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La nasse de pierre

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La nasse de pierre Jeu 28 Mai - 12:26
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La nasse de pierre

La montagne, ça vous gagne !




La nasse de pierre  Xpgp


Cette ordure de Kenshiro, toujours prêt à jouer des muscles. La jeune femme quitta le village aussi vite que possible, un sac sur l'épaule. Le Delta d'Ofusecho n'était pas bien vaste en comparaison de ses voisins. L’intérêt récent de Konoha mettait d'autant plus le clan en émois. La parodie de conseil qui s'était tenus donnait des envies de meurtres à la kunoichi. Entre les idiots qui prônaient une guerre de front et les abrutis qui parlaient d'attaquer directement le village des feuilles, la séance avait bien entendu dégénérait en confrontation osseuse. Kyoko jeta un dernier regard sur la tente de Maï, cela faisait maintenant un moment qu'elle ne la voyait plus. Elle devait trouver un moyen d'y remédier. Elle marcha tout une journée vers le nord. Une fois à la frontière de Karawar, Kyoko, toujours sous les traits de son alter-ego, jeta sur sa tête une capuche. Le clan Sarutobi contrôlait ses terres et même si leur puissance était devenu négligeable, à un contre dix, compliqué de rivaliser.

Entre bivouac et feu de camp, la jeune femme se débrouillait toujours pour attraper un lièvre pour le dîner. Au-delà du Delta, elle préférait ne pas dévoiler ses capacités, les Kaguyas n'avaient pas bonne réputation. Karawar couvrait un large périmètre et les herbes hautes dissimulaient souvent des dangers naturels, tel les vipères des plaines. La pente douce de la région se transforma petit à petit en colline. Une fois avalée les kilomètres de dénivelés positif, la jeune femme arriva enfin au Plateau d'Arakura. Par le passé, c'est le moment qu'elle choisissait, à l'abri du col, pour revêtir sa véritable apparence. Elle fut tentée, mais quelque chose n'allait pas. Depuis son départ, elle avait une sensation étrange et plusieurs fois, elle se retourna pour s'assurer de ne pas être suivie. Alors qu'elle jetait un énième coup d’œil en arrière, elle décida, malgré l'affect, de ne pas user des techniques de son mentor.

La nasse de pierre  2rye

Elle alluma son dernier feu au pied des montagnes frontalières. De son abris de fortune, elle pouvait facilement observer les reliefs du Haut Plateau d'Awa. Au pas de course, elle pourrait franchir les distances beaucoup plus rapidement, mais l'oxygène se raréfiait avec l'altitude et passer du niveau de la mer à la moyenne montagne nécessitait quelques ajustements. Le lendemain, elle commença l’ascension. La terre friable rendait les chemins glissants. À chaque pas, elle s'assurait de ne pas emporter des roches. Elle fut rapidement en nage et fit halte à mi-chemin, les cheveux balayés par les vents, plus incisifs à cette altitude. Lorsqu'elle eut gravit la montagne, elle prit un moment pour admirer le paysage. Même d'ici, il était possible de deviner les contours de la prison de Chihoko, creuser à même la roche. En contrebas de la forteresse, un petit village, dernier relais de la région avant d'attaquer la haute montagne et ses sommets impressionnants. Il ravitaillait la prison et c'est là que la jeune femme trouverait une auberge, et quelle auberge. Un boui-boui délabré aux poutres rongées de mite et aux matelas infestés de punaise. À l'étage, quelques chambres et au rez-de-chaussée, quelques tables et un bar, tout aussi vieillissant que son tenancier. Elle jeta son sac au sol et se massa l'épaule, ankylosée par les lanières.

- J’imagine qu'il vous reste des chambres ? Dit-elle en jetant un regard dégoutté aux alentours.
- Pour combien de temps, mon bon monsieur ? Répondit le tenancier au sourire édenté.
- Je ne suis... Autant qu'il le faudra.
- On paie à la nuit ici, Kyoko lui jeta quelques ryos. La numéro cinq, voilà pour vous.

Demain elle irait rendre visite au directeur du roc. Pour l'heure, elle posa son baluchon dans la chambre et visita le village. "Les bains publics, les bains publics, non à priori non". Elle soupira. Se rincer les aisselles et les parties à l'eau froide des ruisseaux n'était pas vraiment digne d'un être humain. L'odeur qu'elle dégageait commençait à la rendre nauséeuse, mais en comparaison avec les énergumènes du village, elle se sentait fraîche. Tout ici indiquait la présence des mines avoisinantes. La couche de suie était passée des hommes aux murs si bien que le village baignait dans une atmosphère grisâtre, presque suffocante. Peu de verdure, des chemins boueux et des habitants méfiants qui n'hésitaient pas une seule seconde à cracher à votre passage. Un endroit charmant.

Parchemin de Mission:

@Solo
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Re: La nasse de pierre Ven 29 Mai - 13:38
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La nasse de pierre

Le secret de ma vitalité ? Je n'ai dans le sang que des globules rouges : l'alcool a tué depuis belle lurette tous mes globules blancs...



La nasse de pierre  7gxx



À défaut d'un bain, autant prendre un verre. Kyoko poussa la porte de la taverne et s'arrêta dans l'entrée. Les conversations se turent et l'espace d'un instant, tous les regards se fixèrent sur elle. Faut dire qu'entre sa carrure, ses mèches vertes et les stigmates de son clan tatoués sur le front, elle était loin du mineur lambda. Elle leur lança un regard mauvais et s'avança dans la pièce. Les conversations reprirent, mais elle n'évita pas les chuchotements moqueurs. Une fois accoudée au bar, elle commanda une coupe de saké. Hideux, mais pas surprenant. Une deuxième, une troisième. Au bout d'un moment, les joues rosies par l'alcool de riz, elle s’intégrait mieux à l'ambiance de la salle. Haute de plafond, le parquet incrusté de saleté et de poussière, la pièce était jalonnée par des tables, des tonneaux et des chaises. En plus des mineurs, la taverne regorgeait d'étrangers. Des brides de conversations lui parvinrent.

- Tu crois que tu peux piocher plus vite que moi, regardes la tronche de tes mains, il te manque des doigts.
- J'en ai bien assez pour te les foutres dans la gueule ! Hahaha...
- La bonne femme de Testuo, un jolie petit lot, je donnerais cher pour la rejoindre au lit.
- C'est possible, il paraît qu'il vend des nuits à des prix abordables.
- Ces saletés de marchands en vadrouille là, qui nous regard comme si on était de la merde !
- Vu l'odeur que tu dégages, faut dire que ça peut prêter à confusion.
- Dans deux nuits, après la ronde de deux heures du matin...
- Chut ! Pas si fort !

Enfin quelque chose d’intéressant. Kyoko tendit l'oreille un peu plus. Elle jeta un regard sur sa droite. En dessous de l'escalier, une table où quatre gaillards discutaient à voix basses. Impossible d'entendre mieux à cause des ivrognes aux alentours. La jeune femme se leva et fit mine d'aller aux toilettes. En passant, elle détailla un peu mieux les visages. Le premier était brun, grand et aussi mince qu'un fil de fer. Il avait une tête de fouine avec ses petits yeux et sa bouche pas plus épaisse qu'une ligne de crayon. Le second, petit et trapus au visage rond, tendait l'oreille et plissait les yeux, comme si les sons ne lui parvenaient pas correctement. Le troisième était le plus petit des quatre. Chez certaines personne, le visage est vecteur d'émotion, incapable de filtrer leur faciès. Chez ce nabot aux cheveux clairs, c'était la cruauté qui déformait ses traits. Le dernier, de taille moyenne, les traits grossier, monopolisait la parole et les autres semblaient l'écouter avec attention.

- Il nous manque de l'aide pour le tunnel. Commença le leader.
- Quoi ? Questionna le joufflu.
- On peut le faire je te dis. Lança le nabot.
- Ah oui ? À quatre en 72h, on peut creuser dix mètre de granit sans bruit ?
- Ça va, on prend n'importe quel bouseux d'ici, c'est tous des mineurs, repartit le filiforme.
- Hein ?
- Et tu crois que les gens du coin accepterons de faire éva... Qu'est-ce tu nous veux toi ?

Les coupes de saké avaient sensiblement mise à mal les capacités de discrétion de la jeune femme. Elle leva les sourcils et se prépara à la baston, mais une petit voix, sûrement l'alcool, lui susurra un plan d'action. Elle bascula en arrière cherchant l'équilibre de ses mains, comme savaient si bien de faire les piliers de comptoirs, puis se redressa maladroitement. Une fois debout elle s'avança vers celui qui faisait office de leader et posa ses coudes sur la table des compères.

- Pardonnez-moi messieurs.. Hic... mais je n'ai pas pu m’empêcher d'entendre votre conversation... hic. Dit-elle en hoquetant.
- De quoi ? Tu veux qu'on t'aide à la boucler ? Répondit le cruel en ce levant.
- Qu'est-ce qu'il a dit ?
- Holà, du calme camarade... répondit Kyoko en levant les mains. Je n'ai pas l'intention de vous nuire, bien au contraire... Hic. Je connais quelqu'un qui pourrait résoudre votre problème. Tant que c'est payé bien sûr.
- On s'en branle ! Casse toi ! L'invectiva le cruel.
- Attends, on a pas beaucoup d'option. Le coupa le leader.
- Tu veux prendre la pédale et ses cheveux verts pour nous aider ? Enchérit le filiforme.

Une bouffée de haine envahit la kunoichi. Elle détestait ce type d'insulte. Ses os grouillèrent imperceptiblement sous sa peau, mais elle s’efforça de reprendre son personnage. Elle attrapa une chaise derrière elle et s'installa de force entre le cruel et le chef. Elle jouait des coudes et argumentait en agitant les bras. Bientôt elle commanda une tournée pour le groupe. Puis une deuxième. L'ivresse était contagieuse et les rides sur les visages se détendirent. Finalement, passé deux heures en leur compagnie, elle lança :

- La vérité c'est que je suis une kunoichi renégate, mais chut ! Dit-elle, un doigt sur la bouche.
- Un ku-noix-chier  ? Répondit le joufflu, apparemment ballotter par les vagues.
- Chuttttttt. Je connais des chemins, j'ai travaillé dans la prison... hic.
- Sérieux Mako, pourquoi tu l'as pas dis avant ? S'esbroufa le cruel en agitant les bras maladroitement.
- Parce m'avez traité de pédale et c'est pas gentil... Répondit Kyoko les yeux pétillant.
- Tu peux nous faire entrer là dedans alors ? Lança le chef, qui avait tenu plus longtemps que les autres avant de succomber.
- Oui, mais va falloir cracher de l'oseille, pas mal de ryos...hic... faut que je quitte la région.
- Va nous falloir une preuve que tu assures Mako..ko.. Rétorqua le filiforme, rond comme une pelle.
- Sur l’honneur, demain, je vous emmène des plans... Hic.. Dit-elle en se levant si brusquement qu'elle renversa les coupes sur la table.
- J'ai rien compris, mais Kanpai ! Gueula le joufflu.

@Solo
Awful
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Re: La nasse de pierre Mar 2 Juin - 13:20
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La nasse de pierre

La raison du savoir



La nasse de pierre  Ce7n



« Je suis désolé Mariko !
Je sais ce que je t'ai promis, mais j'ai tourné toute la nuit, je ne pouvais pas rester là sans rien faire, c'est mon frère ! Je ne pars pas seul rassures toi, j'ai réuni la bande. Je sais que je te déçois et crois bien que je suis profondément désolé, mais je sais au plus profond de moi que je n'aurais pas pu me le pardonner. Prends bien soin des enfants, je reviens dès que ce sera fini. 
Je t'aime. Tetsuya»


« Chère Mariko,
Nous sommes arrivés au village de Chihokomura hier soir. Je t’envoie cette lettre par courrier et même si je n'ai pas confiance en ce système, c'est tout ce qui s'offre à moi. J'espère que vous allez bien. On s'est mêlé à une caravane commerçante qui faisait route vers le Nord. On s'est directement rendu au pied de la forteresse, c'est la chose la plus monstrueuse que j'ai jamais vu. Je n'arrive pas à me dire qu'Haruma est à l'intérieur de ce monstre. Il nous reste peu de temps. C'est tellement injuste.
Je vous embrasse.
Je t'aime, Tetsuya»


« Mariko,
L'heure est venue. Hier soir, nous avons rencontré un homme étrange, il dit avoir travaillé dans la prison et peut nous faire entrer. On ne le croyait pas au début, mais ce matin, voilà qu'il se montre, des plans à la main. J'ai de nouveau espoir. Nous allons pouvoir sauver Haru. L’exécution est prévue pour midi, nous agirons avant. Nous allons revenir, tous ensemble, dis-le aux enfants, j'ai foi. Je vous aime de tout mon cœur.
Tetsuya »


« Mon amour,
Je ne sais pas si tu liras un jour ces lignes, j'espère que oui. Comme tu t'en doutes vu mon absence, le plan a échoué. On s'est fait doubler par le gars de la taverne, ce salopard travaillait avec l'un des maton. Je n'arrive pas à y croire, tout a foiré. Haruma est mort... C'est tellement injuste, il s'était rangé et il se fait arrêter pour s'être rebellé à la mine. Pire, on l’exécute pour l'exemple... Je suis écœuré.

Nous n'avons pas encore été jugé, mais je sais ce qui m'attends. Les gars sont avec moi, on se sert les coudes comme on peut. Tu verrais la tête de "l'énervé" comme tu dis, il gueule sur tous les gardiens. J'espère que vous allez bien, je t'aime.
Tetsuya »


« C'est la fin,
Je vais être pendu très bientôt. On a eu le droit à un dernier repas, ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé de viande ! Au procès, on nous a collé un gars avec nous qui ressemblait étrangement au salopard de la taverne avec ses deux points tatoués sur le front. Je dois avoir des visions car dans le public, il m'a semblé le voir, mais il était différent. Plus large, le visage différent, mais je te le jure, quand j'ai regardé ses yeux, je savais que c'était lui. Il est resté là sans broncher et a quitté la salle juste après le verdict.

Le petit a encore gueulé, il a insulté la moitié de la salle et balancé notre vérité au monde, mais en vain. Je vais bientôt rejoindre Haruma... J'ai peur... Dis aux enfants... comment je suis mort, en essayant de sauver mon frère d'un système injuste. Je suis désolé Mariko, je n'aurais pas dû quitter la maison. J’entends les gardiens qui arrivent, je t'aime de tout mon cœur... »





« Salut Mariko,
C'est le salopard de la taverne, ou devrais-je dire la salope, mais peu importe. Je suis tombée sur ces lettres, elles semblaient importantes, du coup je te les expédie. La vérité c'est qu'ils sont morts à cause de leurs bêtises, faire confiance au premier imbécile dans une taverne, bref. J'espère que le prochain que tu trouveras sera un peu plus malin... J'aimerais dire que je suis désolée, mais c'était eux ou moi.

J'ai glissé 200 ryos à l'intérieur de l'enveloppe, c'est pas cher payé pour une vie perdue, mais j'espère que ça t'aideras à voir venir. »
@Solo
Awful
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Re: La nasse de pierre Ven 5 Juin - 13:53
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La nasse de pierre

L'avidité et l'adaptation.



La nasse de pierre  Jiww




Une pièce mal éclairée au deuxième étage de la forteresse, bâtiment imposant abritant l'une des plus grand prison du Sekaï, témoin d'une exécution collective plus tôt dans la journée. Fujihiko Hideya, vieux matons au fort accent du nord, anciennement danseur réputé sur les champs de batailles, caressait sa barbe avec minutie. Son humeur s'était nettement améliorée depuis quelques jours et cela coïncidait avec l'arrivé du Kaguya dans le village. Tout dans sa vie avait basculé rapidement et il s’apprêtait même à changer de statut social. Un large sourire aux lèvres, il faisait face à un homme joufflu, petit et trapus, deux tâches violettes gravées dans la chair au dessus des yeux. Les doigts croisés sur le bureau, il avait frappé à la porte du vieux briscard quelques minutes plus tôt, célébrant une union fructueuse autour d'une tasse de thé.

- C'est rare de voir un Kaguya faire fonctionner ses méninges.
- Vous n'êtes pas heureux d'être tomber sur moi ?
- Au contraire, je suis aux anges !
- En parlant d'arrangement, je n'entends toujours pas tinter le son des pièces dans mes poches.
- Bientôt, avant j'aimerais revenir sur certains points de notre accord.

- Dangereuse décision, cher Fujihiko.
- Allons allons du calme, rien d'alarmant
. Il se racla la gorge, comme les compteurs avant de faire voyager leur audimat dans une contrée peuplée de Kami. Au lieu d'exécuter simplement les complotistes, vous avez choisi de pousser le vice plus loin. Les amener à croire qu'ils avaient une chance, les voir plonger au cœur de la prison par un chemin « dérobé », c'était presque émouvant. À pas de loup s'approcher de la porte, l'ouvrir, voir la réunion de deux frères et puis tadam ! Il écarta les bras, animé tel un acteur devant son public. L'entrée en scène de la loi, la fin des rêves. L'échappatoire des justes et la condamnation des inconscients. C'était beau.
- Vous avez de drôles de passe-temps pour un ancien combattant, vous complaire du malheur d’autrui, il n'y pas trop d'honneur là dedans. Pour un Kaguya, je comprends, mais pour un samouraï.
- J’emmerde l'honneur, je l'allonge sur une table et je l'enfourne avec toute la vigueur qu'il me reste ! Quand on a vécu assez longtemps, on finit par comprendre certaines choses de la vie.

Le joufflu sourit en entendant l'allusion. Il dardait le vieil homme de ses prunelles bleues. Il décroisa les doigts et les fit glisser sur le bois sombre du bureau. En face de lui, l'ancien samouraï s'enfonça dans le fauteuil et passa de nouveau les doigts dans sa barbe.

- Pour en revenir à mon histoire. Quand vous êtes venu me voir, vous vous rappelait de ce que vous m'avez dit ?
- Très bien, « Ça vous direz de vous attribuer la réussite de cette mission, le respect de vos pairs et même une petite promotion ?
- C'est ça et je me suis dis, « mon vieux Hideya, pourquoi un Kaguya voudrait la jouer fine ? ». Puis je vous ai écouté et le plan m'a plu. C'est ce que vous avez demandé en échange qui m'a mis la puce à l'oreille.

Le Kaguya stoppa la course de ses doigts sur les boiseries et plongea ses yeux dans ceux du vieil homme.

- Quels étaient les mots déjà ? Dit-il en feignant de réfléchir. Il jubilait, il s'était probablement entraîné devant son miroir. « En échange, tout ce que je veux, c'est deux cents ryos de plus et que vous enfermiez un Kaguya pendant deux mois. »
- Il me semble avoir rajouté quelque chose comme : « Pas de question ». J'ai la folle impression que vous vous apprêtait à manquer à votre parole.
- Tout juste, pourquoi un Kaguya, issu d'un clan sanguinaire et peu scrupuleux, qui base toute sa philosophie sur « qui a la plus grosse » voudrait faire enfermer l'un des siens pendant quelques temps ? J'ai l'intuition que son incarcération vous octroierez la liberté, vous avez des soucis avec le clan, n'est-ce pas ?

Un sourire mauvais trônait sur son visage ridé. Il avait du mal à cacher son excitation. Il ne pouvait le voir, mais le joufflu aurait juré avoir entendu une main empoigner la garde d'une épée. Il resta néanmoins impassible. Le vieux reprit :

- Qu'est-ce qui m’empêche à présent, sans sortir une seule piécette, sans garder un Kaguya dans l'une de mes cellules, de faire botter votre cul osseux hors de ma prison ? Je ne sais pas qui vous êtes, mais je suis sûr que le clan sera ravît d'entendre parler de vos petites combines.

Le joufflu s'installa confortablement dans son siège inconfortable. Tout semblait se dérouler à merveille, mais Fujihiko ressentit une sorte de malaise. Il conserva son sang-froid, un grand guerrier comme lui ne se laisserait pas impressionner par un merdeux en surpoids, il avait affronté bien pire dans sa vie. Mais la réponse, pourtant si simple de l'homme lui glaça le sang.

- Je suis l'élève de Kaguya Maï, une vieille amie je crois ?

Les doigts du vieux samouraï se crispèrent dans sa barbe. Son corps, soudain immobile, semblait se remémorer les sévices du passé. Son sourire disparu instantanément, le sang quitta ses joues et son regard n'avait plus rien d'assuré. Ses lèvres tremblantes se murent et une voix qui n'était pas la sienne s'échappa de sa gorge.

- Vous... Vous connaissez Maï ?... « Hyakukao » (Cent visages) Maï ?

Hideya observa attentivement le visage du joufflu et sursauta. Il regarda avec horreur les traits du jeune homme voyager au sein de sa chair. Ses os, dans un bruit glaçant, se transformèrent et son visage évolua en quelque chose de nouveau. Le bruit se fit plus fort et plus visqueux et à mesure que le corps du vieux guerrier s'affaissait dans son siège, celui de son homologue se transformait complètement. Lorsque les craquements et autres cassures cessèrent enfin, un jeune homme d'une taille honorable se tenait debout devant lui, les mains sur le bureau. Athlétique, il le surplombait complètement. Des traits fins, considérés comme beaux avaient remplacé les rides grossières, une musculature prononcée saillait à présent son corps, mais il conservait le même regard perçant. Même sa voix sembla différente lorsqu'il s'adressa à lui.

- Je vais vous répondre à présent. C'est la peur qui va vous empêcher de faire une connerie. Il tapota sa tempe de son doigt. L’inextricable certitude que si jamais vous en veniez à parler de notre arrangement, votre vie deviendriez peu à peu un enfer et ce, jusqu'à ce que la mort se révèle être une douce délivrance en comparaison. Entendu ?

Fujihiko secoua la tête en guise de réponse. Kyoko lui tendit la main, paume ouverte vers le plafond et agita les doigts. Hideya ouvrit maladroitement le tiroir de son bureau et en tira un petit sac de cuir lassé par un cordon. Il le mit dans la main de la Kaguya. Elle le soupesa, se redressa et fit mine de sortir. Une fois la main sur la poignée, elle s'arrêta et lança par dessus son épaule.

- Je viens de me rendre compte d'une chose, je ne me suis pas présentée : Kyoko (le miroir). Mes félicitations monsieur le directeur pour votre nouveau poste.


@Solo
Awful
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