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Les ravageurs des côtes

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Re: Les ravageurs des côtes Lun 14 Déc - 1:33
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Koko-chan avait donc un nouveau plan, maintenant que son prisonnier avait craché les informations qu’elle voulait. En plus, il semblait terriblement gentil à vouloir aider ainsi, même si le coût associé à ses propositions lui faisait sans aucune attente sortir à nouveau l’un de ses scalpels. Elle danse rarement ainsi entre la paix et l’agressivité, mais les propos de cet odieux personnage se mettent de plus en plus à lui donner l’envie d’une seule chose.

Retirer la virilité de cet être ignoble et lui calmer les nerfs.

Elle choisit néanmoins de s’abstenir pour l’instant, ayant besoin du monsieur pour conduire le bateau… une fois qu’il aura trouvé un équipage. De sa compréhension, le sauf-conduit remis par le Daimyo lui donnait moult droits et Koko-chan comptait bien mettre à profit cet objet maintenant!

Elle avait l’air tranquille, jusqu’à voir l’homme cligner de l’oeil en direction de son Dragon; elle ne le laissera pas finir et piquera un trou dans le tissu qui couvre l’entrejambe du monsieur sans même sourciller. Cette fois, elle savait où il allait en venir et il était hors de question que quelconque parole perverse ne quitte ses lèvres. L’énervement se lisait sur son visage rondelet et jouflu avant qu’elle ne prononce le seul et unique avertissement que ce mâle dégueulasse allait avoir : «Continuez à parler comme ça à mon dragon et je vous coupe le zigouigoui.»

Il était de toute façon hors de question que l’homme soit remis en état puis en liberté; quand les leçons sont couteuses on en tire vite les enseignements et un coup de poignard suffit à ce que Koko comprenne. Si Naraku peut faire une telle chose d’un coup en retournant sa veste, on ne pourrait pas faire confiance à ses amis – même si Double-Collier était le choix numéro un de l’Élue quand elle entendit parler de lui la veille – et il serait sans doute plus judicieux de se trouver un autre équipage.

«Je vais soigner plus tard; je dois trouver la carte. Je vais aller chercher Hishohshi, mais j’aurai besoin du bouton magique...» Elle ne veut pas trop utiliser la sainte parole du Daimyo pour si peu, mais dans l’état des choses elle se dit qu’elle n’a guerre le choix; Hishohshi est dépeint comme une fouine avare sans scrupules, il faudra bien s’armer avec quelque chose capable de réduire le prix à zéro.

«Je vais revenir et si j’ai rien trouvé on ira chercher Mouna. Il faut surveiller le monsieur : s’il bouge...» Koko prend un instant à réfléchir pour imager ses propos comme il le faut. Elle imite un bruit de feu, des crépitements un peu hasardeux, puis fend l’air avec un poing.

S’il bouge, Coup de Poing de Feu.

***

La prêtresse se mit donc promptement en route pour le bazar dans le but de trouver le patron (ce qui fut facile, voyant comment monsieur crie comme une fillette après ses employés). Faisant très attention à ses affaires en pénétrant dans l’antre de la fouine (hors de question de se faire voler, elle est prête à se défendre), elle vient se présenter au monsieur Hishohshi, sans prononcer son nom.

Elle se doute qu’elle le prononce mal, alors elle n’ose pas.

«Bonjour monsieur je cherche quelquechose de spécial! Vous avez la carte de navigation du Goéland? On m’a dit que vous l’auriez… Je dois préparer une croisière bientôt, mais j’ai peur de passer où le bateau est allé…»

Certes, elle se trouve des excuses, mais Koko ne cherche pas particulièrement à acheter l’objet; son but est seulement d’avoir sous les yeux la carte pour mémoriser le chemin si elle le peut. Au besoin, elle fera mine de vouloir acheter le papier.



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Maintenant qu’il n’était plus totalement obsédé à faire des choses ignobles à Ena ou de l’étriper (quoi qu’il restât quand même insistant), il était presque sympa le mec. Presque. Il dit quelques trucs intéressants qui même pour une débile profonde comme Ena semblaient plutôt avantageux. Et en plus, sa belle et parfaite Konomi se montrait si possessive et protectrice à son égard que le cœur d’Ena fondit. Évidemment, elle regardait sa messagère divine avec une adoration sans nom lorsqu’elle se montra un peu plus violente è l’égard du vieux pervers.

« Koko-chan, si on a la carte, on peut essayer son idée. Convaincre M’sieur l’capitaine long cou. Au pire, ils peuvent faire quoi en mer si j’brûle leur bateau ? Pis comme y dit, y peut pas nous mener là tout seul. »

Mais la blondinette n’insista pas, mentionnant que de toute façon, il leur fallait une carte avant de penser à ça. Konomi exposa ensuite son plan, plan auquel Ena n’avait nulle objection. Puis la belle Élue d’Elune lui montra un signe du bras imitant un bruit qu’elle n’était pas trop certaine de comprendre, mais en voyant qu’elle imitait un coup de poing, la seule chose qu’elle se dit fut qu’elle ferait son attaque signature : le poing de feu. C’était, après tout, la seule chose qu’elle savait faire qui impliquait un coup de poing. Elle offrit donc un pouce par le haut à sa tendre moitié avant de reporter son attention sur son captif. Si elle était pour le surveiller elle coptait bien ne pas le faire en silence.

La petite blondinette décida donc d’engager la conversation avec lui. Elle se demandait ce que c’était d’être pirate. Après tout, c’était assez différent de Suna et en plus, les pirates n’avaient pas à faire attention à ce qu’il faisait. Ils semaient destruction et terreur partout où ils allaient et, ça, Ena devait avouer aimer l’idée.

« Dis, C’est quoi être pirate ? tu brûles-tu souvent des bateaux ? J’aime ça moi quand ça brûle. »

Oui, tout le monde l’avait deviné ça … Mais Ena sentait tout de même le besoin de le préciser. Elle demanda ensuite une question un peu plus utile, par précaution, mais surtout, elle ne voulait pas laisser Koko aller à un endroit aussi dangereux, sans avoir une idée de ce qui l’attendait.

« Ton c’pitaine-là … Y’est comment ? Juste que sache si on va l’voir. »






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Re: Les ravageurs des côtes Jeu 14 Jan - 21:34
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Les ravageurs des côtes

Le prisonnier des deux sunajin se montra étonnamment loquace et aidant (à sa manière), leur donnant sans sourcillé des informations et proposant même divers solutions pour les aider.
Cependant, les kunoichi ne décidèrent pas tout de suite de lui faire confiance au point de le libérer. Même si salement amoché, Naraku n'irait sans doute pas loin (ou pas trop vite).

Konomi décida donc d'aller tenter de s'emparer de la carte de navigation du bâtiment fantôme dont elles avaient fait leur nouvelle base, laissant le butor au mains de son Dragon.
La jeune Kusaribe envisageait d'utiliser au besoin de sauf-conduit délivré par le Daimyo histoire d'asseoir ses arguments.
Mais est-ce que cela aurait un effet sur le pingre dirigeant du magasin général de cette petite citée portuaire ? Le sceau leur assurait la coopération (ou le regard détourné) des samouraï et autres miliciens, mais il n'était pas certain qu'il puisse servir à payer quoi que ce soit...
Sauf à la vendre, bien sûr. Un contrebandier ou malfrat roué saurait en trouver un parfait usage...

De son coté Ena devait reconnaître que le maître d'arme  du Tranche-Bise avait soulevé quelques problèmes intéressants.
Ni elle ni sa belle élue d'Elune ne savait vraiment naviguer et manœuvrer un bateau de cette taille requérait sans nul doute plusieurs hommes.
Alors, que faire : trouver un équipage elle-même ? S'en remettre au pirate ? Ou alors essayez de menac... négocier avec d'autres capitaines de navire comme le sinistre Double-Collier ?
La Tomei penchait pour cette idée, mais elle ne pouvait bien évidemment pas contredire Konomi et elle laissa donc la jeune kunoichi s'en aller chercher la carte maritime.

Pendant ce temps, le Dragon de Suna surveillerait le prisonnier. Ena tenta donc d'en apprendre un peu plus sur lui et ses activités de forban des mers.
"Être pirate, c'est la liberté ma chérie ! On cours l'océan à la recherche de gloire, d'aventure et de richesse. C'pas comme être aux ordres d'un chef de clan rigide, d'un noble pomponné ou d'un samouraï coincé. On veut un truc ? On le prend ! On s'bat, on pille, on claque toute notre fortune aux cartes, dans les bras des catins et dans l'alcool ! Et le lendemain, on r'commence ! La belle vie ! On ferait sans doute un sacrée duo tout les deux, entre mes lames et tes pouvoirs incendiaires..."

Il ricana gaillardement et lui fit un clin d’œil complice.
"T'aimes ça, la violence, hein ? C'est tellement libérateur et jouissif ! J'parie que chez toi on te dis d'faire attention, de te ménager ou plutôt d'ménager les ennemis ! C'pas frustrant de pas pouvoir faire tout ce que tu veux ?"
Il soupira, avant de répondre plus en détail à sa question de pyromane.
"Et ouais, ça m'arrive de brûler des bateaux... J'avais pas ces jolis p'tits œufs explosifs de Tetsu pour la décoration... Mais on s'contente généralement d'enflammer les voiles de notre proie. C'est tellement marrant de les voir courir comme des tarés et tenter d'éteindre ça avant qu'on leur fonde dessus ! Mais j'vais être honnête : les flammes, sur des bateaux en bois, c'est pas tous les jours. Tu verras d'ailleurs qu'ils brûlent assez mal, même si j'sais pas face à du feu d'ninja... Mais dans la piraterie, l'but c'est d'avoir du butin. Alors faut éviter d'tout cramer et d'ailleurs souvent l'bateau est aussi un butin. J'parie que ce rafiot à changer d'main une douzaine de fois déjà et pas toujours dans la propreté, si tu vois ce que j'veux dire... Mais parfois, ça vos pas l'coup de se trimballer une barcasse moisie et son équipage de traîne-misères. Là, rien ne vaut une bonne flambée en pleine mer pour pas laisser d'traces ! Tu verras, le reflet des flammes dansant sur l'eau, c'est un spectacle magnifique ! Surtout accompagnées des cris paniqués des vaincus devant choisir entre la noyade et la grillade ! Ahahaha !"

Le maître d'arme s'enflammait à la réminiscence de ses exploits et il conta, l’œil goguenard, quelques-unes de ses aventures (ou plutôt joyeux massacres) les plus truculentes au Dragon de Suna.
C'était somme toute un moyen de tuer le temps. Néanmoins Naraku lui répéta qu'à un moment il faudrait bien que les sunajin le libère : son capitaine finirait par remarquer son absence et envoyer quelques hommes le chercher. Cuver son vin ou s'être endormis dans les bras d'une putain ne pourrait pas éternellement être vue comme une excuse.
Mais la mention de Yachiru Takeji, capitaine du Tranche-Bise, permit à Ena d'interroger le pirate sur son chef.

"Brutal. Il est brutal. Et coriace." ricana le forban avec un sourire en lame de couteau. "Du navire, c'est l'seul qui soit plus balaise que moi. Et c'est pas un sanguin, comme moi. C'est une murène : froid, il attend et il frappe d'un coup ! Tac ! Et il t'arrache la jambe. Mais c'est aussi un chef plein d'honneur, afin celui des pirates faut pas pousser... Il crache jamais sur un aventure qu'il juge rentable ! Il a un sacré flair sur ça... Comme j'vous les dis, si vous m'aidez à m'emparer de la carte au trésor, j'me fais fort de l'convaincre d'vous embarquer avec nous ! J'sais pas ce que vous cherchez dans l'archipel, mais avec nous vous auriez un bateau. Une fois en mer et avec la promesse d'un bon butin, il acceptera sans doute de vous conduire là où vous voulez pour payer vos services. Même s'il s'en vante pas, Double-Collier connaît aussi quelques petits tours digne d'un shinobi... J'connais peu d'homme capable d'exploser le melon d'un gars d'une main ou d'abattre un mât à lui seul... Mais il reste discret là-dessus et on pose pas question si on veut pas aller dire bonjour aux requins..."

Naraku continua ensuite à lui vanter les mérites de la piraterie et de sa liberté, essayant toujours de pousser la jeune fille à envisager un avenir de reine corsaire. Même s'il avoua à la kunoichi que les femmes n'étaient pas toujours bien vu sur les navires... cependant, les boucanier étaient un poil moins superstitieux et "utilitaires" que les navigateurs plus commun. Il y avait apparemment une donzelle qui servait de vigie au Tranche-Bise, une certaine Ayumu surnommée Diamant Noir, que le maître d'arme décrivit comme une "...garce effilée coincée du cul, à la peau noire comme l'ébène et qui partage la passion de ta p'tite amie pour le découpage de nos malheureuses parties viriles..."
Déjà le pirate traçait des plans sur la comète, proposant à Ena de devenir (en plus de sa concubine) l'artilleuse du vaisseau et une chef de troupe des forbans.
"J'suis sûr que ça te plairait de maltraiter et d’entraîner une bande de vaurien sachant jouer du coutelas et amateurs de ripailles autant que de massacre ! Ah, s'élancer à l'abordage en gueulant et briser les ennemis jusqu'à rendre le pont du vaisseau adversaire poisseux de sang, quel bonheur !"
Il suggéra même que Konomi reste avec eux, comme médecin de bord.
"Et puis, elle a une gueule de porte bonheur... Tu pourrais t'partager entre elle et moi ! D'ailleurs j'me demande si Diamant Noir est pas de ce bord là aussi..."


De son coté, Konomi se rendit discrètement en ville.
Malgré l'agitation (qui retombait plutôt vite au fur et à mesure que le soleil s'élevait dans les cieux d'un bleu profond) sur le port, il ne fut pas difficile pour la kunoichi de passer inaperçue afin de ne pas révéler qu'elles s'étaient plus ou moins appropriée le Noble Goéland...
La jeune Kusaribe eut d'ailleurs de la chance : elle croisa dans les rues des femmes pas trop moche et portant des habits criards (mais plus clinquant que de bonne qualité) mettant leur silhouettes en valeurs (ou plutôt cachant leurs défauts) et bien trop de bijoux (du toc) qui se rendait au lavoir.

Il s'agissait évidemment de prostituée et en engageant la conversion, Konomi put poser quelques questions sur Muina.
Ses "consœurs" (visiblement jalouses) lui apprirent qu'elle pouvait sans doute la trouver à l'un de ces trois endroits : l'Albatros Noir (apparemment Muina avait tenté d'en séduire hier soir son capitaine, Nagisa Izaya. Elles ne savaient pas si elle avait réussit.
Ensuite, généralement Muina dormait souvent aux frais de ses clients au Crotale Soyeux, une taverne-bordel du front de mer (la kunoichi se rappela être passé devant, pas très loin du lieu de leur échauffourée contre Naraku).
Enfin, si elle n'avait réussit à lever aucun client et qu'elle manquait d'argent, Muina ravaudait parfois des filets de pêche au bout des quai (de l'autre coté de là où était amarré le Noble Goëland). C'était cependant plutôt rare.
A discuter avec les catins, Konomi put constater qu'elles ne portaient pas vraiment leur consœur dans leur cœur : plus jeune, plus belle mais aussi bien plus arrogante et ambitieuse.

Elles mirent en garde la sunajin au visage si innocent contre "cette vipère arriviste" en lui murmurant qu'elle dépouillant (sans doute) parfois ses clients, voire était mouillé avec pègre pour des affaires plus violentes et sordides encore.
L’Élue d'Elune nota également une certaine inquiétude de la part des prostituées, sans doute lié aux mystérieuses disparitions et attaques ayant lieu dans l'archipel : visiblement le "commerce" déclinait, moins de bateau semblant circuler dans les alentours.
Pour l'instant, elle se jugeait "à l’abri", la cité étant quand même relativement importante, plus que les minuscules villages de pêcheur ou de sauvage (car apparemment il y avait des sauvages) disséminée dans les autres îles des Milles Écailles de la Tortue...

Trouver le magasin général ne fut pas difficile : il s'agissait du commerce principal de cette petite ville côtière.
Peu reluisant, encombré, un peu trop sombre et puant la marée, il semblait tout de même vaguement prospère. En tout cas plus que le reste de la cité.
Localiser le propriétaire, petit être un poil bedonnant mais surtout nerveux (et, il fallait le reconnaître, avec une véritable face de rat) ne fut pas bien difficile.
En un instant, Konomi jaugea Izumi Hiroshi : c'était un petit tyran, un parvenu qui jouissait de son petit (et misérable) pouvoir conférer par l'argent et son quasi-monopole.
La première réaction de la jeune fille fut : "Mais comment diable quelqu'un pouvait avoir envie de commercer avec un tel arnaqueur ?". Tout en lui criait à la fausseté, à la filouterie.
Elle eut partiellement sa réponse en croisant les employés surmenée. Enfin, surtout deux d'entre eux qui ne l'étaient pas, ce tenant dans l'ombre en lançant des regards mauvais et en faisant jouer leurs gros muscles.
Il était fort à parier qu'il s'agisse de gros bras stipendiés. Visiblement, Hiroshi faisait aussi prêteur sur gage et devait être en affaire avec la pègre locale. Les pirates devaient aussi lui refiler du butin à écouler, des contrebandiers stocker des marchandises dans ses entrepôts surchargés.

Les regards s'arrêtèrent un instant sur la petite kunoichi, qui détonait un peu dans ces lieux poussiéreux.
Les larbins apeurés l'ignorèrent bien vite, baissant les yeux, alors que le regard du patron se fit plus intriguée. Bien évidemment, les deux brutes lui lancèrent ces éternels regards plein de morgues et de concupiscences de mâle en rut.
Ne se laissant pas démonté, l’Élue d'Elune aborda directement le magasinier en chef.
Les yeux de Hiroshi se plissèrent, passant de la surprise, à la colère puis au calcul. Flairant l'argent d'une bonne proie, son nez s'agitait, comme celui d'un rat.

"Qui vous a dit ça ?" attaque par réflexe le commerçant, d'un ton d'abord dur. Il se déplaça subtilement derrière son comptoir. Les yeux aguerrit de la kunoichi remarquèrent son mouvement : il venait sans doute de poser la main sur une arme dissimulée et chercher du regard un soutien nerveux auprès de ses sbires les plus brutaux.
Visiblement, il n'aimait guère qu'on puisse supposer qu'il est acquis cette carte (sans doute parce qu'il l'avait probablement volé).
Cependant, c'était avant tout un homme d'affaire aussi son ton fini par se radoucir.
Malgré son jeune âge, Konomi présentait bien et semblait en bonne santé et bien habillé, signe d'une certaine richesse. Et cette mention de croisière... Typiquement une connerie de noble ou d'étranger en mal de sensation forte ou d’exotisme. Bref : un pigeon potentiel.

"S'il s'avérait, par pur hasard, que je puis vous trouver cette carte... Je dois vous prévenir jeune fille qu'il s'agit là d'un objet plutôt précieux, coûteux. Les cartes maritimes sont des secrets bien gardées, capable de vous ouvrir les portes de l'océan et de vous conduire à des merveilles en toute sécurité... Toutes mes excuses, mais vous me semblez bien jeune pour être suffisamment en fond... A moins que je me trompe, mademoiselle ?"
Il attendait visiblement un nom en ce frottant les mains. Derrière sa face de fouine, Konomi pouvait le voir comploter et déjà compter l'or qu'il comptait lui extorquer.
"Quant à votre croisière, je peux également sans doute vous être de quelque assistance, si vous avez les moyens bien sûr..." susurra l'homme-rat bedonnant d'un ton fielleux au possible. "Ces mers sont dangereuses, mais je connais des gens d'expériences, pouvant servir d'équipage solide, de guides intrépides et de puissants gardes du corps !"
Et qui pourrait à l'occasion capturer cette petite nobliaute et sa famille ou ses clients pour les rançonner si ça valait le coût...


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Re: Les ravageurs des côtes Dim 21 Fév - 10:06
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Elle avait le choix.

La rencontre ne s’est pas particulièrement bien amenée, le réflexe verbal (et même physique) du marchand ayant vite fait tiquer le petit messie des dunes; un civil se croirait sans doute en danger, mais Koko était bien décidée à ne pas se laisser ainsi intimider.

Le courage des Sunajin est légendaire, elle ne se laissera pas marcher sur les pieds et elle compte bien faire honneur à sa patrie! Elle offrit au marchand un gros sourire pour tenter de le calmer, lui assurant que s’il avait la carte, il aurait probablement un acheteur.

Autant se le dire, la jeune aventurière s’est laissée bercer par les belles paroles de la fouine et la promesse de pouvoir valser sur les mers… pendant un moment; la sécurité n’importait pas et elle était là pour accomplir sa destinée – elle voulait le danger, braver l’incroyable et l’impossible. Elle avait tout écouté avec la plus grande attention, mais maintenant il lui fallait faire comprendre au monsieur que le sérieux et elle ne faisaient pas deux.

Il lui fallut donc bien peu de temps pour rétorquer : «Je ne comprends pas bien … Est-ce que vous avez la carte ou non? Je suis prête à l’acheter.»

Par contre, Koko flairait l’attrape quand on lui proposa un équipage; on lui avait dit que le monsieur jouait dans la cour des méchants et après tout ce qu’elle a dû affronter la veille il était hors de question de se risquer comme ça.

Elle préférait encore aller sur le bateau du double-collier, ce qui était en fait son plan de départ puisque les pirates aiment chasser du trésor… enfin, selon les histoires de son enfance. D’un ton qui se voulait (à peu près) ferme, Koko refusa l’offre d’amblée : «J’ai déjà le bateau et les gens, j’ai juste besoin de savoir où le Goéland est passé pour passer ailleurs.»

Il lui fallait tenter quelque chose et elle voulait voir s’il était possible d’intriguer le monsieur, alors la prêtresse glissa quelques mots concernant des monstres marins : «on m’a dit que sur le Goéland, on a retrouvé des morceaux de peau de dragon, des grosses écailles qui brillent comme de l’or et qui rentrent pas dans la paume de mes mains.»

Elle montre ses mains au monsieur en écartant les doigts.

«J’en ai une petite, je suis prête à vous l’échanger pour la carte si vous voulez. C’est un ami de mon papa qui me l’a donné quand il a vidé le bateau l’autre jour...»



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Re: Les ravageurs des côtes Dim 21 Fév - 20:05
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Et … contre toutes attentes le discours du pirate résonnait très fort chez la petite blondinette. Il fallait dire qu’il savait quels arguments mettre de l’avant. Non seulement il parlait de liberté, mais également de richesse, vantant les mérites de la violence et de leur résultat.

« Y sont pas marrants … J’veux dire si je peux tuer mes ennemis pourquoi est-ce que j’le f’rais pas ? J’comprends pas pourquoi j’peux pas. Et même si je brûle un village ou deux … J’l’ai fait ou pas ma putain d’mission ? C’est ça qu’j’me dis ! Mais noOoOooOon Suna ça dit : pète pas tout parce que tu peux, faut pas. Sauf que si j’le faisait, on aurait a réputation a plus malade du monde ! Rien pis personne peut nous r’tenir. Tueurs inarrêtables, les pire rats sales du sekai. C’quoi l’problème avec a réputation ? Ça f’rait la moitié d’mes missions pour moi pis j’aurai juste à prendre tout a gloire ! Mais noooooon! »

Il semblait que le corsaire avait mis la main sur une corde sensible de la petite chunin. Il fallait dire que le village la bridait beaucoup plus qu’elle ne l’aimerait, mais la jeune fille ne disait rien, car ça ne lui avait jamais passé par la tête que ce n’était pas juste de faire limiter ainsi.

« Genre, quand on s’est battu, j’ai du m’retenir pour pas brûler toute la place à cause de mon village. T’es vraiment raison. C’est d’la marde toute ça … »

Son ton devenait de plus en mou maintenant qu’elle réalisait l’ampleur des brides invisible qu’elle portait. L’idée de devenir pirate, c’était vraiment bien.

« J’aimerais ça faire c’que j’veux … en plus ça serait tellement plus facile pour impressionner Koko. A sait même pas à quel point j’suis forte pour vrai parce que j’peux jamais y montrer. »

Un autre soupir. Mais lorsque le pirate parla enfin des navires brûlés, Ena l’écoutait les yeux pleins d’étoiles tentant d’imaginer la scène. Un beau gros brasier en plein milieu de la mer … Ça lui donnait des frissons de plaisir. C’était comme ça qu’on lui parlait. Du feu et de la destruction rien que pour elle.

« Oui, bon je fais autre chose que juste du feu aussi. J’fais du vent et même de la terre ! quoi que la terre ça doit pas trop servir en mer … Mais un jour je ferai de la vitre, parce que c’est c’que maman veut pis toute ma famille en fait, mais pas moi. J’suis juste lente à m’développer, c’est toute. »

Ben oui … Ena qui crachait tout sans réfléchir. L’information, pour elle n’était pas quelque d’aussi important que pour la majorité des ninjas du monde. Mais si Ena en parlait autant, c’était pour se faire dire qu’elle était forte et qu’elle serait une bonne pirate. C’était aussi pour instiller un peu de peur dans le cœur du pirate et gagner encore plus de respect, parce qui crachait sur un peu de respect gratuit, hein ? Pas elle en tout cas !

« Mais c’est vrai que ça doit être beau un bateau qui brûle. J’veux en voir un. Si on est ami, tu veux ben me montrer ça ? »

Un esprit simplicité comme celui d’Ena ne faisait pas la différence entre le bien et le mal et pas toujours entre ennemis et amis. Ça ne voulait pas dire qu’elle voulait partager la couche de l’homme – non mais tant que c’était un homme c’était mort comme idée – mais disons qu’elle ne le voyait plus nécessairement comme un ennemi. Après tout, il ne devait pas être un type si mal s’il aimait les mêmes choses qu’elle non ?

Ena écoutait avec attention les récits du pirate, ponctuant de questions pour plus de détails. Est-ce que l’adversaire avait vraiment un œil qui pendait de son visage après le combat ? Avait-il déjà pendu quelqu’un avec ses trippes ? combien de victimes avait-il démembrer ? Après tout, la blondinette n’avait pas besoin de retenir sa curiosité, Konomi n’allait pas pouvoir être choquée par ce qu’elle n’entendait pas !

« Ben c’est ça que Koko est partie faire, chercher la carte. Si on a la carte, on va y’aller avec vous autres, hein ? D’toute façon, si vous essayer de partir sans Koko et moi, j’vais bruler votre bateau. »

Elle sourit à pleines dents à cette menace, faisant totalement référence à la description que lui avait faite le pirate un peu plus tôt.

« J’vais commencer par les voiles, pis après je vais bruler le fort le reste. Si tes amis y’ont des affaires qui explosent, ben l’bateau y va faire bon en mautadine ! »

Ce n’était pas plus mal comme option. Dans ce cas-là, elle était sûre qu’elle verrait un bateau brûler et après elle pourrait dire qu’elle est une vraie pirate.

« On va chercher des dragons ! Des dragons pour Koko-chan, la reine des dragons ! On a trouvé une écaille, ça veut dire qu’y existent pour vrai. Ah pis … on va voir si y’a des méchants. Faut protéger le village ou j’sais pas trop quoi, mais après les dragons. D’toute façon, a place existe encore, y peuvent attendre qu’on ait nos dragons. »

Oui, oui, elle se souvenait qu’elle était en mission derrière le … hum … la quête aux reptiles. Puis, lorsqu’elle écoutait ce que disait le marin sur son capitaine, Ena sourit. Elle avait un malin plaisir à imaginer les raids du navire de Double-collier. Du sang des explosions et des cris. C’était ça la vraie vie. Puis évidemment, lorsqu’il tenta de vendre à Ena l’idée de devenir une reine corsaire, il était déjà apparent sur son visage que la seule chose qui lui manquait c’était le okay de sa belle Konomi.

« ma p’tite amiiiiie ? »

Et voilà la seule chose qu’avait retenue Ena de la description d’Ayumu.

« tu penses vraiment que Koko-chan veut être ma petite-amie ? »

Rougissante telle l’adolescente amoureuse qu’elle était, Ena agita sa main devant elle pour s’aérer. La simple idée que la Kusaribe puisse être sa petite-amie la faisait perdre tous ses moyens.

« J’sais si j’peux les entraîner. Tout l’monde dit qu’j’suis pas une bonne ninja. J’fais juste des techniques élémentaires. J’suis bonne pour ça, mais c’est toute c’que j’fais. Faque faudrait être déjà capable de faire du ninjutsu pour que j’puisse aider. Sauf que j’aime ça enseigner ! J’ai montré à Honoka comment donner des coups, t’sais comme celui que fais quand tu m’as touchée la première fois ? Ouain, ça, pis elle a réussi, faque j’suis une pas pire bonne prof. Mais Honoka est déjà ninja … »

Ce n’était pas qu’elle doutait pouvoir entraîner des pirates, mais oui. Si on voulait profiter du savoir d’Ena, fallait déjà être un peu ninja, parce qu’elle n’était absolument pas capable d’expliquer quelque théorie que soit. Ses tours, elle les apprenait à l’instinct sur un fond de connaissances assez maigre.

« Ben … Si tu deviens une fille, okay. J’peux m’arranger. Les Kusaribe fonctionne en harem de tout façon, faque je pourrai m’arranger avec Koko, mais c’est koko qui est à la tête de mon harem pas toi ! Parce que Koko c’est l’Élue D’Élune, la plus parfaite du monde. »




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Re: Les ravageurs des côtes Dim 28 Fév - 19:20
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Les ravageurs des côtes

Konomi marchandait courageusement au nom (caché) de Suna dans le bouge servant de magasin central au village de pêcheur. Le tenancier du lieu n'inspirait guère confiance à l'élue d'Elune, malgré ses manières sirupeuses, presque... huileuse.
Mais en tout cas, l'homme à la face de rat en train de se frotter les mains d'un air du dernier suspect n'avait pas cette lueur de concupiscence d'autres marins avinées que la jeune Kusaribe avait eut le malheurs de croiser. Ses yeux de fouine ne s'illuminait que pour l'argent ou la promesse d'un gain facile.
"Oh, soyez rassurez jeune demoiselle, je peux aisément me procurer cette carte. Et en un rien de temps. J'ai des contacts..." mentit effrontément Hiroshi. Il n'irait pas plus loin que dans son arrière-boutique pour chercher le fruit de ses rapines... Mais bien évidemment, il fallait non seulement qu'il se fasse un peu mousser auprès de la cliente, mais aussi qu'ils prennent quelques... disposition pour éventuellement tirer un profil plus grand encore de ce joli minois enfantin.
Et bien sûr, il ne pouvait pas s'enorgueillir publiquement d'avoir dans son magasin un carte maritime dérobé sur le cadavre (ou plutôt l'absence inquiétante de cadavre) d'une famille de marin plutôt respecté du coin.
Même si le fait qu'il trempe dans la contrebande et le recel était ici un secret de polichinelle, mieux valait rester prudent. On n'était jamais à l’abri d'un coup de surin d'un cousin éploré ou d'un samouraï soudain tatillon car il avait envie d'une promotion ou de briller un peu...

Le roublard commerçant ne put s'empêcher d'afficher brièvement une grimace de mécontentement un poil colère quand la kunoichi du désert affirma de déjà disposer d'un navire et d'un équipage.
Zut, son plan initial tombait à l'eau... Et cela voulait dire que la gamine avait quelque protecteur fortuné, pour avoir monter une expédition et affrété quelque esquif.
Pourquoi d'ailleurs ? La carte marine du Noble Goéland était certes précieuses, mais essentiellement pour les capitaines et équipages locaux. Curieux qu'il n'ai rien sû à propos d'une expédition ou de quelqu'un d'intéressé par la carte... Hiroshi espérait la fourguait en douce à un pêcheur aisé mais peu scrupuleux du cru, une fois que ces histoires de monstres marins et de disparitions se seraient tassées et qu'on aurait un peu oublié la dernière pêche du Noble Goéland...

Une fois de plus, le marchand a tête de fouine jaugea la petite adolescente qui se tenait devant lui. Bien habillé, elle parlait plutôt bien.
Il ne semblait pas l'avoir déjà vu au village... Mais dans cet antre du péché, il n'aurait pas été étonnant qu'un père ayant deux sous de jugeote la garde précieusement à la maison. Elle était déjà mignonne et d'ici quelques années... Disons qu'elle aurait un meilleurs avenirs qu'à traîner dans les ports.
Mais elle était seule pour faire cette course, sans montrer d'appréhension particulière... Hmmmm... Elle avait peut être un protecteur puissant. Une étrangère donc. Mieux valait pour l'instant la jouer fine et ne pas trop tirer de plan sur la comète...
"Pour la carte, c'est du précieux, j'te l'ai dis. C'est de la précision, du secret, le fruit du travail de générations de marins et de cartographe... Mais pour cinquante ryô, je te livre cette merveille !"

Un prix bien évidemment éhonté, même s'il était courant que les commerçants ouvrent la négociation avec un tarif doublé, voire triplé.
Mais Hiroshi voulait voir ce que valait cette jeune fille... Et ce qu'elle était prête à offrir pour ce précieux sésame.
C'est alors que la jeune fille lui compta une étrange histoire...
Le marin fut d'abord particulièrement dubitatif, se demandant si cette histoire de montre marin n'était qu'un mensonge tordu pour faire baisser le prix. Puis Konomi produisit l'impressionnante écaille chatoyante que les sunajin avait découvert sur le navire maudit.

Grommelant et affichant un air vaguement inquiet, le tenancier du bazar fit signe à la kunoichi de le suivre jusqu'à un cagibi surchargé de parchemins (des factures et reconnaissance de tête) et d'objets divers et poussiéreux. Le bureau d'Hiroshi.
Grognant, il se mit à farfouiller dans divers coffres (certains riches en étoffes et bijoux un peu trop luxueux pour l'endroit), en tirant avec un claquement de langue satisfait une espèce de loupe.
Il examina l'écaille avec attention avant de soupirer.
"Hmmm... J'sais pas pour de la peau de Dragon, mais c'est bel et bien une écaille d'un gros lézard." maugréa l'homme à tête de fouine avant de soupirer lourdement. Il avait espérée que cela soit une sorte de bijoux précieux, une sorte de jade ou d'ambre. "C'est solide, plutôt joli et indubitablement d'une taille hors norme... Mais ça ne reste qu'une écaille. J'peux t'en offrir quelques Mon, mais pas plus et ça n'a pas la valeur d'une carte de navigation..."

Il n'avait pu s'empêcher de lancer un petit coup d’œil vers son bureau en énonçant ces faits. Bien qu'il sous-estimait volontairement la valeur de l'écaille (il pourrait peut-être en tirer un ou deux ryô auprès d'un collectionneur), l'objet n'était réellement qu'une petite curiosité qui n'intéressait sans doute que quelques passionnés (mais probablement riches, il n'y avait que les nobles ou bourgeois qui avaient du temps et de l'argent à perdre pour ce genre de broutilles).
Son histoire, par contre...
"Petite demoiselle... Je ne vous conseille pas de la montrer ou d'en parler autour de vous par contre. Surtout en mentionnant le Noble Goéland..." l'avertit l'homme à tête de rat d'un ton grave (un peu surjoué mais apparemment sincère). "Pour un honnête commerçant comme moi, terre à terre, ces histoires de Dragon me paraissent être de sinistres fumisteries. Les... événements récents, y compris la tragédie du Noble Goéland ne sont sans doute que banale piraterie et exactions de quelque nouveau groupe de brigands des mers..."

Curieux cependant que le contrebandier n'en ai pas entendu plus parlé. De vrais pirates l'auraient sans doute contacter pour écouler les marchandises issues de leur carnage. Et il restait trop de chose sur le Noble Goéland avant que des vautours dans son genre ne le vide.
A part des corps. Peut-être que les écumeurs qui avaient fait ça avaient pieusement renvoyés les dépouilles à la mer pour honorer l'équipage. Peut-être pas. Il frissonna avant de poursuivre à mi-voix.
"Mais souvent, les marins sont de grands superstitieux, toujours prêt à peupler la mer et les récifs d'étranges et dangereuses créatures : sirènes, monstres marins, dragons et autres krakens... Y'a aussi des aborigènes vénérant des choses impies, des dieux calmar et autres simagrées qui vivraient dans les flots sombres ou sur des îles cachées. Du flan, sans nul doute ! Mais en parler mets les matelots mal à l'aise. Pour le succès d'votre expédition, j'passerais vos histoires de dragon sous silence à votre place. Y'a rien d'plus dangereux qu'un équipage de simplet superstitieux affolés, à mon avis."
Ses yeux de rat avare étincelèrent soudain. Sa voix se fit encore plus paternaliste.
"... Et j'pourrais vous débarrasser de cet encombrant et sinistre souvenir. Cela vous ferra un peu de petite monnaie pour préparer votre beau voyage... Bon ! Alors, cette carte, vous la voulez ?"



Pendant ce temps à bord du navire soi-disant fantôme, Ena surveillait leur captif et agresseur du soir. Et écoutait d'un air un rien trop fasciné ses brutales aventures d'écumeurs des mers.
Ses récits étaient plein de violence et de fureur et le pirate en rajouté niveau gloire et grandiloquence, notamment pour briller (plus ou moins inconsciemment)  aux yeux de la kunoichi qui lui avait tapé dans l’œil (et pas que).
Il éclata d'un rire franc suite à ses plaintes sur Suna, claquant sa grosse main de façon amicale sur l'épaule de la jeune sunajin comme si elle était un de ses hommes.
"Ouais, pourquoi tu tuerais pas qui tu veux, comme tu veux si t'en es capable ? Si t'as un con en face qui veut de suriner, tu lui fais sa fête. Et l'comment, on s'en fiche !" tonna le pirate rigolard, les yeux brillants malgré ses blessures. "Bon sang, y'a rien d'corsé à boire dans s'rafiot maudit ? On s'en serait jeter un en s'échangeant nos histoires..."

Ses yeux sombres se mirent à luire de malveillance alors qu'il affichait une sourire prédateur en se remémorant ses exactions passées.
"Et puis... Tu connais l'combat. Je le sais. Tu sais ce que ça fait. Quand t'es au milieu du chaos ou du carnage. Des cris, de la baston. Tes potes autour de toi, les ordres qui fusent mais c'qui compte c'est de dézinguer les gonzes d'en face. Vite. Salement s'il le faut. L'adrénaline qui durcit tes muscles, fait battre ton cœur à tout rompre. Les lames qui claquent les unes contre les autres. Tu te sens plus vivant que jamais ! Le sourire que t'as quand tu perces la garde d'un crétin, puis sa chair ! Le sang qui jaillit, qui poisse le pont... Son odeur métallique qui se mêlent à celle de la mer. La peur que tu lis dans les yeux de ce que tu trucides... Y'a rien de mieux ! Tu bandes, tu sais qu'après la baston tu t’empareras de leur richesse, tu prendras de force leurs femmes et tu te saoulera avec les autres survivants... Bon sang, pourquoi c'est si bon si ce serait mal ?"

Naraku soupira lourdement, avant d'ébouriffer d'un geste (trop) affectueux la blonde chevelure d'Ena, s'excusant presque d'un geste de s'être enflammé.
"Eh, mord pas, même si t'es belle en colère : t'as l'air encore plus vivante ! Suna, hein ? J'connais pas... C'est dans l'désert, ça doit t'changer... Mais ils ont l'air presque aussi con que les samouraï... J'aurais pas cru des ninjas. J'en ai croisé quelques-uns, ils s'retenaient pas comme ça, crois moi ! C'est comme ça que j'ai choppé deux-trois trucs sur le maniement du surin... Et quelques cicatrices... Double-Collier aussi, à mon avis, a quelques atouts du genre derrière sa force. Hmmmm... C'est un espèce de pays, d'village de ninja ton bled, non ? C'est trop gros, j'pense. C'est pour ça ! Du coup ils font d'la politique !"
Le baroudeur des mers avait presque craché de mépris ce dernier mot.

Après un sourire qu'il voulait enjôleur ou canaille (pas un grand succès avec sa gueule cassée et brûlée, qui de base n'était pas du plus avenant).
"J'vais pas t'mentir : même sur un bateau, y'a une hiérarchie, des ordres à suivre. C'lui qui contredit le 'pitaine fini généralement jeter aux requins... Mais même le plus pète-sec des officiers sait qu'il faut savoir lâcher la bride aux gars lors d'un abordage ! Oh, y'a bien des moments où faut faire gaffe... Genre pas buter tout l'monde ou exploser l'bateau... Faut bien vivre ! Et ça implique d'avoir des trucs à vendre... Un bon chef sait aussi comment pardonner certains... débordements dans l'feu d'l'action. Et crois-moi si on croise une galère de guerre du Daimyo, là oui, Ô ma braise du désert, tu pourras t'en donner à coeur joie sous les applaudissements de l'équipage ! Ou un rival ! Que ça serait drôle d'voir ces chiens couiner de peur avec leurs mats en feu ! Ahahaha !"

Après s'être un peu calmé, Naraku sourit de toutes ses dents à la Tomei, approuvant ses dires. Il couvait toujours de ses yeux concupiscent la kunoichi, rêvant de la convaincre de basculer dans une vie passionnante de piraterie et de débauche (avec lui, et éventuellement Konomi si elle voulait se joindre à la fête).
"J'comprend : moi aussi j'aimerai t’impressionner avec mes exploits. Tout les hommes sont comme ça et ça à l'air aussi d'être vrais pour les femmes, apparemment ! T'y tiens vraiment à ton village dans l'désert ? Et ta p'tite infirmière ? Parce qu'ici y'aurait sans doute une place pour vous. D'abord avec Double-Collier... Mais avec votre puissance et ma connaissance du pays et des gars, on pourrait sans doute vite envisager un remplacement, si tu vois c'que j'veux dire ma reine des pirates au cœur d'feu... On pourrait monter un pipeau pour tes sableux, genre vous monter sur un navire et on s'débrouille pour qu'il soit agressé par d'autres pouilleux... Une tragique disparition en mer avec un résistance héroïque contre des pirates qui finissent incinérer mais pas avant d'avoir couler votre barcasse... Puis là, on vous ramasse en douce, on répand l'histoire dans les bars et hop !"

Le pirate se voyait déjà roi des mers au coté de la Tomei. Pour lui Suna n'était qu'une menace lointaine, un peu exotique mais dont il ne se souciait guère. C'était un pirate, aussi promesses et serments n'avaient pour lui qu'une valeur plus que relative.
Il rit joyeusement quand Ena mentionna la carte qui intéressait Konomi.
"La carte maritime du Noble Goéland ? Cette barcasse n'est qu'un navire de pêche qui se prend au sérieux. J'doute que son équipage est une carte au trésor... Juste de bons croquis de courants marins dangereux ou utiles et la position de certaines îles avec un ravitaillement facile ou des bancs de poiscailles bien dodus ! Moi j'te parle de vrai carte au trésor, d'aventures. Citées perdues dans la jungle, ruines, pièges et monceaux d'or ! Ouais, j'sais que ça parait con et grand-guignolesque... C'pour ça que Double-Collier m'a pas écouté... Mais avec vous deux, si j'mets la main sur la carte, l'vieux pourra voir qu'elle existe bel et bien !"

Le pirate de fit un instant plus sérieux, essayant de calmer un peu les ardeurs pyromanes de l'élue de son coeur.
"Ok, ok, on a compris qu't'aimais t'enflammer... Mais j'tiens à toi, alors menace pas Double-Collier ou le Tranche-Bise. Les flammes qui se reflètent sur l'eau, c'est superbe, mais quand c'est l'bateau des autres qui crame. Double-Collier est pas du genre jouasse et j'parle d'un gars qui peut m'sécher comme vous m'avez fessé. Sur son terrain, avec son équipage. Si on dois s'le faire, faudra préparer ça bien... Tu voudrais pas que ta p'tite fée aux blanches mains risque de prendre un mauvais coup, non ?"

La mention des dragons les fit rire, mais Ena pu aussi noter un pétillement mêlant à la fois intérêt et appréhension dans les yeux sombres du pirate.
"Des dragons, hein ? Mouaip, pourquoi pas... Y'a tant d'légendes qui courent qui doit bien y avoir une ou deux d'vrai... Alors ça serait des dragons qui auraient boulotter les gonzes du Noble Goéland ? Et qui attaquerait des villages de bouseux sur les ilots isolés ? Bizarre... J'voyais ça plus noble, l'dragon... D'ailleurs, pourquoi les protéger ces villages ? Eh, ils ont qu'à se sortir un peu les doigts du cul, ces péquenots ! Et l'Daimyo vaut pas mieux : ses troupes sont tellement nulles qu'ils ont dû vous appeler à l'aide ! Naaan, laisses tomber tout ça et vient courrir les mers avec moi ! On ira chercher l'trésor puis on écumera l'océan ensemble ! On trouvera bien l'moyen d'aller chasser l'dragon avec ta p'tite fiancée..."

Naraku fit un clin d’œil coquin à la jeune Tomei avant de lui balancer une nouvelle claque virile sur l'épaule.
"Désolé, j'sais pas lire dans le cœur des jeunes filles en fleur, t'as dû l'remarquer... Mais après tout, t'es mignonne, puissante et la plus chaude des nanas que j'connaisse ! T'as sauvé ta dulcinée de mes lames et elle s'est portée à ton secours non ? Moi j'dis qu'elle peut très bien te tomber dans les bras... Ou tu peux la prendre : qu'est-ce qui t'en empêche ? Elle dira même p't'être pas non, y'en a qui rêve de se faire culbuter un peu vivement... Puis si vous restez avec nous, tu pourras la couvrir d'or et de bijoux !"
Il soupira lourdement, regrettant une fois de plus de ne pas avoir d'alcool.
"... Mais j'espère toujours faire pencher ton coeur et ton cul d'mon coté... Mais pas au point d'me couper les génitoires. Nan, j'vais t'offrir d'l'or à foison, d'l'aventure, la liberté et des voyages. Et la sécurité pour la p'tite puce. Tu pourras la lutiner tant que tu veux et la couvrir de présent, j'serais même pas jaloux..."

Naraku se redressa en grognant, s'étirant comme un chat malgré ses blessures partiellement soignée par l'Elue d'Elune.
"Bon, dès que la p'tite infirmière est rentrée, on s'y met ! Cap sur l'aventure, ma belle sulfureuse ! J'vois deux solutions : soit on va directement voir Double-Collier pour qu'fasse les présentations, avant que vous m'aidiez à... acquérir la carte au trésor, soit on va directement la récupérer, avant d'rejoindre mon bateau et mon capitaine..."
Un sourire de requin illumina la face torturée du pirate. Il avait eut une idée amusante.
"... D'ailleurs, vous tu dois bouillir de donner la pleine mesure de ton talent, y'aura p't'être moyen que t'incinère un bateau dans cette histoire."

Résumé:

Feat.
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Koko n’est pas la plus brillante quand il s’agit de compter et aligner la monnaie (ayant passé plusieurs années à ne pas s’en soucier et ayant une vision du monde quelque peu… spéciale) mais même pour elle, cinquante jetons d’or pour une carte en papier usé ne faisait aucun sens. Elle comprit aussi que la carte était derrière lui; le monsieur était trop certain de mettre la main dessus pour qu’il en soit autrement.

En plus, son air mécontent au moment où la Fille de la Lune admit qu’elle était déjà toute préparée fit en sorte que la petite comprit que tout ce qui importait, c’était la valeur de ce qui se cache au fond de ses poches. Malheureusement, ça allait lui tirer dans le pied. Koko n’osa même pas répondre à l’offre, laissant le monsieur pousser davantage; elle était trop captivée par cet hameçonnage odieux pour lancer une contre-offre tout de suite.

Elle se sentait testée et voyait bien qu’on essayait de la manger toute crue; à écouter le monsieur, elle avait l’air de plus en plus incertaine et se sentait guidée vers plus qu’une seule perte. Ena-chan lui avait laissé l’écaille de dragon et il était hors de question de se séparer de leur premier trésor commun pour si peu qu’une pièce d’or. «Si elle ne vaut pas beaucoup, je préfère la garder. J’y tiens trop pour rapetisser sa vraie valeur.» admit-elle en reprennant entre ses doigts le petit bibelot.

Malgré cela, l’homme lui offrit quelques sages paroles : pour lui, les dragons ne sont que des racontars et les évènements concernant le bateau ne sont que des manifestations de la violence des hommes. Koko n’oserait jamais le contredire directement à ce sujet, mais elle est certaine qu’il se trompe; l’écaille est une preuve suffisante.

Son discours n’est pourtant pas tout à jeter aux vidanges, car c’est la suite que la petite choisit d’intérioriser et d’appliquer; il en sait sûrement beaucoup sur la population, sur comment ils fonctionnent, puis… même si Koko s’intéresse aux créatures nommées par Hishohshi, ça fait sens pour elle que le reste du monde puisse avoir peur – ils ne sont pas encore sous la protection d’Elune, alors ils pourraient forcément y rester s’ils faisaient ce genre de rencontre. «Compris! Je vais faire attention!» Koko s’avisera de trop en révéler sur l’écaille et la gardera précieusement, s’assurant de faire aussi attention d’à qui elle ira mentir ou parler des légendes de sa famille.

On ne pourrait pas dire que la vigilance de Koko s’est complètement tassée, mais elle semble déjà plus à l’aise d’essayer de marchander, surtout quand monsieur revient sur le sujet. «Je préfère garder mon écaille, ça me fera plus un beau souvenir qu’autre chose. Je veux bien acheter la carte, mais je ne suis pas si riche que ça...»

Sortant prestement son petit porte-monnaie, elle pige à l’intérieur pour sortir les pièces qui trainent dedans; il lui en reste six. Ainsi, voulant garder de la petite monnaie pour préparer son beau voyage, elle choisit d’en conserver une.

«J’ai juste cinq ou six jetons… je voulais en garder un pour plus tard. Je peux vous en donner cinq pour la carte, mais c’est pas mal tout ce que j’ai.» Koko avait l’air visiblement déçue, se doutant que ça ne serait pas assez pour convaincre le vendeur de lui laisser le papier qu’elle voulait.

N’empêche, elle comprend le statut de l’homme et une petite voix susurre à son oreille qu’en cas de refus, l’extorsion est toujours possible. Elle ne voulait pas lancer sur lui le courroux d’Ena-chan – surtout qu’au moins lui il n’en voulait pas à sa pureté – mais sachant quel genre de type se trouve devant elle, Koko n’aurait peut-être pas autant de remords qu’il le faudrait le moment venu.


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L’homme, bien que n’importe quelle personne saine d’esprit l’aurait simplement ignoré ou décrit comme un fou furieux, pervers, toucheur de jeune fille avait trouvé en Ena le même degré d’insanité, si l’on pouvait le dire ainsi. Elle buvait ses paroles avec une admiration non cachée, bien qu’elle eût un air confus au visage lorsqu’il parla de boisson. Après tout, la jeune kunoichi n’avait que quinze ans et ne buvait pas d’alcool – elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion et probablement que c’était une chance pour le village caché dans le désert.

Il fit une description si détaillée du combat, une description qui parlait à toutes les fibres d’Ena. Oui elle aimait ça. Sauf entendre les ordres. Elle n’écoutait jamais les ordres de toute façon, mais tout le reste, ça la faisait presque frissonner d’appréhension. Elle avait déjà hâte à sa prochaine bataille à cracher feu et faire déferler un vent si puissant qu’il déchirant la chaire, à repeindre la scène de sang et de corps. Une envie qui se voyait partout sur son petit visage pourtant si jeune. Un sourire à la limite de la limite de ce qui était sain, les yeux qui brillaient avec excitation … Évidemment, la richesse et les femmes et l’alcool lui parlait moins que la bataille elle-même, bien que l’idée de déposer des montagnes de trésors aux pieds de sa magnifique fleur des oasis ne la laissait clairement pas indifférente. Même le geste de que fit Naraku, de lui ébouriffer les cheveux passa bien, agrandissant son sourire. C’était comme si il l’acceptait malgré ses pulsions meurtrières et ça réchauffait toujours le cœur d’être acceptée.

« ugh. Parle-moi en pas. Sont juste un tit peu con. Pis d’toute façon, c’pas bien vu d’frapper sur plus faible que soi là-bas. T’es sensé faire comment pour montrer ta supériorité, hein ? »

Une moue boudeuse au visage à cette pensée apparaissait désormais sur son petit visage bien trop délicat pour ce qu’elle pouvait faire en réalité. Elle repensait aux réactions qu’elle suscitait la plupart du temps, aux nombreuses batailles ‘’sans raison’’ qu’elle avait eût avec ses pairs alors qu’elle ne voulait que devenir amie avec eux. Nan, les pirates, eux ils la comprenaient bien. Après tout, elle avait pété la gueule du type et il voulait encore d’elle. Pire même, il voulait qu’elle le rejoigne et qu’ils puissent être ami pour toujours. V’lan dans les dents Suna !

Et Naraku ne s’arrêta pas là, poursuivant dans tout ce qu’il avait à dire. Parlant de la hiérarchie. Ben oui, se disait la kunoichi. Faut que quand même que les plus forts chient sur la tête des plus faible, c’est comme ça que ça marche la vie. Elle souriait un peu bêtement face à cette idée. Un jour, elle allait être celle qui chierait sur la tête de tout le monde. Et puis, il continuait, expliquant que si une galère du daimyo venait à être croisée, que c’était le bucher parfait. Les étoiles aux yeux, la bouillante blondinette souhaita alors croiser une galère du daimyo, juste pour la mettre à sac et en faire un bucher

« oooh. J’ai plein de bons trucs pour ça. Genre tellement plein qu’tu en r’viendrais pas. Pis j’travaille su d’quoi qui laisserait même pas d’chance de survie … »

Sa voix mourrait un peu dans sa gorge sous l’émotion, maintenant perdu dans l’idée d’un navire se faisant bombarder de flammes de toutes sortes. Les poils de ses bras bien dressés, elle s’attrapa les épaules, comme en s’enlaçant soi-même, alors qu’un rire haché passait ses lèvres.

Puis la question du pirate sur son village la fit se reprendre, alors qu’elle se mettait à réfléchir à son lien avec Suna. Elle vivait-là … parce que ? Oui, il n’y avait pas d’autre raison. Elle n’était pas particulièrement attachée au village ou ses idéologies, juste qu’elle avait toujours vécu là sans se poser de question. Hésitante d’abord, puis de plus en plus certaine de ce qu’elle disait Ena énonça donc :

« Ben dans l’village, y’a kii-chan. Kii-chan est gentille, j’l’adore. Elle prend plus soin d’moi que ma propre mère. T’imagine ça ? Et y’a Kalida. Bon, elle, elle me fout des patates dans la gueule. On peut dire que c’est pas l’village qui m’r’tiens. »

Une inspiration, les un sourire franc et les yeux qui criaient à l’amour inconditionnel, elle reprit :

« Mais j’aime Koko. J’l’aime plus que tout au monde. J’la suivrais enfer, direct dans les mains des dieux d’la mort si ‘a m’le demandait. »

Une pause timide, puis elle répondit d’un ton décidé. Elle quitterait Suna … Si Konomi décidait de partir aussi.

« C’est sûr que j’voudrais être pirate, que j’voudrais faire tout ça. Ça a l’air vraiment vraiment maladement épique à faire. J’vais d’mander à Koko. Si Koko est d’accord, c’est sûr que oui ! »

Et la conversation avança un peu plus, la carte, la recherche de trésor, soupoudrée de belles promesses de richesses sans fin, de cité d’or et tout ça, avant de se teinter d’un peu plus de sérieux. Naraku l’avertissant que de menacer Double-Collier et les siens seraient de mettre la belle Élue d’Élune en danger. Le dragon de garde de la bien trop divine Konomi répondit alors en secouant violement la tête, parlant d’un ton bien fort.

« NON !  JAMAIS ! J’veux pas que Koko-chan soit blessée. Pis pense pas que j’t’ai pardonner d’l’avoir poignardée déjà ! T’es juste moins pire que j’pensais, faque j’te parle, pis tu dis des affaires intéressantes. »

Puis, alors que le flot de la discussion reprenait, Ena s’avança sur l’hypothèse des dragons. Ça eût l’effet de faire rire le vieux à qui elle parlait et la blondinette un tantinet lente à la détente ne savait dire si c’était bien ou non. À la place elle hocha la tête en affirmation lorsqu’il posa ses quetions.

« Ben, pour vrai, moi aussi j’trouve ça un peu con. Genre, c’t’un village de pauvres. Pourquoi y s’acharnent à rester là, c’est pas comme si y’habitait direct dessus une mine d’or pis qu’tout l’monde roulait d’dans. Y pourraient juste partir pis être en paix. Y sont p’t’être un peu retardés. Plus que moi. »

Elle fit une petite pause avant de préciser la raison pourquoi ces reptiles les intéressaient tant et pourquoi elle verrait cette histoire être menée à terme avant d’envisager de partir écumer les mers avec lui.

« Mais, ouain, on pense que c’est des dragons, pis la déesse de Koko, c’est un peu comme un dragon aussi, ça fait que Koko a veut voir les dragons. Qu’que chose à voir a’ec Elune. On va aller les voir les voir ces maudits dragons-là, pis on va en ramener un a’ec nous autres. Peu importe où on va aller. »

Et … il fallu que Naraku rappelle à Ena à quel point elle était ‘’chaude’’ probablement que la jeune fille, juste assez naïve sur les bords, ne comprit pas qu’il faisait référence à son corps, pensant que l’on parlait de son affinité avec les trucs … chaud. En feu, même.

« Ben Dah que j’suis chaude. J’suis chaude bouillante même ! Juste que non. J’vais pas forcer Koko. J’veux que Koko à veule de moi d’même, par elle-même. »

Après un moment de réflexion, la jeune Tomei lâcha tout bonnement :

« Wow. T’es vraiment pas aussi pire que j’pensais. M’a y penser solidement, si Koko me dit qu’a veut qu’on reste, on va rester ! »

Puis, vint la conclusion de cette longue discussion avec l’affirmation du pirate. Ena répondit à cela en affirmant quelle des deux stratégies elle préférait :

« Ben si Koko-chan a pas la carte, on va aller la chercher, parce que j’vais d’voir pété la yeule au gars qui aura pas voulu y donner, pis après, direct le bateau pirate. J’ai hâte d’être su’l’bateau. »




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Les ravageurs des côtes


Hiroshi ne savait pas trop sur quel pied danser avec le petite Kusaribe dans son magasin à la marchandise de provenance douteuse.
La jeune fille était un mélange étonnant d'innocence et de bizarrerie. Visiblement éduquée, peut-être d'origine noble. Son histoire semblait... étrange, tout comme le fait qu'une adolescente de son âge à l'air aussi ingénue se balade sans chaperon dans ce bouge.
Même s'il faisait plein jour, le village côtier n'était pas l'endroit le plus sûr du Sekai pour une enfant visiblement étrangère et à l'air naïve.
Lui-même était vaguement tenter de la conduire sous quelque prétexte dans les profondeurs de son entrepôt où de solide gaillard l’assommerait et la ligoterait. Ce petit bibelot précieux à la peau blanche et le visage si pur pourrait intéressé quelques-uns de ses clients les moins honorable, malgré son âge.

Pourtant, Hiroshi le marchand-contrebandier n'avait pas survécu dans ce port isolé ou se mêlait rudes marins et pirates sans un certain instinct de survie.
Et ce dernier lui soufflait que cette gosse à l'air naïf pourrait lui attirer des ennuis. Il abandonna donc l'idée de l'enlever d'en faire une esclave.
Il écouta donc les demandes de l'Elue d'Elune en adoptant une posture un brin paternaliste mais bienveillante. Une façade, bien sûr.

Hélas, les négociations ne purent aboutir : le prix proposé par la jeune Kusaribe était bien trop bas pour la carte.
Cette dernière contenait des indications précieuses sur les courants marins, les bancs de poisson les plus rentable, la position de récifs à éviter et la localisation d’îlots où l'on pouvait se ravitailler en eau douce, en vivre ou des rades où s'abriter en cas de tempête.
C'était généralement le travail d'une vie, transmit de génération en génération. Il ne pouvait pas la céder à un prix aussi bas à cette étrangère, même si elle la mettait mal à l'aise.
Konomi essuya donc un refus, le marchand exprimant tout ses regrets en refusant son offre.
"Désolé, jeune fille mais c'est loin s'être suffisant. Mais peut-être qu'en faisant appel aux fonds de votre père ou de son ami... Je vous la garderai sous le coude ou plutôt celui de mes contacts, mmhhh disons une semaine."

Si la petite sunajin voulait toujours s'emparer de cette carte, il lui faudrait trouver une autre méthode (ou plus d'argent).
Vu les coups d’œils nerveux de Hiroshi, elle avait une vague idée d'où il planquait la carte.
Avec une bonne diversion, elle pourrait probablement s'en emparer.
Mais... le marchand n'était visiblement pas un idiot : il comprendrait bien vite qui lui aurait dérobé. Pour l'instant Konomi ne savait pas exactement jusqu'où s'étendait l'influence de ce marchands qui se prenait pour le chef de la pègre locale, ni quels ennuis il pourrait bien causer.

Elle pouvait aussi tenter de l’intimider, soit par la pure menace (même si Ena serait la plus adapté pour ça), la démonstration de talent shinobi (qui avaient tendance à mettre au pas les civils) et peut-être le sceau du Daimyo.
Mais ses solutions avaient toute le même inconvénient : jeter aux orties toute discrétion.
Pour l'instant, la jeune Kusaribe dépité décida donc de rejoindre son Dragon qui surveillait leur prisonnier. Elles aviseraient dans leur nouvelle planque.

Ena de son coté se faisait un nouvel ami (à défaut d'amant), partageant avec lui des histoires de piraterie, massacres et pyrotechnie appliquée.
Évidemment, Naraku enjolivait le truc pour séduire sa belle étrangère mais il était tout sourire en contant ses histoires et rit de bon cœur de réaction de la Tomei.
Ces histoire de dragon lui donnait même des idées.
"Ce serait terrible, des pirates avec des dragons ! Surtout avec une maîtresse des flammes pour les dompter ! On s'éclaterait bien, ces pignoufs de marchands se chieraient dessus en voyant ça !"

Après leur longue mais amusante discussion, Konomi revint, hélas bredouille : le marchand n'avait pas voulu lui céder la carte maritime du Noble Goëland.
Ena, évidemment voulu aller expliquer la vie au boutiquier qui avait oser refuser la généreuse offre de l'élue de son cœur.
Naraku par contre, déconseilla cette méthode.
"Hiroshi est un veule, une fouine, mais il a le bras long. Son bazar est un peu la plaque tournante de tout ce que les pirates des environs veulent écouler. Y'a pas mal de monde qui lui doivent des services ou de l'argent ici. Si vous l'secouez trop fort, faudra surveiller vos arrières et j'tiens à ton popotin, ma beauté."
Il conseilla donc la subtilité : soit un vol discret, soit des menaces voilées.
"Genre si j'vous accompagne... Si on dit que Double-Collier veut cette carte, y'a des chances qu'il nous la donne ou diffère le paiement. Même s'il trouvera bizarre que l'capitaine paye pas direct. Mais faudrait que j'sois frai pimpant pour ça et pas comme un clodo qui vient de se faire tabasser..."

Naraku proposa aussi de ne pas s'embêter avec cette carte.
"Ok, cela pourrait vous mettre sur la piste de ceux qui ont faire disparaître l'équipage du Noble Goëland... Peut-être. Ou ça vous permettre de connaître leur coin secret à thon. Génial. Moi j'vous propose plutôt d'aller à la chasse au trésor en m'aidant en voler une autre carte grâce à vos talents de ninja, puis en convainquant Double-Collier."

Il se pencha (trop prêt) vers Ena, plongeant sur regard brûlant dans celui de la jeune Tomei.
"Ce serait bien plus amusant, non ? J'ai décidé d'vous faire confiance alors j'vais tout vous dire parce tu m'plais. Vous avez entendu parlé de ce jeune con de Hiyoko Yorinami ? Un fat, un marin d'eau-douce en quête d'un trésor. La plupart des gens se moque de lui mais moi j'ai aidé un matelot du Requin Noir et j'ai pu en apprendre plus. Sa carte existe et c'est pas une carte. C't'un bloc de pierre. Un bas-relief j'crois, un truc antique. Et j'me suis dit... Les fausses cartes aux trésors, ça existe. Mais de là à les graver dans la pierre, c'est différent. On trouve parfois des ruines étranges dans les jungles des îles du coin. P't'être bien que ce godelureau est bel et bien sur la piste d'un vrai trésor... Bon par contre, j'hésite sur un truc : aller carotter le cailloux direct et mettre mon cap'tain devant le fait accomplit ou aller lui en parler d'abord. Un avis, mes p'tites partenaires en crime ?"

Les deux kunoichi de Suna avaient donc plusieurs options pour poursuivre leur mission (ou commencer une grande aventure de flibusterie).
Soit elles pouvaient trouver un moyen de s'emparer par la ruse ou la menace de la carte maritime du Noble Goëland, en impliquant ou non Naraku et l'équipage de Double-Collier.
Soit elles pouvaient plutôt aller dérober le bas-relief de Hiyoko Yorinami et se mettre en quête de son soi-disant trésor. Et ce soit en prévenant d'abord Double-Collier de l'utilité de la chose (il faudrait donc le convaincre), soit en le mettant devant le fait accomplit (pas sûr qu'il apprécie).



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Parfois, on pense emprunter le mauvais chemin.

Koko était pourtant certaine qu’il lui fallait cette carte pour continuer son aventure – ne le cachons pas, la petite était si obnubilée par ce qu’elle était en train de vivre qu’elle avait oublié jusqu’à son objectif-même.

L’Élue choisit de ne pas pousser davantage sa chance avec le vendeur aux idées grises et mystérieuses, mais un petit brin de colère vint obscurcir sa vue. Koko savait qu’on tentait de l’arnaquer, et que cette carte ne pouvait pas être de si grande valeur.

Cet homme se peignait de couleurs de plus en plus malines, au point où une petite voix venait murmurer quelques vérités teintées de colère : Elune ne l’aime pas, et il mérite une bonne leçon. Cette impression vient peut-être du fait que c’est la première fois que quelque chose se met ainsi sur le chemin de l’ adorable amazone des dunes, Koko ne saurait l’expliquer.

Elle partit donc, remerciant feintement le marchand. Au détour de la porte, l’homme eut le malheur de sentir au dessus de sa tête le regard de la Déesse, alors que la petite lui tint quelques mots d’adieux : «je ne peux pas acheter la carte, mais je prierai. Quand les dragons viendront pour vous, je prierai que la carte arrive à vous protéger.»

Déçue de cette rencontre, l’envoyée d’Elune quitta l’endroit en gardant note d’où le précieux document était caché. Non pas pour le voler, mais pour un jour le faire disparaître dans les flammes quand son Dragon (ou qui sait, son bataillon) viendra délivrer au visage maints coups de griffes ardentes.

Les joues rougies par la colère, Koko revint au bateau pour avouer son honteux échec, déblatérant sans possibilité de s’arrêter. «Je n’ai pas la carte, Ena-chan… J’ai essayé, mais le monsieur voulait tout mon argent et il a essayé de me faire peur en mettant une main sous son bureau, surement pour sortir une arme… j’ai essayé d’acheter la carte mais j’avais pas l’argent, et j’ai essayé d’échanger notre écaille aussi… Mais Hishoshi a pas voulu.»

Koko ne semblait pas paniquée, mais définitivement perturbée par son aventure : «J’avais peur qu’il essaie de me faire du mal, avec ses gros monsieurs autour de moi… je pensais qu’il allait essayer de me kidnapper!»

Malgré la situation, la petite vint à écouter ce que le pirate avait à leur offrir comme avis; il ne semble pas avoir essayé de s’enfuir, et si Koko voulait son aventure il serait peut-être plus sensé de se tourner vers un professionnel. Le point qui attira le plus son attention était abandonner la carte; il proposait quelque chose en lien avec Yorinami, l’homme dont Koko voulait se rapprocher depuis le début!

Bien sûr elle garderait quelque part l’idée de se venger d’Hishoshi – ou plutôt de le punir en usant de la toute puissance du Dragon –, mais pour l’heure il vallait mieux pour elle de changer de cap. L’Élue se rendait lentement compte qu’elle avait un tantinet dévié de son chemin initial, mais maintenant qu’on lui remettait les yeux à la bonne place, elle ne put qu’accepter. En piquant amicalement la fesse gauche de Nanaku avec un scalpel, puisqu’il avait osé approcher son visage si moche de son amie Dragon de guerre.

Puis, peut-être que la pierre magique avait une quelconque connexion avec les dragons? La petite s’imaginait déjà déchiffrer un message ancien laissé par la Déesse, une indication sur comment rendre à sa famille la moitié qui a été perdue au fil des siècles. Elle se voyait déjà rencontrer les dragons, les libérer des quelconques bandits qui tentaient de les garder cachés. «Une roche grosse comme ça ne doit pas être facile à voler… peut-être qu’on pourrait essayer de la trouver et de la copier? Mais je fais confiance à vous; si vous jurez de m’emmener, je vous protégerai de tout le danger et je vais être généreuse pour partager le trésor.»


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Re: Les ravageurs des côtes Mer 26 Mai - 18:33
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Les ravageurs des côtes


Konomi rentra hélas bredouille de son expédition au comptoir commercial louche de Hiroshi. Avec une certaine surprise (teinté d'un brin d'agacement), l’Élue d'Elune découvrit qu'Ena avait fait ami-ami avec leur captif.
Le pirate gouailleur ne cachait ni son attirance, ni ses intentions libidineuse envers la (trop) jeune Tomei mais il semblait désormais prêt à les aider. Aaaah, le pouvoir de l'amour.

Konomi s'excusa de ne pas avoir réussit à obtenir pacifiquement la carte (et en bonne sunajin, malgré le pacifisme de son culte, fomentant déjà une vengeance punitive pour l'odieux marchand) mais ni le corsaire, ni sa compatriote ne lui en tinrent rigueur.
Naraku avait par ailleurs d'autres idées dont il s'ouvrit aux kunoichi.
C'est ainsi qu'il mentionna une pierre antique détenue par l'aventurier des mers débutant, Hiyoko Yorinami. D'après le pirate, il s'agirait d'une véritable carte au trésor.
Ce bourgeois avait loué un bateau et son équipage, présentement en train de préparer l'expédition en chargeant vivre et eau douce.

Naraku proposa donc aux sunajin de s'emparer de la tablette de pierre avant ou après avoir prévenu son propre capitaine de leur forfait.
Ensuite, ils pourraient partir à la chasse au trésor sur le navire de Double-Collier et de ses loups de mer.
Évidemment, l'aventure serait dangereuse pour deux jeunes demoiselles, mais elles étaient des kunoichi et Naraku semblait réellement épris d'Ena. Une trahison était donc... un peu douteuse.
Konomi, la responsable de la mission (qu'elles avaient un peu oubliés, distraites par toutes ces promesse d'aventures épiques en mer), décida de se ranger au plan du flibustier.
La tablette et le trésor l'intriguait.

La Kusaribe, plein de bon sens, fit aussi remarquer que dérober une stèle de pierre ne serait peut-être pas chose aisée. Rien d'impossible avec leur entraînement et leur force de kunoichi, mais se serait plus simple et plus discret d'en faire simplement une copie.
Naraku se claqua le front en réalisant cette évidence.
"J'vais blâmer les restes d'alcool pour pas y avoir pensé tout seul..." maugréa le pirate, un peu honteux. "On voit bien que vous êtes des pros dans ce genre de chose, les ninja..."

Sortant du navire soit-disant maudit qui leur servait pour l'instant de base secrète, le marin du Tranche-Bise ne fut pas long à revenir avec du parchemin et du fusain, idéal pour décalquer le bas-relief.
Les deux kunoichi, un peu anxieuse, l'avaient chargées de cette mission pour tester sa loyauté et sa détermination. Et parce qu'il connaissait mieux la ville et où se fournir. Renvoyer Konomi au louche bazar aurait peut-être attiré suspicion et ennuis. Quant à Ena et sa façon brutale de se renseigner ou de négocier...
Naraku revint bel et bien avec tout le matériel pour copier la stèle. Il ne restait donc plus qu'à s'introduire subrepticement à bord du Requin Noir...

"Il est midi, y'a pas mal de marin qui bouffe sur le port et donc y'en aura moins à bord." annonça le corsaire en désigna du pouce le bateau amarré au loin. "Mais généralement, le capitaine reste toujours à bord. Et aussi ce jeune coq de Yorinami, occupé à paresser ou se remettre de ses soirées. On pourrait aussi y aller la nuit tombé : là encore y'aura moins de marin, tous occupés à se pinter à la taverne. Mais l'départ est sans doute proche, donc une partie de l'équipage risque d'être consigné à bord comme gardes ou pour être frai et dispo lors du départ... A vous d'voir, c'est vous les pros."

Il hésita un moment, avant de donner une étrange information aux sunajin.
"J'ai aussi croisé un matelot d'mon navire et entendu une nouvelle rumeur un brin inquiétante. Y'a apparemment un gars, un rouquin avec un seul bras qui vous cherche ou du moins des gonzesses qui vous ressemblent, vu la description. Et à c'qui parait, il a l'air dangereux. Z'avez pas un chasseur de prime au cul ?"
Pour Konomi, cette description ressemblait fort à Akayuki Ogawa. Mais que ferait le jônin ici, si loin de Suna ?

C'est alors qu'Ena, étonnamment pâle, s'enfuit soudain vers ce qui tenait de salle d'eau à bord Noble Goéland.
Intriguée et inquiète, Konomi suivit bien vite son amie, suivit à retardement par le pirate.
Les bruits hideux et les jurons salés venant de derrière la porte close était sans équivoque.
"Bon sang, je lui avait dit de pas bouffer n'importe quoi sur le port en t'attendant !" grogna Naraku, un brin gênée. "Elle a dû se faire refiler des crustacés par frais... En plus, y'en a qui refile des saloperies... Elle en a pour une bonne semaine à se vider par tout les trous, la pauvre..."
Malgré ses talents, l’Élue d'Elune fut incapable de remettre sur pieds sa consœur victime d'une intoxication alimentaire.
Voilà qui allait grandement compliquer la mission, sans sa "puissance de feu". Heureusement, Ena arracha à Naraku la promesse de continuer à aider Konomi à réaliser son rêve de chasse au trésor/dragon pendant qu'elle se remettait doucement à bord du Noble Goëland.




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Re: Les ravageurs des côtes Mer 22 Sep - 23:50
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Même si elle ne l’aimait pas, Koko était plutôt contente d’avoir fait la rencontre du monsieur; non seulement il se montre serviable, mais Naraku est une mine d’or d’informations… surtout pour quelqu’un sans habitude à un style de vie aussi sauvage.

Elle sut donc remercier le marin n’ayant pas failli à sa mission de collecte, et lui admit que  «c’est pas un chasseur, le monsieur… il vient du même endroit que nous. » Elle tentait de lui expliquer que l’homme était un peu comme leur capitaire à eux, mais l’Élue n’eut malheureusement pas le temps d’aligner plus de mots.

En voyant Ena fuir dans un coin du bateau, Koko suivit sans perdre un instant.  «Oh… Ena-chan est malade. Attends, Ena-chan… Espoir sur toi!» La jeune prêtresse s’était empressée de voir son panel de méthodes de soin, et il se trouve qu’elle avait un moyen de calmer les entrailles de son amie, même si elle ne pouvait guère faire plus. La lumière devrait probablement calmer un peu ses vomissements, ou calmerait le brûlant qui passera inévitablement. «Quand tu seras capable, trouve une meilleure place pour dormir et attends-moi. Je vais revenir te chercher. Merci d’être venue avec moi pour m’aider; je trouverai les dragons pour nous deux, je le jure.» Promettant de suivre la Fille de la Lune, Naraku eut donc le droit de participer à la chasse aux dragons, malgré qu’il reste une certaine méfiance à son égard, et pas pour le coup de poignard en plein ventre.

Ainsi, la planification reprit; Koko n’osait pas retrouver Ogawa tout de suite, surtout sachant dans quel état était son amie. N’ayant aucun moyen non-ninja pour offrir une bonne distraction à Naraku, la petite se dit qu’il fallait donc que ce soit elle qui aille calquer la pierre. L’état de son allié n’était pas super non plus, malheureusement; Ena savait se battre et ça se retournait maintenant contre elles. Comment mettre Naraku à contribution? Comment éviter un affrontement si elle se fait prendre la main dans le sac?

Une voix coquine, enfantine, susurra à l’oreille de la petite qu’il suffit de ne pas se faire prendre... Et Koko était prête à l’écouter, faute de personne pour l’empêcher de faire cette connerie.  «Crois-tu avoir la force de venir avec moi sur le bateau? Si tu es capable, on se glisse ensemble dedans pour trouver la roche. Sinon, j’irai toute seule, mais il faudra que tu prennes l’attention du capitaine ou de Yonimi… ou que tu trouves des renforts; mon Capitaine avec un bras s’appelle Ogawa.» Aussi, Koko révéla son écusson de Suna; normalement, on le porte sur le front, mais on lui a aussi expliqué que des fois il faut le garder caché, alors Koko le gardait toujours sur elle mais ne l’exhibait que rarement, voire jamais. «Si tu vois quelqu’un avec ce symbole-là, c’est probablement un ami. C’est le symbole du Sable.»

Les maigres talents shinobi de la petite Koko allaient être mis à rude épreuve, mais il lui fallait cette carte. Une ferme suspicion que les attaques venaient du peuple des dragons lui firent vite croire que son travail de protection et son intérêt personnel allaient aboutir à la même chose, alors il lui fallait mettre la main sur eux.

Elle était plus que prête à se faufiler à l’intérieur du Requin Noir, mais elle ne savait pas comment ça se passerait. Pour bonne mesure, une prière à Élune demandant de la rendre rapide et agile permettrait peut-être à Koko de passer plus rapidement, ou d’avoir de meilleurs réflèxes. Autrement, elle allait escalader le bateau après avoir trouvé un bon angle pour ne pas être vu.




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Re: Les ravageurs des côtes Mar 12 Oct - 19:41
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Les ravageurs des côtes

Alors que son Dragon était terrassée par la pire intoxication alimentaire de sa vie (peut-être une allergie ou des fruits de mer locaux pas très frais), Konomi refusait d'abandonner la mission. Ou plutôt, sa chasse au trésor.
Naraku était aussi inquiet pour Ena que la Kusaribe, mais enfermée dans les lieux d'aisance, il ne pouvait que l'entendre jurer et...euh... faire d'autres choses que nous passerons sous silence.
Le pirate colla donc au basque de la jeune prêtresse d'Elune, se disant qu'en coopérant avec la petite sunajin, il pourrait briller aux yeux de l'élue de son cœur et future capitaine corsaire à ses cotés.

Des rumeurs sur le port avait pendant un temps redonner espoir à Konomi : la description d'un étranger manchot arrivé en ville lui rappelait celle d'un puissant confrère de Suna !
Mais hélas, pour l'instant, aucune nouvelle d'Ogawa, s'il s'agissait bien de lui. Le jônin était peut-être ici pour une autre mission et se faisait discret. Ou alors, il y avait erreur sur la personne, ce qui était fort possible.
Dans un port aussi isolé, remplit d'aventuriers des mers et de boucaniers, il devait y avoir son lot de manchot et autres marins marqués par le destin et la rude vie sur l'océan...

Donc : pas le temps de partir à sa recherche et éventuellement de le recruter pour partir à la chasse au trésor (ou aux Dragons). Et avec.... l'indisposition d'Ena, l’Élue d'Elune allait donc devoir se débrouiller seule...
Ou avec l'assistance un poil douteuse de Naraku. Elle posa donc la question au maître d'arme du Tranche-Brise.
"Bien sûr qu'j'sais battre, p'tite donzelle !" ricana le pirate en mettant en valeur sa musculature... Encore ravagée par les brûlures et les lacérations de leur rencontre... Il se vantait par pure fierté masculine.
Dans les fait, la petite Kusaribe voyait bien que le flibustier n'était pas encore remis, tant physiquement que dans ses réserves de chakra : il ne faudra pas trop compter sur ses talents martiaux. D'autant plus que les sunajin lui avaient confisqué ses lames et qu'il ne lui restait plus de surprises explosives... Sans parler de sa sincérité douteuse : sans Ena pour le chaperonner et le mener à la baguette, qui sait où irait la loyauté du forban ?

Bref, l'amener avec elle serait un risque... Mais il pouvait aussi se révélait un atout précieux, de part sa connaissance des pirates et marins du cru.
En tout cas, elle était déterminé à agir vite et bien !
Alors que le soleil se trouvait à son zénith, écrasant brutalement le port minable de ses rayons ardeurs (s'il ne faisait pas si affreusement humide, Konomi aurait pu se croire au pays), la jeune kunoichi quitta hâtivement leur base secrète.
Elle révéla à Naraku sa véritable allégeance en lui montra le symbole de Suna : ainsi si quelque-chose tournait mal, il pourrait toujours essayer de trouver du renfort (peut-être Ogawa s'il était bien dans la région) pour protéger Ena.

Comme l'avait prédit Naraku, la majorité des marins et autres docker avaient déserté le port. Soit parce qu'ils étaient en mer en train de gagner leur pitance, soit parce qu'il se reposait à l’abri des rayons du soleil durant les heures les plus chaudes de la journée.
Le Requin Noir ne fut pas difficile à trouver, avec sa figure de proue si particulière. Le bâtiment était aussi un peu plus massif le Noble Goëland. D'après la peinture écaillée sur ses flancs, son vrai nom était d'ailleurs le Requin des Abymes, mais tout le monde l'appelait le Requin Noir en raison de la couleur très sombre de son bois. Pourtant, malgré en entretien évidement, même une novice comme Kokomi voyait qu'il avait du vécu et même semblait être dans une mauvaise passe.
Voilà sans doute pourquoi son capitaine louait ses services au noble (et un brin incapable) aventurier, Hiyoko Yorinami.

Usant de ses talents de shinobi, la Kusaribe escalada sans mal le navire à quai à une vitesse époustouflante qui aurait laissée bouche-bée le moindre marin... Mais par chance ou parce qu'elle avait bien choisit son moment, personne ne repéra la prompte petite silhouette.
Naraku l'avait accompagné, pour briller aux yeux de sa belle bloquée sur le trône, mais le pirate blessé était bien incapable de la suivre ainsi. Bien plus lent et massif, même s'il aurait lui aussi pu escalader la nef, il n'aurait pas été bien discret.
Il restait donc à quai pour l'instant, cherchant une voie d'accès plus discrète ou l'occasion de faire diversion pour la jeune kunoichi.
Naraku avait par contre refuser de se frotter directement au capitaine du Requin Noir : il ne voulait pas qu'on puisse mêler de trop près l'équipage du Tranche-Bise à ce vol. Cela la foutrait mal pour son capitaine et les autres matelots. Ils partageaient après tout le même port d'attache et mieux valait éviter les esclandres et rivalités.

Konomi se hissa facilement jusqu'au pont du navire, quasiment désert à part un mousse qui somnolait à l'ombre d'une porte entrebâiller menant sans doute aux cuisines et quartier d'équipage.
La kunoichi fit rapidement le tour des lieux en toute discrétion. A part les lieux d'équipage, elle découvrit l'accès à une cale impressionnante et surchargée. Visiblement, le navire allait partir dans une longue expédition et son capitaine ne prenait aucun risque : caisses de vivres, tonneaux d'eau et de rhum mais aussi râteliers d'armes rutilantes. Si Hiyoko Yorinami était un marin d'eau douce, le capitaine du Requin Noir connaissait son affaire et espérer bien sortir vivant de leur expédition à la recherche des ruines regorgeant d'or d'une soit disant civilisation disparue. Ou il prenait fort au sérieux les récentes disparitions et histoire de massacres.
Naraku lui avait apprit qu'il s'appelait Tashikana Joshiki, un bon marin, combattant moyen et meneur d'homme affirmé mais plutôt malchanceux.

Enfin, la petite Kusaribe s'intéressa au château du navire, hébergeant les quartiers des officiers (au niveau du pont principal) et du capitaine (au sommet). Selon le pirate d'Ena, il y avait de forte chance que Hiyoko Yorinami y loge, tout comme le capitaine. Mais ce dernier, qui avait habituellement la cabine la plus luxueuse et spacieuse l'aurait peut-être céder à son "noble employeur"...
Et où se trouverait la fameuse carte au trésor ? D'après les rumeurs, ce serait une sorte de bas-relief... Mais de quelle taille ?
Etait-il stocké dans le coffre du capitaine ? Dans la cabine de Hiyoko Yorinami ? Ou bien était-elle trop massive pour ça et se retrouvait donc à fond de cale ?
En tout cas, même si le navire semblait pour l'instant endormi sous le soleil ardent, cela ne durerait guère... Konomi n'aurait peut-être pas le temps de fouiller en détail le moindre recoin du bâtiment.


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Re: Les ravageurs des côtes Mar 12 Oct - 20:38
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Une fois montée à bord, l’espionne sacrée des dunes se cache du mieux qu’elle peut dans un coin d’ombre, réfléchissant à sa prochaine manœuvre. Ne sachant pas exactement où chercher, elle se dit qu’il vallait mieux commencer par là où il n’y aurait personne. En plus, si Koko ne peut se vanter d’être la plus cultivée, elle sait reconnaître le caractère divin d’un bas-relief, une tapisserie souvent faite de pierre qui avait comme ultime but de ressasser l’histoire d’un groupe, d’une déesse ou d’une civilisation. La taille importe peu, mais devant l’inconnu il vaut mieux s’attendre à une stèle géante qu’un petit caillou.

Quittant sa cachette, Konomi tenta de découvrir un quelconque chemin soit vers le bas, soit vers le haut. Tombant sur une cale aux reflets de nuit, l’Élue choisit rapidement son destin; elle avait vue brièvement le reste du navire et s’était vite dit que le risque de se faire prendre était trop grand si elle osait s’approcher des pièces trop importantes.

Elle revit vivement son moment charnière; le jour où elle avait obtenu son sceptre. Quelque chose l’avait appelé au travers des corridors, derrière la sainte porte de Mère Kana, alors que la nuit venait. La grande chambre baignait dans la lumière, les fentes de la porte laissant la chaleur de la Déesse danser sur la peau d’une jeune fille curieuse.

Koko ne devait pas entrer, elle le savait; si Kana se trouvait à l’intérieur, en pleine prière, elle risquait gros. Pourtant, une voix lui avait dit de suivre, de déchirer le noir, pas après pas. La voix lui disait d’entrer, de faire face à sa destinée. Bien sûr, Konomi avait été "punie", mais… L’Aspect avait été tant ébranlée, dans tout son être et dans toutes ses croyances, qu’elle ne sut quoi faire sur le coup.

Enfin; une vieille histoire.

La fille de la Lune choisit donc de visiter la cale en premier, se disant qu’inspecter les grands locaux ne lui ferait que du mal – il n’y aurait probablement aucun miracle pour elle cette fois-ci –  si elle tombait sur quelconque individu.

Refermant la porte de la cale, Koko s’engouffra dans le noir total.

Jusqu’à ce que la lumière soit, du moins.

Souriant, la petite sortir de sous ses habits son collier. «Ô sceptre d’Elune, toi qui détiens les pouvoirs de la lumière, révèle ta véritable apparence et transforme-toi… Éclaire une fois encore mon chemin, guide-moi jusqu’à mon destin.»

Peu à peu, ses yeux pouvaient voir plus clair au travers tout ce noir, au point où elle n'avait plus peur d'avancer. Ainsi capable de descendre dans les abysses, Koko était confiante d’explorer la cale sans faire trop de bruit (si elle est capable de voir où elle met les pieds, il ne devait pas y avoir de risque). Elle se hâta donc pour ne pas perdre trop de temps.



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Les ravageurs des côtes

Konomi avait réussit à se faufiler à bord du navire sans se faire remarquer. En pleine journée, aux heures les plus chaudes, il n'y avait pas grand monde qui travaillait, ni sur le port ni sur le bateau.
La jeune sunajin pouvait donc (presque) à loisir fouiller la nef à la recherche de la mystérieuse carte au trésor qu'était sensé posséder Hiyoki Yorinami, aventurier en devenir.
Et lui dérober.

La petite kunoichi décida de commencer par explorer les cales du navire. Enténébrées, on la remarquerait moins là dedans... Et si le bas-relief s'avérait extrêmement massif, nul doute qu'il y serait stocké.
Bon, dans ce cas là, le problème de son enlèvement risquait de se poser, mais Konomi était une kunoichi de Suna après tout et pleine de ressources. Moult docker aux bras massifs auraient été surpris des charges que la petite Kusaribe pouvait soulever...
La cale s'avérait exactement comme attendue : sombre et encombré, pleine de cachette où se dissimuler malgré un rangement de la cargaison rigoureux, presque militaire.

Cependant, bien vite un problème se posa : la cale était trop sombre ! Du coup, la fouiller en détail allait s'avérer particulièrement compliqué...
Néanmoins, l’Élue d'Elune avait une solution toute trouvé : son légendaire sceptre sacrée !
Une prière incantatoire et un peu de chakra plus tard, le pendentif de la petite Kusaribe se changea en bâton ornementé qui luisait doucement. Suffisamment pour fournir la lueur d'une bougie ou même d'un torche et trouer l'obscurité de la soute surchargée.

Konomi put ainsi découvrir que le bateau était quasiment plein à craquer. Essentiellement de vivre, mais aussi de quelques armes. Et des barils d'eau-douce et de rhum (ou, vue l'odeur, de détachant à peinture, mais Ena lui avait parlé de la passion des pirates pour le rhum, il devait donc s'agir de ça).
Visiblement, celui qui avait affrété ce navire (ou plus probablement son capitaine) était quelqu'un de prudent et d'organisé.
Elle découvrit aussi un grand espace vide, soigneusement aménagé : il devait s'agir d'une cale dédié aux futurs trésors et autres trouvailles que l'expédition ramènerait.

Jusqu'à présent, Konomi n'avait pas vu la moindre stèle mystérieux ou bas-relief antique. Les caisses qu'elle avait ouverte ne contenait que du ravitaillement. Cela lui fit penser qu'elle n'avait justement aucune notion en navigation et préparation d'expédition en mer. Elle et Ena n'était pas vraiment des marins, ce n'était pas le point fort de Suna. Du coup, si elles avaient voulu naviguer avec le Noble Goéland, il aurait fallut qu'elle embauche des spécialiste, non seulement pour manœuvre le navire, mais aussi pour s'occuper de la cargaison et de l'intendance.
Cela conforta l’Élue d'Elune dans son choix : il lui fallait mettre la main sur la carte au trésor pour convaincre Double-Collier de les amener !
Il ne restait plus qu'une salle de la soute à fouiller...

En s'approchant, la petite Kusaribe entendit un ronflement, bientôt suivit d'un grognement ensommeillé.
"Mmmmbrlgr... Lumière... Pas... déjà... l'quart..."
Oups ! Visiblement une partie de la cale servait de dortoir à l'équipage et quelques marins semblaient faire la sieste ici dans des hamacs (certains semblant même n'être que des filets de pêche). Même si l'ambiance était étouffante, voire même puante, cela les protégeait au moins du soleil. Une échelle permettait probablement de monter dans les étages supérieurs, vers des quartiers d'équipage un poil plus confortable et la cambuse.
Mais pas le temps de vérifier ça : le sceptre magique de Konomi avait manqué de réveiller ces membres d'équipage ! Aussitôt la jeune sunajin prit ses jambes à son cou et alla se cacher derrière une caisse (des oignons) un peu plus loin.

Par chance, nul moussaillon de mauvaise humeur ne jaillit du dortoir de l'équipage. La douce lueur du Sceptre d'Elune n'avait pas été suffisante pour tirer complètement les marins de leur sommeil, en soit remerciée la Déesse...
Néanmoins, impossible d'explorer plus avant cette partie de la soute : il allait se passer un petit moment avant que les matelots dérangées ne replonge profondément dans le sommeil... Et sans lumière, Konomi risquait de s'empêtrer dans leur hamac ou allez savoir quoi : la salle ne lui avait pas paru bien rangée, comparée au reste du navire.
A première vue, elle n'avait pas vu non plus de bas-relief antique...

Bon, il était peu probable de toute façon que l'on cache une mystérieuse carte au trésor en pierre dans le dortoir bordélique de l'équipage... Elle devait donc se trouver dans les cabines les plus huppées.
Konomi se fraya de nouveau un chemin à travers la soute, puis remonta sur le pont pour se diriger vers le château.
Un coup d'oeil par dessus bord lui permit de voir Naraku... plongé en pleine partie de dès avec une demi-douzaine de marins ! Visiblement son complice faisait tout pour les distraire et leur faire perdre du temps : il devait donc s'agir de membre de l'équipage. Pour l'instant, ils ne semblaient pas particulièrement soupçonneux, mais aller savoir pendant combien de temps le pirate d'Ena pourrait les retenir. Il lui fallait donc faire vite !

Konomi fit promptement le tour du château, jetant un œil à travers les carreaux, hélas colorés et déviant sa vision. On etait loin du travail des Tomei...
En tout cas, cela lui permit de voir qu'une silhouette massive se trouvait dans une de quatre cabines du rez-de-chaussée du château. Quelqu'un faisait les cents-pas en grommelant et en faisant craquer les planches du navire. L'ennui, c'est que ce déplacement incessant empêchait la petite kunoichi de vérifier si le bas-relief ne se trouvait pas là...
Passant aux autres cabines du rez-de-chaussée, Konomi constata qu'elles étaient désertes : sans doute que les officiers de bords qui les occupaient d'habitude étaient encore en ville... Et pas de trace de la carte de pierre, à première vue.

Pour la suite, sans grimper, impossible de jeter un œil à la luxueuse cabine qui trônait en haut du château.
Mais une fois de plus Elune semblait être avec la petite Kusaribe : tout à l'arrière, surplombant la mer une fenêtre de cette cabine était ouverte.
Konomi pouvait entendre... quelqu'un chanter doucement ? Une fois d'homme, enfin sans être trop virile ou bourru non plus. Et... Un odeur différente du sel et des algues marines. Du... parfum ?


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Acte II -  Infestation