Il lui avait fallu quelques minutes pour reprendre son calme, Senshi ayant un véritable don pour réussir a lui taper sur les nerfs plus que quiconque. S'il avait tourné en dérision les menaces de ce dernier, Shigeru avait conscience qu'il allait avoir besoin de toutes ses facultés cognitives pour essayer de trouver ce qui est sous entendu dans cette missive. Son estomac protesta un peu, Shigeru se rendant compte qu'il était midi, il décida d'attendre un peu avant de convoquer ses genins, que les deux jeunes femmes aient l'estomac plein avant de se lancer.
La petite échoppe de ramen ne semblait pas payer de mine mais Shigeru aimait bien prendre de temps en temps leur repas chez eux. Alors que les nouilles glissaient le long de ses baguettes, il devait se rendre a l'évidence, il n'était capable de percer aucun code dans cette lettre malgré son air cryptique. Malheureusement pour lui, il n'était que peu connaisseur des différentes guildes de l'empire d'Acier et il se devait de faire appel a des connaisseurs. Le hic était la, les connaisseurs dans le village étaient ceux ayant participé a Baransu et les plus célèbres étaient Senshi et Denya la policière. Vu l'altercation qu'il venait d'avoir avec l'ancien il allait se garder de revenir vers lui, de plus le Kazekage semblait craindre la présence d'un traître dans Suna, chose dont l'héroïne de Baransu pourrait donner son avis, c'est ainsi qu'il programma la rencontre avec Rinka et Kyou devant le poste de police.
Le soleil semblait être a son zenith lorsqu'il attendit les jeunes femmes devant le poste de police, par chance l'agent a l'accueil semblait avoir été réceptif au fait qu'un Serika en mission sur ordre du Kazekage avait besoin de discuter avec Denya au plus vite et lui avait indiqué qu'elle pourrait les recevoir environ une vingtaine de minutes après l'heure a laquelle Shigeru a donné rendez vous a ses apprenties... les choses se goupillaient parfaitement. Faisant un geste de la main a la première se montrant il lui sourit:
"Salut, j'ai qu'une vingtaine de minutes pour tout vous expliquer faudra être bref pour les questions."
Spoiler:
Le parchemin de mission
Homme qui rit...
Un étrange lettre est arrivé à Suna, porté par un aigle visiblement étranger qui a fini par décéder de fatigue et d'une blessure de flèche. Son contenu écris s'avéra fort étrange : "A la demoiselle à la langue acérée et au moral d'acier, Vous aviez raison à propos de ma carence en Fer, qui s'est aggravé au point de devoir nécessiter un impérieux voyage. Mon médecin préconise un séjour à la plage ou au soleil et je n'ai jamais apprécié les climats humides où les gens indolents sont vite tentés par un peu d'or facile... J'aimerais donc vous retrouvez au plus vite, par exemple là où nous nous sommes rencontré et m'a laissé un vif souvenir. Mais je crains de n'être guère le bienvenue auprès de vos nombreux parents et amis. Votre dévoué,
PS : Venez avec des chaperons, pour la bienséance, même s'il soit probable que je sois aussi accompagné."
Le message sibyllin semblait s'adresser à une sunajin, mais difficile de percer un éventuel code. En tout cas, l'aigle était une bête magnifique que seul un noble pourrait s'offrir et le parchemin portait une discrète marque filigranée d'un fournisseur de l'Empire du Fer. Y était joint un bond signée de la Guilde des Honnêtes Marchands et Forgerons de Tetsu, échangeable contre 420 ryô.
Commanditaire :Inconnu Récompense :420 ryôs
Ps a l'animateur: Pour en avoir discuté avec Hako sur le discord et laissé le choix a Denya de poster pour répondre aux questions, elle a accepté de rp les quelques posts ou son intervention est nécessaire. Merci d'avance.
Résumé: Au vu de la mission donnée et des indices, Shigeru a décidé de convoquer ses genins devant le poste de police et a pris l'initiative de demander un entretien avec Denya qui est célèbre dans le village pour son implication a Baransu et potentiellement a de bien plus vastes connaissances sur Tetsu que lui. Voila voila :3
Une nouvelle mission, la rousse se préparait avec son kimono. Son épée se nouait par coutume autour de sa taille, un léger ruban qui supportait le poids de Shiro. La première mission de l’équipe 2, une mission avec le rustre et orgueilleux Serika à la chevelure dorée, une mission avec la cavalière couarde. La dernière fois que Rinka l’avait vu, la jeune fille était une personne qu’elle trouvait antipathique par son comportement, mais surtout par sa faiblesse. Elle souhaitait parfois la tuer ou bien l’affronter afin d’essayer de lui faire comprendre, qu’il fallait bouger, le monde Shinobi n’avait rien affaire avec une faible archère de son acabit. De plus, son cheval était une monture bien trop grosse et visible pour être une bonne ninja. Le cheval serait la première cible dans un combat, en effet lorsqu’on connaissait l’art du combat, la première stratégie était de couper l’herbe sous le pied de celui qui pouvait assurer les arrières et servir de support et par sa taille, Takeda devenait une parfait cible.
La femme arrivait au lieu de rendez-vous, elle n’avait pas forcément envie d’être ici, mais elle devrait s’allier le temps d’une mission. Des questions posaient le chef d’équipe :
« - Aucune, par contre, si Kyou est un boulet, j’attaquerai s’en prendre en compte cette personne. Secondo, si tu joues au chef d’équipe comme Ena a pu le faire, autant arrêter tout de suite, la mission ne réussira pas. Voilà j’ai tous dis. »
Elle croisait les bras autour de son torse ce qui relevait légèrement sa poitrine. Ils attendaient Denya, elle n’était pas forcément la personne la plus rapide du monde, puis bon, c’était un peu étrange de faire une mission qui parlait d’une personne sans elle.
Takeda Kyou
Suna no Genin
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Mon sourire s’était éteint rapidement et j’avais lâchée quelques larmes. Satané village, satanée mission, satanée existence. Je me forçai à ne pas perdre mon calme, à ne pas laisser les tremblements me dévorer, après tout, j’avais quelques talents de chasseuses qui pouvaient être rudement utile en combat. J’étais certes faible et pitoyable, mais je n’en étais pas dénuée de force non plus, ce qui faisait naître en moi quelques regrets amers, après tout, être faible me protégerai sûrement de bien des problèmes. Me protégerai de la vie de shinobi. Mais, je devais réfléchir, même si le champ de bataille me faisait intensément peur, j’avais juste à ne pas le côtoyer, après tout, avec mon arc, j’étais en bonne posture pour ne pas à me rapprocher du corps à corps et ne pas risquer d’être blesser. Je n’arrivai toujours pas à voir comme une shinobi, cependant, j’avais appris à mes dépends que j’étais toujours une chasseuse et que tirer sur un homme n’était pas différent de tuer un bouc. Il me suffisait juste de ne pas voir les personnes sur qui je pouvais tirer comme des humains, mais simplement comme des bêtes. Cela paraissait facile dit comme cela, mais c’était étonnamment difficile à mettre en place pour la lâche que j’étais. Je voulais me regarder dans une glace et m’avouer à moi-même que j’étais prête pour la prédation, mais ce n’était que mensonge, je n’étais pas prête, j’avais encore tant à apprendre pour être une bonne chasseuse, à défaut de pouvoir et de vouloir devenir une bonne shinobi.
Je murmurai alors comme un mantra en boucle :
« Je suis une chasseuse, je suis une chasseuse… »
Peut-être qu’à force de la dire, cela sera vrai. Je n’y croyais pas vraiment, mais l’espoir infime faisait vivre. Et dans mon cas, ce n’était même plus de l’espoir, mais une misérable loupiotte.
Passant mon peigne dans ma longue chevelure ébène, je voyais bien mes yeux rougis par mes quelques larmes et surtout ce regard noir envers l’existence, un regard de mépris autant pout moi-même que le destin, je haïssais. Triturant mes cheveux que j’ordonnais en une natte compacte, j’entendis derrière moi, ma porte s’ouvrir et apparus la silhouette de mon géniteur, je ne m’arrêtais pas pour le saluer et ne fit que souffler : « Bonjour père ! »
Celui-ci scruta mon regard dans le miroir et gloussa :
« Quelle regard ma fille! On dirait presque une vraie guerrière. »
Vidée de toute énergie, n’ayant même plus la force de résister, ni de fuir, j’haussai les épaules et répondis hautaine pour cacher mes doutes et ma peur:
« Je ne suis point une guerrière père, je ne suis qu’une chasseuse qui va partir en chasse… »
Mes derniers mots s’étaient teintés de doute, de fatigue, de crainte aussi. Je ne savais pas, ou plutôt, je ne savais rien, je doutais et mon père s’en rendit, compte. Et alors que je m’apprêtais à recevoir un discours cinglant sur le courage et la force qui était dans mon sang, il posa une main sur mon épaule et il murmura alors :
« Fait attention Kyou, c’est ta première vraie mission, se sera compliqué et dangereux, je… je ne veux pas te perdre… Bien que je sois sévère avec toi, je tiens à toi et je ne veux pas te perdre, je n’y survivrai probablement pas. »
Dans le reflet du miroir, je vis les yeux de mon père resplendir un instant avant qu’il ne se frotte les yeux et que l’ombre des larmes disparaissent, il reprit alors :
« Fait attention et revient en vie, tu as tout le temps d’apprendre ! Mais bas toi fièrement, prouve, que les nomades sont les meilleurs ! Ne te bas juste pas au péril de ta vie... ça n'en vaut pas la peine pour l'instant.»
Et finalement, alors qu’il passait le pas de la porte, je me permis de lui répondre les larmes aux yeux:
« Moi aussi je tiens à vous père, je ferai tout pour honorer votre confiance à mon égard ! »
J’étais toujours terrifiée et doutais toujours de moi, mais j’avais au moins un ordre de mon exarque, rester en vie et me battre sérieusement quand-même. J’étais motivée et ne voulais plus fuir, de toute façon, je ne pouvais pas. Je n’avais qu’a rester à distance et tout se passera bien, non ?
Achevant de me préparer, nuant mes cheveux et m’habillant, je pris mes carquois et les plaçaient sur la selle de Marengo, plaça mon arc et démarra au quart de course. Je n’avais pas envie de le faire, mais j’allais quand même le faire, pour faire honneur à la preuve d’affection de mon père, preuve si rare qu’elle pouvait presque me donner des ailes et inhiber mon tempérament à fuir. J’étais déterminé à survivre et ne pas prendre trop de risque, pour ne pas infliger à mon seigneur la tristesse du deuil. En tant que sujet, c’était là, ma première préoccupation, garder mon seigneur en vie, au mépris même de ma propre vie. Mais, dans ce cas-ci, il s’agissait de survivre pour lui et j’étais bien déterminé à le faire, même si je devais laisser mourir mes deux camarades.
Finalement, j’arrivais légèrement en retard et sautant de la selle en tenant les rênes, je m’inclinai légèrement en signe de salutation à mes deux camarades et déclarai alors respectueuse : « Bonjour Sieur Shigeru, bonjour Dame Rinka. »
Mes manières nobles étaient alors revenus, lorsque je voulais faire bonne figure, je prenais toujours exemple sur ma mère et sa manière à se soumettre, la grandiloquence de mon père ne sera donc pas pour aujourd’hui. Mais, à peine arrivais-je que déjà Rinka m'attaquait. J'avais oublié à quelle point je haïssais cette jeune fille et ses manières rustres et violentes. Ne faisant que plissant les yeux, je sifflai alors, venimeuse:
« Occupe toi donc, s'il te plaît, de tes affaires Rinka! Je ferai ce que j'ai à faire pour ne pas gêner le bon déroulement de la mission et ne pas être un fardeau!»
Je détournai ensuite rapidement le regard pour ne plus m'intéresser à la rousse. La preuve d'affection de mon père me donnait des ailes et je m'autorisais à faire certaines choses qui ne me ressemblait pas. Et alors qu’on me demandait si j’avais des questions, juste après m’avoir expliqué que nous allions devoir parler avec Denya, la cheffe de la police de Suna. Et alors que j’avais envie de murmurer à voix basse que je n’en avais rien à faire et que je n’avais donc aucune question, quelque chose se passa en moi. Mais en repensant à la bouffer de fierté qui m’avait traversé la poitrine lorsque mon père m’avait dit qu’il tenait à moi, j’eu alors la force de déclarer un peu moins lassé que d’habitude et presque intéressée et curieuse :
« En quoi consistera la mission dans les grandes lignes ? »
Je m'étais complètement tournée vers le Jonin et séductrice dans l'âme, je minaudais. Il était le seul sur qui je pouvais compter, il était mon seul allié dans cette mission et dans cette équipe. Après tout, vu que je voulais survivre à tous les moyens, il était plus commode de savoir ce qui nous attendait. J’étais déterminé à survivre peu en importait le prix à mes yeux.
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Sahara Denya
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Jônin - rang B - Arsenal Ambulant - Intendante de Suna Ryos: 9571 Expérience: (2034/1200)
J'avais bossé presque toute la nuit à démêler le vrai du faux dans une affaire à perdre ses cheveux. Bien plus compliquée que ce qui nous avait préoccupé jusque là mes collègues et moi, nous avions cette fois à faire à une opération qui semblait grandement pouvoir compromettre le village mais dont aucun événement ne semblait pouvoir porter préjudice à Suna jusqu'ici. C'était récent : tout avait commencé durant les événements du siège de Baransu. Du moins, tout avait commencé à s'accélérer à ce moment, nous permettant de découvrir que quelque chose se passait. Les petites frappes étaient légion, les malfrats aisés moins nombreux, mais les caïds et criminels de grande envergure ne couraient pas les rues et nous n'étions pas habitués à quelque chose de tel. Du moins, pas tout le monde.
Denya, Dan me dit de te dire que Serika Shigeru t'attend devant le poste.
Cette collègue plus jeune venait de m'interrompre dans mes pensées en pointant son nez dans la salle de pause où j'étais en train de me cuisiner de la viande de mouton et du riz. N'étant pas rentrée, je préparais ici-même mon repas. Nina approcha, narines en l'air, le pas léger.
Ça sent bon ! Tu veux que je continue pour toi ? Dan avait l'air de dire que ça pressait.
C'était une bien gentille proposition que j'entendais là et je ne refusai pas, bien au contraire ! Cette femme n'était pas un cordon bleu, mais elle se défendait tout à fait et mon palais n'allait pas être bien délicat aujourd'hui, aussi puis-je aller à la rencontre du beau blond qui attendait dehors. Là, je pus voir un magnifique destrier arrêté. Au vu de la cavalière présente, il s'agissait de la monture de la jeune Kyou, qui était coiffée, apprêtée pour un départ peu joyeux, car la Kusaribe ne donnait guère envie de faire une fête de départ. Je jetai un coup d'oeil au magnifique pelage du cheval avant de venir vers l'équipe de Shigeru dans laquelle un étrange jeu avait lieu qui m'échappait quelque peu. Mes pupilles visèrent Shigeru. Puis Kyou. Puis Shigeru. puis de nouveau Kyou. Une explication de ce théâtre ?
Bonjour ! Serika Shigeru, chef de l'équipe 3, Kyou, Rinka, bonjour. Suivez-moi, on va se trouver un coin tranquille.
Ma maison eût été dans 'absolu un endroit bien plus approprié à accueillir du monde, j'avais de quoi offrir une petite collation de départ aux jeunes ninjas, collation dont ils n'avaient absolument pas besoin et dont l'absence était plutôt une bonne chose, car il s'agissait de rester sérieux. Par professionnalisme, nous n'allions donc pas discuter en pleine rue, aux yeux de tous et une salle située au fond à gauche, vide, me sembla parfaitement indiquée pour que le beau blond et ses deux élèves me fissent part de leur tourment, si tourment il y avait. Kyou semblait si parée à l'aventure que je ne pouvais que déduire un départ proche. J'ouvris la porte pour inviter les trois ninjas à entrer dans la pièce.
Je vous écoute. Pourquoi est-ce que vous avez besoin de moi en particulier ?
Car oui, c'était bien de moi qu'il s'agissait et j'avais bien envie de connaitre la réponse.
Non, Shigeru n'allait pas se mettre en colère contre la jeune femme. Si au tout début il avait pris sa déclaration comme un affront a son autorité, la mention de la jeune folle pyromane le calma très vite. En soi si leur seul modèle de sensei était Ena tout de suite les choses devenaient bien plus claires… Comment avait-elle menée les deux jeunes femmes? Voila finalement la pièce manquante du puzzle Rinka, sans doute Ena avait été affreusement mauvaise, soit elle avait tout laissé passer à cause de leur âge proche ce qui est probable au vu de la manière dont elle a agi en pensant être membre de l'équipe trois, ou elle avait été absurdement autoritaire…
"Non Rinka tu te fais de fausses idées. J'ignore comment Ena vous a menée Kyou et toi mais tu es assez maligne je pense pour voir que je suis différent de cette folle qui n'aurait jamais dû obtenir son grade de chuunin. Je ne suis pas uniquement votre chef d'équipe, je suis également votre Sensei, si je veux que vous appreniez sur le terrain je dois vous laisser l'occasion de discuter et comprendre les décisions. Même si j'imagine que t'es assez maligne pour comprendre que j'ai le dernier mot? Apprendre n'est pas une honte Rinka, il y a que comme ça qu'on surpasse nos aînés."
Kyou entreprit très bien de se défendre seule et le chevalier de Suna ne vit pas l'intérêt de la défendre davantage pour ne pas l'humilier alors que la main de l'homme tapota le dessus de la tête de la rousse. Loin d'être provoquant c'était un geste plutôt affectueux comme lorsque l'on voulait rassurer un enfant. Cette étrangeté dans le comportement de Rinka était amusant, si elle avait le corps d'une femme adulte et sûrement de loin le plus attirant qu'il ait pu voir depuis sa défunte femme la Kusaribe essayait de se donner un air adulte qui trahissait en fait qu'elle n'était qu'une adolescente.
La plus perturbante était cependant Kyou, elle si indifférente et hautaine... la voici soudainement impliquée et... non c'est pas un rêve son comportement envers lui s'était pas un peu réchauffé? Peut-être lui était-elle juste reconnaissante des deux fois ou il lui a sauvé la vie? Ou du fait qu'il ait reconnu son potentiel? Peut-être tout simplement voyait-il ce qu'il voulait voir? Contrairement a Rinka Kyou et lui étaient très proche en termes d’âge ce qui rendait le fait d'être un professeur assez étrange... peut être se faisait-il des idées:
"Bon prends exemple sur Kyou Rinka. Alors je vous fais la version courte: Un aigle peut être plus cher que nos trois salaires réunis s'est posé a Suna, mortellement blessé par une flèche la missive a été interceptée par un shinobi. Le message est sibyllin et personne n'a réussi à le décoder. Avec le message se trouvait de quoi échanger une petite fortune en ryô a la Guilde des Honnêtes Marchands et Forgerons de Tetsu. Je ne vous explique pas qu'avec Baransu et le très probable mensonge du Shogun Kazekage-sama est sur les nerfs et pense qu'on a un potentiel traître à débusquer. Malheureusement pendant le siège j'étais en mission d'escorte d'un nobliau devant se marier avec une maison du pays du feu et j'ai été très peu du côté de Tetsu dans ma vie. C'est pour cela que j'ai pu avoir un rendez vous assez rapidement avec Sahara Denya la cheffe de la police et héroïne du siège. La mission est rang B, il est très probable qu'on doive combattre samouraï ou shinobi. Elle devrait arriver bientôt, je compte sur vous pour vous comporter correctement."
Ou le sort eu voulu qu'il donne l'impression de l'invoquer vu que le loup arriva avant même que l'équipe de Shinobi puisse entrevoir sa queue. A son habitude Shigeru abordait un sourire mais un frisson de malaise parcouru son échine quand les yeux de la policière allèrent de lui a Kyou, puis pour revenir a lui et encore a Kyou... Shigeru avait développé durant sa vie un don particulier, celui de ne pas donner d'explications surtout lorsque la situation lui échappait autant qu'à un observateur externe. Dégourdissant les doigts de sa main gauche enfermé dans son gantelet il répond d'un ton protocolaire:
"Je vous remercie de nous recevoir si vite Capitaine Sahara."
Suivant la jeune policière, les yeux de Shigeru se portèrent sur Rinka a qui il avait particulièrement pensé lorsqu'il avait parlé de bonnes manières. Kyou avec son ascendance ne l'effrayait pas sur ce point la, il était à des lieues de s'imaginer qu'elle ferait la forte tête devant la policière. C'est donc docilement qu'il prend place à la suite de Denya.
"Alors... Une bête a transportant un message a été interceptée. L'animal était un rapace bien trop cher pour la plupart d'entre nous. Le message semble être destiné a quelqu'un en particulier et avec Baransu Kazekage-sama est relativement inquiet a l'idée d'un traître entre nos murs. Avec cela un bon de 300 ryôs à échanger avec un organisme commercial de Tetsu nous pousse à penser a un espion de l'empire. Voici la missive et le bon, malheureusement l'animal était blessé et dans un état d'épuisement tel qu'il ne s'en est pas remis."
Shigeru n'attends pas pour sortir le bon et la missive pour les confier a Denya reprenant:
"N'étant jamais allé à Tetsu mes connaissances sur cet endroit ne sortent pas de l'ordinaire. C'est pour cela que j'ai besoin de votre aide."
Le jonin plonge son regard cobalt dans celui de la policière, déterminé à faire le jour sur cette histoire.
Kyou se retrouvait à avoir une certaine paire lui pousser. La rousse n’aimait guère le ton que pouvait avoir cette femme et surtout elle souhaitait voir ses mains se couper sous le joug de son katana. Son regard se durcissait d’une puissante rage, un instant l’image de son corps qui se contorsionnait d’un simple bond et d’un coup rapide d’estoc pour voir le corps de cette prétentieuse inutile se faire découper en deux. Elle le voulait tellement fort, mais d’un jeu d’acteur bien trop utilisé, elle se mit à sourire, un sourire angélique, un sourire digne d’une Fille d’Elune. Elle n’était pas cette jeune fille, mais elle préférait l’accepter le temps d’une mission, mais dès que l’occasion se présenterait à elle. La lame s’abattra sur l’archer…
La femme continuait de sourire, un sourire qui sonnait faux, mais dont les stigmates étaient celle d’une femme qui apprenait à ne pas céder à ses pulsions. Le blond tentait de faire un discours moralisateur, tout en gardant une certaine justesse et un recul permettant à la femme de comprendre et d’appréhender l’envers des pensées de l’iceberg du Serika. Il parlait, enfin, il tentait de faire preuve d’un certain sophisme, mais finalement, il n’était rien d’autre que pour le moment un certain beau parleur. La sabreuse se mit à répondre :
« - Je vois, en effet, je vais accepter de te laisser une chance en tant que Sensei. Apprendre est une chose essentielle, mais le savoir est un pouvoir bien trop grand qui peut parfois nous amener à mourir dans une mission. En attendant, j’espère que nous y arriverons et que peut-être nuis puisses revenir tous en vie de cette mission. Même si pour une certaine personne, j’ai des doutes. »
La mission consistait à suivre le passif de Denya dans Baransu. Elle avait effectué quelque chose qui avait fait qu’on la quémandait pour une avancée. Suna aurait des ninjas dont la grande sagesse n’était pas que dans leurs poings. La chef de la police n’était pas qu’une légende, son éthique était plus grande que la sécheresse du désert. « Bon prends exemple sur Kyou Rinka ». La sentence était irrévocable, la phrase venait de résonner dans la tête de jeune Kusaribe, son regard venait de se teindre d’un rouge carmin. Il avait osé, remettre en doute la fierté de la jeune Kusaribe. Oser la demande de prendre exemple sur une lâche. IL n’avait rien compris, il était pire que la jeune Tomei. Un être d’une stupidité sans nom. Rinka s’approchait de Shigeru et lui crachait au visage :
« - En instant, tu viens de perdre toute la confiance que je pouvais avoir en toi. Prendre exemple sur une faible, une nulle. Tu n’as donc rien compris. »
La femme était rentrée dans une colère rougeoyante, la flamme de la mort soufflait au fond de son être. Elle se calmait à la vue de leur nouvelle comparse. Denya venait d’arriver dans la pièce pour demander le pourquoi du comment de la venue de cette équipe.
Shigeru parlait et expliquait plusieurs choses à la personne qui gérait la police, puis je me permettais d’ajouter un brin circonspecte :
« - Savez vous qui pourrait vouloir échanger avec le village de Suna ? Avez-vous eu contact personnellement avec une personne lors du siège de Baransu ? »
Takeda Kyou
Suna no Genin
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J’ignorai superbement la rousse dorénavant pour me concentrer complètement sur le blond carapaçonné, cependant, l’explication ne me convint guère. Si j’avais bien compris, nous allions devoir débusquer un traître, où bien aller récupérer de l’argent, à moins que se ne soit les deux en même temps. Je me mordais l’intérieur de la lèvre pour ne pas crier, tout ceci me paraissait si peu clair. Je ne pouvais désormais que faire confiance à Shigeru.
Je restai imperméable à la colère de Rinka qui semblait emplis de haine à mon égard. Oh, ce n’était pas quelque chose qui me gênait, je la méprisais probablement au moins autant qu’elle m’haïssait. Que Shigeru lui demande de prendre exemple sur moi me déplaisait, je ne voulais pas passer pour la favorite, c’était un coup à mettre encore de l’huile sur le feu. Et avec une excitée du sabre, qui sait ce qui pouvait se passer. Je ne pus m’obliger de déglutir et soufflai alors calmement, essayant de mesurer mes paroles et mon ton :
« Sieur Shigeru, je ne demande pas à être prise pour un exemple, simplement de faire mon travail comme je le peux. Je ne suis qu’une nomade.»
Durant cette petite phrase, je n’avais pas posé mon regard sur l’autre. Après tout, ce n’était pas parce que je voulais minimiser les dissentions pour que cette mission soit moins pénible que j’appréciais l’autre. Je m’assurai plutôt ma sécurité en essayant de cette camarade ne me plante pas à la première contrariété.
Quelques instants plus tard, la cheffe de la police se ramena et nous invita à nous suivre, non sans nous avoir tous dévisager. Et je m’engageais en dernière, après avoir accrocher la bride de mon canasson à une barrière en bois. Il était temps de pénétrer dans ce large bâtiment et découvrir ce que cette mission recelait comme secret.
Je m’asseyais alors dans le bureau de la femme aux bras de bois et regardais alors le chef de notre équipe demandé à Denya si celle-ci ne pouvait pas nous aider, expliquant alors un peu plus la situation dans laquelle nous étions. Je buvais les paroles du Serika, espérant comprendre un peu mieux. Je compris quelques nouveaux éléments de manière éparse et commençai à apercevoir quelle zone d’ombre nous avions devant nous. La rousse demanda à la suite du Blond si Dame Denya savait qui pouvait avoir envoyé la missive. Quant à moi, je me permis un sobre :
« Vous êtes vous fait des ennemis là-bas ? »
Après tout, je voulais savoir à quoi m’en tenir pour ne pas mourir comme une conne. Connaître ces ennemis était la clé de la victoire. Dans le désert, on avait souvent comme adage, qu’on ne pouvait pas chasser un animal sans connaître ces rituels, ces mouvements, son tempérament, sa manière de réagir. Il fallait comprendre sa proie pour espérer la chasser. C’était exactement dans cet état d’esprit que je me plaçais. Je voulais savoir qui j’allais chasser et comment j’allais pouvoir les chasser.
Plus j’y réfléchissais, plus cette mission paraissait dangereuse. Quelle idée avais-je eu de l’accepté ? A oui, c’était pour rendre fier mon géniteur… Que fallait-il ne pas faire pour rendre le papa heureux.
La voix du préposé aux missions avait retenti comme un coup de tonnerre dans le bureau. Madoka, étant la seule présente excepté lui, sursauta en entendant une telle invective. Il avait quoi dans le crâne pour hurler comme ça?
- Madoka, c’est ça? Qu’est-ce que tu fais là? Ton équipe est sur le point de partir en mission! - Équipe? Quelle équipe? - Comment ça « Quelle équipe »? Tu officies sous les ordres de maître Shigeru maintenant! Il y a une mission de rang B qui débute dans quelques minutes et tu n’est pas avec ton équipe? Ça à un nom, ce que tu fais : de la désertion! - Mais-mais, que-quoi, hein-ve comprends pas c’est quoi cette histoire???
Le préposé allait continuer sa tirade avant de se figer net, ayant soudainement repéré quelque chose sur son bureau.
- ...Qu’est-ce qu’il fait là, ce parchemin?
Avisant un parchemin encore cacheté sur le bureau couvert de diverses paperasses, le préposé le déroula pour le lire, et son expression changea instantanément. Sa colère laissa place à un regard mi-horrifié mi-confus. Le fameux regard qui se traduit par « Mon collègue et moi on à merdé grave et c’est moi qui doit gérer les conséquences ». Il semblerait que pour une fois, on ne pourrait pas mettre la boulette sur le dos de l’incompétence de la demoiselle masquée. Il leva finalement les yeux vers la genin, l’air beaucoup plus calme et gêné.
- Il… Semblerait que mon collègue aie oublié de prévenir ton chef et tes coéquipiers. C’est… C’est gênant. - Et ve fais quoi moi?! Ve veux pas rater une mission à cause d’un oubli administratif! - Je… Je vais me charger du coté papier et régulariser la situation. Toi, fonce à la porte du village. L’équipe doit encore s’y trouver. Prends le parchemin comme preuve. Mais je te prévi-
Le pauvre gars n’eut même pas le temps de finir sa phrase que Madoka lui arracha l’ordre de mission des mains et descendait les marches quatre par quatre pour aller vers la porte du village.
- ...Je te préviens que c’est une mission rang B…
Malgré son sprint, Madoka prit le temps de lire du coin de l’œil l’ordre de transfert tout en continuant vers la porte. L’équipe 3 se composait donc de notre greluche masquée préférée, mais aussi de trois autres personnes. En premier lieu, Takeda Kyou, l’archère à cheval qui semblait avoir une bien faible estime de Madoka malgré ses manières raffinées; ensuite, Kusaribe Rinka, une rouquemoute avec l’air peu commode; et le dernier et pas des moindres, Serika Shigeru, un grand blond tout caparaçonné qui devait gérer ces trois là. On lui souhaitera bonne chance d’avance, car le QI moyen de son équipe allait soudainement chuter.
Madoka continuait à foncer comme une dératée vers la porte du village quand elle vit devant le poste de police un cheval attaché. Un cheval? Sans mauvais jeu de mots, ça sentait Kyou : les ninjas de Suna qui combattaient montés se comptaient sur les doigts de la main moins quelques doigts. Se pourrait-il que l’équipe n’aie pas encore quitté la ville? Une seule façon de le savoir : sans ralentir, Madoka s’engouffra dans le poste. Mais, comme le destin semblait adorer lui mettre des bâtons dans les roues au sens propre du terme, notre idiote masquée, emportée par son élan, fonça tête la première dans une porte fermée. Ladite porte, non verrouillée, s’ouvrit dans un fracas assourdissant; juste avant que Madoka n’aille s’étaler en plein milieu de la pièce, causant moult fracas et faisant sans doute se demander aux occupants c’était quoi ce bordel. Étalée par terre devant tout le monde, à bout de souffle après sa course effrénée dans les rues et la cible malgré elle de tous les regards, Madoka tendit d’une main tremblante l’ordre de transfert vers celui qui semblait être Shigeru. Grand, blond, en armure, la description collait. Ah, et Rinka et Kyou étaient là aussi. Et l’intendante Denya aussi. Bon ben au moins elle avait trouvé tout le monde et même plus. Cool?
- Haa… Haa… Isatsu Madoka… Haa… Nouvellement assignée à l’équipe 3… Haa… Le bureau du Kage… Haa… A oublié de vous prévenir…
C’était une première impression des plus particulières que Madoka venait de laisser.