« Il faut donc te plaire. Il faut te flatter, t’embellir par les mots, les gestes et la parole. Il faut t’entretenir, toi et ton immense hubris. Voluptueuse créature, reine des araignées, tu es moi et je suis toi. Nous sommes si semblables en esprit. En vérité, je te le dis, tu m’appartiens déjà. »
« Bienvenue dans ma toile. »
« Tu veux donc que je t’en esquisse une nouvelle ?, soit, je paierai cher ta sagesse puisque tel est le prix de mon obsession confinant à l’amour. Je serai le martyr amoureux admirant les sévices de son bourreau. Alors je m’en remets à ta justice car je sais quelle sera belle. »
Souriant pleinement, ses yeux mi ouverts projetant son regard ambré dans les multiples yeux de son allocutaire, il esquissait alors une sculpture grandiose à partir de son propre corps, puisant dans ses réserves sans retenue afin de produire une toile mirifique, paradis des glorieuses créatures habitant l’île et pinacle de grâce, offrande presque divine à la gargantuesque femme qui lui faisait face, maintenant dangereusement proche. Frémissant de joie autant que d’une sourde crainte, il faisait taire les tribulations éternelles qui l’agitaient laissant celles-ci s’exprimer dans son art. Forme tantôt odieuse, trahissant son obsession glauque, tantôt violente, trahissant son envie virulente, tantôt grandiose, trahissant son orgueil confiant au complexe de Dieu, l’objet de son art se transformait sous l’impulsion effrénée d’un esprit brisé. Il se savait possédé par la fièvre créatrice d’un artiste pris d’une inspiration folle, emplie d’un trop-plein d’un je-ne-sais-quoi bourdonnant l’enjoignant à hurler, à se frapper, à se déchirer la peau et les chairs, à se détruire, à se corrompre dans un océan furieux et dans les tumultes sempiternels de sa créativité débridée. Il avait mal ; son cœur brisé, sa seule pensée restante, après avoir porté sa dernière touche pleine de joliesse à la sculpture, n’était autre que la cicatrice monstrueuse qui lui enlaidissait le ventre, seule réminiscence d’un frère jumeau jamais vivant. Il avait pourtant laissé sa marque dans le monde, une marque horrible et honnie, une marque condamnant l’esthète à la recherche atroce d’une perfection inatteignable. Il susurrait alors, d’une voix lasse, presque suave et séductrice.
Le petit homme fou témoignait une nouvelle fois de son admiration pour la Reine des Araignées en l'honorant d'une sculpture magistrale. Une immense oeuvre de fils entrelacés représentant l'énorme araignée en face du Kamiko accompagnée d'une portée de ses rejetons venait d'emplir l'espace de manière magistrale, causant une fascination hébétée de la mère de toutes les araignées. Elle était née au début du monde et pourtant les humains parvenaient toujours à la surprendre.
D'une de ses longues pattes velues, elle caressa l'immense oeuvre de Fumetsu, fascinée encore un instant par cette exécution minutieuse. Elle n'avait jamais vu d'humain aussi intéressant, aussi intrigant. Il ferait un bon choix. Oui. Se déplaçant sur sa huitaine de pattes pour venir jusqu'à effleurer l'humain de son visage, elle le regarda tendrement.
« Fascinant. C'est tout bonnement. Fa-sci-nant.» susurra-t-elle à Fumetsu d'un air enjôleur. Deux de ses pattes attirèrent contre lui le corps du Konohajin, lui faisant sentir la chaleur du sien et le feu qui couvait en elle. Oui. Il sentait le danger du prédateur. Il était dans sa toile. Dans son monde. Et il allait devenir sien. D'un doux baiser, elle mordit les lèvres de Fumetsu, injectant un poison virulent dans son corps.« Je dois avouer que tu m'impressionnes humain. Peut-être représentes-tu celui qu'il nous fallait? Serait-il temps de sortir de nos antres? Je me le demandais jusqu'il y a peu. Maintenant... Je sais. »
Le poison de la Reine se diffusa rapidement dans le corps du ninja, avec pour but de brouiller sa vision et d'empêcher la circulation de son chakra. Sa virulence était telle que de nombreux maîtres empoisonneurs se seraient battus pour en avoir ne serait-ce qu'une seule dose. Fumetsu avait eu l'honneur d'en recevoir deux d'un coup. Tirant une nouvelle fois contre lui le corps du ninja, elle se frotta sensuellement contre lui tandis qu'un violent coup d'une de ses pattes acérées venait par l'arrière, perforant son coeur avec une férocité inouïe et faisant jaillir une dose de sang sur son visage. Elle passa sa langue sur ses lèvres. Délicieux. Tout bonnement délicieux. Laissant sa proie se vider doucement de son sang, elle le berça doucement.
« Sois fort enfant de l'homme. Ton salut ne sera pas gratuit. Si tu veux vivre, adore-nous. Respecte-nous. Glorifie-nous, maintenant et à jamais. Alors peut-être, nous te ferons grâce de notre présent. Qu'en dis-tu? » murmura-t-elle en fixant son regard sur le visage blême du shinobi, conservant un sourire poupin qui contrastait avec sa nature même de monstre.
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Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
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Sa sculpture l’avait exténué, laissé au bout du compte si bien que le Kamiko ne parvenait à savoir s’il s’abimait dans un rêve que la fièvre avait déclenché ou si la réalité crasse, ténébreuse s’emparait de lui. Non. Nulle rêverie, la reine des arachnées se blottissait contre lui, le cajolant comme un humain le ferait avec son animal de compagnie, elle l’abreuvait de paroles mielleuses et mirifiques tandis qu’elle l’embrassait de ses douces lèvres, le mordant sensuellement et, par là même, le condamnait.
L’impuissance qu’il ressentait à cet instant ne pouvait se décrire. Une déchirure intérieure se produisait, résonant avec des peurs et des craintes si profondément enfouies qu’elles ne s’exprimaient plus que par horreurs interposées de songes aussi noirs qu’une nuit infinie. Et, il ne voyait plus que la nuit, l’image du corps hideusement parfait de l’Arachné pantagruélique imprimé sur sa rétine. Il ne sentait rien d’autre que son baiser mortel, pourtant si doux, si tendre et amoureux. Il n’entendait rien d’autre que le bourdonnement de son sang empoisonné frappant violemment ses temps. Muet, vaincu, l’esthète vêtu de blanc se tachait d’un rouge vermeil époustouflant d’une joliesse que seul un dernier souffle pouvait faire naître. Son cœur ne battait presque plus, déjà, perforé de la patte gigantesque de la Dame. Dans un sourire figé, son corps combattant vigoureusement la plaie béante laissée dans sa poitrine et la toxine déployée dans ses muscles, dans ses nerfs, dans ses câbles qui se faisait relai malheureux du poison, le Kamiko glissait lentement dans des affres tantôt familières, tantôt nouvelles.
« Mon âme s’écoule alors que mon cœur se durcit. Mon esprit s’étiole alors que mon âme tempête. Mon cœur se meurt alors que mon esprit combat. Ne suis-je pourtant pas condamné à l’immortalité ? Ne suis-je pas pourtant frappé du sceau de l’affront fait à la Mort elle-même ? Mon Art ne résiste-t-il pas aux affres du temps, seule constante ? Ma vie est Art. Je suis l’Art et je ne peux mourir ! Veux-tu que je t’adore comme une déesse l’est par sa cité ? Je te glorifierai jusqu’à ta mort mais c’est moi qui te l’apporterai. Je ferai de toi mon ultime Œuvre ! Je serai ton bourreau et serai Arachné ! »
Enragé, l’artiste, le tisserand de Konoha, l’araignée auto-proclamée et esthète blanchâtre aux ambiguïtés multiples chuchotait alors, d’une voix doucereuse, vaincu.
« Arachné est mon adoration. Mon Art sera araignée ou ne sera pas. Sauve moi et je vous glorifierai. »
L'homme se vidait de son sang devant la reine-araignée, visiblement conquise. Même à l'approche de son dernier souffle, celui-ci conservait sa fascination pour les monstres comme elle et ses congénères. Découvrant un sourire carnassier, elle sourit. Il était temps. Temps de regagner le monde extérieur. De leur montrer l'indomptable existence des araignées et leur puissance. Et ce tisserand était le choix idéal. Le laissant se vider quelques instants de son sang, elle savoura le sang du shinobi encore sur ses lèvres, se délectant de ce goût ferreux puis se rapprocha de lui et susurra à son oreille tandis que dans l'ombre des milliers d'yeux s'agitaient.
« Continues ainsi. Adore-nous. Encore.» souffla-t-elle tandis que son corps commençait à enrober ses jambes de fil à nouveau. Son visage se rapprocha du sien et elle l'embrassa de nouveau, lui injectant un nouveau venin, un anesthésiant bien plus puissant cette fois.« Nous allons t'accompagner dans tes projets pour le monde extérieur. Notre race va enfin sortir de ces tunnels. Pour toi. »
Fumetsu ressemblait à un linge d'une clarté immaculée. La dernière image qu'il eut en tête fut celle de la reine qui se reculait doucement tandis qu'un essaim d'araignées tel qu'il n'avait jamais pu le voir dans sa vie fondait sur son corps et recouvrait chaque centimètre carré de sa peau La sensation de toutes ces pattes velues sur son corps aurait pu faire frémir quiconque mais sans doute le Kamiko était-il déjà loin quand les milliers d'arachnides se mirent à luire d'une douce et chaude lumière verte. Enveloppé dans son cocon vivant, emmailloté comme un nouveau né de créatures velues, il serait regénéré, ressuscité. S'il survivait à l'expérience, il ne serait plus jamais le même individu. Il aurait lié un pacte. Un pacte qui depuis des centaines voire des milliers d'années n'avait pas été vu par aucun homme. Remontant à la verticale à même une paroi, la reine se tourna vers une immense araignée qui portait une énorme naginata dans ses deux mains.
« Amenez-moi le rouleau » asséna-t-elle en observant une dernière fois le ninja dans sa gangue.
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Kamiko Fumetsu
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« Tue-la. Tue-les. Tu es l’Arachné. Tu es l’Art des Araignées. Tu es l’Artiste. Tu es l’immortel Artiste qui tisse, et tisse, et tisse, et tisse sa toile. Tu tisses, tisses, tisses. Tu tues. Tu es ? Tuer ? Tuer l’Art. Tuer l’Artiste. Tuer l’Arachné. Tu es l’Art. Tu es l’Artiste. Tu es l’Arachné. »
Fiévreux, le Kamiko sombrait toujours plus dans un inconscient multicolore, ironique, amer et paralysé par les effroyables tribulations de son esprit malade, vaniteux et orgueilleusement artistique. Son hubris s’érigeait en tour de Babel, glorieuse manifestation de son génie créatif mais, comme elle, s’éteignait dans un incendie violent, résultante de la vexation divine. Cet incendie ravageur faisait de son âme le théâtre malheureux de la mort d’une once sentimentaliste autrefois sympathique n’y laissant qu’une ruine froide et scabreuse, corrompue par la chienlit éternelle de ses obsessions. Pourtant, dans le glacé de l’inconscient, une flamme rieuse naissait, souriait finement, joliment : c’était une belle flamme.
« Tue-la. Tue-les. Tu es l’Arachné. Tu es l’Art des Araignées. Tu es l’Artiste. Tu es l’immortel Artiste qui tisse, et tisse, et tisse, et tisse sa toile. Tu tisses, tisses, tisses. Tu tues. Tu es ? Tuer ? Tuer l’Art. Tuer l’Artiste. Tuer l’Arachné. Tu es l’Art. Tu es l’Artiste. Tu es l’Arachné. »
Soubresaut d’un corps blessé, d’un esprit brisé, d’une âme vicieuse, l’esthète immortel tissait. Il tendait les longs doigts de sa dextre à droite, puis en hauteur, puis plus bas et enfin à gauche. Puis, il fit de même avec sa senestre. A droite, en haut, en bas, à gauche. L’esquisse de son inimitable talent se confondait avec une sorte d’enfant déformé, abandonné, recroquevillé comme un escargot mouillé pourtant d’une beauté éclatante, effroyablement splendide.
« Mon Artiste, c’est ainsi que tu me remercies de t’avoir donné la vie ? Je t’ai offert mon talent, mon cœur, mon âme et c’est ainsi que tu me remercies ? Il est arraché, ton cœur. Il est pourri, ton cœur. Il est transpercé, ton cœur. Tu ne m’as jamais remercié proprement. Je veux un cœur, pas le tien, bien sûr, mais j’en veux un autre. Je veux revivre, je veux reprendre ce que je t’ai donné.
- Mon Art, pardonne moi. Tu auras un cœur. Je te le promets.
- Non. Tu promets mais tu échoues. Tu promets, c’est tout. Tu promets. Tu promets ?
- Je te promets un cœur, mon Art. Tu existeras. Tu seras.
- Je t’aime mon Artiste. Pardon. Je ne t’en veux pas. Ce n’est pas de ta faute. Tu es fumetsu, je suis l’Art : alors tu es l’Artiste. Honore-les mais ne m’oublie pas. Va, immortel Artiste.
- Je t’aime aussi, mon Art. Je ferai selon ton vœu. »
Dans la nuit de l’inconscient, Fumetsu, le jumeau qui avait vécu, attendait le jugement dernier mais comme tiré par un hameçon glacé, il se sentait progressivement tracté hors des méandres de son paradis nocturne. Le Kamiko souriait. Le sceau maudit que ses parents avaient apposé sur son ventre en tuant son frère le condamnait à vivre, encore.
« Je ne peux pas mourir. Je suis l’immortel. Je suis fumetsu. L’Artiste Arachné. »
Sursautant, crachant du sang et de l’eau salée de ses poumons, l’orgueilleux esthète se réveillait subitement, une douleur lancinante, effroyable dans la poitrine et à l’abdomen ; deux cicatrices luisantes et odieuses lui barraient son corps blanchâtre. Dégoûté par cette vision, le Kamiko chercha à se rhabiller mais, alors qu’il cherchait son haut, il vit un parchemin tissé de soie arachnéenne qu’il prit dans les mains. Douce sensation, il sentait remuer quelque chose en lui dans les recoins de sa conscience, comme un cliquètement heureux et une promesse famélique. La dextre reposant sur son ventre, la senestre tenant le parchemin, l’artiste pleurait alors. Son envie, son hubris, son obsession s’intensifiait, il le sentait et, dans les larmes coulaient ses derniers remords : au diable les yeux laiteux et vermeils de Konoha ; désormais, seule l’intéressait l’Arachné. Oubliant l’enfant et le vieil homme, il se repéra : il était dans l'antre de la Dame mais nul trace de ses tortionnaires et de son bourreau. Alors, se recouvrant de ses habits blancs bien qu’abondamment tachés de sang poisseux, il repartait vers sa mission, un parchemin soyeux dans la main comme seule récompense. Son asservissement.
Fumetsu sortait péniblement de son état d'inconscience artificiel. Ses sens de ninja ne lui étaient sans doute pas tous revenus car il n'entendit pas approcher la troupe qui l'entoura avec une précision quasi militaire. Nulle trace d'araignée nulle part. Seulement des hommes, tous armés et arborant pour la plupart d'entre eux des cicatrices de vétérans. Deux d'entre eux, visiblement des ninjas à leur port, flanquaient de près un jeune homme à la mine noble, portant l'habit d'un riche notable. S'il y regardait de plus près, le Kamiko verrait sans doute une ressemblance frappante avec son commanditaire, si tant est qu'il l'ait vu de près.
Une fois le cercle d'hommes déployé et Fumetsu sortant peu à peu du potage, son ouïe lui permit d'entendre la phrase suivante.
« Donnez-nous le rouleau et il ne vous sera fait aucun mal ! » annonça sèchement un des deux gardes du corps tandis que sa main se portait au sabre à son flanc.« Yoite-san, restez en retrait. »
Qui étaient ces gens et pourquoi voulaient-ils le rouleau? Tout semblait si confus. Sans doute un résidu de toxine persistait encore dans le corps du Konohajin. Pour le moment l'heure était à l'action. Il fallait se sortir de ce mauvais pas car la douzaine d'autres soldats terminait son encerclement, les deux gardes du corps et le dit Yoite étant le plus proche de la sortie. Pourquoi diable nulle arachnide n'était là? Qu'est-ce que cela voulait bien dire? Au fond de son esprit, Fumetsu pouvait entendre un doux murmure. Une voix suave et envoûtante qui jouait avec ses instincts les plus bas.
« Tue-les pour moi. Pour nous. » susurra la voix tandis que des frissons déferlaient dans le corps de l'artiste Kamiko. « Montre-nous ton art si délicieux. »
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Kamiko Fumetsu
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Troquer des araignées, ses consœurs aimées, par des abrutis aux faciès de consanguins consistait en un crime abominable. Mais, encore troublé par les résidus du poison, le Kamiko ne réagissait pas sur l’instant, frottant machinalement la cicatrice de son abdomen. L’esthète, drapé de son vêtement taché de vermeil, porphyrogénète mortifère, commençait à danser lentement sur place, l’esprit légèrement engourdi. Il sentait monter en lui une caracolade folle, comme si milles pattes raclaient le fond de sa peau, bougeaient les nerfs, éraflaient les os, jouaient avec les câbles qui le parcourait ; comme si des centaines d’araignées se frayaient un chemin vers son crâne, folles de faim.
« Tue-les pour moi. Pour nous… Montre-nous ton art si délicieux. »
Le glorieux Artiste cessa sa danse pour poser le parchemin qu’il tenait dans sa senestre. Il convenait que le nombre fusse important mais ça ne le gênait guère, au contraire, il aimait la violence déchaînée, brutalement belle d’une foule furieuse. Il y avait une forme d’Art dans la cruauté que l’on pouvait déclencher dans un large groupe d’individus : l’abattement de la morale, la rupture de la digue des conventions puisant dans le tumultueux océan des souffrances humaines. Mais, aujourd’hui, se jouerait le contraire. Le Kamiko allait se jouer d’eux, ou allait jouer avec eux. Après tout, ils sont dans sa toile…
« Voyons. Vous n’allez pas tenter de me dépouiller de mon bien ?, le butin que j’ai récupéré sur l’Arachné fut bien assez complexe à soutirer… Vous devriez m’accepter comme votre dieu. L’Immortel Artiste. Retenez ce nom : Fumetsu. »
Il mentait, évidemment, mais ça, ils ne pouvaient le savoir : la tanière s’était vidée de leurs occupantes. Il sourit alors, étirant ses traits arachnéens : l’heure venait à l’action, elles en appelaient à la violence et il s’y obligerait, après tout, il leur devait la vie. Elles souhaitaient goûter à son Art. Soit. Sans un mot, promesse silencieuse de mort, il fit exploser le monde autour de lui, son corps véhicule de câbles repoussants, odieux, à l’apparence de veines noirâtres et poisseuses qui vinrent frapper tout ce qui se trouvait en vie et à portée, déchirant, découpant, fouettant. Il riait alors, jubilant.
« VENEZ ! VENEZ M’AFFRONTER ! JE SERAI SANS PITIE ! JE SUIS L’ARAIGNEE DE KONOHA ! »
La nuée immonde de fils qui venait de jaillir de Fumetsu prit sans doute de surprise les hommes présents. Pas tous bien évidemment mais nombre d'entre eux allaient payer leur manque de réactivité assez cher. Cela dit, cela permit de voir le niveau d'expérience qu'avaient ses adversaires quant au combat contre des shinobis. Même si ces fils étaient pour le moins... surprenants.
« Moga-san, avec moi! Yoite-san, mettez vous à l'abri! »
Tandis que les fils déferlaient dans la pièce, l'homme portant un sabre inspira longuement et dégaina son sabre au-dessus de sa tête, sa lame se figeant un instant avant de balayer d'un coup sec et de haut en bas l'air. Une onde de choc extrêmement coupante partit en direction de l'araignée de Konoha, tranchant les fils sur son passage. Loin de là la possibilité qu'elle blesse le Kamiko, celui-ci étant protégé par l'amas incommensurable de fils qui jaillissaient de son corps, cette technique servait surtout à protéger le jeune notable qui se ruait derrière un rocher, à l'opposé de Fumetsu. Elle créait également une ouverture pour le second individu qui courait désormais vers l'araignée. Ca et là, des cadavres d'hommes jonchaient désormais le sol, leurs lames les accompagnant au sol. Seuls tenaient encore chancelants trois hommes supplémentaires, tenant leurs armes à bout de bras et perdant bien trop de sang pour tenir un combat sur la durée. Pourtant, un homme franchissait la distance entre la sortie de la grotte où il se tenait quelques instants plus tôt et Fumetsu. Un homme qui semblait n'avoir aucune arme sur lui. Le Kamiko aurait sans doute pu avec le temps voir le chapelet autour du cou de celui-ci. Un bref instant alors. Le bras de l'homme siffla dans l'air tandis que celui-ci observait une posture martiale. Le problème? Sans nul doute le bras spectral de la taille d'un tronc et le poing l'accompagnant qui fonçaient désormais sur l'araignée.
« Par la frappe divine de Shinsei ! » tonna le guerrier tandis que le membre spectral franchissait la distance le séparant du Konohajin.
Une chose était sûre, le réveil du Kamiko n'allait pas être une partie de plaisir. Pourtant, au fond de son esprit, il entendait encore cette voix mielleuse qui ravivait ses instincts enfouis de meurtre et d'horreur.
« Offre-nous leur sang. Offre-nous leurs âmes. Sois le chaos. »
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Kamiko Fumetsu
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Expédition sans retour Fiévreux, fou d’un fourmillement sous-cutané, l’Artiste se tordait dans tous les sens, se grattant, se frappant, hurlant d’une voix cassée et terrifiante. La mort, tout autour de lui. Il la connaissait la mort. Intimement. Il lui était lié pour l’éternité mais sans jamais pouvoir la toucher, sans jamais pouvoir l’embrasser, sans jamais pouvoir la caresser. Fou d’amour pour la mort il s’était même uni aux cadavres qui lui servaient d’engrais, fou d’amour pour la mort, il tuait et se rassasiait en observant pousser les fleurs des macchabées. « Offre-nous leur sang. Offre-nous leurs âmes. Sois le chaos. »
Ses fils spongieux et noirâtres rentraient lentement sous sa peau, abreuvés d’un sang poisseux et odieux. Frémissant, le Kamiko enleva son haut, exposant aux yeux des témoins sa peau blafarde, barrée de deux cicatrices violette et ignoble, injures à la beauté. Il massait de sa senestre le rappel éternel de sa gémellité honnie tandis que la dextre esquissait une nouvelle œuvre d’art. « Offre-nous leur sang. Offre-nous leurs âmes. Sois le chaos. » Une secousse le ramena à la réalité : certains de ses fils, sectionnés, s’agitaient pleins d’agonie et de mort sur le sol. Il comprit alors qu’il venait de subir un premier assaut. Le second vint assez rapidement mais Fumetsu souriait. Ses lèvres étirées sonnaient un glas. Le glas d’une conscience humaine. Il ne faisait qu’un avec Arachné. Il la servirait. Il tuerait pour elle car elle était la mort qu’il aimait.
« Tu seras le premier. »
Encaissant de plein fouet la frappe titanesque, Fumetsu en profita, lors du contact, pour toucher son assaillant de l’index de sa dextre, propageant dans son corps une multitude de signaux contraire : le corps de l’Homme n’avait aucun secret pour le Kamiko. Et, sortant de son bras droit en suite directe de son premier mouvement, une myriade de nouveaux fils, hurlant à la souffrance, réminiscences d’une âme autrefois éclatante, vinrent attaquer la gorge de son assaillant. Fumetsu puisait en lui une violence folle, motivée par la cavalcade d’une multitude, ses pensées tues.
« REPAIS TOI DE SA SOUFFRANCE. REPAIS TOI DE SON SANG, ASPIRE LUI LA GLOTTE ! »
L’esthète, torse nu, regardait fixement l’homme du Temple, une pure animosité dans ses yeux ouverts, majestueux de beauté, les traits de visage déformés par une haine délicate. Le repas ne faisait que commencer.
L'Araignée avait réagi avec une vitesse et une violence inouïe par rapport à ce à quoi s'attendaient les shinobis. Le moine-guerrier du Temple du Bois Bleu avait été surpris que quelqu'un prenne volontairement sa technique et s'était fait surprendre par la rapidité d'exécution du Kamiko. Pour autant, il n'était pas né de la dernière pluie. Et Shinsei le baignait de sa lumière. Son mantra résonnait dans sa tête tandis que les fils l'enserraient avec une vigueur renouvelée.
« Vous... Gurgl... Ne » gargouilla l'homme en tentant d'atteindre les liens qui le strangulaient.
Moga Yokinori avait déjà été dans de telles situations de vie et de mort. Il se rappelait les nombreuses fois où il avait combattu à mort d'autres shinobis. Il n'en avait plus peur. Il se rappelait avec ferveux le moment où Shinsei l'avait enserré dans ses bras. Non. Il ne mourrait pas ce jour. Shinsei lui donnait le courage. Shinsei lui donnait la lumière. Shinsei lui donnait...
« LE POUVOIIIIIIIIIR » hurla le guerrier tandis que ses mains, engourdies et lentes, déchiraient les fils qui l'étranglaient.
Son visage était rouge sang, les veines de son crâne prêtes à exploser face à autant de pression. Sa vision se brouillait. Il en avait bavé oui. Il était totalement exposé à la merci de son ennemi. Ou pas. S'il avait été seul. Mais cela faisait des années qu'il ne l'était plus. Arai-san se battait à ses côtés depuis de nombreux combats maintenant. Ensemble, ils étaient imbattables. Oui. Il suffisait de s'y accrocher. Et de se battre. Un crépitement arrivait au-dessus d'eux. Moga sut ce qu'il avait à faire. Instinctivement, il se jeta en arrière, pataud, tandis que la lame de son camarade fondait sur le Kamiko. Ils avaient répété ce combo de nombreuses fois et il leur avait permis à de maintes reprises de reprendre l'avantage. A peine retombé au sol, le sabreur tourna le visage vers Fumetsu sans même regarder s'il l'avait blessé.
« Yojimbo » cracha-t-il sans composer de mudras
Une myriade de boules de vent fondit alors sur Fumetsu avec une vélocité peu commune, surprenant possiblement le ninja à cette distance. D'un regard, les deux ninjas hochèrent la tête. Ils avaient enfin rattrapé leur décalage de rythme. Désormais, ils ne se laisseraient plus surprendre. D'où il était, le Kamiko put également voir deux longs bras spectraux jaillir des omoplates du moine. Non. Ils ne se laisseraient en effet plus surprendre.
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Expédition sans retour Ses fils allaient et venaient dans sa gorge, cherchant avidement à se frayer un chemin vers l’organe le plus proche. L’Artiste sentait par l’intermédiaire de son Art les muscles de son ennemi se tendre et se détendre sous l’effort. Et, il aimait ça. Obsession maladive, envie malsaine, jalousie effroyable, tous les recoins pleins de vice s’entremêlaient dans un spectacle morbide et mortifère.
Il sentit la lame le désarçonner, lui tordre la chair, lui mordre les nerfs et grincer contre ses os. Il aimait cette sensation. Il jubilait alors que ses fils, arrachés, jonchaient le sol, cadavres spongieux et immondes. Le Kamiko riait toujours alors qu’une multitude d’aiguille le poinçonnait de partout lui infligeant une douleur indescriptible, si tendre et révoltante de saveurs. Il riait parce qu’il avait, l’espace d’un moment, agrippé le torse de l’épéiste scellant ses espoirs et ses joies. Se contorsionnant de bonheur, l’esthète esquissa un petit pas de danse alors que les glyphes noirâtres naissaient sur la peau du dénommé Arai. Puis, il sentait monter un lui une souffrance. « Tue. Les. Mange. » Quelque chose en lui continuer de claquer furieusement. Fumetsu sentait en lui une faim famélique, atroce. « Mange. Mange. Mange. Mange. Mange. Mange. Mange. Mange. Mange. Mange. Mange. Mange. »
Obéissant à l’ordre, il se rua avec une vitesse inouïe sur le moine du Temple et le frappa de toutes ses forces, d’une vigueur redoublée. La violence de ses deux coups résonna en lui, comme en miroir. Deux souvenirs vivaces remontèrent à la surface : le premier, l’amour des siens, le second, l’amour des siennes. « Je suis l’Immortel. Je ne peux mourir. Je suis l’Arachné… » L’orgueilleux Artiste pleurait de larmes confuses. Mais, son visage n’exprimait pas de souffrance, pas de heurt, pas de peine, pas de joie, il souriait pourtant, placide. Sa famille vivait en lui. Elle avait faim, sa famille. Hier, il était né, le corps vide de vie de son jumeau accroché à lui tel un parasite partageant sa maudite conscience. Aujourd’hui, il était né de nouveau, baptisé, encore, dans le sang.
« Je suis l’Art. Et l’Art ne peut mourir. »
Fiévreux, malade, le Kamiko ne répondait plus de rien, le corps meurtri, son énergie le quittant progressivement, plus vite qu’il ne le crût. Mais, il sentait en lui la montée salvatrice d’une appétence mirifique et immonde. Bientôt, il se repaîtra. Glissant sa senestre sur le souvenir de son frère, il lui promit silencieusement la vie.
Arai et Moga n'auraient jamais pu s'attendre à ce que leur adversaire encaisse les deux coups ainsi. Ils avaient affronté un grand nombre de malades mentaux et de dégénérés depuis le début de leur partenariat mais jamais ils n'avaient vu un être si immonde. Qu'étaient donc ces fils? Arai aurait sans doute l'avantage en combat rapproché car il les trancherait aisément mais... voilà qu'il venait de se faire sceller par une violente affliction. Un jutsu qu'il avait déjà vu mais qu'il n'avait jamais subi. Une douleur aveuglante le lança quasi immédiatement, le mettant à genoux tandis que sa tête oscillait dangereusement vers le sol. Son corps tomba comme au ralenti, son épée à côté et il roula sur le côté. Ses yeux virent ce qu'il n'aurait jamais cru possible. L'homme-araignée se ruait avec une démence accrue sur Moga alors que celui-ci avait sorti ses bras spectraux. Etait-il fou? Etait-ce réellement un homme?
« Par Shinsei ! Tu vas...
Le Kamiko se glissa entre les deux bras spectraux et entra dans la zone de combat au corps à corps. Moga-san semblait engourdi. Il était bien plus rapide d'habitude, que se passait-il? Arai vit les deux coups partir comme au ralenti. Comme si les deux bras de Fumetsu n'avaient qu'à peine bougé. Pourtant, il entendit deux claquement secs. Comme deux détonations.
Moga Yokinori n'avait jamais vu cela. Aucun être dans ce monde n'avait jamais osé passer entre les bras de Shinsei. Aucun être ne l'avait jamais frappé ainsi. Etait-ce une bête? Un monstre? La douleur des deux impacts ne lui était pas encore montée au cerveau mais les dégâts étaient importants. Ses mains empoignèrent avec force les épaules du Kamiko tandis que les mains spectrales griffues s'étiraient dans les airs prêtes à lacérer le Kamiko. L'Araignée, au bout de ses forces, n'encaisserait sans doute pas le choc.
« Tu es un monstre mais aujourd'hui tu vas...» articula le moine-guerrier.
La flamme dans ses yeux brilla intensément tandis que les lames griffues s'abattaient lentement. Puis s'éteignit. Les yeux du moine se brouillèrent et il tomba à genoux. Inconscient. Arai sentit sa douleur s'atténuer sous le coup de la colère. Son ami venait de perdre connaissance et il était là, bloqué. Quel idiot il faisait. Il forcerait le sceau comme il l'avait déjà vu faire par le passé. Il commençait à faire fuser son chakra quand son regard se leva et qu'il vit l'Artiste couvert de sang, un sourire fou sur le visage. Pour la première fois depuis un bon nombre d'années, Arai eut peur. Une peur bleue. Une peur abyssale. Celle de l'homme qui savait que ce qui se trouvait en face de lui n'avait plus rien d'humain. Il n'était qu'une proie. Qu'allait-il lui arriver? L'avenir nous le dirait.
Pendant ce temps un demi-kilomètre plus loin dans la forêt
Yoite Tatsunosuke avait pris ses jambes à son coup et courait comme si sa vie en dépendait. En réalité, sa vie en dépendait. Depuis qu'il avait vu cette chose constituée de fils, sa vision du monde venait de changer. Il courait à en perdre haleine. Où? Il n'en avait aucune idée mais loin de cette grotte et de ces choses immondes.
Au bout de cinq minutes de courses, il avait du parcourir un bon kilomètre et demi en pleine végétation. Eraflé de partout, il s'adossa à un arbre et tenta de reprendre son souffle. Un bruissement dans un buisson attira son attention et il vit une tête d'animal sortir du buisson. Sa surprise fut telle qu'il cria de peur. L'animal sortit alors du buisson et se dressa de tout son long, furieux de s'être fait aboyer dessus de la sorte.
Il n'était pas un chien. Il était Ours.
Merde se dit alors Yoite.
Résumé du post:
Feat.
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Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè Ryos: 480 Expérience: (1086/2000)
Expédition sans retour La mort avait une odeur particulière, comme safrané. Mêlée au sang purulent et aux borborygmes disgracieux que poussaient ses ennemis, elle revêtait un manteau grisâtre et rougeâtre, un manteau crépusculaire puant des remugles des chairs soulevées. Le moine s’évertuait à combattre l’inévitable et le Kamiko s’en amusait. Sa dernière tentative ne rencontra que du vide alors que l’esthète dansait d’une danse moqueuse, acrobate de fortune, sautillant d’un pied à l’autre, contorsionnant son corps comme une araignée mourante le ferait. Il ricanait vicieusement, il sentait à plein nez la mort s’élever, posséder les environs. Il humait le met délicat qui s’échappait des plaies de chacun, des siennes, du moine, de la douzaine de cadavre jonchant le sol tout autour de lui. Il murmurait alors, pour lui, pour ses sœurs, pour sa Mère.
« Voilà mon Art. »
Patient. L’Artiste se permit de faire les cents pas, il réfléchissait avidement, les yeux passant de l’une à l’autre de ses victimes. Le paralysé semblait rageur, bien en forme, l’inconscient pouvait se réveiller à tout instant et il avait fait montre d’un courage presque exemplaire. L’un comme l’autre restait une menace à prendre en compte, il ne pouvait pas simplement s’élancer à la poursuite du troisième qui, finalement, n’était autre que sa mission. Claquant de la langue avec amusement, il vint récupérer la lame de l’épéiste qui ne pouvait que le regarder faire. Souriant avec gentillesse, ses yeux étirés dans un air moqueur, il s’accroupit auprès du prisonnier et lui chuchotait de belles promesses, lui caressant le visage avec l’amour d’une mère. Ce faisant, il laissait ses fils pénétrer progressivement, lentement, dans le corps de son prisonnier, fouillant ses humeurs, tordant les os, l’étranglant, enserrant les organes qu’il pouvait trouver et sentir par l’intermédiaire de son Art. Ce qui pouvait paraître pour une éternité ne dura finalement qu’une trentaine de secondes mais suffit à composer une pièce dramatique d’horreur où le Kamiko s’amusait à supplicier sa proie.
Las de jouer, l’esthète se redressait, abandonnant le cadavre de l’épéiste dans sa fange, il n’avait maintenant d’yeux que pour le moine. Alors, empoignant l’arme gisant par terre, il se dirigeait vers lui, gloussant bêtement. « Mourir de la lame de son frère aimé. Quelle tragédie… ». Sans plus de cérémonie, il frappa d’un coup puissant et ferme, passant la lame au travers du corps, le clouant à Mère Terre éternellement. Fumetsu ramassait alors son shihakusho, le revêtit de nouveau pour cacher pudiquement ses blessures, empoignait le rouleau soyeux et repartait vers sa cible. Elle ne devait pas être bien loin.
Et, il avait raison. Un cadavre difforme mais que trop reconnaissable l’attendait : les yeux vitreux du jeune homme le fixait intensément, le visage crispé dans un masque funéraire d’horreur, la bouche entrouverte dans un cri à jamais résonnant. Le Kamiko poussait alors un soupir las et fatigué. Récupérant le macchabée, il repartait vers Konoha. Au moins, il rendrait le fils au père.
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