Il était environ 3 ou 4 heures de l’après-midi. Le temps était gris dans le petit village de Shinshinotsu. Le petit patelin était situé dans la vallée des grandes forêts, sur la côte verdoyante des sources chaudes. L’un des atouts majeurs, que dis-je essentiel de ce patelin était qu’il était facile d’accès depuis l’Isthme du Gel. Contrairement à l’Empire Tetsu qui était aussi voisin du marais glacé, la tourbière y était plus profonde, plus difficile d’accès. Or le chemin menant à Shinshinotsu tout particulièrement était bordé d’arbres hauts qui permettait à n’importe quel ninja de passer toute la zone en une bonne heure à peine. Il avait fallu plusieurs voyages à Masamune pour se rendre compte de ce raccourci. Ce village était une véritable aubaine pour le Chinoike. Effectivement celui-ci n’avait rejoins le clan de ses ancêtres que récemment et il n’avait pas encore d’amis. De plus la plupart des membres le regardait de travers, voyant d’un mauvais œil sa venue, le considérant comme un étranger. Cette atmosphère anxiogène n’était en rien aidée par le décor de leur repère, creusé dans la roche glacée des montagnes enneigées. Il n’aimait pas l’endroit et faisait tout son possible pour s’en échapper. C’est ainsi qu’il enchainait mission sur mission avec le plus petit intervalle possible entre chaque, ce qui fait qu’il était plus souvent dehors que « chez lui ». De toute façon il ne considérait pas cette grotte comme sa maison. De ce fait Shinshinotsu était parfait, facile d’accès, peu peuplé et surtout…surtout…sa taverne ! C’était l’endroit où toutes les paies du shinobi partaient. Il donnait le minimum syndical de ses revenus à l’intendante de son clan et à sa mère. Le reste il le dépensait là, en bouffe et en alcool. Surtout en alcool. Les ryos ne restaient pas longtemps pourrir dans ses poches. Ce jour-là il était arrivé à 11 heures du matin au fameux village de paysans. Les gens du coin le connaissaient bien à force de le voir trainer dans le coin. Ils étaient tout d’abord méfiant à son égard, se demandant ce qu’un ninja de la montagne venait faire chez eux. Puis ils avaient fini par s’y habituer et ne plus faire attention à lui. C’est aussi ce qui lui plaisait dans ce lieu, le fait de passer inaperçu. Il s’était installé à sa place habituelle et avait commandé le même plat et la même boisson qu’à chaque fois qu’il venait. Et depuis lors il enchaînait les verres sous l’œil habitué du maître des lieux. Le jeune ninja était affalé sur le comptoir, y ayant posé ses lunettes et se tenant mollement la tête pour ne pas littéralement plonger dans son verre. Soudain une jeune femme entra en courant dans la taverne faisant taire ceux qui discutaient. « Vite venez m’aider ! Y’ a un homme blessé près du chemin allant au temple ! » Le petit village avait un petit temple dans la forêt, dédié aux ancêtres des habitants. Le patron de la taverne, un dénommé monsieur Fuji lui donna un léger coup de coude. « Hey, on a besoin de toi. » Comme tout bon barman (ou coiffeur) l’homme était habitué à écouter le récit de la vie de ses chers clients dès que ceux-ci avaient un coup dans le nez. Et évidemment Masamune en faisait partie. Le ninja grogna, n’aimant pas être dérangé. Il se retourna lentement vers la paysanne effarée. Il attrapa ses lunettes d’un geste approximatif et failli s’éborgner avec avant de les mettre correctement sur son nez. Il soupira lourdement avant de se lever de son tabouret et de se diriger vers elle. Celle-ci se mit sur le côté et fixa le patron. « Non mais vous plaisantez !? Vous n’avez pas mieux à proposer qu’un pochtron ?! » « Y’a pas d’autre médecin ici tu devrais le savoir ma petite. » La fille grommela. Il s’agissait d’Himawari, la fille d’un chasseur qui vivait au fond des bois bordant le village. Elle ne venait pas souvent en « ville » si ce n’est pour faire quelques courses. « ‘me sous-estime pas Hima-chan » Fit le ninja. Celle-ci le regarda, l’air dégouté. « Tss, venez ! » La jeune femme emboita le pas et mena le ninja environ 2km plus loin, au milieu des bois. Il y trouva un homme d’âge mûr qui tremblait contre un arbre, ses vêtements étaient tachés de sang mais il semblait bien se porter. Le deuxième n’avait pas cette chance. Il était face contre terre dans les feuilles mortes, ses vêtements étaient imbibés de sang. « Tss ! Je ne sais pas pourquoi je vous ais amené ici, je ne vois vraiment pas ce que vous pourriez y faire de plus ! » Masamune ne l’écouta pas et s’agenouilla au chevet de l’homme à terre. Il le retourna lourdement et fût choqué en voyant son visage. C’était encore un gamin ! Il avait les yeux fermés et ses cheveux étaient plaqués contre son front et sa nuque. Le blond à lunettes releva ses manches jusqu’à ses coudes et frappa ses mains l’une contre elles. Himawari le regardait bizarrement, essayant de calmer le deuxième homme. D’un coup sec il arracha les vêtements recouvrant le haut du corps de l’adolescent. Son ventre était tailladé d’une grosse entaille, sans doute faite par un katana ou une arme du genre. D’instinct, il regarda autour de lui : personne. Une lueur verte entoura ses mains. « Qu’est-ce que c’est ?! » Cria Himawari. Elle n’avait sans doute jamais vu qui que ce soit utiliser son châkra. Il apposa ses mains sur le corps de la victime. La lueur verte s’intensifia et la blessure commença à se refermer. « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?! » Fit encore la jeune fille. Le temps que la blessure se ferme, Himawari eut le temps de calmer l’autre homme et de le ramener chez elle. C’était bel et bien un civil qui avait apparemment embaucher le jeune homme retrouvé avec lui pour le protéger. Après avoir refermé les chairs internes et arrêté grossièrement le saignement, Masamune put déplacer l’inconnu vers la cabane dans les bois que partageaient Himawari et son père. Il déposa le blessé dans le lit de la jeune fille pour continuer à le soigner jusqu’à ce que la blessure soit entièrement refermée. Le Chinoike en profita pour lui enlever ses vêtements déchirés et maculés de sang. Il recouvra ainsi le jeune homme toujours inconscient sous la couverture. Himawari entra dans la pièce. « Alors ? » « Ça va aller. » Fit-il d’un ton neutre.
Uchiha Akira
Konoha no Chunin
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Une mission pas vraiment comme les autres, une mission sans Hako, sans Yume, sans Sora et étrangement, c'était bien la première fois que ce dernier me manquait autant. J'avais toujours l'habitude d'avoir Yume avec moi, de ne pas être seul, du moins ces derniers temps. Sans doute, mon père avait-il encore fait des siennes, car j'étais parti avec un autre Uchiha Jonin de son état, et un Chuunin sans clan assez gentil. On devait escorter quelqu'un d'important, rien de grave, pas avec des gens comme eux, mais au niveau des sources chaudes, non loin du domaine Yamanaka, il y eut une attaque, violente, ils étaient beaucoup, on avait été dépassé et je m'étais retrouvé à fuir avec le civil. Juste fuir avec un homme en panique sur le dos, juste essayer de le sauver... Mais en vain. On s'était fait retrouver, j'avais combattu et puis il y avait eu un coup de katana plus violent, un coup porté sur une ancienne blessure et... J'étais plus vraiment sur de la suite. J'avais utilisé un Chidori, j'avais touché, tout, c'était brouillé autour de moi et j'avais continué à essayer de fuir avec l'homme, mais...
Je m'étais écroulé, j'avais perdu connaissance, et j'avais commencé à avoir froid, jusqu'à sentir de nouveau une chaleur. Je ne savais pas exactement depuis combien de temps, j'avais perdu connaissance, je ne savais même pas si l'homme était envie, mais lorsque le brouillard commença à se lever, le stress de la situation, du combat, me réveilla, me sortit du sommeil. Me redressant brutalement, je mis quelques secondes à refaire le point sur où j'étais, sur ce qu'il y avait autour de moi. J'étais dans un lit, j'étais maculé de sang séchée, sous une couverture et il y avait un homme à la longue chevelure blonde et une femme, plus fragile, si j'avais un doute sur l'appartenance au monde ninja de l'homme, je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle, elle soit une civil. L'hypothèse la plus logique était qu'il était du clan Yamanaka, une fois encore, j'avais été sauvé par eux... J'allais définitivement leur devoir la vie, mais j'étais étonné que ce soit un inconnu et non l'étrange Ao, ou la volcanique Sayuri qui m'attendait. Moins possible, mais plus probable d'un inconnu, Jinpachi aurait pu être à mon chevet afin de garantir mon état à sa compagne et Kage, Yuriko. « Où est l'homme qui m'accompagnait ? » demandais-je fébrilement. Me redressant trop vivement pour mes blessures, je me tournais dans le lit pour remettre pied à terre avant que le monde ne tourne autour de moi.
Ce n'était pas une bonne idée je pense, mais je devais savoir, « Je pourrais voir Ao-Sama ? Je dois prévenir Konoha... », j'étais trop épuisé pour étudier en détail la situation, un peu trop perturber aussi de me retrouver aussi peu habiller devant des inconnus, mais je supposais que j'avais été blessé et qu'on m'avait sauvé... Du moins sur le papier, la douleur, le manque de sang, tout ça suffisait à rendre ce retour difficile. « Merci de m'avoir soignée, enfin... Je suppose... », c'était un peu trop tard, mais l'idée qu'ils puissent ne pas être ce que je pense... J'étais peut-être en danger et un Uchiha seul et blessé était trop facilement échangeable.
Masamune somnolait sur sa chaise quand Himawari ré-entra dans la chambre, portant dans ses bras une bassine fumante d’eau chaude. Celle-ci ne regardait pas le ninja dans les yeux. « Il dors encore… » Fit-elle. Le Chinoike ne répondit pas. Quand soudain le blessé se redressa d’un coup, faisant sursauter la jeune fille, ce qui fit tomber un peut d’eau brûlante sur le parquet usé. Masamune lui, ne bougea pas un cil, sans doute trop fatigué ou imbibé par l’alcool pour réagir. Le blessé aux cheveux blancs tenta même de se relever. Il n’avait pas dû se rendre compte qu’il était complètement nu sous les draps. Le visage de la fille vira au rouge pourpre et elle détourna aussitôt le regard, gênée. Masamune se leva lentement de sa chaise et se dirigea vers l’adolescent aux cheveux blancs. Il le saisit par l’épaule et appuya, l’incitant à se rallonger. Il se tourna ensuite vers Himawari. « Qu’est-ce que tu fais encore là ? Si tu veux te rendre utile ramène nous à manger, il doit avoir faim. » « Nan mais ! » Commença-t-elle avant de glisser son regard vers le visage pâle du blessé. Elle posa sa bassine au sol et s’en alla. Le garçon se remis alors à parler, demandant où était l’homme l’accompagnant tantôt. « Il est dans la salle principale. » Fit simplement le blond en s’asseyant sur le rebord du lit. Il continua à parler. « Humhum… Je ne vois pas de qui tu parles, je ne connais pas d’Ao. » Il jeta ensuite un coup d’œil au tas de tissu empilés qui étaient autrefois les vêtements de la victime. Ceux-ci étaient tâchés de sang et déchirés. Mais malgré cela Masamune avait bien vu le symbole du fameux clan Uchiha. « Je m’appelle Masamune Chinoike. » Il replaça ses lunettes et afficha un sourire qu’il voulait rassurant. « Ne t’inquiète pas, je ne t’ai pas sauvé la vie pour te tuer après, Uchiha. » Il laissa l’adolescent digérer l’information et alla chercher la bassine d’eau chaude et son éponge flottant au milieu du bac. Revenant au chevet du plus jeune il attrapa la couverture et l’enleva d’un geste vif, la déposant sur les genoux du Uchiha. Il se pencha ensuite sur lui, passant ses doigts sur le ventre du plus jeune pour examiner une nouvelle fois son ancienne blessure. Il sourit, plutôt satisfait. De la large coupure il ne restait plus qu’un trait rose. « Ça s’est bien résorbé. » Fit-il d’un ton neutre. Il saisit ensuite l’éponge et la passa brièvement sur le poignet du blessé. Celui-ci devait surement se demander pourquoi. Le blond aux yeux violet sortit soudain un scalpel. De la main gauche il tenait fermement le poignet droit du jeune garçon et de la droite il pointait dangereusement son scalpel sur ses veines exposées. Masamune ne bougea plus, il se doutait que ce dernier tenterait de lui résister. « Fait moi confiance, je sais ce que je fais. »
Uchiha Akira
Konoha no Chunin
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Si l'homme était encore en vie et à côté quelque chose d'autre me prit de court. Il n'était pas un Yamanaka, j'étais nu et c'était un Chinoike sachant qui j'étais... Mon cœur venait de se mettre à battre plus fort et le pire n'était pas encore là. Il retira la couverture, me révélant de nouveau nu alors qu'il se penchait sur moi pour regarder ma blessure et il était beaucoup trop prêt d'un endroit... Cette scène je l'avais déjà rêvé, mais au lieu d'avoir un blond, c'était un homme aux cheveux noirs, un Uzujin bien particulier et souvent ca finissait par me réveiller en sueur avec une douleur significative à un endroit particulier. Je savais qu'il s'agissait des aléas de l'adolescence, mais les fantasmes que je nourrissais pour l'homme était assez handicapant, surtout quand ils me revenaient en mémoire maintenant quand de toute évidence quelqu'un était en train d'abuser de ma pudeur.
Essayant de me couvrir et de me cacher, il commença à me nettoyer le poignet pour finalement le maintenir fermement. La succession des hypothèses se succédèrent de mon esprit et il n'y avait rien de vraiment agréable, mais ce fut pire quand il sortit un scalpel et me demanda de lui faire confiance. Cet homme était fou, je ne voyais que ça et moi j'allais mourir. Cédant alors à la panique, le rouge inonda mes pupilles, menaçant de sa violence écarlate tout mouvement de l'homme. Commençant alors à me débattre, je réussis à me dégager, mais être nu dans une pièce ne m'aidait pas, pas plus quand le monde tournait autour de moi et qu'une violente envie de vomir me fit m'écrouler. Genoux à terre, souffle court, je n'étais pas en état de fuir, j'allais mourir ici, j'allais échouer. « Où sont mes vêtements... Pourquoi je suis nu... » soufflais-je en essayant de relever la tête pour voir l'homme. J'aurais presque cru à ses histoires, au fait qu'il ne me veuille rien, mais là...
Je voyais flou, ce qui me démontrait une nouvelle fois que ce Sharingan n'était rien de plus qu'une preuve que je n'avais pas ma place dans le clan, mais même avec la vision troublée, il pourrait toujours anticiper les mouvements de l'autre. Me redressant tremblant, j'essayais de cacher la seule chose à cacher alors que la tête continuait à me tourner. C'était d'ailleurs assez déstabilisant, la panique m'épuisait, me rendait malade, comme si le stresse se déversait en poison dans mes veines, « Vous approchez pas... » soufflais-je épuisé contre un mur. Mes jambes ne pouvaient pas me tenir, je me sentais déjà faiblir, m'écrouler, c'était si rageant. « Vous... Vous... Approcho... Vous... », je n'étais pas en état, je n'avais aucune idée de si c'était le sang qui manquait dans mes veines le problème, mais j'étais au plus mal, rien allait ici, rien... J'allais finalement payer pour les crimes de mes parents ? Mon Sharingan faiblissait, il s'écroulait comme moi.
Comme le médecin pouvait s’y attendre, le jeune ninja ne se laissa pas faire facilement. Il s’arracha d’un geste brusque à son emprise et se rua hors du lit. Il parlait tout seul, débistrant des propos confus. Il tanguait et finalement ses genoux se dérobèrent sous son poids. Il s’effondra, toujours conscient cependant dans un coin de la pièce. Masamune lui n’avait pas bougé. Il était toujours assis sur le coté du lit, le scalpel dans la main droite. Il soupira avant de se relever lentement. Il mit ledit scalpel entre ses dents et s’attela à enlever le haori qui lui servait de veste. Il s’approcha du Uchiha et lui jeta la veste, le recouvrant assez bien, celui-ci étant en position de boule. Le symbole de la famille Chinoike avait été brodé par sa mère dans le dos mais celui-ci était habituellement caché par les longs cheveux de son propriétaire. Le jeune garçon avait momentanément activé son dôjutsu qui s’était évaporé au moment où il s’était effondré. « Qu’est-ce que t’as pas compris dans « Je ne te veux pas de mal. » ? » Il soupira encore et s’accroupit pour être à la même hauteur de celui à qui il parlait. « Si j’avais vraiment voulu ta mort je t’aurais laissé crever dans la forêt, tu comprends ? » Sur ces mots il marqua une pause, regardant dans les yeux le plus jeune. Il ne devait avoir pas plus de 5 ans de moins que lui. Après ce silence Masamune effectua quelques signes avec ses mains, fermant les yeux. Quand il les rouvrit ceux-ci avaient pris une couleur pourpre ressemblant à ceux du Uchiha quelques minutes plus tôt. Aussitôt fait le blond enleva ses lunettes et les posa sur sa tête. « Bien maintenant détend toi et surtout, laisse-moi faire. » Sans quitter le Uchiha des yeux il se ressaisit de son scalpel et l’utilisa pour trancher les chairs de sa proche paume. Le sang coula immédiatement, éclaboussant le parquais usé de la chambre. Masamune ne broncha pas, il ne paraissait pas souffrir de sa blessure bien que ce fut le cas. Ensuite, sous les yeux bleus ébahis du plus jeune, le sang qui colorait le parquait se leva du sol et tel un saumon remontant le courant, le sang s’écoula en sens inverse défiant toutes les lois de la gravité pour retourner dans la plaie d’où il venait. Le sol repris sa couleur brunâtre, il était si propre que personne n’aurait pu deviner qu’il ait été tâché de sang tantôt. Il présenta ensuite sa main blessée au Uchiha. La chair était toujours ouverte mais dans la fente on pouvait y voir un flot rouge foncé qui ne quittait pas le corps de son propriétaire. « Tu vois ? Fait moi confiance. » Profitant de la faiblesse physique du jeune ninja Masamune se saisit une nouvelle fois de son fin tranchoir. Le jeune garçon était en état de faiblesse, à peine capable de tenir debout sans aide. D’un geste rapide il fit une toute petite entaille dans le poignet du Uchiha. « Tu vois ? Ce n'est pas grand chose. » Pour la première fois de leur entrevue, Masamune sourit. Il posa sa propre main blessée sur l’entaille au poignet du plus jeune. Il ignorait si celui-ci pouvait le ressentir mais sous l’influence du dôjutsu du Chinoike, le sang sortant de la main de Masamune était ainsi transféré par contact direct dans le corps du plus faible. Le Uchiha avait le teint particulièrement pâle mais cela devrait s’améliorer sous peu de temps.
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Uchiha Akira
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Ma tête me tournait tant, mon cœur était réellement au bord de mes lèvres quand je finis par m'écrouler. Je sus à peine sursauter lorsque l'on posa quelque chose sur mes épaules et à peine relever les yeux lorsqu'il reprit la parole. Je n'aimais pas être materné, enfin être disputé. Il ne le faisait pas, mais il y avait quelque chose dans son ton qui avait de quoi me déranger. Je ne voulais pas faire de jugement, mais dans cette situation, en sachant que je n'avais naturellement pas l'ascendant... C'était horrible. Alors j'étais sur mes gardes, paniqué et ce fut bien pire lorsqu'il me démontra de quoi il était capable avec son sang. Il pouvait faire ça avec tout le monde ?! J'avouais que j'avais une nuée de questions, mais la peur était bien plus importante pour que je laisse ma fascination dominer. Il m'entailla alors, posant sa main sur mon poignet pour y faire je ne sais quoi qui était assez étrange. J'avais l'impression d'être compressé, des démangeaisons désagréables commencèrent à naître. Il me transfusait, c'était une évidence, mais une évidence effrayante. Il n'y avait pas une compatibilité à avoir pour faire ce genre de chose ? À l'académie on nous avait justement appris à devoir attendre un médical nin pour ce genre de chose. Les conséquences après, je ne les connaissais pas, je savais juste que ça pouvait être grave et vu le peu de plaisir que je pouvais avoir à la subir, je craignais pour la suite.
Pourtant après de longues minutes à souffrir silencieusement, je me sentis tout de même un peu mieux, moins sujet aux évanouissements, moins instable. Si les nausées étaient toujours là, le reste me semblait moins fragile, moins douloureux. Alors je finis par relever la tête vers lui, par l'observer, pas toujours très rassuré, mais moins au bord de la mort et donc de la panique. « L'histoire de nos clans ne devrait pas vous faire me soigner. », déclarais-je alors avant de me rappeler que j'étais nu, enfin j'avais quelque chose sur les épaules, mais sur les épaules uniquement et cette constatation me fit porter avec hâte une main sur ce qu'il y avait à cacher. Hako s'était déjà beaucoup trop amusée de mon manque de pigmentation, inutile de me faire reconnaître dans tout le Sekai pour ça. « Et pourquoi je suis... Nu ? » demandais-je alors que le rouge me montât aux joues. C'était.... Ce n'était pas normal, aucun soin ne réclamait ça et dans mon cas, être nu devant un homme était particulièrement... Troublant, frustrant, dangereux aussi. Stupidement, j'avais pensé que le premier homme à me voir ainsi serait Shun, en admettant encore que je puisse ne serait-ce que l'intéresser. Enfin, passons, je ne devais pas penser à ça, pas maintenant.
Tirant alors légèrement sur mon bras pour rompre le contact et avec lui l'impression d'étouffement qui noyait mes veines, je ramenais ma main à moi, toujours un peu tremblant, « Ça ira, je peux tenir debout... Vous pourriez me rendre mes vêtements et... Sortir de la pièce ? », j'étais pas très reconnaissant peut-être, j'étais gêné pour sûr, mais c'était la chose à faire pour conserver le peu de dignité qu'il me restait. J'étais pudique, je ne pouvais pas rester comme ça, dans cet état. Je retrouverais ma politesse quand j'aurais une tenue plus décente et avec elle, peut-être que je pourrais enfin savoir ce qu'il venait de se passer, car malgré tout, j'étais loin d'être rassuré par la situation. Quelque chose n'allait pas.
Le jeune ninja commençait à s’agiter au fur et à mesure que son état s’améliorait. Il allait mieux c’est sur mais le manque total de gratitude de celui-ci tapait lourdement sur le système du Chinoike. « Je t’ai enlevé tes vêtements parce qu’ils étaient trempés de sang ! » Le blond retira sa main de la plaie du jeune garçon. Une lueur verte brilla au creux de celle-ci, refermant la large incision. L’attitude du jeune garçon l’irritait au plus haut point. Comment un enfant aussi faible physiquement que mentalement pouvait se prétendre ninja ? Il soupira et secoua la tête, comme pour y enlever quelques mauvaises pensées. Il se releva et adressa la parole au plus jeune. « Reste ici. » Il ouvrit la lourde porte et bois et sortit de la chambre. Au salon, trois personnes attendaient. Il y avait le propriétaire des lieux, un chasseur bourru dans la cinquantaine qui avait une poigne de fer ; sa fille dénommé Himawari qui faisait semblant d’aller bien même si on pouvait lire l’inquiétude sur son visage ; et enfin le dernier mais non des moindres, l’homme qui était censé être protégé par le jeune Uchiha, enveloppé dans un plaid et tremblant de tout son être. Masamune replaça ses lunettes sur son nez avant de s’adresser à la jeune fille. « C’est bon, il est tiré d’affaire. » La jeune fille plaça une main sur son torax et souffla un coup, soulagée. « Tu peux lui trouver quelque chose à se mettre ? » Elle acquiesça, arborant déjà un sourire de soulagement. Il se tourna ensuite vers le civil tremblotant. « Ou devait-il vous emmenez ? » « On… On était en route pour Ama à Tetsu quand…quand.. » L’homme trembla de plus belle. Himawari était partie dans la chambre de son père, sans doute en train de fouiller dans ses vieux vêtements pour à la recherche de quelque chose qui irait au jeune Uchiha. Sortant un ruban sombre de ses affaires Masamune l’utilisa pour dégager ses cheveux de son visage et les lier dans son dos. « Comment vous vous appelez ? » « Ya..Yamada. » « Bien, monsieur Yamada c’est moi qui vous accompagnerait jusqu’à Ama. » L’homme le regarda d’un air choqué. « Mais à une condition, la prime que vous alliez donner au gamin. Je veux le double. » L’homme semblait sur le point de refuser avant de se rétracter. Il avait vu lui-même l’état de santé catastrophique du genin de Konoha. Il releva la tête pour observer l’homme en question. Plus grand, plus âgé aussi que le genin, il pesait le pour et le contre. D’un côté il ne connaissait pas cette personne et de l’autre il se retrouvait je-ne-sais-où dans un pays parfaitement inconnu. Sans oublier que la personne censée assurer sa protection était actuellement hors service. Avait-il vraiment le loisir de choisir ? L’homme, tremblant toujours répondit. « D’a… D’accord.. » L’homme se leva, regardant toujours le Chinoike. Celui-ci hocha la tête et invita l’homme à sortir le premier. Masamune se retourna brièvement pour remercier le chasseur de son hospitalité avant de sortir avec Yamada. .
Uchiha Akira
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Cet homme était sérieux ? Non parce qu'il aurait pu me répondre dès le début et maintenant, il était en train de me voler ma mission. Non pas que j'en avais quelque chose à faire des ryos, mais si je ne finissais pas ma mission, j'allais sans doute vraiment le regretter. Prenant donc les vêtements qu'on m'avait tendu alors que l'autre continuait à faire semblant de pouvoir faire ça, je finis par sortir à la hâte de la chambre, toujours nauséeux et instable avec un t-shirt beaucoup trop grand. M'avançant donc vers l'homme, je me plaçais entre lui et le Chinoike dont l'image bougeait sans que je le veuille. Foutu hémorragie. « La prime a déjà été donnée à Konoha. » soufflais-je alors pour rappeler à l'homme qu'il était sans argent et qu'il ne pouvait donc pas changer de guide sans raison. « Je vous accompagne, j'ai besoin de valider le transport de cet homme et moi j'ai de l'argent. » soufflais-je en regardant l'homme qui portait comme moi des yeux carmin. S'il voulait la prime, il devait me suivre, il devait être cohérent et pas me laisser de côté. Je pouvais y arriver et j'allais y arriver.
« Je vous donnerai de l'argent si vous nous accompagnez jusqu'à sa destination. », mais l'homme n'allait pas devoir vider sa bourse à cause de mon incapacité. Dehors avec eux, j'avais récupéré mes affaires pour les enfourner dans un sac avant de sortir un porte monnaie dans lequel se trouvait quelques pièces. « Ca vous convient à tous les deux ? » je passerais sans doute pour un pigeon, mais c'était impossible pour moi d'agir autrement. J'étais peut-être lâche, mais j'étais un homme d'honneur. Je n'abandonnerais pas pour une blessure qui tiendrait le coup. « Ca vous va ? C'est le minimum que je puisse faire pour votre aide. », même si ce mec était bizarre et pas gêné pour un sous. Il m'avait quand même soigné et sans doute sauvé la vie.
Soupirant, je rentrais les affaires dans mon sac avant de le repositionner dans mon dos. On n'avancerait sans doute pas très vite, mais on saurait arriver à destination. Ca serait sans doute douloureux et pas très agréable comme voyage, surtout qu'au final l'homme pourrait me tuer, mais je préférais ne pas penser à tout ça. J'étais là pour ma mission et même si c'était étrange voir improbable comme situation, je voulais continuer, je voulais tenir. Sinon je dirais quoi ? Sinon au retour, comment je pourrais justifier tout ça ? Certes je ne parlerais pas du Chinoike, mais je pourrais faire un rapport.
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Une mission pas vraiment comme les autres, une mission sans Hako, sans Yume, sans Sora et étrangement, c'était bien la première fois que ce dernier me manquait autant. J'avais toujours l'habitude d'avoir Yume avec moi, de ne pas être seul, du moins ces derniers temps. Sans doute, mon père avait-il encore fait des siennes, car j'étais parti avec un autre Uchiha Jonin de son état, et un Chuunin sans clan assez gentil. On devait escorter quelqu'un d'important, rien de grave, pas avec des gens comme eux, mais au niveau des sources chaudes, non loin du domaine Yamanaka, il y eut une attaque, violente, ils étaient beaucoup, on avait été dépassé et je m'étais retrouvé à fuir avec le civil. Juste fuir avec un homme en panique sur le dos, juste essayer de le sauver... Mais en vain. On s'était fait retrouver, j'avais combattu et puis il y avait eu un coup de katana plus violent, un coup porté sur une ancienne blessure et... J'étais plus vraiment sur de la suite. J'avais utilisé un Chidori, j'avais touché, tout, c'était brouillé autour de moi et j'avais continué à essayer de fuir avec l'homme, mais...