Meiji n'en faisait visiblement qu'à sa tête. Il était revenu, mais en milieu d'après-midi, c'était de nouveau la disparition. Je commençais sérieusement a en avoir marre de lui courir après et c'est en fin de journée, lorsque de toute évidence, je n'allais pas le trouver, que je finis par rejoindre une autre auberge. Ma demande fut assez simple, y avait-il quelqu'un qui peut-être avait vu un homme brun, éméché et se baladant avec des livres dans le coin. L'on me conseilla juste d'aller voir un peu plus loin, il y avait, un sois disant médecin qui traînait dans le coin et qui avait plus de chance de croiser celui que je cherchais. Pas très convaincu, ou excessivement épuisé, j'étais reparti dehors avec pour seule description, un blond bien habillé et avec des petites lunettes. Il n'y avait donc pas plus précis. Repartant donc me les geler dehors, j'avais fait plusieurs dizaines de kilomètres pour atteindre l'endroit en question qui était vide comme jamais, enfin vide... Il y avait un blond, verre à la main, regard perdu de toute évidence. Bon je ne voyais personne d'autre que lui, il semblait bien habillé en effet, enfin mieux que moi qui était débraillé avec la moitié du kimono tombant sur mon bras.
M'avançant donc je m'assis à côté de lui avant de tirer son tabouret dans mon sens pour lui demander de façon exaspérée, « Tu me ferais vraiment super plaisir si tu me disais que tu es médecin là maintenant tout de suite. », je voulais rentrer, enfin retrouver l'autre et rentrer, car je ne comprenais pas comment je pourrais expliquer mon retour, seul, à Shika. Autant limiter les ennuie, je ne voulais pas qu'on me prenne la tête avec des conneries. « J'ai perdu quelqu'un qui est pas mal alcoolisé et qui s'est déjà pas mal blessé, on m'a dit que c'était un peu toi qui t'occupais de ça dans le secteur et que t'étais un peu le docteur des bourrées, sans offense. » continuais-je avant de m'avachir sur le comptoir en commandant un saké. J'avais besoin d'un remontant et de fumer... Sortant donc du tabac, j'allumais cette tige pour commencer à fumer avant d'expulser la fumée loin de lui et de me plaindre, « Je suis venu ici pour des bouquins, je n'étais pas au courant qu'il faisait si froid ici, même en était, je suis épuisé et je n'ai pas lu un livre à cause de ce crétin ! Je ne t'en voudrai pas si tu ne l'as pas vu, mais sérieusement je retourne pas à l'auberge, moi aussi je peux disparaître en prévenant personne ! » murmurais-je désabusé.
Le sake arrivé alors et après avoir déposé quelques ryos sur le comptoir, je tournais de nouveau les yeux vers lui, pour l'informer, « On t'as décrit comme étant un médecin bien habillé à lunette au fait. », pour ce que ça valait... Arrêtant enfin de parler, je m'attendais presque à tomber face à un mur qui m'assurait que ce n'était pas lui. Ca m'énerverait très clairement, mais cette fois-ci, je prendrais du plaisir ici, car je n'allais pas m'amuser à traverser le pays à moitié nu pour retrouver un membre de mon clan dont je me fichais pas mal jusqu'à ce qu'il m'évite un entraînement.
C’était un soir de semaine tout ce qu’il y a de plus normal. Le Chinoike dilapidait sa dernière paie en boissons dans la taverne d’un petit village. Ca faisait déjà plusieurs heures qu’il y était. Et comme d’habitude il commandait toujours la même chose. Il avait posé ses lunettes sur la table comme à chaque fois qu’il avait un coup dans le nez, il se tenait difficilement la tête pour éviter de s’effondrer sur le comptoir. Et comme d’habitude il était seul. Il avait bien sûr eut ce qu’on pouvait définir comme des « petites amies » mais ça n’avait jamais duré longtemps. Leurs familles les avaient vite dissuadées de fréquenter un ninja. On ne pouvait pas vraiment leur en vouloir pour ça, il était de connaissance commune que les vendettas et autres violences visaient tout particulièrement les familles civiles des ninjas visés, plus faciles à atteindre. Avec le temps le mot s’était passé dans la petite communauté et les jeunes filles l’évitaient comme la peste pour ainsi dire. Ca lui donnait une nouvelle raison de broyer du noir …et de boire plus ! C’était donc une soirée parfaitement normale tout du moins jusqu’à un certain événement… le calme olympien de la taverne fut dérangée par l’arrivée fracassante d’un nouvel étranger. Brun et apparemment bien aviné l’homme, qui semblait à peine sortir de l’adolescente, tangua difficilement vers notre protagoniste. Il se mit à déblatérer un tas de choses à une vitesse phénoménale. Le cerveau aviné du ninja à lunettes ne réussit pas à tous saisir. Enfin il comprit en tout cas que ce type le cherchait et il y avait une sombre histoire de bouquin… Le blond aida l’autre à s’asseoir sur le tabouret à côté du sien en le chopant par le bras. « A boire ! » Fit-il, montrant le nouveau du doigt. Le barman arriva et jeta un étrange regard à l’inconnu. « Il a déjà assez bu comme ça. » Fit-il en lavant un verre. Masamune tappa du poing sur la table. Sa main s’encastra littéralement dans le bois, faisant trembler le sol au passage. « M’fait pas chier où j’t’encast’e la tronche dans l’mur.. » Bégaya-t-il, se bavant légèrement dessus. Le barman sembla se paralyser légèrement avant de se hâter à préparer des boissons. L’étranger parla encore, le ninja entendit vaguement le mot lunette. Ca le fit tilter immédiatement. Il regarda le comptoir et saisit ses lunettes avant de les poser sur son nez. D’une tâche beige et brune, l’inconnu se transforma en humain. Bien qu’il voyait encore double, ce qui n’avait rien à voir avec ses problèmes de vue, il arrivait à discerner rapidement ses traits. « Bonswaar.. » Fit-il. « Tu m’cherches ? »
Ok, le médecin était bourré, si j’avais eu un doute en arrivant, le fait qu’il éclate son poing sur la table en réclamant à boire me le fit comprendre. Bon je n’étais pas hyper frais non plus, c’était un fait, mais pas autant que lui. Passant finalement ses lunettes sur son nez, il sembla mieux prendre la mesure de qui j’étais, il me salua même avant de visiblement comprendre que je le cherchais. Mes espoirs de retrouver quelqu’un et de nous en sortir semblait disparaître à mesure que je le regardais. « Je crois oui, mais t’as pas l’air bien frais. » soulignais-je donc sans la moindre crainte de le vexer, après tout, il était bourré, il allait retenir quoi ? « T'as pas soigné un mec bourré entre hier et aujourd’hui ? » demandais-je donc avant de boire ce qui venait d'apparaître sur le comptoir. C’était une mauvaise idée, mais l’on ne traitait pas le mal par le mal ? Bon Towa aurait sans doute eu un autre avis, mais je n’allais pas commencer à m’ajouter de telles pensées. C’était suffisamment chiant comme ça.
« Si tu me réponds je veux bien te payer tous les verres du monde ! » comme si ça pouvait changer quelque chose, mais le désespoir appelé le désespoir. J’en avais marre de courir après un ivrogne, encore plus quand j’en étais aussi un et qu’il était hors de question que je sois le plus responsable des deux.
Alors oui je portais un masque, très clairement, je mentais sur qui j’étais et j’étais protecteur, mais avec ma famille, pas avec les autres, du moins j’espérais sincèrement que ce soit le cas.
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Meiji n'en faisait visiblement qu'à sa tête. Il était revenu, mais en milieu d'après-midi, c'était de nouveau la disparition. Je commençais sérieusement a en avoir marre de lui courir après et c'est en fin de journée, lorsque de toute évidence, je n'allais pas le trouver, que je finis par rejoindre une autre auberge. Ma demande fut assez simple, y avait-il quelqu'un qui peut-être avait vu un homme brun, éméché et se baladant avec des livres dans le coin. L'on me conseilla juste d'aller voir un peu plus loin, il y avait, un sois disant médecin qui traînait dans le coin et qui avait plus de chance de croiser celui que je cherchais. Pas très convaincu, ou excessivement épuisé, j'étais reparti dehors avec pour seule description, un blond bien habillé et avec des petites lunettes. Il n'y avait donc pas plus précis. Repartant donc me les geler dehors, j'avais fait plusieurs dizaines de kilomètres pour atteindre l'endroit en question qui était vide comme jamais, enfin vide... Il y avait un blond, verre à la main, regard perdu de toute évidence. Bon je ne voyais personne d'autre que lui, il semblait bien habillé en effet, enfin mieux que moi qui était débraillé avec la moitié du kimono tombant sur mon bras. 
