On avait demandé à Chiyo de rencontrer un autre Hyuga. Un garçon de la branche secondaire. On avait mentionné que c’était pour leur progression mutuelle. Il était certain que la princesse Hyuga était de plus en plus assidue à son devoir ninja et qu’elle s’investissait maintenant réellement. Il fallait avouer que sa rencontre avec Yuriko l’avait plus perturbée qu’elle ne l’avait d’abord cru. Évidemment, elle avait rencontré celle qui était devenue Hokage pour en savoir plus sur son frère, mais lorsqu’elle avait quitté le lieu, elle avait une réelle admiration pour la jonin qui prenait sa vie entre ses mains et qui avait décidé de laisser sa trace.
Inspirée ? Oui, Chiyo était inspirée. Inspirée à grandir à faire ses preuves et à montrer à son sensei qu’elle pouvait être une kunoichi digne de ce nom. Elle allait devenir chuunin un jour. Très bientôt, elle espérait et pour ça, elle devait être à la hauteur du grade.
C’était bien pour ça que lorsqu’on l’avait avertie de son nouvel entraînement, la jeune femme avait simplement gracieusement hocher la tête avant de se préparer à rencontrer le garçon. Elle avait eu quelques jours de préparations, environ trois. Trois jours où elle ce demandait ce qui allait justement se passer quand elle allait commencer. Qu’allaient-ils faire ? Pourquoi est-ce que le clan pensait que c’était nécessaire qu’ils travaillent ensemble ?
Après avoir gratter un peu, Chiyo découvrit que le garçon était reconnu pour avoir une bonne maîtrise de son kekkai genkai, un peu comme elle. Alors, c’était simple, très simple. Le clan voulait qu’ils travaillent là-dessus. C’était seulement logique, mais cette confirmation lui apporta un peu de paix.
Lorsque la journée arriva, Chiyo était prête. Elle s’était vêtue adéquatement en vue de l’entraînement – pour une fois – et ses longs cheveux de soie noirs étaient tressé dans son dos. Elle était fin prête et elle l’attendait sur le terrain d’entraînement du clan.
Elle ne s’attendait pas à ça. En le voyant, elle blêmit. Mais c’était quoi cet accoutrement ?! Ninja ne devait-il pas rimer avec discrétion ? Il n’avait rien d’un fier Hyuga. Les commentaires allaient poindre au bout ses lèvres, mais elle mordit sa joue. Pas maintenant. Elle ne voulait pas rendre la situation plus … complexe.
« Bonjour, je me prénomme Chiyo, enchantée de faire votre connaissance, cousin. Êtes-vous prêt à l’entraînement ? »
C’est une journée qui s’annonce plutôt spéciale aujourd’hui. En effet, il y a quelques jours, un membre du clan m’a demandé de rencontrer une certaine Chiyo Hyûga, de la branche principale. Dans le but de s’exercer mutuellement apparemment. Je n’y vois pas d’inconvénient mais plusieurs questions me viennent en tête. Pourquoi m’avoir choisi moi ? Et surtout, pourquoi m’imposer un entraînement ? C’est bien la première fois que ça m’arrive.
De plus, cela fait maintenant un bon moment que j’ai délaissé les missions et il en va de même pour les entraînements justement. Je suis complètement inactif depuis deux mois. En temps normal, j’aurais râlé et montré mon mécontentement au clan. Mais au fond de moi, je sais que c’est une bonne occasion pour me remettre à niveau et pouvoir reprendre les missions pour le village par la suite.
Je ne connais pas personnellement cette fameuse Chiyo mais j’ai entendu dire qu’elle se débrouillait drôlement bien et qu’elle savait maîtriser son Byakugan, malgré son grade de Genin. De mon côté, je connais un large panel des jutsus du clan. Donc, il est vrai que cet entraînement peut s’avérer être gratifiant des deux côtés. J’ai hâte de commencer et de voir ce qu’elle a dans le ventre.
Je sors de mes pensées lorsque je l’a vois enfin arrivé.
- Bonjour, je me prénomme Chiyo, enchantée de faire votre connaissance, cousin. Êtes-vous prêt à l’entraînement ?
J’esquisse un petit sourire après la fin de sa phrase. J’ai remarqué son étonnement lorsqu’elle m’a découvert. Ce n’est pas la première personne qui réagit comme ça. Après tout, je ne peux pas lui en vouloir, ce n’est pas tous les jours qu’on croise un ninja vêtu en clown. Encore moins dans le domaine des Hyûga.
- Salut. Moi c’est Haiko. J’ai hâte de commencer. Est-ce qu’un jutsu du clan t’intéresse en particulier ? Je verrais si je suis capable de te l’enseigner.
L’accoutrement de l’homme, parce que ce n’était clairement pas un enfant – il était définitivement plus vieux que Chiyo – était … désarçonnant. Pourquoi était-il habillé ainsi ? La question était légitime. Très, mais inappropriée aussi et de la formuler serait excessivement malpoli, même si c’était entre membre du même clan. Il fallait le mettre de côté. Poussant les questions et réaction et commentaires loin de son esprit, la délicate jeune femme se concentra sur la discussion naissante.
Il avait l’air sympathique et c’était réellement un plus. Cela voulait dire qu’elle avait une chance d’apprécier cet entraînement et … peut-être la compagnie malgré son accoutrement.
« Enchantée. Pour ce qui est des techniques du clan, je maîtrise pas mal la base. Je viens de terminer mon apprentissage du kaiten et mon juken est bien au-dessus de la moyenne. Je sais faire l’aiguille de tenketsu et même l’aiguille aqueuse. Évidemment, je maîtrise parfaitement la paume du hakke aussi … »
De bonne volonté, mais elle était pompeuse, vantant tout ce qu’elle savait faire, du moins dans le domaine de son dojutsu. Puis, Chiyo sembla réfléchir, chercher ce qui lui manquait en termes de base. Elle ne maîtrisait pas tout, c’était bien certain qu’elle n’avait pas toute les bases, elle se considérait encore une débutante ayant beaucoup à apprendre, mais elle était consciente de la vitesse elle apprenait toutes ses techniques. Elle savait ce qu’elle faisait et elle savait qu’elle démontrait un talent pour maitriser son dojutsu. Pourtant, elle ne savait pas ce qui pouvait lui manquer, elle espérait que son partenaire du jour avait quelque chose pour elle. Après tout, il fallait se rappeler que malgré son âge, elle était nouvelle dans le domaine.
Elle était heureuse qu’on lui ait offert une nouvelle occasion de se prouver, mais d’un autre côté, devant cet homme, cet excentrique (il fallait bien l’être un minimum pour parader en clown), elle sentait une petite réticence qui ne semblait pas vouloir la lâcher. Elle devait admettre s’inquiéter, car, même si elle tentait désespérément de ne pas y penser, l’ensemble peu accordé et coloré d’Haiko ne cessait de la perturber.
Elle a déjà une bonne maîtrise du Jûken ? En dessus de la moyenne selon ses dires. Je dois avouer que c’est impressionnant. Sans oublier le facteur de l’âge, elle paraît jeune mais on dirait qu’elle est déjà très forte. De mon côté, ça fait très longtemps que j’ai complètement délaissé le Jûken. En effet, j’ai préféré perfectionner mes jutsus Raiton lors de mes différents entraînements. Une préférence peut-être, je ne saurais pas dire. Pourquoi pas donc reprendre le Jûken sérieusement ? Elle pourrait m’aider cette gamine.
- Intéressant.
C’est drôle. Depuis la disparition de mon frère, je me suis toujours entraîné seul. Le fait que c’est une simple gamine qui va m’enseigner la perfection de mon Jûken, ça me fait quelque chose au niveau de l’égo, je dois l’avouer. C’est un mal pour un bien. Devenir plus fort chaque jour, c’est un objectif que chaque shinobi devrait avoir.
- Bon. J’ai une proposition pour toi. Je maîtrise également le Jûken mais à un faible niveau. Aide-moi à le perfectionner. En échange, je t’enseignerai les 64 poings du Hakke.
Je trouve que c’est une excellente proposition. On sortira tous les deux gagnant de cet entraînement. J’espère juste qu’elle ne connaît pas les 64 poings du Hakke car je ne vois pas quel autre jutsu je pourrais bien lui enseigner. Je doute fort qu’elle sache utiliser le Raiton.
Mhmh ? Elle observe encore ma tenue ? Ça l’a choquée à ce point ?
- Est-ce que ma tenue te dérange par hasard ?
Ce n’est pas provocateur, loin de là. Ça m’amuse juste cette situation.
Chiyo n’était pas une femme très compliquée et l’occasion qui se présentait à elle, dans cette forme très particulière, était à saisir. Elle voulait grandir pou Kyohiro-sensei. Elle voulait se montrer digne d’être son élève et elle était sincèrement heureuse d’avoir trouver une façon de poursuivre son apprentissage et son perfectionnement de son dojutsu. Si tout le reste, sn merveilleux enseignant pouvait le couvrir, l’art des Hyuga lui était inconnu. C’était donc la raison précise de sa présence en ces lieux, avec cet autre homme.
Haiko parla d’une technique dont elle avait déjà vu les effets, des effets sincèrement effrayants. Si elle pouvait maîtriser une telle technique pour leur prochaine mission, ce serait pour le mieux. Elle pourrait offrir un réel aide au combat … si elle ne figeait pas comme la dernière fois, mais ce n’était pas important. Pour l’heure, il suffisait qu’elle parvienne à faire du mieux qu’elle le pouvait. Rien de plus, rien de moins.
« J’en serais extrêmement ravie, mais je n’ai encore jamais aligné ne serait-ce plus que deux de ce genre de coups. J’aurais besoin que l’on commence à zéro, si cela vous va. »
Ça lui convenait parfaitement comme entente. Après tout, il était là, lui aussi, dans le but de devenir plus fort. Il n’était pas là dans l’unique but de lui servir de tremplin et elle ne devait jamais oublier ça, quoi que ce n’était pas réellement son genre. Chiyo avait ses défauts, mais elle ne s’attendais jamais à se qu’on sacrifie son propre développement pour elle.
« non ! Hum, oui … je suis sincèrement désolée, mais je ne suis pas certaine que soit … réellement approprié comme tenue. Je n’essaie pas de vous dire quoi faire ni comment vous vêtir, mais n’est-ce pas un peu extravagant ? »
Certes, opiniâtrée, mais elle n’était pas méchante. Sa voix restait douce et son expression, calme. Elle était en désaccord avec ce choix et oui, elle le jugeait, mais elle ne l’insultait pas et n’allait pas exiger qu’il se change. Il devait avoir une bonne raison de porter ce genre de choses après tout.
« Je ne souhaite pas vous mettre mal à l’aise, alors, évitons de parler de ça. Je … je peux être crue parfois et je ne voudrais pas vous offusquer, surtout que le clan souhaite que nous travaillions ensemble, cela veut dire qu’ils doivent tout de même voir quelque chose en vos talents. »
Mais, à un certain point, il était temps de passer à autre chose. Elle devait se concentrer sur la suite et cesser de ne voir que l’habit de clown. Quel était déjà le proverbe ? l’habit ne faisait pas le moine – justement elle avait eu une mission à ce propos – et elle devait de donner sa chance à ce jeune homme, malgré son apparence. Oh mon dieu, qu’allaient dire ses cousines ? La délicate princesse entendait déjà les commentaires de ses habituelles compagnes de thé …
La première impression avec moi se passe toujours comme ça. Chiyo ne sera pas la dernière personne à me trouver bizarre, excentrique ou à côté de la plaque. Cependant, les gens s’y habituaient au bout de seulement quelques misérables minutes. Mais cette jeune Hyûga, elle y fait carrément une fixette. Une tenue plus extravagante ? Pas appropriée ? Je trouve que ma tenue est parfaite. Cette dernière reflète l’originalité, l’art, la magnificence. Tout ce qui manque cruellement au monde des shinobis. En y réfléchissant, je suis comme une orchidée fantôme, une des fleures les plus rares au monde, qui possède une beauté a coupé le souffle. Mais passons, cette gamine n’y connaît rien, ça se voit.
- Tu veux savoir pourquoi je porte cette tenue ? Mais à quoi bon.
Je marque un léger temps d’arrêt avant de reprendre.
- Même si je t’expliquais, tu ne comprendrais pas. Dans quelques années peut-être.
La fête est finie. Revenons-en à nos moutons. La situation est parfaite. Que ce soit pour moi ou pour elle. Elle ne maîtrise pas du tout les 64 poings du Hakke et il en va de même pour les 32, la base du jutsu. L’entraînement va donc enfin pouvoir commencer. Je ressens une sorte d’excitation au fond de moi, probablement dû au fait que je ne me suis plus exercé depuis un long moment.
- Bon, trêves de plaisanteries et passons aux choses sérieuses. Je vais t’enseigner les 32 poings du Hakke. Sache que cette version est la basique qui te permettra par la suite d’apprendre les 64 poings. Tu es donc obligé de passer par là. Et une dernière chose, ne sous-estime pas cette version de base, c’est une technique qui déjà très puissante.
Je reprends mon souffle pour poursuivre ma phrase.
- Mais. Je préfère commencer par moi si ça ne te dérange pas. Dis-moi ce que je dois faire pour améliorer l’efficacité et la force de mon Jûken.
Je suis déjà très attentif à la réponse qu'elle va m'apporter.
Il n’aimait pas que Chiyo soit si fixer sur ses vêtements, mais qui aimerait, sincèrement ? Ce n’était pas du jugement qu’elle manquait en plus. Il n’avait pas été méchant, mais la jeune femme ne pouvait s’empêcher de se sentir légèrement blessée de ne pas avoir eu le droit à l’histoire. Elle se consola en se disant que ce ne devait pas être elle le problème. Après tout, tout le monde aimait discuter avec elle, non ? Elle était polie, charmante, jolie, calme, digne … Haiko devait simplement avoir du mal à s’ouvrir. Voilà, c’était la seule hypothèse qui tienne la route.
« J’aimerais, un jour, lorsque vous jugerez que vous êtes prêt à partager. »
Oh, croyez-le ou non, mais elle en faisait une affaire personnelle. Ce n’était pas habituel qu’on la repoussait ainsi, enfin, quand ce n’était pas Kyoshiro-sensei qui avait toujours su repousser son affection comme si elle n’existait tout simplement pas. Il fallait le chasser de son esprit. Haiko n’était pas son jonin instructeur, mais un membre de son clan. Elle finirait bien par trouver une façon, un quelque chose … n’importe quoi.
Heureusement, la conversation s’orienta vers l’entraînement à venir ainsi que les apprentissages qu’il contiendrai. Le jeune homme expliqua ce qu’il comptait transmettre à la jeune femme et elle opina avec vigueur. L’image de Yuriko en tête, elle allait tout faire pour devenir digne d’elle. Autant pour rendre Kyoshiro fier, mais aussi pour son propre égo, pour devenir une femme qu’elle serait elle-même fière d’être.
« Je vois, je vais m’en remettre à votre jugement. Il me tarde de commencer. »
Rien de plus compliqué. Elle allait laisser Haiko la guider et lui expliquer tout ce qui avait à savoir. Évidemment, son apparence ne lui revenait pas, mais Chiyo parvenait enfin à se concentrer sur autre chose que … tout. Enfin, elle tournait, avec beaucoup d’insistance, son esprit vers l’entraînement plutôt que les vêtements.
« D’abord, montrez-moi votre position de base. Nous allons travailler de là. »
Depuis quelques temps, elle avait eu la chance d’enseigner à plusieurs autres shinobis. Ento d’abord, Kyoshiro ensuite et maintenant venait Haiko. À chaque fois, elle prenait cette épreuve avec un sérieux incroyable. Elle voulait être une bonne enseignante, une digne représentante des siens, mais surtout, elle cherchait secrètement à prouver qu’elle était prête à prendre les commandes d’une future équipe, qu’elle était prête à devenir Chunin. Une fois que le garçon fut enfin en position, elle étudia la forme, la silhouette avant de déclarer exactement ce que son père lui eu expliqué quelques mois plus tôt.
« Pour réussir un meilleur Juken, il est conseiller de lever les bras un peu plus haut et de plier un peu les coudes, ça offre un meilleur ressort et l’extension du bras est plus rapide, donc plus difficile à esquiver ou voir venir. »
Elle prit ensuite la nouvelle position, celle que lui avait enseigner son père et son cousin. Bien qu’elle fût une délicate femme, elle avait eu la chance de l’essayer en mission une fois et devait avouer avoir été surprise par l’efficacité. Plus jamais elle n’avait pris cette technique au léger. Si la version de base, celle que tous les Hyuga se devait de maitriser était plutôt lamentable, Chiyo savait que cette technique avait encore plus de potentiel et qu’elle pouvait sérieusement incapacité un homme, un shinobi. C’était exactement ce qu’elle voulait montrer à son partenaire du jour.
« Essayez de faire comme moi. Nous allons commencer lentement, puis accélérerons la cadence. »
Elle commença lentement le kata, frappant l’air avec douceur. Avec chaque coup, elle accélérait la cadence. On aurait presque dit qu’elle dansait, évidemment, son passé dans cet art en était pour quelque chose, mais ce n’était qu’un détail.
« Tant que le kata n’est pas appris et parfaitement maîtriser, il ne sert à rien d’aller plus loin. De ne pas pouvoir le faire, nuira à votre vitesse d’offensive lorsque tu devras frapper et, ainsi, à l’utilisation de votre chakra dans le coup. »
Le Jûken est une technique de Taijutsu unique et utilisable au corps à corps. Il s'agit de frapper son adversaire pour perturber son chakra à l'aide de celui de l'attaquant. Le chakra injecté fait alors le tour du système circulatoire de chakra de la victime, blessant au passage les organes vitaux. Le Byakugan activé est nécessaire pour utiliser cette technique, car il faut parfaitement voir le système de circulation du chakra de la cible. Les dégâts des coups de Jüken sont légers.
Lever les bras légèrement plus haut tout en pliant un peu plus les coudes ? Elle me dit que cela offre un meilleur ressort et que l’extension du bras est plus rapide, ce qui donne plus de difficulté à esquiver le coup. C’est de la logique pure et pourtant, je n’y avais jamais pensé. Cette Chiyo est vraiment très intéressante, elle a réussi, en peu de temps à trouver les bons mots pour m’expliquer la théorie du jutsu. Je me demande si c’est un don inné chez elle ou le fruit de sérieux entrainements avec un mentor.
Son kata est très impressionnant. Beaucoup plus rapide et efficace que le mien. Cependant, depuis ma naissance, j’ai un certain don pour la vitesse. Je ne pense donc pas que le fait d’accélérer la cadence de mon kata sera très difficile pour moi. De toute façon, il faut mieux essayer que de parler trop vite comme un imbécile. Rien n’est acquis dans ce monde et ça je l’ai compris rapidement.
Je me mets en position et imite le kata de Chiyo. Tout en douceur pour commencer.
Je répète le kata plusieurs fois, très lentement, afin de me familiariser et le maîtriser parfaitement. Très bien, je pense que c’est bon. Maintenant ! Il faut que j’accélère !
Quelques secondes plus tard…
- Fais chi** !
Pas besoin d’être un grand savant pour voir que mon kata ne ressemblait pas du tout à celui de Chiyo. Dès que j’ai commencé à accélérer, au bout d’un certain temps, je n’arrivais plus du tout à suivre la cadence. Mes mouvements étaient totalement désordonnés. C’est ridicule. La colère prend déjà le dessus. Si il y a une chose que je déteste par-dessus tout, c’est échouer.
- Attends, laisse-moi essayer encore une fois. Je n’ai pas dit mon dernier mot.
Bon sang, concentre-toi Haiko ! Je dois vider mon esprit, rester zen, ne pas me laisser perturber par mon échec, être complètement dans ma bulle. J’inspire et j’expire avant de recommencer l’exercice.
En douceur au début. Maintenant, Il faut me préparer à prendre de la vitesse. Plier les coudes, lever un peu plus les bras, tout en ayant un bon appui, c’est important. Mais, par-dessus tout rester concentré !
- Maintenant !
Wow… Je ne peux pas savoir si mon kata était le même que celui de Chiyo. Il faut dire que j’étais tellement focalisé sur la réussite de mon mouvement que je n’ai même pas fait attention. Cependant, je suis sûr qu’il y a une nette amélioration. Peut-être même que j’ai réussi ? À Chiyo de me le dire.
- Peut-on passer à la suite ? Est-ce que mon kata est bon d’après toi ?
Il n’y avait pas à dire Haiko était motivé et prenait le tout à cœur. Ou peut-être souhaitait-il simplement en finir au plus vite. Il fit le kata quelque fois sous l’œil attentif de Chiyo, mais elle pouvait d’ores et déjà dire que ce n’était pas exactement ça. Avait-elle fait une erreur en l’expliquant ? Non, ce n’était pas ça elle avait été très claire. Après à peine quelques fois, le garçon se lança, accélérant la cadence, mais ses gestes étaient bien trop imprécis. Tellement qu’on aurait dit que ce n’était pas la même chose que sa frêle enseignante.
Évidemment, ce qui devait arriver arriva. Il interchangea quelques mouvements et inventa quelques autres qui n’avait aucunement lieu d’être. Il perdit où il en était dans l’enchaînement et jura. Chiyo pinça ses lèvres, mais ne dit rien. Il était impétueux et elle se disait bien que cet échec allait le ramener sur terre.
« Regardez, nous allons recommencer, mais prenez le temps de bien maîtriser le coup. Vous n’avez pas besoin d’aller si vite si tôt. Gardez votre rythme. »
La délicate jeune femme refit le kata, toujours aussi lentement avant de retourner son attention sur le jeune homme. Elle n’allait pas l’empêcher de réussir pour si peu. Peut-être avait-il l’habitude se voir rejeter après le moindre échec, mais si c’était le cas, il apprendrait bien vite que ce n’était pas la façon de faire de Chiyo.
Éventuellement, il recommença encore. Cette fois-ci, prêt à en découdre un peu plus sérieusement. Elle voyait que son regard, sa posture, il prenait cet apprentissage avec un peu plus de sérieux et c’était bien tout ce qui comptait pour la belle demoiselle. Cette dernière tentative était bien mieux que la précédente. En fait, en restant concentrer, il avait même réussi à faire ce qu’elle lui avait demander presque jusqu’à la perfection.
« Oui, nous pouvons passer à la suite maintenant. Ce que tu va devoir faire, c’est envoyer le chakra dans ta paume, comme à l’habitude. Mais tu dois le concentrer un peu plus. La différence avec la maîtrise de base de la paume et celle-ci, c’est plus dans la quantité de chakra employée que dans une forme encore plus évoluée. Ce qui peut s’avérer compliqué par contre, c’est de trouver l’équilibre du chakra. Il faut éviter de le lancer comme la paume – c’était mon erreur la plus fréquente – et de le garder dans ta main. Ce n’est pas une quantité de chakra que ta main est habituée de ressentir normalement. »
Elle avait fait du mieux qu’elle le pouvait pour détailler le tout et s’assurer que le garçon voyait ce qu’elle voulait dire, mais elle avait toujours l’impression de ne pas être claire. Enfin, expliquer comment le chakra fonctionnait n’avait jamais été facile et encore moins quand elle pouvait simplement aller le voir …
« Active ton Byakugan et regarde comment je déploie mon chakra dans mes paumes. »
Puis, elle s’exécuta, lui montrant ce qu’elle faisait. Répartissant le chakra dans sa paume bien comme il le fallait, ouvrant ses tenketsus un peu plus pour permettre chakra de bien couler dans ses mains, à l’image d’un ruisseau au flot interrompu.
Le Jûken est une technique de Taijutsu unique et utilisable au corps à corps. Il s'agit de frapper son adversaire pour perturber son chakra à l'aide de celui de l'attaquant. Le chakra injecté fait alors le tour du système circulatoire de chakra de la victime, blessant au passage les organes vitaux. Le Byakugan activé est nécessaire pour utiliser cette technique, car il faut parfaitement voir le système de circulation du chakra de la cible. Les dégâts des coups de Jüken sont légers.
J’observe attentivement à l’aide de mon Byakugan l’exemple de Chiyo pour pouvoir envoyer le chakra dans la paume des mains. Encore une fois, on voit qu’elle a une certaine facilité pour expliquer le fonctionnement d’un jutsu. De plus, le fait de me montrer comment faire, ça me facilite grandement la tâche, je dois le reconnaître.
Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait un peu penser aux soixante-quatre poings du Hakke. La différence est que pour le Jûken supérieur, je dois bien répartir le chakra dans ma paume tout en ouvrant mes tenketsus pour que, par la suite, mon chakra puisse couler dans mes mains. Je n’aurais aucune excuses si je n’y arrive pas, Chiyo m’a tout expliqué, que se soit la théorie mais également la pratique. C’est enfin l’heure de passer le test !
Heureusement pour moi, à la différence d’avant, c’est que je suis complètement calme et concentré. Sûrement que mon échec pathétique de tout à l’heure m’a donné envie de continuer à m’accrocher et ne pas abandonner bêtement.
Très bien, commençons. Première étape, repartir mon chakra dans ma paume. Je crois que c’est parfait. Ensuite, il faut que j’ouvre mes tenketsus pour pouvoir faire couler mon chakra dans mes mains. Encore un peu… Toujours pas… Un peu plus… Maintenant !
Quelle surprise ! Je n’y suis pas arrivé à 100% mais je crois être sur la bonne piste ! J’ai directement compris l’erreur que j’ai faite ! Comme Chiyo me l’a expliqué, il faut que je trouve l’équilibre de mon chakra lorsque je le concentre dans ma paume, chose que j’ai ignorée lors de mon essai. Je crois que je peux y arriver !
- Très bien, j’ai compris mon erreur. Regarde ça !
Sans tarder, je me remet en place afin de réaliser une autre tentative. Et comme je l’avais précédemment analysé, mon erreur était que je ne concentrais pas assez mon chakra dans ma paume. Je dois le reconnaitre, si j’ai réussi, c’est grâce à Chiyo. Ses explications et son exemple m’ont beaucoup aidé. J’ai une dette envers elle. Cependant, je pense également que le fait de maîtriser les soixante-quatre poings du Hakke m’a beaucoup aidé, même si c’est différent.
- Merci. Tu es vraiment douée pour expliquer le fonctionnement d’un jutsu à autrui. C’est grâce à toi si j’ai réussi à le maîtriser autant rapidement.
Chiyo était plutôt fière de son enseignement. Elle le jugeait précis, clair et à l’épreuve des idiots. Les seuls qui ne pouvaient apprendre d’elle devraient sans talents et sans volonté. Bien sûr, elle ne se considérait pas la meilleure des enseignantes, mais elle se disait que ce ne devait pas être loin et, pour l’instant, tout ses élèves lui avaient prouvé qu’elle avait raison de penser de cette façon en réussissant ce qu’elle leur enseignait.
Haiko ne faisait pas exception à la règle. Il était suffisament brillant et suffisament investi pour comprendre et appliquer ce qu’elle disait et en le faisant, il avait réussi. Évidemment, une réussite ne faisait pas loi absolue et c’était un savoir commun. Par contre, elle ne comptait pas faire pleuvoir sur sa parade. Elle lui offrit donc un gentil sourire avant de répondre :
« C’est très bien. Vous avez réussi. Au cours de la semaine qui suivra, pratiquez comme il faut, jusqu’à ce que la réussite d’aujourd’hui soit bien imprégnée à même votre corps. Ce genre de technique demande de la spontanéité. Lorsque ce sera le cas, nous serons prêts à passer à la suite. Je pourrai donc vous enseigner la version la plus puissante que je connaisse pour l’instant. »
Effectivement, Chiyo, si elle le désirait, pouvait faire encore plus mal simplement avec un coup de sa main bien dirigée et gonflée d'un peu plus de chakra. C’était cette version qui l’avait un peu traumatisée de capacité à tuer. Elle pouvait tuer, sans même le vouloir. Il fallait chasser cette pensée de sa tête. Elle était une kunoichi.
« C’est très gentil de votre part de dire quelque chose comme ça, mais la réussite repose aussi sur vous. Si vous n’aviez pas eu le talent et la persévérance ou même simplement la motivation … Cette technique ne serait pas encore maîtrisée. »
Il n’empêchait pas que ses joues s’étaient teintées d’un délicieux rose, un rose joyeux, fier, loin d’être humble, un rose qui criait qu’on la flattait dans le sens du poil. Ce n’avait jamais été quelque chose de bien compliqué que de faire rougir de plaisir cette Hyuga en particulier, après tout, elle adorait les compliments.
Rapidement, le garçon changea le sujet, la ramenant à l’instant présent. C’était maintenant son tour et il lui apprendrait une technique des plus alléchantes. Chiyo l’avait déjà vu à l’œuvre lors des combat amicaux tenus dans la branche principale et elle savait que ce n’était définitivement pas quelque chose qu’elle désirait recevoir. La frêle demoiselle hocha lentement la tête, espérant ne pas être le mannequin de test de son partenaire du jour.
Le Jûken est une technique de Taijutsu unique et utilisable au corps à corps. Il s'agit de frapper son adversaire pour perturber son chakra à l'aide de celui de l'attaquant. Le chakra injecté fait alors le tour du système circulatoire de chakra de la victime, blessant au passage les organes vitaux. Le Byakugan activé est nécessaire pour utiliser cette technique, car il faut parfaitement voir le système de circulation du chakra de la cible. Les dégâts des coups de Jüken sont légers.
J’espère être autant clair et précis que Chiyo pour l’explication de la théorie du jutsu. En effet, c’est la première fois de ma vie que j’enseigne une technique à quelqu’un. Espérons que ça se passe bien.
- Pour commencer, si tu ne comprends pas quelque chose, n’hésite pas à me poser des questions. Alors, pour l’apprentissage du jutsu, ce n’est pas très compliqué, enfin je pense. De plus, avec ta bonne utilisation du Jûken, tu ne devrais pas avoir de grande difficulté.
Je continue mes explications.
- Cette technique consiste à viser les tenketsus de l’adversaire avec l’aide de ton Jûken, ce qui va bloquer le chakra de ton adversaire. Cependant, tu dois concentrer ton chakra au bout des tes doigts. Avec ton Byakugan, tu dois être très précis et repérer rapidement les tenketsus de ton ennemi. La difficulté consiste à rester extrêmement rapide et codifié. De ce que j’ai vu, je pense que tu en es capable.
Du coin de l’oeil, j’observe les mannequins d’entraînements du clan. Parfait ! Rien ne vaut une véritable démonstration.
- Suis-moi.
Nous nous dirigeons en direction des mannequins.
- Je vais te demander de faire la même chose que moi lors de ta démonstration du Jûken. Avec l’aide de ton Byakugan, observe comment je fais.
Quelques secondes plus tard…
- C’est à toi maintenant ! Montre-moi ce que tu vaux.
J’ai vraiment hâte de voir si elle va réussir du premier coup. Je ne sais pas pourquoi mais au fond de moi, je sais qu’elle peut le faire.
Jutsu enseigné:
HAKKE SENJÛNI SHÔ 【32 POINGS DU HAKKE】
DOMAINE :
Kekkei Genkai
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
Cette technique consiste en une rafale de coups précis des paumes de la main et visant les tenketsus de la cible, bloquant son chakra. Extrêmement rapide et codifiée, cette technique utilisable au corps à corps est difficile à esquiver. La technique inflige des dégâts légers, mais empêche l'adversaire touché d'utiliser des techniques de rang supérieur au sien pendant ses deux prochains tours.
Il ne perdit pas de temps. Une fois que la demoiselle lui eut dit ce qu’elle était prête à commencer, il se lança dans l’explication. Malheureusement, pour Chiyo, il manquait quelques précisions, dans ses mots pour que son cerveau organise le tout d’une façon logique et aussi pour qu’elle le comprenne de la bonne façon, mais pour l’heure, elle resta silencieuse. Son regard perle posé sur son partenaire de la journée. Elle allait attendre le bon moment pour poser des questions, car peut-être y répondrait-il plus tard dans son explication.
Ce ne fut pas le cas. Bien que la technique fût impressionnante, bien qu’elle l’eût scrutée de ses yeux qui voyaient le chakra, bien qu’elle l’eût vue avant … Chiyo n’avait pas vraiment l’impression d’avoir eu la clé de la réussite. Il manquait quelque chose.
« Je ne crois pas que je peux l’exécuter dès maintenant. Puis-je me servir de vous pour m’entraîner à repérer plus d’un tenketsu à la fois ? Bien que je maîtrise l’aiguille de tenketsu, je n’ai jamais eu à en trouver plus d’un avant de frapper. »
La jeune femme prit donc position devant Haiko, ses Byakugans concentrer sur son système de chakra, à la recherche des tenketsus. Ce n’était pas une étape facile, car c’était la même chose que de trouver une tête d’épingle dans un amalgame de tissus. Les tenketsu étaient petits, difficile à trouver, difficile à viser. Lorsqu’on en avait qu’un à trouver et frapper, ce n’était pas si mal, sincèrement, mais trente-deux ? C’était un vrai défi.
La délicate genin avait les yeux rivés sur Haiko, scrutant centimètres par centimètres de son corps, cherchant ces petits points pourtant si cruciaux dans la manipulation du chakra. Un à un, elle les trouva, bien que l’exercice eût pris quelques longues minutes. Ce qui était bien, c’était qu’une fois qu’elle les avait trouvés sur une personne, c’était à peu près la même chose avec tout le monde, variant de quelques centimètres peut-être, mais au moins, de les avoir trouvés sur un être humain, ça lui donnait déjà une forte indication d’où regarder sur ses adversaires.
« Il y en a vraiment beaucoup plus que trente-deux. Dois-je me concentrer sur trente-deux points bien précis ou est-ce que je peux simplement me contenter d’en frapper trente-deux au hasard ? »
Ses yeux étaient encore entourés des veines gonflées, caractéristiques de ses pupilles si spéciales, alors que son expression était un peu plus confuse qu’autre chose.
Cette technique consiste en une rafale de coups précis des paumes de la main et visant les tenketsus de la cible, bloquant son chakra. Extrêmement rapide et codifiée, cette technique utilisable au corps à corps est difficile à esquiver. La technique inflige des dégâts légers, mais empêche l'adversaire touché d'utiliser des techniques de rang supérieur au sien pendant ses deux prochains tours.
Malheureusement, mes explications ne l’ont pas convaincue. Je pense pourtant avoir donné tous les renseignements nécessaires. Certes, je conçois qu’on ne peut pas directement tout comprendre du premier coup mais tout de même. Chiyo a réussi à me vexer, je l’a voyais déjà en train de réussir et de fêter sa victoire. Je suis un peu déçu. Le pire, c’est que je ne pense pas pouvoir l’aider plus. Je me contente simplement de l’a regarder, en train de repérer mes tenketsus, impuissant.
Jusqu’au moment où elle me pose une question très intéressante ! Comment ai-je pu oublier un point si essentiel ! Il est vrai que je n’ai pas du tout mentionné le fait de repérer des tenketsus précis et de lui expliquer si un ordre est privilégié ou non. C’est l’heure de combler quelques petits trous !
- C’est vrai, j’ai oublié de t’expliquer cela. En ce qui est des 32 tenketsus, peu importe ceux que tu choisis de frapper, ils sont tous relier au chakra donc ce n’est pas important, le résultat sera le même. Evidemment, il n’y a pas d’ordres à privilégier, c’est selon tes désirs.
Actuellement, elle a tous les outils en main pour réussir. Même si elle n’y parvient pas au premier essai, ce n’est pas grave. À force de persévérance, elle maitrisera ce jutsu. Je le sais, je le sens,
- C’est à toi maintenant, n’ai pas peur d’essayer. Si tu te loupes, tu recommences jusqu’à ce que tu réussisses. Vas-y !
Jutsu enseigné:
HAKKE SENJÛNI SHÔ 【32 POINGS DU HAKKE】
DOMAINE :
Kekkei Genkai
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
Cette technique consiste en une rafale de coups précis des paumes de la main et visant les tenketsus de la cible, bloquant son chakra. Extrêmement rapide et codifiée, cette technique utilisable au corps à corps est difficile à esquiver. La technique inflige des dégâts légers, mais empêche l'adversaire touché d'utiliser des techniques de rang supérieur au sien pendant ses deux prochains tours.
Après quelques longues minutes d’observation et d’étude, Chiyo se sentait fin prête. Son cousin venait de lui expliquer le détail qu’elle n’avait pas saisi. Peu importe le tenketsu, peu importe l’ordre, il fallait simplement qu’elle en frappe trente-deux et très rapidement. Ainsi, elle ne donnait pas le temps à son adversaire de répliquer. Il fallait que son enchaînement soit sans faute.
« Attendez, je reviens, ce ne sera pas long. »
La délicate dame de la branche principale alla chercher un pinceau, une pierre d’encre et un peu d’eau. Une fois revenue, grâce à la vision octroyée par son Byakugan, elle dessina le plus de tenkestu qu’elle le pu sur un mannequin d’entraînement. Évidemment, elle si fiait à ce que ses yeux pouvaient voir, c’était-à-dire, qu’elle se servait de ceux qu’elle avait trouvés sur Haiko.
Une fois son œuvre terminée, elle installa le mannequin comme il la fallait, pour qu’il puisse résister à l’assaut qui suivrait. Une fois prête, elle si positionna comme Haiko l’avait montré un peu plus tôt. Une fois en posiion, elle frappa un point, puis un autre, puis … non, celui-là, elle le manqua. Ce n’était pas ce qui l’empêcherait de maîtriser les trente-deux points. Chiyo recommença encore et encore, chaque fois, elle alignait un peu plus de coups avec précision. Mais ce n’était pas suffisant. Une fois qu’elle réussit à frapper tous les tenketsus qu’elle visait, il lui manquait l’élément le plus importants, la vitesse. Pourquoi lui manquait-il de la vitesse ? Parce qu’elle l’avait sacrifiée au profit de la précision.
Maintenant il ne lui restait qu’à y mettre de la vitesse. Malheureusement, avec la vitesse, vient l’imprécision et la seule façon de la vaincre – du moins, la seule façon connue de Chiyo – était de recommencer, encore une foi et puis une autre et une autre, jusqu’à ce que le geste devienne à demi-mécanique et que la vitesse n’afflige plus sa précision.
Il lui fallut de longues minutes et de petits conseils de son enseignant du jour, mais elle finit enfin par avoir l’impression d’y arriver. Une fois l’étape sans chakra faite, il ne restait qu’à faire le plus facile. Ce n’était peut-être pas réellement le plus facile, mais pour Chiyo qui maitrisait déjà comment faire l’aiguille de chakra, c’était loin d’être complexe, puisque le procédé était le même. La différence se trouvant davantage dans le temps qu’elle devait la maîtriser.
L’aiguille devait simplement frapper un tenketsu et la décharge de chakra était assez forte, non pas pour faire que des dommages physiques, mais aussi pour nuire au chakra lui-même. Les trente-deux poings du Hakke étaient différent, car plutôt que d’attaquer directement le chakra, c’était le système en entier qu’il visait. Il fallait donc une aiguille de chakra moins puissance, mais plus résistante. Il ne fallu pas bien long à Chiyo pour trouver la bonne consistance, puisqu’elle ne partait pas de rien du tout.
« Puis-je essayer sur vous ? Bien sûr je ne vais pas mettre de chakra, je ne veux pas vous blesser, mais j’aimerais vraiment voir la différence d’exécution avec un être vivant. »
Une fois ses paroles dites, elle ne perdit pas de temps avant de s’essayer une dernière fois, avec, cette fois-ci, une cible humaine.
« Merci de votre enseignement. Je le pratiquerai comme il le faut dans la semaine. Si vous voulez, dans une semaine, nous pouvons nous revoir pour continuer cet entraînement. »
Cette technique consiste en une rafale de coups précis des paumes de la main et visant les tenketsus de la cible, bloquant son chakra. Extrêmement rapide et codifiée, cette technique utilisable au corps à corps est difficile à esquiver. La technique inflige des dégâts légers, mais empêche l'adversaire touché d'utiliser des techniques de rang supérieur au sien pendant ses deux prochains tours.
Il faut le reconnaître, elle se débrouille plutôt bien. Certes, elle est encore loin de maîtriser le jutsu à 100% mais c’est un très bon début. Elle s’entraîne premièrement à frapper 32 tenketsus qu’elle a marqués sur le mannequin. Je lui glisse un ou deux conseils entre temps pour lui faciliter la chose, et ça a l’air de marcher. La jeune Hyûga a réussi à repérer et toucher 32 tenketsus.
Un point négatif et pas des moindres… Il manque de la vitesse et sans cela, la technique devient totalement obsolète. Cependant, Chiyo ne se laisse pas abattre. Elle ressaye encore et encore, comme je lui ai demandé. C’est ce genre de caractère que j’aime. Je n’ai même pas besoin d’intervenir qu’elle sait déjà quoi faire. La determination se lit sur son visage, ce n’est qu’une question de minutes avant qu’elle ne maîtrise cette technique.
Quelque temps plus tard…
Elle a enfin réussi. Son dernier essai se porte sur moi. Évidemment sans y mettre du chakra, me blesser ne fait pas partie de l’exercice, il y a des limites à ne pas franchir. Ça m’embêterai de finir la journée à l’hôpital. Sans surprise, la fluidité, le mouvement et la vitesse du jutsu est parfaite. Je suis très fière d’elle, même si je ne lui montre pas forcément.
- Très bien, on se voit très vite. Bonne soirée.
FIN DU RP
Jutsu enseigné:
HAKKE SENJÛNI SHÔ 【32 POINGS DU HAKKE】
DOMAINE :
Kekkei Genkai
RANG :
C
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
Cette technique consiste en une rafale de coups précis des paumes de la main et visant les tenketsus de la cible, bloquant son chakra. Extrêmement rapide et codifiée, cette technique utilisable au corps à corps est difficile à esquiver. La technique inflige des dégâts légers, mais empêche l'adversaire touché d'utiliser des techniques de rang supérieur au sien pendant ses deux prochains tours.