Compte d'optimisation [Solo]

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Il était une fois l'histoire d'un petit shinobi s'approchant de ses vingt ans. Déjà à l'époque il était beau comme un Dieu, aussi charmant qu'un prince, aussi brûlé qu'un poulet rôti. Le petit malandrin avait un rêve : Devenir un grand shinobi. Pour cela, il lui fallait travailler. Aussi, se faufilant dans les armoires de son maître, il en vola deux parchemins, car oui, Nori junior savait déjà lire.

Le premier parlait d'une technique au nom barbare : le Suimen Hoko no Gyo. Si marcher sur l'eau représentait pour la majorité un miracle digne d'un grand mage, il s'agissait en réalité de la base du ninjutsu, et d'une lacune que le petit prince comblerait aujourd'hui ! Il parcourut donc de long en large le parchemin, répétant à voix haute, puis à voix basse, la procédure à suivre. Pour lui qui pouvait déjà galoper sur les arbres, il ne s'agissait en réalité que d'adapter cet art, car comme il était écrit : Opposer l'inconstance à l'inconstance créait la stabilité.
Le voici donc gambadant dans un désert, voyageant jusqu'au délicieux Oasis. Seulement aujourd'hui le jeux ne serait pas son but. Fièrement il prit son élan, invoquant du chakra sur sa voute plantaire, il courût de tout son saoul, bondissant sur le lac bleuté. Plouf… Evidemment il sombra, aussi lamentablement qu'un pantin. Toutefois il ne s'arrêterait pas là ! Persévérance faisant office de loi, le jeunot ravala son orgueil, et retourna à l'assaut.

De nombreuses fois il essaya. Au début il s'entraîna sur la berge, se contentant de marcher calmement vers l'eau, et d'essayer de flotter. Ce qui n'était qu'au départ qu'une successions d'échecs se transforma en un succès. Une secondes, trois secondes, trente secondes, une minute ! Petit à petit, l'oiseau faisait son nid, et l'eau calme devenait aussi sure qu'un sol bien ferme.
Pourtant il avait encore du travail, et il fallut bien trois jours pour qu'il maîtrisa cette technique. Marcher vers l'eau, tenir sur l'eau, sombrer. Marcher vers l'eau, tenir sur l'eau, sombrer. Cette succession de succès et d'échec fut finalement fructueuse, lorsque trois jours plus tard, d'un simple bond, le petit Tengoku put tenir sur la surface du lac.

Heureux les obstinés ! Il gambada longuement sur l'eau finalement domptée, seulement le voyage n'était pas terminé. Il y avait encore un deuxième parchemin, et avec lui une seconde aventure !

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Après les réjouissances de pouvoir marcher sur l'eau vint la curiosité du shinobi. Nori en voulait plus, et le parchemin encore sceller titillait son impatience. Avec hâte il l'ouvrit, s'engouffrant corps et âme dans la lecture. Si le Suimen Hoko no Gyo n'avait été qu'une histoire de persévérance, le Kai lui représentait un tout autre défi. L'art du genjutsu avait toujours intrigué le jeune homme, car contrairement au ninjutsu, il n'y avait rien de bien visible dans cette magie. Cependant l'opportunité lui était enfin offerte d'avoir une vision plus intime de cet art alambiqué.
Le principe était simple. Il fallait qu'il perturbât son flux de chakra, ou plus précisément qu'il le retînt, et le relâchât d'un coup. Pour ce qu'il savait, le chakra circulait en lui comme son sang, à la différence bien qu'il pouvait consciemment influencer son écoulement. Peut-être était-il plus juste dans ce cas de l'associer à la respiration ? Ceci était à sa portée !

Se positionnant en tailleur, au milieu de l'Oasis, l'aspirant à la grandeur ferma les yeux, joignant ses mains dans le mudra caractéristique du Kai. Il entama des exercices de respirations, inspirant longuement, bloquant l'air dans ses poumons, puis expirant normalement. Une fois le rythme maîtrisé, il tentait d'associer son flux de chakra aux mouvements de l'air. Plus facile à dire qu'à faire non ? Car pour être honnête, simplement sentir ce flux lui était difficile. Aussi, après avoir perdu trente minutes à méditer, le jeune chien changea de tactique.
Gardant toujours un esprit clair, il saisit une longue feuille de palmier et y insuffla son chakra. Tout comme le test visant à déterminer l'affinité primaire, il laissait s'écouler le fluide, en petites quantités, faisant de son mieux pour le sentir circuler. Evidemment qu'il ne prétendait pas à la maîtrise des senseurs, mais s'il pouvait percevoir clairement son propre chakra, se serait une victoire.

Il lui fallut un peu de patience, mais l'exercice porta ses fruits. D'ailleurs non seulement il pouvait sentir clairement son chakra, mais il n'avait plus besoin pour cela dans l'insuffler dans quelque chose. Joignant donc de nouveau les mains, il reprit ses exercices de respiration. La différence fut instantanée. À sa première inspiration, son flux de chakra gonfla, se faisant plus intense, puis reprenant un cours normal pour l'expiration. Ceci lui était aisé, toutefois arrêter ce cours représentait un défi. Il n'y avait rien de naturel à stopper la marche d'une rivière, mais cela n'était pas pour autant impossible.
Cette fois il ne tenta pas simplement de bloquer sa respiration, mais il contracta tout son corps. Une contraction vive et violente de ses muscles, puis un relâchement naturel. Assurément il avait l'air stupide, à se contracter sur place sans aucune raison, mais encore une fois le temps lui donna raison. Après quelques essais infructueux, il parvint enfin à stopper l'écoulement du chakra. Certes cela lui laissa une sacré sensation d'étourdissement, mais il y était parvenu! Maintenant il ne s'agissait plus qu'un peu de pratique, et de persévérance.

Deux jours plus tard il se retrouvait au village, attrapant le premier génin venu capable de manier les illusions. Un peu de parlote, et le voila pris dans un genjutsu bénin. Lentement il inspira, fermant les yeux, joignant ses mains...

" Kai "

Le monde redevint propre, les couleurs pures, il venait de se sortir d'une illusion. Evidemment en situation de combat cela serait plus difficile, d'autant plus qu'il ne saura pas forcément si oui ou non il se trouvait dans un genjutsu. Mais au moins il maîtrisait cette technique, conscient qu'un jour elle lui sera utile.