Pour rentrer en un morceau

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Jeu 4 Juin - 3:35

Hyuga Chiyo

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Juin, an 16

Chiyo commençait à se faire une réputation au sein du clan. Petit-à-petit, on avait commencé à la qualifiée de travaillante, d’acharnée - pourtant ceux qui la connaissaient savait que ce n’était que des apparences - et, évidemment, avec cette petite notoriété grandissante venait toujours un peu plus de responsabilités et d’obligation. Elle avait rapidement fait grandir la liste de ses habilités, s’étant découvert une impressionnante capacité à sentir le chakra, même sans activer ses yeux. Une découverte qui rendait la jeune femme un peu plus importante aux yeux du clan et qui, à son grand damne, la forçait à se pousser encore un peu plus. Elle n’avait pas eu le droit à son thé habituel avec ses cousines favorites depuis des semaines. Elle n’avait plus réellement le temps ou l’énergie de les retrouver pour discuter des nouvelles modes en termes de kimono. À la place, on s’attendait d’elle qu’elle retrouve le terrain d’entraînement de plus en plus souvent.

C’était lourd à la longue, certes, mais tolérable, surtout lorsqu’elle se comparait à une femme telle Yurikô, ou même à sa jeune équipière, Kaori qui avait plus d’expérience de ses onze années qu’elle en littéralement le double de temps. Elle ne voulait pas courir la chance d’être un poids à traîner. Les quelques missions qu’elle avait faites lui avaient prouvé qu’elle se devait de grandir encore un peu plus, d’apprendre et de s’entraîner avec un peu plus de rigueur. Si au départ, son apparente détermination venait du désir d’impressionner son maître, il avait lentement mué en un sincère désir de ses rapprocher des femmes qui, de plus en plus, titillaient son admiration.

Ce nouveau matin était donc comme tous les précédents depuis quelques mois : Chiyo se trouvait au petit terrain d’entraînement au centre du domaine Hyuga à répéter les katas de son juken avec “ardeur.” Ce fut à ce moment-là que son père la héla de la terrasse. Il lui demanda de se rapprocher, chose à laquelle la délicate Hyuga ne put qu’obéir. Elle rejoignit alors rapidement son père, prête à entendre ce qu’il avait à dire.

« Ce n’est un secret pour personne que tu prends en puissance. De faire de toi une kunoichi était réellement un bon choix. »

Il marqua une courte pause, visiblement, le patriarche cherchait ses mots. Il ne semblait aucune à l’aise avec les iris claires de sa fille poser si curieusement sur lui.

« Je pensais profiter du moment pour t’enseigner un autre des secrets de notre clan. Quelque chose qui saurait t’aider à rentrer saine et sauve à la maison lorsque tes missions commenceront à être plus périlleuses.
- Je vous écoute, père.
- Allons quelque part où nous serons seuls d’abord. »

Tant de secrets. Peut-être que cette fameuse technique en avait plus à cacher qu’elle ne l’aurait cru. Son père la guida vers un coin un peu plus isolé du domaine avant de reprendre ce qu’il disait plus tôt.

« Pour la suite des choses, j’aurai besoin que tu m’attaques. Essaie n’importe quelle de tes techniques Suiton, ça fera largement l’affaire ici. »

La jeune fille arqua un sourcil, mais si son père le demandait, elle allait obéir. Elle ne voulait tout de même pas prendre le risque de le blesser, Chiyo décida donc de tenter une simple technique. Elle conjura donc, grâce à l’aide de son chakra des shurikens d’eau qu’elle envoya sur le vieil homme. Pourtant, les projectiles aqueux percutèrent un mur bleu, un mur de chakra avant d’éclater et d’éclabousser le sol.

« C’est … impressionnant. Qu’est-ce que c’était, père ?
- Le tourbillon divin, Chiyo. C’est une technique que nous permet de faire nos yeux. Qu’en penses-tu ?
- Dites-moi comment faire ! »

Il aurait fallu être un sot pour refuser d’apprendre une telle technique et Chiyo le savait. Elle pourrait ainsi se prémunir des attaques et se garder en sécurité, au même titre que son miroir d’eau, mais elle n’avait pas besoin d’eau pour le faire. De cette façon, elle s’assurait d’être à l’abris de bien des maux.

Son père sourit en voyant l’enthousiasme de son unique fille. Elle avait changé depuis le début de son parcours. Il en était fier. De son point de vue, devenir kunoichi, malgré ses réticences encore présente, lui avait apporté un nouveau souffle. Il prit donc une grande inspiration. Il n’était peut-être pas le plus pédagogue des hommes, mais il savait comment expliquer ce qu’il faisait.

« Pour débuter, l’essentiel de la technique est dans le tourbillonnement ainsi que la libération du chakra. Il faut que tu libères une bonne quantité de chakra que tu libères avec tout ton corps. Le reste est dans ta vitesse de rotation. Pense-tu être capable ?
- Évidemment. »

Le vieil homme lui montra d’abord les mudras : lapin-tigre-coq. Une fois cela fait, il n’attendit pas une seule seconde avant de prendre la position défensive requise par la technique. Ses pieds étaient bien séparés les uns des autres. La posture, aussi droite et élégante que la position de base du juken était, par contre, beaucoup plus stable. Le genoux fléchis, le corps enraciné dans le sol … puis, il exécuta un grâcieux jeux de pieds, rapide, puissant, le faisant tournoyer à toute vitesse. Il avait un bras levé devant lui et un bras laisser pendant dans son dos (probablement pour balancer et éviter qu’il ne perde l’équilibre en tournant). Lorsqu’il cessa enfin de bouger, il lissa ses vêtements pour compléter ses instructions.

« Lorsque tu fais le tourbillon divin, tu libères du chakra avec tout ton corps, mais le chakra pur ne suffit pas à bloquer l’attaque, si c’était le cas, on n’aurait pas besoin de tourner. La rotation force le chakra à aller dans un sens et à repousser, vers l’extérieur, ce qui tente de t’atteindre. »

Il fit une pause en voyant l’air confus de sa fille. Elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire et il était donc nécessaire d’approfondir …

« Lorsque tu relâches du chakra de ton corps, il fait une ligne droite du point où il est relâché jusqu’à ce qu’il atteigne la distance voulue. Ces « lignes » de chakra sont microscopiques. On ne peut pas réellement les voir à l’œil nu, même avec un Byakugan. Malheureusement, si une attaque se prend dedans, elle continuera tout de même sa course, mais simplement en suivant la ligne. Lorsque nous tournons sur nous-même à grande vitesse, ça force ce fil de chakra à se tordre légèrement, ce qui le fait former un mur arrondi de chakra qui fait glisser l’attaque ou la fait ricocher un peu plus loin. »

Ainsi expliquée, la technique faisait un peu plus de sens à la jeune femme qui maintenant semblait comprendre la théorie derrière la démonstration. Malheureusement, de comprendre ne suffisait pas à la réussir. Lorsqu’elle s’exécuta, elle ne fit que tourner sur elle, agitant ses vêtements et faisant tournoyer la pointe de ses cheveux autour d’elle, mais sans plus.

Awful

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Re: Pour rentrer en un morceau

Jeu 9 Juil - 3:53

Hyuga Chiyo

Pour rentrer en un morceau

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Juin, an 16

Le problème qu’éprouvait Chiyo avec cette technique, ce n’était pas les mudras, ou encore la posture. Elle l’avait très bien maitrisée, non c’était autre chose. Tout ce qui était de la libération du chakra ainsi que la mise en action de la technique an soi. Bon, dit comme ça, ça semblait bien peu concret, mais ce n’était rien qu’on pouvait régler.

Le père de soupira. Il ne s’attendait certes pas à un flagrant succès dès le premier essai, mais clairement, il s’attendait à plus. Il demanda donc à sa fille de recommencer. Cette fois-ci, lorsqu’elle se mit à tourner sur elle-même, il lui aboya quand envoyer le chakra dans ses mains. Tristement pour la genin, le résultat ne fut toujours pas ce que son père désirait voir, à la place, elle perdit l’équilibre, surprise par la soudaine réaction de son paternel.

Une fois assise au sol, elle leva ses yeux perle sur son père, mais celui-ci secoua la tête, lui disant de se relever et de recommencer, mais sans oublier le chakra cette fois-ci. Évidemment, Chiyo se plia à l’ordre de son père, se levant et recommençant. Elle envoya le chakra dans ses paumes, mais il était bien trop tard elle venait de s’immobiliser. Il était maintenant apparent que le problème n’était pas seulement mais la coordination aussi.

« Il faut absolument que tu envoie ton chakra à ce moment-là, sinon la technique ne sert à rien. »

Si Chiyo comprenait la théorie, elle trouvait cela plutôt complexe de tourner et d’envoyer le chakra en même temps. Son père lui proposa donc de s’entraîner sans lui, puisqu’il avait des obligations pour le clan. Ce fut avec un peu de déception dans le cœur, que Chiyo accepta de faire ainsi.

Elle passa donc la matinée à tournoyer, sans parvenir à synchroniser son chakra avec son tourbillonnement, mais ça ne l’empêcha pas de continuer encore et encore … jusqu’à en être malade. Toute la soirée, elle eut l’impression que le monde entier tournait un peu trop vite et elle avait dû aller se mettre sous les couettes bien plus tôt qu’initialement prévu.

Le lendemain, elle se remit à l’entraînement. Cette fois-ci, elle eu au moins l’impression d’avoir un semblant de réussite, alors que son chakra sorti de ses paumes formant un mura autour d’elle qui se pliait avec ses mouvements circulaires. Immédiatement, bondissante de joie, elle alla trouver son père. Et lui demanda de bien tester si elle avait réussi.

Le paternel de Chiyo avait beau aimer sa fille, ça ne le rendait pas plus tendre à l’entraînement pour autant. En fait, c’était exactement la raison du pourquoi il devenait plus strict. Alors, lorsqu’elle était arrivée toute heureuse, il avait décidé qu’il lui enverrait une technique de son cru pour la tester malheureusement, les aiguille aqueuse de son père ne furent pas bloquer par la défense absolu des Hyuga. À la place, elles passèrent tout droit, se fichant dans le bras de la jeune femme.

« Tu as réussi la base. Maintenant, tout ce qu’il manque, c’est que ton chakra soit plus épais et que tu tourne un peu plus vite. »

Ils passèrent la soirée à travailler sur ce point, mais c’était beaucoup plus facile, depuis que la douce Hyuga avait réussi à surmonter son blocage au niveau de sa synchronisation. Elle concentrait un peu plus de chakra dans ses paumes lorsqu’elle composait les mudras. Petit à petit, elle finit par trouver la bonne dose de chakra. Elle développa même un truc pour le futur : elle se devait d’envoyer le chakra de ses paumes la première fois que son pied droit passait par-dessus le gauche, lorsqu’elle initiait la spirale.

Trois jours plus tard, elle parvenait à bloquer les aiguilles aqueuses de son père comme si c’était une vilaine farce. Il l’avait même fait l’employer lors d’un combat d’entraînement avec une cousine, pour être certaine qu’elle savait quand se servir de la technique.

Awful

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