Étonnement le temps était passé bien plus vite avec Tsumi. J'avais mis du temps à me remettre de mes blessures, et ce bien qu'elles n'avaient jamais vraiment guéri, et puis il y avait eu la dépression, cet entraînement aussi qui bien d'imprévu m'avait redonné envie de me battre. Si des ennemies de sang pouvaient se tirer vers le haut, alors je pouvais réussir à m'en sortir, je devais juste me battre à nouveau. Épuisé, aussi bien physiquement que moralement, j'avais fini par rentrer au village, difficilement, lentement. Je m'étais perdu, plus d'une fois, mais j'avais continué à marcher jusqu'à voir les portes du village et avec elles, l'angoisse remonta dans ma gorge. Qu'avait-il dit ? M'avait-on seulement cherché ? Stressé, mais épuisé, j'avais passé les portes et répondus aux questions des gardes qui me demandait où était mon père. Comment ça mon père ? Surpris, je finis par me détourner pour avancer et au lieu de rejoindre le domaine du clan, j'avançais inconsciemment vers le clan Aburame. J'étais prêt à subir toutes les réflexions quant à mon état, mais je ne voulais pas rentrer chez moi... Quoi que ce n'était pas chez moi. Pas quand on essayait de vous tuer. C'est donc dans un sale état que j'arrivais au domaine Aburame, expliquant vaguement que je voulais rendre visite à Hako avant de passer.
La nuit était tombée, j'allais sans doute déranger, mais où aller ? J'avais alors frappé à la porte, m'appuyant contre le chambranle avant qu'elle ne s'ouvre sur sa mère et le colosse qui lui servait de chien. Levant les yeux sur elle, je finis par lui demander, « Bonsoir, désolé de venir si tardivement, est-ce que Hako est là ? » je n'eus pas vraiment le temps de répondre, le chien saisissant mon poignet assez rudement pour tirer dessus et manquer de me faire tomber. Serrant les dents, je me retrouvais trainer dans la maison, le sang coulant légèrement le long de mon bras avant qu'il ne se décide à me lâcher. Elle n'était pas seule, l'ombre du père d'Hako se détacha pour s'avancer non pas pour venir me voir à l'origine, mais bien pour vivre sa vie. Il s'arrêta toutefois en voyant mon état. Je n'étais pas à l'aise, plus que pâle, sale et le corps couvert de blessure. Pour les vêtements, ce n'étaient pas les miens, mais ils étaient tachés de sang, plus ou moins frais. Je n'en menais pas large pour le moment, mes côtes me faisaient toujours terriblement souffrir, tout comme la moitié de mes muscles auxquels il fallait à présent ajouter mon bras.
Mais j'étais plus à ça prêt. J'étais au fond, et si j'avais su relever la tête en présence de Tsumi, être ici, à Konoha... Ca suffisait à m'angoisser. Il allait forcément savoir et sa réaction m'effrayait. Alors tête baissée, instable, je finis par avoir une véritable demande, « En fait... Est-ce que vous accepteriez de m'héberger quelque temps ? En fait ça serait temporaire, juste le temps de trouver un autre endroit... S'il vous plait... » soufflais-je en me courbant respectueusement, sauf que l'action ne fut pas sans douleur et que à peine m'étais-je plié qu'un gémissement de douleur m'échappa. J'étais dans un sale état et l'entraînement intensif n'avait clairement pas aidé. Pour l'heure, je me fichais pas mal de la douleur, je restais courbé, espérant trouver un refuge le temps de pouvoir affronter ceux qui préféraient me voir disparaître. J'avais juste besoin de repos, juste d'une pause avant de mener ce combat.
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Aburame Hako
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Aburame (ex-Inuzuka) Kagome découvrit à la porte de sa demeure un étrange spectacle : celui du jeune Uchiha qui était dans l'équipe de sa fille. Et dans un sale état, apparemment. D'instinct, Yama sentit les blessures d'Akira et transmit d'un feulement son inquiétude à sa maîtresse.
Soupirant, Kagome ordonna à son monstre canin de traîner le jeune Uchiha sans ménagement à l'intérieur. "Hideaki !" clama la matriarche d'un ton sec, presque colérique. Mais pourtant, son énervement ne semblait pas diriger contre l'adolescent tout crotté qui salissait son salon. La père de Hako sembla se matérialiser en sortant de l'ombre, toisant la jeune Uchiha... Un trousse de secours à la main. Le ton de sa femme avait suffit. ça et l'habitude de vivre avec un tourbillon vert-pomme qui passait son temps à se blesser/faire exploser.
Akira balbutia sa demande d'asile, mais les deux adultes ne semblèrent pas en tenir compte, du moins pas au début. "C'est le coéquipier de Hako. L'Uchiha." annonça doctement le père du lutin vert de Konoha, laissant flotter en silence le "celui qui a disparu." "Oui, et bien on dirait un truc que Yama aurait mâchonné et vomi sur le tapis. Soignes-le !" Le patriarche Aburame soupira lourdement, mais commença à examiner la jeune homme, sans poser la moindre question. Ses paumes s'illuminèrent un instant de verdâtre, répandant un doux chakra médical sur les plaies les plus apparentes de l'Uchiha...
Après ces brefs premiers soin, Kagome traîna bien vite Akira jusqu'à la salle d'eau de la maison. Sa parenté avec Hako était évidente : têtue, brutale et... sans la moindre pudeur. L'ex-Inuzuka arracha littéralement les nippes sales de l'Uchiha et le plongea de force dans un baquet d'eau chaude, avant de le décrasser sans ménagement à l'aide d'une brosse dure. Elle fit la grimace quand l'eau dilua la crasse, révélant les plaies, bleues et bosses sur le corps de l'adolescent. Kagome soupira et appela de nouveau son mari. "C'est le mieux que tu pouvais faire ?" questionna l'ex-Inuzuka d'un ton où perçait l'agacement et le doute. "Je n'ai appliqué qu'un traitement superficiel. Il est shinobi après tout et sa vie n'est pas en danger. Une analyse plus approfondie et un diagnostic plus poussé pourront être effectués ultérieurement, après que son clan est..." "Maintenant." "Oui, chérie."
De nouveau le père du lutin vert de Konoha (qui savait quand ne pas discuter avec les femmes de la maison), se remit à examiner le jeune Uchiha, palpant ses blessures et faisant circuler son chakra médical sur le corps meurtris d'Akira. La mère de Hako fini par répondre à la question balbutiait par le ninja du clan à l'éventail. "Tu peux rester, bien sûr." déclara-t-elle dans un sourire maternel. Un sourire qui avait des crocs. "Ne serait-ce que pour te requinquer un peu. De quoi aurait l'air les Aburame si on te jettait à la rue dans cet état ?" Son mari acquiesça en silence, tout en continuant de nettoyer et refermer les blessures du jeune homme. Kagome baissa la voix et fit un clin d’œil à Akira. "Tu sais... Elle s'est inquiétée." souffla-t-elle à son oreille, presque rieuse. "Tu es son coéquipier. C'est comme si tu étais de la famille. Restes autant de temps qu'il faut. C'est pas grand ici, mais on te trouvera une place."
Aburame Hideaki se redressa, le visage toujours marmoréen, mais on sentait un léger agacement dans sa voix, suite à son examen des blessures du jeune Uchiha. "Le plus grave : des cotes qui ont été cassées et qui risquent de mal se ressouder. Il va falloir un traitement plus... intrusif." "Il lui faudra aussi des vêtements et sans doute de quoi manger. Il est squelettique. Et intrusif comment ?" "Il serait plus simple de tout casser pour tout ressouder proprement. Traitement H-3. En silence de préférence, pour ne pas avoir... d'interruption inopportunes." "Ok !" Kagome se pencha vers Akira, lui ébouriffant tendrement les cheveux pour le sécher. Elle passa en un instant dans son dos. "Bienvenue à la maison !" s'exclama joyeusement l'ex-Inuzuka, abattant une manchette par surprise sur le cou de l'Uchiha, l’assommant pour le compte. Il fallait parfois anesthésier les (la surtout) patient(e)s de son mari...
Plus tard, le lendemain matin, une douce odeur de nourriture réveilla Akira. Il ouvrit les yeux dans un petit salon inconnu, allongé sur un futon sentant le refermé. Un brin d'air frais filtrait d'un porte-coulissante entre-ouverte donnant sur un jardin verdoyant. Outre l'omelette, il sentait le propre. Et les douleurs avaient grandement disparues de son corps, même si le jeune Uchiha avait l'impression d'avoir été tabassé et mâchonné. C'était d'ailleurs peut-être le cas. Il était couvert de bandages et portait une tenue lâche, terne et informe, typique des Aburame.
"Réveillé ?" questionna une grande femme musclée, passant la tête depuis la porte de la cuisine. Encore groggy, Akira peina un instant à reconnaître Kagome, la mère de Hako. Elle l'avait frappé ! Pourtant... Il se sentait bien mieux que hier. "J'espère que tu as faim : j'en ai fait des tonnes, car t'es pas le seul invité... Oh, Hideaki est absent pour l'instant, il a dû aller au domaine principal." Nul doute pour faire un rapport. La présence du jeune Uchiha n'allait donc sûrement pas rester secrète longtemps.
"AKIRA !" pépia soudain joyeusement une petite voix aiguë que l'adolescent albinos ne connaissait que trop bien. Cavalcade. Un tacle. Hako s'écrasa brutalement au milieu du salon, fauchée par un coup de pieds de sa mère. Avait-elle réellement voulue... se jeter au cou du jeune Uchiha ? "Ne coures pas dedans ! Et un peu de tenue. Akira est arrivé hier et il a besoin de se reposer un peu sans que tu sautes partout ou que tu l’assommes de questions. Il va rester un peu ici d'ailleurs, alors essaye d'être vaguement civilisée, pour une fois... Ranges le futon et mets la table."
Hako se redressa en grognant, mais s'exécuta, débarrassant le petit salon de la couche de l'Uchiha pour sortir une petite table. Ses yeux d'émeraudes luisaient de curiosité et il était évident que milles et unes questions lui brûlaient les lèvres. Derrière-elle, descendant de la chambre de la kunoichi vert-pomme venait Yume, dont les yeux pâles s’agrandirent en découvrant leur coéquipier enfin de retour. La douce Hyûga avait réussit à fuir un instant son clan et ses responsabilités pour s'accorder une petite soirée entre filles avec le lutin vert de Konoha.
Kagome avait préparé un véritable festin pour les trois membres de l'équipe n°2 de Konoha. Il flottait pour l'instant un silence génant autour de la table. L'ex-Inuzuka sourit doucement et siffla. "Commencez à manger avant que ça soit froid ! Je vais aller nourrir Yama et le promener..." lança la mère de la kunoichi vert-pomme en se dirigeant vers le jardin. Les jeunes pourraient sans doute parler plus librement sans elle. "Oh, Akira ! Pour ce que tu as demandé hier soir, comme je ne sais pas si tu as entendu notre réponse : c'est oui, évidemment. Et prends ton temps !"
Hyûga Yume
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Je ne savais pas qui avait été le plus casse-pieds entre Ichigo et Hako pour me faire céder et que j’accepte de me rendre chez la petite Aburame pour y passer la nuit. Je ne savais plus quoi faire avec les deux. Autant dire qu’Ichigo, alors que j’étais en train de lire un dernier rapport, m’avait presque assommé d’un Jûken avant que Hako n’arrive. Et tout le long de la discussion, dès que je faisais mine de vouloir reprendre le rapport, il lançait des kunaïs ou des Shurikens sur le bureau. J’avais fini par pousser un long soupire et accepter de quitter mon bureau et le domaine pour une nuit. J’avais eu l’esprit à moitié sonné pendant quelques heures. Mais, avouons-le, cela m’avait fait beaucoup de bien. Et Hako était… divertissante, c’était vrai. Cela me ferait presque oublier qu’Akira avait disparu pendant un mois… Je me posais beaucoup de question, je voulais juste savoir s’il allait bien… Qu’il ne me fasse pas une Naoshige… Je ne le supporterais pas.
En descendant le lendemain, j’eus la surprise de le voir, allongé, couvert de bandages et dans une de vieilles tenues du père de Hako. Qui se mangea un vol plané de la part de Kagome alors qu’elle voulait sauter au cou de Akira. Elle voulait le tuer tout de suite ? Je n’étais pas sûr que lui faire un laria était une bonne idée dans l’immédiat. Je souris à Akira et inclinai la tête vers mon ami :
« Je suis contente de te revoir presque en bonne santé Akira-kun. »
Je frappai sans douceur le crâne de Hako, une manière de nous dire notre affection, avant de venir déposer un petit baiser chaste et amical sur la joue de Akira avant de lui proposer de l’aide pour s’installer à table. Je m’assis entre Hako et Akira, pour intercepter le lutin au besoin. Je souris à Kagome :
« Merci pour le repas, Kagome-san. »
Demande… question… Je regardais Akira en servant Hako et lui. Et je coupais l’herbe sous le pied de Hako :
« Je suis contente de te retrouver Akira-kun. Je sais que je le redis, mais c’est important. Tu as disparu pendant un mois ! Et tu reviens… pas forcément en bon état avec l’air de ne pas avoir mangé, pendant ce mois. Où tu étais ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
Je ne cherchais pas à dissimuler mon inquiétude.
Uchiha Akira
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Je n'avais pas vraiment prévu ce genre de réaction. En fait je voulais juste un endroit où me reposer, où reprendre mes esprits avant de devoir affronter la réalité, avant d’affronter mon père, Kagami. Sauf qu’au lieu de trouver l’asile, je trouvais un chantier que ma disparition avait laissé. Je n’avais pas besoin d’en entendre vraiment plus pour savoir ce que le terme "L’Uchiha" voulait dire dans la bouche de l’homme. Ne sachant plus vraiment me mettre suite aux mots de la maîtresse de maison concernant mon état, je me laissais manipuler, le regard toujours baissé, par son mari jusqu’à me faire traîner dans une salle d’eau où j’atteins le sommet de la gêne en me retrouvant nu devant l’Inuzuka. Ne pouvant à peine camoufler ce qu’il y avait à cacher, je me retrouvais dans de l’eau brûlante - chose qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps et qui bien qu’elle ne manqua pas de me brûler fit du bien. - pour m’y faire savonner un peu durement. Appelant de nouveau son mari, elle sembla remarquer l’étendu des dégâts et voulait qu’il fasse plus, seulement il ne pouvait pas agir sans que mon clan ne doive intervenir. Du moins c’est ce que j’avais compris avant que l’homme ne s’approche de nouveau alors que j’étais toujours dans le plus simple des appareils. M’assurant alors que je pouvais rester, elle finit par me confier qu’Hako s’était inquiétée, avançant le fait que j’étais son coéquipier, sa famille… Ma gorge se noua malgré moi à ces mots et c’est perdu dans mes pensées que l’homme donna son diagnostic final.
J’avais des côtes cassées, qui risquaient de mal se ressouder et il fallait quelque chose d’intrusif… Ne comprenant pas vraiment, je n’eus pas le temps de demander de quoi il s’agissait qu’elle eut un geste d’affection suivi d’un réel accueil qui se solda par une perte de connaissance. Je dus passer la nuit dans cet état car lorsque je réouvris les yeux j’étais allongé, couvert de bandage et de nouveau habillé. Peinant à me redresser, je jetais un regard vers elle avant de hocher douloureusement la tête. N’ayant pas vraiment le temps de reprendre le fil de la discussion, j’appris qu’il y avait quelqu’un d’autre ici et que son mari n’était pas là. Et en parlant de quelqu’un d’autre, un cri ne tarda pas à me réchauffer le coeur et à m’arracher un sourire douloureux face à cette chute. J’allais mieux, du moins j’en avais l’impression, mais mon corps était trop éprouvé pour le ressentir. L’Inuzuka expliqua alors quelques éléments sur moi avant de lui donner des ordres qu’elle exécuta en ronchonnant et la femme m’assura à nouveau que je pouvais rester. « Merci. » soufflais-je alors avec une voix douloureuse.
Yume exprima alors sa joie de me revoir avant de m’aider à m’asseoir à nouveau et de ne pas perdre plus de temps pour poser ses questions. Comment lui en vouloir après tout… Mais dire la vérité ? C’était pas un peu risqué ? J’avais peur qu’essayer de leur mentir serait encore pire. Ce que je ne pouvais pas dire en revanche, c’est qui m’avait aidé à survivre. Tsumi risquait assez de choses comme ça. « Mon père a voulu m’entraîner… » murmurais-je avec cette même voix cassé. « Kagami lui a confié combien il était déçu de mes performances à l’examen et… Et qu’il était temps de régler ça d’une façon ou d’une autre. » pour ne pas dire ce que j’avais deviné tout seul, ce qui m’arrachait encore de la douleur. « J’ai tenu quatre jours et après… J’ai pas détecté le Genjutsu et… » une larme unique perla sur mon visage en me souvenant de la chute qui m’avait presque tué. « Je suis tombé dans un ravin, je ne sais toujours pas comment j’ai réussi à sortir de ce torrent, mais je suis sorti et j’avais aucune idée d'où j’étais et j’étais trop blessé et épuisé pour bouger… J’avais dérivé sur des centaines de mètres… » j’étais faible, mais j’avais au moins apprit à ne plus avoir peur de la mort, juste de disparaître, de n’avoir jamais eu la moindre importance.
« J’ai dû attendre de pouvoir bouger et de savoir ou j’étais pour revenir. », j’avais su assez vite, j’avais juste lutté, approfondit mes connaissances de la meilleure façon qu’il était, j’avais gagné en répondant, même si ça m’épuisait. Tsumi m’avait sauvé et il serait de ceux que je n’oublierais jamais… « J’avais peur de revenir surtout je crois. Je refuse d’y croire vraiment… Je voulais croire que c’était juste un accident, mais… » tout le monde était étonné, j’avais frôlé la mort et… Et mon père avait sans doute essayé de me tuer. Après il était préférable qu’elle ne creuse pas trop, qu’elles pointent l’impossibilité à mettre autant de temps à revenir car je ne voulais pas plus leur mentir. « J’ai demandé à tes parents si je pouvais rester ici un peu, juste le temps d’arriver à les affronter. », de pouvoir faire face.
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Aburame Hako
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Après avoir sommairement mis la table (la disposition aurait horrifié un Hyûga), Hako écouta en silence les "explications" de son coéquipier disparu, suite aux questions de Yume. De toute façon, elle aurait sans doute posé les mêmes. Et son esprit analytique d'Aburame lui murmurait qu'Akira répondrait bien plus volontiers aux légitimes interrogations inquiètes de Yum-Yum...
Néanmoins, alors que l'adolescent à moitié albinos racontait son histoire, Hako ne put s'empêcher de rouler des yeux. Et de commenter. "Les Uchiha !" pesta-t-elle, visiblement agacée et se vengeant sur la nourriture qu'elle engloutit comme une minuscule ogresse. "Toujours rigides dans leurs esprits étroits, aussi coincés que les Hyûga - désolé Yum-Yum - toujours focalisé sur les soit-disant dôjutsu imbattable et incapable d'imaginer qu'il existe des pouvoirs différents, d'autres manières de faire..."
Bien évidemment, le lutin vert de Konoha ne connaissait pas vraiment les secrets du sharingan et de son éveil. Il y avait des rumeurs, à propos d'un "choc" nécessaire, mais la jeune Aburame n'en savait pas plus. Elle n'avait également rien contre les entraînements les plus spartiates et exigeant. Robuste et déterminée, c'était même exactement le genre de défis qu'elle aimait relevé. Sa mère n'hésitait donc pas à la tabasser, à lancer son chien géant sur elle ou à tenter de l'incinérer à grand renfort de boule de feu. Quant à son père, il l'avait déjà empoisonné. Ou pire encore, il lui avait donné des devoirs ! Mais la minuscule Aburame, malgré son inexpérience, avait depuis longtemps constaté que tout le monde n'était pas comme elle.
"Couillon de borgne antipathique..." maugréa Hako en faisant référence à Kagami, qu'elle n'appréciait guère. "T'as juste joué de malchance à l'examen. T'es pourtant arrivé à la dernière épreuve et c'est juste parce que t'as voulu être un peu trop galant que tu t'ai fait copieusement rossé par Yum-Yum..." La kunoichi vert-pomme aimait souvent taquiner son coéquipier sur sa faiblesse (relative, même elle devait bien reconnaître, jamais en face, que ses illusions étaient efficaces et que ses éclairs faisaient plutôt mal), mais c'était essentiellement des boutades pour le faire marronner. Presque une tradition entre eux, comme quand il la traitait de petite brute sans cervelle. Il n'y avait qu'elle qui avait le droit de l'embêter comme ça !
Le jeune Uchiha poursuivit son sombre récit, visiblement traumatisé. Hako réussit, à grand peine, à ne pas ironiser sur le fait qu'un ninja arrive à se débrouiller pour tomber d'une falaise. Il n'y était pas, après tout et n'avait aucune idée de "l’entraînement" que la père d'Akira avait infligé à son rejeton. Mais rien que voir la petite larme rouler sur les joues de son coéquipier lui donna envie d'incendier le domaine du clan à l'éventail.
"Voilà : typiquement Uchiha ! Toujours dans l’excès et aucune imagination ! Ton père est un con." conclut le lutin vert de Konoha en serrant les poings de colère. "Il est sans doute incapable de s'imaginer que tu n'es pas lui. Que tu n'es peut-être pas l'Uchiha le plus doué avec le sharingan... Et on s'en fout ! T'as tes propres points forts, différents, comme ton Raiton et t'es dans la meilleure équipe de Konoha ! Et puis, tout le monde n'apprends pas à la même vitesse... Au lieu de fantasmer et de t'imposer des entraînements, ton paternel devrait plutôt t'encourager et laisser les senseï faire leur job !" Hako, elle même souvent considérée comme une exception un peu honteuse, voire une pariah ou une expérience d'hybridation louche était assez sensible sur ce genre de chose. A sa manière. Manière qui était de lever le poing (voire un doigt dans un geste disgracieux pour une demoiselle) et de rabattre le caquet à ses détracteurs par ses efforts et sa pure obstination.
Jusqu'à présent, elle n'avait pas vraiment réalisé que Akira, un Uchiha ayant portant éveillé leur prestigieux dôjutsu légendaire pouvait être dans une situation vaguement similaire. Mais pourtant... Un enfant albinos dans un clan où la chevelure aile-de-corbeau prédominait... Un intellectuel au physique... Et bien, plutôt peu martial. Un jeune ninja qui se révélait être un spécialiste du Raiton dans un clan de pyromanes et dont la mère était une légende du Katon... La jeune Aburame réalisa que peut-être Akira n'était pas un privilégié, bien au contraire.Et sa fierté et sa morgue Uchiha... N'était peut-être qu'une manière de se couler dans le moule. Du coup, elle regretta (un peu) toute les moqueries qu'elle avait infligé à son coéquipier pendant toutes ces années.
Surtout avec ce qu'il sous-entendait à propos de son père... Hako ne le connaissait que vaguement, de vue. Mais tout comme avec le père de Yume, elle n'aurait rien eut contre lui coller une bonne droite. "T"as bien fait. Bien sûr que tu peux rester ici ! Tant que tu veux !" rétorqua la kunoichi vert-pomme, se forçant à sourire malgré tout. "Et t'inquiète, P'pa va te remettre sur pied en un rien de temps ! Et je t'aiderais à te forger un corps solide !"
Aburame entra alors dans le salon, semblant se couler des ombres. Difficile de dire depuis combien de temps il était rentré. Visiblement, il avait entendu la fin des explications du jeune Uchiha. Peut-être davantage. "Cette offre a déjà été formalisée." annonça-t-il, tout en tendant un petit sachet à Akira. Il contenait divers médicaments et fortifiants, dont de la gelée royale d'insectes. "Les procédures doivent cependant être appliquées. Après consultation de nos instances, ton hébergement a été approuvé. Tu es de Konoha. Tu es Uchiha. Tu es ninja. Tu disposes d'un dôjutsu rare et précieux. Ergo : tu es une ressource précieuse pour le village et ton clan, tu dois donc être protégé en toute circonstance."
Seuls les plus grands experts en comportement Aburame (ou sa femme) aurait pu noter la tension sur le visage du père de Hako lors de sa conclusion. Hideaki était un ninja médecin, et même s'il lui arrivait de jouer les assassins ou les empoisonneurs, il n'était pas vraiment un grand ninja "de terrain". C'était un homme habituellement posé (les Aburame l'étant tous, à part Hako), voire doux. Mais son titre de scientifique, son poste dans le clan était Gardien des Cocons. Il s'occupait de l'élevage et de l'amélioration des nids de kikaichuu. Et plus que tout c'était un parent : la maltraitance ou la mise en danger sans raison d'un enfant le mettait autant hors de lui que sa fille. "De fait, suite à ta demande d'asile, tu es désormais sous la protection du clan Aburame pour une durée à déterminer." termina-t-il d'un ton docte.
La phrase fit s'écarquiller les yeux d'émeraudes de Hako, bien plus expressive que son père. Elle tourna rapidement la tête vers son géniteur, surprise, mais ne dit rien. Yume, de part son expérience politique à la tête de la Bunke réalisa pleinement ce que signifiait les paroles du père du lutin vert de Konoha. Quelles ficelles avait-il bien put tirer dans le clan pour arracher cet accord ? Car ce que Hideaki venait de dire signifiait que les ninjas du clan Aburame seraient autorisés à employer tous les moyens nécessaires, y compris la force, pour protéger Akira. Et ce, même du clan Uchiha !
Bien sûr, on en arriverait sans doute pas là. La politique s'en mêlerait sans doute et tôt ou tard, les Aburame devraient "rendre" le jeune Uchiha à son clan. Ils ne risqueraient pas une guerre civiles à Konoha pour ça... Mais le message restait particulièrement fort, un véritable camouflet pour le clan à l'éventail : une manière de leur dire "Vous n'avez pas été capable de protéger un porteur du sharingan, nous allons le faire à votre place".
"Certaines formes doivent néanmoins être respectées." poursuivit le père de Hako de sa voix toujours monocorde. "Hokage-sama a été informée et je lui ai transmis ton dossier médical. Dans l'absolu, idéalement avec ta permission et tes propres mots - par exemple couchés par écrit - nous aimerions informer le clan Uchiha. Optionnellement, nous souhaiterions aussi informer ton senseï de l’Équipe n°2." De toute façon, quelqu'un avait bien dû remarquer les tribulations du jeune Uchiha crotté et blessé avant qu'il n'arrive au domaine Aburame... Mais Hideaki suggérait un message, qu'il ferait sans doute porter par écrit par un des mornes Aburame, qui se fichaient comme une guigne des colères d'autrui. Cela permettrait à Akira d'informer Kagami et de repousser la confrontation avec son père.
Hyûga Yume
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Ma bouche s’assécha brusquement quand Akira commença son récit. Son père, Kagami… Non, il y avait quelque chose qui puait. Le genjutsu… La larme qui coula le long de sa joue me brisa le cœur, ou ce qu’il en restait après la mort de Naoshige. Je posais ma main sur celle de Akira sans rien dire. La colère bouillait en moi, j’avais un peu le même genre de père, toujours à pousser plus loin. Mais il n’y avait jamais les mots pour parler de ça… Jamais. Je jetais un regard à Hako, pas noir, juste un regard. Elle avait de la chance d’avoir une famille normale elle. Je baissai les yeux à sa remarque, comme-ci j’avais moi-même poussé Akira de la falaise. Je serrais toujours doucement ses doigts dans les miens. Je hochais la tête à la remarque de Hako sur l’examen.
« Tout ça à cause de moi… Je suis vraiment désolée Akira-kun… Si j’avais su, je me serais laissée faire. »
Bon et c’est mon clan qui m’aurait méticuleusement décapité et découpé en petits morceaux. Mais si cela aurait pu servir à Akira d’être protégé. Je hochai la tête en écoutant Hako, son père, à Akira, n’était pas un con. C’était juste un psychopathe. Mais personne n’apprenait à la même vitesse, c’était sûr. Je serrais juste la main de mon ami sans rien dire. Juste pour lui dire qu’on était là toutes les deux pour lui.
« On sera là pour t’aider Akira-kun, tu auras juste à nous indiquer la direction que tu souhaites toi, et on t’aideras à atteindre tes objectifs. Et après on ira dépecer ton géniteur. »
Hako me contaminait là, non ? Mais au moins Akira pouvait vivre chez elle, ce n’était pas chez les Hyûga qu’il devait aller, même si j’aurais préféré l’avoir avec moi. Mais là on était bon pour déclencher une guerre ou deux si on faisait ça. Déjà qu’avec les Aburame… Je tournai la tête vers le père de Hako et le saluais avec respect. Je fronçais les sourcils à la remarque de Hideaki. Les Aburame venaient d’avoir la garde de Akira ?! Un protectorat contre les Uchiha de leur propre membre ? Cela signifiait qu’il n’avait pas confiance en ce clan pour garder leur propre enfants et futurs ninjas… On parlait d’une scission, légère mais scission entre deux clans du même village. Avec ce que Akira nous avait raconté, on pouvait clairement sous entendre à une tentative de meurtre. On parlait d’un clan abritant un ninja avec un dojutsu à l’extérieur de son propre clan ayant demandé asile ! Je me frottais le visage avant de regarder Hideaki :
« Avec cette demande d’asile et ce qu’a raconté Akira… On pourrait clairement demander une enquête sur le clan Uchiha… Ce n’est pas anodin cette décision et cette situation, il va falloir la jouer extrêmement finement… »
Et comme j’étais de l’équipe deux en plus d’être cheffe de la branche secondaire…, je me mordis les joues. Tout cela allait impliquer une bonne partie des clans de Konoha… La police soupçonnée de maltraitance, où était la police des polices ? Je passais une main dans mes cheveux sans rien rajouter pendant un petit instant avant de reprendre :
« Étant en plus chez de la branche secondaire… tout cela va également toucher le clan Hyûga ou du moins une partie, la secondaire. Cela va vite se savoir et j’aurais probablement des réponses à donner. »
Et là… j’allais m’amuser à expliquer et à tester ma nouvelle compétence langue de bois de rang A. Je regardai à nouveau Akira avant de me masser la nuque et de résumer de mon mieux la situation :
« On est pas dans la merde. »
Uchiha Akira
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Hako et Yume n'avaient pas pu ne pas commenter tout ça. D'étroit d'esprit, à coincés, en passant par quelques insultes de Kagami, elles ne restèrent pas impassible et la colère semblait même pousser Hako a manger bien plus et sans élégance. Pour ma part, je crois que mon esprit c'était trop habitué à l'inconfort de la faim pour que je me jette sur les vivres sans raison. Quoi qu'il en soit, Hako relevé que j'avais été à la dernière épreuve et que j'avais été trop gentil avec Yume. Sur ce point la Hyuga s'excusa, se jugeant être la raison et voulant remonter le temps pour se laisser faire. Secouant la tête, elle n'était pas en cause. C'étaient eux, le fait qu'on n'avait jamais le droit à l'erreur le problème. Continuant à expliquer, Hako commença à perdre patience, je n'étais pas mon père, je n'étais peut-être pas le plus doué avec un sharingan, mais j'avais mes points fort, j'étais doué avec du raiton, j'étais dans la meilleure équipe de Konoha. Pour elle mon père aurait dû comprendre que j'avais besoin de plus de temps et il aurait dû m'encourager et laisser Sora faire. Je n'étais pas seul et cette pensée me serra un peu plus le cœur, surtout quand Yume assura qu'elles étaient là pour m'aider à atteindre mes objectifs avant d'aller tuer mon père. C'était peut-être un peu excessif, quoi que lui, avait-il eu des remords ?
Expliquant donc que j'avais demandé à rester ici, Hako appuya le fait que j'avais eu raison. On allait me remettre sur pied et elle m'aiderait à être solide. Bien malgré moi un sourire m'échappa ainsi qu'une nouvelle larme. Malgré tout ce qu'on pouvait se balancer au visage, Hako était là, avec moi. Et en parlant d'Aburame, son père fit son entrée en affirmant que l'offre avait déjà été formalisé. Me tendant un sachet, je le pris pas bien sur de ce qu'il y avait à l'intérieur alors qu'il reprenait en parlant de procédure à appliquer, mais surtout d'hébergement ayant été approuvé. J'étais un Konohajin, un Uchiha, un ninja, j'avais un Sharingan et c'est donc assez naturellement qu'en tant que ressource précieuse pour le village, je devais être protégé en toute circonstance. Déglutissant face à ce que je comprenais en sous-texte, je me demandais bien quel problème j'allais créer au clan et quel feu je venais d'allumer en ayant mis les pieds ici. « Je voulais pas créer d'ennui. » affirmais-je quand il m'annonça que ma demande d'asile avait été acceptée et que j'étais sous leurs protections. Dès que l'on saurait pour mon retour, rien ne serait pareil...
Le cœur battant, j'avais la tête baissé, les yeux fixés sur le sachet qu'il venait de me donner. Il avait prévenu Yuriko, elle avait reçu mon dossier médical, mais ils voulaient que j'informe le clan, mais aussi Sora de la situation. J'avouais que ca m'angoissait un peu, mais je suppose que c'était la meilleure chose à faire pour l'instant. « Je dois rentrer dans les détails ? Ou... J'ai peur de sa réaction si jamais il venait à lire que je l'accusais d'avoir essayé de... » je n'arrivais toujours pas à le dire, j'étais tétanisé. « Ou je dis juste que pour l'heure je reste vivre chez vous ? », demandais-je en relevant enfin les yeux vers l'homme. Sans Tsumi, je serais en réalité mort, mais je ne voulais pas parler du Chinoike ici, pas quand on pouvait mal réagir à cette déclaration.
« Je crois que je vais vomir tellement ca me stresse... » murmurais-je alors. Bon, c'était d'avantage la faim que le stress qui me donnait la nausée, mais pour le moment c'était trop compliqué pour le réaliser. « Merci à vous tous. » ajoutais-je alors, essayant de chasser mes sombres pensées qui m'avaient persuadé que je ne méritais pas la vie, ni leurs attentions. Je n'étais pas seul. Je devais le réaliser à présent, car un clan dont j'ignorais tout venait de m'offrir plus que mon propre sang. Je n'étais pas inconnu, je ne disparaîtrais pas, jamais, j'existais.
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ft. Hako & Yume
Aburame Hako
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Hako écouta en silence (enfin, plus ou moins) les explications plutôt vagues du jeune Uchiha. Et les excuses de sa belle Hyûga, si gentille. Car l'un des éléments déclencheur de cette histoire semblait être les résultats plutôt... mitigé d'Akira lors de l'examen international à Uzushio. "T'excuses pas, Yum-Yum !" renifla la jeune Aburame, un sourire sardonique aux lèvres. "On peut pas t'en vouloir d'avoir joué le jeu ! Et d'être une kunoichi douée et efficace, de t'être comportée en véritable ninja ! Comme moi quand j'ai balancé une bombe aveuglante à Akira et lui ai mentit pendant le test de Sora-senseï..."
Elle se tourna vers le jeune Uchiha, un sourire plus sincère aux lèvres. "T'as toujours été trop timoré et hésitant... Mais d'un autre coté, on peut pas en vouloir à un garçon d'être un poil chevaleresque, non ? Moi j'serais ce couillon de Kagami, j'aurais vu cette défaite comme un investissement pour le futur, destiné à ravir le coeur des jolies kunoichi de Konoha ! Mais bon, c'est un Uchiha, niveau imagination, c'est zéro ! A part copier, y'a pas grand chose !"
S'en suivit une discussion où Yume, en bonne maman-lionne des Hyûga et de l'équipe n°2, suggéra d'aller dire le fond de leurs pensées au père d'Akira. Hako lui dédia un sourire de requin, ravie de l'idée. "On verra si ça lui plait tant que ça de s’entraîner avec l'équipe n°2, la terreur des jônin-senseï de Konoha..." ricana méchamment la kunoichi vert-pomme, un poil inconsciente. Elle baissa un peu la voix, qui devint plus acide et menaçante. Dangereuse même. Pas plus que Yume elle n'aimait qu'on abîme ses joue... coéquipiers. C'était son travail après tout, de tourmenter et se moquer d'Akira ! "Les Uchiha sont si arrogants... Si j'arrive à me glisser en douce chez les Hyûga, ça sera sans doute pas plus difficile de rendre une petite visite nocturne aux zyeux-rouges... Je me demande s'ils savent qu'il faut se méfier des... moustiques, la nuit. On pourrait découvrir que le cher papounet d'Akira a une santé fragile..."
Son père intervint alors, calmant son bouillant rejeton prête à déclencher une guerre civile. "Hako, arrêtes de te surestimer et de vouloir rajouter de l'huile sur le feu." ordonna-t-il d'une voix à la fois ferme et lasse. Hideaki avait sans doute l'habitude des... égarements de sa fille intenable. Il se tourna cependant vers Yume, normalement plus mature que son propre rejeton. "Yume-san, tu es désormais à la tête de la Bunke. Je conçois fort bien qu'une potentielle... maltraitance... d'un coéquipier puisse être... agaçante. Cependant, même pour plaisanter, il ne faut pas proférer ce genre de menaces en public. En plus, ça encourage Hako. D'ailleurs, il serait sans doute bon de ne pas copier son vocabulaire. Les Hyûga et d'autres clans sont plus sensibles au décorum que les Aburame ou les Akimichi..."
Ses remontrances faîtes, le père du lutin vert de Konoha confirma la main tendue du clan Aburame au jeune Uchiha. Il enjoint cependant Akira à rédiger une lettre à son clan, voire à sa famille. Ce dernier lui posa quelques questions quant à son contenu. "Inutile d'entrer dans les détails si tu ne le souhaites pas. Informes-les juste que tu vas bien et que tu passeras ta convalescence au domaine Aburame, suite à une proposition de ta coéquipière." répondit Hideaki de sa voix monocorde, qu'il espérait rassurante pour le jeune Uchiha stressé. "Idéalement, une missive de cet ordre devrait être rédigée à la main, avec tes propres mots et ton vocabulaire, afin d'éviter ou du moins réduire toute éventuelle accusation d'influence ou de manipulation. Cependant, nous pouvons toujours arguer qu'en raison de tes blessures, tu as eut besoin d'aide pour la rédiger..."
Les sourcils du père de Hako s'agitèrent un instant derrière ses lunettes, seul signe traduisant une tentative d'humour. "Je connais certains membres du clan fort à même de t'aider dans cette tâche. Les autres clans semblent avoir du mal avec l'exposition de phrases claires et précises telles que pratiquées dans le clan Aburame." Hako intervient en ricanant, traduisant l'humour paternel pour ses coéquipiers. "On a des juristes tellement verbeux qu'ils pourront te rédiger une lettre assez tordue et compliquée, encore pire qu'un échange de politesse entre Hyûga, que les Uchiha n'y biteront rien pendant des jours !"
La kunoichi vert-pomme ébouriffa affectueusement les cheveux de son invité en lâchant un profond (et exagéré) soupir. "Mais détends-toi un peu ! Pas question que tu vomisses à nouveau !" "A nouveau ?" s'étonna son père. "... Rien , rien ! Juste...euh... tu sais, les entraînements un peu rudes entre genin, tout ça..." Akira dévia la conversion en remerciant une fois de plus le père de la minuscule Aburame qui ne savait définitivement pas tenir sa langue.
La mère de Hako fini par revenir, les bras chargés de légume du jardin et un large sourire aux lèvres. Ses yeux pétillaient de malice, un peu comme ceux de sa fille quand elle avait une idée farfelue (et/ou catastrophique) derrière la tête. "Je sens qu'un festin supplémentaire ne sera pas de trop pour remplumer le p'tit gars ! Hi hi, c'est comme avoir un fils – ou le petite ami de ma fille - à la maison et les garçon, ça mange beaucoup !" plaisanta Kagome en rangeant ses victuailles en vue d'un souper qui s'annoncer presque digne du clan Akimichi. "Tu restes un peu plus Yume ? Comme ça tu pourras m'aider ! Pas que Hako soit incompétente en cuisine, mais son enthousiasme dans la découpe de légume risque de diviser mes réserves de provisions par deux..." "Eh !" Elle se tourna vers Akira, l'air à la fois pensive et amusée. "A moins que notre jeune invité souhaite goûter à la cuisine de ma sauterelle !" déclara-t-elle en faisant un clin d’œil complice, voire goguenard au jeune Uchiha. "D'ailleurs, où est-ce qu'on va bien pouvoir te mettre... La maison n'est pas très grande et dans le salon ça ne va pas être pratique, à la longue... Dans la chambre de Hako ?"
Cette dernière haussa les épaules. Non seulement elle n'était pas pudique, mais la jeune Aburame était partageuse. Et savait qu'elle n'avait pas grand chose à... craindre... de la part d'Akira. "Moi ça me dérange pas. J'tendrai mon hamac et il pourra prendre mon lit, ça sera plus confortable pour se remettre." La minuscule kunoichi ne réalisa pas (et heureusement ses parents non plus) la question que soulevait son emploi du futur : si elle n'avait pas déjà installé son hamac, où donc avait dormis Yume cette nuit ?
Une ombre se coula alors derrière Akira, vaguement menaçante. "Cela n'est peut-être pas... opportun." laissa tomber froidement Hideaki dans le dos d'Akira. Le père du lutin vert de Konoha se demandait déjà si héberger un jeune homme sous son toit, encore plus dans la chambre de sa fille, était une si bonne idée finalement. "Je pourrais temporairement déménager mon bureau dans les laboratoires et aménager une sorte de... chambre d'ami." Sa femme fit la moue, déçue. Yume cru l'entendre murmurer "rabat-joie". "Cela risque de prendre du temps, mais pourquoi pas... Mais autant demander aux principaux intéressés !" conclut sauvagement Kagome, presque aussi têtue que sa fille quand elle avait une idée derrière la tête. "Akira se sentira peut-être plus... rassuré aux cotés de sa coéquipière que dans un cagibi inconnu qui sent les médicaments et grouille de planches anatomiques d'insectes terrifiants ou de gens écorchés... Et ils sont grands après tout et ont déjà effectués ensembles des missions loin de Konoha : ils ont certainement déjà dû cohabiter et faire fit de la promiscuité... D'ailleurs c'est pas avec Akira que Hako a fait cette amusante mission qui a aboutit à la création des bains publics ?"
Suite à ses propos, le père de Hako se tourna lentement vers Akira, comme un robot, dévisageant longuement le jeune Uchiha derrière ses lunettes noires. Hideaki n'était pas un homme violent, loin de là, ni même un ninja très puissant. Mais il arrivait à distiller une inquiétante aura pleine de non-dits. Ceux-ci étant aisément compréhensible comme "Qu'as-tu fait à ma fille chérie, Uchiha lubrique ? Tes intentions sont-elles pures ?" Mais le ninja médecin Aburame ne pouvait lutter contre sa femme et sa fille et leurs.... excentricités. Et ayant épousé une ex-Inuzuka, il devait même secrètement aimé ça, ce qui le sortait de la morne routine de son clan. "Le choix est donc tiens concernant la... localisation précise de ton hébergement." termina Hideaki, serrant tout de même un peu les dents.
Hyûga Yume
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Je posai une main sur l’épaule d’Akira sans rien dire. On avait des familles bien pourries tous les deux, y avait pas à dire. Et effectivement envoyer un mot au clan Uchiha ne serait pas facile. Vomir ?! Ah non ! Il n’allait pas en plus… Je caressais tout doucement son dos avant de lui sourire :
« C’est normal, tu n’as pas à nous remercier, nous sommes là pour toi, on est amis. »
Je lui souris tout doucement avant de regarder Hako qui clairement avait un côté chevalier blanc. Je souris tout doucement, elle aussi avait l’esprit de vengeance. Je pouffai derrière ma main à l’évocation de la Team 2 :
« Il faudra vraiment un jour que nous ayons un autre nom ! »
Notre équipe était connue dans tout le village pour user les sensei jusqu’à la corde en quelques jours, parfois en quelques heures. Mais ça c’était autre chose. Je me tournai vers le lutin vert en fronçant les sourcils.
« Tu as fait QUOI Hako ?! »
S’infiltrer de nuit dans mon quartier… Oh… par les dieux, j’allais aussi devoir régler ça… Je ne relevai pas la fin de la phrase, je n’eus pas le temps son père intervient avant moi. Je grimaçai à sa remarque avant d’incliner la tête : il avait raison.
« Vous avez raison, je suis désolée. »
Il fallait vraiment que je reste calme en toute circonstance, qu’importe la personne en face de moi. Même si je nous considérais en privé à cet instant. Mais il fallait me dominer en permanence. J’écoutais sagement le père de Hako, le côté rédaction semblait être prit en main, je serrais celle de Akira dans la mienne pour lui donner un peu de force. Avant de donner un coup de poing sur le crâne épais de Hako pour qu’elle se calme :
« Ai un peu de respect pour ton clan sinon je t’oblige à rester en tailleur sans avoir le droit de bouger pendant trois jours entiers. Je connais quelques techniques de jûken qui te couperont les jambes. »
Non mais ! Il fallait aussi qu’elle arrête de bousculer Akira, le pauvre, il n’avait rien demandé à personne. Je me tournai vers la maîtresse de maison en haussant un sourcil. Petit ami… J’avais été celle, secrète, de Hako… Aujourd’hui je ne savais plus où j’en étais au milieu d’un tourbillon de sentiments. Je souris un peu à la remarque sur la cuisine de Hako :
« Et pourtant je lui ai confectionné un livre de cuisine facile. Je vous aiderais avec plaisir Kagome-san ! Hako, interdiction de t’approcher de la cuisine à moins de quatre mètres. »
Sinon… elle n’avait qu’à imaginer une torture. Elle avait assez d’imagination pour que je n’eusse pas besoin de lui en expliquer une. Et oui… où placer Akira dans cette maison. C’était moi ou Kagome voulait absolument mettre Akira et Hako ensembles. Je haussai un sourcil, Aburame style, avant de rire à moitié dans mon bol de soupe face au père de Hako, j’essayais aussitôt de défendre Akira :
« Ne vous en faite pas Hideaki-san ! Akira est un modèle de conduite et de bonnes manières ! »
Je jetais rapidement un regard à l’horloge la plus proche avant de faire une petite grimace.
« Je crois que je pourrais rester… au maximum jusqu’au repas de midi, mais il faudra que je parte ensuite, sinon je n’aurais pas fini d’entendre Chizuko cracher sur mon dos, sur mes manières et bientôt sur ma manière de respirer. »
Je secouai la tête. La défaite que je lui avais infligé ne l’avait pas calmé. Elle avait même, de ce que j’avais entendu, dû passer à l’hôpital. Je glissai un regard vers Hideaki pour avoir une information ou une réaction. Bientôt j’allais devoir prendre des cours de politique Aburame version pour avoir un visage neutre en permanence.
Uchiha Akira
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Le moins que l'on puisse dire c'était bien qu'il y avait de l'animation entre Hako et Yume, si on les laissaient le clan Uchiha ne serait plus qu'un vague souvenir et pourtant, ça n'avait rien d'effrayant, au contraire. Elles étaient là, rassurante, comme quelque chose d'indéfectible qui serait à jamais présent pour me protéger. Restant donc sagement à ma place, je ne dis rien quand le père d'Hako du faire preuve d'autorité, mais une fois cela passé, revenir sur ce que je devais écrire pour mes parents étaient de nouveau effrayant. Quoi que l'idée de faire une missive depuis les textes des Aburame l'était peut-être un peu plus, « Pour créer le moins d'histoire, je pense que c'est mieux que je l'écrive moi-même avec mes mots. On pourrait vous accuser de vouloir voler le Sharingan s'ils ne reconnaissent pas ma façon de parler. », je connaissais mon clan, j'avais juste peur de devoir dire certaines vérités. Déclarer que je passerais ma convalescence ici étant au final pas très inquiétant. Ca irait.
Toujours tendu, Hako me demanda de me détendre pour ne pas vomir à nouveau, ce qui ne tarda pas à faire réagir son père avant qu'elle ne doive justifier. C'était stupide, mais pourtant tellement sain comme famille, comme interaction. Ca me faisait réaliser un peu plus combien j'étais seul une fois les porte de mon clan refermé dans mon dos. Et puis, après m'avoir déconseillé d'être nourri par Hako, il fut question de réfléchir à comment dormir et en parlant de comment dormir, Hako en lâcha une belle qui fort heureusement sembla passer inaperçu. Elle connaissait mon secret, je pouvais comprendre le sien. Toutefois, s'ils n'avaient pas saisi ce que Hako avait pu dire, la mère de Hako me voyait déjà comme un petit ami idéal là ou son père semblait déjà plus... Protecteur. Me redressant légèrement, le cœur battant, je finis par me cacher dans un verre d'eau jusqu'à ce que l'Inuzuka ne rappelle cette mission. Recrachant mon eau par la bouche, mais aussi par le nez, j'avais du mal à reprendre mon calme malgré les mots de Yume. Son père était effrayant. « Je vous promets que j'ai aucune mauvaise intention envers votre fille. C'est qu'une amie, non, en fait Yume et Hako sont comme des sœur, c'est ma famille ! » Réfléchissant un instant à la définition du mot famille pour les Uchiha, je me précipitais de me reprendre, « Et pas famille comme les Uchiha, je veux dire je n'ai vraiment que des sentiments fraternels envers elle. Je ne veux pas l'épouser, ni la toucher, ni avoir des enfants avec ! » momentanément c'était bien le père qui me faisait le plus peur et non cette femme qui pourtant pouvait être effrayante.
« Et j'aime quelqu'un. Et je suis bien élevé. Je vous promets. », même si c'était une éducation du clan Uchiha, j'étais tout de même contraint d'être respectueux, prude, chaste... Histoire de ne pas perdre les gênes de mon clan avec n'importe qui. « Et je peux dormir par terre, dans n'importe quelle pièce. Je peux même dormir dehors... J'ai dormi un mois dehors après tout. Il ne faut pas s'inquiéter. », je pouvais le faire, ce n'était pas un souci. « Je vous promets que je ne suis pas un poids, ni avec de mauvaises intentions. » assurais-je un instant avant de justifier de la pire des façons, « J'étais amoureux de Yume en étant plus jeune, elle peut vous confirmer que j'ai jamais rien fait de déplacer, elle savait même pas que j'existais à l'époque. J'envoyais juste des lettres, mais même en ayant des sentiments, enfin ce que je croyais en être j'ai jamais débordé. » ça ne contre disait pas ce que j'avais dit avant ? « Mais je l'aime toujours comme une soeur, promis, je suis pas mon clan ! » j'avais l'impression que je venais de creuser tellement profondément que j'allais finir par trouver des pierres précieuses moi. Soupirant, je finis par laisser tomber ma tête sur la table. Je pouvais pas me taire ?
« »
☽ • ☾
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Aburame Hako
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Face à l'agacement de Yume et en présence de ses parents, Hako se contenta de marmonner dans sa barbe. "Oh tu sais Yum-Yum, pour un ninja, une porte fermée ou un quartier de haute-sécurité, c'est comme une invitation. Un défi. Mais j'le fais pas souvent, hein !" Pour se faire pardonner, le lutin vert de Konoha se promit de rédiger une liste de chose à améliorer dans la sécurité du domaine Hyûga. Ils se reposaient trop sur leurs yeux magiques, comme les Uchiha d'ailleurs, alors que même les dôjutsu légendaire avaient leurs limites.
Heureusement, son père fit une diversion salvatrice en sermonnant à la fois la jeune Aburame mais aussi sa douce Hyûga qui montrait les crocs. Les Uchiha... Quel clan bizarre ! Et ça venait d'une jeune fille dont la famille s'injectaient des insectes dans le bide ! Mais bon Hako avait été volontaire pour ça. Elle l'avait même exigée étant gamine, pour devenir une véritable kunoichi, une vraie Aburame. Pendant un instant, la petite genin se fit pensive, envisageant qu'elle aurait été son avenir si jamais le clan n'avait pas cédé à son caprice... Serait-elle devenue ninja malgré tout ? Probablement, vu son caractère...
Par contre, Akira lui n'avait pas choisit. Fils de parents aux talents incroyables, héritier du sharingan... On ne lui avait sans doute pas demandé son avis. Un sacré différence de motivation ! Hako se fit songeuse : qu'avait voulu Akira, dans sa jeunesse ? Suivre la voie de ses parents ? Ou avait-il dès son enfance envie d'arpenter la voie des ombres ? Ou à l'inverse, y avait-il quelque rêve déçu d'une vie plus simple, plus tranquille, sans le fardeau de devoir être digne de son clan de connard et de ses parents élitistes ? L'imagination débordante essaya d'imaginer ce qu'aurait pu être le jeune Uchiha s'il avait eut le choix... Elle le voyait bien en artiste, peut-être un poète ou un peintre... Un truc en intérieur en tout cas. Un jour, peut-être qu'elle aurait le courage de lui demander quels avaient été ses rêves...
Depuis qu'il était dans l'équipe n°2... Non, même avant... Akira n'était plus autant un... con arrogant d'Uchiha, affichant dédain et mépris pour la minuscule genin comme du temps de l'équipe n°13. Hako commençait à soupçonner que cet Akira d'avant avait été, au moins partiellement, une façade. Ou une protection. Une copie, un stéréotype de comment il devait être pour son clan. Maintenant, Akira commençait à s'ouvrir, à être... Lui-même.
L'esprit de la jeune Aburame avait vagabondé, pendant ce temps son père faisait les gros yeux (splendidement inutile derrière ses lunettes noires) à Akira pour une raison ou une autre. Sa mère au contraire semblait même un peu trop ravie. Elle lui ressemblait beaucoup trop et taquinait le jeune Uchiha. Kagome rêvait d'une grande famille... Et apparemment n'aurait rien contre y faire entrer Akira. Hako rougit un peu à quelques souvenirs un poil gênant de situation rocambolesque entre elle et Akira. Peine perdue, M'man...
Et comme à son habitude, ce niais d'Uchiha se débrouillait pour s'enfoncer tout seul sous les facétie de l'ex-Inuzuka. Il était beau le stratège, le Maître des Illusions ! Et un shinobi n'était-il pas censé rester maître de lui en toute circonstance ! Comme d'habitude maintenant depuis qu'il avait rejoint l'équipe n°2 (une autre adoption pour l'Uchiha à la vie de famille si froide et compliquée), Yume le défendait de son mieux (ce qui agaçait un peu Hako, même si elle savait que c'était l'instinct maternel de Yum-Yum qui jouait).
"M'man, arrêtes d'embêter Akira ! C'est un garçon ! Tu sais comment ils sont sur ces choses là dès qu'on les met un peu sur le grill..." intervint la jeune Aburame, s'attirant un regard en coin un peu boudeur de sa mère. La ressemblance entres-elles étaient alors frappante. Mais visiblement Kagome était aussi têtue que son rejeton et n'en avait pas fini avec le jeune Uchiha. Ni avec Hako. Elle avait pas assez l'occasion de la faire marronner à son goût. "Alors comme ça, ma fille n'est pas assez bien pour toi, petit chenapan !" gronda la matriarche de toute sa puissante voix de brute Inuzuka. Mais ses yeux riaient et elle affichait un large sourire amusé. Allez savoir pourquoi, Hako apprécia l'emportement (même pour de rire) de sa mère. Même en connaissant les... penchant d'Akira, ses dénégation étaient quand même un poil vexant pour une jeune fille en fleur... La suite par contre ne fut guère à son goût.
"Bon sang, moi qui avait enfin trouvé un prétendant pour caser l'autre agitée !" s'exclama Kagome avec force gestes d'exaspération exagérée. "Eh !" "Hako,ma sauterelle, tu n'imagines même pas les regards des mères Aburame, où même d'autres clans quand j'aborde le sujet de ton éventuel mariage avec leurs vigoureux fils. Ou leurs fils, même maladifs. Ou même une truc vaguement humain qui pourrait te supporter... Elles fuient toutes !" "...Et c'est tant mieux ! J'ai pas l'intention de me marier tout de suite !" grogna le lutin vert de Konoha, lançant au passage un regard en coin à Yume. Elle espérait que ces délires ne généraient pas la malheureuse veuve.
"En effet, cet option n'est pas à envisager pour l'instant." coupa Hideaki d'un ton qui se voulait neutre, mais qui s'avérait un poil trop sec pour les observateurs aguerrit comme Yume. Un mouvement de sourcil impérieux fit comprendre à sa femme de ne pas aborder ce genre de sujet en présence de Yume. Kagome se tut, effroyablement gênée. D'un hochement de menton, le père de Hako s'excusa silencieusement auprès de sa coéquipière Hyûga. "Nous trouverons bien une place où loger Akira. Dans la chambre de Hako s'il le faut pour un temps ou dans mon bureau le temps de lui aménager un espace d'intimité et de confort nécessaire. Ceci ne souffre pas de discussions et engage l'hospitalité du clan Aburame : nous en pouvons laisser un invité aussi prestigieux dormir dehors ou à même le sol. Nous avons donné notre promesse. Ses besoins seront pourvus."
Hako hocha la tête, fière de son père. Les Aburame n'étaient pas... causant ou démonstratif. Mais ne pas montrer ses émotions ne signifiait pas ne pas en avoir. Et surtout, les Aburame étaient logique et efficaces. Un problème leur avait été soumis. Il serait traité. Par contre, l'insupportable lutin vert de Konoha ne put s'empêcher de rebondir sur les propos du jeune Uchiha. Elle se coula contre son coéquipier, passant son bras autour de ses épaules en affichant un sourire de requin un brin inquiétant.
"Alors comme ça, on a le cœur qui chaviraient pour notre belle et délicate Yum-yum ? C'est qu'on a bon goût..." siffla la kunoichi vert-pomme, ricanant à moitié. "Imagines que ton clan de coincés apprennent ton béguin pour l'Ennemi Avec les Autres Yeux Magiques ? Sans parler du célèbre lutin vert de Konoha protégeant la vertus de sa noble coéquipière... En fait t'aimes vivre dangereusement, p'tit masochiste !" De ce que lui avait avoué l'Uchiha, Hako ne pouvait pas être jalouse. Mais c'était tellement tentant de taquiner Akira... "Tu feras un merveilleux p'tit frère à embêter durant ton séjour ici..." souffla à voix-basse la jeune Aburame, d'abord rieuse avant de devenir un peu plus sérieuse et de prendre un ton plus doux. "Alors... détend toi, Akira. Et bienvenue dans la famille. La vraie, celle qui te choisit."
Hyûga Yume
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J’écoutais plus ou moins la conversation en sirotant sagement mon thé les yeux presque dans le vague. Pour une fois qu’ils n’étaient actifs, mais ce n’était pas pour ça que je n’étais pas attentive à la conversation. Cette situation autour de Akira n’avait rien d’enviable. C’était, presque, comme-ci moi j’avais demandé asile à Hako et que ce n’était pas elle et Ichigo qui m’avaient à moitié enlevé pour me forcer à prendre un peu de repos. Bon, l’idée s’était avérée excellente bien sûr, même si totalement inattendue sur le coup. Mais soit je n’étais pas là pour ça, pour parler de moi. Je tapotai doucement le dos de Akira quand il recracha eau avant de sentir la pique de la mère de Hako qu’elle destinait à sa fille me traverser le cœur et je me sentis pâlir. Si on pouvait éviter de parler de mariage… pendant environs deux petites minutes… Cela me soulagerait beaucoup de ne pas avoir à penser au mien. J’acceptais les excuses du père de Hako d’un signe de menton.
Je laissais Hako prendre ma place au près de Akira avant de froncer les sourcils. On allait pas laisser Akira dormir avec Yama non plus ! Et puis quoi encore ! J’avalais une gorgée de thé que je recrachai avant de me mettre à tousser à la révélation d’Akira. Je toussai en essayant de retrouver un brin de souffle entre deux quintes. La prochaine fois prévient avant de me tuer comme ça ! Me faire ce genre de truc aussi violemment… pourquoi pas non plus me dire que je savais pas moi ! Qu’on avait eu un enfant ensemble ?! Je m’essuyais le visage avant de secouer la tête et boire une gorgée d’eau. Je souris à Akira et hochai doucement la tête :
« Merci pour les lettres, elles m’ont toujours fait très plaisir. Et oui, bienvenu dans la meilleure famille que tu pouvais avoir : celle qui t’a choisi, qui t’aime et qui te soutiendras quoi que tu fasses. Celle du cœur. »
Je posais une main sur la sienne avec un sourire. La famille était importante, mais celle du cœur était la plus importante. Je pouvais en parler ma famille de sang me traitait parfois aussi gentiment qu’une étrangère alors qu’avec Hako c’était plus simple avec Hako, Akira… La famille de Hako. Je souris aux parents de Hako. Elle avait de la chance mon ex petite amie, c’était la seule qui avait une vraie famille aimante. Je regardais l’heure avec inquiétude.
« Je vais bientôt devoir y aller… Sinon je vais me faire encore une fois disputer. »
Je secouais la tête, je n’avais jamais le droit à la moindre erreur et surtout je ne faisais jamais assez bien.
Uchiha Akira
Konoha no Chunin
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Date d'inscription : 18/03/2019
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Fiche du Ninja Grade & Rang: INTENDANT - CHUUNIN - RANG B Ryos: 2850 Expérience: (3458/1200)
La mère de Hako était effrayante quand elle le voulait car là, quand elle parlait de marier sa fille, de la marier avec moi… Je fus très clairement soulagé que le père d’Hako se décide à couper court à la conversation, du moins à cette conversation, car je n’allais pas la tenir bien longtemps, pas avec mon stress en fait. Hochant donc la tête quand il fut question de trouver une place digne de ce nom, je commençais enfin à respirer et ce jusqu’à ce qu’Hako ne s’approche à nouveau pour revenir sur une de mes déclarations concernant Yume. J’avais bon goût selon elle, elle qui savait la vérité ne pouvait s’empêcher de me chercher la dessus, mais je devais le reconnaître, imaginer la réaction des autres si je finissais avec Yume était assez marrante. Mais de là à me désigner comme un masochiste… Soupirant en secouant la tête j’allais la renvoyer dans ses pénates lorsqu’elle eut des mots plus tendre, gentil. Je ferais un merveilleux petit frère à embêter et j’étais le bienvenu dans sa famille, dans ma famille, celle qui me choisissait moi. C’était trop pour moi, trop en peu de temps, alors stupidement, ma gorge commença à se nouer et le coup de grâce vient avec Yume. Elle me remerciait pour les lettres, elles lui avaient toujours fait plaisir et elle aussi me souhaitait bienvenue dans la famille, une famille qui m’aimait et qui me soutiendrait.
« On va pas me croire si je dis qu’il y a de la poussière et que je suis allergique ? » demandais-je en commençant à renifler, les yeux embués et la gorge nouée. Finissant par prendre et serrer leurs mains, je conclus, un peu trop émue pour que ca ne s’entende pas, « Je pourrais pas choisir une meilleure famille que vous. Une grande soeur super et une minus hyperactif ! » je n’allais pas non plus faire de fleur à Hako, c’était une brute. Mais une brute avec un coeur et qui venait de m’offrir un avenir, un endroit où vivre et de nouvelles perspectives. Je n’étais pas seul, je n’étais pas abandonné comme j’avais pu croire jusqu’ici. Elles étaient là, elles étaient vraiment là.
« Et oui, va pas te faire disputer, on va se revoir maintenant ! Enfin quand respirer ne sera plus douloureux ! » ajoutais-je dans un rire avant d’embrasser son crâne et de reporter mon attention sur les parents d’Hako. Je pense que je n’aurais jamais les mots pour les remercier, grâce à eux, j’allais pouvoir me relever.
Accueil 
Étonnement le temps était passé bien plus vite avec Tsumi. J'avais mis du temps à me remettre de mes blessures, et ce bien qu'elles n'avaient jamais vraiment guéri, et puis il y avait eu la dépression, cet entraînement aussi qui bien d'imprévu m'avait redonné envie de me battre. Si des ennemies de sang pouvaient se tirer vers le haut, alors je pouvais réussir à m'en sortir, je devais juste me battre à nouveau. Épuisé, aussi bien physiquement que moralement, j'avais fini par rentrer au village, difficilement, lentement. Je m'étais perdu, plus d'une fois, mais j'avais continué à marcher jusqu'à voir les portes du village et avec elles, l'angoisse remonta dans ma gorge. Qu'avait-il dit ? M'avait-on seulement cherché ? Stressé, mais épuisé, j'avais passé les portes et répondus aux questions des gardes qui me demandait où était mon père. Comment ça mon père ? Surpris, je finis par me détourner pour avancer et au lieu de rejoindre le domaine du clan, j'avançais inconsciemment vers le clan Aburame. J'étais prêt à subir toutes les réflexions quant à mon état, mais je ne voulais pas rentrer chez moi... Quoi que ce n'était pas chez moi. Pas quand on essayait de vous tuer. C'est donc dans un sale état que j'arrivais au domaine Aburame, expliquant vaguement que je voulais rendre visite à Hako avant de passer. 
