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Le prix du savoir (Mission rang B)

Meyo Tsuri
Meyo Tsuri
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Le prix du savoir
Meyo Tsuri ft Uzumaki Haruka




Legend of the Eagle Bearer - Assassin's Creed Odyssey



Parchemin de Mission:


- Shodaime, vous ne pouvez pas partir maintenant !

Tsuri était plongé dans l'élaboration de son sac de voyage. Penché sur le lit d'appoint qu'on avait installé dans le fond du bureau, il triait soigneusement ses affaires. Il avait travaillé d'arrache pied jusqu'à une heure avancée de la nuit. Par les fenêtres entrouvertes, la fraîcheur de la brise marine léchait la chairs jusqu'aux frissons. Les allumeurs s'affairaient dans les rues à illuminer les lampions et bientôt, de petits points lumineux s’étendaient du manoir jusqu'au port. D'un coup sec, Tsuri tira sur les lanières de son sac t le jeta sur son épaule. Il fixa sur son visage son masque de voyage, pour plus d’anonymat. Il se tourna enfin vers Masashi. Il avait revêtit plusieurs couches d'étoffes d'un noir profond. Dans son dos pendait une cape de voyage, si longue qu'elle balayait le sol impeccable du bureau.

- Ne t'inquiètes pas, tu viens avec moi Masashi. Répondit Tsuri avec un sourire.
- Pardon ? Mais sensei ? Où comptez vous aller ? Le village... les infiltrations, l'examen, ce n'est pas le bon moment !
- Ce n'est jamais le bon moment Masashi. Cela fait quinze ans... Je dois tenir ma promesse.
- Mais pourquoi maintenant ?
- Parce que ! Les événements récents, Baransu, Genkishi, les Omura... Le village est soumis à des menaces et mon empattement est devenu un fardeau.
- Shodaime, vous êtes le plus puissant shinobi du village ! S'indigna Masashi
- Si jamais ce fut le cas, ce n'est plus vrai depuis longtemps. Répondit calmement Tsuri. Maintenant suis-moi, Katsuo va se charger du reste.

D'ordinaire des jumeaux, c'est Masashi qui s'occupait de jouait le rôle de la doublure. Mais cela faisait longtemps qu'il n'était pas sorti du village et il n'aurait pas laissé le Senkage partir seul. Tsuri bondit sur le rebord de la fenêtre, attrapa l'une des poutres de la charpente et se hissa sur le toit. Une fois son élève et protecteur sur les talons, il accéléra le pas en direction du port. Il veillait à ne pas faire de bruit. Arrivé sur les quais, Tsuri se laissa tomber du toit et atterrit en souplesse. Il passa sous un lampion allumé, Masashi sur les talons. Une fois qu'il eut quitté la douche de lumière, son Kagemusha disparu. Le Shodaime jeta un regard par dessus son épaule et hocha la tête, résigné. Les jumeaux, tout en étant d'excellents shinobis, étaient frappés de phobies sociales depuis leurs enfances. Il ne servait à rien d'insister, le jeune homme assisterait son maître dans l'ombre, comme toujours.

Tsuri arriva devant une passerelle et s'arrêta un moment. Derrière lui, le village qu'il chérissait plus que tout, auquel il avait dédié sa vie et qu'il quittait de nuit, clandestinement avec le risque de ne jamais le revoir. Devant lui, le Mizushi et son bruyant capitaine, Ryoma. Le "Dragon" s'avança vers lui les bras grands ouvert, un large sourire aux lèvres.

- Tu veux troquer ton rôle de Senkage avec celui de mousse, je te vois plus que ma femme ces derniers temps ! Tonna t-il, hilare.
- J'ai surtout l'intuition que tu préfères ma compagnie à celui de Madame ces derniers temps.
- M'en parles pas. Grimpe à bord.

La femme du Dragon était terrible de réputation. Tsuri rit de bon cœur avec son ami avant d'embarquer sur le navire, non sans un dernier regard pour son village. Quinze longues années à administrer, réconcilier, apaiser, écouter, diriger et recommencer encore et encore jusqu'à ce que son esprit et son corps ne soit plus qu'une horloge, condamnés à répéter perpétuellement le même mouvement. Sa dernière mission avec Akrillo avait réveillé en lui des sensations enfouies. Un besoin grandissant d'aventure avait rongé son être depuis son retour et le souvenir d'une vieille promesse résonnait avec force. « Tu as choisis ta voie Tsuri, mais tu m'as promis ! ». Il chassa la voix de son maître et se dirigea vers la cabine du navire.

Les matelots, sous les ordres du capitaine, manœuvraient le navire avec grâce et agilité et bientôt, il ne resta d'Uzushio qu'une pale lumière à l'horizon. Une fois au large, quelqu'un frappa à la porte.

- Entrez.

Ryoma s'avança en s'essuyant le visage. Il régnait dans la chambre une forte odeur de sel marin et d’humidité. Meyo s’assit sur le lit pour faire face au capitaine du Mizushi.

- Tu es bien sûr de ta destination ? Même pour le Mizushi, ce n’est pas une mince affaire. Si on peut éviter de longer les côtes du désert, ça m’arrangerais.
- Malheureusement, je t’ai donné les bonnes coordonnées.
- Maitre, vous n’y pensez pas ! Intervint Masashi.

Il avait surgi d’un recoin sombre de la cabine. Même en étant habitué, le voir bondir ainsi fit sursauter le Shodaime.

- Le clan Uzumaki a obtenu des renseignements, c’est là-bas, par-delà le désert qu’elle se trouverait.
- MEYO ! Vous êtes inscrit dans le Bingo Book et vous voulez vous rendre à la frontière de Suna ? Un village ouvertement hostile au notre, seul et sans renforts ? Avez-vous perdu la raison ?
- Je dois dire que je suis d’accord avec lui Tsuri, on n’est pas loin de la tentative de suicide.

Il les regarda l’un et l’autre. Entendre Masashi l’appeler par son nom en disait long. On lisait l’inquiétude sur le visage du Dragon et la terreur sur celui de son élève. Il inspira un grand coup et parla d’une voix calme.

- Je comprends votre inquiétude. N’allez pas croire que c’est un acte irréfléchi, voire carrément stupide. Ajouta t-il en inclinant la tête sur le côté. Plusieurs raisons me poussent à agir ainsi et elles sont liées à mon passé.
- Tu veux dire... Mio ? L'interrogea Ryoma.
- Exactement. Affirma Tsuri.
- C'est encore pire... Grommela le capitaine.
- … et impératif. Voilà ce que nous allons faire. Le Mizushi va nous débarquer sur la Côte d'Omui et à partir de là, toi et moi, dit-il en désignant Masashi, nous allons parcourir le désert jusqu'à Nanakita.

Masashi s'avança pour protester une nouvelle fois, mais le Shodaime leva la main et lui jeta un regard strict. Il n'attendait pas de réponse. Il fallut presque une semaine de navigation pour atteindre les côtes du pays du vent. Hormis une nuit agitée par les vents, le voyage se déroula sans encombres. L'isolement forcé du Shodaime le confronta à toutes ses décisions. Il passait des heures entières sur le pont, une fine pipe de bois à la bouche, à se questionner. Sa position de Kage, son éventuel successeur, l'amélioration d'Uzushio, le clan Omura etc. Il fantasmait ses décisions, ressassait ses erreurs et mettait en lumière ses succès. Masashi se faisait discret, toujours dans l'ombre de son maître, inquiet à l'idée d'arpenter les territoires désertiques et d'y voir périr son sauveur. Pour tout dire, il se désintéressait totalement du sort d'Uzushio et de la paix. Tout comme sa jumelle, il n'avait d'yeux que pour Tsuri, celui qui les avait extirpé des bras de la mort, nourris, puis formé.

Lorsque Ryoma annonça « Terre en vue ! », les deux uzujins entrèrent dans la cabine pour se changer. Ils devaient passer pour des pèlerins. Il enfila un tricot bleuté à manches longues pour protéger sa peau des morsures du soleil. Il passa sur sa tête un long turban blanc d'Orient offert par Ryoma. En guise de chausses, des bas de lins et enfin, des bottes de cuirs pour échapper au sable brûlant. Équipés tout deux de sacs contenant des vivres, un peu d'argent, des changes et leurs tentes, il posèrent pied à terre après avoir remercié le capitaine. La partie la plus difficile du voyage commençait maintenant.



 

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Le prix du savoir
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Assassin’s Creed Origins Main Theme – Sarah Schachner



« Qui perd le pouvoir trouve la route du désert et du désespoir. »

Une mer faîte de vagues orangées. Du sable à perte de vue, immobile, immuable et infini. La chaleur omniprésente harassait le corps et plus encore l'esprit. La sueur, seule vestige de l'hydratation des chairs coulait le long des membres. Le Shodaime avançait silencieusement, traçant dans son sillage l'inlassable preuve de son parcours, bientôt balayée par une simple brise. Tout en ces lieux semblait appeler la mort. Les pas, d'abord léger et fluide comme l'eau, devenu lourd et saccadés au fil des jours. Masashi dans son dos n'osait souffler mot, mais sa respiration haletante témoigner pour lui. Les îliens, habitués à la brise marine, à la douce chaleur et au réconfort de la mer, semblaient égarés dans cet océan de sable traître et rugueux. L'horizon dansait dans des veloutes atmosphériques, moquant les pauvres égarés. La soif et la faim tiraillaient souvent les deux uzujins.

Deux régions à traverser entièrement du sud au nord, la première : un désert aride fait de dunes de sables aux température chaudes la journée et glaciales la nuit. La deuxième, une chaîne de montagne aux chemins tortueux. Impossible de contourner sans passer par le territoire de Suna à l'Ouest et celui des Kaigan à l'Est. Au port, ils s'étaient procurés une carte tracé à la va-vite indiquant les oasis de la région. Cela rallongeait le chemin de plusieurs dizaines de kilomètres, mais cela assurait leur survie. Lorsqu'ils arrivaient enfin aux points d'eaux, ils rencontraient des voyageurs, des nomades du désert et quelques shinobis, qu'ils évitaient soigneusement. Encapuchonné, il était difficile de reconnaître le Senkage, surtout maintenant que son visage était brûlé par le soleil.

Ils arrivèrent bientôt à la triple frontière, au pied des montagnes, celle de la côte d'Omui, de Nanakita, leur destination et enfin celle de la forêt figée de Takatorizan, fief des Kaigan. C'était le point de passage le plus fréquenté de l'Ouest, si bien que Masashi insista pour qu'ils le franchissent de nuit. Tsuri acquiesça et ils s'installèrent à quelques lieues de l'oasis, au creux d'une dune. Emmitouflés dans des vêtements chauds, les deux hommes n'avaient pas osé allumer de feu. Conscient des regards insistants du jeune gardien, le Shodaime le laissait patauger. Tsuri tirait quelques bouffées sur sa pipe lorsque son ombre brisa enfin le silence inquiétant du désert.

- Pourquoi vous ? Questionna l'ombre, mal assurée.
- C'est à dire ? Répondit calmement le Kage.
- Pourquoi c'est à vous de trouver une bibliothèque, qui vraisemblablement n'existe pas, au fond de la région la plus dangereuse du continent ?

Tsuri souffla la fumée de sa pipe dans les airs. Masashi ne remettait jamais en question ses décisions. Le simple fait qu'il daignait exprimer ses doutes à haute voix faisait état de son trouble profond. Tsuri revoyait devant lui le petit orphelin, avide de savoir, parfois un peu trop curieux. Meyo avait toujours rebuté ses questions indiscrètes concernant son passé, mais aujourd'hui, après tant d'années, dans cet amas de sable au fin fond du continent, l'heure était venue. La lune éclairait le désert d'une pale lueur et le Shodaime fouilla sa mémoire, le regard perdu à l'horizon.

- Je n'ai aucun doutes sur l'existence de la bibliothèque d'Umoreta. Il leva la main pour interrompre son élève qui s’apprêtait à la couper. Je le sais parce que mon maître y a séjourné. Je le sais parce cette bibliothèque est habitée. Je le sais parce que je suis en contact avec l'un de ses habitants.

Masashi, d'abord pressé de questionner son maître, fronçait à présent les sourcils. Tsuri posa à nouveau son regard sur lui, tirant des bouffées de tabac. Il continua :

- Je vous ai déjà parlé de Mio, mon maître. Le jeune Asakura fit oui de la tête. La vérité c'est que c'était à l'origine un renégat. Il avait abandonné son clan et il erra longtemps jusqu'à ce qu'il décide de m’entraîner. Tu sais aussi que le jour où je suis devenu Senkage coïncide avec le jour de sa disparition. Ce n'est pas un hasard. Il m'a fait comprendre que je faisais une erreur en acceptant le rôle.

Devant l'indignation soudaine de Masashi, le Shodaime ne put s’empêcher de rire.

- C'était un sacré personnage Mio ! La vérité c'est qu'il avait d'autres plans pour moi et avant qu'il disparaisse, je lui ai fais une promesse. Et pour accomplir cette promesse vieille de quinze ans, je dois me rendre à la bibliothèque d'Umoreta en personne et présenter mes respects au maître des lieux, le vénérable Omoikane.
Comme le... commença Masashi.
Oui, exactement comme le dieu de la Sagesse et de l'intelligence, conclut Tsuri.


Il fut bientôt l'heure de quitter leur lieu de repos et de reprendre la route. Ils furent prudents à l'approche des frontières et se faufilèrent sans un bruit dans la nuit. Une fois sur le territoire de Nanakita, ils ne s'adressèrent la parole que pour demander des haltes. Les montagnes étaient dangereuses, cernées des deux côtés par des clans hostiles. Les passages sinueux et étroits obligeaient souvent à se plaquer contre les parois ou à escalader certains pics. Une fois qu'ils auraient passé le col, la descente serait tout aussi ardue. Mais le désert du nord les attendait, le plus dangereux du monde connu et en son sein, la légendaire bibliothèque.

 

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La Bibliothèque d'Umoreta. Les légendes étaient nombreuses à son sujet. Très nombreuses. Pourtant, les personnes l'ayant réellement visitée et encore en vie se comptaient sur les doigts d'une voire deux mains tout au plus. Aujourd'hui encore, un homme s'essayait à la rejoindre. Parmi ceux qui avaient foulé cette bibliothèque, rares étaient ceux aussi puissants ou connus que lui.

Meyo Tsuri. Le Senkage.

Il venait de franchir les montagnes arides et arrivait désormais devant le désert. Le grand désert couvrant la région nord. La traversée allait être rude, même accompagné. Sa détermination cependant semblait s'être affûtée ces derniers temps. Les années de paix qu'avaient connu le village l'avaient sensiblement assagi mais il avait retrouvé depuis peu du poil de la bête. Muni de quelques informations supposées fiables au sujet de la bibliothèque, le chef du village caché des tourbillons entreprit donc de pénétrer dans le mortel désert avec son kagemusha. La chaleur abrutissante de la région ne devait pas réjouir les deux hommes qui suaient légèrement dans cette étendue sèche.

Que recherchaient-ils? L'oasis d'Ibashiri, un minuscule oasis perdu entre deux dunes que la plupart des caravanes évitaient car trop isolé des grands axes commerciaux. Leurs pas les y menaient pourtant tout droit. Tsuri avait apparemment un sens de l'orientation plus que correct et, chance pour eux, nulle tempête de sable ne vint les déranger. Cela permit au Kage d'étudier un peu plus les éléments qu'il avait pour trouver la bibliothèque. Une carte qui dessinait un trajet allant de l'oasis d'Ibashiri à une grotte nommée Oniwari. Celle-ci était marquée par un œil sur la carte. Nulle indication supplémentaire et l'on pouvait donc supposer que l'accès à la bibliothèque se faisait donc par cette grotte.

Perdu dans ses réflexions, le Meyo se vit signaler par son kagemusha qu'ils approchaient d'une oasis. Etait-ce la bonne oasis? Peut-être au vu de ses dimensions. Par contre, fait étrange, une dizaine de personnes était attroupée au bord de l'eau, entre les arbres de l'oasis. Profitaient-ils du climat plus favorable? Sans doute. Chose inquiétant par contre, ils arboraient tous des cimeterres à la ceinture et étaient enturbannés de blanc. A l'abri de leurs chameaux, ils avaient une vue dégagée sur l'inconnu qui approchait.

Qui étaient ces hommes? Pourquoi étaient-ils armés? Que faisaient-ils ici si loin de la civilisation?
La suite, dans le prochain épisode.


 

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Kings and Living Gods – Sarah Schachner



« Qui perd le pouvoir trouve la route du désert et du désespoir. »

- Bonjour. Tonna Tsuri, un large sourire sur ses lèvres gercées, agitant la main en guise de salutations.

Masashi dans son dos ne dégageait clairement pas la même bienveillance. Son maître venait de le briefer quelques secondes auparavant sur la stratégie à adopter, mais des hommes armés se tenaient devant eux et son Shodaime ne devait en aucun cas être blessé. Tsuri au contraire, s'approcha sans crainte de l'oasis, s'agenouilla devant le bassin naturel et y plongea les mains avec douceur. Il se mouilla le visage et savoura la fraîcheur quelques secondes avant de replonger ses mains, cette fois pour boire. Malgré la soif, il se força à prendre de petites gorgées. Masashi l'imita tout en gardant un œil sur les voyageurs. Une fois sa soif étanchée, Tsuri s’assit à l'ombre d'un palmier et s'étira les membres. Le désert n'était pas un endroit accueillant, mais les gens que l'on croisait étaient souvent chaleureux. Les chameaux assis en face de lui étaient magnifiques. C'était la première fois qu'il voyait pareilles bêtes. Un long cou, des membres puissants, le pelage clair et surtout, deux bosses sur le dos que les voyageurs avaient tapissé de linge pour pouvoir les monter. De loin, ils s'apparentaient aux chevaux, mais maintenant qu'il pouvait les détailler, ils étaient presque aussi majestueux que les cerfs... « Les cerfs, mais bien sûr ! » il lança gaiement :

- Voyageurs, est-ce que nous sommes bien à l'oasis d'Ibashiri ? Nous marchons depuis des jours. Voyez-vous, nous sommes des pèlerins au service du dieu Omoikane - qui d'après les légendes à bâti la légendaire bibliothèque d'Umoreta -  et en son honneur, nous marchons dans les traces, présumées bien entendues, de son parcours. Il aurait traversé le désert et, si nous sommes bien à Ibashiri, aurait fait jaillir de l'eau à cet endroit précis pour s'abreuver. Il ponctuait chaque phras de gesticulations théâtrales. Il aurait prit ensuite la direction de la grotte, mais si vous savez, la grotte d'Oniwari. Jusqu'ici on s'en est bien tiré, le chemin n'était pas difficile à suivre et les gens qu'on a rencontré se sont montrés très agréable et serviable, mais je dois admettre que depuis quelques jours, c'est plus compliqué. Il fit un signe de tête en direction de Masashi, apparemment perdu. On approche du but, mais les gens nous croient fous, « impossible » qu'ils disent. « Il n'y a pas de grotte en plein désert ! » Et tout plein de chose. Néanmoins, on a trouvé cet endroit, on est bien à Ibashiri, hein ? Je suis sûr que nous arriverons à marcher dans les traces d'Omoikane et encore une fois j'ai trop parlé. Voilà que j'ai de nouveau soif, le désert est un endroit bien particulier pour les bavards, ça remet les choses en perspectives, n'est-ce pas ? Haha.

Il s'approcha de l'eau hilare et plongea ses mains pour s'abreuver. Il jeta un coup d’œil circulaire à son Kagemusha, qui levait les sourcils. Une association d'idée avait relié les chameaux aux cerfs, puis les cerf aux Nara et le chef hyperactif du clan aux cheveux noirs avait un débit de parole impressionnant et une candeur rafraîchissante. Le Shodaime venait d'imiter avec justesse - il l’espérait - son homologue. Il comptait sur la déroute mentale de ses interlocuteurs pour détendre la situation.

Dire la vérité et la masquer par un soupçon de mensonge, une stratégie souvent utilisée chez les shinobis. Les pèlerins se faisaient rarement attaquer, la colère des dieux étant plus crainte que celle des hommes. Ils ne possédaient aucuns biens, aucune richesse apparente et les deux îliens ressemblaient vraiment à des égarés mal préparés avec leurs brûlures. Il se rassit, candide et plongea la main dans ses habits, il caressa le Kaiken de sa mère du bout des doigts avant de se résigner. Il tira sa fine pipe de bois qu'il bourra de tabac et en tira quelques bouffées. La fraîcheur de l'ombre, l'humidité de l'eau, tout aurait été reposant si des guerriers du désert ne leur faisaient pas face. Masashi, à ses côtés, restait tranquillement assis, prêt à bondir rapidement.

 

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Les hommes vêtus de blanc accueillirent Tsuri en silence dans l'oasis. De plus près, le Senkage pouvait voir que ceux-ci étaient tous des hommes d'âge mûr au visage durci par les années. Leurs habits étaient également blancs et les tulwars qu'ils portaient à la ceinture étaient immaculés, preuve d'un entretien régulier. L'arrivée du chef du village des tourbillons et de son kagemusha avait quelque peu intrigué ces hommes, habitués aux rudes chaleurs du désert. Leurs chameaux étaient bien entretenus et nourris et ceux-ci semblait également bien dressés car, d'un sifflement, un des chameaux vint près de son propriétaire qui lui flatta l'encolure.

Une tension était palpable cela dit, principalement générée par Masashi, aux aguets. Les paroles du Meyo détendirent cela dit un peu l'atmosphère. Les hommes l'écoutèrent avec attention et, une fois qu'il eut fini, l'un d'entre eux, probablement leur chef, se dirigea vers lui.
Il arborait une longue barbe blanche qui détonnait sur sa peau noire ébène. Son pas était calme et ne trahissait aucune peur malgré les regards équivoques que lui lançait Masashi.

"Bonjour ami voyageur. Vous êtes bien à l'oasis d'Ibashiri. Je me présente, Ümar, pèlerin en provenance de terres lointaines. Nous cherchons aussi la bibliothèque d'Umoreta. Seriez-vous intéressé pour vous joindre à nous? Votre compagnie nous serait, je n'en doute pas, très agréable."

A cela il ajouta un grand sourire. Sous ce couvert de gentillesse se cachait un homme d'une grande sagesse, puits d'une connaissance perdue aux confins de la civilisation. Son objectif, aller inscrire son savoir dans les archives de la bibiliothèque. Dépositaire des traditions de la tribu Surkan, Ümar voyageait dans ces contrées depuis près de dix ans. Dix ans à chercher ce lieu mythique. Les informations ne se recoupaient pas toujours et ils étaient près de rentrer chez eux quand un marchand leur avait raconté des légendes locales au sujet de la bibliothèque. En triant les quelques phrases du mythe, ils avaient pu approcher de l'oasis. Ne leur restait que la grotte.
Et l'arrivée du Senkage était une bonne chose. Peut-être pourrait-il partager son savoir avec eux? Ils allaient le découvrir s'il daignait se joindre à eux. Pour le moment, il ne semblait pas le moins du monde agressif.

Et puis... S'il l'était... Les tulwars rougiraient une fois de plus.

Tsuri se voit proposer de faire le chemin avec les membres de la tribu. Leur but est inconnu à ses yeux mais ces hommes semblent pacifiques. Les rejoindra-t-il en direction de la grotte?
La suite, dans le prochain épisode.


Récapitulatif:

 

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Odyssey (Greek Version) · The Flight




« Qui perd le pouvoir trouve la route du désert et du désespoir. »

Bercé par la marche régulière des chameaux, Tsuri se laissait guider par les pèlerins à travers le désert. Il avait, soir après soir, discuté maintes fois avec Umar. Debout devant les flammes, souvent accompagné d'un instrument à corde, le vieil homme se plaisait à conter ses aventures. Il n’omettait aucun détails, jouer de suspens et de manières, mais réussissait inlassablement à captiver son audience. Parfois ses compagnons commentaient ses dires, ou rectifiaient ses assertions. Les uzujins se surprenaient à rire, à craindre, à applaudir. Masashi finalement détendu, ne masquait plus sa sympathie pour la troupe. Lui et son maître ne se leurraient pourtant pas sur la situation. Toujours en alerte, ils surveillaient discrètement les agissement des nomades.

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis l'oasis et on avait gracieusement offert aux îliens une monture. C'était souvent les cuisses en feu, peu habitués au frottement de la selle, que les deux hommes sautaient à terre le soir pour s'étendre et manger. Umar était un homme bon, mais comme tous ceux de son âge, il portait un fardeau évident. Tsuri l’appréciait sans pour autant lui faire confiance. On reconnaissait en lui les traits des vieux briscards, les doigts empêtrés dans de longues barbes drus. Un problème persistait, comment se débarrasser d'eux une fois arrivé, s'ils arrivaient bien entendu ? Il avait partagé quelques informations volontiers, mais pas sur la bibliothèque en elle-même. Difficile de s'imaginer débarquer en compagnie de nomade face aux Chouettes d'Umoreta.

Chaque matin, des éclaireurs nomades se dispersaient pour évaluer la meilleure route à suivre. Jusqu'ici, ce plan avait fonctionné à merveille. Chaque matin, on s'enfonçait toujours plus dans l’immensité du désert. Chaque matin, les mirages troublaient l'horizon. Au crépuscule du sixième jours, Meyo, après avoir planté sa tente, caressait le pelage de son compagnon camélidé et rejoint les nomades autour du feu, se restaura de graine et de pain avant de sortir sa pipe. Umar s'installa à ses côtés.

- J'ai de très bonnes nouvelles pour toi ! Nous y sommes, la grotte d'Oniwari !
- Tu plaisantes ? C'est vrai ? Il faut que je la vois de mes yeux mon ami, après tant d'année à chercher, à entendre des sots juger de ma folie...
- Calmes toi, le coupa t-il en riant. Je t'y emmènes sur le champ.


Tsuri se leva, toujours habité par la psyché du Nara et fit signe à Masashi. Les trois hommes grimpèrent au sommet de la dune la plus proche et Umar, une torche dans la main, désigna tout bonnement un trou, large de quelques pieds tout au plus. Devant le regard interrogateur de Tsuri, il sourit.

- Le soleil t'as tapé trop fort sur la tête Umar, ce n'est pas ce qu'on appelle une grotte par chez moi.
- Tu penses qu'Oniwari serait légendaire si son entrée était balisée et accessible à tous.
- Certes, mais tu vois bien qu'un homme fait aurait du mal à se faufiler à travers celui-ci.
- C'est le but. Nous laisserons quelques hommes et les chameaux en contre-bas demain matin avant de commencer la descente.
- Pourvu que tu ais raison. Je peux ?


Umar lui tendit sa torche et Tsuri s'approcha de la petite fausse. La faille aspirait le sable par sa bouche étroite et le Shodaime approcha la lumière dansante du feu. Impossible de discerner le fond. Masashi à côté de lui, incrédule, jeta un regard suspect au nomade. Il chuchota tout bas.

- Vous pensez que cela est possible ?
- Je n'en sais pas plus que toi. Les textes restent flous sur l'entrée de la grotte, il est possible que ce soit ça, ou n'importe quelle autre faille du désert.
- Pourquoi Umar en est persuadé alors ?
- Il a peut-être des informations que nous n'avons pas.
- Vous lui faîtes confiance ?
- Assez pour descendre, pas assez pour lui confier ta vie. Je passerais devant demain.
- Ah non...


Masashi s'arrêta net et fit une moue boudeuse. Tsuri l'avait fait taire d'un simple geste. Les trois hommes repartirent en direction du feu de camp et après avoir bu et mangé, allèrent se coucher. Cette nuit-là, personne ne ferma l’œil, trop excité par les promesses du lendemain. Le but de leur voyage approchait et avec celui-ci, la promesse d'une séparation douloureuse. Le soleil n'était pas encore levé lorsqu'Umar vint réveiller Tsuri.

- C'est l'heure, mon ami.

À ses côtés, Masashi ne dormait pas plus que lui et ils furent prêt en quelques minutes. Il rangea son Kaiken et une gourde à sa ceinture, s'assura que ses parchemins d'invocations ne glissaient pas de ses poignets et parcouru la pente raide de la veille. Devant la mince faille, tous s'arrêtèrent un instant. Les nomades s'agenouillèrent et se mirent à prier, bientôt imité par les uzujins. Bien qu'homme de peu de foi, Tsuri se surprit à implorer une bénédiction. Ceci fait, Umar se tourna vers eux.

- Je vais ouvrir la marche.

Habillé d'une simple tunique, le pèlerin se laissa glisser dans la faille. Il avançait avec précaution et passa difficilement le torse dans le trou. Après quelques mètres, il demanda une torche, on lui glissa dans l'ouverture. Il s'exclama :

- Et bien, vous venez ?

Tsuri s'avança. Il délassa son turban et s'entoura le torse avec. Il s'agrippa au rebord et ferma les yeux pour éviter le sable encore frais. Il se laissa glisser par l'ouverture. Pas après pas, il s'assurait de ses prises, devait tourner la tête pour éviter que son nez ne s'écrase contre les parois rocheuses. Une ou deux fois, il supplia le ciel de ne pas se retrouver bloquer entre deux murs. Plongé dans le noir, seule la faible lueur de la torche d'Umar éclairait son chemin. Sa descente continuait inlassablement et il finit par avoir un peu d'espace, puis de plus en plus, jusqu'à se retrouver sur le sol d'une grotte humide. Il se redressa et tomba sur un Umar stupéfait, admiratif du moindre détail, la torche levée devant lui. Il fit quelques pas et entendit Masashi et les autres derrière lui. Chacun y allait de son commentaire pour décrire les lieux. La vérité, c'est qu'il était difficile de lui rendre justice, tant la grotte était aussi imposante que magnifique. Ils approchaient du but et peut-être même de Mio... Cette pensée le fit frissonner.

 

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Guidée par l'envie de trouver la bibliothèque légendaire, notre groupe s'enfonce dans les méandres de la terre, guidé par la simple intuition qu'au bout de ce chemin, se trouverai le lieu tant convoité. Mais la descente n'est pas des plus simples, entre les écarts de la terre et le sable qui s'écoule le long des parois, la peur de ne pas pouvoir remonter un jour prend nos aventuriers aux tripes qui pourtant, finissent par toucher le fond. M'étant quelques secondes à s'habituer à l'obscurité pesante des lieux, tout juste illuminé par la faible flamme de la torche d'Umar, nos explorateurs finissent par découvrir une merveille naturelle des plus époustouflantes. Car au sein même de cette immense grotte, semblait vouloir pousser quelques végétations éparses, jonchant à la fois le sol et les murs de cette cavité, poussant le regard vers le bout du chemin, où une lueur faiblarde, semblable à une flamme faisait vaciller des ombres.

Ce fut alors que le vieil explorateur vient à profiter d'un léger cour d'eau ruisselant entre ses pieds pour éteindre son flambeaux. Et si l'acte reste surprenant pour tous ceux qui voyait cette lueur comme seule source de sécurité. Ils furent tous ébahit en voyant un millier de lumière qui commence à surgir sur toutes les parois de la grotte.

« Des vers luisants... » souffle Umar en se retournant vers le Senkage avec un sourire en coin.

Décidément ce lieu était emplit d'une beauté et d'une magie toute particulière. Et dans le cœur du Senkage, comme des personnes les ayant accompagnés, il ne fait plus aucun doute qu'ils ont bel et bien trouvé l'entrée de la grotte menant à Umoreta. Attendant que tout le groupe les rejoignent, les deux hommes, accompagnés de leurs suites respectives, commencent à marcher le long du ruisseau, se délectant de chaque pas qui leurs exposes d'avantages de beauté. Chacun y va de son commentaire, essayant malgré tout de garder une touche de silence, ne voulant brisé ce doux moment par des élocutions trop exclamative.

Marchant depuis bientôt une demi-heure, une impression étrange prend soudainement le présumé Pèlerin ainsi que son camarade qui se sentent alors comme épiés. Une sensation qui très vite, se voit marqué par un hurlement aussitôt étouffé. Se retournant surpris, ils constatent un absent. La peur prend le pas sur l'émerveillement, alors qu'un autre cri, beaucoup plus prêt du Senkage cette fois-ci retentit pour disparaître de la même façon dans la pénombre. Main sur leurs armes, les hommes se regroupent, tentant de faire face à cet ennemi invisible tandis qu'une voix surgit de nulle part, dans un échos des plus perturbants.

« Hihihihihi, voilà longtemps que je n'avais eu personne avec qui jouer... »

Un nouveau cri pour une nouvelle disparition.

« Mais suis-je bête, je ne vous ai pas expliqué les règles ! Pardonnez ma sottise... »

Une ombre apparaît, gigantesque sur un des murs, une ombre à l'allure d'une jeune fille, grossit par la perspective et la crainte qui commence à envahir les cœurs.

« Au fond de cette grotte, se trouve un arbre. Celui qui arrivera à l'arbre, aura la possibilité de continuer la partie ! Pour les autres... » Un rire glaçant survint alors que l'ombre disparu. « Tic-tac, tic-tac, il est temps de jouer ! »


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Assassin's Creed Unity OST Vol.1 - On Father's Watch


« Qui perd le pouvoir trouve la route du désert et du désespoir. »

Le pied de Damu heurta enfin le sol friable de l'humide cavité souterraine. Parmi les fourmillements des insectes caverneux, il s'arrêta et leva les yeux. Son visage s'illumina d'un sourire émerveillé. « La chance a peut-être enfin tourné pour moi ». Pensa t-il. Il aurait été difficile, même venant de l'homme le plus sceptique du continent, de dire que le sort ne s'acharnait pas sur ce pauvre Damu. Née dans une famille démunie, sa tendre enfance n'eut rien d'envieuse. Son père, un bûcheron affable, porté sur la bouteille, occupait ses journées à frapper des troncs d'arbres gigantesque et les soirées à frapper sa femme. Femme qui, rongeait par le malheur, essayait sans grand succès de remplir son rôle de mère. Aîné d'une fratrie de cinq, ses souvenirs de ses frères et sœurs s'étaient déjà embrumés de nombreuses années auparavant. La faim avait emporté dans la mort deux de ses frères et les breuvages paternel une de ses sœur.

Il fit quelques pas en direction d'Umar, son sauveur, le visage toujours radieux. Parmi les hommes de la caravane, une joie insondable se transmettait à mesure qu'ils avançaient dans la caverne et lorsque leurs mentor éteignit sa torche dans le cours d'eau, une exclamation émerveillée parcourut l'assemblée, Damu comprit. Âgé de dix-huit printemps, il était long et filiforme, les cheveux en bataille et un regard aussi sombre que celui des arbres abattus autrefois par son géniteur. La tête lui tourna, l'euphorie l'emplissait. Le moment le plus heureux de sa vie, sans aucun doutes. Il y a peu encore, il était un esclave vendu sur les marchés de l'Ouest lointain, traîné dans le désert par un maître désireux de commercer avec l'empire du nord. Sa cadette, enchaînée à ses côtés, s'assurait chaque soir de le rassurer. Que malgré leur condition, la vie leur offrirait bientôt une chance. Un soir au camp, alors qu'il était chargé de tirer de l'eau dans l'oasis, il avait entendu un cri, un cri de femme. Rien d'anormal, se disait-il aux vues des circonstance d'un tel voyage, mais lorsqu'il retourna prêt de sa couche après avoir apporté l'eau à son maître, il croisa deux hommes d'armes, goguenards, en train de relacer leurs chausses. Sa sœur gisait quelques mètres plus loin, souillée, détruite. Elle ne fut plus la même après ça, refusant de s’alimenter. Elle ne parlait plus et malgré les efforts de son frère pour la soutenir, elle mourut quelques jours plus tard d'épuisement sur la route.

En suivant le ruisseau, chacun des hommes marchaient les yeux en l'air, cherchant à graver ce tableau féerique dans leurs mémoires, pour les livres d'histoires. Talonnant de près Umar, Damu s'attarda un instant sur les voyageurs qui avaient rejoints la caravane. Du premier, il ne savait que penser. La plupart du temps muet, le ténébreux se couvrait la moitié du visage et suivait le second, souvent sans bruit. Accroupis un soir autour du feu, Kiber le chamelier, après s'être assuré d'être à bonne distance, avait déclaré : « Si on ne l'avait pas sous les yeux, on jurerait qu'il n'existe pas celui-là. » et Janos l'éclaireur, ajoutait rieur: « Il est tellement collé aux fesses du binoclard qu'on pourrait le prendre pour son clébard. Peut-être même qu'il lui torche le cul ! » et toute la troupe avait rigolé. Le binoclard en question avait un regard bleu tendre et sympathique. Aussi peu avare en mots que son homologue en discours, il semblait bon, toujours souriant et prêt à rendre service. Damu l'aimait bien, allant même jusqu'à lui confiait un soir, alors qu'il était passablement éméché, sa rencontre avec Umar.

- Il m'a sauvé ! Avec les autres, il a attaqué les marchands d'esclaves et nous a libéré, tous ! Un cadeau des dieux. Dommage que ma sœur n'eut pas été des nôtres à ce moment là. J'ai même pu pisser sur les corps des porcs qui s'en étaient pris à elle, ajouta t-il pour lui même. Il continua. Il donne plus qu'il ne reçoit et c'est lui qui nous a parlé de la Bibliothèque. Un havre de paix il dit, où le savoir n'a pas de limite. Il dit que si on y arrive, avec ce savoir, on pourrait renverser les tyrans et faire en sorte que tous les gens soient libres et heureux, parole ! Et je suis sûr qu'on arrivera, hein qu'on va y arrivé Kiber ?

- Pour sûr mon gars.


Assassin's Creed Unity OST Vol.1 - Belle of the Balloon


Un bruit le tira de sa contemplation. Un cri étouffé lui fit tourner la tête. Umar s'avança vers l'arrière garde en demandant :

- Qu'est-ce qui se passe là bas ?
- Kiber a disparu m'sieur, il était derrière moi et puis plus rien !

Damu tourna la tête, légèrement affolé pour scruter les environs. Il croisa le regard de Janos qui lui sourit, rassurant. Ses yeux changèrent d'expression en un instant et sa poitrine se contracta sous le choc, sa tête bascula en avant alors que son corps tout entier se faisait aspirer dans l'obscurité. Le taiseux dégaina aussitôt un poignard et se plaça devant le binoclard, qui se délesta de sa cape. « Rassemblez-vous ! » entendit-il crier dans son dos. Il s'exécuta sans demander son reste. La bande mit l'acier au clair d'un même mouvement et se plaça en cercle autour d'Umar. Une voix stridente perça le silence et un nouveau cri lui fit écho. Un frisson d'angoisse parcourut l'échine du pauvre Damu. Ses genoux se mirent à trembler. « Là ! » hurla un homme d'une voix rendue aiguë par la peur, désignant un pan de mur éclairé par la lueur des vers luisants. Une ombre grandissait sous leurs yeux, tellement immense qu'elle menaçait d'engloutir en son sein l’entièreté de la caravane. La voix siffla de nouveau, narquoise, et tous tournèrent la tête vers le fond du tunnel à l'annonce du défi. Le silence retomba et l'ombre disparu. Ils échangèrent un regard, pétrifiés par l'effroi. « Ça ne devait pas se passer comme ça » se lamenta Damu. Un nouveau cri dans son dos le fit sursauter et lorsqu'il tourna la tête pour en identifier la source, une giclée de sang macula son visage. Son cœur accéléra dans sa poitrine, battant à tout rompre et une voix forte dans sa tête lui hurla : "FUIS !" Sa conscience se volatilisa instantanément et une force s'extirpa du plus profond de son être et l'anima.

Il rompu les rangs. Il ne fut pas le seul, car de tous côtés des pantins de chairs, qui avaient autrefois été ses amis, fuyaient en gémissant. « Le bout du tunnel, le bout du tunnel ». Nouveau cri atroce et un bruit d’éclaboussure. Un haut-le-cœur lui secoua la poitrine et ses yeux se remplirent de larmes. Le taiseux le dépassa en trombe, arme au poing, le regard dur, la tête constamment en mouvement, comme les rapaces du désert. À ses côtés, le binoclard, tout aussi rapide et concentré. « Ils n'ont pas peur... Comment ? ». Ils dévalèrent une pente rocheuse et glissante alors que Tobi hurlait à l'aide dans son dos. Il hésita un instant, mais Umar tonna plus fort : « Courez ! » et sans un regard en arrière, il obéit, les poings crispés. Ils sautèrent par dessus le ruisseau qui allait en s'élargissant. Le vent sur son visage séchait ses larmes et ses tempes cognaient for pour sortir. Une chaleur éprouvante lui rongeait l'estomac et tout son corps le faisait souffrir. Une secousse le projeta au sol et l'envoya rouler dans les gravas de la caverne. Il s’essuya le visage, tapissé de sang et de poussière pour apercevoir le corps sans vie de l'un de ses compagnons gesticuler dans des positions grotesques. Sa vessie le lâcha à ce moment-là et il mouilla ses chausses. Sa voix intérieur hurla de nouveau : « Cours imbécile ! ». Il se releva tant bien que mal et se remit à courir.

Au détour d'un virage. Il vit enfin son espoir, l'arbre dont parlait la voix stridente. Fièrement dressé sur un amoncellement de terre au milieu du lac formé par ce qu'était devenu le ruisseau, il paraissait millénaire. Il se rapprochait, les poumons en feu. Il vit les deux étrangers courir sur l'eau aussi aisément que si cela avait été sur un dallage de marbre et Umar... Son sauveur aussi atteignait l'objectif de leurs folle fuite vers l'avant. Damu sourit l'espace d'un instant. Il n'était plus qu'à quelques mètres du bord du lac. Incapable de dire combien d’entres eux étaient parvenus jusqu'ici, il s'en fichait à présent, trop heureux de survivre.

Il sentit dans ses reins une douleur fulgurante le poignarder. « Sûrement l'effort » se dit-il. Il voulut avancer, mais ses jambes refusèrent tout net de faire un pas de plus. Il baissa les yeux et vit deux lianes entrelacées percer son abdomen. Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise. La panique l'engloutit de nouveau. Il battait l'air de ses bras pour se libérer mais rien n'y faisait. Il tendit le bras droit en avant en quête d'une main salvatrice. Umar ne pouvait le laisser tomber, il était son sauveur et il viendrait à nouveau le tirait de son malheur. Il chercha de l'aide du regard. Il ne croisa que celui du binoclard. Mais ses yeux bleus n'avaient plus rien de chaleureux. Ils étaient froids comme la glace derrière ses lunettes et le scrutait lui sans une once de pitié. Se fut la dernière chose qu'il vit. Il cracha une gerbe de sang et s'affala en avant, son corps traîné en arrière vers les ténèbres.

 

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La panique prend les cœurs et les torts de douleurs. Parmi la foule en délire, fuyant la mort, quelques âmes, habitués à voir le reflet de la faux glisser sur leurs gorges, filent à toute allure. Des mots sont hurlés, des cris finissent étouffés et peu à peu, la lueur des vers luisants se teintent de rouge. Un carmin, presque cramoisie, qui suinte et glisse le long des roches coupantes qui entravent la course des pauvres être obligés à jouer à ce jeu malgré eux. Qui aurait pu croire, qu'en arrivant en ces lieux, une telle épreuve les attendait ? Sans doute pas Umar, qui, malgré une aisance toute particulière à éviter assauts des ombres et pièges mortels, s'en est tiré avec presque autant de facilité que le pauvre binoclard et l'homme qui le colle comme son ombre. Doué d'une vitesse hors du commun, le trio a finalement réussi à s'extirper du dédale rocheux où des voix s'élèvent encore, marquant dans un écho l'effroi du massacre que l'ombre est entrain de faire sur leurs corps. Encore quelques cris, un bruit de chair déchiré et vient l’apothéose. Le dernier souffle roque d'un jeune homme qui fuit pour sa vie. Ses pas s'enchaînent dans la lumière alors que les ténèbres avancent à vive allure vers lui. L'espoir se lit dans ses yeux, mais peu à peu, l'homme aux yeux recouvert par des lunettes peut apercevoir, au détour d'un mauvais reflet, que ce qui s'empare de l'homme n'a rien d'humain. Une simple esquisse fugace, qui stop le pauvre bougre dans sa course, arrachant aussi bien sa vie que ses espoirs.

« C'était quoi cette merde ! » vocifère le vieil homme, sans nul doute touché par toutes les pertes humaines qu'il vient de subir. Un rapide coup d'oeil leur fait prendre conscience qu'ils ne sont plus que trois. Un trio pour survivre à un jeu dont ils ne connaissent même pas les règles et qui les a poussé à se rendre en-dessous de cet arbre semblable à un cerisier. Tournant le dos à ce dernier, les survivants regardent l'autre côté du lac, là où la dernière victime disparaît dans une ultime hurlement, avant que le silence ne reprenne ses droits.

« Cette merde ? Mon jeu ne vous plaît pas ? »

La voix de l'enfant surgit dans votre dos. Comment est-ce possible qu'aucun de vous n'ai réussi à l'entendre ? Tsuri et Masashi avaient vérifier pourtant, il n'y avait que des fleurs dans cet arbre. Mais maintenant que vous vous retournez, vous faites face à une scène des plus inquiétantes. Le rose des branches n'est plus, le cerisier en fleur n'est plus qu'une carcasse sans vie où d'étrange forme semblent s'y être invité. D'un rapide coup d'oeil, tu peux percevoir que ces masses sombres sont nombreuses, beaucoup trop sans doute, tandis que ton attention se porte doucement vers le centre de la plante. Car posée là, tu vois l'impensable. Une jeune femme, aux jambes dévêtues, le visage recouvert d'une longue capuche accroché à un long manteau cachant son corps. Est-ce elle, la cause de tous ces maux ?

Spoiler:

« Je suis assez déçu de vos propos... Mais qu'importe. La partie n'est de toute manière, pas encore finie ! »

« Qui êtes-vous ?! » hurle le vieil homme, provoquant l'apparition de deux pupilles rondes reflétant la lumière. Ce qui, ne manque pas de faire reculer ton compagnon, mais également, te fait penser à un être que tu connais pourtant bien.

« Hm... Les hommes... Toujours aussi impolis... » Des centaines d'yeux s'ouvrent soudainement, tandis que la jeune femme relève la tête, ne laissant apparaître qu'un léger sourire. « Tant pis, de toute manière, vous allez bientôt mourir... Nul en ces lieux ne sauraient finir les épreuves et mérite de s'abreuver à la fontaine du savoir... »

La lumière qui illumine l'îlot commence doucement à faiblir, vous plongeant peu à peu dans la pénombre illuminé par les iris flamboyantes de ces oiseaux qui n'ont de cesse de regarder le moindre de vos gestes. « Ah, j'ai failli oublier. Le second jeu a déjà commencé... » elle s'éclaircit la gorge, ne manquant d'afficher un léger sourire au binoclard, son attention poussant les autres ombres a regarder l'homme. « J'ai une gorge, mais ne peut pas parler. Je coule mais ne me noie pas.  J'ai un lit mais ne dors jamais... Qui suis-je ? »

Sa main se lève. « Deux hommes, un Ninja et un Samouraï sont assis dans un lieu clos, avec, une chaise, une table, une bougie et un poignard. Qu'est ce qui fond, seule, dans cette pièce ? » Un léger rire s'échappe d'elle tandis que sa main redescend. « Si je suis muet, aveugle et sourd, combien de sens me reste-t-il ? » Elle se relève. « Et enfin pour finir... Qu'est ce qui est devant nous, mais que nous ne voyons jamais ?... J'espère que vous avez tout retenu ! » dit-elle en sortant un sablier de son manteau qu'elle renverse. « Vous avez jusqu'à la fin du temps imparti pour me donner la réponse à toutes ces questions ! Si vous n'y arrivez pas, j'ai bien peur que la mort ne vous épargne pas cette fois-ci... »


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AC Syndicate OST / Austin Wintory - Bloodlines


« Qui perd le pouvoir trouve la route du désert et du désespoir. »


« Il fallait s’y attendre », songea le Shodaime en voyant la main du jeune homme griffer le sol avant de disparaitre dans les ténèbres. Étrangement calme, il s’obligeait à prendre de profondes respirations pour réduire son rythme cardiaque. Masashi l’imitait. Tous deux s’étaient montrés agiles pour esquiver les assauts des créatures sombres. L’habitude du corps à corps et d’un entrainement rigoureux qui gravait en lettres de sang les réflexes dans les muscles des shinobis. Les membres de la caravane avaient eu moins de chance, assassinés les uns après les autres durant cette folle cavalcade. Même les plus téméraires tombèrent sous les coups des créatures. Une fatalité mêlée d'espoir avait fait pivoter le Shodaime qui, une fois à l’abris sous les fleur du cerisier, constata impassible la disparition du jeune garçon. « Il fallait s’y attendre ».

Inutile de s’attarder en sollicitude, ce n’était probablement pas la première fois que des explorateurs en quête de gloire se vidaient de leurs sangs dans ces grottes. Si le quart des récits contés par Mio étaient véridiques, les uzujins devraient faire fi des morts, du sang et de la douleur pour s'en sortir. Une fois ses pulsations cardiaques ralenties, Tsuri se tourna vers une étrangeté qu’il n’aurait pas cru possible, Umar se tenait devant lui. Il échangea un coup d’œil avec Masashi qui retroussa ses lèvres inférieures en signe d’incompréhension. Trop occupés à survivre, les shinobis se trouvaient dans l'incapacité d'expliquer sa survie. Néanmoins, il devait avoir certaines compétences martiales, sans quoi il serait mort.
« C'était quoi cette merde ! » tonna le chef orphelin de ses hommes.

Un bon soldat, jugea le Shodaime, mais pas plus. Il n’avait ni l’étoffe, ni le calme des shinobis, habitués en mission à se fermer au monde extérieur, à taire leurs émotions et leurs désirs. Devant l’évidente douleur du guide, Meyo s’apprêtait à le rassurer lorsqu’une voix enfantine lui répondit. Il détourna son attention immédiatement et approcha la main de son kaiken. Masashi aussi adoptait une position défensive, les sens en alerte.

L’eau du lac autour d’eux devint plus noir et la beauté éblouissante et pure de l’arbre fleurit se changea en un ramassis de bois mort aux branches cornues et griffues. Tsuri fit un pas en arrière pour ne plus être à la portée des branchages du cerisier desséché. Son talon toucha le bord de l’eau et une onde silencieuse se propagea sur les flots. À cet instant, il fut certain d’une chose, s’il s’aventurait sur le lac, il n’en rechaperait pas. Il se tourna et se mit en quête d’une issue. Son regard se posa sur un être malingre, assit en hauteur du tronc du cerisier. Autour de ce qui devait être le cruel enfant bruissaient des ailes trop nombreuses pour être comptées.

À sa droite, Masashi se raidit sous la menace et banda son corps, prêt à frapper. À sa gauche, Umar se crispa, les yeux écarquillés d’horreur devant ce spectacle macabre. Ce bouleversement si soudain ne pouvait signifier qu’une chose, ils étaient tous trois soumis à une illusion, mais depuis combien de temps ? Et cette chose devant eux, était-elle réelle ? Dangereuse pour sûre, il ne connaissait aucun Genjutsu qui eut un effet agréable. Première phrase de la jeune femme, premier cri d’Umar, incapable de conserver son sang-froid. Deux tâches lumineuses jaillirent de sous la capuche dissimulant le visage de l’enfant. Masashi esquissa un pas de recul et projeta quelques gravas dans l’eau noire du lac qui ondula. Tsuri scrutait les reflets, cela était-il possible ? Les ailes autour d’elle eurent bientôt des yeux, semblables aux tâches luminescentes des félins la nuit, lorsque la lumière venait frapper leurs iris.

« La fontaine du savoir ? » songea Tsuri, mais les évènements le contraignirent à ne pas s’égarer. Un deuxième jeu, des énigmes, un sablier. Il était nécessaire d’exploiter la totalité du temps et en profiter pour réfléchir. Umar s’agitait à sa gauche et Masashi fronça les sourcils, surpris, il ne connaissait pas l’esprit tordu des rapaces. L’esprit du Shodaime entra en ébullition.

« J'ai une gorge, mais ne peut pas parler. Je coule mais ne me noie pas.  J'ai un lit mais ne dors jamais... Qui suis-je ? » se répéta t-il

Devant ses yeux pourtant rivés sur l’enfant défilèrent des images. Une gorge humaine, un poisson, un matelas douillet. Une association douteuse le fit tiquer. Le lit et l’eau. Une rivière ! Bien deuxième énigme.

« Deux hommes, un Ninja et un Samouraï sont assis dans un lieu clos, avec, une chaise, une table, une bougie et un poignard. Qu'est ce qui fond, seule, dans cette pièce ? »

L’erreur de langue le frappa et le signe « qui » se dessina sous ses yeux. Une utilisation familière comme on l’entendait souvent dans les tavernes du port ou un indice criard ? Les reflets dans les arbres continuaient de scintiller dans leur direction alors que la lumière semblait s’atténuer autour d’eux. Bien, il était l’heure de répondre aux deux premières. Il se racla la gorge sous le regard rassuré de son kagemusha.

« La première est une rivière et pour la seconde, c’est la bougie qui fond… »

« Mais vous avez perdu la raison ou quoi ? »

Tsuri posa les yeux sur le chef de la caravane disparue. Il paraissait excédé, au bord de la crise de nerf. Le visage écarlate, il leva les mains de colère et désigna l'encapuchonnée du doigt en hurlant.

« Tous mes amis sont mort à cause de cette chose et toi tu joues aux devinettes ? »

Tsuri leva les deux mains devant lui en signe d’apaisement.

« Tu ne sembles pas saisir la situation, calm.. »

« Que je me calme c’est ça ? On s’en branle de ces conneries d’énigmes ! »

« Maitre… »

La crainte dans la voix de Masashi lui fit tourner la tête. Il vit le dernier grain de sable passer le conduit et s’écraser sur la dune comprimée dans le verre. « Non, pas ça ».


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« Hum... »

La jeune femme encapuchonnée penche la tête, visiblement surprise de voir le jeune homme à lunette lui offrir deux bonnes réponses. Il est plus qu'étrange pour elle de voir autant de self-control. D'habitude, les gens avec qui elle joue panique et passe leur temps à brailler. Un peu comme l'autre là. Mais lui non. Il y a quelque chose en lui qui est différent, elle le ressent. Pourtant, les règles du jeu sont simples et ils ont perdu. Sa déception s'entend dans un bruyant soupire alors qu'elle se laisse tomber en bas de l'arbre, faisant virevolter sa cap dans sa chute. Délicatement, elle pose la pointe de ses pieds sur le sol, ne semblant que l'effleurer. Une illusion ? Ou tout autre chose ? La grâce de cette inconnue ne laisse aucun doute sur son côté surnaturel alors que le vêtement qui la cache commence à s'élever dans les airs.

« Bruyant... »

La voix infantile de l'enfant se fait plus sombre. Tsuri peut le sentir, bientôt, elle attaque, pourtant à cet instant, il ne peut rien faire, si ce n'est ressentir l'afflux d'énergie qui parcourt l'air. Doucement, il se compresse en une masse sombre qui éclate à la vue des trois pauvres âmes. Elle en est entourée. Puisant dans les ténèbres sa puissance, l’énigmatique présence se voit enveloppée par elle, presque dévorée avant de disparaître dans un soupire. Le silence prend place, et les cœurs recommencent à battre la chamade. Celui d'un homme, plus que les deux autres, vibre d'une intensité plus forte, sa voix se déliant pour vociférer injures et calomnies. La peur guide ses paroles et sera la cause de sa mort.
Car dans un dernier hurlement, il disparaît, engloutit par son ombre, alors que s'étouffe son existence, dévorée par les ténèbres.

« Hihihi... Enfin on peut jouer dans le calme. »

La surprise est totale alors que l'inconnue réapparaît au sein de l'arbre, à la même place qu'ils l'avaient découvert. L'hypothèse de l'illusion est plus que probable et pourtant, le Senkage peut sentir jusqu'à dans ses os que quelque chose d'autre et à l'oeuvre.

« Cependant... Vous n'avez pas répondu à toutes les questions... C'est fâcheux... très fâcheux... Si seulement l'autre criard ne vous avez pas fait perdre votre temps si précieux... »

Elle sort de sa cap deux dagues. La promesse d'une mort imminente pour les deux shinobis lui faisant face. Pourtant, alors qu'elle s'apprête à frapper, son corps s'arrête. Son visage se tourne, regardant derrière elle un instant avant que sa voix ne brise le silence.

« Mais ils ont perdu ! On avait dit que !... Grrr... D'accord... Entendu... »

Dans un bruit lourd, elle se rassit sur son arbre, croisant les bras, visiblement agacée par allez savoir quoi. Quelque chose, ou quelqu'un, l'a stoppé dans sa folie sanguinaire. Cela veut-il donc dire qu'il existe plus puissant qu'elle dans cette grotte ? Tant de questions, pour si peu de réponses qui, pourtant, ne tarderont pas à venir pour notre héro.

« Pfff... Tu as de la chance... On me demande de te laisser passer !... Saleté d'humain... » vocifère-t-elle entre ses dents en détournant la tête avant de replonger ses yeux sur le duo. « Par contre... » Sans crier gare, un puits de ténèbres se forme sous les pieds de Masashi, le faisant disparaître sous l'oeil impuissant de Tsuri. « Ton ami reste avec moi... Ne t'inquiètes pas... On m'a demandé de ne pas le tuer... Du moins... Tant que tu es encore en vie... »

Son corps se soulève et se laisse à nouveau tomber sur le sol. Une onde douce se crée sous son pied, qui s'étend en un cercle parfait jusqu'au shinobi qui se voit aveugler par une lumière naissant de l'inconnue. Un cruel instant de cécité qui le plonge dans un flot blanchâtre, alors que sa vision peine à revenir.

Pourtant, lorsqu'elle reviendra, il pourra percevoir que ses pieds sont posés sur la surface d'un lac, dont le reflet n'est autre que l'endroit où il se trouvait il y a quelques instants à peine. Mais la vraie surprise, sera de constater que devant lui, se trouve un pont de pierre, traversant un gouffre d'où se jette milles et unes cascades. Et qu'au bout de ce chemin, s'érige du sol des tours immenses dont les cimes se perdent dans les cieux.

La bibliothèque d'Umoreta.

Et si la contemplation est plus que tentante. Une impression étrange parcours l'esprit du Senkage. Une impression, familière. Voilà qui est bizarre dans un tel endroit, surtout que, provenant du pont, une créature volatile au plumage blanc se dirige vers lui, vêtu comme un humain, mais dont l'étrange comportement ferait presque... rire ?

« Oh ! Excusez-moi monsieur, mais je cherche un humain. Il devrait être à votre place à cet instant mais je ne le vois pas. Vous ne l'auriez pas vu ? Il aurait des lunettes et des cheveux noirs ? Du moins, c'est la description qu'on m'en a fait. Mais j'ai beau le chercher, je ne le vois pas ! Vous pourriez m'aider ? »


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