Il n'y avait que peu de jours ou le jonin pouvait prendre du temps pour se poser tranquillement et celui-ci en était un. Le renard d'acier était toujours en train de songer a la prochaine technique qu'il allait créer et encore a ce moment là il ne s'était toujours pas décidé s'il allait user de son potentiel héréditaire ou s'il allait juste user de son affinité de base. C'est avec amusement qu'il faisait flotter une petite boule de fer a quelques centimètres de sa paume, il lui fallait trouver de l'inspiration quelque part.
C'est ainsi qu'il eut l'idée d'aller boire un verre dans la première taverne qui vient, l'alcool pouvait l'aider à trouver de l'inspiration... Oui, l'ivresse fait partie de ces stades permettant une créativité débordante du Serika... Créativité qui a eu son lot de ratés en général mais qui a donné lieu a quelques-unes des techniques qui font maintenant sa signature. Ironie du sort quand tu nous tiens, un sourire naît sur les lèvres de Shigeru, une bouteille de bon saké c'était ce qui lui manq...
D'où venait cette soudaine odeur? Puis sa chevelure était humide tiens? De la pluie a Suna? Non plus un seau d'eau? La main se referme sur l'orbe de fer avant de se glisser sans sa crinière d'or, une odeur alcoolisée arrive a ses narines provoquant un froncement de sourcil. Le jonin se retourne, alors qu'un bruit hideux lui parvenait a ses oreilles:
"J'te parl 'foiré d'blondin"
"T'es plutôt en train de hurler la. Qu'est-ce que tu me veux le pégu?"
Voila donc le fin mot de l'histoire, un homme très visiblement de basse extraction par sa vêture était en train de chercher les ennuis. D'habitude son bandeau frontal accrochée a sa tenue tenait le bas peuple en respect tiens? Ah oui c'est vrai, il ne le portait pas comme il était de repos. De son côté l'inconnu semblait se décomposer de rage... Shigeru ne lui avait que si peu donné d'attention qu'il n'avait même pas remarqué que c'était sur lui qu'il hurlait a la base.
"T'as culbuté ma fillotte, j'peux pu la marier"
"Si elle tient de toi il n'y'a pas moyen, j'ai des standards. Maintenant pshiiit j'ai des trucs plus importants à faire que de t'écouter."
Quoique à y repenser Shigeru n'était pas du genre à regarder la classe sociale mais la beauté de la dame, comportement qui lui apportera sûrement un jour de gros problèmes avec le reste du clan Serika bien plus conservateur que lui. Le pauvre homme pris de haut sembla perdre patience, sûrement l'alcool aidant sûrement a cette prise de décision désastreuse qui fut de tenter de frapper le shinobi...
Les rares coups assez bien visés pour l'atteindre s'écrasèrent sur son gantelet dans des bruits d'os brisés assez écœurant on doit bien l'admettre. Shigeru n'en avait néanmoins pas fini avec eux, sa bille de fer se transformant en une longue chaine plutôt fine, seul un shinobi dans la pièce aurait pu comprendre qu'il ne la sortait pas de sa poche. Frappant le sol d'un coup sec avec cette dernière, c'est d'une voix froide qu'il lance:
"Maintenant excusez-vous les pégus."
"Pardonnez nous shinobi-sama"
"Non, envers l'aubergiste pour avoir dû supporter une bande d'idiots comme vous"
"Pardonnez nous aubergiste-sama"
"Maintenant vous allez payer votre tournée vu que tout est réglé?"
"Bien sûr"
Shigeru soupire en ramenant a lui sa limaille de fer, il s'assied à sa table habituelle en regardant la salle... Il savait pertinamment que sa mère détestait quand les maris cocus et parents en colère venaient faire une scène ici...
Shirogane Honoka
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Cela devait faire une heure que j'étais dans ce boui-boui, et j'étais à deux doigts de ronquer dans un coin de la salle après avoir bu une bouteille et demi de saké.... parce que je me faisais clairement chier. J'avais une journée de repos et j'avais clairement pas envie de bosser, ni à l'atelier, ni d'entendre mon vieux râler dans sa barbe en lui filant un coup de main. Je n'avais en aucune façon envie de m'emmerder mais... fallait que je sois réaliste. A cet instant, malgré l'alcool dans les veines et le bonheur d'avoir pu en griller une tranquille, c'était la mort. J'étais d'ailleurs à deux doigts de me barrer quand je vis rentrer un grand blondinet. Pas vilain le minot.
Mais alors que finalement je me tenais tranquille puisqu'un élément nouveau était apparu dans le paysage, j'observais l'inconnu de mes yeux mauves avec une attention particulière. Vous enflammez pas, j'étais pas en mode chasseresse. Il y avait bien des façons de tuer son ennui mais là, c'était plutôt la curiosité qui me titilla les méninges. Il aurait pu être totalement banal... il aurait pu mais... il y a des fois où il fallait se fier à son instinct qui vous disait "non mais là, c'est pas un civil ". Au début, je ne savais pas trop à quoi était dû cette impression mais rapidement, j'y trouvais l'affirmation.
Assise dans mon petit coin, accoudée à ma table en faisant tourner le fond de mon verre, je jouais les spectatrices muettes et sages d'une bien navrante pièce de théâtre. En effet, un type un peu beurré vint chercher quelques noises à mon petit blond. Il gâcha d'ailleurs un bon pichet, ce qui à mes yeux étaient autant un gâchis qu'un acte impardonnable. Cependant, le petit blond là, il se laissa pas démonter d'un poil et fit face à l'inopportun avec bagout. Apparemment, le coquin aurait fricoté avec la fille de monsieur et lui aurait ôté sa pureté virginale. Ha! La blague! J'avais presque envie de lui retoquer qu'il devrait plutôt revoir l'éducation de sa gamine puisqu'il se doutait pas qu'elle avait la cuisse légère. Quel con. Mais le retournement de situation qui s'en suivit me fascina un peu plus.
Je dirais pas que j'étais une experte mais je n'avais pas l’œil assez vitreux pour ne pas m'apercevoir que mon petit blond venait d'activer une technique shinobi. Parce que, excusez moi, sa grande chaîne, il avait pas sorti de son pantalon. Un Serika? Ou bien un homme d'un clan que je en connaissais pas. En tout cas, il me plaisait bien. Je ne pus d'ailleurs me retenir de rire alors que les vieux schnock s'écrasait devant lui. Mieux, le blondin avait réussi à négocier une tournée! Alors là, je crois qu'il avait grimpé de dix places dans l'échelle de mon estime des loustics de son clan. Oui parce que... il était de notoriété publique que Shirogane et Serika, c'était pas l'amour tendre. Pire... j'étais née Kaigan alors vous imaginez bien que de base, j'étais pas là pour les admirer. Cependant, le jour où je ferais ce que l'on attendait de moi, c'était pas près d'arriver.
Tout sourire, j'étais finalement assez contente de pas être partie, surtout à la simple idée que j'avais droit à un verre gratuit mais maintenant... je pouvais clairement pas demeurer toute seule et sans compagnie. Nonchalamment, je me relevais de mon siège, embarqua ma bouteille à moitié pleine ainsi que mon verre et me dirigeait vers la table du blondinet. Là, je la posais devant lui - ainsi que ma coupelle - et prit place à côté en lui offrant un grand sourire.
Jouant vaguement les énigmatiques entrepreneuses, je me saisis de mon carnet dans ma poche, pris mon stylo et commença à écrire quelques bricoles avant de lui tendre le papier.
" Jolie scène de ménage. C'était distrayant et merci pour la tournée. "
Et avant même qu'il se demanda pourquoi je lui glissais mes petits mots de la sorte, je lui présentais une vieille page de mon carnet.
" Je m'appelle Honoka. Je suis muette. "
La messe était dite. Je reprenais mon carnet.
" J'espère que la petite valait le coup? Au moins le pichet que vous avez pris sur la tête!
Joignant mes gestes à mes "paroles", je passais un de mes doigts sur sa joue pour essuyer des gouttelettes d'alcool qui ruisselaient, avant de les porter à ma bouche. Ouais... c'était clairement pas un mauvais saké. Un vrai gâchis.
Shigeru se retenait de râler, lui qui faisait tant attention a son apparence allait se retrouver a sentir le sake jusqu'à ce qu'il puisse prendre un bain... En plus de devoir créer de nouvelles techniques, l'homme venait de se souvenir qu'il allait bientôt avoir des genins en charge... Destinée amusante de se retrouver a devoir éduquer des jeunes la ou le renard d'acier n'avait jamais suivi les cours de l'académie et avait apprit a la dure, affrontants renégats et Kaigans dans le désert.
C'est uniquement en remarquant un mouvement du coin de l'oeil que le shinobi remarqua la femme qui s'avançait a sa table. Honnêtement, elle était de loin la plus attirante des femmes de la taverne... si on excluait la serveuse, mais Shigeru contrairement a beaucoup de fanatiques de la pureté de la génétique ne mangeait pas de ce pain la, de plus cela n'aurait eu aucun intérêt vu que sa grande soeur ne partageait pas l'affinité génétique des Serika vu qu'ils ne partageaient pas le même géniteur. Pour un shinobi, l'inconnue semblait être tout ce qu'il y avait de plus intéressant, une chevelure de neige et un corps que Shigeru ne refuserait pas dans ses bras mais une chose retint son attention plus que n'importe quelle beauté physique qu'elle aurait pu lui mettre sous le nez... dans ses magnifiques yeux dignes d'une améthyste et il s'y connaissait un peu vu que son père adoptif est bijoutier, il cru lire une lueur d'intense curiosité a son égard... chose qui commençait a naître chez lui et encore plus lorsqu'elle sortit son carner et commença a griffonner dessus.
Le renard de Suna se permit alors de détailler son visage et ce qu'il parvenait a voir de son corps, la lonque cicatrice ainsi que la musculature qu'elle semblait dissimuler grâce a son corps attirant lui indiquaient que c'était une combattante et l'agilité avec laquelle elle écrivait son récit permettaient a Shigeru d'émettre que c'était une hypothétique kunoichi... Il espérait qu'elle ne serait pas la pour rouspéter qu'il ait frappé quelques bouseux avec une chaîne... ils n'avait qu'à pas l'agresser après tout. Le message qu'elle lui montra en premier néanmoins expliqua ce mode de communication par son handicap. Un sourire naît sur les lèvres du jeune homme:
"Merci, j'ai toujours trouvé ce village trop triste alors je fais ce que je peux pour l'animer. C'était le moins que ces bouseux pouvaient faire. Quant a moi je m'appelle Shigeru, du clan Serika mais une kunoichi comme toi dois l'avoir déjà deviné."
En aucun cas il l'empêcha de poser la main sur lui, il était connu de toute manière d'un Serika n'avait pas forcément besoin de ses mains pour faire appel a son sable et en combattre un dans le désert était suicidaire... Ceux qui ont combattu Senshi sont assez bien placés pour le savoir. Parlant de lui...
"Pas la peine de faire remonter cet incident a Senshi hein... Les vieux vont encore m'engueuler et tout, j'ai pas vraiment la foi pour tout ça en ce moment, surtout pour deux trois paysans qui ont été trop débiles pour m'agresser."
La nouvelle question de la muette laisse Shigeru perplexe pendant une seconde... son intelligence avait beau lui avoir donné le surnom de renard, le shinobi n'en était pas non plus clairvoyant et savoir ce qu'il avait fait pendant des nuit d'ivresses était dès fois compliqué. Néanmoins, un détail semble faire son chemin dans l'esprit du jeune homme: ils ignoraient qui il était. Dans ce cas la, il y avait de grande chance qu'il y ait eu confusion, les bouseux étaient tout sauf une chose, suicidaire surtout dans le désert. L'homme a un sourire qui s'agrandit:
"Absolument pas... je n'ai pas posé un doigt sur sa petite fille. Tu en connais beaucoup des paysans qui ont le cran de s'attaquer a un shinobi du clan du Kazekage? Elle a du donner une description approximative... ou je n'arrive pas a me souvenir de la fille en question. De toute manière j'ai pas encore trouvé d'amante qui vaut plus le coup que ce qu'elle a bu en ma compagnie."
Peut être Honoka en serait la première? Peut être? S'il était curieux de le découvrir Shigeru ne ferait pas particulièrement d'efforts pour le découvrir, aucune femme ne vaudrait Sumire en son coeur de toute manière. Le sourire du Serika s'était légèrement effacé a cette pensée... Il se permit de saisir la bouteille a peine sa grande soeur venait elle de la poser sur la table... l'alcool aidait beaucoup a ne pas se remémorer l'échec qui le tourmentait, celui d'avoir perdu sa famille aux mains des démons de sable. Reprenant contenance en moins d'une seconde, le shinobis aux cheveux d'or pose son regard d'asur sur la jeune femme et souris:
"J'imagine qu'une femme telle que toi ne se contente pas que d'un prénom? Je serais curieux de le connaître..."
Une kunoichi muette... c'était quand même quelque chose de peu commun et rien que cela suffisait a la rendre intéressante aux yeux de l'homme du désert.
Shirogane Honoka
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Il avait de l'humour le blondin. J'appréciais alors qu'il me rendit mon sourire par un autre. Il me confirma assez rapidement que j'avais tapé dans le mille, c'était bien un de ses manipulateurs du sable avec un gros égo. Pas forcément lui, entendons-nous bien... j'aurais bien le temps de le découvrir à la longue. Mais il fallait dire que c'était un trait assez évident de ces chers Serika, surtout avec l'un d'entre eux à la tête du village, fallait pas s'étonner s'ils avaient le boulard. Mais voyons le bon côté des choses, parfois l'excès d'assurance avait son charme.
Par contre, je me mis à écarquiller des yeux quelques secondes avant de me mettre s à rire quand il me demanda de pas ébruiter cette histoire à l'oreille du grand ponte. Il était sérieux? Une muette en déchéance qui allait cafeter au chef du village? Je trouvais ça assez ironique. Pour le rassurer, je fis un signe comme si ma bouche était cousue et que c'était ok. Mes lèvres seraient scellées... et puis, c'était pas comme si j'étais en sainteté auprès de notre hiérarchie, ni même que j'étais en droit ou capacité de rencontrer le très haut. Et comme je n'en avais aussi rien à cirer.... il pouvait avoir l'esprit tranquille. La délation, c'était pas trop mon truc.
Il finit par m'expliquer qu'il se souvenait pas de la fille en question ou bien qu'il s'agissait simplement d'une méprise de la part du paternel protecteur. Encore une fois, cela me fit étirer un nouveau sourire - et cela venait assez facilement avec les verres que j'avais déjà dans le gosier. Je ne vis même pas celui de mon camarade s'effacer quelques instants alors que mon regard se posait sur la bouteille de saké. Gratuité! Que tu me mettais en joie! Ce serait toujours des ryos de côté pour m'acheter de nouvelles clopes!
Toutefois, je stoppais mon geste quand je sentis son regard se poser sur moi et qu'il me réclama un nom de famille. Mon esquisse s'élargit alors que je me tapotais le nez de mon index pour lui indiquer de deviner... et comme j'étais pas vache, je lui glissais un gros indice : je me créer des fils de chakra que j'étirais jusqu'à la bouteille de saké avant de tirer d'un coup pour l'avoir dans mes mains. Nos fils n'étaient pas visibles et un regard non-expert pourrait presque croire que je faisais de la magie mais je ne doutais pas le moins du monde que le blondin aurait compris. Là, je finis par me servir un verre avant de le lever à sa santé avant de forcer sur mes cordes vocales pour tenter de sortir un mot.
" Kan... paï! "
Cela me fit un mal de chien mais cela s'étouffa assez vite une fois que je vidasse ma coupelle avec un délice visible sur mes traits joviaux. Mes joues se tintèrent un peu de rose, chauffées par l'alcool, avant que je reprisse mes écrits.
" Shigeru-san, qu'est-ce qui t'amène dans ce bar? Tu viens pas uniquement de faire enguirlander par les papas poules, non? Je suis certaine que c'est pas pour l'alcool de qualité de ce boui-boui que t'es là! "
Je faisais bien évidemment preuve de cynisme lorsque je parlais de la qualité de ce qui était servi ici. Il était quasi certain qu'il y avait bien mieux dans ce village, mais ces conneries, cela avait un coût qui n'était pas à la portée de ma bourse trouée. Je ne fis d'ailleurs preuve d'aucune manière et je m'accoudais sur la table en pointant mes yeux améthystes dans sa direction, guettant sa réponse avec une certaine curiosité. Il fallait dire que je croisais pas beaucoup de Serika, j'allais profiter de celui que j'avais sous la main.
" Personnellement, je suis là parce que je m'emmerdais comme un rat mort chez moi et tu viens d'égayer mon après-midi. Je te suis redevable rien que pour ça! "
Je lui glissais mon bout de papier avant de sourire à nouveau. Espérons que ce joli cœur soit distrayant.
Ce n'était absolument pas compliqué de comprendre quel était le nom de famille de la femme ninja assise a ses côtés... Une shirogane muette... Vous savez le désagréable grattement qu'on ressent a l'arrière de la tête quand l'on tente de se rappeler d'un bruit de couloir que l'on aurait jamais du entendre au détour d'un détour dans le domaine du clan? C'était cette sensation a la différence que Shigeru était incapable de se rappeler quelle était la rumeur en question. Pas grave il retrouvera laquelle c'est, puis vu comme il portait les pandas dans son coeur, le renard d'acier n'allait pas se casser la tête avec leur ragots.
Au moins, il savait qu'elle n'était pas une ennemie immédiate puisqu'ils étaient tous liés par le projet commun de Senshi... S'adossant a son dossier, les lèvres de Shigeru continuent d'être tirées par son demi sourire. Saisissant plus fermement sa bouteille, il commence a se verser une quantité d'alcool dans la coupelle préparée a cet effet. Parallèlement il ne comprit pas l'effort qu'elle fit pour simplement prononcer ces mots. Pourquoi se forcer quand il était évident que l'activation de ses cordes vocales avait l'air d'être un calvaire? Surtout qu'il se serait contenté d'un papier sachant son handicap...
"Kanpai!"
L'homme n'avait pas hésité a suivre la jeune femme et vida d'un trait expert sa coupelle avant de la reposer. Aaaaaaaah le fameux goût du gratuit... toujours meilleur quand on ne paie pas sa bouteille non? Il semblait d'ailleurs que les bonnes manières s'étaient envolées avec les vapeurs de l'alcool... boarf, rien qui scandalisait Shigeru bien que comme a l’accoutumée le Serika restait parfaitement droit et digne... il y avait peu d'occasion ou il se laissait aller et la il était trop tôt dans la soirée. La question d'Honoka était intéressante et s'il répondait honnêtement il allait la surprendre... son sourire s'agrandissant et les yeux pétillant de malice il annonce d'une voix tout ce qu'il y a de plus sérieuse:
"Pourquoi...? J'habite ici tout simplement. Je te présente ma mère la bas entrain d'engueuler les deux poivrots et la jeune femme avec les plateaux c'est ma grande soeur. C'est un peu compliqué donc je te passe les détails."
Saisissant de nouveau sa bouteille, l'homme se servit de nouveau une lampée dans sa coupelle, fixant la jeune femme aux yeux améthystes. Penchant légèrement la tête il lâche un léger soupir et fixe l'alcool transparent dans la coupelle:
"Puis l'imagination est quelque chose de plus fertile lorsque l'on commence a apercevoir le fond de sa coupelle. Cette dernière commençait a me faire cruellement défaut lors de mon entraînement. Je suis donc parti chercher ma muse."
Après tout, ce n'était pas apprendre une nouvelle technique qui avait posé problème au Serika d'acier... non, c'est juste qu'il ignorait encore quoi créer de nouveau avec sa limaille de fer: les possibilités sont infinies, mais l'efficacité ne l'est pas elle. Certains design sont plus efficace que d'autres et il lui fallait surtout être capable de tuer la personne en face. Son demi sourire revient très vite sur ses lèvres a la vue du nouveau papier:
"Hmm... tu arrives a avoir le temps de t'ennuyer? Je t'envie un peu, content d'égayer ta journée, puis l'avantage est qu'ici le rapport qualité prix de l'alcool est excellent et je peux te dire de source sûre que rien n'est coupé."
Reprenant un air malicieux le jeune homme reprends:
"Je n'aurais pensé que tu étais une femme appréciant le spectacle pathétique de bouseux se faisant botter les fesses. Honnêtement tu ne serais pas la je serais entrain de lire la coupelle a la main... je ne regrette pas la rencontre. Blessure au combat?"
Il montre d'un petit geste la gorge de la jeune femme, après tout pour dédramatiser quelque chose, souvent le mieux est d'en parler avec légèreté.
Shirogane Honoka
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Oups. La boulette. Heureusement que j'avais pas dit de dégueulasserie sur la propriétaire ou même la serveuse. Mais j'avais pas capté que la zone était de propriété Serika mais je supposais que cette information devait trouver sa réponse dans les détails qu'il ne me divulgua pas. Tant pis pour moi. Peut-être que je lui délierais la langue d'une autre façon... enfin, si j'avais vraiment envie de savoir et pour tout avouer, j'en avais rien à cirer. La seule information que je me notais dans un coin de la tête était qu'il fallait que j'évitasse de me montrer désagréable avec ce bonhomme ou sa mère ou sa frangine sinon je pourrais plus foutre les pieds ici.
Alors qu'on tapait la "causette", il m'expliqua qu'il venait chercher l'inspiration dans son verre, chose que je n'allais certainement pas juger. Fallait dire que j'étais pas tellement en position de le faire non plus. Cela me fit étrangement sourire parce qu'au final, on était un peu tous les mêmes. Chercher les réponses dans le saké ou n'importe quel alcool fort. Cela devait être le propre des gens pas finis dans notre genre. Il finit par me vanter la qualité de la marchandise, je lui fis un signe du pouce levé alors que je me servais un autre verre. Si je rappliquais ici, c'était surtout parce que je pouvais pas me le permettre ailleurs mais ça, il me semblait l'avoir déjà dit.
Je repris mon bout de papier pour lui glisser une remarque.
" Le temps, ça se prend. Même pour l'ennui. "
Bien que dans mon cas, c'était peut-être lui qui m'avait pris. Mon conseil? Avoir une réputation de merde et des tas de gens qui vous évitaient. La solitude laissait toujours une bonne marge pour se faire chier en solo, bien qu'il était aussi possible de faire ça en duo ou en famille. C'était même pas une question de nombre mais plus de "rien à branler" des autres. Peut-être aussi était-ce parce que j'avais pas de véritables ambitions. Un petit mélange de tout finalement.
" Je suis pas une spectatrice difficile. Quelque soit le con, c'est toujours drôle de le voir se faire rembarrer comme il faut. "
Je lui souris alors que je tendis mon papier après avoir pris une gorgée de mon verre. Ce ne fut qu'une fois posée que je répondis à l'autre partie de sa question.
" Une parmi tant d'autres. Et dire que je chantais comme un rossignol. C'est ballot."
Je me mis à hausser des épaules pour montrer le côté ironique de la situation.
" Je suppose que tu dois avoir ton quota sous ton armure. "
Un sourire malicieux apparut sur mon visage alors que je tendis la suite du message.
" Bien que ça doit pas être facile de choper un Serika. "
Shigeru n'avait pas non plus la prétention de croire qu'il était dans un établissement de prestige, après tout le lieu s'adressait plus au peuple qu'à l'élite et seul l'orgueil personnel de la tenancière faisait que l'alcool était d'une qualité un petit peu supérieure a ce que l'on s'attendrait habituellement dans ce genre d'établissement... orgueil qui eut pour effet de rendre l'établissement relativement populaire, sans oublier la foule de prétendant qu'attirait sans cesse Anju.
Regardant l'habilité a l'écriture de la Shirogane, les yeux cobalt du renard d'acier parcourent les lignes et c'était une réflexion assez intéressante. Contrairement a ce qu'il avait souvent pu constater, rares étaient les femmes à combiner un physique assez gracieux pour être attirante, assez d'intelligence pour être intéressante et assez de force pour être redoutable... après tout la seule femme qu'il a rencontrée présentant tous ces attributs avait été victime des Kaigan ainsi que leur enfant a naître. Néanmoins avec cette réflexion, Shigeru était forcé d'admettre qu'Honoka s'en sortait bien dans l'exercice, ce qu'il avait pensé être une rencontre banale était le terreau pour une estime que le jeune homme n'accordait que rarement:
"Tu as raison, il n'appartient qu'à moi de mieux organiser mon emploi du temps. J'ignorais que sous cette allure de femme fatale se cachait une philosophe."
Sûrement décèlerait-elle l'ironie sous ces mots, il faut dire que la Shirogane aux cheveux blancs n'était sûrement pas ce qu'on pouvait appeler un canon de beauté standard. Certes elle avait un visage plutôt mignon et de superbes courbes, mais son corps entraîné qu'il pouvait deviner aussi dur qu'un fil d'acier tendu, les cicatrices de bataille sur son visage sans oublier ses manières plus masculines que dame de compagnie feraient fuir la plupart des hommes sains d'esprit ou sobre. Contradiction dont elle devait sûrement elle même être consciente et qui était sans doute assumé d'après le Serika.
Shigeru porte son verre a ses lèvres, laissant l'alcool le réchauffer une fois de plus alors qu'il s'adosse plus confortablement au siège, même si le plastron pouvait être relativement gênant pour cela. Un sourire amusé cette fois ci renaît sur les lèvres du manieur d'acier, déposant doucement son verre:
"Oh ne t'en fais pas, c'est un spectacle relativement commun par ici. Peut-être trouveras-tu de quoi combattre ton ennui a force? Attends un peu que la nuit avance..."
Son sourire était devenu plus énigmatique alors qu'elle déclarait dans ses lignes que c'était dommage puisqu'elle était une excellente chanteuse... Il était plus qu'aisé d'imaginer l'ironie dégoulinante de ces mots et cela ne fait qu'accentuer le sourire du shinobi. Décidément, il n'avait pas connu de compagnie aussi amusante depuis bien longtemps:
"Quel drame d'avoir perdu un tel talent, j'aurais été ravi d'assister a un de tes concerts pourtant."
La remarque suivante surprit relativement Shigeru néanmoins, il ne s'était pas figuré qu'ils étaient dans un jeu de séduction... après il avait été le premier a avoir joué sur le physique, ce retour de balle était bien joué. Peut-être tout simplement que la demoiselle en face de lui est aussi décomplexé que lui sur les questions de relations charnelles? Il y avait des chances que ce soit le cas vu que rien d'autre dans son comportement semblait montrer qu'elle voulait séduire Shigeru. Eclatant de rire en réponse, le jeune homme prend le temps de poser son verre et d'essuyer une petite larme que l'éclat avait fait naître:
"Je pourrais te proposer d'aviser de toi même, mais pour l'instant je vais juste te dire ce dont je suis certain: si je n'ai aucun mal a courir les jupons ce n'est pas sans raison."
Le jeune homme se permit même de lui adresser un petit coup d'oeil avec un sourire amusé: mordra-t-elle à l'hameçon jeté ou décidera t-elle de rester sur le registre de l'humour et de la blague qu'ils avaient instaurée depuis le début... Laisser un choix aux autres était quelque chose qui amusait beaucoup Shigeru, choisir est le reflet de l'âme, dans de telles situations les vrais enjeux et désirs des personnes se reflètent et là il était possible de progresser dans la compréhension de l'autre.
Le nouveau papier de la Shirogane a la crinière de neige l'interpelle un petit peu plus néanmoins, elle aussi était une shinobi et connaissait la manière dont les Kekkei Gekkai se transmettaient. Shigeru était la preuve vivante que trimballer son engin n'importe où pouvait avoir des conséquences dramatiques pour un clan, par chance son village natal a rejoint Suna, mais que se serait-il passé s'ils avaient formé une caravane et s'étaient installés dans le pays du feu? Tant de questions...
"En effet, tu n'as pas idée a quel point j'ai tendance à faire hurler les vieux pandas... tant que je ne me marie pas ou que je laisse une flopée d'enfants dans le village ça devrait aller néanmoins. Toi même tu sais comment ça fonctionne dans les clans."
Les shinobis étaient élevés dans l'optique ou l'amour n'avait aucune importance. Les unions entre clans allaient être monnaie courante pour le coup, néanmoins Shigeru n'étant pas un Serika pur jus élevé a Suna avait cet avantage de laisser dubitatif si son nom est suggéré pour une telle chose. Sans doute les Serika le destineraient à le marier a quelqu'un d'aussi scandaleux que lui, après tout il avait entendu de vagues rumeurs sur un des siens qui a subit l'enfer pour s'être mal marié... mais il n'en savait rien de plus, après tout ça avait juste été un avertissement en sous texte.
Les yeux de Shigeru se portent sur l'entrée alors qu'un type venait d'entrer, a la main quelques fleurs du désert complètement défraîchies... sérieusement? Shigeru prit alors sa voix la plus méprisante avant de lancer assez fort pour couvrir le brouhaha ambiant:
"Hey Takechi? J'espère que t'es pas venu demander une septième fois qu'Anju t'accompagne au festival de l'été elle t'a déjà dit non les six premières fois."[/b]
[b]"Non... pas du tout... je... je suis venu la demander en mariage! Regarde j'ai des fleurs! Me tape pas s'il te plaît!"
Pendant une seconde, Shigeru crut se décomposer devant le paysan encore sale de ses travaux de la terre... sérieusement c'était possible d'être aussi idiot? Clignant des yeux plusieurs fois, le renard d'acier semblait avoir du mal à assimiler l'information alors que la plupart des clients de la salle éclataient de rire devant la sincérité de l'homme. Comment pouvait-il croire qu'elle accepterait alors qu'elle ne voulait même pas aller danser avec?
"Honoka là je crois que ça dépasse mes compétences"
Shirogane Honoka
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Fiche du Ninja Grade & Rang: CHUNIN - RANG B Ryos: 790 Expérience: (2279/1200)
Curieux bonhomme que ce Serika, mais sa remarque eut le bénéfice de me faire rire. Ouais, philosopher... c'était peut-être la seule chose dont j'avais été capable pendant des mois avant de pouvoir prétendre tenir debout sur mes deux jambes. Le privilège d'être coincée dans une position horizontale était que le seul paysage que j'avais était un satané plafond miteux. Fallait bien combler l'ennui quand on se trouvait pas sous cacheton... mais si je devais être assez honnête pour dire qu'en réalité, je poussais que rarement ma réflexion trop loin à moins d'y être forcée.
Quoiqu'il en fut, alors que l'on enchainait les verres, une nouvelle esquisse apparut sur mon visage alors qu'il semblait presque promettre que le reste de la soirée allait être plus sympas. J'attendais de voir, j'étais pas le genre de femme à s'enfermer dans des illusions et les belles paroles d'un beau gosse. Après tout, les beau-parleurs, ça se comptait à la pelle et c'était pas parce qu'il portait un grand nom qu'il ferait exception.
Se moquant ouvertement de mon mutisme forcé - moi comme lui - mon sourire s'étira alors que je pris une nouvelle lapée de mon saké. Là, j'écrivais en même temps sur le coin de table mon prochain message.
" J'avais le choix entre le chant et le kabuki. Le destin a décidé que je m'illustrerais mieux en faisait de grands gestes sur la grande scène du Sekai. Mais c'est clair que t'as raté quelque chose. "
Autant continuer dans le délire... même si ironiquement, je finirais peut-être par oublier le son de ma propre voix si mes souvenirs ne revenaient pas. Oh, j'en avais mais la nature humaine avait cette magnifique propension à balayer les grands évènements de son histoire au fur et à mesure que l'on s'en éloignait dans le temps. Je faisais pas exception. Enfin bref.
Shigeru me questionna sur mes cicatrices, enfin la principale sur ma gorge en tout cas. Je lui renvoyais la balle mais il me répondit d'une manière détournée. Le petit malin. Au moins, je pourrais pas dire que j'étais pas tombée sur un type qui manquait de conversation ou de gueule. Mon esquisse s'étira.
" On aura qu'à dire que c'est le prestige... ou les yeux bleus. Le bleu, ça plait à la grande majorité des femmes il parait. "
Je faisais principalement référence à la couleur de ses yeux. Quant au prestige, je dirais le nom ou bien son côté shinobi. Comme je le connaissais pas, difficile à dire pour moi qu'importait la facette avec laquelle je le regardais. Je ne m'émouvais pas pour la moindre belle bouille croisée, et je jugeais pas les gens que je connaissais pas. Même les sombres connards, je leur laissais le bénéfice du doute. Par contre, mon sourire prit une teinte différente quand j'entendis "tu sais comment ça fonctionne dans les clans". J'aurais bien pu ironiquement lui demander auquel il faisait référence parce que c'était clairement pas le même délire. Mes origines ou mon adoption? En tout logique, je dirais le choix numéro deux parce que c'était avec les Shirogane que j'avais passé le trois quart de ma vie.
Cependant, mon sourire jaune n'était pas uniquement lié à ce qui coulait dans mon sang mais plutôt avec le côté "mariage et enfants". Même si je ne me souvenais de rien ou tout du moins pas grand chose - et que mon père Yukio refusait catégoriquement d'aborder le sujet - j'avais loupé les deux. Fiancée, j'étais à peu près sure de l'avoir été mais à qui? J'en avais sacrément aucune idée. J'avais tendance à penser que c'était un plan foireux d'une part parce que j'avais jamais eu de nouvelles de ce type, et de deux, si mon vieux refusait d'en discuter, c'était qu'il y avait une couille dans le potage. Je mentirais si je disais que j'étais pas un peu curieuse mais est-ce que cela en valait la peine? Visiblement non puisque même après mon réveil, j'avais pas eu de visite de cet hypothétique fiancé en carton. Quant au gosse, l'enfoiré d'infirmier qui s'était occupé de moi pendant ma convalescence m'avait clairement rapporté que j'étais enceinte quand je me suis faite maravée la tronche. Je prenais ça aussi comme un coup du destin qui me disait que j'étais pas faite pour l'un et l'autre. Vieille fille. Voilà ce qui se pointait pour mon avenir. Au top.
Ce fut à cet instant qu'un gugus débarqua dans la taverne, un familier des lieux visiblement et un prétendant tenace de la frangine de mon camarade. Alors que mes yeux mauves se posaient sur lui, il aurait été hypocrite de dire qu'il me faisait de la peine. En vrai? J'en avais rien à cirer. Ce genre de type se donnait des airs de poètes ou de romantiques, mais il réfléchissait pas qu'en jouant la grande sérénade de cette façon, il embarrassait celle qu'il cherchait à impressionner. Je trouvais ça assez égoïste de foutre le bordel comme ça devant tout le monde et fallait pas pleurer s'il se prenait un râteau. Certains types savaient pas baisser les bras. Quelque part, c'était assez remarquable pour être dit mais bon... on allait pas le féliciter non plus.
Je haussais les épaules quand Shigeru se tourna vers moi, un air dépité face à un tel comportement. Je supposais qu'il fallait pas trop titiller la frangine.
" Je pense que ta sœur se démerdera très bien avec ce guignol. Mais il parait qu'il n'y a que les imbéciles qui sont heureux. Il doit aimer ce prendre des vents. Laisse-lui ce moment de joie. "
Glissant mon petit papier, je pris mon verre et le leva comme si on trinquait à la bêtise humaine.... et il en faudrait bien d'autres pour être à la hauteur du phénomène.
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