Visiblement, je m’ennuie souvent pendant mes jours de repos. Il est vrai qu’en dehors de mes missions et de mes entraînements, je n’ai pas particulièrement de passion. À l’exception, les jeux de hasard et rêvasser en regardant les nuages. Cependant, aujourd’hui, je n’avais aucune poussée de motivation à faire quoi que ce soit. Je me retrouve donc, au milieu du village du Konoha à errer sans but, les mains dans les poches.
Tout à coup, de loin, je remarque une silhouette que je reconnaîtrais entre mille. Après vérification, pas de doute possible. C’est Hyûga Chiyo. Que fait-elle au milieu du village ? Maintenant que j’y pense, il est vrai qu’en dehors des missions en commun et des entraînements qu’on pratique dans le domaine du clan, on ne soit voit pas spécialement. De plus, c’est une personne que j’apprécie. Bon, c’est décidé. Essayons d’enfin en apprendre plus sur elle, son passé.
Je m’approche rapidement de la princesse Hyûga et lui pose ma main sur son épaule.
- Bonjour, Chiyo. C’est drôle de te voir ici. Ça te dit qu’on se pose à un endroit et qu’on discute un peu ? Faudrait qu’on se dépêche, il va pleuvoir bientôt.
Ni une ni deux, quelques minutes après notre rencontre inattendue, la pluie fait son apparition. En plein mois de juillet, c’est incroyable. On se hâte à l’abri sur un banc, qui, est couvert. Un peu mouillé mais ça peut aller, après tout, ce n’est que de l’eau. Mais pas sur que Chiyo soit du même avis que moi, elle qui fait si attention à soi.
- Écoute, en dehors des entrainements et des missions, on ne se parle jamais. On reste très professionnel lorsqu’on est ensemble. Je veux en savoir un peu plus sur toi et briser la glace, si ça ne te dérange pas.
Je reprends mon souffle avant de continuer.
- Raconte-moi ton passé, as-tu vécu des moments difficiles dans ta vie ? Et surtout, pourquoi es-tu Genin alors que tu as 22 ans ? Tu as commencé ta carrière de shinobi très tard, je me trompe ?
Une journée calme comme les aimait la belle dame de la branche principale. Elle avait passé la matinée à regarder kimonos et bijouteries d’un air intéressé, mais rien n’avait réellement attirer assez son attention pour se décider de l’acheter. Après tout, Chiyo avait déjà fait le tour des boutiques de nombreuses fois. Évidemment, depuis qu’elle était une kunoichi, elle n’avait pas réellement eu l’occasion de se refournir en apparat aussi régulièrement, mais elle c’était surprise, plus d’une fois, à regarder des vêtements plus pratiques que jolie – enfin avec une certaine limite, elle n’allait tout de même pas s’habiller en pouilleux pour être pratique, elle avait une dignité …
Elle trainait lentement entre les échoppes lorsqu’une voix l’intercepta. Une voix qu’elle connaissait d’ailleurs. Elle se tourna donc vers l’origine de cette voix alors qu’un petit sourire poli illumina ses traits penseurs.
« Bonjour Haiko, ravie de te voir ici. »
Effectivement, depuis un mois, elle ne cessait de le rencontrer tout le temps. Ils travaillaient ensemble en mission et en entraînement. C’était plutôt rassurant de le savoir près à ses côtés, car il était un jeune homme compétant, malgré son apparence … surprenante. Avec le temps, Chiyo avait appris à par-delà cela. Enfin, en ce qui concernait cet individu en particulier, pour les autres, le travail restait à faire.
« On pourrait aller dans une maison de thé, il y en a une que j’affectionne particulièrement non loin. »
Un regard vers le ciel, le chunin avait raison. Les nuages gris avaient commencé à s’amonceler au-dessus du village … dire qu’elle n’avait pas remarqué. La délicate danseuse ouvrit donc la marche en direction du dit salon de thé, où elle demanda une table pour deux.
« Évidemment que ça ne me dérange pas. Moi aussi j’aimerais bien te connaître un peu plus. Je considère qu’on se croise assez souvent pour ça, n’est-ce pas ? »
Il enchaîna donc avec une liste de ses propres questions. Chose qui fit un peu rougir Chiyo. Des instants difficiles ? Elle n’avait pas grand-chose à dire, quelques soirées mondaines qui étaient des échec critiques, son devenir de kunoichi, mais au final … Rien d’impressionnant. Elle n’avait rien d’un de ses maussades Uchiha.
« Hum, effectivement, j’ai commencé ma carrière assez tard. Enfin, disons que j’ai commencé à la fin de l’année passée. Je ne suis pas une grande kunoichi, mais j’aime me dire que je grandis rapidement. Je suis dans l’équipe de Tadake Kyoshiro, le frère jumeau de l’hokage. Mes partenaires ont beaucoup bougé dans les derniers mois, j’avoue que c’est embêtant … pour ce qui est de mal dans mon passé … Je sais que je suis plutôt des rares chanceuse. Mon père, depuis la mort de ma mère – je n’ai pas eu le temps de la connaître, elle est morte quand elle m’a donné naissance – m’a toujours bien gardé contre tout. Disons que c’est ma première expérience à … voler de mes propres ailes, disons-le ainsi. »
Dans l’équipe de Tadake Kyoshiro ? Je dois avouer que cela m’étonne. La rumeur dit que ce Sensei est vraiment très compétent et fort. Maintenant, je comprends mieux pourquoi Chiyo arrive si vite à percer le secret des jutsus et je lui enseigne. C’est donc l’oeuvre de Kyoshiro. Bravo à lui. La jeune Hyûga deviendra très forte, pas de doute là-dessus. Reste à voir si cette dernière, continuera ses entraînements avec tant de hargne toute sa vie. En effet, cela joue beaucoup dans l’apprentissage d’un Genin, c’est indéniable.
J’avais donc raison. Comme je l’avais prédit, la princesse Hyûga a commencé sa carrière de shinobi très tard. C’est rare, mais intéressant.
Une chance ? Je ne suis pas d’accord. Grandir sans mère, ce n’est pas chose aisée. Évidemment, le fait de ne l’avoir jamais connue change la donne. Cependant, je pense que c’est toujours mieux que de la connaître, et que cette dernière se fasse assassiner. Le traumatisme est énorme, je sais de quoi je parle. Heureusement que Chiyo a encore son père, ça me rend heureux pour elle. Perdre ses parents, ce n’est pas facile à vivre…
C’est donc à mon tour de raconter mon histoire.
- Comme tu le sais, je suis né dans la Bunke. À l’âge de mes six ans, mes parents étaient partis en mission ensemble, mais ces derniers ne sont jamais rentrés. Ils se sont fait assassiner. Cet événement m’a beaucoup traumatisé et même aux jours d’aujourd’hui, parfois, cela me hante encore. Je me souviens que lorsqu’on m’avait annoncé la nouvelle quand j’étais gamin, c’est à ce moment que j’avais éveillé mon Byakugan.
Je marque une courte pause avant de reprendre.
- Ensuite, j’ai reçu la fameuse marque de la branche secondaire du clan et j’ai commencé à m’entraîner avec mon grand frère. À l’âge de mes 11 ans, je fus diplômé Genin. Et Chuunin à mes 14 ans. Tout cela sans passer un seul examen dans ma vie. À l’époque, on me confiait souvent des missions d’assassinat, et j’adorais ça. Ça me faisait vivre.
Je reprends mon souffle avant de continuer.
- Après tout ça, lorsque j’avais quinze ans, mon frère Akashi Hyûga a déserté le village, je ne sais toujours pas pourquoi. Depuis ce jour, je m’entraîne et effectue des missions à en crever ! Je ne vis que pour le retrouver et apporter des réponses à mes questions…
Voici mon histoire, elle n’est pas vraiment drôle. J'espère qu'elle ne va pas commencer à me fuir.
Août, an 16 Haiko était un jeune homme qui en avait vu de toutes les couleurs, un héro tragique et pourtant tellement normal pour cet univers froid et cruel. Être ninja, ce n’était pas qu’une carrière et Chiyo commençait à peine à le concevoir. Elle se retrouvait de plus en plus face à la dureté du métier. Les missions, mais plus que cela, ses pairs, ses compagnons qui avaient été au front avant elle, ils revenaient souvent marqués de leur périple. Elle, elle avait eu de la chance, on l’avait sciemment protégé de cette réalité sans merci, mais ce n’était pas de son compagnon de la soirée.
« Je … Tu n’as pas à demander pardon pour ça. Après tout, c’est moi qui ai demandé. Je te remercie de m’en avoir fait part, tu n’en étais pas obligé. »
C’était comme une douche froide. Pour elle, être kunoichi, c’était le clan, c’était attiré le regard de Kyoshiro-sensei, c’était devoir parler à des Uchihas arrogants, c’était du travail difficile et salissant, sans raison, mais … en entendant ça … Comment continuer à voir tout cela comme un jeu ? Certes ses premiers combats l’avaient terrifiée, car elle savait qu’elle y encourait un réel danger mais … Jamais aussi fortement.
L’espace d’une seconde, la question flotta dans son esprit : mais à je joue, moi ? Si elle ne se montrait pas plus professionnelle, meilleure et surtout, plus terre à terre en mission, jamais elle ne saurait rentrer saine et sauve. Il y avait une raison après tout pourquoi même les meilleurs shinobis ne rentraient pas à la maison …
« Je ne peux pas comprendre, c’est certain. Je ne vais pas non plus prétendre pouvoir. Si tu veux en parler, je vais écouter. Non, je veux t’écouter. Mais si tu préfères le garder pour toi, saches que tu peux toujours venir me trouver si tu veux te changer les idées. »
C’était une façon bien maladroite de dire au jeune homme devant elle qu’elle l’appréciait bien. Enfin, pas maladroite, plutôt subtile. Chiyo n’était pas une experte des effusions d’affection. À la place, elle préférait manifester sa présence. Souvent, une présence, c’était tout ce qui était nécessaire pour aller de l’avant.
À quelque moment de leur conversation, une serveuse leur avait montrer une table et les avait installés, leur offrant le menu. Menu que Chiyo n’avait pas regardé, tellement elle connaissait l’endroit. Lorsque la dame revint pour prendre leur commande, la demoiselle de la branche principale lui demanda un thé sucré et des petits gâteaux aux arômes floraux.
Visiblement, elle ne semble pas vouloir me juger et, au contraire, me demande de ne pas m’excuser. C’est tant mieux. Il est vrai qu’elle aurait pu me prendre pour un psychopathe, un malade mental. Ce n’est pas tous les jours que je dis à autrui que j’aimais assassiner, autrefois. Cela aurait été plus que compréhensible si Chiyo avait réagi autrement. Passons, elle l’a bien pris, c’est le principal.
En parler ? Incroyable. Non seulement, elle a accepté mon passé tourmentant, mais elle me signale qu’elle aimerait en savoir plus, si je le souhaite également. Pourquoi pas, ça pourrait me soulager d’un poids. J’en repense très souvent, ce n’est pas un secret.
- Écoute, je donnerai tout pour revoir mon frère. Si je découvre qu’il n’avait aucune bonne raison de déserter le village, je le tuerai, sans hésitation et je…
Mince, j’ai été coupé par la serveuse. Ce n’est pas bien grave. On ne va pas s’intéresser uniquement à moi. Je suis sûr que la princesse Hyûga a également beaucoup de choses à me raconter. De plus, elle fait preuve de gentillesse en m’invitant.
- Et ben merci beaucoup. C’est très gentil.
Je bois une gorgée de ma tasse de thé, qui semble avoir un très bon goût.
- J’ai remarqué lors de notre précédente mission en dehors du village, que tu stressais énormément. Pourquoi avoir une si grosse pression en toi ? Essayes-tu de prouver quelque chose à quelqu’un ?
J’ai toujours voulu lui poser cette question, c’est enfin le moment venu.
Quelques mots de politesse en réponse à son remerciement. De toute façon, elle voulait lui montrer qu’elle était là. Surtout après ce qu’il venait de dire. Le pauvre garçon en avait bavé. Bien sûr de se faire offrir le thé et la collation n’allait pas changer tout ça, mais peut-être qu’il sentirait qu’il avait quelqu’un dans son camp de cette façon-là ? Sans le savoir, Haiko avait fait beaucoup pour elle. C’était à son tour d’être là, aussi superficiellement que cela pouvait être.
« En es-tu certain ? De ce que tu viens de dire. Si tu veux … quand tu partiras à sa recherche, je peux venir avec toi pour t’aider à le retrouver. Je sais qu’on n’est pas nécessairement les plus proches du monde, mais à ce point-ci, je pense qu’on peut au moins se qualifier d’amis et c’est à ça que ça sert, non ? »
La voix de Chiyo était douce et elle avait attendu le départ de la serveuse avant de lui dire ses quelques mots. Ce n’était pas de ses affaires après tout. La jeune femme avait tendu la main pour la poser sur celle d’Haiko. Son regard laiteux était dans le sien et elle le regardait avec douceur. Elle ne pouvait certes pas imaginer ce que c’était de vivre tout ça, mais au moins. Elle était là pour lui et elle essayait de lui faire savoir qu’elle allait être là jusqu’au bout.
Mais il changea de sujet et lui parla de son stress lors de la dernière mission. Rougissante, Chiyo tenta d’abord de nier, mais il n’y avait pas besoin d’être un génie pour l’avoir deviné. Genin depuis peu, Chiyo n’avait pas eu la chance de se faire beaucoup d’expérience hors du village et avec des yeux qui n’avaient pas le même sceau qu’Haiko … elle devait avouer qu’elle ne se sentait pas particulièrement en sécurité. En plus de ne pas savoir quoi faire de ses dix doigts une fois sur le terrain. Elle pouvait proposer un paquet d’idée qui sonnait brillante, mais elle n’avait encore jamais tué. Son seul vrai combat, c’était Kyoshiro-sensei qui l’avait terminé. Alors, oui, il fallait avouer qu’elle avait du mal, beaucoup de mal à gérer ce stress qui la prenait chaque fois qu’elle quittait le village. Un jour, peut-être l’expérience la lui en délivrerait, mais certainement pas pour l’instant.
« Si un peu. Je suis une Hyuga après tout, je dois maintenir le standard et j’ai dix ans de retard sur les ninjas de mon âge et même avec mes deux équipières qui ont la moitié de mon âge, il y a ce gap impossible à remplir. Elles ont onze ans ! Je suis une Hyuga, je suis adulte et je suis encore genin pour l’heure. Je dois montrer que je sais performer, si je veux … enfin, pour ne pas rester une éternelle genin. »
C’est la première fois que ça m’arrive. Alors que je lui expose mon envie d’éliminer mon frère si ce dernier, avait vraiment décidé de déserter le village de son plein gré, la jeune Hyûga se propose de m’aider à atteindre mon objectif. Tout ceci est si soudain. Je n’ai pas de réponse à lui apporter. On a rarement été si sympathique avec moi que ça me bloque complètement. C’est spéciale comme sensation.
- Ami ? Je… n’en ai jamais vraiment eu. Comme je suis passé Genin et Chunin sans passer d’examen, forcément, je n’ai jamais eu d’équipe. Même lors de mes missions, généralement, je suis toujours seul. Ça me fait vraiment plaisir ce que tu me dis, merci.
Je marque un léger temps d’arrêt avant de reprendre.
- En ce qui est de mon frère, ce n’est pas que je doute de tes capacités, au contraire. Mais je prends cette affaire comme personnelle. J’espère que tu me comprendras.
Apparemment, la jeune Hyûga est complexée due au fait qu’elle ne soit « que » Genin alors que cette dernière à 22 ans. De plus, le fait d’être la princesse de la Bunke, rassembler tous ces éléments, ça fait beaucoup de stress à gérer.
- Tu sais, dans ce monde, il existe des gamins encore plus jeune que les élèves de l’académie de Konoha mais, qui sont déjà beaucoup plus fort que moi ou même ton Sensei. Tout ça pour dire que peu importe ton grade ou ton âge, ce n’est pas ça qui fait la qualité d’un shinobi aguerri. Tu risques même de passer Chuunin plus rapidement que tu ne le penses. Alors, ne te préoccupe pas trop de ça.
Chuunin ? Une question me vient.
- D’ailleurs, tu comptes passer l’examen bientôt ?
Cette réponse serra le cœur de la genin qui … franchement, ne s’y en attendait pas du tout. Il était tellement gentil et diligent qu’elle avait assumé qu’il était bien entouré.
« Alors, je suis contente que ça te fasse plaisir. À L’exception de mes cousines plus rapprochées disons, je n’ai pas vraiment non d’amis. Contente de te compter parmi eux. »
Évidemment qu’il allait refuser. On ne s’ingérait pas dans ce genre de truc. Au moins, il savait que la porte était ouverte et qu’il n’avait qu’à entrer si c’était ce qu’il désirait. Chiyo n’allait tout de même pas forcer une générosité non demandée sur lui. Il y avait tellement de chance qu’il prenne ça comme de la pitié et ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait qu’il s’imagine.
« Ne t’en fais pas, je comprends. J’offrais, si jamais tu as besoin de quelqu’un avec toi. »
Haiko était un bon garçon. Gentil et encourageant. Il cherchait à lui remonter le moral et c’était déjà apprécié. Il avait raison, un jour se serait son tour et probablement bientôt même !
« J’aimerais bien … Il me semble simplement que … disons que c’est quelque chose que je sens comme si je devais le faire, là maintenant et pas simplement dans un futur proche. »
La question d’Haiko assombrit le visage de Chiyo qui fut brusquement ramener à la réalité. Elle n’en avait aucune idée. À l’heure qu’il était, elle s’entraînait en prévision de le devenir, mais rien ne semblait aller dans ce sens. Rien d’apparent du moins. Évidemment, elle ne voyait plus l’entraînement comme une tâche ingrate, comparativement à avant, maintenant qu’elle était allée en mission quelques fois à l’extérieur du village, mais jamais on ne lui avait confier une tâche assez grosse pour qu’elle s’imagina être promue.
« J’attends encore. J’ai beaucoup progressé depuis l’an passé, j’espère que c’est suffisant. Le seul problème, c’est que je manque d’expérience. Je n’ai pas de vraie grosse mission à mon actif, pas d’accomplissements. »
Un ton un peu las s’était emparé de sa voix. Elle se doutait bien qu’un jour elle aurait sa promotion, mais l’impatience commençait à la ronger. C’était humiliant après tout, d’être mise au même niveau que des enfants. Non. Ces enfants étaient même meilleurs qu’elle et c’était … étouffant. Kyoshiro-sensei n’avait que trois ans de plus qu’elle et il était jonin, chef d’équipe, garde de la hokage. Sa sœur jumelle était hokage pardi ! Et elle, Chiyo, qu’était-elle ? Une genin qui ne comprenait pas encore le vrai sens d’être ninja.
« J’espère être assez forte pour ne pas jeter de l’ombre au clan. C’est tout et dans l’état des choses, peu importe à quel point j’ai progressé … je me sens faire du surplace. Je me démène dans le vide contre … contre je ne sais pas quoi en fait. »
Un petit sourire vint gracier ses traits alors que la belle Hyuga tenta promptement de changer de sujet. Elle n’avait aucune envie de paraître encore plus fragile, plus délicate qu’elle ne l’avait l’air. Ce n’était pas le temps alors qu’il venait de lui dire qu’il pensait qu’elle pourrait bientôt devenir chunin.
« Désolée, tu dois avoir plus intéressant à faire que m’écouter me plaindre. »
Surtout que je n’ai rien à me plaindre … La phrase n’avait pas été dite, mais disons qu’il n’y avait aucun besoin d’être un Yamanaka pour la deviner. Chiyo le savait, elle n’était pas un héro tragique et ses soucis, pour la plupart des shinobis avec de l’expérience, ce n’était rien du tout, une brise dans un champ, un poisson rouge titillant un requin …
Apparemment, elle aussi, n’a pas beaucoup d’amis. C’est bien triste. Personnellement, depuis mon enfance, j’ai appris à faire avec. Est-ce le cas de Chiyo ? Je ne sais pas. Je l’espère pour elle.
Heureusement, la princesse Hyûga a bien pris le fait que j’ai refusé sa proposition pour mon frère Akashi. Encore une fois, cela prouve que Chiyo a beaucoup de maturité et qu’elle sait se mettre à la place des autres. Et je dois avouer que, avoir une personne si humble dans son entourage, c’est important.
- De ce que j’ai vu, tu as largement les compétences. Certes, il faut que tu agrandisses ton panel de jutsu et ton palmarès de missions, c’est important. C’est ce qui fait la qualité d’un shinobi. Je pourrais t’aider, ça ne me dérange pas.
Mince ! Je viens de me souvenir que j’ai un rendez-vous avec un haut placé du clan ! Comment ai-je pu oublier ça ? Ma ponctualité inexistante me rattrape…
- Désolé ! Je dois y aller ! J’ai pas vu l’heure tournée, j’ai un rendez-vous très important avec un ancien du clan. J’ai complètement zappé. On remet ça a plus tard ! C’était sympa !
Sans perdre plus de temps, je me hâte au clan. Regrettant d’avoir laissé Chiyo comme ça.
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![Apprendre à se connaître [ft. Chiyo Hyûga] Unknown](https://cdn.discordapp.com/attachments/482672778294853690/675557743888826415/unknown.png)