ne trouvant que pour réponse, le sourire remplit de tristesse qui se dessina sur le visage de la Belle dont l'attention était portée sur le petit Hérisson gisant dans ses bras. C'est alors qu'un cri retenti des ténèbres, des paroles que le Chinoike avait déjà entendu et qui n'annonçaient que mort et désolation. Inquiété du sort du petit animal, il s'empressa de partir au loin, usant d'une technique dont il était le seul maître à fin de distancer considérablement l'impact qui déchira le ciel d'une lumière obscure.
Le Borgne s'arrêta aux abords de l'entrée d'une grotte, lieu de survie de son Clan, où quelques denrées étaient cachés en cas de nécessité. Il n'hésita pas à s'y installer, prenant garde à ne pas blesser encore plus le petit mammifère qui avait déjà perdu beaucoup de sang. S'asseyant sur le sol glacé, le shinobi fît glisser la pointe d'une de ses griffes jusqu'à la paume de son autre main, et s'entailla, laissant s'écouler le liquide carmin sur le corps tremblant de la créature. Invoquant les pouvoirs de son clan, il cristallisa son sang, arrêtant par la même occasion le saignement abondant de la pauvre âme gisant dans ses bras. D'un geste rapide et sûr, il alluma le petit foyer présent dans la grotte, laissant son fardeau s'enquérir du peu de chaleur que la flamme vacillante pouvait offrir. Il avait fait son possible, sans doute aurait-il pu mieux faire dans d'autres circonstances. Aussi se contenta-t-il de s'allonger près de l'animal, offrant sa compassion et toute son affection dans de timides caresses, seuls présents que l'on pouvait donner à un si petit être, en proie à la mort.
« Ca va aller... Je suis là. Tu ne crains rien. »
Techniques et Objets Utilisés:
Santé
100%
Chakra
90%
Techniques et objets utilisées :
KETSURYÛGAN 【ŒIL DU DRAGON SANGLANT】
DOMAINE :
Kekkei Genkai
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Le Ketsuryûgan est le dôjutsu héréditaire qui apparaît chez certains membres du clan Chinoike. Il se caractérise par sa couleur rougeâtre qui n'est pas sans rappeler celle du sang. Le Ketsuryûgan offre à l'utilisateur la capacité de manipuler son propre sang. Il permet ainsi d'utiliser toutes les techniques héréditaires du clan Chinoike. Plus précisément, quand ce dôjutsu est actif, l'utilisateur est capable de manipuler les gouttes de sang frais à proximité pour les envoyer comme de petits projectiles sur sa cible, à la manière de shurikens ou autres projectiles de taille similaire. Contrairement aux idées reçues, il ne possède aucune aptitude prédisposée au genjutsu.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
Technique Personnelle
SANDĀBĀDORĒSU 【Course de l'Oiseau Tonnerre】
DOMAINE :
Raiton
RANG :
C
PORTÉE :
Personnel
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur s'entoure de chakra Raiton et en concentre une grande partie dans ses pieds, lui permettant après avoir prit de l'élan d'atteindre une vitesse lui permettant de parcourir de grandes distances en très peu de temps. Bien qu'impressionnante, la technique ne permet que des trajets rectilignes pouvant être stoppés par une technique Fûton de rang D ou par une technique d'emprisonnement et par toute personne dont la vitesse est égale ou supérieure à celui de l'utilisateur. Cette technique est impossible à utiliser au corps à corps à cause de la distance de prise d'élan, mais peut être utilisé pour arriver très vite (et de manière très visible) au corps à corps.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne (Nécessite Vitesse Supersonique et Vitesse Rang A)
Maika
Équilibriste de Danzaemon
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Fiche du Ninja Grade & Rang: RANG A Ryos: 10 Expérience: (156/2000)
- Non, il y a au moins cinq cadavres, mais pas son corps.
Caché sous un mort et des feuillages, Maika concentrait toute son attention à ne pas bouger. L'Empire Tetsu semblait disposer d'une manne de garde et autres traqueurs infinie. Après avoir tué les cinq nouveaux poursuivants et couru pendant deux jours, il commençait sérieusement à fatiguer. Heureusement pour lui, le soldat assez petit et rond qui devait se charger de vérifier les corps ne semblait pas y trouver un plaisir fou. Il se contentait donc de regarder de loin le visage de ceux partis rejoindre la cantatrice et lorsqu'il s'approcha du corps qui servait de couverture au colosse, il ne remarqua rien.
Il est pas là je te dis ! Tu veux pas rentrer ? Il fait froid et de toutes façons, les chiens arrivent. Les chiens ! Le plus grand ennemi des fugitifs. Maika ne broncha pas. Il allait attendre un peu pour voir s'il avait la chance de les voir s'éloigner avant l'arrivée des traqueurs canins. Sinon, il allait encore devoir se battre. Collant son oreille contre la terre, il écouta le rythme de la vie. Il se rendit soudain compte que cela faisait des lustres qu'il n'avait pas dansé.
Deux jours plus tard.
Au fond de la fourrure, Doro se réveillait lentement. S'il reconnaissait l'odeur de son compagnon sur la veste, une autre vint lui titiller le museau. Un effluve qui semblait familier, mais qui pourtant, demeurait inconnu. Bien qu'encore faible, Doro se releva doucement, restant assis. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il aperçut l'homme blafard qui gisait à côté de lui en le fixant d'un œil rougeâtre comme les alcooliques malades.
- Par le dieu pourri de Sachi ! Qu'est-ce que tu es laid ! S'écria le hérisson dans un langage que le Chinoike ne pouvait bien entendu pas comprendre.
Il se leva enfin à grande peine et sans montrer une courtoisie qu'il n'avait de toutes manières pas, fouilla les affaires rassemblées dans la grotte. Il avait faim, mais s'il trouvait quelque chose qui brillait, il n'allait pas se priver. Maika était loin, trop loin pour être à portée d'odorat. Pour une fois qu'il allait enfin pouvoir faire ce qu'il voulait. Après quelques minutes de fouille intense qui se révéla être infructueuse, le petit animal revint près du feu.
- C'est quoi ce trou à rat ? Y a rien qui brille dans ton bled pourri, à part la glace. Bordel ! Il est où ce couillon de Maika ? Où ? Et j'ai faim ! Fait à manger bordel ! Allez esclave ! Tu en as déjà la gueule et la carrure.
Tout en prononçant ses insanités, Doro se pavanait d'un air mignon et innocent. Sachant pertinemment que l'albinos des neiges ne pouvait pas le comprendre, il se dirigea vers le manteau avant de le saisir d'une de ses pattes et de regarder le jeune homme comme pour lui signifier sa question. Par la suite, il attrapa un ver de terre et le mit dans sa bouche, imitant le bruit des hommes quand il mangeait un ramen. Puis, il s'allongea, poussant de petits cris qui signifiaient sans doute qu'il était trop fatigué pour chasser, ce qui n'était vrai qu'en partie. Doté d'une force sommaire et peu rapide, Doro compensait ses larges faiblesses par une constitution des plus robustes, l'animal en avait vu d'autres, et, s'il était encore blessé, il sentait que ses plaies étaient refermées.
- Allez le clamsé sur pattes, je veux des insectes ! Sinon je te plante mes aiguilles dans le derrière ! Dit-il en se frottant à la neige pour anesthésier la douleur qu'il ressentait encore.
Le hérisson resta avachi toute l'après-midi, mangeant un insecte entre deux siestes près du feu. Il tolérait la présence de son sauveur, mais gardait toujours un œil sur lui. Dans ces contrées hivernales, la moindre pitance était une richesse et Doro connaissait les humains et leurs appétits sans fin.
Ce n'est qu'à la fin de la soirée, alors que la nuit tombait qu'il se redressa sur ses deux pattes arrières, agitant ses petites narines avec frénésie. Il se précipita vers le bord de la caverne, ses yeux ronds en alerte, puis parti prévenir la Dame blanche, le surnom qu'il avait donné au Chinoike.
Le maître du sang portant son intérêt sur lui, il se décida à sortir dans la nuit et le froid pour suivre la trace de Maika.
Le colosse tentait de dormir, mais avec les chaînes et les multiples entraves qu'ils avaient enroulées sur son corps d'athlète, cela se révélait presque impossible. Après des heures de marche épuisante à porter les affaires des chasseurs de primes, la chance lui souriait enfin. Ses ravisseurs s'étaient rapprochés de Doro dans leur périple pour ramener Maika au sein du territoire Tetsu. Il sentait son compagnon de toujours se rapprocher avec son sauveur. L'odeur se faisait plus forte chaque minute.
Malgré son état, l'acrobate se prépara à se battre pour reprendre sa liberté.
Chinoike Tsumi
Indépendant
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Rang C Ryos: 0 Expérience: (1199/500)
Les secondes se transformèrent en minutes, elles-mêmes se changeant en heures, et sans que le Chinoike ne s'en rendent vraiment compte, deux journées passèrent. L'attention qu'il portait à la petite créature blessé lui avait fait perdre toute notion du temps. Et même si la course du soleil tendait à le lui rappeler, nul autre que la vie de l'animal ne compta à ses yeux. Pourquoi tant de dévotion envers un inconnu ? Lui-même n'en savait rien. Dans le fond, peut-être s'était-il prit d'une affection coupable envers le hérisson ? Se contentant de frêles caresses, il prenait soin de la pauvre âme qui, par quelques spasmes incontrôlés, montrait que l'envie de vivre flamboyait grandement encore en elle. Cependant, tant qu'il ne reprenait pas conscience, rien n'était vraiment joué. Mais pourquoi ? Pourquoi s'enquérir de ce lourd fardeau ? Une réponse se faisait sentir, comme une évidence bien trop cruelle pour être énoncée à haute voix. Il le devait, voilà tout ce qui lui importait.
Ce n'était qu'aux dernières lueurs matinales du deuxième jour, que la conscience vacillante du petit être ressurgit des ténèbres. Dans un premier temps, Tsumi vit le museau de l'animale frétiller, comme cherchant dans un premier temps à reconnaître l'odeur d'où il se trouvait. Cela l'amusa grandement et conférait à la bête un aspect attachant. Et bien qu'il aurait cru qu'il ou elle se remettrait doucement sur pied, il n'en fût rien. De grands yeux ébahis se posèrent sur le Borgne. L'espace d'un instant, il put lire dans l'âme du hérisson, partageant un court instant où la condition d'homme et d'animale n'existait plus. Ils étaient deux être vivants, accrochés pendant un temps ensemble par le fil invisible du destin.
Étonnement, la pauvre âme blessée se mit à bouger hâtivement. Cherchant, fouinant, générant quelques bruits incompréhensible pour le Renégat qui se contenta de le regarder faire, le laissant se perdre dans le peu qu'il y avait dans cet abri. Un curieux animale pensa-t-il, mais la vitalité de ce dernier lui esquissa un grand sourire remplit de compassion. La vie avait reprit ses droits et hormis quelques cicatrices, il n'y aurait sans doute pas de séquelles. Il l'avait sauvé, du mieux qu'il le pouvait et cela avait été suffisant. Un élan de joie intense le prit au cœur, mais se brisa alors que le hérisson porta son attention sur le manteau de son compagnon. L'attrapant, il regardait d'un œil inquiet le Chinoike qui préféra rester dans le silence, bien conscient qu'en temps normal, il aurait dû les avoir retrouver depuis le temps.
Le temps continuait inlassablement son office, laissant aux deux êtres le temps de s'apprivoiser. Il semblait avoir fin, cherchant quelques insectes et autres rampants à se mettre sous la dent. Cela faisait deux jours que Tsumi n'avait pas mangé et la faim ne semblait pas l'incommoder plus que ça. L'habitude sans doute. Mais concernant l'animale, cela pouvait poser problème pour sa récupération. Peut-être y avait-il quelques mets à proximité qu'il pourrait lui offrir ? Le laissant dormir d'un sommeil réparateur, le shinobi alla s'enquérir de tout ce qui semblait pouvoir convenir à l'animale, bien inconscient du régime alimentaire de ce dernier, il se contenta de quelques baies et d'insectes saisit par-ci et par-là, les enfermant vivant dans une peau qu'il avait trouvé à l'abri. L'après-midi s'éclipsa, annonçant le retour de la chasse pour le Borgne qui, voyant le hérisson endormi, se contenta de se poser à ses côtés.
Et ce fut lorsque les derniers rayons du soleil finirent par s'effacer que le petit animale se trouva prit d'une nouvelle frénésie olfactif. Quelque chose semblait l'avoir troublé, occasionnant des petits piaillements, comme s'il cherchait à le prévenir de quelque chose. Qu'avait-il bien pu sentir ? L'oeil rougeoyant du maître du sang se posa sur la sortie de l'abri où son acolyte du jour venait de s'arrêter, lui faisant comme signe de le suivre. Sans demander son reste, Tsumi attrapa ses affaires et le petit animal, le gardant posé sur la paume de sa main et le présentant devant lui, tel un compas devant le mener à dieu sait quel aventure.
Plus le temps passa, plus le petit être semblait excité. Cela ne faisait plus de doute dans l'esprit du Chinoike, ils se rapprochaient. Mais de quoi ? Peut-être de son maître ? Ce n'était qu'au détour d'un arbre centenaire qu'il cessa sa course, se cachant vivement de la lueur des torches d'un campement qui leurs faisaient front. Doucement, il plongea le hérisson dans une des poches de son manteau, lui faisant signe de garder le silence alors que son corps s'extirpa du sol pour venir se loger à plusieurs mètres de hauteurs sur une branche sans feuillage. Oscillant parmi les différents points d'observations que la nature lui offrait, le Borgne prit vite conscience des hommes en présences. Des chasseurs de primes, sommes toutes bien armé et disposant d'assez de matériel pour atteindre à la vie du Shinobi. Mais ce n'était qu'au bout de quelques minutes qu'il aperçu l'objet des tourments du petit animale. L'homme qui lui avait confié était présent. Entravé tel une bête par de lourdes chaînes, il gisait prostré dans un coin du camps, visiblement amoindri par la maltraitance qu'il avait dû subir. Ainsi, se dessinait devant lui la raison à toutes ces péripéties. Batsu l'avait mené à deux âmes traquées par l'humanité, un constat qui éveilla nombres d'émotions en son cœur.
« Quoi qu'il arrive, reste bien au fond de ma poche. » souffla-t-il au hérisson avant que ses griffes ne se déploient. « Il est temps de sauver ton maître. » Dans un sifflement, le Borgne disparu dans les ténèbres, profitant de sa vitesse, il parcouru les quelques mètres le séparant du prisonnier, apparaissant devant lui tel l'ombre de la mort. Plongeant son œil unique au creux des pupilles de l'homme, sa main plongea délicatement dans sa poche, extirpant le petit être qu'il plaça à ses cotés avant de le libérer de ses entraves. Cependant, le bruit des chaînes firent porter l'attention des gardes du campement sur eux. Très vite, l'alerte fût donné, occasionnant un enchaînement d'ordre vociféré à tous les chasseurs de primes qui, dans une vitesse presque impressionnante, encerclèrent le trio.
Tsumi regarda les deux comparses. « Ne bougez pas, tu es blessé, je m'en occupe. » dit-il laissant échapper un rire général de l'assemblée. Ils ne semblaient nullement avoir peur de l'être rachitique présent devant eux. Certes, ils étaient plus armés, plus nombreux et ils avaient des chiens. Mais ce que possédait le Chinoike valait plus que tout ceci. Joignant ses mains, il orchestra quelques mudras, changeant drastiquement l'air autour d'eux, le chargeant d'un tension propre aux techniques qu'il avait acquise par lui-même. Et alors que la première attaque vint d'un des chasseurs de primes, un flash tonitruant brisant la vue de l'assemblée. Un orage venait d'éclater au cœur même de la forêt, brisant de multiples éclairs les opposant du Renégat qui, malheureusement pour eux, tenaient en leurs mains et sur leurs corps bon nombres d'objet métalliques. La sanction fût nette et irrévocable. Et dans un ultime crescendo de cri et de souffrance, le mort se saisit d'eux, plongeant les trois derniers survivants dans un silence troublé par le crépitement des flammes.
« Il est temps que nous partions. Arriveras-tu à marcher ? »
Techniques et Objets Utilisés:
Santé
100%
Chakra
80%
Techniques et objets utilisées :
RAITON : SANDABORUTO 【FOUDRE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
B
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
L’utilisateur étend ses deux bras et libère une sphère électrique dans chaque paume de ses mains. Ces sphères sont tellement concentrés en énergie électrique que des éclairs s'en échappent, foudroyant la zone autour de l'utilisateur et infligeant des dégâts élevés aux ennemis dans la zone d'effet. De plus, cette barrière d'éclairs dévie les projectiles métalliques (sauf si issus d'une technique de de rang supérieur ou égal à B) et protège l'utilisateur des techniques Doton de rang A.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
Maika
Équilibriste de Danzaemon
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Date d'inscription : 05/05/2020
Fiche du Ninja Grade & Rang: RANG A Ryos: 10 Expérience: (156/2000)
Quand l'étrange fantôme à l'œil rouge composa des mudras, Maika sut qu'il avait à faire à un shinobi. La tempête électrique qu'il déchaîna ensuite fut aussi impressionnante qu'efficace, réduisant à néant la volonté, la vie des mercenaires piégés par leurs propres armures de cuir et de métal. Le danseur, sentant le danger arriver avait réussi à s'éloigner tant bien que mal des chaînes en usant de son extraordinaire vitesse pour s'épargner une nouvelle souffrance. Enfin, quand le silence reprit son droit au sein de la sombre forêt, le jeune homme à moitié masqué se pencha sur le duo du Danzaemon.
- Il est temps que nous partions. Arriveras-tu à marcher ?
Chose assez rare pour le signaler, Maika fit un grand sourire en se relevant et attrapa vigoureusement l'épaule de celui qui avait été le sauveur de ces derniers jours.
- Nous te devons une fière chandelle. Si jamais un jour t'as besoin de nous, un mot de ta part suffira. Je m'appelle Maika, et lui, c'est Doro. Mais j'suis sûr que t'as appris à connaître ce sauvageon.
- Le sauvageon, il t'emmerde ducon, sans nous, tu serais resté comme un con avec tes chaînes et ils t'auraient vendu dans une arène du désert pour te faire danser aux rythmes des animaux sauvages qui t'attaquent !
- Ferme-là. Siffla le colosse.
- Ma fidélité, tu peux la mettre où je pense. Avec la dame blanche au moins, on se la coule douce, même si y a pas beaucoup de choses qui brillent à se mettre sous la dent ! S'exclama le petit hérisson en quittant la chevelure hirsute de Maika pour monter sur l'épaule de l'étranger.
- Laissons-les cadavres, ils seront vite mangés par les animaux de la forêt, tu peux récupérer les armures si tu veux. T'en tireras un ryos au plus à mon avis. Enfin bon, si t'as un camp, je veux bien me reposer avant de repartir. Dit-il. Et puis Doro semble déjà t'avoir accepté.
Sur le chemin, Maika resta silencieux, suivant avec une certaine peine les pas agiles de son guide. La lune était haute dans le ciel lorsqu'ils parvinrent à la grotte où les braises n'étaient pas encore éteintes. À flanc de montagne, la cavité avait l'avantage d'être large et profonde. Devant l'entrée, un espace assez grand et plat était le théâtre parfait pour un feu de camp et quelques ustensiles de cuisine. Comme si cela ne suffisait pas, un énorme rocher posé juste devant servait de camouflage, Maika n'avait pas vu le feu et le refuge avant d'être à quelques mètres bien qu'il l'eut senti, mais aussi de miroir à chaleur et la roche chaude semblait propager une chaleur douce dans tout l'espace.
Maika avala quelques bouchées de nourriture, il n'aurait pu dire quoi, et s'effondra sur une peau épaisse. Il remercia encore une fois son hôte et s'endormit confortablement pour la première fois depuis des semaines.
C'est l'odeur d'une proie qui le réveilla. Agitant ses narines, il se précipita avec son ami en contrebas à la lisière de la forêt. Arrivé non loin de leur petit déjeuner, Maika cassa une grosse branche d'un arbre et laissa Doro s'y fondre, transformant le vulgaire bout de bois en lance acéré.
Quelques minutes, plus tard, le duo observait un sanglier qui s'abreuvait à une marre, les oreilles en alerte. Pourtant, le lancer fut trop rapide et quand le sifflement fit frémir les oreilles de l'animal, il était déjà trop tard. Doro devenu une lame grise était profondément enfoncé dans le foie.
Le dépeçage était une formalité pour les saltimbanques qui passaient beaucoup de temps sur les routes du Sekai, dont les plus sauvages. En général, les dresseurs de la troupe s'occupaient de la chasse et de la nourriture, mais Maika adorait la sensation d'être un traqueur, il chassait les animaux souvent, les hommes parfois.
Quand il revint au petit campement, Maika vida l'animal puis l'embrocha afin qu'il cuise la journée durant. Doro lui, à l'aide d'un des os qu'ils avaient taillé, séparait la graisse de la peau de l'animal pour en faire un cuir solide et coupe-vent.
Tout en faisant tourner l'animal qui venait d'être chassé, Maika s'adressa à l'étranger pour lui expliquer qui ils étaient, il lui devait bien cela.
- Nous sommes des artistes, notre cirque, le Danzaemon, traverse le Sekai pour se produire en spectacle. Mais nous sommes aussi des shinobis et parfois, nous sommes obligés de faire des choses pour nous protéger. Maika ne pouvait pas décemment parler de ce qu'était vraiment le cirque maudit et il décida donc de ne pas se justifier outre mesure.
Le colosse raconta sa rencontre avec Doro sur une table de chirurgie, la captivité, la fuite, ses parents adoptifs qui étaient bergers, presque toute sa vie. Il ne parla pas de l'assassinat de la cantatrice qui avait forgé son existence ni du contrat qu'il avait signé de son sang après le massacre du Baron Tetsuo, il n'était pas du genre à se confier, mais il sentait bizarrement qu'il le devait à ce jeune homme ayant aidé sans même interroger une fois le danseur ou le hérisson.
- Et toi ? Qui es-tu ? Que fais-tu ici à part sauver des gens en détresse ? Dit Maika en s'allongeant sans lâcher la broche qu'il faisait tourner.
Pour la première fois depuis des lustres, il se sentait bien, apaisé, sans un objectif autre que de rejoindre sa famille pour faire ce qu'il aimait le plus au monde. Pourtant, il voulait rester un peu. Il n'était pas pressé, et goûter à la vie sauvage et paisible de ce solitaire n'avait rien de dérangeant, au contraire.
- Il est sympa ton refuge, très malin. Tu dois avoir l'habitude de te cacher. Blanc comme tu es, tu te camoufles bien dans la neige ! Dit Maika.
- Blanc comme un cul, et encore, tu l'aurais vu se changer hier soir, son cul est plus blanc que la neige immaculé des sommets de L'Isthme. J'en ai encore la rétine qui pique tellement ca m'a ébloui !
Le hérisson moqueur tint ces paroles tout en restant bien accroché au cou du jeune homme. S'il commençait à l'insulter comme cela, c'est qu'il l'aimait déjà.
Chinoike Tsumi
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L'ancien captif lui offrit un sourire apposant sa main sur l'épaule du Chinoike qui pu en ressentir toute la vigueur. Cet homme, bien que semblable à un animal détenait sans nulle doute une force gigantesque, cela ne fît aucun doute et pourtant, le Renégat n'y pensa pas forcément, appréciant l'élan de bonheur qui s'affichait sur le visage de cet être dont il ne savait rien, mais auquel le destin l'avait lié. Aussi se présenta-t-il, lui et son compagnon animal, faisant par la même occasion foi d'une dette envers le Borgne qui hocha simplement la tête, appréciant la reconnaissance de ce curieux personnage et la connexion sincère qu'il semblait entretenir avec le hérisson qui, après avoir produit quelques sons, vint se loger sur son épaule.
Maika de son prénom, proposa de laisser les cadavres sur place, proposant à Tsumi de récolter quelques denrées pour lesquels il n'avait aucun intérêt. Peut-être était-ce stupide de sa part, les armures pouvant largement servir aux membres de son Clan en cas de conflit. Pourtant, il s'en désintéressait, prenant en considération la demande de son nouveau compagnon, et emboîtant le pas à ce dernier en direction du camp de survie.
Sans trop vérifier si l'homme-bête tenait la cadence, l'ombre se dirigeait d'un pas léger et rapide jusqu'à la grotte où avec Doro ils s'étaient reposés. Vraisemblablement, la petite cavité semblait largement convenir à son comparse qui se mit vite à l'aise. Il était agréable de voir des êtres pareilles, sachant se contenter du peu que la nature peut vous prodiguer et surtout, profitant jusqu'au plus profond d'eux mêmes de la douce chaleur d'un foyer. Le laissant se remettre de ses péripéties, le Chinoike resta assit, dos à un mur de la grotte, regardant l'homme manger avant de s'effondrer de toute sa masse sur la peau épaisse sur laquelle son ami à pic s'était auparavant reposé. Gardant le silence, il resta là, veillant sur les deux êtres que l'ombre de la Nymphe avait semble-t-il prit en pitié. Ce n'était guère la première fois que cela arrivait et de voir ainsi, ses démons prendre possession de son destin le rendait quelque peu anxieux. Jusqu'où irai cette folie ?
L'éclat de la lune perçait de sa lueur les quelques espaces que l'épais feuillage des sapins ne comblait pas, permettant à Tsumi d'avoir un œil assez clair sur ce qui pouvait se cacher dans les ténèbres. Mais la nuit fût douce, bercée par le crépitement du feu et la faible brise qui parfois provoquait des tremblements au duo dormant. Saisissant une couverture, le Borgne l'étendit sur les deux amis, regardant avec tendresse le petit animal qui se blottit avec plus de ferveur contre son alter ego humain. Ce ne fût qu'aux premières lueurs de l'astre diurne que le Renégat se permit quelques temps de sommeil, n'ouvrant l’œil que pour voir Maika et Doro partir à vive allure vers on ne sait quoi. « Bon voyage. » pensa-t-il, tentant de replonger dans les bras de Morphée pendant quelques heures.
Il fût cependant surpris de constater que le duo était de retour et les mains chargées d'une bête dont la corpulence ne faisait que confirmer la puissance de l'homme-bête. S'adonnant au dépeçage du sanglier, le Chinoike resta figé, contemplant le binôme dont les actes semblaient tellement synchros que parfois il aurait cru y voir qu'un seul et même être. C'était agréable à voir et en même temps, un once d'envie lui parcouru l'esprit. Qu'il devait être bon de pouvoir compter ainsi sur quelqu'un. Il pensa alors à Akira, espérant que le bonheur avait enfin trouvé le chemin jusqu'à son ami et que, n'importe où soit il, qu'il fût heureux et en bonne santé.
Ce ne fût qu'une fois la proie destituée de sa peau et sur un pic que Maika se mit à parler. Sans rien lui demander, il lui raconta son existence, son passé, ce qu'il était et par quoi ils avaient dû passé pour en arriver à aujourd'hui. Tsumi adorait ce genre de moment, où les langues se déliaient et que l'histoire d'un être s'écoulait, tel un ruisseau abreuvant l'imaginaire de péripéties incroyables et pourtant, prenant tout à fait leurs sens une fois misent bout à bout. Ils en avaient bavé et pourtant, ils semblaient heureux ensemble. Il était d'autant plus agréable de voir leurs complicités une fois que le voile de leurs passés fût retiré. Une amitié réelle, forgée dans les moments de joie et de détresse, liant deux êtres pour l'éternité.
Mais ce qui laissa le Renégat songeur fût lorsque la notion de Cirque fût dévoilé. Qu'est ce que cela pouvait être ? Il n'en avait aucune idée, il s'était contenté d'écouter, hochant la tête en faisant mine de savoir ce dont il parlait, pensant qu'au travers de son récit, il finirait par se faire une petite idée de ce que cela pouvait être. Mais non, sur ça, il était dans le flou totale et cela attisait grandement sa curiosité. Malgré tout, il resta dans le silence, laissant l'homme-bête le questionner sur ce qu'il était, sur qui il était, s'amusant de la situation dans laquelle leur rencontre s'était produite. Il aurait pu sans doute répondre directement, mais préféra attendre un peu, lui permettant de rebondir sur le camp de survie ainsi que sur la blancheur de son teint, ce qui fit sourire le Chinoike, alors que Doro avait reprit sa place sur son épaule, créant de petits bruits que Maika semblait pouvoir comprendre.
« Je... Je m'appelle Tsumi. Je suis membre d'un Clan de shinobi vivant dans la région de l'Isthme du Gel et pour répondre à ta question... Disons que vous vous êtes attirés les bonnes grâces du destin... » lui dit-il en caressant du bout de l'index le museau du hérisson. « Quant à cette grotte, il s'agit d'un camp de survie... Il y en a plusieurs disséminés dans la région en cas de tempête ou de coups durs... » Il était étrange pour le Renégat de parler de tout ça. Au fond de lui, il sentait une émotion qu'il n'avait jamais ressenti auparavant, comme une gêne, non pas mauvaise, plutôt comme si l'être en face de lui l'impressionnait ou plutôt, l'intimidait. Peut-être était-ce sa facilité à lui parler ou le charisme indéniable qui émanait de lui ? Il n'en savait trop rien, la seule chose qui était sûr pour le Borgne, c'était que malgré ça, il se sentait bien en leurs compagnies.
« Tu... tu as fait part d'une notion que je ne connais pas et qui m'intrigue depuis tout à l'heure... Tu as parlé d'un Cirque et de représentation... J'ai peur de ne pas comprendre de quoi il s'agit... Tu veux bien m'expliquer ? »
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Maika
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Le capacité qui fait que Tsumi peut entendre une musique qui ne résonne que dans l'esprit de Maika sera un genjutsu de rang D en lien avec l'organisation Danzaemon (le rp pour l'introduire est en cours). Etant une technique purement RP et sans autre utilité que d'offrir de vrais spectacles avec musique même quant les musiciens sont absents, je me suis permis de l'utiliser.
Maika eut un sourire.
- Je ne suis pas très fort pour les explications. Laisse-moi plutôt te montrer. Dit-il en se relevant avec Doro.
Le colosse composa des mudras, invoquant trois copies de lui-même. Chacun leur tour, les clones effectuèrent la technique du Henge pour se transformer en des personnages. Il y avait l'entité maudite, qui avait offert le pouvoir de transcender l'art contre une existence violente et condamnée à la souffrance. L'artiste maudit de Maika, une femme maquillée qui jouait avec das ballons et enfin, la reine, celle qui lui avait tout donné jusqu'au nom qu'il portait : Maika.
Le véritable Maika s'agenouilla devant Tsumi, puis, lui prenant légèrement la tête, colla son front contre le sien.
La magie de Danzaemon pouvait faire d'innombrables choses. Le danseur pouvait ainsi faire retentir dans l'esprit d'un individu consentant la musique qui animait son esprit. La musique ne quittait jamais Maika, même quand le silence régnait. Par cette transmission, il voulait que son sauveur voie ne serait-ce qu'un échantillon d'un spectacle du Danzaemon.
Born to die:
Des notes sonnèrent, elles firent vibrer Maika maintenant en place avec ses clones, avec pour décor les sommets infinis et enneigés du Sekai, il commença à danser.
Par les gestes, il pouvait exprimer bien plus de sentiments que par ses mots.
Allongé sur le sol. Il mima avec Doro leur enfance enlevée par un mystérieux homme. Balayant le sol comme un enfant impuissant face à la force et la cruauté de monde des adultes. L'enfance vécue dans la captivité et le noir. Le sentiment de solitude à peine comblé quand il se retrouvait sur la table d'opération avec le petit hérisson. Leurs yeux remplis de larmes de souffrance qui se croisaient, deux inconnus condamnés par la folie de Fusuke. Se relevant, il dansa la découverte de Maika, sa voisine de cellule à la voix d'or. Celle qui lui avait tout appris. Il tournoya autour des leçons de vie et de la parole qu'elle lui offrait. La magie des mots, mais surtout du chant qui faisait trembler son corps en rythme avec la musique.
La rythmique qui vibrait dans l'esprit de Maika et de son spectateur se fit plus intense alors qu'il chorégraphiait l'attaque des bandits sur sa prison. Le meurtre de sa vie et la fuite qui en résultait. L'entité qui tournoyait autour de lui de geste gracieux se changea soudain en une mère aimante. Les premiers pas de Maika dans la ferme de ses parents adoptifs furent illustrés par des pas joyeux et nostalgiques. Puis vint le moment de brûler la maison et de partir. Doro et Maika marchant d'un pas dansant vers le soleil.
L'entité, redevenue elle-même, pris la place du danseur étoile et entama une valse acrobatique avec l'artiste déchue qui planait, suspendue à ses ballons et ne descendait que pour mener le pas quelques secondes. Maika s'avança, entrant dans la mélodie mouvante avec Doro illustrant par des mouvements saccadé le jour de leur condamnation, leur entrée dans le Danzaemon. Puis, la danse se fit virtuose, exprimant le pouvoir qu'il venait d'acquérir, celui de danser les émotions comme le poète les déclame. Synchronisé avec Doro comme s'ils partageaient le même corps, les deux shinobis entamèrent la chorégraphie finale, mêlant un talent acrobatique indéniable et une grâce qui paraissait, à juste titre, surnaturelle chez l'homme comme chez l'animal. Ensemble, il faisait vivre la musique qui vibrait en eux.
Le vent comme partenaire, ils achevèrent le petit spectacle avec un grand sourire.
- Et c'est là, normalement que Doro passe dans les rangs pour ramasser quelques ryos ! Dit Maika, comblé par ce moment magique. Voilà, tu sais tout. Le Danzaemon est le plus grand cirque itinérant du Sekai. Non pas par la taille, mais par la réputation. Nous parcourons les villages et les pays pour exprimer notre art en enchanter les hommes. Et toi alors ? C'est quoi ton histoire ? C'est qui ce fameux clan ? Peut-être qu'un jour, le Danzaemon viendra vous voir !
Il ne mentionna plus l'entité ou son histoire. Il avait tout dit en dansant. C'était ses mots à lui après tout.
Chinoike Tsumi
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Qui aurait pensé, qu'un tel enchantement pouvait être possible ? Certainement pas le Borgne qui, curieux de cette nouveauté laissa son invité s'agiter, créant quelques clones de lui-même avant de les travestir. Le sourcil relevé marquant son étonnement, il fut d'autant plus intrigué lorsque l'imposante masse qu'était Maika s'approcha de lui pour venir coller son front au sien. Que pouvait-il bien faire ? Pourquoi toute cette mise en scène ? Lorsqu'il avait posé sa question, Tsumi s'attendait à un simple récit comme beaucoup aimaient à le faire et pourtant, sous le couvert de l'abri qui étaient le leurs, la surprise fût totale.
Ouvrant l'oeil en grand, le Renégat eût du mal à comprendre. D'où venait cette délicate musique ? Il n'y avait ni musicien, ni instruments alors comment ? Sa stupéfaction fût d'autant plus prononcée lorsqu'il vit la petite troupe commencer à bouger sur le rythme de ce son qu'il pensait être le seul à entendre. Etait-ce du ninjutsu ? Une illusion ? Tant que questions qui se glissèrent dans l'esprit du jeune garçon avant que les premiers pas de danse du son camarade ne l'en délivra. Son cœur retrouva alors une certaine quiétude lorsqu'il comprit ce que le duo était entrain de réaliser. C'était donc ça, le cirque ? Sa pupille devient humide, faisant part de l'émotion profonde que ce doux spectacle évoquait en lui. Il ne pouvait mentir, son âme s'y refusait, c'était tout simplement beau.
Chaque personnage avait son rôle dans cette histoire. Un récit aux ténèbres marqués, mais dans lequel ne transcendait aucune lourdeur. Même lorsque tout semblait penché vers la tristesse et le désarroi, la beauté de cette représentation insufflait l'espoir dans le cœur du Chinoike qui se laissa bercer par ce flot d'émotion nouveau. Il n'aurait jamais pensé qu'il était possible d'ainsi s'exprimer. Pour lui, bien souvent, tout ne passait que par les mots. Mais ce Maika, il arrivait à faire quelque chose de plus que cela. Il lui faisait vivre son histoire comme jamais personne n'y était arrivé auparavant. Si bien qu'il eût un grand pincement au cœur lorsqu'il sentit la musique s'échapper en decrescendo et que leurs corps retrouvaient paisiblement leurs inerties.
Tel était le Cirque du Danzaemon. Un regroupement de personnages hors du communs, liés par la même envie de voyage et de découverte du monde, mais surtout, ce besoin viscérale d'échanger et de faire naître milles et unes émotions dans le regard de leurs spectateurs. Cela le laissa songeur. S'il n'avait pas été lui, peut-être aurait-il pu le rejoindre ? Mais Tsumi ne se connaissait aucun talent particulier qui saurait égaler la grandeur de la danse du duo. Il devait se faire une raison et puis... Ce n'était tout simplement pas pour lui.
L'artiste vint alors à le sortir de ses songes, lui posant à nouveau moult questions dont les réponses devaient, pour la plupart, bien entendu rester secrètes. Pourtant, quelque chose le poussa à se lever. Lui même avec le recul ne saurait vous dire ce qui le motiva à faire ses quelques pas, échangeant sa place avec ses camarades. Peut-être l'envie d'être, lui aussi, l'espace d'un instant, un poète ?
Debout face à Doro et Maika, il prit une grande inspiration et souffla tout l'air dans ses poumons. Puis il se saisit d'un kunai et vint s'entailler la paume des mains, laissant se déverser le liquide cramoisie le long de ses doigts. Cependant, aucune goutte ne toucha le sol. Comme délivré de la gravité, le sang du Chinoike se mit à léviter, alors que son œil unique s'était teint d'un rouge étincelant. Doucement, il commença à bouger ses bras et ses jambes, réalisant quelques postures martiales, emportant avec lui les flots provenant de son propre corps qui, peu à peu prirent la forme d'un ciel étoilé où la pleine lune se retrouvait cachée par de sombres nuages.
« Tout à commencé, alors que je n'étais moi-même pas né. »
Le sang se mouva, suivant les mouvements de Tsumi qui le poussa à représenter une femme avec à ses côtés un homme de forte carrure.
« Le Damyo du pays de la foudre tomba éperdument amoureux d'un dame dont la beauté n'avait d'égal que la profondeur de son regard, dont les pupilles étaient rouge. »
Naquît une autre forme féminine, comme tapis dans l'ombre, épiant les amoureux.
« Mais la première femme du Damyo, jalouse de la pureté de leur amour, se jura d'y mettre fin. »
Une fois encore, le liquide carmin se déplaça pour prendre l'apparence de deux êtres, de part et d'autre du Chinoike. L'un représentant la femme du Damyo, l'autre un shinobi, alors que la pupille du clan à l'éventail surplombait la scène.
« Elle alla quérir l'aide des Uchiha qui décimèrent la plupart des miens après nous avoir accusés à tord de l'assassinat du Damyo. »
La scène changea en une tempête de sang, d'où l'on pouvait apercevoir quelques frêles silhouettes tentant de se frayer un chemin jusqu'à des montagnes.
« Les rares survivants furent pousser à l'exile dans les terres immaculés de L'Isthme du Gel... Je faisais partie de ces gens. Et depuis lors, nous tentons de faire face à l'existence, cherchant à retrouver notre gloire d'antan... »
Il marqua une pause dans son récit. Le doute commença à l'habiter. Devait-il parler de lui ? Des actes ignobles de son passés ? De son propre exil ? De ces ombres qui faisaient parties intégrante de sa vie ? À ses yeux, il n'y avait rien de beau à raconter tout cela et pourtant...
« Quant à moi... Je ne suis qu'un simple gamin dont l'existence a été mise à rude épreuve. Car contrairement aux autres membres de mon Clan, j'étais tourné vers la beauté de ce monde, ne haïssant ni ne voulant le mal à quiconque. Cela fit de moi un pariât, jusqu'au jour où un petit garçon m'enleva un œil. Excédé, je lui ôta la vie, éveillant le don du sang... Ma punition fût l'exil durant trois longues années dans une grotte de glace et de roche au sommet de la plus haute montagne de l'Isthme... Depuis rien n'est plus pareil, et je dois la liberté à une femme qui m'a, à mes yeux, redonné la vie, même si... »
Il ne s'était pas rendu compte que son sang avait continué d'animer ses paroles, oscillant entre les scènes malgré l'inertie de son corps, pour finalement aboutir à la représentation de six ombres distinctes. Un serpent, un crane humain, un sourire, un lapin, un homme et une femme, chacun arborant l'oeil flamboyant des Chinoike.
« Enfin bref... »
Reprenant ses esprits, le sang chuta soudainement à terre. La pupille du Borgne avait retrouvé son rouge pourpre naturel.
« Je suis désolé... Tu as su m'apporter joie et allégresse au travers de tes souvenirs, quant à moi, je n'ai su te répondre que par les ténèbres... »
Techniques et Objets Utilisés:
Santé
95%
Chakra
90%
Techniques et objets utilisées :
KETSURYÛGAN 【ŒIL DU DRAGON SANGLANT】
DOMAINE :
Kekkei Genkai
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Le Ketsuryûgan est le dôjutsu héréditaire qui apparaît chez certains membres du clan Chinoike. Il se caractérise par sa couleur rougeâtre qui n'est pas sans rappeler celle du sang. Le Ketsuryûgan offre à l'utilisateur la capacité de manipuler son propre sang. Il permet ainsi d'utiliser toutes les techniques héréditaires du clan Chinoike. Plus précisément, quand ce dôjutsu est actif, l'utilisateur est capable de manipuler les gouttes de sang frais à proximité pour les envoyer comme de petits projectiles sur sa cible, à la manière de shurikens ou autres projectiles de taille similaire. Contrairement aux idées reçues, il ne possède aucune aptitude prédisposée au genjutsu.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
Maika
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Face au désarroi de celui qui venait d'animer son propre sang avec une dextérité et une précision qui forçait l'admiration, Maika objecta avec douceur.
- L'art n'est pas moralisateur, seule une chose compte, la beauté. Et ce que tu m'as montré est beau et captivant. Je suis certain qu'avec de l'entraînement et un peu de pratique, tu pourras devenir un magnifique conteur.
Maika arracha une cuisse de l'animal qui cuisait toujours au-dessus du feu et mordit à pleines dents dans la chair calcinée de l'animal.
- Si tu veux découvrir le Sekai et le monde du spectacle avec nous, tu es le bienvenu ! Si tu as des obligations auprès de ta communauté, je comprends. Tu n'es pas obligé, personne ne l'est au sein de notre troupe. Enfin, presque personne. Conclut-il sans parler du contrat qui le liait par le sang au cirque.
Il laissa quelque temps s'écouler sans parler. Doro était parti, sans doute pour trouver lui aussi de quoi se sustenter. Un régime composé d'insectes et de plantes en grande partie. Le climat rendait la chasse difficile, mais il en fallait plus pour effrayer le hérisson rompu aux techniques de combat.
Quand le soir tomba, Maika qui s'était étiré et musclé une bonne partie de la journée malgré ses blessures retourna auprès du feu. Il avait réfléchi et avait peut-être une solution pour celui qui l'avait touché dans son art si particulier, aussi dérangeant qu'il envoûtait.
- Nous allons bientôt repartir Doro et moi, vers la troupe. Si tu veux nous rejoindre, tu le peux, si les autorités de ta communauté sont d'accord bien entendu. Il faut que tu saches, cependant, que si l'on se pose quelque part, nous serons, comme le veut la tradition, dans l'obligation de soutenir nos hôtes, même militairement. Il se peut donc que nous soyons chez les ennemis de ta famille, contraints de les combattre un jour. Tu pourras partir quand tu le souhaites, mais tu ne pourras pas nous demander de la pitié envers toi ou les tiens.Nous ne sommes pas des "gens bien", nous apportons la joie autant que la mort. La violence est un art, le combat est une danse. Ne te méprends pas Dame blanche, chérir le beau, ce n'est pas chérir le bien.
À ces mots, Maika jeta son regard animal dans l'œil écarlate de Tsumi, pesant chacune de ses rares paroles pour que son interlocuteur comprenne ce qu'ils étaient vraiment. Il laissa un long silence s'installer, puis reprit ses explications.
- Je partirai dans deux jours. Je pense que tu peux retourner chez toi pour demander la permission de partir. Si les chefs de ta communauté veulent me rencontrer, je serai ici en t'attendant. Si dans deux lunes, tu n'es pas revenu, je partirai avec Doro, sans animosité ni regret. La vie au sein de Danzaemon est plus rude que tu ne peux le croire. Il te faudra détruire autant que tu crées. Parfois pour des maîtres que tu détesteras. Pourtant, tu devras te plier à la règle, car le cirque est plus grand que moi ou toi, que nous tous. Il parcourait les routes du Sekai avant notre naissance et continuera de le faire après notre mort.
Maika marqua un autre temps de silence, laissant le crépitement des flammes mettre en lumière l'acoustique de la pierre qui les protégeait de la rude météo.
- Réfléchis, ce n'est pas une décision qui doit être prise à la légère. Je vais dormir. Bonne nuit.
Chinoike Tsumi
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Malgré la crainte qu'il eut de décevoir, le Renégat fût surprit d'entendre ce qui s'apparentait à un compliment. En réalité, c'en était bel et bien un, si bien qu'il ne sut qu'être ravis, prenant toute la teneur de cet acte qui, l'espace d'un instant, lui fît espérer à la possibilité, qu'un jour peut-être, lui aussi pourrait jouir de ce statut d'artiste que Maika maîtrisait, à son œil, à la perfection. Cependant, même si les louanges de son camarade lui vint droit au cœur, il se demanda néanmoins si tout cela représentait bel et bien ce qu'il était au plus profond de lui. Un conteur ? Voilà bien une idée qui ne lui aurait jamais traversé l'esprit en temps normal, lui qui, au sein de son propre Clan, n'était que mutisme et solitude. Pourtant, il la sentait en lui. Cette flamme, cette envie d'y croire qui commençait à réchauffer son âme.
Mais avant qu'il put effacer ces pensées de son esprit, l’Équilibriste reprit la parole et Tsumi eut du mal à prendre conscience de ce que venait de lui proposer l'homme-bête. Si bien qu'il ne sût quoi dire, se terrant dans le silence, l'esprit pensant à milles et unes choses à la fois, ce qui provoqua une confusion des plus certaines pour le Chinoike qui se contenta de s'asseoir auprès du feu, récupérant un bout de viande qu'il mangea sans grande conviction et à la fois avec un appétit immense.
La journée passa ainsi, enfermé dans les méandres de sa psyché, pesant le pour et le contre alors qu'il vit Doro revenir avec en bouche, assez de nourriture pour tenir quelques temps sans avoir à braver le froid. Son apparition mit un bref terme aux réflexions du Borgne qui pourtant, ne put s'empêcher de replonger inlassablement dans le flot de question qui demeurait malgré tout sans réponse. Etsu accepterait-elle de le laisser partir ? Sans doute pas, ou du moins, pas sans que cela ne soit bénéfique pour le Clan. Que penserait les autres ? Et puis, quels autres ? À part son Intendante et peut-être son sensei, nul au domaine ne se rendrait compte de son absence. Tout au plus, ils se sentiraient soulagé de s'être débarrassé d'un tel poids. Mais le jeu en valait la chandelle. Voir le Sekai, parcourir ces terres qu'il avait désiré découvrir durant chaque couché de soleil. Apprendre, comment le monde pouvait fonctionner chez les autres, mais surtout, se sortir de cette fausse famille qui n'avait de cesse de le rejeter. Tout semblait parfait. Le seul point noir résidait bel et bien dans l'unique personne pour laquelle Tsumi avait un intérêt.
La nuit recouvrit l'horizon de son voile sombre. Durant toute la journée, l'ombre n'avait pas bougé, se contentant de caresser le petit hérisson, le laissant faire la sieste au creux de ses bras. Ce fut en cet instant où enfin il avait réussi à trouver un peu de quiétude que Maika revint à la charge. L'homme de cirque lui expliqua les tenants et aboutissants qu'une telle décision pouvait engendrer. Il ne lui cacha pas les risques, mais aussi la rude vie qu'il s'apprêtait à connaître si jamais il venait à rejoindre leurs rangs. Une vie de bohème, parfois voué à servir les plus viles seigneurs, parcourant le monde, risquant, en cas de désaccords politique, de s'en prendre même à son propre Clan. Il ne lui promettait pas la Lune, il ne faisait que lui montrer la voûte étoilé, de ses lumières aux plus profondes ténèbres qui pouvait parfois les séparer. Tout faisait sens et l'homme lui laissa deux jours pour se décider avant de partir se coucher. Les dès étaient jetés. Mais au fond de lui, le Borgne doutait encore.
Il brusqua légèrement Doro, lui faisant signe qu'il allait partir. Il resta un temps attendrit par les petits piaillements de l'animale qu'il trouva mignon, puis se releva avant de s'en aller sans se retourner. D'un pas vif, il quitta le camp, se demandant en chemin qu'elle serait la bonne décision à prendre ? Cette réflexion l'arrêta dans sa course, à flan d'une montagne, le paysage montagneux se dessinant à perte de vue sous l'éclat de la pleine lune. Tout semblait clair malgré les ténèbres qui s'étaient abattus sur le monde. Aussi brillante que l'idée qui parcouru alors l'esprit du Chinoike qui, le sourire au lèvre, reparti de plus belle, bien décidé à revenir auprès de Maika. Il devait faire vite, il n'avait que deux jours pour convaincre Etsu de le laisser partir.
Cependant, au jour suivant, bien que le tumulte qui ébranla le Clan lui permit d'acquérir cette permission, il n'eut pu arriver à temps...
Techniques et objets utilisées :
【ŒIL DU DRAGON SANGLANT】
Contrairement aux idées reçues, il ne possède aucune aptitude prédisposée au genjutsu.
【Course de l'Oiseau Tonnerre】
L'utilisateur s'entoure de chakra Raiton et en concentre une grande partie dans ses pieds, lui permettant après avoir prit de l'élan d'atteindre une vitesse lui permettant de parcourir de grandes distances en très peu de temps. Bien qu'impressionnante, la technique ne permet que des trajets rectilignes pouvant être stoppés par une technique Fûton de rang D ou par une technique d'emprisonnement et par toute personne dont la vitesse est égale ou supérieure à celui de l'utilisateur. Cette technique est impossible à utiliser au corps à corps à cause de la distance de prise d'élan, mais peut être utilisé pour arriver très vite (et de manière très visible) au corps à corps.
(Nécessite Vitesse Supersonique et Vitesse Rang A)