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| Myōshin JunkoUzushio no Jonin Messages : 482
Date d'inscription : 18/05/2019
Fiche du NinjaGrade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'ArgentRyos: 1704Expérience: (2166/2000) | « Vous êtes ?— Myōshin Junko, Jûnin d’Uzushio. J’ai sollicité un entretien avec Uzumaki Haruka. » Le ton était neutre, dissimulant néanmoins une certaine appréhension. Il fallait l’admettre, la situation la mettait mal à l’aise. Elle avait longuement hésité, avant de demander une entrevue avec celle qui était devenue, quelques mois plus tôt, l’Intendante d’Uzushio. Junko se mordit légèrement la lèvre, soudainement soucieuse : aurait-elle dû préciser son titre, lorsqu’elle avait mentionné son nom ? Uzumaki Haruka, Perle d’Uzushio… Ces gens devaient être pointilleux, fiers que l’une des leurs se soit hissée, si jeune, à la tête du Village. Mais il était trop tard pour se rattraper, le mal était fait certainement. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’on ne lui en tienne pas rigueur. En réalité, ce n’était pas tellement l’Intendante que la dame venait voir – ou, du moins, pas seulement. Elle souhaitait avant tout s’adresser à l’Uzumaki, à la cheffe d’équipe, ou encore à la jeune femme pleine de talent qu’était Haruka, avant de parler à elle en tant qu’Intendante. Pourquoi elle précisément, alors ? Uzushio regorgeait d’Uzumaki, chefs de leur équipe et aux talents éprouvés… Une lueur passa dans le regard de la femme, alors qu’un des hommes à qui elle s’était adressé lui faisait signe de le suivre. Oui, pourquoi elle… En dépit des années passées au sein du Village, Junko n’avait encore jamais eu l’occasion de mettre un pied dans le domaine Uzumaki. Elle découvrait alors avec beaucoup d’intérêt l’architecture de la propriété, ainsi que l’agencement des jardins qu’ils traversaient silencieusement. Consciente qu’une trop grande curiosité serait malvenue, elle ne faisait cependant aucune remarque, gardant pour elle ses observations, et n’osait guère poser son regard au-delà des portes entrouvertes. A l’évidence, la dame avait un bien trop grand respect envers ce clan pour manquer de politesse. Elle se laissait donc conduire jusqu’à bon port, profitant simplement de la vue qui lui était gracieusement offerte. Ce ne fut que lorsqu’elles se retrouvèrent seules, en face-à-face avec ladite Haruka, que le visage de la dame se détendit tout à fait. Elle s’autorisait alors à lui offrir un sourire sincère, avant de s’incliner sobrement. « Je vous remercie pour cette rencontre. J’imagine combien il peut être difficile de trouver du temps, avec vos responsabilités... » L’on aurait pu songer, venant de Junko, que ces mots se voulaient sarcastiques ; il n’en était rien. La dame était aussi sincère que son sourire. Posant son regard sur le visage de l’Uzumaki, elle songea que cette jeune femme ressemblait trait pour trait au souvenir qu’elle en avait. De fait, Haruka ne s’en souvenait peut-être pas – et ce serait compréhensible, compte tenu du nombre de gens qu’elle devait croiser chaque jour –, mais elles s’étaient déjà rencontrées, bien avant qu’elle ne soit nommée Intendante. Junko – qui, de son côté, avait une liste de connaissances particulièrement restreinte – en avait gardé une très bonne impression, regrettant de ne pas l’avoir croisée plus souvent par la suite, pour discuter de l’art des sceaux. Quelle n’avait pas été sa surprise, d’ailleurs, en découvrant que cette femme pleine de passion devenait l’une de ses supérieures ! Sa réserve naturelle, cependant, lui avait empêché d’aller la voir directement pour la féliciter, et reprendre contact… C’était comme ça, Junko ne savait pas s’accrocher aux autres. Cela dit, voilà que la jeune femme était de nouveau face à elle ! S’éclaircissant la voix, elle prit le temps de s’asseoir correctement, avant d’élucider les raisons de sa venue. Sa demande d’entrevue avait été assez concise, à vrai dire. Elle avait vaguement fait mention de Minato, évidemment… Tiens, elle allait commencer par là, ce serait une bonne entrée en matière. « Je suppose que vous êtes au courant… Si ce n’est par le Kage lui-même, au moins par Minato… » Elle lissa nerveusement un pan de son habit. « Qu’il nous a été confié une mission, à Inari. » Elle attendit de voir sa réaction, pour être certaine que son interlocutrice savait à quoi elle faisait référence, et que cela ne lui posait pas de soucis d’en parler dans ce lieu, avant de poursuivre. « J’ai cru comprendre que vous étiez son professeur depuis un certain temps maintenant. Je suppose que vous êtes donc la plus à même de me parler de lui, vous savez, en tant que coéquipier. Bien sûr, la mission ne présage rien de dangereux, cela dit nous ne serons pas en territoire allié, et courir après d’anciennes légendes ne présage jamais rien de bon – je pense que vous pouvez comprendre, en tant qu’Uzumaki. » Elle sembla hésiter un instant, avant de conclure : « Je ne voudrais pas… Que cette mission abîme votre élève. » Elle n’avait pas su trouver la formulation la plus appropriée, mais elle était certaine que son interlocutrice comprendrait parfaitement ce à quoi elle faisait allusion. Junko préférait connaître, dès à présent, les limites de l’enfant qu’elle emmenait avec elle. Elle ne souhaitait pas avoir de surprises, comme un refus d’agir par état d’âme, ou une faiblesse d’esprit quelconque. De toute évidence, la dame n’était pas réputée pour sa bienveillance ; une mission, surtout lorsqu’elle était confiée par le Kage en personne dans le plus grand des secrets, devait être menée à bien, quel qu’en soit le prix. Pour cette raison, il valait mieux que l’Uzumaki lui dise, d’emblée, si le gamin serait vraiment apte à la suivre dans cette entreprise. Elle préférait encore qu’il ne vienne pas, si c’était pour y laisser la vie – ou, pire encore, une partie de son âme. Et le regard que renvoyait à présent la dame était sans équivoque. Bien sûr, Junko ne se permettrait pas de remettre en question une décision du Kage lui-même. Elle était peut-être en désaccord total avec sa politique, elle restait cependant un membre fidèle d’Uzushio et elle était certaine que l’homme avait pris le temps de la réflexion – voire avait déjà consulté Haruka – avant d’inscrire le nom de Minato sur cette mission. Alors, finalement, peut-être que cette discussion n’était qu’un prétexte ? Peut-être qu’au-delà de Minato, c’était d’elle qu’elle souhaitait parler ? Détournant subitement le regard, la dame agrippait le pan d’habit qu’elle s’évertuait à lisser quelques instants auparavant. Oui, peut-être qu’elle ne souhaitait que l’assentiment de cette jeune femme, pour se sentir légitime ; après tout, elle avait été heureuse de voir qu’on avait besoin d’elle, que le Kage s’était adressée à elle comme « la spécialiste de Fuinjutsu », mais quel droit avait-elle, face aux Uzumaki ? Pourquoi elle ? Chaque chose en son temps, cependant ; pour l’heure, elle ne savait même pas si elle aurait le courage de le lui demander. |
| | | Haruka avait miraculeusement fini une bonne partie de la paperasse qui s'était amassée sur son bureau le jour précédent, juste avant de recevoir une belle leçon par un ancien du clan avec lequel elle n'arrivait jamais à s'entendre. Résultat, elle se retrouvait avec quelques bandages et pansements alors même qu'elle devait recevoir dans sa demeure une honorable Jônin du village avec laquelle elle partageait un intérêt commun pour les sceaux. Bien qu'elles ne s'étaient réellement parlé qu'une fois, la rousse avait réellement passé du bon temps avec la femme et elle aurait bien désiré devenir amie avec elle. Malheureusement, leurs occupations et le nouveau rôle de la petite Uzumaki au sein du village avait fait qu'elles ne s'étaient que croisées de loin depuis cette fois-là. Pour son plus grand bonheur, Myōshin Junko lui avait soumis une demande, espérant pouvoir s'entretenir avec elle. Certes, la femme l'avait certainement fait parce que la jeune était intendante, mais cela la rendait profondément heureuse.
La chef de l'équipe Houou était vêtue d'un yukata à la couleur aussi flamboyante que celle de ses cheveux au dessus duquel se trouvait un haori aux couleurs d'Uzushio. Assise en tailleur face à l'étang situé dans le jardin de la demeure que son clan lui a octroyé suite à son accession au poste d'Intendante, elle attendait patiemment son invitée, songeant aux techniques qu'elle désirait ardemment maîtriser. Malheureusement, la liste était longue, très très longue... Et, elle ne se sentait pas de tout apprendre toute seule.
Lorsque la belle et puissante Jônin qu'Haruka respectait arriva, cette dernière se leva afin de s'incliner respectueusement devant elle, lui dévoilant un visage aussi rayonnant qu'à l'accoutumée. Quelqu'un lui avait dit, une fois que les humains étaient comme des miroirs et que lorsqu'on leur souriait, un sourire serait reflétait. Elle aimait croire en ces paroles et gardait le sourire autant que possible.
« Je vous remercie pour cette rencontre. J’imagine combien il peut être difficile de trouver du temps, avec vos responsabilités... »
"Ravie de vous revoir Junko... -san... Cela m'a fait très plaisir de voir que vous vouliez avoir un entretien avec moi."
La petite rousse aurait aimé l'appeler "Junko-nee" mais elle s'était ravisée en se disant que cela risquait être déplacé aux yeux de son interlocutrice. Elle lui fit signe de bien vouloir la suivre vers l'intérieur de l'habitation et ouvrit la marche.
« Je suppose que vous êtes au courant… Si ce n’est par le Kage lui-même, au moins par Minato… Qu’il nous a été confié une mission, à Inari. »
L'Uzumaki fit signe à son aînée de s'installer sur un des coussins entourant la petite table en bois située au centre de la petite pièce dans laquelle elle l'a menée. Elle s'éclipse quelques instants pour aller chercher un plateau avec du thé et des biscuits.
« J’ai cru comprendre que vous étiez son professeur depuis un certain temps maintenant. Je suppose que vous êtes donc la plus à même de me parler de lui, vous savez, en tant que coéquipier. Bien sûr, la mission ne présage rien de dangereux, cela dit nous ne serons pas en territoire allié, et courir après d’anciennes légendes ne présage jamais rien de bon – je pense que vous pouvez comprendre, en tant qu’Uzumaki. Je ne voudrais pas… Que cette mission abîme votre élève. »
La Perle d'Uzushio sert le thé dans les tasses avant de s'installer juste en face de la femme. Elle prend quelques secondes de réflexion avant d'apporter une réponse.
"Minato est quelqu'un de très gentil, c'est certainement son plus grand défaut. Je ne suis pas sûre qu'il soit capable de tuer qui que ce soit ni même de laisser seul un blessé ou une personne choquée." Elle marque une pause avant de reprendre : "Il possède une volonté inébranlable et se bat avec un fouet. C'est quelqu'un de fiable."
La jeune femme plonge ses lèvres dans la boisson au parfum de rose tandis qu'elle défait quelques plis de son vêtement. Haruka avait entièrement confiance en cette femme, leur discussion autour du Fuinjutsu lui aura permis de le découvrir. L'art des sceaux est si fin, si particulier... De sorte qu'au cours de leurs échanges, la rousse aura été sûre que la Myoshin était dotée d'une certaine lucidité mais aussi d'une certaine âme poétique et surtout, d'un réel perfectionnisme. D'une certaine façon, l'Uzumaki ressentait de l'admiration pour la non-clanique.
"J'ai confiance en vous, Junko-san. Vous saurez le guider, j'en suis persuadée. A vrai dire, je pense que j'aurais beaucoup de choses à apprendre de vous."
- Technique à enseigner:
GOFU KEKKAI 【BARRIÈRE A 5 SCEAUX】
DOMAINE : Fuinjutsu RANG : C PORTÉE : Grande CHAMP D'ACTION : Grand DESCRIPTION : Consiste à protéger un endroit à l'aide de 5 sceaux placés un sur la « porte » qu'on veut protéger, et les 4 autres à quelques centaines de mètres dans les 4 directions. Pour supprimer la barrière, il faut enlever les 5 sceaux en même temps. Cette technique est trop lente et les Sceaux trop espacés pour être mise en place en combat. CONSOMMATION DE CHAKRA : Moyenne
ÉVOLUTION DE LA TECHNIQUE - RANG B :[NON APPRISE] La technique fonctionne de la même manière, mais si jamais les Sceaux enlevé de manière asynchrone par les ennemis, ils explosent, leurs infligeant des dégâts non-négligeable. De plus, même si les Sceaux sont enlevés simultanément par l'ennemi, l'utilisateur sera immédiatement prévenu de la disparition de sa barrière. CONSOMMATION DE CHAKRA : Forte - RANG A : [NON APPRISE] La technique fonctionne de la même manière qu'au rang B. Toutefois, au lieu d'exploser s'ils sont mal enlevés, les Sceaux peuvent servir à déclencher comme piège une autre technique de Fuinjutsu de rang A ou inférieur connue de l'utilisateur (il doit indiquer laquelle il "lie" à la barrière). Cet effet se produit d'ailleurs même si les Sceaux sont correctement ôtés. CONSOMMATION DE CHAKRA : Très Forte
- Technique à apprendre:
SEISHIN-TEKINA JIRAI JOKYO 【OEIL INVISIBLE】
DOMAINE : Sensoriel RANG : B PORTÉE : Personnelle CHAMP D'ACTION : Moyen DESCRIPTION : L'utilisateur se concentre à la recherche non plus de personne, mais d'irrégularités dans le chakra aux alentours. Il détecte ainsi les fuinjutsu (de tous types et de tous rangs, y compris les parchemins explosifs) et les genjutsu (uniquement égaux ou inférieur à son rang) ne ciblant pas une ou des personnes en particuliers. CONSOMMATION DE CHAKRA : Forte
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| | Myōshin JunkoUzushio no Jonin Messages : 482
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Fiche du NinjaGrade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'ArgentRyos: 1704Expérience: (2166/2000) | Cela lui faisait… plaisir ? La dame avait tressailli légèrement, tentant toutefois de ne rien laisser paraître. La gêne, mêlée de joie, avait malgré tout un peu rosi ses joues, avant que son esprit ne reprenne le dessus : l’Uzumaki avait-elle, à l’instar de son aînée, conservée un bon souvenir de leur rencontre, ou était-elle simplement polie avec sa subalterne ? Ne sachant réellement comment interpréter cette remarque, elle avait préféré ne rien dire et, sans se laisser plus perturber, elle avait poursuivi sur sa lancée. Dans tous les cas, il valait mieux rester à sa place. L’intendante était une hôte remarquable ; elle faisait visiblement tout ce qui était en son pouvoir pour rendre l’entrevue agréable – ou, du moins, Junko le perçut de cette façon, aussi la remercia-t-elle à plusieurs reprises. Elle ne s’était pas attendue à de telles attentions, à vrai dire, et elle se sentait soudainement un peu gênée à cet égard, comme si elle n’aurait pas dû se trouver-là, à profiter de l’hospitalité de sa supérieure. Elle avait l’impression d’être un faux raccord, dans une scène parfaite. Etait-ce possible de se sentir à ce point en deçà, alors qu’il était de notoriété publique que sa fierté n’avait d’égale que son arrogance ? Ah, quelle ironie ! Son interlocutrice ne semblait pas surprise outre mesure par les confidences que lui faisait la Jûnin, prenant le temps de la réflexion avant de lui répondre. Malheureusement, la description qu’elle donnait de son élève était tout sauf ce qu’espérait la dame… Cette dernière ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils, paraissant soudainement soucieuse. Certes, la rouquine avait terminé par quelques informations plus encourageantes – Junko appréciait généralement les gens dotés d’une volonté inébranlable et qui allaient jusqu’au bout de leurs actes –, elle trouvait cependant de grosses lacunes à son futur allié. Gentil, incapable de tuer, aidant la veuve et l’orphelin… Le portrait de Minato ressemblait vaguement à une peluche particulièrement élastique. Il ne faisait pas de mal et savait encaisser les coups. Peut-être l’Uzumaki aperçut-elle l’inquiétude de son aînée, car elle continua par des mots tout à fait inattendus et qui touchèrent la dame jusqu’au plus profond de son être. « J’ai confiance en vous… » Sans qu’elle ne sache trop pourquoi, elle sentit ses yeux s’embrumer et briller légèrement. Elle s’éclaircit la voix, pour se donner contenance et laissa échapper un petit rire nerveux. « Je ne sais pas si j’en suis réellement digne… » commença-t-elle, incertaine. « Mais je vous remercie pour votre confiance. » Et, joignant le geste à la parole, elle s’inclina. C’était peut-être ce qu’il y avait de plus précieux, dans la vie, aux yeux de Junko. Maintes fois trahie, cette âme solitaire ne pouvait que saisir la gravité du terme qu’avait employé Haruka. Elle prenait cette révélation comme un devoir (mais une charge facile à porter, car elle lui donnait des ailes, à vrai dire) : il ne faudrait jamais la décevoir. « En ce qui concerne Minato, je ferai ce qui est en mon pouvoir, je suppose. » Portant la tasse qu’avait servie l’intendante à ses lèvres, l’Uzujin s’autorisa un instant de répit. C’était certainement le bon moment, Haruka lui ayant donné une opportunité d’ouvrir son cœur. Mais arriverait-elle à se faire comprendre ? Elle reposa délicatement la tassa sur la table et plongea son regard dans celui de son interlocutrice. « A vrai dire… Puisque nous évoquons le sujet, je dois avouer que quelque chose me préoccupe. » Ne pas réfléchir et foncer. « Savez-vous pourquoi on m’a choisie pour une mission de cette importance ? Je veux dire… Il y a, à Uzushio, bien d’autres shinobis qualifiés – bien plus qualifiés que moi, je devrais même dire. Les membres de votre clan ont une réputation qui les précède ; vous aussi, d’ailleurs, ne vous a-t-on pas sollicité ? » Elle but un peu, la gorge nouée, avant de poursuivre. « Parfois, je me demande simplement comment sont choisis les gens… Comment sommes-nous censés savoir où est notre place ? » Son discours était un peu confus, mais elle s’était jetée à l’eau sans vraiment anticiper ce qu’elle allait dire et les émotions se bousculaient subitement, sans qu’elle ne parvienne à faire le tri. L’air contrit, elle s’excusa. « Je ne veux pas que mes propos paraissent déplacés… Je suis juste un peu perdue. » Elle eut alors un sourire, malgré elle, et continua sur une note plus légère : « Je crois d’ailleurs que vous exagérez, lorsque vous dîtes que vous avez beaucoup à apprendre de ma part… Mais sachez que si je peux vous être utile, d’une façon ou d’une autre, il ne faut surtout pas hésiter. Je vous aiderai avec plaisir. » |
| | | « Je ne sais pas si j’en suis réellement digne… »
De ses grands yeux ambre, l'Uzumaki observait son interlocutrice avec une grande curiosité, se demandant pourquoi cette dernière était aussi dure avec elle même. Elle avait toujours eu l'impression que Junko vivait dans la retenue permanente et si elle respectait cela de part son impossibilité de le faire et parce qu'elle avait toujours pensé que c'était due à une motivation interne, une détermination profonde, elle trouvait cela bien triste. L'intendante du village se demandait si la maîtresse du fuinjutsu ressentait un quelconque sentiment de remords qui la poussait à désirer sa propre souffrance.
« En ce qui concerne Minato, je ferai ce qui est en mon pouvoir, je suppose. »
La rousse décida de ne pas faire part de ses pensées profondes à la Jonin, de peur de la blesser en lui rappelant quelques mauvaises expériences ou tout simplement de se rendre compte qu'elle fait erreur sur toute la ligne, mais elle s'inclina face à elle en la remerciant de bien vouloir prendre soin de Minato.
"Je pense que cette expérience en votre compagnie ne lui sera que bénéfique."
Evidemment, elle espérait également que cette expérience soit rafraîchissante pour la femme qui lui faisait face et lui renvoyait toujours une forte impression qui lui donnait envie d'en savoir plus sur elle et de partager quelques instants à ses côtés ou du moins, de les prolonger un maximum. Cependant, pour une raison ou une autre, Haruka n'avait jamais trouvé le bon timing pour interroger la Myoshin.
« Savez-vous pourquoi on m’a choisie pour une mission de cette importance ? Je veux dire… Il y a, à Uzushio, bien d’autres shinobis qualifiés – bien plus qualifiés que moi, je devrais même dire. Les membres de votre clan ont une réputation qui les précède ; vous aussi, d’ailleurs, ne vous a-t-on pas sollicité ? Parfois, je me demande simplement comment sont choisis les gens… Comment sommes-nous censés savoir où est notre place ? »
La Perle d'Uzushio plongea ses lèvres dans le thé à la saveur délicate, prenant quelques instants de réflexion. Elle ne s'était jamais autant questionnée et si elle avait une idée de la réponse qu'elle pouvait apporter à la kunoichi, elle craignait de ne pas être en mesure de choisir correctement les mots qu'elle emploierait. Elle choisit de répondre aux questions de Junko dans l'ordre inverse, pensant que cela serait plus aisé et logique de se faire ainsi comprendre. Posant la tasse juste devant elle, la demoiselle plongea son regard dans celui de son interlocutrice avant de pencher la tête sur le côté. Elle ignora les excuses de la belle, trouvant qu'elles n'avaient pas lieu d'être.
"Notre place est là où réside notre coeur." A sa place, Ao-jiji aurait certainement dit cela. "Personne ne devrait pouvoir décider de la place d'une personne et encore moins d'un shinobi. Cependant, pour une plus grande efficacité, une hiérarchie a été mise en place. Mais vous n'avez pas à vous inquiéter de votre place senpai, vous êtes une Jônin, vos compétences ont été reconnues." Elle marqua une pause, un peu plus longue. "Les ninjas sont choisis en fonctions de leurs aptitudes. Les équipes montées pour une mission spécifique sont construites de façon à obtenir une certaine complémentarité ou pour permettre aux ninjas d'évoluer. Bien sûr, certaines sont montées avec les ninjas restants, mais ce n'est pas la majorité."
L'Uzumaki observa la surface du liquide contenu dans sa tasse et son apparence qui s'y reflète. Elle n'était pas aussi forte que ce que Junko semblait penser. D'accord, le Senkage souhaitait faire d'elle sa disciple et elle avait déjà un certain nombre de réussites malgré son jeune âge, mais elle était loin d'être la plus forte du village
"Je n'ai pas été choisi parce que je viens de rentrer d'une mission éreintante mais aussi parce que j'ai besoin de m'entraîner et que j'ai pas mal de travail qui m'attend. Maintenant, concernant ton cas, je pense que le Senkage a vu ton potentiel et a décidé de te donner une chance de briller. C'est un non-clanique, s'il respecte les clans, il croit au potentiel de chacun."
Haruka n'est pas dans la tête de Meyo mais connaissant la personne, elle pense être proche de la vérité. Elle avait dix-huit ans depuis peu. En un an, elle avait beaucoup grandi. Surement avait-elle été profondément impactée par Baransu, sans doute avait-elle appris à mûrir en voyant tomber ses élèves.
"Je dois m'exercer et pas qu'un peu... Il faudrait que j'apprenne quelques techniques de Suiton pour diversifier mes jutsu et gagner une plus grande force offensive. Mais il y a aussi mes capacités sensorielles qu'il faudrait que je développe, j'aimerais apprendre de nouvelles techniques mais je n'arrive malheureusement à rien en étant seule... "
Il y avait également le Fuinjutsu et le Hiden, mais c'était secondaire...
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| | Myōshin JunkoUzushio no Jonin Messages : 482
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Fiche du NinjaGrade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'ArgentRyos: 1704Expérience: (2166/2000) | On disait que faire le premier pas c’était toujours le plus difficile ; Junko pensait sincèrement que le plus dur était juste après. Les quelques secondes d’attente, le temps que l’autre digère la nouvelle, puis sa première réaction – la vraie, celle qui en disait long sur les pensées véritables et secrètes des gens – et ses premiers balbutiements pour tenter de camoufler ces dernières. C’était cette réaction, souvent, qui faisait dire à Junko qu’on lui mentait, qu’on manigançait, qu’on la trahissait ; qui faisait monter en elle l’angoisse de la paranoïa. Elle réalisait donc à peine ce qu’elle venait de livrer à sa supérieure que déjà elle sentait son ventre se nouer et ses lèvres regretter ce qu’elles avaient laissé échapper. Mais Haruka était quelqu’un de bon, elle était comme un rayon de soleil dans l’univers sombre des shinobis. Elle était sincère et spontanée ; ses mots n’étaient pas particulièrement tendres à vrai dire, elle n’avait visiblement pas l’intention de caresser Junko dans le sens du poil, mais ils n’en étaient que plus vrais et plus justes. La Jûnin acquiesça une première fois, sobrement. Au sein du Village, l’on respectait la hiérarchie et l’on donnait aux plus capables – et non aux plus méritants, car il n’y avait visiblement pas de notion morale à la description que faisait l’Uzumaki. La dame comprit donc la chance qu’elle avait eue, ce jour-là, mais elle comprit également que c’était sa place, à présent. Elle ne devait pas douter des choix de ses supérieurs, car si quelqu’un de plus capable ou de plus gradé avait été là, elle n’aurait rien eu. C’était une position qui, étrangement, convenait à la dame. Il y avait un quelque chose de rassurant à savoir que l’on ne plaçait pas en elle des espoirs inconsidérés ou que l’on n’avait pas vu en elle une compétence qu’elle n’avait pas. Il n’était pas question de fuir les responsabilités, bien au contraire, il s’agissait simplement de se sentir légitime. Cela dit, les premiers mots de l’Uzumaki résonnaient encore dans son esprit. Ils dépassaient le simple concept de Village, d’organisation sociale, et ils disaient : « tu es plus que ta fonction, tu es ce que tu désires être. » Où son cœur balançait-il ? Elle songea au Myōshin-ji, un bref instant. Elle avait voulu être shinobi et elle avait tout abandonné pour cela ; son cœur en souffrait toujours terriblement. Regrettait-elle ? Non, à vrai dire, et elle si elle remontait dans le temps, si elle pouvait revenir en arrière, elle prendrait la même décision – peut-être pas la même exécution certes, mais la finalité serait identique. Car c’était là qu’était son cœur, dans le corps d’une shinobi d’Uzushio. Elle acquiesça encore, comme elle saisissait tout à fait les paroles de sa supérieure. « Je vous remercie. » souffla-t-elle, sans arriver à trouver de formulation plus juste, plus représentative de ses sentiments à l’égard de la jeune rousse. Elle lui était sincèrement reconnaissante, bien sûr, mais elle était fière également, fière de servir sous les ordres d’une telle femme. C’était encore une enfant, physiquement, mais elle avait bien plus de sagesse que la presque quarantenaire qui se tenait devant elle. Ce Minato avait bien de la chance, il avait un professeur d’une rare qualité. Alors, lorsque l’intendante commença à évoquer son besoin d’entraînement, Junko était naturellement prête à renouveler son offre, trop heureuse de pouvoir l’aider et de lui témoigner sa reconnaissance. Mais quelle ne fut pas sa stupeur ! Suiton et sensorialité, auxquels s’ajoutaient naturellement le Fuinjutsu… La similitude de leurs domaines de prédilection et de leurs affinités respectives étourdit légèrement la Jûnin, tant et si bien qu’elle se serait presque allée à croire au destin. Elle se sentait si proche d’Haruka, en cet instant, qu’elle en oublia un peu les conventions. Frappant du plat de main sur la table basse, elle s’exclama : « Vous avez dit senseur ! Qu’aimeriez-vous pouvoir faire ? Que souhaiteriez-vous améliorer ? » Et, sans lui laisser le temps de répondre, elle poursuivit fébrilement : « J’ai moi-même développé ma capacité à percevoir le chakra, je peux certainement vous être utile. Tenez, vous sauriez détecter des pièges, disons un Sceau habilement dissimulé, ou quelques Genjutsu retors ? » Elle faisait allusion à l’Œil Invisible, technique qui lui avait maintes fois évité un embarras certain. Elle eut un sourire entendu, comme si tout était acté, et proposa qu’elles écartent le mobilier dans un coin – à moins que la rousse n’ait une autre pièce pour ce genre d’exercice ? –, mettant un terme à la dégustation de thé, pour le moment, afin de se livrer à quelques démonstrations. Il y aurait bien une chose, dans le panel de techniques de la Jûnin, qui aurait l’intérêt de sa supérieure, elle en était certaine ! Puis, prenant soudainement conscience que la proposition était peut-être un peu déplacée, elle ajouta précipitamment : « Enfin, si vous le souhaitez, bien sûr ! » |
| | | « Je vous remercie. »
C'est une réponse sobre mais elle n'en perd pas sa beauté ou sa profondeur, bien au contraire. Haruka apprécie cette simplicité et cette puissance que sait manifester Junko au moment opportun, cela n'a rien à voir avec ses propres propos qui ont bien souvent tendance à se perdre et à s'étendre jusqu'à en perdre leur essence, raison pour laquelle la jeune ressent le besoin de pallier ce manque d'impact par une présence d'esprit et de corps plus importante. Elle se trouve bien différente de son interlocutrice qu'elle respecte et admire malgré ce qui lui semble être un manque de confiance en soit. Mais, sans doute existe-il parce que la femme est plus expérimentée et réfléchie que la demoiselle qui elle, ne se pose pas tant de question que cela.
« Vous avez dit senseur ! Qu’aimeriez-vous pouvoir faire ? Que souhaiteriez-vous améliorer ? »
Un rire presque enfantin s'échappe des lèvres de l'Uzumaki qui est surprise par la spontanéité de la Jonin qui lui fait face. Un sentiment de joie l'envahit lorsqu'elle songe que cette femme qui va veiller sur Minato est en train de s'ouvrir à elle et de lui dévoiler un autre aspect de sa personne. La rousse est véritablement touchée et excitée en même temps. Elle ne peut réprimer ce sentiment qui s'empare d'elle, elle se sent importante pour avoir conseillé la Myoshin mais surtout, elle se sent comprise. Elle a l'impression d'avoir trouvé quelque chose qui lui manquait, une amie qui puisse la comprendre et avec laquelle elle partage un certain nombre de similitudes, peut-être une grande soeur ou une confidente. Elle ne sait pas trop où elle va, ainsi, mais elle se laisse porter pleine d'espoirs.
"Et bien, j'arrive déjà à traquer des signatures de chakra, à me faire une idée de l'état de santé d'une personne et de ses maîtrises élémentaires. Je sais également rester à l'affût pendant mon sommeil. Cependant, il m'arrive parfois de sentir du chakra autour de moi sans vraiment savoir de quoi il s'agit et je finis par tomber dans des pièges... Est-ce que tu penses qu'il serait possible de détecter des pièges et que tu pourrais m'apprendre à le faire ?"
Sans aucun doute, la Perle d'Uzushio aurait aimé que son interlocutrice soit une Uzumaki. Elles auraient pu être comme une seule et unique personne. Elles auraient pu inventer de nouvelles techniques à deux, faire découvrir au monde leur génie tout en approfondissant ce lien magnifique qui commence à se tisser entre-elles. La petite Jonin est quelque peu déçue de ne pouvoir partager ses dernières trouvailles concernant son Hiden à cette femme, mais elle demeure joyeuse. Elle tient à profiter de ces instants de paix et rien ne l'empêche de parler pendant des heures de leur passion commune dans laquelle elle pourrait espérer surprendre son interlocutrice.
"Evidemment, je peux t'aider en échange, t'apprendre un sceau que tu ne connais pas, peut-être ?" Elle marque une pause, un peu hésitante, remettant une mèche en place, avant de poursuivre : "Et si tu veux, je pourrai ensuite te parler de certains de mes projets de techniques de Fuinjutsu... Ou encore, nous pourrions parler du village ou de nos ambitions ou je ne sais pas... Mais, euh... Je n'ai pas grand chose à faire aujourd'hui..."
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| | Myōshin JunkoUzushio no Jonin Messages : 482
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Fiche du NinjaGrade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'ArgentRyos: 1704Expérience: (2166/2000) | Junko hochait la tête, tout en écoutant sa supérieure formuler sa requête. Oui, oui, et encore oui. Elle pouvait le lui apprendre et elle allait le faire ! C’était une évidence. D’un mouvement de la main, elle balayait gentiment la proposition de l’Uzumaki quant à lui retourner l’ascenseur. Elles auraient tout le temps d’y revenir plus tard, lui assurait-elle. Pour l’heure elle souhaitait avant tout s’acquitter de sa tâche (et de sa dette). Cela dit, la rouquine faisait mention de discuter de projets plus personnels, voire même qui concernaient le Village, et la jûnin lui lançait alors un regard dans lequel se mêlait gratitude, curiosité et appréhension. Elle sentait son cœur s’alléger, et elle était heureuse de la proposition qui lui était faite – elle, discuter d’Uzushio avec l’Intendante ! –, mais cela l’effrayait tout à coup, car elle savait ses opinions parfois en décalage avec la politique du village, et elle craignait que ses ambitions personnelles ne coïncident pas vraiment avec celles de l’Uzumaki. Tout s’était si bien déroulé jusqu’à présent, cela serait fort regrettable… Alors elle se promettait, en son for intérieur, de ne pas trop en faire, bien qu’elle sût Haruka très ouverte et à l’écoute (après tout, elle avait réussi à faire oublier à la farouche Junko qu’elle était une clanique, cette race que la jûnin ne portait guère dans son cœur, et elle était à l’origine du respect que celle-ci portait au clan Uzumaki). Finalement, elle lui répondit avec un sourire : « Ce sera avec grand plaisir. » Puis, elle ajouta avec un claquement de mains : « Mais d’abord, parlons de Seishin-tekina jirai jokyo ! » Se relevant, elle faisait un peu de place, avant de s’expliquer. « Il s’agit de la technique parfaite pour détecter les pièges, comme des Fuinjutsu ou même des Genjutsu de zone (même si c’est moins évident). Je suppose que l’on pourrait déceler d’autres types de pièges, d’ailleurs, du moment qu’ils utilisent du chakra. » Il fallait donc cependant oublier les leurres olfactifs ou auditifs, les poisons ou encore les pièges mécaniques qui n’avaient pas besoin de chakra pour fonctionner. Après tout l’Œil Invisible restait une technique de sensorialité. Elle poursuivit : « Je ne vais pas vous le cacher, cette technique est d’une utilité incontestable, mais elle consomme pas mal de chakra, et elle n’est pas si évidente à maîtriser… Enfin, je ne dis pas ça pour vous, je n’ai aucun doute que vous y arriverez rapidement. Seulement, il faut savoir en user avec parcimonie, voilà tout. » De fait, d’aucuns seraient tentés de l’utiliser à tout-va, ayant besoin de se rassurer dans un environnement hostile. Mais cela n’était pas forcément la meilleure option – il fallait parfois savoir économiser ses forces et compter sur ses réflexes pour s’en sortir, plutôt que de tout vouloir maîtriser et s’affaiblir indubitablement. Tout en parlant (un peu maladroitement), la dame se plaça bien en face de l’Intendante, afin que celle-ci puisse facilement voir la suite. « Je vais faire une démonstration. » prévint-elle. Minutieusement, Junko forma chacun des mudras qui composaient la technique de sensorialité. Elle prit son temps, afin que son interlocutrice puisse facilement mémoriser les caractères. Et puis, plaçant ses mains devant elle, elle ouvrit finalement son « troisième œil ». Ici, il n’y avait pas grand-chose à voir, à l’évidence. Mais elle fit un tour sur elle-même, pour vérifier. Tout en s’exécutant, elle fournissait quelques explications supplémentaires. « Je ne cherche pas à identifier les sources de chakra qui m’entourent. A vrai dire, j’essaie même d’en faire totalement abstraction. Ce qui m’intéresse, ce sont les traces résiduelles, celles qui ne devraient pas se trouver là, celles qui perturbent l’ordre naturel. » Finissant son tour, elle désactiva la technique. « Je n’ai rien vu ici, dans cette pièce. Mais je pourrais éventuellement créer un piège, discrètement, lorsque vous vous serez un peu entraînée, et vous pourriez essayer de le découvrir. » Le message était clair : pour l’instant, il valait mieux que la jeune femme commence par maîtriser l’activation et la désactivation de l’Œil, avant de songer à une mise en situation plus complexe. |
| | | « Mais d’abord, parlons de Seishin-tekina jirai jokyo ! »
"Ay !" s'écrie l'Uzumaki en faisant claquer ses mains sur ses cuisses, telle une élève passionnée, les yeux scintillants. Si les expériences qu'elle a vécu lui ont permis de grandir et de devenir plus mâture, elle n'en perd pas moins son envie de progresser et son âme d'enfant. Haruka écoute avec attention les mots de son aînée et se conforte dans l'idée que cette technique serait véritablement un cadeau du ciel. Finies les embrouilles dans un vieux monastère où tu risques mourir à chaque instant, finis les fourbes pièges de chakra qui n'attendent que ton arrivée et bonjour la liberté ! Et oui, l'Intendante du village des tourbillons croise fréquemment des pièges et manque bien souvent, de peu, d'avoir de gros ennuis avec ceux-ci. Le pire, c'est qu'elle n'a généralement pas besoin de ça pour être sous tension, attirant les problèmes d'elle-même.
« Je vais faire une démonstration. »
La jeune Jonin prête attention au chakra de son amie, tout en veillant à mémoriser les mudras qu'elle forme. A vrai dire, la rousse est un peu embêtée par le fait que les effets du jutsus soient invisibles à l'oeil nu, comme la plupart des techniques de sensorialité à vrai dire. Ce qui lui permet de se rappeler qu'elle n'aime pas vraiment apprendre ces jutsus de part le fait qu'ils soient si abstraits et difficiles à maîtriser. Si bien qu'au final, la Perle d'Uzushio considère que seul l'instinct peut permettre aux ninjas de développer ce genre de don qui se semble se baser sur un talent, une prédisposition.
"C'est du chakra mort, qui touche ce qui n'est pas vivant qu'il faut trouver, c'est ça ?"
L'élève reformule afin de voir si elle a bien compris et aussi pour rendre les mots de son aînée plus accessibles. Normalement, le chakra est l'énergie de la vie alors, il ne devrait pas se trouver dans quelque chose qui n'en a pas tel qu'un mur. L'espace de quelques instants, la demoiselle hésite à faire un commentaire comme quoi il suffirait d'aller chez un de ses voisins pour vérifier si le jutsu de détection marche bien. Les vieux du clan mènent leurs petites expériences et, en prime, ils cherchent à les cacher. Il n'est donc pas rare de trouver quelques sceaux incrustés par-ci par-là dans certaines demeures du clan. Haruka même veille à piéger sa demeure quand elle la quitte pour partir en mission.
"Comment peut-on localiser un piège avec précision ? Le troisième oeil passe par notre regard ou demeure-t-il sous la forme de notre instinct -ou sixième sens selon certains- ? Peut-on analyser un piège en se servant de cette technique ? "
Suite à ces quelques questions, tandis qu'elle attend une réponse, elle forme les mudras qu'elle a vu quelques instants plus tôt en malaxant son chakra, puis tente de faire le "truc" mais sans grand succès. Elle ne voit pas a moindre différence avec avant.
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| | Myōshin JunkoUzushio no Jonin Messages : 482
Date d'inscription : 18/05/2019
Fiche du NinjaGrade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'ArgentRyos: 1704Expérience: (2166/2000) | Faire la démonstration d’une technique de sensorialité n’avait rien de spectaculaire, contrairement à celles d’autres domaines tel que le Ninjutsu ou le Taijutsu. Pire encore, si le spectateur n’avait pas une sensibilité toute particulière au chakra, c’était comme faire des gestes dans le vent et demander à être cru sur parole. Heureusement pour la jûnin, Uzumaki Haruka était quelqu’un doté d’une extrême sensibilité et d’une grande intelligence. Aussi, non seulement elle comprenait les gestes et les paroles de la dame, mais elle rebondissait dessus, s’interrogeant sur les tenants et aboutissants. Oh, oui, cette jeune femme posait des questions pertinentes, tant et si bien que la dame s’accordait quelques instants de réflexion. Du chakra mort… Elle eut un sourire malgré elle. Junko n’avait jamais vraiment envisagé le chakra de cette façon. Mais maintenant que l’Uzumaki l’évoquait, cela faisait sens. Le chakra vivait à l’intérieur du corps ; il affluait, refluait, évoluait et respirait. Alors que dans un piège, qu’il soit sous la forme d’un sceau ou d’une illusion, il se figeait tout à fait, comme s’il attendait patiemment que quelqu’un le réactive. Il était inerte. Mort. « Oui… Oui, je crois que l’on peut voir les choses de cette façon. » répondait alors la dame, posant sur l’intendante un regard plein d’admiration et de fierté. Quelle fabuleuse création que le cerveau de cette enfant ! La rouquine s’essayant à la technique, Junko s’interrompit un moment afin de l’observer. Il ne valait mieux pas la perturber avec ses explications. Qui plus est, la laisser se faire un premier avis sur les difficultés de la technique était une bonne chose, pensait-elle. Cependant, l’Uzumaki l’informa de son échec à ressentir quoi que ce soit. Enfin, pour être plus exact, elle ne voyait aucune différence. Il aurait été faux de conclure, sur la base de cette observation, que l’intendante ait échoué à lancer la technique. De fait, c’était prévisible puisqu’il n’y avait rien à voir. « L’Œil Invisible agit dans une zone tout autour de nous, comme la plupart des techniques de sensorialité. Il serait donc effectivement plus juste de parler d’instinct ou de sixième sens. Ce n’est pas le regard qui agit, mais notre sensibilité au chakra. En outre, si vous ne ressentez rien, ce n’est pas nécessairement que la technique a échoué, cela peut être le signe que rien ne perturbe l’environnement. Mais pour en être certain, je vais placer un piège dans la pièce, ce sera plus simple. » Utiliser la technique sans repère était certainement un peu trop déconcertant pour une première utilisation, la jeune femme soulevait un bon point. Fouillant dans son habit, Junko sortait finalement un petit parchemin explosif. Tout en promettant de ne rien faire exploser, elle le plaça sur l’un des murs. Voilà qui ferait l’affaire, pour le moment. Peut-être essaieraient-elles avec un Genjutsu de zone après, pour qu’Haruka ressente nettement la différence entre les deux. « Parce que les différents pièges ont généralement une construction très différente, il est effectivement possible de les analyser avec cette technique. Ce n’est pas forcément très précis, mais vous verrez tout de suite la différence entre un sceau et une illusion. » Elle marqua une pause, hésitant légèrement, avant de poursuivre. « Vous savez, je suis retournée à Baransu, il y a quelques temps, pendant la reconstruction… Eh bien, une chose en entraînant une autre, j’ai été amenée à user de l’Œil Invisible, dans une zone où une puissante technique avait été employée. Même après tout ce temps, il subsistait des traces. Des marques, ici et là, avec très peu de chakra, mais assez pour déterminer la nature de la technique. C’était un Fuinjutsu, pour tout vous dire. » Machinalement, la dame porta sa main à sa poitrine. Ce Fuinjutsu, elle l’avait inscrit dans sa chair. Une folie de sa part, à n’en pas douter. Mais à présent, elle était maîtresse de sa propre mort. Cependant, ce n’était pas le sujet. Elle avait juste pensé à cette anecdote, sur l’instant. Avec un sourire, elle encouragea Haruka. « Réessayez ! Et dites-moi si vous ressentez mon piège. » |
| | | Un certain enthousiasme mêlé de fierté se développe en Haruka suite à la réponse affirmative de son amie. C'est donc du chakra mort qu'elle doit rechercher, voilà quelque chose qui lui parle et qui la motive à apprendre cette technique dont lui a parlé Junko. A vrai dire, la Perle d'Uzushio n'a jamais vraiment réfléchi à cette histoire de chakra vivant ou mort, faisant une distinction intuitive en fonction du flux ressenti. Celui en suspension est sans aucun doute un chakra mort. Celui qui s'écoule comme un ruisseau est un chakra vivant.
La tentative qu'elle effectue ne lui permet pas d'obtenir un quelconque résultat. Alors, elle ne sais pas vraiment si elle s'y prend bien ou si elle se trouve totalement à côté de la plaque. Au final, l'Intendante du village se gratte la joue l'air embêtée, laissant la parole à son maître du jour.
« L’Œil Invisible agit dans une zone tout autour de nous, comme la plupart des techniques de sensorialité. Il serait donc effectivement plus juste de parler d’instinct ou de sixième sens. Ce n’est pas le regard qui agit, mais notre sensibilité au chakra. En outre, si vous ne ressentez rien, ce n’est pas nécessairement que la technique a échoué, cela peut être le signe que rien ne perturbe l’environnement. Mais pour en être certains, je vais placer un piège dans la pièce, ce sera plus simple. »
Après que Junko ait placé le parchemin explosif, la petite rousse commence à former les mudras du jutsu de détection mais se stoppe en constatant que son aînée a d'autres choses à dire. Elle découvre alors que plus qu'une technique de détection, il s'agit d'une technique d'analyse ou plutôt, d'une technique complexe mêlant les deux. Serrant les poings, la demoiselle réprime son envie de crier et de se jeter dans l'apprentissage de cette technique, guidée par sa curiosité et sa gourmandise pour plutôt écouter la belle spécialiste du Fuinjutsu qui l'a honorée de sa présence.
Le calme apparent de l'Uzumaki disparait soudainement tandis que celle-ci se lève brusquement, en criant :"Un Fuinjutsu ?! L'orage ?!" Elle laisse sa passion et sa curiosité s'exprimer malgré elle et s'excuse aussitôt après, proposant à son interlocutrice de reprendre là où elles se sont arrêtées.
S'asseyant de nouveau, la jonin se concentre et forme les mudras nécessaires à l'emploie du Fuinjutsu. Quelques secondes plus tard, elle ressent bien le parchemin, mais elle a la terrible sensation d'étouffer et, elle jurerait que savoir où se trouve le piège la déstabilise.
"Je l'ai senti mais j'ai un peu l'impression d'étouffer. Et je ne suis pas sûre que j'aurais été en mesure de détecter un autre chakra mort s'il y en avait un... Je n'arrive pas à avoir une vue globale et j'ai du mal à associer la détection à l'analyse."
Elle demande ensuite à son aînée s'il n'y aurait pas un moyen de simplifier l'emploie du jutsu, une façon d'optimiser sa concentration et son chakra.
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| | Myōshin JunkoUzushio no Jonin Messages : 482
Date d'inscription : 18/05/2019
Fiche du NinjaGrade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'ArgentRyos: 1704Expérience: (2166/2000) | « L’orage ? » répéta la dame, un peu décontenancée par l’exclamation. Elle fit signe à sa supérieure qu’il n’y avait aucun mal, cependant. Il était vrai que, contrairement à elle, Haruka avait combattu à Baransu. Elle y avait certainement vu toutes sortes de choses plus impressionnantes les unes que les autres. Mais la technique à laquelle faisait allusion la jûnin n’aurait jamais provoqué une telle excitation de la part de son interlocutrice si celle-ci y avait réellement été confrontée. Ce que Junko avait vu, c’était la destruction à l’état pur. Et même plusieurs mois après les conflits, voir le résultat d’une telle technique avait profondément marqué l’âme de l’Uzujin. Alors, elle s’imaginait bien que quiconque l’ayant vu de ses propres yeux ce jour-là n’aurait pas réagi aussi positivement. « Non, Ura Shisho. » murmura-t-elle sombrement. Les conflits avaient été nombreux, il était probable que dans le chaos de la guerre une telle technique soit passée inaperçu. Mais, comme le soulignait si bien la jeune femme, là n’était pas le sujet de la discussion. Elles reviendraient sur cet épisode une autre fois. Elle observa donc silencieusement la jeune femme qui lançait sa seconde tentative de l’Œil Invisible, avec cette fois-ci un parchemin explosif pour la guider quant à sa réussite. Retenant son souffle, la dame attendait le verdict de l’Uzumaki – qu’elle espérait évidement positif – avec un brin d’appréhension. De fait, contre toute attente, si Haruka avait bien détecté la présence du parchemin, elle émettait de sérieux doutes sur la réalisation de la technique en elle-même. Une sensation d’étouffer… Ne pas arriver à avoir une vue globale… Junko mordilla sa lèvre inférieure, nerveusement. Ah, c’était… C’était étrange. A mesure que l’intendante détaillait son ressenti vis-à-vis de la technique, Junko se sentait de plus en plus dépassée. Que répondre à ça ? Elle n’en savait rien. Se passant une main sur la nuque, un peu gênée, elle hésitait un instant avant de répondre. « Je… Je ne sais pas trop. Je suis désolée. » Elle baissa le regard, un peu honteuse, réfléchissant à sa propre utilisation de la technique. Ah, quelle piètre professeure faisait-elle ! Incapable de comprendre le problème de son élève et d’y apporter une solution. Effectuant les quelques mudras, elle lançait elle-même le jutsu de détection. Que faisait-elle naturellement et qu’Haruka n’aurait pas fait ? Qu’avait-elle oublié de mentionner quant à l’utilisation de la technique ? Elle ferma les yeux. Tout autour d’elle, l’obscurité ; là, le parchemin. Elle se focalisa d’autant plus sur ses capacités de senseur. Les yeux toujours clos, elle rompit la technique. Alors, dans cette étrange obscurité, tout s’éclaira soudainement. Le chakra d’Haruka brillait de mille feux – le sien également. Quant au parchemin, elle n’aurait su dire où il se situait de nouveau… Ah ! Elle rouvrit les yeux subitement. « J’ai peut-être une idée. Enfin… » Nouvelle hésitation. « Est-ce que lorsque vous parlez d’étouffer… Ce ne serait pas à cause des autres sources de chakra ? Je veux dire, habituellement, on ressent le chakra des autres parce qu’ils en émettent continuellement. Il est assez facile… disons… de se synchroniser dessus, parce que l’on ne fait que réceptionner les flux. » C’était trop alambiqué ? Oui, peut-être. Elle avait du mal à trouver ses mots, et elle ne faisait jamais qu’émettre une hypothèse. Après tout, elle maîtrisait assez bien ses capacités sensorielles, mais elle ne se serait jamais proclamée Maître ès Sensorialité. Elle connaissait quelques tours, voilà tout… Après, cela devenait de la théorie un peu trop poussée pour elle. Sans se décourager, elle poursuivit : « Lorsque j’essaie de détecter et d’analyser un piège, c’est moi qui fait l’effort de m’y intéresser. L’idée du chakra mort était très bonne, et c’est peut-être comme ça qu’il faut voir les choses. Il n’émet rien, contrairement aux sources dont on a l’habitude. Il faut donc projeter son propre chakra, trouver la bonne… fréquence ? » Elle soupira. « Je ne sais pas si ça vous aide vraiment, tout ça… » |
| | | « Non, Ura Shisho. »
Ce nom ne dit rien du tout à la petite rousse qui est encore plus curieuse à l'idée d'entendre ce que la femme aurait à dire sur ce mystérieux sceau mais elle se retient pour le bien de son apprentissage présent et parce qu'elle a la ferme intention d'enseigner une de ses techniques à la femme avant qu'elles ne se quittent.
« Je… Je ne sais pas trop. Je suis désolée. » Haruka penche la tête sur le côté. Elle ne comprend pas vraiment la réponse que vient de lui apporter Junko. Pourquoi serait-elle désolée ? Parce qu'elle ne sait pas ? "Il n'y a pas à être désolée, ce serait triste de tout avoir et de ne rien pouvoir apprendre ou découvrir, non ?" C'est la meilleure réponse qu'elle puisse donner aux propos quelques peu pessimistes de son interlocutrice. C'est une bonne chose de ne pas savoir, cela pousse à avancer, à élargir ses horizons.
Quelques secondes plus tard, Junko a une idée de ce qui pourrait perturber l'intendante et, elle lui explique ce qu'elle pense être à l'origine de cette sensation d'étonnement. L'Uzumaki ne comprenait pas tout, mais elle avait l'impression de se rapprocher du coeur du problème.
« Lorsque j’essaie de détecter et d’analyser un piège, c’est moi qui fait l’effort de m’y intéresser. L’idée du chakra mort était très bonne, et c’est peut-être comme ça qu’il faut voir les choses. Il n’émet rien, contrairement aux sources dont on a l’habitude. Il faut donc projeter son propre chakra, trouver la bonne… fréquence ? »
La petite Jonin hoche la tête en écoutant son aînée. "Cela me paraît plus clair. Je vais réessayer !" Sur ces mots, Haruka forme les mudras et malaxe son chakra afin de créer une sorte de dôme de détection tout autour d'elle, se concentrant sur les résidus de chakra mort plutôt que sur le chakra vivant. Elle constate alors qu'elle ne capte plus celui de Junko ni le sien mais seulement celui du parchemin et, n'a plus cette impression d'étouffer. "Je crois que c'est bon. Je n'ai pas ressenti les chakra vivants, juste le mort du parchemin !"
Si la femme souhaite vérifier avec des techniques un peu plus complexes que je maîtrise le jutsu, alors je compte bien faire une dernière tentative et lui montrer ce que j'ai dans le ventre. Puis, je lui propose de lui enseigner un Fuinjutsu en guise de remerciement.
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| | Myōshin JunkoUzushio no Jonin Messages : 482
Date d'inscription : 18/05/2019
Fiche du NinjaGrade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'ArgentRyos: 1704Expérience: (2166/2000) | En dépit des tâtonnements et des hésitations de la dame, l’Intendante paraissait trouver un peu de sens à ses paroles et, lors d’une nouvelle tentative, sans que Junko ne sache trop de quelle façon l’Uzumaki s’était adaptée, cette dernière sembla finalement réussir son entreprise. La jûnin avait retenu une nouvelle fois retenu son souffle, épiant les faits et gestes de sa supérieure avec l’appréhension d’un élève interrogé devant sa classe ; certaines choses ne changeraient jamais, ni l’âge ni l’expérience n’avaient d’emprise là-dessus. Mais c’était pour le mieux, en réalité. Sa relation avec cette jeune femme, Haruka, c’était ce qui lui faisait garder les pieds sur terre, ce qui faisait d’elle un être humain. Devant les autres, elle était cet être irascible, méfiant, frustré ; cette être mauvais qui reportait sur les autres ses propres blessures. Avec l’Intendante, elle retrouvait toute son humilité et toute sa bienveillance. Pourquoi ? Elle n’avait pas de réponse. Toute enjouée que l’Uzumaki se sente mieux à l’exécution de l’Œil Invisible et qu’elle parvienne à clairement identifier les parchemins, Junko lui proposa dans la foulée de corser l’exercice. Elle avait en tête quelques Genjutsu qui pourraient convenir parfaitement ; un modificateur d’environnement, une technique qui la ferait tourner en rond, ou bien une illusion permettant d’endormir les adversaires. Pesant le pour et le contre à chaque fois, elle fit finalement son choix et lança ladite technique, sans donner plus de détail à sa collègue. De toute évidence, les effets de la technique n’avaient guère d’importance, il fallait surtout qu’elle en détermine la nature, afin de se protéger efficacement. Sans surprise, Haruka réussit l’exercice haut-la-main. Non sans fierté, Junko put constater qu’elle semblait s’être totalement appropriée à la technique, à présent. Certes, elle ne croyait pas un seul instant que ce fut réellement grâce à elle – elle n’avait fourni que de piètres explications – mais, tout de même, elle était contente pour la rouquine. « Un Fuinjutsu… » La dame pencha la tête sur le côté, pensive. Difficile de faire un choix ; elle avait bien vu quelques jutsu à l’œuvre et se demandait si l’Intendante d’Uzushio les maitrisait… Mais, d’un autre côté, elle partait pour une mission dangereuse, avec sous ses ordres l’élève de l’Uzumaki, et – la technique que lui avait enseignée Shun mise à part – Junko n’avait guère de sortilèges de protection. Oui, renforcer cet aspect-là de son arsenal était certainement la chose la plus sensée, pour l’heure. Elle hocha la tête : « J’ai quelques lacunes dans le domaine des barrières et des protections. Je me dis qu’avoir quelque chose qui puisse nous mettre en sécurité, Minato et moi, ne serait certainement pas de refus… Si vous avez quelques conseils à me fournir ? » |
| | | En constatant la réussite de son jutsu Haruka bondit en criant de joie avant de se jeter sur Junko pour l'enlacer. "Merci !" C'est la première fois depuis bien longtemps qu'Haruka parvient à apprendre une nouvelle technique de sensorialité. C'est la première fois depuis bien longtemps qu'elle trouve quelqu'un qui peut la comprendre, quelqu'un qui possède le même don qu'elle, un don rare et précieux mais très difficile à dompter de part la rareté des maîtres. Eloignant mon corps du sien, mais saisissant ses mains pour maintenir un contact et garder une certaine proximité, elle plonge ses yeux dans ceux de la belle érudite avant de reprendre la parole :
"Je tiens vraiment à te remercier pour ça. Mais, je ne pense pas avoir de technique de sensorialité que tu n'aies pas déjà, une technique de fuinjutsu pourrait t'intéresser ? "
« Un Fuinjutsu… »
L'Intendante d'Uzushio attend silencieusement une réponse de la femme qui semble s'être perdue dans ses pensées.
« J’ai quelques lacunes dans le domaine des barrières et des protections. Je me dis qu’avoir quelque chose qui puisse nous mettre en sécurité, Minato et moi, ne serait certainement pas de refus… Si vous avez quelques conseils à me fournir ? »
La jeune Jonin sourit et s'éloigne de Junko pour fouiner dans quelques tiroirs desquels elle sort une pile de parchemins, un peu d'encre et une plume qu'elle pose sur la petite table. "Je crois que j'ai ce qu'il te faut !" A vrai dire, la demoiselle à la crinière rousse est assez contente d'avoir quelque chose à apprendre à son aînée.
"Ce n'est pas une barrière qui peut être mise en place en combat, néanmoins." La demoiselle commence à tracer un sceau sur un bout de papier : 禁。Elle demande à la Myoshin si elle connait la signification de ce caractère puis, elle se lance dans des explications : "Jin, c'est ainsi que cela se prononce. Il y a plusieurs sens à ce caractère, le premier est le tabou, l'interdiction. Le second est l'idée d'endurer, de se contenir." Elle s'arrête là, elle préfère laisser l'esprit de son interlocutrice vagabonder et réfléchir au sens profond de cette technique. Après quelques instants de silence, elle explique l'usage qu'on en fait : "On utilise communément cette technique pour protéger un endroit. Il faut alors placer un sceau sur la porte ou l'entrée et quatre autres répartis dans un rayon de cent mètre autour de la porte."
Après ces quelques mots, elle invite Junko à préparer les cinq sceaux, jetant ceux qui lui semblent imparfaits comme pour effacer les erreurs de la femme, décidée à ce que tout soit irréprochable.
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