" Une amitié fondée sur le travail est préférable à un travail fondé sur l’amitié. "
Voilà que prenait fin une partie du protocole et des convenances officielles du pays d'accueil à l'égard de ses hôtes. Tout aurait pu être parfait... si Inuwashi Sora n'avait pas ouvert la bouche. Lui qui était généralement si peu loquace n'avait rien trouvé de mieux que de faire preuve de provocation gratuite à la limite de l'insubordination auprès de Tsuri Meyo lui-même, chose que devrait alors rattraper la jeune femme afin d'éviter tout incident diplomatique. Si Yuriko n'avait rien montré et n'avait pas sourcillé, faisant preuve de retenue, elle n'en demeurait pas moins un peu agacée car cela mettait à mal son rôle si rudement acquis. Elle se demanda alors si Sora lui tenait rancune de l'avoir battu aux élections et si ces paroles déplacées étaient une façon pour lui de montrer son mécontentement... ou bien avait-il mal cerné les intentions de la jeune femme lorsqu'elle eut choisi pour tenir ce rôle dans cet important moment? Il faudrait qu'elle s'entretint un peu plus tard avec ce dernier, mais en attendant, son attention n'était tournée que vers son hôte prestigieux qu'elle guida dans les rues de la ville.
D'un pas tranquille, la jeune femme marchait aux côtés de Meyo Tsuri, se mettant ainsi sur un pied d'égalité avec ce dernier, ne lui faisant pas l'affront de lui présenter son dos à marchant au-devant. Conservant une légère esquisse sur le visage pour paraître agréable, elle se permit néanmoins de revenir sur le petit incident des portes, tout en le conduisant jusqu'à l'établissement de thé qu'elle avait réservé pour l'occasion.
" Tsuri-sama, veuillez excuser par avance l'affront de mon camarade... Ce n'était bien évidemment pas voulu. Il n'est pas un mauvais bougre, je vous l'assure mais....il est d'une nature difficile à contenir. "
Yuriko tourna son visage en direction de Meyo en lui offrant un sourire bienveillant.
" J'espère néanmoins que le thé que nous allons vous offrir permettra de chasser ce mauvais souvenir et de me faire pardonner pour cet incident.
Ce fut à cet instant que les pas de la jeune femme s'arrêtèrent et qu'elle ouvrit les bras pour inviter ce dernier à rentrer dans le bâtiment qu'elle désigna. Il y avait une élégante pancarte avec le nom de l'échoppe "Au cerisier blanc", écrit dans un style élégant avec des pétales de l'arbre sus-nommé. A l'intérieur, il en fut de même. Il y avait de nombreuses tables en bois d'ébène et des paravents en toile aux motifs printaniers qui apportaient la touche de couleur et de sérénité dans les locaux. On y sentait par avance les doux parfums de thé qui flottaient, promesses de mets délicats et parfaitement choisis. Les employés se tenaient tous présents, impeccablement vêtus et saluant cérémonieusement les deux Kage qui entraient. Aussitôt, ces derniers invitèrent ces derniers à ce rendre dans le salon privé qu'ils avaient aménagé afin que les deux dirigeants puissent discuter simplement et ouvertement entre eux, à l'abri des oreilles indiscrètes. Une petite clochette avait été mis à leur disposition pour faire sonner les employés en cas de besoin.
Yuriko prit place au même instant que son invité, toujours en prenant le soin et l'attention de bien faire. Elle attendit que ce dernier ait pris ses aises avant de commencer la conversation.
" J'espère que cet endroit est à votre goût. Le thé que cet établissement propose est délicieux et raffiné. J'espère qu'il pourra satisfaire votre palais. "
Les petits yeux noirs de la jeune femme se posèrent sur l'uzujin, curieux de découvrir quel genre d'homme était son hôte. S'il transpirait le calme et la sérénité d'apparence, elle pourrait présentement découvrir si la vérité était différente mais étrangement, elle demeurait optimiste sur le sujet.
Meyo Tsuri
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"A tout être humain ont été concédées deux qualités : le pouvoir et le don. le pouvoir conduit l'homme à la rencontre de son destin ; le don l'oblige à partager avec les autres ce qu'il y a de meilleur en lui."
Sa cape balayait le sol au rythme de ses pas. La poussière restait suspendue dans les airs un moment avant de retomber paisiblement. De l'extérieur, on pouvait apercevoir une femme élégante marcher à côté d'un homme élégant. Difficile de concevoir au premier coup d’œil l'immense pouvoir détenu par ces deux êtres. Une seule phrase de travers, un seul mot en trop, une seule erreur pouvait coûter la vie des milliers de personne. Le sentiment de puissance était incomparable et l'ivresse d'un tel pouvoir pouvait facilement faire basculer l'esprit dans la folie. Tsuri s'était habitué à l'emprise des responsabilités au fil du temps et son entourage n'hésitait pas une seconde à le confronter à ses erreurs. Mais Tadake Yuriko, Nidaime Hokage était considérée par beaucoup comme une novice en la matière. Le Shodaime n'eut pas cette sensation lorsqu'ils furent seuls, marchant côte à côte dans les rues du village de Konoha.
Elle était bien au fait des conventions et du protocole. Aimable, elle essayait de mettre en valeur son invité et ce, malgré la supériorité militaire du village caché des feuilles. Tsuri la regardait évoluer comme son égale avec grand plaisir. Pleine de grâce, elle s'adressa au Shodaime avec un sourire poli. Avouer ses erreurs n'était pas chose aisé pour un dirigeant, surtout s'il s'agissait d'une faute commise par un subordonnée. Elle acheva sa phrase et posa son regard sur lui. Elle était vraiment resplendissante, d'une beauté froide et intimidante. Il lui répondit en affichant le même sourire poli.
- Ne vous en faîtes pas Nidaime, Uzushio compte aussi des membres... imprévisibles. Il vaut mieux entendre les critiques que les supposés, n'est-ce pas ?
Question rhétorique. Devant ses yeux défilèrent des images dérangeantes : un sous-sol, des médecins, un corps de femme décapité gisant sur le sol et le cris d'une jeune fille déchira ses tympans. Yuriko l'invita avec élégance à entrer dans une maison de thé. Il observa l’édifice, sobres et ouvragées, les boiseries étaient magnifiques. Un large bassin où nageait paisiblement des carpes accompagnait le voyageur fatigué vers un breuvage réparateur. Des pétales de cerisier jonchaient le sol et Tsuri huma un instant leur parfum.
- Il n'y a rien à pardonner et je suis heureux de pouvoir partager le thé en votre compagnie.
Il salua d'un signe de tête les employés et parcouru la salle en compagnie de Yuriko, précédés tous deux par le serveur. Une fois dans une pièce à l'écart, un employé s'avança pour ôter la cape et les chaussures du Senkage. Katsuo fit un pas en avant, mais Tsuri lui jeta un regard entendu. Ils étaient invités, nul besoin de se montrer paranoïaque. Une fois à leurs aises, ils s'installèrent de concert dans le salon privé. De l'encens brûlait à l'intérieur. Une fois encore, Yuriko respecta les traditions à la lettre et s'assit en même temps que son invité.
- C'est magnifique. J'ai hâte de pouvoir le goûter. Répondit-il, franchement impressionné.
Tout en détaillant le salon du regard, il glissa machinalement la main dans son kimono de cérémonie. Il en tira sa fine pipe de bois et du tabac. Avec minutie, il inséra du tabac frais dans l'orifice avant de l'allumer. Il tira une longue bouffée, puis souffla la fumée dans l'air. Il évita soigneusement d'incommoder son homologue.
- Une mauvaise habitude, dit-il en désignant la pipe de bois.
Au début de son accession au poste, il évitait soigneusement de fumer ou de faire quoique se soit d'autres qui puisse nuire à son image ou au village. Néanmoins, plus le temps passait, plus il se sentait à l'aise dans son rôle. Aujourd'hui, il ne se dispensait pas de son plaisir, même en visite officiel. Il respectait l'éthique, mais prenait quelques libertés. À genoux devant une magnifique table de bois carrée, les deux dirigeants se faisaient face. Devant eux, deux verres d'eau et un brûleur d'encens. Conscient du protocole, il attendit patiemment que son hôte commence à boire pour pouvoir l'imiter. Malgré la soif, il prit le temps de savourer les gorgées et s'obligea à ne pas vider le verre. Lorsque la clochette sonna d'un tintement harmonieux, un employé fit glisser le panneau de bois et s’inclina une nouvelle fois en entrant. Il écouta la commande de l'Hokage avant d'ajouter :
- Je ne suis pas connaisseur, mais j'ai un faible pour le thé vert. Je vous laisse choisir à ma place, je suis sûr que ce sera parfait.
À nouveau, le serveur s’inclina et Tsuri cru voir une goutte de sueur perler sur son front. La perspective de devoir prendre la responsabilité du choix était peut-être un peu rude pour ce jeune homme. Amusé, le Senkage fit glisser gracieusement sa manche sur table avant de reposer sa main sur sa cuisse. De l'autre, il porta la pipe à ses lèvres et inspira une nouvelle fois sur le tabac fumant. Il devait amorcer la conversation, mais comment ? Il voulait éviter le sujet d'Akimichi Cho, il ne connaissait pas les détails de la passation. L'examen commun ? les traités ? Un peu abrupt comme départ. Finalement, il lança :
- J'aimerais vous féliciter pour votre nomination et renouveler l'amitié d'Uzushio pour Konoha.
Tadake Yurikô
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" Une amitié fondée sur le travail est préférable à un travail fondé sur l’amitié. "
Voilà présentement les deux Kage assis dans la même pièce, se faisant face l'un et l'autre de manière égale. Yuriko avait prit le soin d'essayer de tout millimétrer afin de recevoir au mieux son hôte prestigieux et faire en sorte que rien ne puisse l'incommoder - outre l'imprévisible petit accrochage avec l'Inuwashi. Lorsque ce dernier sortit sa pipe à tabac, elle lui adressa un petit sourire et fit un geste de la tête pour lui signifier que cela ne la gênait pas.
" Je me garderais bien de vous juger. Vous pouvez fumer en toute tranquillité. "
Si cela pouvait permettre à Meyo de se sentir plus à l'aise et apporter un peu plus de décontraction à leur réunion, Yuriko n'aurait aucun mal à supporter ce petit vice de la nature humaine bien que cela l'étonna un peu. Étrangement, elle ne s'était pas imaginée ce dernier amateur de tabac. Les apparences pouvaient se révéler bien trompeuses. Après tout, n'était-elle pas la première à ce jouer de ces traits féminins et dissimuler derrière sa délicatesse une force brute qui ferait bien des jaloux auprès de la gente masculine? Quoiqu'il en fut, afin de permettre l'ouverture d'un début de dialogue, elle s'appliqua à continuer à suivre les règles de la bienséance et se saisit de son verre d'eau.
" Tsuri-sama, permettez-moi encore de vous remercier de votre présence. J'espère que ce verre ne sera que le premier d'une longue lignée de coupes que nous partagerons afin de solidifier les liens entre nos deux villages. "
Elle leva ce dernier dans sa direction avant d'en prendre une légère gorgée pour se rafraîchir un peu. Peu de temps après cette intronisation, l'un des employés de l'établissement apparut venant prendre la commande des deux dirigeants. Si Meyo souhaitait se laisser surprendre parce que que pourrait proposer l'enseigne, la kunoichi connaissait déjà son choix.
" Pour ma part, je prendrais comme à mon habitude, le thé vert aux fleurs de cerisiers. "
Elle salua l'employé d'un mouvement de tête qui fit tinter légèrement les décorations élégantes de ses épingles à cheveux, avant de reporter toute son attention sur son invité qui ouvrit la discussion en la félicitant pour sa nomination. Elle accueillit ses mots en laissant peindre une large esquisse sur son visage avant de lui répondre d'une voix douce et chaleureuse.
" Je vous remercie pour vos congratulations. J'espère pouvoir me montrer digne de ce titre autant que mon prédécesseur et j'aspire à suivre la ligne directrice qui a été la sienne. Ce serait donc un honneur pour moi de renouveler l'amitié entre nos deux nations. "
La jeune femme se baissa alors une nouvelle fois pour le saluer comme le voulait les conventions. D'ailleurs, elle ne manquerait pas aux échanges des cadeaux un peu plus tard afin de sceller dans la forme l'union réitérée par l'incarnation de présents précieux. Une fois que la kunoichi se redressa, elle pointa son regard en direction de Meyo, un petit sourire aux lèvres.
" Maintenant que nous sommes entre nous, peut-être pourrions-nous nous comporter comme des gens plus simples et moins conventionnées par les politesses. Vous avez effectuer un long voyage et je n'ose imaginer le poids de votre tenue aussi élégante soit-elle. L'air de la contrée du Feu est un peu plus sec que dans votre région, vous devez avoir chaud. Si vous le souhaitez, je veux faire demander que l'on vous apporte de l'eau fraîche avant que le thé ne soit servi.
Yuriko voulait que son homologue se sentit parfaitement à son aise et qu'il ne se retint pas en sa compagnie.
" Bien que je ne connaissais l'étendue de votre entente avec Akimichi Chô, j'aspire à ce que la nôtre se fasse dans la simplicité... et un peu moins basé sur la politique politicienne. Toutefois, si vous préférez que nous respections les traditions, je ferais comme le veut l'usage. "
La Nidaime se montra aussi franche que spontanée, une attitude qu'elle adopta parce qu'elle avait entendu parlé du Kage de la contrée de l'eau comme étant un homme pacifiste et cordial. A son arrivée aux portes, son impression semblait confirmer cet attrait qu'on lui conférait. Elle espérait toutefois ne pas s'être trompée.
Meyo Tsuri
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"Le dialogue véritable suppose la reconnaissance de l'autre à la fois dans son identité et dans son altérité."
Des volutes de fumées s'élevaient dans les airs tandis que Tsuri en appréciait chaque bouffée. Les deux Kage trinquèrent aux paroles de la Nidaime. Le Shodaime lui rendit son salut de la tête. La jeune femme était bien une initiée, pleine de grâce et d'éducation. Au vue de son sourire charmeur, elle connaissait également le langage des puissants. Celui qui séduit, mais qui coupe, celui qui dit sans parler. Elle s'adressa à lui sans détours. Elle ressemblait à son prédécesseur, qui dès leur première rencontre, avait insisté pour prendre des libertés.
- J'accepte volontiers. Un peu d'eau ne serait pas de refus.
Elle donna l'ordre et un serveur entra et déposa devant le Shodaime une cruche d'eau fraîche. Lorsqu'il voulut servir, Tsuri l'arrêta d'un geste de la main. Il gratifia le jeune homme d'un sourire, qui paraissait reprendre des couleurs. Attrapant la cruche avec minutie, il versa de l'eau dans le verre de son homologue puis dans le sien. Il en but quelques gorgées avant de reprendre sa pipe. Il écouta Yurikô avec attention. Il eut un large sourire et répondit, amusé :
- Vous êtes semblable à Chô, lui aussi n'aime pas les conventions. Il est le premier chef d'état à m'avoir rendu visite lors de mon élection. Je serais ravis d'échanger plus librement et à ce titre, j'aimerais que nous puissions nous tutoyer, qu'en pensez-vous ?
Deux serveurs entèrent, les bras chargés de lourds plateaux d'argents. Deux tasses, deux théières, des plantes séchées et même quelques pâtisseries. Tsuri regardait l'expérience et la précision des jeunes gens. Habiles, ils versaient avec adresse. Des infusions s'échappait une fumée blanchâtre et l'on disposa les tasses devant leur propriétaire. Le parfum du thé réveilla l'odorat du Shodaime, qui déposa sa pipe en bout de table. Il laissa la chaleur de breuvage s’atténuer et lorsqu'ils furent de nouveau seul, il continua.
- Depuis la naissance d'Uzushio, le village a toujours pu compter sur Konoha. De manière formelle d'abord, puis de manière concrète. À l'heure où nous parlons, des plans ont été initié et des accords prévus. Le premier examen est terminé, je salue d'ailleurs la prestation des genins de Konoha qui ont fait forte impression durant le tournoi.
Il avait en tête la jeune Aburame, redoutable kunoichi. Il marqua une pause et porta à ses lèvres la tasse. Le thé était délicieux. Il en but une longue gorgée avant de piocher un biscuit. Il porta une main devant sa bouche pour ne pas gêner Yurikô. Une fois terminé, il reprit :
- L'ombre de la guerre plane depuis quinze ans maintenant sur l'ensemble de la région. Elle prend diverses formes, mais Suna en est sa plus fidèle représentante. En plus des examens communs, nos villages s'engagent de plus en plus à la collaboration et Uzushio ne peut se permettre de faire marche arrière.
Il laissa planer les sous-entendus un temps, qui ne servaient qu'à masquer de réelles inquiétudes. Yurikô était-elle consciente de la situation géo-politique du Sekaï ? Est-ce que son engagement envers Uzushio était aussi important que celui de son prédécesseur ? Les ambitions des clans konohajins - Senju et Uchiha en tête - n'auraient-elles pas raisons de ces prémisses d'alliance. Perdre du temps en faux espoirs n'était pas une option viable pour le Shodaime, trop de problèmes à l'horizon et peu de sommeil à sacrifier. Il but une nouvelle gorgée de thé et inspira profondément.
- Comme Chô l'a fait avec moi, je vais faire preuve de franchise. Ton élection, en plus d'être une surprise, arrive à un moment clé. Si tu souhaites conserver tes distances, le temps de t'acclimater à la position, je le comprendrais. Mais si tu souhaites continuer dans la voie tracée par le Shodaime Hokage, je me dois de mettre les choses à plat. Pour l'instant, les projets mis en place ne sont pas contraignants pour nos villages. Mais si nous décidons de poursuivre, sur le long terme, nous aurons des comptes à rendre. Konoha à Uzushio et Uzushio à Konoha. Toutes les décisions exécutives, fiduciaires ou militaires devront être observées et pourront être contestées par l'ensemble des acteurs.
"Peut-être un peu trop franc ?" La réalité des faits le mettait mal à l'aise. Il avait confiance en Akimichi Chô. De nombreuses années à converser, à tisser des liens et à s'écouter mutuellement avait rendu possible cette amitié. Les accords se multipliait, de nombreux signes de confiance, puis d'un coup, le Shodaime Hokage laissait sa place à un Nidaime, sans en parler, sans préparer le terrain. Il ne voulait pas brusquer ou vexer son homologue, mais la réalité était terrifiante.
- Tu n'as pas à me donner de réponse immédiatement. Ce sont des décisions compliquées à entrevoir, cela m'a prit quinze ans et quelques cheveux blancs. Dit-il sur un ton plus enjoué.
Tadake Yurikô
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" Une amitié fondée sur le travail est préférable à un travail fondé sur l’amitié. "
L'attitude du Senkage ne faisait que prouver l'homme simple qu'il était resté. Lorsqu'elle l'aperçut se saisir de lui-même de la cruche d'eau qui venait d'être apportée, remplissant son verre à elle en premier lieu, elle le trouva d'autant plus admirable que ce dernier sut demeurer si humble malgré sa fonction. Son sourire s'élargit d'ailleurs lorsqu'il lui expliqua qu'elle ressemblait un peu à son prédécesseur et qu'il espérait lui aussi, que l'on oublia les conventions officielles.
" Alors dans ce cas, tutoyons-nous. "
Il ne lui en fallait pas plus.... mais les employés de l'office entrèrent pour leur apporter leur breuvage. Yuriko les accueillit comme elle l'avait toujours fait, sourire aux lèvres car elle savait pertinemment qu'elle adorait leur thé et elle appréciait toujours autant venir y boire une tasse. Cela lui était d'autant plus précieux qu'elle savait pertinemment que ces nouvelles obligations ne lui donneraient plus autant de temps libre pour y revenir autant qu'elle le souhaitait.
Naturellement, lorsqu'ils se retrouvèrent seuls à nouveau, la conversation put reprendre. Ce fut Meyo qui commença alors que la jeune femme se montra attentive. Il rappela ainsi le passé commun de leurs deux villages et le soutien mutuel que ces derniers s’ eussent toujours apporté. Il glissa d'ailleurs un compliment sur la jeune génération de konohajin.
" Oh, mais j'ai également entendu grand bien des genins d'Uzu. Cette jeune génération semble forte et prometteuse, quelque soit le village. Mais hélas, je n'ai pas pu y assister. J'aurais beaucoup aimé y apporter ma contribution mais mon devoir m'appelait ailleurs. "
En effet, Yuriko regrettait un peu de ne pas avoir pu être là, elle aurait pu entrapercevoir les talents de chaque genin mise en situation. Cela lui aurait peut-être permis de noter les problèmes de chacun afin de revoir le programme académique de Konoha afin de l'améliorer... ou à défaut, satisfaire sa propre curiosité. Mais alors qu'elle prit sa première gorgée de thé, Meyo reprit la conversation en l'entrainant sur un sujet plus grave et politique. S'il était en effet possible de percevoir ce qu'il y avait de plus agréable dans les alliances, il ne fallait pas oublier que c'était dans le pire que l'on pouvait jauger la force véritable d'une amitié inter-village. Le fait que le Shodaime nomma clairement Suna et leurs ambitions expansionnistes en était la preuve. Elle sentait clairement que ce dernier signifiait qu'Uzu ne reculera pas et il espérait, à juste titre, que Konoha en fît de même.
Continuant à l'écouter alors qu'il maintenait son air grave et des propos qui laissaient sous-entendre ses inquiétudes, la kunoichi buvait toujours son thé dans un grand calme, une attitude toujours sereine. Rien ne parut alors se trahir dans son regard noir obsidienne. Il était vrai que les deux jeunes gens ne se connaissaient pas encore et Yuriko n'avait eu échos que des rumeurs au sujet du Senkage. Il se révèlerait peut-être surpris de découvrir que derrière le visage de belle composition se dissimulait une personnalité aussi forte que ses poings. Elle finit par poser sa tasse avant d'enfoncer son regard dans le bleu des yeux de son homologue.
" Tsuri-san... je vais être franche avec toi à mon tour.... mais je tiens avant tout te rassurer. Je souhaite poursuivre le chemin de Chô-sama. Je n'avais nulle intention de briser ou de défaire les alliances que vous aviez déjà conclu. C'était aussi pour cette raison que j'ai désiré en premier lieu que nous ayons cette entrevue, t'évitant ainsi... quelques cheveux blancs supplémentaires. "
Elle lui adressa un large sourire, avant qu'il ne disparut pour reprendre le fil de la conversation.
" Vois-tu... lorsque tu apprendras à me connaître.... tu découvriras que je suis d'une personnalité proche de ma manière de me battre et de me défendre. Je suis à la fois un médecin qui soutient ceux qu'elle défend et paradoxalement capable de donner des coups qui obligeraient mes adversaires à devoir bénéficier de mes premières capacités. "
Ses lèvres s'étirèrent avec malice.
" Ce que je souhaite dire par là est que dans les deux cas, cela me réclame de prendre les plus justes décisions et les plus efficaces dans un temps minimum face au danger. C'est parce que je suis consciente de ce qui se passe dans le sekaï qu'il n'était pas dans mes intentions de te pas te donner une prompte réponse à laquelle je n'avais pas déjà réfléchi au moment même où je me suis présentée : je désire que l'alliance du feu et de l'eau demeure. "
A cet instant, la belle kunoichi reprit sa tasse de thé, se délectant de son parfum et de son goût floral.
" Je suis tout à fait consciente que nous devrons ensemble établir un nouveau climat de confiance. Tu es à la tête d'Uzu depuis déjà plusieurs années et moi, j'en découvre toutes les responsabilités. Je ne suis pas naïve. Je suis une femme déterminée. Bien qu'il soit sans doute beaucoup trop précipité pour t'en parler aujourd'hui, sache que j'aimerais qu'à l'avenir nous puissions développer ensemble de nouveaux traités, d'assistance et de commerce. "
Un nouveau sourire plein de charme se profila sur les traits de la konohajin.
" Tu me sembles être un homme droit et honnête, Tsuri-san. Je le vois à tes manières et à la façon dont les hommes qui t'ont suivi jusqu'ici te regardent. Cela en dit beaucoup sur toi et je ne me figure pas être trop mauvaise juge à ce sujet. Je pense que nous pourrons faire de grande chose pour nos deux villages en nous soutenant de manière égale. Autant avoir l'ambition de donner quelques cheveux blancs à nos opposants plutôt qu'à nous. "
Meyo Tsuri
Senkage
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"La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents."
- Nul besoin de vous excuser, le poste requiert toute notre attention. Tu auras l'occasion d'admirer l'élite très bientôt, un beau spectacle en perspective. J'essaierai de venir voir les phases finales.
Il était calme, loin de l'énergique Uzushio et de son port à problèmes. Il porta une nouvelle fois sa pipe à la bouche. L'air frais des forêts environnantes lui donnait une énergie nouvelle. La Hokage prit un moment pour répondre, pour clarifier ses intentions. Finalement, elle le conforta dans ses espoirs. Il se détendit un peu. Loin d'imaginer la Nidaime en antagoniste, le pouvoir influait souvent sur les gens de manière inentendue.
Je te remercie, me voilà soulagé. L'avenir qui se profil s'annonce radieux et profitables pour nos deux villages.
Il leva son verre pour célébrer ces vœux renouvelés. Elle rayonnait. Dire qu'il était insensible à son charme serait exagéré. Cependant, il se doutait que cette beauté froide et enivrante était une arme supplémentaire, au même titre qu'une lame tranchante. Elle le complimenta. Il était vrai qu'Akrillo avait fait preuve d'une courtoisie remarquable, rien d'étonnant pour l'héritier du clan Miyamoto. À peine en âge de parler, on leur inculquait l'art du langage. C'était aussi pour cette raison qu'il avait choisi le jeune homme comme second pour ce voyage. Il s’apprêtait à lui rendre le compliment lorsque l'image du konohajin de la porte lui revint en mémoire.
Certes, on en revenait encore au pouvoir et à son influence. L’ego flatté déverse sa bille sur le cœur, mais malgré cette appréciation, s’enquérir d'une prime en présence de deux Kages semblait vraiment déplacé. Les volutes fumantes de thé s'opposèrent à son caractère et l'emportèrent facilement.
Je suis partant, répondit-il avec le sourire.
Nouveau mouvement perpétuel de tabac et de thé. Meyo leva la main et un serveur entra aussitôt. Un établissement sérieux, capable de subvenir aux besoins des clients sans se faire remarquer. Le jeune homme s'approcha respectueusement de Tsuri.
Pourriez-vous demander à la jeune femme restée devant la porte d'entrer s'il vous plaît ?
Le serveur salua la demande et sortit rapidement. Quelques instants plus tard, Katsuo entra, les bras chargés de trois paquets. La protectrice du Senkage, plus habituée à sa tenue de combattante qu'aux kimonos de cérémonie semblait mal à l'aise. D'ordinaire, les jumeaux ne se mélangeaient pas avec le reste du monde, préférant la solitude, trop effrayés à l'idée de tisser des liens sociaux. Brune, élancée et athlétique, Katsuo était ce que les gens définissaient normalement comme quelqu'un de beau, mais la jeune femme n'en avait cure, concentrée sur son seul objectif, la protection de son sauveur. Tête baissée, l'uzujins progressa dans la pièce et vint s'agenouiller devant la table. Comme à son habitude, elle n'avait fait aucun bruit, pas même celui du frottement du tissu contre la chair.
Merci Katsuo.
Un par un, elle déposa les présents devant son maitre, puis salua maladroitement et s'éloigna. De mémoire, Tsuri ne l'avait jamais vu en présence d'un autre dignitaire de haut rang. Il réprima un sourire lorsqu'il la vit dévisager discrètement la Nidaime Hokage avant de sortir. Le charme de la dirigeante de Konoha ne la laissait pas indifférente.
- Nidaime, en guise de félicitation, Uzushio m'a chargé de te remettre ces modestes présents. Dit-il en désignant de la main les trois paquets devant lui.
Il attrapa le plus petit des trois paquets et le tendit à son hôte. Il attendit qu'elle commence à délasser le noeu pour reprendre. À l'intérieur, une magnifique fleur cotonneuse de couleur rose pale et une dizaine de graine.
Le premier, c'est pour le corps. C'est de l'Astilbe, une plante des montagnes d'Uzushio qui pousse grâce au sel marin transporté par le vent. Elle a des propriétés relaxantes très intéressantes, en infusion ou en inhalation. J'espère qu'elle saura te préserver du stress de la position. Il faudra néanmoins doser avec parcimonie, c'est assez puissant.
Il en utilisait lui-même les vertus de temps à autre. Il regardait avec une légère appréhension les réactions de l'Hokage. Le choix des cadeaux avaient nécessité l'intervention des chef de clans, de la Perle d'Uzushio et même de ses protecteurs. Il priait intérieurement pour la pleine satisfaction de son homologue. Lorsqu'elle eut terminé, il prit le second, plus épais.
- Le deuxième est pour l'esprit. C'est un recueil de Haïku, écrit par le maître Taneda Santoka, j'espère que tu n'es pas hermétique à la poésie. Parfois le sens m’échappe, mais j'ai trouvé quelques traits très inspirants. J'espère qu'il pourra t'être profitable.
Ce livre était sien il y a peu, rangé dans la bibliothèque de son bureau. Les livres était rares, car beaucoup plus coûteux que les rouleaux de parchemins. La fabrication onéreuse nécessitait le savoir-faire des artisans les plus doués du continent. Il avait parcouru les pages des centaines de fois et certaines strophes s'étaient ancrées dans sa mémoire.
« Rien de plus facile à dire Ni de plus difficile à faire Que de lâcher prise. »
Il naviguait dans ses souvenirs lorsque la Nidaime en eut terminé avec le livre. Il souleva délicatement le dernier paquet, le plus grands de tous.
- Le dernier. Il s'adresse à kunoichi en toi et ne sert qu'une seul objectif, l’accomplissement de ton Nindo. Il résonne encore l'écho des marteaux dans les forges Fuma. C'est un Wakizashi un peu particulier. Les Fumas m'ont fait promettre d'apprendre ce petit texte, ajouta-t'il avec un sourire, je vais essayer de leur rendre honneur. Cinquante centimètres de long, il est naît du plus pur métal de l'archipel, ce qui lui a donné cette couleur noire. Les clans Miyamoto et Uzumaki y ont inscrit des Fuins qui me sont inconnus, sensés protéger la propriétaire de la lame. Elle n'a pas encore de nom, c'est un honneur qui t'es réservée.
Il inspira une nouvelle fois sur sa pipe.
Tadake Yurikô
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Jônin - rang A - Chef du clan Tadake Ryos: 2730 Expérience: (4428/2000)
" Une amitié fondée sur le travail est préférable à un travail fondé sur l’amitié. "
La rencontre entre le sommet de l'eau et du feu se tenait au beau fixe. Avec plaisir, Yuriko se surprenait à apprécier la compagnie de son homologue bien plus que ce qu'elle se serait attendue. Après tout, sa nomination avait été une surprise : elle était une femme, elle était issue d'un milieu rural et elle était une non-clanique. Pourtant, ses efforts, sa témérité et peut-être son charme avaient réussi à convaincre la majorité de ses camarades de l'élire à la plus haute place qu'un shinobi pouvait espérer. Mais convaincre son propre village était une chose, en faire de même avec des individus de même rang en était une autre. Lorsque l'on était "jeune", il était aisé de commettre des erreurs ou bien d'être un esprit malléable. Meyo Tsuri aurait pu aisément tenter de la manipuler afin de prendre une forme d'ascendance ou un avantage pour les siens. Toutefois, il ne semblait pas être de ses esprits tortueux et semblait désireux d'une sincère coopération, chose qui ne pouvait que ravir la kunoichi.
Alors que les deux jeunes gens échangeaient encore quelques sourires et politesses autour de leur salle de thé, Tsuri se dessina à faire rentrer l'un de ses compagnons sous les traits d'une charmante jeune femme. Il indiqua rapidement qu'il s'agissait là de présents de la part d'Uzushio pour la féliciter de sa nomination, ce qui lui arracha un nouveau chaleureux sourire.
" Je reconnais bien là l'élégance du peuple du pays de l'eau. Je ne m'attendais pas à tant. "
Le Senkage lui tendit alors un premier paquet que Yuriko ouvrit avec toute la délicatesse du monde. En son sein, une fleur d'un rose pastel ainsi que quelques graines qui l'accompagnaient. Il lui expliqua ainsi les vertus de cette plante qui provenait de leurs côtes, vertus quelle nota dans un coin de sa tête, espérant être capable de les faire pousser ici-même.
" Voilà une fleur délicate que je ne connaissais pas. Elle est aussi belle qu'elle parait utile. Je tâcherais d'être digne de ce présent et d'être capable de les faire pousser comme elle se doit. "
Nul doute que Yuriko ferait appel à quelques herboristes de talent, si elle s'en garderait quelques graines, elle tenterait de faire profiter du reste pour peut-être quelques patients. Puis vint le second présent qui se trouva être un recueil de poésie. La kunoichi avait toujours aimé lire mais il était vrai qu'il s'agissait bien plus souvent de manuel d'apprentissage et de sujets d'études divers.
" Je n'ai jamais eu guère trouvé le temps de me plonger dans la poésie des mots mais voilà que je vais pouvoir aujourd'hui corriger cette faute. Je suis certaine que je saurais l'apprécier. "
Puis ce fut le tour du dernier cadeau, prenant les traits d'un katana élégant à la lame noire. Yuriko n'avait pas le plaisir de manier le sabre mais elle savait en apprécier l'art. Son regard s'adoucit, presque étrangement triste lorsqu'elle observa ce dernier et le noir de la lame qui lui conférait un charme mystérieux. L'objet était splendide et lui rappelait avec nostalgie sans rencontre avec un samuraï qu'elle avait beaucoup apprécié.
" Le travail qui a été fait sur cette lame est magnifique. J'en suis presque indigne car je serais bien incapable de la manier et d'être à sa hauteur. Toutefois, il se révèle être un cadeau des plus somptueux que je conservais précieusement. Quant à son nom.... "
Les yeux de la Nidaime se perdirent dans le reflet du métal alors qu'elle cherchait ses mots.
" ... Kuroshinju, la perle noire. Pour sa finesse, son origine et sa couleur. Je pense que cela devrait lui convenir. "
Le regard de Yuriko se leva pour regarder son interlocuteur en souriant.
" Et puisque nous en sommes venu aux cadeaux, alors c'est à mon tour. "
La kunoichi se saisit d'une petite clochette qu'elle fit tinter délicieusement. Ce signal marqua alors l'arrivée d'une jeune femme qui tenait à son tour trois paquets. Elle était élégamment habillée, des cheveux aux reflets cuivrés relevés et s'avança vers la Nidaime pour poser chacun de ses propres présents à ses côtés. Un remerciement de la part de Yuriko suffit pour que cette dernière disparaisse aussi vite qu'elle fut arrivée.
" Voilà mon premier présent dont la forme trahit largement ce dont il est question. "
En effet, il s'agissait d'une bouteille emplie d'un liquide ambré.
" Il s'agit d'un vin de prune provenant d'arbres fruitiers de la région. Je t'avouerais qu'il s'agit de la toute première cuvée de Konoha. Étant coutume de sceller les amitiés chaleureusement autour d'un verre, il me parut approprié et symbolique de t'offrir la première bouteille, en espérant que tu en apprécieras les subtilités. "
La jeune femme lui fit glisser cette dernière sur la table, et une fois qu'elle put écouter son appréciation, elle se tourna vers un paquet qui parut un peu grand. Elle tendit le grand paquet à son camarade. Lorsqu'il soulèverait le couvercle, il découvrirait des papiers de soies dissimulant un élégant kimono traditionnel, d'un bleu profond avec des motifs bien particuliers.
" Voici un kimono fait main par le savoir-faire du clan Kamiko. Leurs tissus sont d'une inégalable qualité et il se trouve être unique. Je me suis permise d'en faire moi-même la commande. Je leur ai demandé un tissu comportant des carpes koï, symbole du courage, de la persévérance et du triomphe. "
Et comme les cadeaux venaient par trois, il eut un troisième plus petit paquet.
" Nous n'avons pas la chance d'avoir un illustre clan de forgeron mais j'avais entendu dire que tu étais un homme appréciant les larmes courtes. Il s'agit d'un tantô dont le fourreau tout comme la poignet ont été faite dans du bois fourni par le Clan Senju. Les soies proviennent une nouvelle fois des Kamiko. Quant à la garde, il symbolise l'union de l'eau et du feu. Sur sa lame sont gravés les mots : loyauté, courage et honneur. "
La Nidaime n'avait nul idée si ces choix avaient été les bons, ni si ces derniers pourraient sincèrement plaire à Meyo Tsuri. Toutefois, elle s'était permise de les choisir en personne et elle espérait que cette attention ne lui ferait pas défaut.
Meyo Tsuri
Senkage
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Date d'inscription : 15/10/2019
Fiche du Ninja Grade & Rang: Kage - rang A Ryos: 620 Expérience: (986/2000)
"L'une des choses les étranges de ce monde, rentrer dans une pièce en inconnu, en ressortir en ami."
- C'est un nom parfait, s'exclama Meyo.
Au tintement de la clochette, le Senkage fixa la porte et la suivante qui en émergea. Des traits fins, une beauté chaleureuse et même un air d'Uzumaki sur le visage et les cheveux. Elle déposa avec soin les paquets sur la table. Yuriko la révoqua et présenta le premier présent à son homologue. Tsuri déposa sa pipe sur le bord de la table, s'assurant de ne pas en chauffer le bois, puis manipula avec délicatesse la bouteille. Du vin, la première cuvée du pays des feuilles. Il s'attarda sur les caractères inscrit sur le verre, avant de reposer la bouteille.
- C'est un honneur, je la garderais pour une grande occasion.
La Hokage lui fit glisser un deuxième paquet rectangulaire et imposant. Il souleva le couvercle et ne put réprimer un « oh ! » de surprise. Il regarda la soie avec envie. Il caressa le tissu du bout des doigts en fermant les yeux. Une nouvelle sensation le plongea dans un songe, celui d'une douceur infinie, où même les nuages semblaient rugueux en comparaison. Il passa un peu plus de temps que ne voulait la tradition à caresser le textile. Il salua profondément sa consœur.
- J'avais entendu parler du talent des Kamiko, mais je n'aurais jamais cru que les rumeurs seraient si loin de la vérité. Je n'ai jamais rien vu de tel. Tu leur transmettras mes plus sincères félicitations pour ce travail d'orfèvre.
Il referma à contrecœur le couvercle et fit glisser le paquet sur sa droite. Depuis toujours, l'artisanat de qualité lui inspirait un profond respect. Il était d'une humeur exquise et seule une phrase comme celle que venait de prononcer Yuriko pouvait le tirer de cet état euphorique. Amateur de lame courte ?
Son cœur manqua un battement et une bouffée se coinça dans sa gorge. Il inspira un grand coup, l'air de rien et figea son expression la plus neutre sur son visage. Comment Konoha pouvait connaître son penchant pour l'art occulte des lames courtes ? Seul quelques élus connaissait sa maîtrise du Kaikenjutsu, parmi lesquelles ses protecteurs, Haruka et Akrillo. Son implication dans les récents événements du laboratoire x-23 avaient-ils mis toute l'archipel au courant de ses capacités ? Derrière le panneau de bois du salon, il entendit sa protectrice tousser et fit de son mieux pour reprendre un air serein. Il sourit à son homologue en prenant délicatement le tanto. Il détailla minutieusement le manche de bois sculpté et les soies du fourreau tout aussi douce que le kimono. Il tira doucement la lame et garda en tout temps la pointe vers lui. Lorsqu'il la remit en place, il salua une nouvelle fois Yuriko.
- Merci beaucoup, Konoha n'a pas à rougir de ses forgerons, c'est une petite merveille.
Il ne s'attarda pas sur le sujet et déposa la lame à sa droite, comme il l'avait fait précédemment. Il ajusta ses kimonos de cérémonies et rangea dans une poche intérieur sa pipe à présente éteinte. Une fois son thé terminé, il posa ses mains l'une sur l'autre devant lui et baissa légèrement la tête.
- Maintenant que nous avons pu clarifier les points les plus essentiels, j'aimerais, à moins que tu n'ais d'autres questions, pouvoir me retirer pour prendre un peu de repos. J'ai passé un moment délicieux en ta compagnie et je suis heureux de constater que nous voguons dans la même direction.
Tadake Yurikô
Hokage
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Date d'inscription : 20/09/2018
Age : 30
Localisation : Peut-être derrière toi, je suis une ninja.. TchiTcha!
Fiche du Ninja Grade & Rang: Jônin - rang A - Chef du clan Tadake Ryos: 2730 Expérience: (4428/2000)
" Une amitié fondée sur le travail est préférable à un travail fondé sur l’amitié. "
Yuriko se révélait particulièrement charmée par son invité qui lui fit la grâce d'apprécier chacun de ses présents. Bien qu'elle était pas aussi armée que son homologue dans la politique, elle n'en demeurait pas moins à la pointe des protocoles. La kunoichi avait toujours été une femme d'étude et d'observation, petit détail qui lui permettait peut-être de faire la différence en ce jour précis... sans compter l'effort l'imagination et cette nature qui lui faisait épouser tous les détails pour tenter de rendre les choses uniques, même parmi l'ordinaire. En attendant, elle profiterait de l'expérience de Tsuri pour en apprendre de lui, de son village et bien plus encore lorsque les examens démarreront.
Reportant ainsi toute son attention sur Meyo, il lui fut difficile de ne pas noter la légère surprise qui se profila sur sa figure et qui fut ponctué par une vilaine toux. Elle arqua très légèrement un sourcil.
" Est-ce que tout va bien? "
Peut-être en avait-elle trop fait? Où bien une feuille de thé s'était-il malencontreusement glissée dans sa gorge? Ou devait-elle deviner qu'il y avait un soucis dans l'une de ses offrandes? A vrai dire, elle n'en avait aucune idée. Le sourire lui revint rapidement lorsque ce dernier retrouva le sien et qu'il précisa que tout était parfait.
" Alors tu m'en voies ravie. J'avais peur que cela ne te plut pas. Mais nous aurons bientôt l'occasion de mieux nous connaître au cours des prochains évènements. "
Sur ces paroles, Yuriko finit sa tasse de thé et quelques secondes plus tard, le Kage d'Uzushio en fit de même. Naturellement, il exécuta les usages de la politesse, ceux qui signifiaient qu'il était sur le départ auquel la Nidaime répondit bien entendu avec le même égard.
" Il me semble tout naturel que tu puisses regagner les appartements que nous t'avons préparé, pour toi et chacun des hommes et des femmes t'accompagnant. Votre route a dû être bien longue et votre repos bien mérité. Nous aurons tout le loisir de nous revoir et de discuter tant que vous demeurez nos invités. "
Yuriko se redressa alors et fit un signe de main aux employés de l'établissement qui ouvrirent en grand chacun des panneaux pour montrer la sortie.
" Je te remercie encore une fois au nom de Konoha et j'espère sincèrement que ton séjour aussi te sera bien agréable. "
La kunoichi lui adressa un nouveau sourire ainsi qu'un élégant salut de la tête. Pour elle, nul repos ne l'attendait malheureusement, il lui fallait vérifier l'organisation des prochains examens mais aussi ne pas relâcher son attention sur tous les petits problèmes du quotidien. Le métier de Kage ne s'arrêtait malheureusement pas, même à l'heure du thé.
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