Don't stop me now

Don't stop me now

PV : Akayuki Shirokuma

Le coucher de soleil à l'horizon est des plus magnifiques, dommage que personne ne prenne réellement le temps de l'admirer. A vrai dire, dans les quartiers des Akayuki, c'est un tout autre problème qui est en train de se profiler. Un des membres du clan a eu le malheur de s'attirer les foudres de Kalida. Comment il l'a mise en rogne ? Simple, il a parlé de chose dont il ne savait rien, la mort d'Izawa Akayuki, père adoptif de la rousse dont elle est en partie responsable. Ce con disait qu'il avait fait une connerie d'agir ainsi, que ce n'était pas digne d'un ninja et qu'il avait mérité son sort alors qu'il buvait un verre dans le bar du coin, manque de chance, Kalida était dans les parages.

Voyant rouge, Kalida attrape l'homme par le col avant de lui enfoncer violemment son poing dans la figure, le faisant ainsi traverser la porte en volant, faisant une légère traînée dans le sol. L'homme au sol, tente tout de même de reculer un peu, se mettant sur ses coudes avant de constater l'avancement lent et régulier de la kunoichi au regard de feu. Les quelques mèches derrière sa tête s'embrasent doucement de flamme :

- Je vais te faire regretter tes paroles pauvre con... Izawa était déjà bien plus honorable et respectable que tu ne le sera jamais.

Les autres membres du clan n'osent pas vraiment agir de peur de prendre les flammes de la demoiselle à leur tour, bien qu'aucune technique de Katon n'ait pour l'instant été utilisé. Quelques membres du clan non shinobi s'en vont en courant chercher quelqu'un pour arrêter le futur massacre du pauvre homme qui a mis la rousse dans une colère noire.

S'il y a bien une chose qui ne faut pas faire avec Kalida, c'est de parler de son père et de sa désobéissance, elle a beau avoir fait de gros progrès sur l'obéissance, n'ayant plus jamais fait preuve d'insubordination, le sujet revient de temps à autre par un con ou deux et ça finit souvent en lynchage.

Le provocateur, toujours au sol, se fait de nouveau attraper par le col, voyant avec effroi les yeux de Kalida, qui, d'ordinaire sont très expressifs, n'affiche désormais maintenant que le vide d'émotion, comme les soldats ayant subi des traumatismes pendant une guerre. Levant son poing tandis qu'elle attrape l'homme par son col de nouveau, elle l'enchaîne silencieusement, droite après droite, dans le nez, la bouche, le front, une forme d'acharnement plus que minutieuse pour faire en sorte que même la mère de cet homme ne puisse le reconnaître. Enfant et femme civile sont rapidement mises à l'écart pour éviter d'être spectateur de ce massacre en bonne et due forme.

 

Récapitulatif combat:

Assis sur une rambarde, en haut d'un point de vue, Shirokuma regardait l'horizon, ainsi qu'un magnifique coucher de soleil. Il l'observait avec nostalgie, pensif, alors qu'il dévorait distraitement une brochette de dangos, offerts par de nouveaux membres du clan. Il profitait d'un des rares moments de calme, auquel il avait droit, loin de ses responsabilités, sans rôle à jouer. La plupart du temps, lorsqu'il se trouvait dans les quartiers des Akayuki, il pouvait tranquillement se relaxer. Se concentrer sur ses rêves véritables, avec le minimum syndical de faux semblant. C'était dans ces moments là, qu'il parvenait à faire le vide et à parvenir à des réflexions réellement intéressantes. C'était dans ces moments là, qu'il pouvait progresser...

Ou au moins, quand on lui en laissait l'opportunité. Un tumulte attira son attention, alors que des membres du clan couraient, comme des dératés, pour s'éloigner de quelque chose qu'il ne pouvait encore identifier, pour le moment. Il avait bien une petite idée, sur la source de toute cette cohue, mais espérait vraiment se tromper... Le Phoenix du désert semblait s'être bien calmé ces temps-ci, et quelque part, le Triumvirat avait espéré que ça puisse durer.

A mesure qu'il se rapprochait, il comprenait qu'il avait sans doute été un peu trop optimiste. Il avait pu entendre une voix, bien trop familière, percer au milieu de la horde des fuyards. Son regard se posa, tour à tour, sur le visage de ceux qui s'en allaient sans demander leur reste, mais aussi sur ceux qui se contentaient d'observer, sans avoir la moindre idée de comment réagir face à un tel déchaînement de violence.

Il faut dire qu'il n'y avait pas de grands combattants, dans l'assemblée. Surtout pour s'opposer à la fureur de Kalida, il y avait rarement foule... Pour parvenir à la contenir, il fallait pouvoir faire preuve d'autorité et de force, d'une manière incontestable. Kuma continua d'avaler la distance, avant de bondir en avant, une fois rapproché de la flamboyante rouquine. Le shinobi s'interposa, à la gauche de la jeune femme, croisant les bras pour intercepter son coup, mais aussi lui arracher le col de sa pauvre victime de son emprise.

Étouffant l'impact dans la paume de sa main, les appuis bien installés, il tourna la tête en direction de la belliqueuse pyromane, posant sur elle un regard affûté, brillant d'une lueur d'or froide, implacable. Si seulement elle mettait autant d'énergie pour ses responsabilités de kunoichi que pour distribuer des tartes, elle aurait sans doute pu s'envoler à des hauteurs jusqu'alors inégalées... La jeune femme rappelait un peu à Kuma ce qu'il aurait lui-même pu devenir, si il n'avait pas été forcé, très tôt, d'apprendre à se contenir.

Du peu qu'il avait pu comprendre, la rixe concernait Akayuki Izawa, le père adoptif de la maîtresse des flammes. Sur lui, comme sur le regretté Soren, il était assez dur d'empêcher les ragots en tout genre et les médisances de jeunes idiots, qui peinaient encore à réellement comprendre le véritable rôle d'un shinobi, ainsi que le nindo qu'ils se devaient de défendre.

Lui aussi, avait laissé ses émotions le dépasser, lors de l'attaque du palais, qui avait failli lui coûter la vie. Il n'avait pas pu directement assister au dernier moment du père de Kalida, mais les quelques témoins lui avaient raconté la scène, sous tous les détails que la mémoire leur avait laissé conserver. La pauvre devait déjà s'en vouloir énormément, pour ce qui était arrivé. Remuer le couteau dans la plaie était une mesquinerie qu'il ne pouvait tolérer... Malgré tout, aucun des deux partis ne pouvait prétendre être dans le juste, et ce serait encore à lui, de réajuster tout ça.

« Qui, parmi vous, peut comprendre les décisions d'un père, sur le champ de bataille ? » Demanda-t-il froidement, à l'assistance tout entière. « Vous devriez avoir honte, d'insulter la mémoire de ceux qui sont tombés au combat. »

Sa voix avait jeté un silence glacial sur l'assistance, alors qu'il relâchait sa prise, sur un imbécile déjà couvert d'ecchymoses. Celui-ci se rétama sur le sol, avant de ramper sur le dos, pour s'éloigner péniblement. Il avait déjà eu son compte et, manifestement, l'altercation lui avait permis de rapidement dessaouler. Il s'excusait, pitoyablement, dans un mélange de larme, de sang et de morve, obligé d'affronter la pupille acérée du chef de clan. Celui-ci relâcha également la rousse, avant de lui faire face, tout en la foudroyant du regard.

« Tu devrais avoir honte, de verser le sang des tiens, Kalida. Pour des déblatérations d'ivrogne, qui plus est. » Ses yeux ambrés semblaient la percer de part en part, empli d'une lourde déception. « Qu'est-ce qu'il dirait, en te voyant faire ça ? »

Il tapait assez durement, d'entrée de jeu, mais elle savait toute l'estime que Kuma lui portait, non seulement à elle, mais également à ses parents, qu'il avait bien connu. Elle avait juste besoin de quelqu'un pour la guider, afin de s'élever, à la hauteur de son potentiel. Il avait justement une annonce à lui faire, à ce sujet... Mais avant, il fallait voir si elle serait capable de l'écouter ou si sa colère consumerait ses paroles, jusqu'à ce qu'il n'étouffe son furieux brasier.

Santé

98%

Chakra

100%

Don't stop me now

PV : Akayuki Shirokuma

Une véritable scène d'horreur se dessine peu à peu sous les yeux médusés des quelques spectateurs, certains se cachant la bouche, d'autres suppliants à Kalida de s'arrêter. Mais rien à faire, elle frappe, encore et toujours. C'est d'abord le nez de sa victime qui se casse en premier, laissant au passage jaillir un flot de sang entachant les phalanges de la kunoichi au regard vide. Puis l'arcade qui flanche, aveuglant la victime qui ne voit même plus les coups venir. Et pour finir les lèvres se déchirent et les gencives saignent abondamment, encore heureux qu'aucune dent n'ait sauté.

Armant une dernière fois son bras pour mettre K.O et pour un bon moment à l’hôpital, Kalida abaisse son poing telle une épée vengeresse vers l'homme qui hurle à l'aide. À ce moment, quelqu'un s'interpose, attrapant le poing de la rousse en furie et la sépare de sa victime. Le regard noisette vidé de toute émotion fixe les yeux dorés de l'un des trois Triumvirat. Immobile, son regard se tourne doucement vers son poing bloqué par la paume avant de retourner fixer Shirokuma. Un gars aimé de tous, qui, tout comme elle, en a aussi bavé niveau perte de son entourage.

Restant immobile, comme un vulgaire pantin qu'on aurait laissé dans une position, elle écoute l'homme parlant à l'assemblée, ou du moins, les spectateurs de cette sinistre scène. Une fois son poing déverrouillé, Kalida se redresse, debout, le poing droit couvert de sang qui perle à grosses gouttes sur le sol sableux de Suna.

Sans un mot, elle commence donc à faire demi-tour, ignorant le regard fusillant du chef de clan qui reprend la parole. Oui, elle devrait avoir honte, mais elle n'a aucun regret quant à pourrir ceux qui salissent le nom de son père. Cependant, quand Shirokuma évoque ce que pourrait dire Izawa sur son comportement actuel, la rousse s'arrête net, toujours dos à l'homme. Grinçant des dents, serrant son poing ensanglanté avec force et rage :

- Ne parle pas en son nom...

La jambe droite de Kalida prend alors flamme tandis qu'elle fait un brutal demi-tour en se précipitant vers celui qui a entretenu sa colère. Sautant dans les airs Kalida envoie un puissant coup de pied horizontal au niveau du buste de son adversaire.

- TU N'EN A PAS LE DROIT !

Le regard de Kalida est maintenant rempli de rage, ses pupilles rétractées en fixant son nouvel adversaire. Dans cet état, aucun retour en arrière possible, le phoenix de Suna est déchainée et il va falloir le remettre en cage... Le sable rougira des flammes et du sang qui coulera ce soir...

 

Récapitulatif combat:

L'état du jeune garçon est encore plus grave qu'il ne le pensait, au premier abord... Aucune retenue, chez la jeune femme, ayant souillé ses mains et le sol de leur propre quartier, avec le sang d'un frère. Si il y avait bien une chose qu'il ne tolérait pas, c'était bien ça. S'emporter ainsi de la sorte, se laisser atteindre, simplement par des mots ? Une preuve supplémentaire qu'elle n'est pas encore prête à quitter son rang intermédiaire.

Ajoutant une nouvelle occurrence de manque de respect, à son palmarès déjà fourni, en lui tournant le dos comme si de rien n'était, après ce qu'elle venait de faire, le Triumvirat prit une inspiration, afin de se recentrer. Il était inutile de tomber dans le même jeu que Kalida. La semeuse de trouble n'attendait que ça, qu'on rajoute de l'huile sur le feu. Il l'avait déjà fait en parlant d'Izawa et ne comptait pas en rajouter.

Si de base, il avait utilisé la carte du père dans l'espoir la raisonner, la fin de son petit discours empira encore davantage les choses. Ça avait au moins l'avantage de lui épargner le fait de rappeler la jeune femme, ne comptant pas la laisser s'en sortir sans comprendre la gravité de ses actes. Malheureusement pour elle, Kalida s'était sentie suffisamment piquée pour se jeter sur son chef, en utilisant la spécialité de leur famille, de surcroît. Décidément, elle n'avait aucune conscience de où se trouvait la limite. Impardonnable.

Dès que la jambe de l'inconsciente s'enflamma, une enveloppe venteuse commença à danser tout autour du corps de Kuma, visible à l’œil nu, faisant vaciller la lueur des lampes qui se posaient sur le mouvement éthéré. Une nouvelle insubordination, qui commençait à faire lever la tempête, dans le cœur de l'Ours. Ce n'était nullement de la colère, qu'il ressentit, au moment où le Phoenix quitta le sol. C'était de la tristesse, de la pitié, pour sa sœur qui devait sans doute traverser une souffrance permanente, pour être ainsi alimentée par la rage.

Il détendit son corps, en totale contradiction avec le tempérament de son opposante, il initia un pas de côté, inclinant son corps vers la gauche tout en le penchant, pour esquiver l'attaque. Le voile de Fûton qui entourait Shirokuma l'aida dans son mouvement, déviant le pied rageur de la flamboyante jeune femme, évitant ainsi de subir son courroux, mal placé. C'était sans doute un bon moyen, de lui montrer que la force brute n'était pas toujours la solution.

« Tu oublies ta place, Kalida. » Lâcha-t-il, sèchement.« Tu crois que tu fais preuve de quoi, en t'emportant comme une enfant ? Ne confonds pas force et violence. »

Puissante, la combattante l'était indéniablement. Cependant, elle faisait également preuve d'une immense faiblesse. Sauf que pour corriger celle-ci, un simple déchaînement de colère ne ferait qu'alimenter encore plus le problème. Si il devait réellement en venir à la corriger, cela ne ferait qu'aggraver encore plus le cas de la chuunin, ce qu'il tenait tant que possible à éviter, malgré tout.

Il y avait déjà eu assez de sang versé, sans qu'il vienne à en rajouter une couche. Il pouvait la blesser, lui briser les os, mais tout ça n'était que superficiel. A mesure que son corps guérirait, Kalida oublierait toute l'importance de la leçon qu'il se serait acharné à lui administrer.

Tendant sa paume en direction de la kunoichi, pour lui faire signe de s'arrêter là, Shirokuma reprit la parole, sur un ton neutre. Exempt de haine, mais montrant bien qu'elle avait dépassé les bornes.

« Arrête-toi, maintenant. » Ordonna-t-il en la foudroyant du regard. « On va parler de ton cas, mais plus tu perds de temps dans ce combat intolérable, plus tu l'aggraves. »

Plus tard, il s'excuserait d'avoir utilisé le nom de son père, comme d'une arme. Comme tous les autres membres des Akayuki, il l'avait longuement connu et avait appris de lui beaucoup de choses. A la façon de beaucoup de membres du clan plus âgés, Kuma l'avait considéré comme un oncle, dont il regrettait encore la mort aujourd'hui. L'histoire de leur famille était pleine de pertes et de tragédies. Au lieu de s'en servir, les uns contre les autres, celles-ci devaient au contraire les rapprocher, les souder plus que jamais. En revanche, ça n'excusait en rien les débordements de la furie et pour le moment, c'était ce qu'il devait lui faire comprendre, plutôt que de rationaliser ses erreurs.

Récapitulatif combat:

Don't stop me now

PV : Akayuki Shirokuma

Tandis que Kalida fonce son pied à l'horizontale vers sa cible, cette dernière se contente d'un pas de côté fluide et calme comme si ce n'était rien de difficile à faire. Chose qui ne fait qu'encore plus énerver la rousse qui a l'impression qu'elle est vraiment pas en mesure d'inquiéter le Triumvirat. N'annulant pas son coup à cause de l'intertie, la Kunoichi impacte le sol avec son pied, causant une violente explosion qui soulève un amas considérable de pierres, terre, poussières et sable.

L'assemblée s'écarte tant bien que mal de la zone d'impact mais des cris se font entendre, plus de frayeur qu'autre chose. Tandis qu'elle se relève dans la poussière, invisible aux yeux de tout le monde, elle entend la voix de Shirokuma qui lui provoque une envie de serrer les dents aussi fort que ses poings.

- M'emporter comme une enfant ? Comment réagirais-tu, toi ? Si on parlait de personnes défuntes à qui tu tenais de cette manière ? Que quelqu'un oserait parler en leurs noms sans savoir réellement tes émotions et les échanges que tu as eus avec cette personne ? Soren ? Sanae ? Tu dois être une des personnes les plus qualifiées pour comprendre ma situation...

Chassant l'énorme nuage d'un balayage de son bras droit, Kalida regarde en face à face le Triumvirat droit dans les yeux. Peine, rage, colère, même une certaine forme de jalousie dans son regard, on pourrait même potentiellement discerner une larme qui a visiblement coulé sur la joue droite de la rouquine : 

- On gère chacun ses problèmes à notre manière, tu veux que je m'arrête ? Moi j'ai besoin d'extérioriser... Je me suis acharné sur ce con, j'en ai conscience. J'aurais dû agir autrement ? J'en ai conscience. Mais ne pas agir comme ça c'est à me rendre malade à vouloir me donner envie de gerber. C'est clairement au-dessus de mes forces de ne pas agir... Quant à « ma place » ? Je sais très bien où elle est, et je vais souvent la voir pour y déposer des fleurs...
 
Sa main droite légèrement relevée à l'horizontale, le chakra semble s'accumuler dans le creux de sa main avant de prendre feu. Les courbures des flammes viennent alors se tordent et se condenser au fur et à mesure pour donner une sphère compacte de feu. Comme un tout petit soleil dans le creux de la main, Kalida fixe toujours son adversaire :

- Tu as utilisé le nom de mon père... Je ne vais pas me calmer aussi facilement... J'aurais pu partir si tu n'avais rien dit, on en aurait pu juste en rester là... J'aurais accepté les conséquences sans broncher, et je les accepterais quand même après tout ceci. Alors... Affronte moi, Akayuki Shirokuma...

La dernière partie de la phrase sonne plus comme un appel à l'aide, Kalida n'a jamais réellement su se calmer autrement que par les poings. Bien qu'elle soit tout de même capable de sociabilité, de rigoler, partager de coupe de saké avec n'importe qui. Tout cet aspect jovial, exubérant n'est qu'au final l'aspect visible du foyer camouflant ainsi les braises de la colère et d'une part plus sombre de la Kunoichi qui ne veut pas montrer cette facette d'elle-même. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir fait des efforts, travailler sans relâche, s'entraîner, les exercices de méditation et de respiration, l'alcool, rien ne permet au final d'oublier son erreur et son plus grand échec.
 

Récapitulatif combat:

Destruction de matériel, refus d'obtempérer, attaque directe sur un supérieur... Même si ça l'horripilait plus que tout, il y avait de bons côtés, à pouvoir régler ça en interne. Il n'y avait aucun des autres Triumvirat et le Kazekage n'avait pas à se mêler de ce qui concernait les Akayuki personnellement. Toutefois, ça lui demanderait de bien arrondir les angles, par la suite... Demander des excuses de la part de Kalida, avant tout, mais également de la part de l'ivrogne. S'assurer de rendre une visite à tous les membres de sa famille étendue, pour avec la jeune femme, pour lui apprendre un peu d'humilité et s'assurer que personne ne gardait de grief.

Beaucoup de complications en prévision, surtout avec quelqu'un qui ne semblait pas comprendre ce qui lui était dit. En entendant le nom de Soren, son fils arqua un sourcil, circonspect. Lorsqu'il entendit le nom de Sanae, il serra les poings. Toutefois, sur son visage s'affichait un doux sourire mélancolique, attisé par l'ironie flagrante de cette question qu'elle lui pose, sans savoir de quoi elle parle. Ce n'était pas de la colère, que la rousse pouvait lire dans la prunelle du chef, mais la bienveillance tendre de quelqu'un qui voit un pauvre hère égaré, pour lui montrer le chemin à suivre.

« Je devrais passer à tabac tous ceux qui parlent sans rien savoir ? Ça ne les ramènera pas. Personne ne peut salir leur souvenir, à part moi. C'est bien le problème. »

Comment lui faire comprendre où elle faisait fausse route ? Comment lui expliquer que la leçon qu'il essayait de lui inculquer, il l'avait cultivée, tout au long de sa vie ? Bien trop de fois pour qu'il puisse le compter, il avait dû réprimer ses pulsions, conserver le masque, alors que tout son corps lui hurlait de le laisser tomber. Toutefois, la mémoire de ses proches ne pouvaient le retenir en arrière, car c'était avant tout pour eux, qu'il ne pouvait se permettre de faillir. Ils vivaient encore, à travers l'Ours esseulé. Chacun de ses gestes, chacune de ses décisions étaient influencées par l'impact qu'ils avaient eu sur sa vie.

De l'autre côté, il y avait tout son clan et son village. Des gens dont beaucoup comptaient sur lui, encore bien vivants, qu'il ne souhaitait pas décevoir non plus. Comment lui raconter tout ça, en plein milieu du brasier qui faisait rage, dans son cœur ? Tout ce que disait le Jounin se consumait, ou se tordait, en passant par les oreilles chauffées du Phoenix, pour en ressortir perverti, déformé.

« Que tu ais besoin d'extérioriser ou non, tu n'es plus une Genin. Tu as des responsabilités, maintenant. Tu représentes toute la famille, comme chacun des nôtres. » Précisa-t-il, les yeux fermés. « Je n'ai pas dis que c'était juste, mais ce n'est pas à coup de masses, que tu construis l'avenir. »

Non seulement, Kalida n'aurait jamais dû s'attaquer à lui, mais maintenant, il lui avait donné un ordre qui paraissait claire, en sa qualité de Triumvirat. Malgré tout, la Katôniste s'évertua à transgresser le règlement, de façon assez floue pour tanguer sur une ligne très floue, au bord d'un précipice implacable, creusé par le droit et le devoir. Elle avait beau ne pas attaquer, elle en montrait la volonté, elle suppliait presque. Des si, du conditionnel. La furie fuyait, une nouvelle fois, devant les conséquences de ses choix, sans même s'en rendre compte. Une punition n'avait aucun but, si elle ne permettait pas au fautif de comprendre ses erreurs.

Après une longue inspiration, sans avoir donné la moindre réponse, Kuma explora ses options, une à une. Il pouvait voir la douleur chez sa petite sœur, un besoin farouche d'auto-destruction, qui ne pouvait être éteint, une fois la mèche allumée. Le shinobi expira, en pliant les genoux, malaxant son chakra dans ses membres inférieurs.

« Très bien. »

C'est tout ce que se contenta de consentir l'Akayuki, en s'élevant dans les airs, d'un bond, en direction de Kalida. Sa jambe droite, tendue, se relâcha d'un coup sec en déversant tout le chakra qui y était accumulé, dans un redoutable coup de pied marteau, visant la tempe de la Chuunin, éclatant dans un capharnaüm assourdissant. Elle ne méritait pas le courroux de son arsenal familial, car ce soir, elle avait été indigne de son nom. Indigne de son clan. Indigne de tout son art. Sanae n'aurait peut-être pas apprécié cette utilisation de sa spécialité, l'Iroujutsu, ou peut-être qu'elle y aurait déjà eu recours depuis longtemps... Il préféra ne pas agrémenter le tout de sa force herculéenne, en ayant sans doute déjà fait bien assez, sinon trop.

A l'instant même où ses pieds retrouvèrent le sol, le poing de Kuma se dirigea en plein dans le ventre de sa cible, ayant emmagasiné une grande quantité de chakra, pour délivrer un Ôkashô plus sauvage qu'à l'accoutumée. De manière brutale, le jutsu médical servirait cette fois-ci à apaiser non pas la douleur physique, mais celle de l'esprit torturé de la rouquine, qui hurlait à la mort. Le but n'était pas d'essayer de la tuer, loin de là, le martialiste avait suffisamment de contrôle sur ses propres mouvements pour ne pas risquer de l'endommager sur le long terme, ou de mettre ses jours en péril. Juste assez pour l'envoyer dormir et en reparler, plus tard, à tête reposée... Séparés par les barreaux d'une geôle, histoire de refroidir ses ardeurs.  

« La nuit porte conseil, dit-on... »

Récapitulatif combat:

Au moment où il lui fondit dessus, impitoyable, Kalida décida finalement de laisser les choses se faire. Elle l'attendait, de toute façon. Elle l'avait demandé. Grâce à sa maîtrise de l'Iroujutsu, il pouvait s'assurer plus facilement d'éviter de toucher des points sensibles et asséner des coups atténués, pour éviter de salir encore davantage leur rue passante ou pire, des séquelles chez la pauvre âme égarée qui avait eu l'inconscience de tenter de le braver. Fais de beaux rêves, petit Phoenix, mais surtout, calme toi. Pour l'empêcher de partir trop loin, il étendit son bras gauche, qui était resté en retrait, pour l'attraper par les vêtements, au niveau des épaules, pour éviter de lui faire davantage de dégâts. La déposant doucement sur le sol, en dissipant son Fûton, il fit signe aux passants que la situation était revenue à la normale, et que tout allait bien se passer.

« C'est rien... C'est Kalida. Tout va bien. Personne n'est blessé ? »

Il rassura les siens, qui se rassérénaient, peu à peu, en s'inquiétant tout de même pour la kunoichi. Regardant à droite, puis à gauche, Kuma ne vit plus aucune trace de celui qui avait attisé les flammes de l'oiseau de feu. Celui-ci avait soit réussi à se reprendre, pour fuir, soit s'était fait amener plus loin par ceux qui l'accompagnaient, à la base... Dans tous les cas, il savait très bien de qui il s'agissait, d'autant que lui non plus, ne faisait pas partie des éléments les plus reluisants qu'ils comptaient dans leurs rangs. Sans s'en préoccuper davantage, du moins pour l'instant, il s'empressa de composer les mudras nécessaires à l'exécution d'une technique de soin, pour s'assurer que Kalida ne risquait rien de grave.

« Kinkyû Shujutsu »

Plongeant les mains à l'endroit où il avait frappé, traversant les tissus et la chair, il alla traiter le mal directement à la racine, concentré dans ce qu'il faisait. Il mit du temps à s'appliquer, s'assurer que rien n'était brisé ou endommagé, réparer ce qui l'était... Il y était peut-être allé un peu fort, mais il avait tout de même fait preuve d'énormément de retenue, car le résultat aurait pu être bien plus brutal. Toutefois, même si l'utilisation de cet art médical lui renvoyait énormément de sentiments douloureux, par rapport à son passé, il était bien content de repasser derrière son assaut. Tout cet effort, dans un laps de temps très court, qui lui consomma une bonne partie de son chakra, fit perler son front, brûler ses muscles.

Même si l'Ours pouvait traiter son corps, l'esprit de la jeune femme restait tout aussi endommagé, impossible à réparer par un simple tour de passe-passe... Il l'aurait bien jetée en prison, bannie du village, forcée à expier ses fautes, mais à quoi bon ? Si elle ne progressait pas, à quoi bon ? Le but n'était pas de lui taper sur les doigts ou de lui remonter les bretelles pour le simple plaisir de le faire. Le but était de lui faire comprendre l'exacte gravité de ce qu'elle venait de faire, que rien n'était à même d'excuser. Etant donné qu'il avait déjà eu de nombreuses fois affaire à la tumultueuse Akayuki, il l'attrapa par les épaules, la saisissant en-dessous des genoux, avant de la soulever, d'une flexion des genoux.

Comme si il s'agissait de son propre logis, il s'engagea sur le chemin du nid du Phoenix, afin qu'elle puisse au moins se réveiller en "terrain sûr". Une fois arrivé, il se dirigea jusqu'à sa chambre, pour la déposer sur son lit. En l'observant ainsi inconsciente, elle semblait bien inoffensive... Fragile, presque. Il resta un instant sans bouger, avant de porter la main à la hanche de Kalida, pour le déposer sur son bandeau, estampillé par leur village. Le Jounin le retira, d'un geste sec, en le glissant dans son manteau, avant d'aller se chercher une chaise. Il la plaça au chevet de sa patiente incongrue, en sortant un carnet ainsi qu'un stylo d'une seconde poche, cousue à l'intérieur de son vêtement. En attendant qu'elle se réveille, il profita que les événements soient encore frais pour les coucher sur papier, noir sur blanc, en dessous d'une longue liste. En haut de celle-ci on pouvait voir, finement calligraphié, le nom de Kalida.  

Au bout de quelques heures, alors que Kuma était parti sur un tout autre sujet d'écriture, la Chuunin se réveilla finalement, manifestement de bien mauvaise humeur. Reprenant la page où il s'était arrêté, pour le dossier personnel de la membre de sa famille, il rajouta quelques annotations, suite à ce qu'elle dit en ouvrant les yeux. Il la laissa faire, sans se faire remarquer, tout d'abord. Elle ne sembla pas y prêter la moindre attention, se jetant immédiatement sur un tiroir pour en retirer une bouteille vide, que l'Ours gratifia d'un nouveau rajout, de la pointe de son stylo.

« Tu devrais surveiller ta consommation d'alcool, Kalida. » Suggéra-t-il, pour se faire remarquer.

Fermant son carnet, il le rangea dans un pan de sa tenue, avant de croiser les doigts, plaçant son menton sur la petite plateforme ainsi créée, tout en se penchant en avant. Comment aborder le sujet, sans la faire repartir de plus belle ?

« Tu n'as pas d'équipe, pas vrai ? » Demanda Shirokuma, rhétoriquement, sans attendre la moindre réponse. « Très bien. Je vais fonder la mienne et il me reste justement une place de libre. »

Il résuma la chose très sommairement, sans lui laisser le choix ou lui laisser imposer son rythme effréné, habituel. Le meilleur moyen de la remetrte sur le droit chemin était de la prendre sous son aile, il le savait et s'y était déjà résolu, au moins pour une courte période. De base, il comptait tout de même lui laisser le choix. Désormais, il usait de son autorité de chef de clan. Elle ne lui avait laissé aucune autre option, il était donc naturel d'en faire de même.

« On se rencontrera tous dans quelques jours, pour notre première mission. » Expliqua-t-il, brièvement. « D'ici là, j'attends une attitude exemplaire de ta part. Je ne te demande rien de plus qu'une mission de rang D, pour me montrer que tu es digne de récupérer ça. »

Le Triumvirat avait ponctué sa phrase en ouvrant sa longue veste, dans laquelle reposait l'ornement de Kalida. La marque d'un ninja, qu'on lui avait remis, il y a de cela bien longtemps. Se rappelait-elle seulement de sa formation, de leurs préceptes ? A partir d'aujourd'hui, il ferait en sorte de le lui rappeler, que cela lui plaise ou non.

Récapitulatif combat:

Malgré ce qu'elle pouvait lui dire, il avait un certain mal à croire ce qu'elle pouvait avancer, vis-à-vis de sa consommation d'alcool. Après tout, à peine avait-elle ouvert les yeux que, sans même prendre conscience de son environnement, la jeune femme s'était immédiatement jetée sur une bouteille, en n'ayant pas à aller bien plus loin que sa table de chevet. Elle avait beau faire partie de sa famille, Shirokuma ne pouvait prétendre être son père ou l'empêcher de vivre réellement sa vie comme elle l'entendait... Si l'alcool était un poison, dont l'un des premiers symptômes était le déni, même l'Iroujutsu du chef de clan ne pouvait venir à bout de ce mal. Cela devait venir d'elle, alors, il espérait réellement qu'elle ait bien la compréhension de ses propres propos.

Il laissa donc couler sa remarque, sans rien rajouter, jusqu'à ce qu'elle lui pose directement des questions, déjà plus pertinentes. Alors que Kalida s'accoudait à sa fenêtre, l'Ours du désert se redressa pour épouser la forme du dossier de sa chaise, en joignant les mains au niveau de ses genoux, faisant tourner un pouce autour de l'autre. Aucun besoin de s'en référer à ses notes, tant il avait planché sur la question.

« Orura Jin et Kenzō Fuyuki. Deux genins. » Dit-il en laissant un blanc, pour guetter sa réaction, avant de reprendre. « Ton ajout ne sera que temporaire... si tout se passe bien. Les buts sont simples : Voir si tu es capable de te contenir, pour gérer une équipe, mais aussi voir si l'un des deux ne te correspondrait pas mieux, en tant que disciple. »

Le Jounin put rapidement constater l'effet que cela faisait à la jeune kunoichi, de se faire ainsi retirer son bandeau. Il avait presque peur qu'elle ne saisisse pas toute la signification de son geste, qui était plus à portée symbolique qu'autre chose. De base, il avait déjà prévu de le lui rendre, sans rien lui en dire, avant qu'ils n'accomplissent leur mission. Au vu de la tâche qu'il lui réservait, il ne pouvait décemment se permettre de l'envoyer sans la marque distinctive de Suna, que tout shinobi se devait d'arborer, même au sein des autres villages cachés. Ainsi, le membre de triumvirat avait deux options à sa disposition, lui révéler maintenant ses intentions, ou attendre un peu, en espérant que cela la fasse réfléchir...

« Tout dépendra de toi, Kalida. Je ne tolérerais aucun débordement supplémentaire. » Insista Kuma, avant de continuer. « En espérant que tu puisses comprendre ça. »

Sans transition, elle commença à retirer ses vêtements, pour se changer, ne dégageant du chef qu'un soupir las. C'était comme si elle était incapable de rester en place, plus de deux minutes. Incapable de vivre dans l'instant, de s'ancrer dans le présent. Au moins, le phoenix du désert lui confirma qu'elle enregistrait leur discussion. Il voit également la douleur que lui apporte certain mouvement, lui faisant dire que, peut-être, il y est allé vraiment trop fort, au cours de leur rencontre...

« Pas besoin d'y assister. Je ne m'attendais pas à ce que tu le fasses de toi-même, c'est très bien. J'attendrais évidemment qu'il te fasse également les siennes, pour avoir sali la mémoire d'un grand homme. » Précisa-t-il, en arquant un sourcil, les yeux rivés sur la pauvre blessée. « Tu veux d'autres soins, peut-être..? Je n'y suis pas allé de main-morte, mais te prendre à la légère peut être... Dangereux. »

Il n'a effectivement aucun mal, à comprendre ce qu'elle traverse, même si il n'avait jamais eu le temps de le "gérer" de la même façon que sa sœur. Pour en arriver là où il se trouvait aujourd'hui, l'Ours de la tempête avait eu la chance de rencontrer des personnes admirables et de profiter de leur sagesse, à différents moments de sa vie. Soren, Sanae, Mirai, d'une certaine façon. Même Senshi, quand on y pensait. Kalida aussi, avait eu de bons modèles, mais peut-être pas pendant suffisamment de temps. Peut-être était-ce aussi sa faute, à lui, de ne pas s'être occupé de tous ces voyants alarmants, que le tempérament bestial de la rouquine ne cessait de faire apparaître ?

Kuma la laisse parler. Même si elle lui pose des questions, il ne souhaite pas l'interrompre. Ce qu'elle dit est important alors, respectueusement, il la laisse vider son sac, en s'imprimant son petit discours en tête, pour ne rien en perdre. Avec un doux sourire, il l'écoutait lui parler d'Ena, qu'il savait être une des apprenties de l'un de ses plus vieux amis. Ainsi, lui aussi se retrouvait confronté à des problèmes similaires aux siens, malgré la relative distance qui s'était installé, entre les deux shinobis ? C'était assez étonnant, d'entendre ce récit de la part de Kalida, qui semblait parcourir son chemin dans le mauvais sens, mais au moins, c'était un peu encourageant... Peut-être que, ce qu'elle avait besoin, finalement, était simplement de trouver une raison qui valait la peine de se contenir. C'était comme ça, que l'Ourson était devenu un redoutable prédateur, après tout.

« C'est très bien, ce que tu me dis là, Kalida. C'est peut-être des élèves comme ça, qu'il te faut, finalement. Comme toi, pour mieux te canaliser. Intéressant... » Songea-t-il, en venant se gratter doucement le menton. « Les pauvres, qui doivent se coltiner ce fou de Mirai, en plus. Il faudrait que je lui en touche deux mots, tiens. »

Se remettant sur ses pieds, le combattant curatif se rapprocha de l'autre Akayuki, pour lui prodiguer de nouveaux soins, en se concentrant sur les zones qui lui provoquaient le plus de douleur, au cours de ses divers gestes et mouvements, lui ayant arraché des grimaces, plus tôt. Même si il avait pu se reposer quelque peu, il commençait à avoir besoin de sommeil, après s'être autant dépensé, lui aussi. Une preuve supplémentaire, qu'il n'avait pas fait dans la dentelle, même si on enlevait son Iroujutsu de l'addition.

« Si je ne pensais pas que tu en valais la peine, je ne m'échinerais pas à t'aider, Kalida. » Expliqua-t-il simplement, sans la regarder. « Pour répondre à ta question, je n'ai ni astuce, ni raccourci à te donner. »

Tout en la restaurant, il releva les yeux vers elle, afin de lui faire comprendre tout le sérieux de ses dires.

« C'est un travail constant, sur toi-même. C'est fastidieux, douloureux, souvent. Rageant. Mais, si tu veux épargner ces mêmes maux à ton prochain, à ceux que tu aimes, ceux que tu as aimé... » S'interrompit le jeune homme, dont les orbites bouillaient, en silence. « Il faut canaliser ce feu qui t'animes, pour savoir où tu veux aller, et ne pas brûler ta propre voie. Si tu arrives à faire ça, tu iras très loin, Kalida. »

Retirant finalement ses mains, éreinté, il resta tout de même stable, sans tressaillir, malgré le peu de chakra qui lui restait. Il ne pouvait se permettre de faiblir, face à quelqu'un possédant un tel tempérament, si il voulait rester percutant, jusqu'au bout. En tout cas, il espérait qu'elle irait mieux, après son traitement et surtout, qu'une véritable nuit de sommeil lui permettrait de se remettre de ses émois, tout en lui permettant de poser un peu ce que son chef tentait de lui inculquer.

« Tu as beaucoup de puissance, Kalida, mais si tu ne trouves pas une cause, une vraie, à défendre... Tu ne fais que la gâcher, et tu n'auras jamais de force. C'est justement parce que tu as tout ce potentiel, que tu te dois de te battre, pour ceux qui ne le peuvent pas. » Tenta-t-il de résumer, tant bien que mal, quelque peu hésitant. « Et ça, ça passe aussi par ne pas reproduire les schémas qui plongent notre monde dans le noir... Mais surtout, donner l'exemple. Être irréprochable. Ça ne veut pas dire que tu arrêtes d'être toi. »