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One day we’ll be together [Pv Akihiko]

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Technique à enseigner:

One day we'll be togetherHakaze rentrait à Suna après avoir (enfin) pris la décision de poursuivre son enseignement pour devenir la furure cheffe des Kusaribe. La jeune femme avait passé la route entre son somaine et le village a se demander comment elle allait l'annoncer au Haut-Conseiller, non pas qu'elle craignât qu'il l'en empêche. Ce n'était pas ce genre d'homme, il était clairement au courant du futur devoir de la Kusaribe. Lui-même ayant un poste à responsabilité, il serait sans doute plus compréhensif que d'autre. Ce qui la gênait réellement, c'est l'impact que cela allait avoir sur leur "relation". Elle le suivait depuis 3 ans, vivant avec lui des aventures qu'elle n'aurait jamais espéré vivre autrement, mais étant donné qu'elle devait maintenant reprendre sa place, elle ne savait pas ce que cela allait faire à la longue. Se détacherait-il d'elle? Ou pire, trouverait-il quelqu'un de mieux qu'elle?
C'est pas comme si il avait été particulièrement démonstratif depuis ces dernières années non plus, en faites, c'est plus Hakaze qui lui courait derrière que l'inverse. Une sorte d'amour à sens unique. Akihiko était assez distant, voir même insensible parfois. Cependant la jeune femme savait qu'il l'appréciait...à sa façon.

Son passage à Suna serait donc assez court. Elle avait prévenu sa mère qu'elle n'y resterait que quelques jours pour prendre le temps d'annoncer la nouvelle autour d'elle. La dauphine savait que cela laisserait également le temps à Harumi de prendre ses dispositions pour l'enfoncer toujours plus loin en disgrace. Plus le temps passait, plus elle se sentait devenir une pariat auprès des membres de son clan. Situation à laquelle elle se devait de faire face, seule. La brebis égarée des Kusaribe pensait mettre au courant son bellâtre blondinet, cependant, elle se ravisa car il avait assez de problème à régler de son côté, ne désirant pas rajouter à sa peine (bien qu'elle doutait que cela ne l'affecte réellement).

Le plan était simple, l'albatre allait proposer un entraînement au blondinet près de l'oasis. Puis elle en profiterait pour parler avec lui. Au moins, ils seraient seul...une dernière fois.
Alors qu'elle déballait ses affaires, les larmes lui montèrent aux yeux. C'était peut-être la dernière fois qu'elle verrait cette chambre, la dernière fois qu'elle observait par la petite fenêtre la ville de Suna, qu'elle entendait ses bruits et qu'elle en humectait les douces odeurs...qu'est-ce que ça allait lui manquer.
Bientôt, Hakaze ne verrait plus que les femmes du clan défiler, elle partirait chercher des herbes et s'entraînerait de nouveau avec Lucrecia, sa mère ou pire...avec son aînée. Cette perspective ne lui plaisait guère, mais elle n'avait plus réellement le choix.

La femme du désert saisit un papier, écrivit le lieu et l'heure du rendez-vous ainsi que la raison qu'elle s'était imaginée (donc un entraînement) et plia la lettre soigneusement. En la rédigeant, elle ne put s'empêcher de pleurer, quelques larmes perlèrent sur ses joues roses, le chagrin se lisait sensiblement sur ses traits fins. Peut-être commettait-elle une erreure? Pourrait-elle rebrousser chemin? Impossible d'en avoir le coeur net! Tout ce qu'elle espérait maintenant, c'était de parvenir à tout lui avouer.
L'albatre confia sa lettre à un ninja qu'elle chargea de la livrer à Akihiko. Peut-être ne se déplacera-t-il même pas...après tout c'était le Haut-Conseiller, il avait sans doute mieux à faire.
Anxieuse et la tête remplie de question, elle acheva ses préparatifs. Il fallait que la jeune femme s'occupe pour pouvoir rasembler ses esprits, reconstruire mentalement ce qu'elle devait faire et enfin trouver un plan pour contrer Harumi. Si le blondinet de Suna était sa principale source d'angoisse, elle ne pouvait se permettre de sous-estimer la menace que représentait l'ancienne dauphine et surtout l'étendu de sa détermination à la faire tomber.

L'heure du rendez-vous sonna.
Hakaze était vêtue de sa robe de cérémonie Kusaribe, portait également son diadème et ses bijoux. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était présentée de cette façon devant le Haut-Conseiller. En vivant à Suna, elle avait peu à peu remplacé cette tenue formelle par des vêtements traditionnelles ninja. Petit à petit elle reprenait sa place, son rang et les devoirs qui allaient avec.
La jeune femme se tenait face à l'étendu d'eau, le regard perdu dans le vide, ressassant toutes les questions qu'elle se posait jusqu'ici, ruminant chaque parcelle de sa tristesse mais en retenant ses larmes. La dauphine ne pouvait se permettre de pleurer maintenant, elle ravala chaque perles salines, refoula ses sentiments les plus douloureux et attendait sagement.
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light & shadow



Hakachérie & Akichou


« Kayaba-sama, puis-je ? »

Une tête masquée vient de passer l’encadrement de la large porte menant directement à mon bureau. Plongé dans quelques archives secrètes et confidentielles de Suna, je ne prends pas même la peine de le regarder, lui intimant (et donc l’autorisant) l’ordre de rentrer dans mon bureau. Le message s’incline respectueusement face à moi et dépose un parchemin scellé, entre d’autres rouleaux. C’est probablement la première fois de la journée que je lève les yeux des documents que je potasse depuis des jours. Mon regard croise le sien, aussi lui souris-je en déblayant mon « plan de travail ». Enfin, si on peut encore le considérer comme tel… Disons que l’organisation n’est clairement pas mon plus gros point fort. Néanmoins, j’arque un sourcil. Qui peut bien vouloir me déranger ENCORE ? Ne puis-je donc pas passer une journée sans qu’on ne vienne m’importuner avec des sottises ? Je m’empêche de rouler des yeux et me lève sans même toucher à ce qui semble être pour moi. Las, je me dirige vers le balcon ; bien que cela me dérange, la visite de ce sbire me fait comprendre que j’ai tout de même besoin d’une pause. A cet effet, je m’adosse, coudes en arrière, contre la rambarde extérieure. D’un geste lent mais mesuré, je recherche ma convoitise dans ma poche intérieure et sors une cigarette que je m’allume expressément. Pendant ce temps, l’autre n’a pas pipé mot – et je ne vais certainement pas m’en plaindre. La migraine me guette depuis quelques temps déjà ; la douleur me martèle ci et là, mais je n’arrive pas à la faire passer.

« Que me vaut ta présence ? Demandé-je en me massant doucement les tempes, persuadé que cela ne changera rien à ma condition.
- On vous demande, Haut-Conseiller, répond naturellement mon interlocuteur.
- Voyons, soupiré-je, ne vois-tu pas que je ne suis pas disposé à quelque entrevue inutile ?!
- Il s’agit de votre ama… Mon regard se veut perçant. De Kusaribe Hakaze-sama, se reprit-il. Elle souhaiterait vous voir hors de la ville… Toutes les informations sont couchées sur le papier.
- Bien. Mon attitude a bien sûr changé du tout au tout. Tu peux disposer, le congédié-je d’un signe de la main. »

Le masqué opine du chef et joint ses mains avant qu’un épais manteau de fumée ne s’empare de lui avant de tout bonnement disparaître. Cela dit, je dois avouer être légèrement inquiet. Pourquoi vouloir passer par un intermédiaire pour demander à me voir ? Ai-je été si occupé que cela, ces derniers temps ? l’ai-je vraiment délaissée ? En un sens, ce n’est pas impossible… C’est que Senshi passe le plus clair de son temps à cirer les pompes des hautes instances, aussi la garde et l’intendance du village me reviennent de pleins droits… Ce qui implique, évidemment, son lot de pénibilité et de paperasse lourde comme le Hokage.
Bien qu’inquiet, je me laisse tout de même le temps de finir de fumer… Sait-on jamais, peut-être m’expliquera-t-elle dans sa lettre l’objet de notre rendez-vous. Cependant, mon cerveau ne fait qu’un tour. En temps normal, je pense qu’elle serait venue d’elle-même en mon antre… Il n’y a guère qu’ici qu’on peut espérer avoir un semblant d’intimité… ironique, n’est-ce pas ? Bref, tout ceci me travaille. Je n’aime pas spécialement les changements d’habitude aussi brusques et abruptes… Surtout quand je ne les ai pas prévus ou anticipés.
Mon plaisir coupable terminé, j’écrase mon mégot dans le cendrier posé sur la barrière et pénètre à nouveau, me dirigeant lentement vers mon bureau. Plein de questions en tête, je la secoue vivement afin de les faire taire et de les enfouir. Quelque chose me dit que je n’ai pas spécialement à m’inquiéter, mais pourtant… Rah que c’est ennuyant de tenir à quelqu’un ! Surtout pour moi : on ne peut pas dire que j’en aie quelque chose à faire des membres du village. Mais elle… C’est quand même particulier ; quelque chose que je n’avais pas expérimenté depuis un long moment.

« Douze ans. C’est long, douze ans… me surprends-je à penser à voix haute. »

Riant de ma propre situation, je me ressaisis et m’empare du scellé déposé sur mon tas de papiers-et-autres-inutilités-administratives-qui-me-bouffent-le-plus-clair-de-mon-temps. Là, j’y insuffle mon chakra du bout de mes doigts. Le fluide parcourt doucement le papier buriné par le sable, lui faisant adopter une légèrement teinte bleutée l’espace de quelques secondes. Puis tout revient à la normale et je me débarrasse de la ficelle rouge qui maintient le tout. Rapidement, je lis la globalité de la requête formulée par la fille de l’Aspect. Une demande expresse pour… s’entraîner… à l’Oasis ? J’arque un sourcil alors qu’une veine frontale palpite. Je. Me. Suis. Inquiété. Pour. Absolument. Rien. Merci Hakaze, vraiment. Merci beaucoup, hein. Finalement, je me radoucis. Peut-être avait-elle peur de me déranger en plein travail… Elle a toujours été douce et gentille avec moi durant ces trois dernières années. Il s’agit bien de la seule personne vivante à m’avoir jamais compris sans pour autant me juger ou vouloir m’exterminer. Aussi ne puis-je vraiment pas lui en vouloir. Longuement, je soupire et replis sa demande avant de la ficeler à nouveau. Je me déplace ensuite de l’autre côté de mon bureau et ouvre un tiroir… celui où je range une partie de mes effets personnels.
Maintenant au fait de ce qu’elle souhaite, je me mets à ranger mon bureau dans sa globalité. Vu l’heure à laquelle elle souhaite qu’on se voit, je n’ai clairement pas le temps de me plonger à nouveau dans les affaires de Suna. Et puis avoir une véritable pause (pas juste une clope, en somme) me fera aussi le plus grand bien. Surtout si je peux passer un peu de temps avec elle… Je lui dois au moins ça, très clairement.

Le temps passe alors que je range tout mon souk, prenant par ailleurs le soin de bien tout sceller (sait-on jamais, il est déjà arrivé qu’un Genin un peu trop fou et immature tente de fouiller dans mes tiroirs…). Un rapide coup d’oeil à l’horloge murale et centrale de ma pièce m’indique que je suis parfaitement dans les clous. Nickel ! Mieux encore : j’ai le temps de parfaitement aller me changer. Bah, je connais quand même sa situation par rapport à moi… Et vu ce que je commence à réaliser, je me dis qu’adapter ma tenue à tout ça pourrait être… bénéfique ? Normal ? Conventionnel ? Bordel, je ne saurai même pas dire… Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas vécu ça, aussi !
Bref. Je file donc à mes appartements afin de prendre une bonne douche et farfouille quelques (longues) minutes dans mon dressing afin de savoir quoi mettre. Finalement, j’opte pour un beau (et onéreux) smoking blanc. Si avec ça je ne fais pas tourner les têtes, je ne sais pas comment je le pourrai. Me voilà maintenant parti pour le lieu du rendez-vous…
Léger, j’arrive pile à l’heure. Hakaze ne semble pas m’avoir repéré, apparemment occupée à regarder (voire contempler) son reflet dans l’étendue aqueuse. Cela dit, je remarque qu’elle a laissé tomber les habits traditionnels de Suna pour reprendre la tenue (que je juge et estime) impériale de son clan. De plus, elle est coiffée par son précieux diadème… J’arque brièvement un sourcil alors que je continue de m’approcher tout doucement d’elle : cela fait bien longtemps que je ne l’ai pas vue aussi… cérémonieuse. Bah, je pense qu’elle a ses raisons. En tout cas, une chose est sûre : ça lui va vraiment bien.

« Bah alors, on utilise les Oasis pour se pomponner maintenant ? La taquiné-je en m’approchant d’elle. Un long sourire me barre le visage, à la fois sincère et charmeur (le plus typique pour cette deuxième partie) alors que j’attends qu’elle se retourne, voire m’approche. S’habiller de la sorte pour un entraînement… je mentirais si je disais que j’avais pu l’anticiper ! Je marque une courte pause en sortant une cigarette que je m’empresse d’allumer… en espérant qu’elle ne commence pas par me disputer à cause de ça. Quel est donc le programme, Hakaze ? »

(c) AMIANTE

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Technique à enseigner:

One day we'll be togetherHakaze resta là, devant l'étendu d'eau. Observant l'horizon sans vraiment se focaliser sur quelque chose. Elle patientait, le Haut-Conseiller ne tarderait pas.
Les mains jointes sur la jupe de robe, l'albâtre restait statique presque pétrifiée alors que son plan pour la journée défilé devant ses yeux. L'heure approchait. Une brise souleva légèrement le bas de sa robe et fit valser ses longs cheveux blancs tout en séchant une larme qui perlait le long de sa joue, ce n'était pas le bon moment.

La dauphine entendit arriver Akihiko, celui-ci était à l'heure et comme à son habitude, il lança une petite phrase taquine. Comme si elle allait se pomponner devant une flaque d'eau, non mais...bref, ce n'était pas le sujet. Pour seule réaction, la jeune femme esquissa un sourire, mais elle ne se tourna pas, cela lui était bien trop difficile.
Maintenant que le blondinet était là, elle allait devoir l'affronter. Hakaze pensait être prête pour ça, malgré tous les plans qu'elle avait pu s'imaginer, elle n'arrivait pas à se tourner vers lui, elle ne se voyait pas affronter son regard, ses beaux yeux bleus d'un bleu si profond et surtout le sourire taquin qu'il avait l'habitude d'afficher.
"Si seulement tu savais...Aki..."pensa-t-elle.

Après avoir fait une "douce" remarque sur sa tenue, son ondoyance se permit de sortir une cigarette. Cela avait le don d'agacer la dauphine mais aujourd'hui elle n'allait clairement pas se permettre la moindre remarque.
La jeune femme baissa la tête, elle esquissa un sourire paraissant bien mélancolique.
"Aller, c'est le moment, regarde-le où il sentira que quelque chose cloche...aller Hakaze courage!" Se dit-elle à elle-même.
Dans un élan forcé, elle fit volte-face et étira un large sourire sur ses lèvres. L'albâtre arqua un sourcil en posant ses mains sur ses hanches alors qu'elle allait lui faire une remarque sur la cigarette, elle fut stoppée net en voyant la façon dont il était vêtu. Un magnifique costume blanc qui lui allait si bien, y avait pas à dire, le Haut-Conseiller de Suna avait une certaine prestance, si bien qu'elle en resta bouche-bée.
Cependant, la jeune femme se devait de lui faire une remarque histoire de lui rendre la monnaie de sa pièce.

- Je vois qu'il n'y a pas que moi qui me suit "pomponner" pour l'entraînement? Lança-t-elle d'un ton sarcastique en faisant le signe des guillemets avec ses doigts.

La future cheffe Kusaribe souffla d'un air exaspéré avant de lui sourire de nouveau.La jeune femme se pencha vers lui, d'un regard taquin, puis lui lança un regard énigmatique.

- Si tu avais su ce que nous allions faire aujourd'hui, je pense que tu aurais pris plus de temps pour considérer ta tenue, mon cher. Aujourd'hui je te propose de t'apprendre à marcher sur l'eau, pratique lorsque l'on fait des tsunamis, n'est-ce pas monsieur je-suis-un-grand-maître-du-Suiton?

Elle se permit de rire, elle aimait bien le taquiner et elle savait qu'il était réceptif à ce genre de pratique, qu'est-ce que ça allait lui manquer ça aussi!
Comme pour éviter de ruminer son malheur, elle s'avança vers l'eau et insuffla du chakra au niveau de ses pieds afin de pouvoir poser ses jolies bottines sur la surface de l'eau. L'albâtre fit quelques pas et se tourna de nouveau vers Aki en lui tendant la main.

- Le secret c'est qu'il faut parfaitement doser la quantité de chakra que tu insuffles au niveau de la plante de tes pieds. Prend ma main, je vais te servir de tuteur, de toute façon tu n'as pas peur de l'eau si?

Affichant un large sourire, elle attendit sa réaction toujours la main tendue vers lui. Hakaze tremblait légèrement, la phase la plus difficile de son plan approchait, elle savait que ce serait dur et elle se préparait psychologiquement à prononcer ces quelques mots..."je m'en vais".
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the fallen



Hakachérie & Akichou


Si je reste derrière elle à attendre un mouvement de sa part, l’albâtre semble bien prendre son temps pour se pomponner. Bah, c’est qu’elle est coquette mine de rien, aussi ne suis-je que peu surpris de ne pas avoir de réaction directe. Cela dit, elle m’a tout de même entendu arriver, cela s’est ressenti et j’ai même pu « l’entendre » sourire. Toujours est-il que, pour le coup, tout ce que j’ai à admirer est sa grande robe blanche cérémoniale. Cela dit, je ne vais pas m’en plaindre ; elle lui va à ravir. Vraiment.
De fait, j’en ai profité pour m’allumer une clope, savourant chacune des lattes que je prends avant qu’elle ne tente (et il y a de grandes chances qu’elle y parvienne, contrairement à Yuuki ou Ageha) de la faire voler au loin… ou pire, de la briser alors qu’elle se trouve dans ma bouche. Ça, c’est déjà arrivé et, honnêtement, c‘est vraiment frustrant pour moi. Certes, je suis Haut Conseiller et ai donc un solde qui va de pair avec mes responsabilités, mais ce n’est certainement pas une raison pour que je gaspille ce précieux tabac ! Surtout qu’il vient de loin, aussi est-il très onéreux ! Et ça, je peux l’assurer sans crainte : il n’y a que peu de personnes capables de se l’acheter en nos terres.

Là, Hakaze baisse la tête, comme pour mieux observer son reflet – car oui, pour moi elle continue toujours de se préparer. J’ai beau être un génie parmi les génies de ce monde, je ne suis malheureusement toujours pas omniscient et ne suis pas doté de don de prescience ! Puis, d’un coup d’un seul, la voilà qui fait volte face. Mon sourire mi-taquin, mi-charmeur, reste parfaitement ancré sur mon faciès angélique tandis qu’elle met ses mains sur ses hanches, prête à me faire la morale sur le tabac. Oui, je sais qu’elle ne supporte pas ça et je l’ai même anticipé. Cela dit, je ne peux pas non plus lutter contre… Bah, on a tous nos faiblesses et addictions, n’est-ce pas ? Je remarque le sourcil arqué sur sa trogne et réprime un rire moqueur ; il s’agirait de ne pas envenimer la situation… Sinon ce n’est pas la cigarette qui prendrait une torgnole, ça c’est sûr.
La bouche entrouverte, je remarque son regard qui lorgne sur tout mon être. Elle a même l’air d’avoir été stoppée net, si bien qu’elle en demeure bouche bée. J’en profite alors pour m’avancer un peu vers elle, comme pour susciter une quelconque réaction de sa part. Mais si j’ai été taquin quelques instants plus tôt, je peux aisément mettre ma main à couper qu’elle va forcément avoir quelque chose à rétorquer…
… ça a toujours été ainsi entre nous, de toute façon. Et je dois bien avouer que je m’embêterais puissamment si elle ne m’avait jamais tenu tête ou si elle ne m’avait jamais rendu la monnaie de ma pièce. Clairement. Force est de constater que j’ai (encore, comme d’habitude) eu raison. Elle ne se gêne pas de me faire comprendre qu’elle n’est pas la seule à s’être fait belle « juste » pour un entraînement… en insistant bien sur MON mot, faisant les guillemets avec ses doigts. Touché.

« Tu sais aussi bien que moi que je ne suis pas n’importe qui… insisté-je volontairement, faisant une autocritique de mon statut d’intendant et haut-conseiller à la palanquée de surnoms. Aussi est-il normal et… obligatoire que je prenne soin de mon apparence, n’est-ce pas ? Continué-je en haussant les épaules. »

Là, elle se met à souffler d’un air exaspéré. Notons que, pour le coup, je ne l’ai pas volé. Définitivement pas. Puis à son tour de pencher légèrement son buste en avant et de me lancer son regard énigmatique. Là, je sais que je peux m’attendre à absolument tout de sa part… ça annonce du grand art. Oulah oui. Du spectacle, même ! Et il y a fort à parier pour que je prenne relativement… cher, comme disent les jeunes. Preuve en est : le discours que me tient la Kusaribe. Considérer ma tenue… Eh, c’est tout de même facile pour elle de me le dire vu qu’elle m’a juste parlé d’un entraînement à l’Oasis… Dire que j’ai fait ça pour espérer lui faire plaisir, en plus !
Je ne pensais pas dire ça un jour mais… Ma bonté me perdra. Et si encore elle s’en était tenue qu’à ça… Mais non ! A croire que tout ça n’est fait que pour me rappeler que je ne suis pas aussi infaillible que je peux le prétendre… quitte à bien insister sur le plus grand paradoxe de mon style de combat. Déjà qu’être un expert du Suiton dans le Désert, ça a tendance à faire jaser… Mais en plus il a fallu que, pendant toutes ces années, je néglige un aspect primordial du combat aquatique : savoir marcher sur l’eau. Il faut aussi comprendre ma vision des choses… je suis tout de même suffisamment puissant, singulier et remarquable pour avoir une telle maîtrise de cet élément dans un climat ô combien hostile à cet art… De fait, j’ai toujours aimé faire dans le spectaculaire, tout en oubliant littéralement la définition de demi-mesure. Autrement dit, je n’ai jamais fait dans la dentelle (vous demanderez aux quelques survivants de la dernière ville qui m’a accueilli en mission).

« Gneuh gneuh gneuh… réponds-je en imitant sciemment un enfant en bas âge. Comme je le dis si bien à mes détracteurs : pourquoi apprendre à marcher sur l’eau quand je peux surfer sur un gigantesque tsunami ou voyager à dos de requin aqueux, hm ? Rétorqué-je alors, ma phrase alors ponctuée d’un mouvement de cheveux qui m’est propre. Elle s’est d’ailleurs, entre temps, permise de rire. L’amour vache, c’est comme ça qu’on dit, non ? Là, elle s’avance à nouveau vers l’étendue bleutée et concentre son chakra au niveau de la plante de ses pieds, faisant naître une jolie pellicule sous ses bottines. Là, elle fait quelques pas sur l’eau et revient vers moi avant de me tendre sa main. J’arque un sourcil, peu certain de la manœuvre. Bah, j’ai beau avoir une excellente maîtrise du chakra, c’est tout de même un exercice que je n’ai pas souvent pratiqué. De plus, on ne peut pas dire que je sois réputé pour ma subtilité… Parfaitement doser la quantité de chakra… répété-je en arquant un sourcil. Je balance mes longues mèches en arrière, avec classe et élégance, toujours, et prends tendrement sa main entre mes doigts fins. Puis, doucement, je m’approche de l’eau… Comment veux-tu que j’ai peur d’un élément qui n’a plus de secrets pour moi et que je dompte à façon, hm ? Réponds-je à la taquinerie. »

Une fois au bord de l’eau, je commence à effectivement concentrer mon chakra au niveau de mes pieds. Le bon dosage… C’est vachement plus compliqué que ce que j’ai toujours pu penser. En fait, je pense que déployer une énorme quantité pour abattre une ville en plein désert est bien plus aisé que d’être minutieux à ce niveau. Bah, je n’ai certainement pas la précision d’un ninja médecin ou d’une Kusaribe, on ne va pas se mentir. Là, le chakra enveloppe mes chaussures alors que je mets un pied sur l’eau. Cela a l’air relativement stable, si bien que ce dernier ne veut pas s’enfoncer dans la nappe. Un sourire satisfait aux lèvres, je prends pleinement confiance en mes capacités et mets le deuxième pied, lâchant par la même occasion la main de la nacrée.
Grave erreur. Je sens la stabilité s’estomper et mes pieds qui n’ont de cesse que de faire les des mouvements de va et vient dans l’eau, un peu à la manière d’un vérin hydraulique. Là, je me mets à penser que je n’ai pas mis suffisamment de chakra. Rapidement, mon cerveau n’ayant fait qu’un tour, je me dis que cela devrait être une bonne idée que de contre balancer ces mouvements (déjà que je manque de tomber parce que je n’ai pas vraiment le sens de l’équilibre sur une surface aussi peu solide…) en blindant mes pieds de chakra. C’est là que je me remémore un cours élémentaire de l’académie : plus le chakra sera présent, plus cela aura pour effet de rejeter ce qu’il y a autour. C’est d’ailleurs comme cela qu’on l’a pu avoir nos « sauts de ninjas ». Il ne me faut donc pas beaucoup de temps pour comprendre que je suis en train de créer des réacteurs au niveau de mes pieds… Réacteurs qui soufflent toute l’eau autour d’eux et…
… qui me propulsent dans les airs… pour me faire retomber en plein dans la flotte. Et je suis en smoking blanc. Sous l’eau. Je nage vers la surface et secoue ma tête pour enlever les cheveux qui viennent gêner mes yeux, pour ensuite sortir de là. Honteux, je rougis sensiblement et me regarde : c’est devenu transparent. Beaucoup. Trop. Transparent. Disons que… On pourrait presque croire que je suis nu. Un peu gêné, je me retourne prestement alors que mes vêtements me collent à la peau. Chose très désagréable. Alors je retire tout, gardant simplement mes sous-vêtements (bah, je suis pudique mine de rien), avant de remarquer que mes bandages sont également bons à refaire.

« Hm… Hakaze ? L’interpellé-je en tournant la tête vers elle, évitant de croiser son regard. Je… J’aurai besoin de toi pour… refaire… mes bandages… Parviens-je à dire, déglutissant sur la fin. »

(c) AMIANTE

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Technique à enseigner:

One day we'll be togetherCela faisait longtemps qu'elle avait promis au Haut-Conseiller de Suna qu'elle lui apprendrait à marcher sur l'eau. Disons que pour un spécialiste du Suiton, cette technique serait certainement utile, cependant, elle n'avait pas imaginé que son plan serait aussi...foireux. Akihiko avait un talent propre : il arrivait toujours à se mettre dans des situations délicates.
Cet entrainement ne dérogea pas à la règle. Alors qu'Hakaze pensait que tout se passerait bien ou du moins, relativement bien, son ondoyance ne manqua pas de faire une nouvelle bourde. Alors qu'il tentait de doser le chakra au niveau de ses pieds, la jeune femme le vit partir telle une fusée au dessus de l'eau pour retomber promptement dans l'eau, une vision qu'elle allait garder en mémoire et qui la ferait rire sans doute pendant un certains temps.
En tout cas, sur le moment, elle ne put s'empêcher de retenir un éclat de rire. Sans doute que ce n'était pas comme elle se l'était imaginée mais au moins il l'aura fait rire, une nouvelle fois. C'était un talent que la dauphine lui reconnaissait bien, il la faisait rire sans même s'en apercevoir, ou même sans le faire réellement exprès.

Alors que l'albatre se tordait de rire sur place, elle ravala sa moquerie assez rapidement alors que son compagnon sortit de l'eau. Le problème avec le blanc, c'est qu'il n'appréciait pas l'eau...
En voyant par transparence le corps du Sunajin, la jeune fille rougit et détourna les yeux brusquement. Pour le coup, la situation devenait gênante. Respectant l'intimité de son ami, la Kusaribe lui tourna le dos et le laissa se déshabiller, non pas qu'elle n'aie pas envie de regarder...mais elle ne voulait pas non plus aggraver la situation. Cela devait être suffisamment gênant pour Aki, lui qui avait une certaine fierté, il devait se sentir assez bête comme ça.
La future cheffe de clan attendit un moment sans rien dire, elle était toujours sur l'eau et elle espérait que son ondoyance trouve vite quelque chose à se mettre sur le dos, n'importe quoi, même des feuilles de palmier s'il faut, en tout cas, elle ne pouvait le regarder presque nu...c'était inconvenant.
Comble du comble, le jeune homme l'interpella pour lui demander de refaire ses bandages...et oui, ils avaient pris l'eau autrement dit, il fallait de nouvelles bandes que bien sûr Hakaze n'avait pas sur elle. Pendant quelques secondes, elle incendia Aki dans sa tête, à quoi pensait-il à se vautrant ainsi dans l'eau (comme s'il l'avait fais exprès).

- Hum...oui, je vais te les refaire...bien sûr, seulement...

Sa voix tremblait aussi, elle était gênée par la situation mais il fallait bien qu'elle fasse quelque chose non? Elle se tourna vers lui, heureusement il était dos à elle. La jeune femme s'avança vers lui lentement, la tête baissée comme pour éviter de croiser son regard ou bien son corps à moitié nu. En même temps qu'elle s'avançait elle réfléchissait à ce qui pourrait servir de bandage. Son regard se posa sur la jupe de sa robe. Elle rougit d'autant plus, mais c'est bien la seule chose qu'elle pouvait utiliser pour faire un semblant de bandage...
Hakaze saisit sa jupe alors que le Haut-Conseiller était toujours de dos, elle tira fortement dessus et en déchira des lambeaux d'une certaines épaisseurs pour pouvoir les placer sur le corps de son ami. Sa jupe lui allant jusqu'au cheville était désormais une mini-jupe.

L'albatre se plaça derrière Aki, observant le dos du jeune homme, elle passa ses bras autour de lui pour faire un premier tour sur son torse avec les lambeaux qu'elle venait fraichement de découper. Ses joues se mirent à lui bruler le visage, elle tentait de garder une certaine distance avec le corps de celui qu'elle convoitait mais fatalement un léger contact eu lieu entre ses mains et le torse du blondinet. L'exercice était hardu, pourtant ce n'était pas la première fois qu'elle l'aidait à faire ses bandages...mais aujourd'hui les choses étaient différentes. Elle allait partir, rentrer chez elle et peut-être qu'elle ne le verrait plus jamais ainsi. Peut-être ne pourrait-elle plus jamais toucher celui qui comptait tant à ses yeux.
Elle entoura les bandes, finalement, elle en avait plus que ce qu'elle avait besoin. Elle les attacha soigneusement dans le dos du garçon. A plusieurs reprises, elle eut envie de poser son front sur le dos d'Aki. De lui dire ce qu'elle ressentait vraiment pour lui, qu'elle souhaitait qu'il en soit de même pour lui et qu'enfin ils puissent être ensemble! Cependant elle n'en avait plus le droit, elle souffla alors lourdement sans même s'en rendre réellement compte alors qu'il était toujours dos à elle. Sa main effleura sa peau avant qu'elle ne fit un pas en arrière puis lui tourna à son tour le dos.

- Aki, cet entrainement, c'était pour te dire que je rentre chez moi.

Les mots sortirent de sa bouche sans même qu'elle n'ai prit le temps de réfléchir. Il fallait que sa sorte, elle avait compris qu'il n'y aurait pas de "bon" moment pour le lui annoncer. Hakaze ne pouvait anticiper aucune des situations dans laquelle il pouvait la mettre alors il fallait qu'elle se lance, et c'est le moment qu'elle avait choisis.
Dos à dos, elle baissa la tête et observa ses pieds sans rien ajouter de plus, elle retenait ses larmes. Sa poitrine lui faisait terriblement mal, elle crut même en perdre la raison de ce qu'elle souffrait, et pourtant...elle se devait de tenir bon. L'albâtre était déterminée à reprendre sa place, bien que cela nécessite un sacrifice, sans doute le pire qu'elle n'ai jamais du faire...elle avait l'impression que sa cage thoracique allait explosé, elle avait envie de hurler, de saccager tout ce qui se trouvait près d'elle, elle était en colère et à la fois très triste...un cocktail dangereux qui poussait les Hommes à la folie. En tant que future cheffe, elle ne pouvait se permettre de tomber dans ce genre de spirale infernale, pas comme sa soeur Harumi l'avait fais!
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hymn of the cherubim



Hakachérie & Akichou


Une chose est sûre, j’ai un talent particulier – voire même un don – pour me mettre dans des situations pour le moins… particulières et singulières. Dans tous les cas, je finis par me ridiculiser, voire pire… me décrédibiliser. Si jusque là j’ai pu penser que cette redondance était, malgré tout, ponctuelle, force est de constater que, justement, non. C’est un peu l’histoire de ma vie, quand on y regarde. Mais est-ce vraiment ma faute, au final ? Bien sûr, je ne sais pas faire dans la dentelle, c’est de notoriété publique. Mais tout de même… Parfois, j’en viens à penser que le Destin agite sans arrêt son fameux Doigt Taquin pour me faire vivre des aventures pour le moins… rocambolesques… Certes, je peux faire rire bien du monde (Hakaze la première), mais il faut reconnaître que ça ne m’est pas forcément favorable. Quasiment jamais, pour le coup.
C’est donc dans cette lancée que j’ai commencé à apprendre à marcher sur l’eau. Oui, cela faisait quelques temps que la dauphine m’en avait parlé, mais je n’y avais jamais vraiment songé. Pas sérieusement, en tout cas. Comme je le lui ai dit, je n’en ai jamais vraiment vu l’utilité vu ma palette de techniques qui me permettent, entre autre, de voyager… ou de creuser (et, a contrario, réduire) la distance avec mes adversaires. Alors pourquoi marcher sur la flotte, hein ?
La Kusaribe rit donc aux éclats en me voyant me propulser (contre mon gré) dans les airs avant de… plonger tel un missile dans l’étendue ondine. Mais… je suis habillé en blanc. Un smoking blanc. Autant dire que cette tenue et l’eau ne sont pas forcément… compatibles. C’est transparent, après. Du coup, vu comme je suis trempé… Tout est devenu transparent et c’est vraiment gênant. Tant pour elle que pour moi, d’ailleurs. Si ma fierté en a pris un coup, cela doit être d’autant plus difficile pour la fille de l’Aspect que de me voir quasiment dénudé… à cause des forts sentiments qu’elle entretient à mon égard.

Cela dit, pour ne pas ajouter à son inconfort, je pense qu’il est mieux d’agir… normalement. Ou presque. Essayer de faire fi de sa situation, faire comme si de rien n’était, comme si c’était plus une situation comique digne d’un bouquin ou d’une pièce de théâtre… Bref, agir comme je l’aurai fait habituellement. C’est donc ce que je fais en sortant de l’eau. Bon gré, mal gré, cela dit… Le sable qui colle, c’est quand même vachement désagréable, on ne va pas se mentir. Une fois un peu plus loin de l’Oasis, je me retourne et commence à me déshabiller, histoire que la situation ne soit pas plus désagréable qu’elle ne l’est déjà. C’est que les vêtements qui collent à la peau… c’est vite pénible quand même ! De plus, quitte à ce qu’elle voit mon corps, je tends à penser qu’il est préférable de ternir un peu cette frustration qui peut être liée à la transparence des vêtements. Et… je dois avouer qu’être regardé par cette dernière ne me dérange pas le moins du monde… Je rougis d’ailleurs à cette pensée, à cette éventualité, et secoue vivement ma tête pour chasser tout ça. Non mais à quoi je pense ? Je n’ai pas le droit d’avoir pareille rêverie… surtout pas avec elle ! Même si cela fait trois ans que nous vivons ensemble et que… l’idée m’a, probablement, traversé l’esprit à plusieurs reprises…
BREF. Alors que je continue mon manège ridicule, je finis par réaliser que les bandages sont eux aussi détrempés… et donc inutilisables. Aussi utiles qu’un Genin de Konoha, c‘est dire. La logique veut que je demande un peu d’aide (hors de question que j’utilise mon costume pour ça ; il m’a coûté un bras) à mon amie la plus proche. Chose que je fais, donc. Mais à quel prix ! Entouré de honte et de gêne, je rougis d’autant plus, tournant le visage juste suffisamment pour pouvoir l’avoir dans mon champ de vision, mais pas assez pour qu’elle puisse lire la gêne en moi. Cela serait encore pire.

Il va sans dire qu’elle aussi était gênée. Bien évidemment. Mais le mal était fait, j’ai encore merdé. J’assume entièrement ma part de responsabilités là-dedans. Si je peux paraître imbu de ma personne en d’autres circonstances (ah, la magie des masques), je reste quand même relativement humble et sais donc reconnaître mes torts. Des fois. De temps en temps. En tout cas, avec elle, je le fais. Là, la soigneuse émérite s’avance doucement après avoir accepté d’une voix tremblante (qu’on me jette la première pierre si ça n’est jamais arrivé à d’autres) et baisse la tête avant d’empoigner sa jupe. Hein ? Est-ce qu’elle va vraiment faire ça ?
… oui. Elle arrache des lambeaux suffisamment épais de son vêtement (lui faisant donc une mini-jupe… qui lui va fort bien et met ses jambes en valeur, qu’on se le dise) et s’approche à nouveau de moi, tout en gardant néanmoins une certaine distance. Compréhensible. Puis elle s’attelle à la tâche et entoure mon abdomen ainsi que mon dos avec ses bandages de fortune. Machinalement, ma peau se met à frémir et à frissonner au contact de ses doigts sur mon torse. C’est quelque chose que, malheureusement, je n’arrive pas à contrôler et j’espère de toute mon âme (oui, j’en ai une) que cela ne va pas la rendre d’autant plus mal à l’aise. D’ailleurs, pour éviter que nos regards se croisent, j’ai fait en sorte de regarder face à moi, quand bien même la tentation de tourner la tête est forte et… quasiment irrésistible. Pourtant je parviens à garder mon calme, faisant quelques exercices de respiration afin de détendre mes muscles.

Maintenant les bandages terminés, le temps semble se figer quelques instants. Il n’y a pas un mot qui soit pipé, pas un geste fait. Puis je sens son souffle, chaud et proche, sur mon dos. Son souffle est lourd, comme empli de sentiments, comme si cette situation pouvait signifier plus que de raison. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle refait mes bandages… Peut-être est-ce la faute à la globalité du contexte ? Les vêtements transparents, mon corps filtrant à travers… Je ne saurai pas le dire et n’ai certainement pas envie d’être prétentieux avec Hakaze (quand bien même je sais que beaucoup tueraient pour être à sa place), aussi laissé-je le bénéfice au doute et ne chercherai pas à creuser plus loin.
Là encore, sa main effleure mon dos. Doucement, tendrement, je sens chacune de ses parcelles zinzolines contre ma peau dénudée. Enfin, cette sensation me quitte alors que je sens sa présence un peu plus loin de moi. Elle s’est reculée. Néanmoins, je sens comme quelque chose de lourd qui s’est installé entre nous, quelque chose de palpable mais pourtant intangible. Quelque chose d’oppressant, comme si le ciel allait nous tomber sur la tête. Alors je reste dans cette position, immuable, implacable et indéfectible.

« Aki, je rentre chez moi. »

Cette phrase (raccourcie) résonne en moi comme un burin. Mon coeur qui, pourtant refermé, me fait mal et bat à me rompre la cage thoracique. Puis je revois ce cauchemar encore récent et frais. Ce même rêve obscur où je la voyais partir… à jamais. Partir vers l’au-delà, rejoindre Aika. Ainsi accablé par la peine et la tristesse – chose que je n’arrive pas même à m’expliquer, au passage – je m’effondre en faisant volte-face, comme pour tenter de capter son regard. Encore une fois. Mais elle reste là, dos à moi, alors que je suis incapable de me bouger, de me relever. Des perles salines me montent aux yeux. Pourquoi agis-je de cette façon ? Pourquoi est-ce que cela peut m’affecter autant ? Est-ce seulement parce que nous avons vécu trois années sous le même toit ? Pourtant, jamais n’ai-je ressenti ceci lorsque j’ai dû partir en mission ou m’éclipser quelques jours pour diplomatie. Tout ceci est bien au-delà de mon champ de capacité. Pourquoi cet élan de sentimentalisme, de vulnérabilité, d’incompréhension, d’illogisme ?
Les larmes n’ont de cesse de rouler sur mes joues sans que je ne parvienne à faire passer ne serait-ce qu’un son au travers me mes lèvres. Abattu, je la revois encore se faire transpercer par Senshi là, juste sous mes yeux, à l’exacte même place que celle où nous nous trouvons. Avait-ce été un signal ? Une prémonition ? Impossible, je n’ai jamais cru en tout ceci. Un avertissement ? Quelque chose que j’avais toujours pressenti au plus profond de moi, faisant que mon subconscient a tenté de me prévenir à sa manière ? Éventuellement. Je ne sais pas.
Aussi tenté-je à nouveau de me calmer. Ce n’est pas digne de ma position. Ce n’est pas digne de l’ami que je suis pour elle que de pleurer de la sorte, que d’être aussi faible. Non pas que pleurer en soit une, bien au contraire. Mais elle dit rentrer chez elle… Ce n’est qu’à quelques temps de marche de Suna, et je pourrai très bien aller la rejoindre quotidiennement… Si encore veut-on de moi sur place. Car si la Mère, Hakaze et d’autres sœurs m’apprécient, ce n’est pas pour autant une garantie que je parvienne à pénétrer en leur antre. Lourdement, et difficilement, je reprends mon souffle. Inspirer. Retenir. Expirer. Se concentrer sur son abdomen, sur son ventre. Encore une fois. Les larmes commencent à cesser et je m’essuie les yeux d’un revers de la main, espérant qu’elle ne m’ait pas entendu renifler… ce qui m’étonnerait fortement tout de même. Enfin, je me relève et marche doucement vers elle, le sable me collant aux jambes et aux pieds. Je me dois de la rassurer, de lui faire savoir que je suis là pour elle et que je la soutiendrai quel que soit son choix. Même si elle a été affiliée à Suna et obligée de garder un œil sur moi pendant trois ans, elle reste, de prime abord, une fière Kusaribe qui a également des fonctions au sein de son clan, il ne faut pas l’oublier. Aussi, dans un nouvel élan d’affection et de sentiments, j’entoure mes bras autour de sa taille et la sert fort contre moi, posant mon menton dans son cou et fermant les yeux.

« Et je comprends tout à fait… Il serait par ailleurs bien égoïste et hypocrite de ma part que d’être incompréhensif à ta position de par la mienne ; je sais ce que c’est que d’avoir des responsabilités et un poids dans une société. Néanmoins… je marque une courte pause et ressers un peu plus mon étreinte. Sache que tu auras toujours mon soutien le plus absolu, Hakaze. Quoi que tu fasses, quoi que tu choisisses, je serai à tes côtés, là pour toi. Si tu as le moindre doute, je tâcherai de t’aider à le chasser. Si tu as la moindre question, je tâcherai d’y répondre. Si tu as besoin du moindre conseil, je te prodiguerai tous ceux que j’ai. Si tu as besoin de moi, j’accourrai – c’est que nous ne sommes qu’à quelques kilomètres l’un de l’autre. Alors n’hésite plus et fonce, reprends ce flambeau qui est le tien ! »

(c) AMIANTE

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One day we'll be togetherAprès avoir annoncé la nouvelle à Aki, la jeune femme resta immobile. Froide et imperméable à ce qu'il se passait autour d'elle.
Elle entrouvrit les lèvres, quelques mots en sortirent mais ils furent inaudible, elle voulait prononcer une phrase simple et pourtant...quelque chose l'en empêcha. Elle ne savait pas ce que c'était exactement. En tout cas, elle resta là tête baissée, ses pensées se bousculant, voyant le moment fatal où Aki lui dirait de partir sans se retourner à son tour. Non pas qu'elle n'avait pas confiance en lui, ou qu'elle ne l'aimait pas suffisamment pour se dire que peut-être il l'accepterait. La dauphine se blindait, elle fermait son coeur en pensant au pire, elle s'y préparait méthodiquement afin de ne pas flancher. Elle avait peur de ne pas parvenir à tenir bon, c'est pour cela qu'elle ne se retrourna pas, qu'elle n'affronta pas le regard de son compagnon. Hakaze savait pertinemment qu'elle ne lui résisterait pas bien longtemps, que peut-être il trouverait quelque chose pour la faire changer d'avis et de ce fait elle donnerait de nouveau raison à son aînée.

Elle releva les yeux vers le ciel cette fois, lâchant quelques larmes, elle tentait tant bien que mal de se contenir. Et plus l'albatre le faisait et plus elle entendait retentir en elle les échos des hurlements de son coeur. Un cri déchirant ses entrailles, fouettant sa chair et serrant sa gorge si bien qu'elle crut mourir de toute cette peine.
Hakaze ne se rendit pas compte que derrière, un homme s'écroula, lui aussi accablé par un chagrin qu'il ne comprenait pas. Mais étrangement, au lieu de partager leur tristesse commune chacun se garda de celle-ci, préférant la cacher à l'autre. C'était une sorte de pudeur, les larmes en étant les principales gardiennes.
La Kusaribe n'avait jamais rien ressentis de tel, autant partir de son village lui fut douloureux mais là, elle avait l'impression que c'était un adieu. Elle ressentait la perte, alors qu'elle n'avait pas réellement perdu quelque chose.

La future cheffe Kusaribe essuya vivement ses larmes alors qu'elle observait toujours l'étendu bleuté du ciel, elle maudissait silencieusement le jour où sa mère la nomma futur Aspect, où sa soeur fut agressée et les jours qu'elle passa en suivant à raconter des médisances! Si tout cela n'était pas arrivé, si rien ne s'était passé de cette façon alors peut-être...ils auraient pu être ensemble. Mais aussi, rien de tout ceci n'aurait pu arriver. Pendant quelques secondes elle en voulut à la planète, au monde qui était le leur...puis elle se souvint, ses principes, sa mère, ses amis et ceux qui croyaient en elle. Bien qu'elle aimait profondément Akihiko, elle ne pouvait pas tout abandonner pour une seule personne. Il fallait qu'elle poursuive sa route, qu'elle bâtisse son histoire pour espérer un jour devenir digne de son ondonyance.
Ah les responsabilités...mais si elles n'existaient pas sans doute n'aurait-elle pas passer deux ans à courir le pays du vent avec le blondinet? Car oui, tout avait commencé avec son étrange maladie et la mission de le surveiller. Est-ce que Kana avait anticipé que les choses se passeraient de cette façon? Esquissant un sourire, Hakaze se doutait que oui. Tout simplement parce que cette vieille femme, aussi jeune puisse-t-elle paraitre, était sacrément perspicace!
La dauphine tenta de se remonter le moral en se disant qu'au final elle avait déjà ce dont elle avait besoin, le conseiller du Kage n'avait cas s'adapter, ce n'était pas la fin du monde après tout si? Malgré cette tristesse et cette séparation forcée, elle ne cesserait de penser à lui et d'être disponible pour l'aider même si sa soeur Harumi n'approuverait certainement pas la démarche...et oui toujours Harumi.
Hakaze avait réussi à adoucir le Haut-Conseiller, aujourd'hui elle devait aider quelqu'un qui avait aussi besoin d'elle, quelqu'un qu'elle aimait également et qui malgré toute la haine qu'elle portait en elle, tentait de la protéger contre les Sunajins. Sa propre soeur.
L'albâtre savait qu'Aki serait compréhensif sur ce point, après tout, on ne peut abandonner sa famille. De part l'amour qu'il portait à son Kage, il comprendrait que la jeune femme ferait pareil avec sa soeur.

Perdue dans ses nombreuses pensées, la jeune femme en oublia presque le sujet principal. Elle souriait, elle tentait d'éloigner la peine, d'exorciser le mal qui la possédait par quelques idées plus joyeuses. C'est le moment que choisit le jeune homme pour passer ses bras autour de la dauphine la faisant sursauter de surprise. Cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas eu de geste aussi...rapproché avec elle.
La tête du Haut-Conseiller de Suna se trouvait sur son épaule, elle sentait son souffle dans son cou et sur son oreille alors qu'il prononça quelques mots qui finirent de faire s'effondrer les barrières mentales de la jeune femme. Ses joues virèrent à l'écarlate en quelques secondes, une vague de chaleur s'empara d'elle, de tout son corps et surtout de tout son coeur. Que devait-elle faire? Qu'est-ce qu'il était tolérable qu'elle fasse?
Beaucoup d'idées lui traversèrent l'esprit. Elle eut envie de se jeter contre lui, de l'embrasser et de lui dire qu'elle l'aimait plus que tout au monde, peut-être cela aurait été la meilleure des solutions et sans doute la plus belle preuve d'amour qu'elle pouvait lui offrir mais la dauphine se ravisa.
La jeune femme ne voulait pas prendre le risque de gâcher ce moment en agissant comme une idiote.
Hakaze baissa la tête en esquissant un sourire discret et elle posa ses mains sur celles d'Akihiko profitant de cette étreinte sans ajouter un mot. L'albâtre voulut croiser son regard quelques instants mais leurs visages étaient trop proche l'un de l'autre, cela aurait été encore plus gênant.

- Merci...infiniment...souffla-t-elle

D'un mouvement assez bref et puissant elle se tourna, lâchant quelques larmes dans la manoeuvre, elle planta brusquement son visage sur le torse bandé du jeune homme. Se cachant par la même, elle put enfin laisser glisser toutes les larmes qu'elle retenait depuis quelques jours maintenant. Son ondoyance l'avait comprise et accepté...elle était soulagée par ce retournement de situation, si bien, qu'elle se laissa aller entre ses bras lâchant enfin toutes ses émotions.

Cependant, elle ne lui parlerait pas d'Harumi, de la campagne qu'elle menait contre elle et donc du pourquoi elle avait choisis de rentrer. Hakaze ne voulait pas l'encombrer de ses problèmes sachant que le garçon avait les siens...elle ferait appelle à lui dans un cadre plus...officiel! De cette façon, elle s'assurait que leur dernier moment passé rien que tous les deux soit juste agréable.
La Kusaribe passa ses mains sur son visage, inutile étant donné que Aki avait déjà du la voir pleurer de toute façon mais elle voulait changer de sujet, elle ne voulait pas qu'il se rappel d'elle comme étant une pleurnicheuse non?
Se reprenant, la future cheffe lui fit face, replaça une de ses jolies mèches dorées et lui sourit tendrement.

- Je serais toujours là pour toi aussi. Je ne t'oublierais jamais, Akihiko.

Sur le moment, la seule chose qu'elle avait eu envie de faire c'était de poser ses lèvres sur celles du blondinet, elle le regardait avec envie mais elle connaissait les souffrances du garçon, elle n'avait pas le droit de le brusquer ou de profiter de la situation pour obtenir ce qu'elle voulait (depuis longtemps).
En souriant, elle posa son oreille sur la poitrine du sunajin, le doux battement de son coeur palpitait dans ses oreilles, la jeune femme s'en sentit immédiatement plus apaisée, plus rassurée et elle ferma les yeux se laissant bercer.
Malgré son départ, l'albâtre savait désormais qu'elle pourrait toujours compter sur lui...c'est tout ce qui comptait.
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to zanarkand



Hakachérie & Akichou


Un long silence s’est installé. Implacable et indéfectible, rien ne semble pouvoir le perturber. Pas même le bruissement des palmiers ou les quelques vaguelettes qui se forment sous l’Oasis impétueux qui nous nargue, empli d’arrogance mais, à la fois, d’une sérénité malsaine, presque maladive. Pas même mes larmes, mon chagrin et mon désespoir semblent pouvoir lutter contre cette force irrésistible, invisible. C’est comme si l’Univers lui-même ne souhaitait nullement que la Kusaribe soit au courant de mon désarroi et de cette tempête d’émotions qui ravagent jusqu’au moindre recoin les tréfonds de mon âme et les tribulations de mon esprit. Des voix se bousculent dans ce dernier, d’ailleurs, alors que je vois les perles salines choir, sans défense ni force, à même la pellicule dorée, si chaude mais pourtant si douce.
A cela s’ajoute, néanmoins, un flot torrentiel d’incompréhension. Moi qui me suis barricadé derrière mes masques, une véritable forteresse mentale, pourquoi est-ce que cette simple phrase prononcée par la femme qui m’est la plus proche mais aussi la plus importante me fait tant d’effet ? Pourquoi est-ce que cela m’affecte autant, au point même de me faire vaciller, faiblir, faillir ? Ainsi asséné par mes propres émotions, je ne remarque plus rien de ce qui m’entoure, si ce ne sont quelques grains qui, frivoles, flirtent légèrement avec la brise qui s’amuse espièglement à nous décoiffer.

Pire encore, je suis bien incapable de savoir ce que ressent Hakaze à ce moment précis. Est-elle, elle aussi, triste et affligée ? Tente-t-elle, malgré tout, de se montrer forte, de ne point chuter comme je l’ai fait ? Est-elle seulement affectée par ce que cela implique, à savoir ne plus pouvoir passer ses journées en ma compagnie ? Si elle a pu me sembler éperdument amoureuse, il n’est pas impossible que j’aie surinterprété ses sentiments, finalement. Et si je m’étais moi-même monté la tête, le bourrichon comme disent les ancêtres, à ce propos ? Dans le seul et unique but de m’attribuer une importance volée, illusoire, dérobée, imposture ? Et si j’avais, inconsciemment, sans même m’en rendre compte, transféré les sentiments qu’avait Aika sur la fille de l’Aspect ? Pire encore, et si j’étais moi-même tombé dans mon propre piège et que je m’étais moi-même attaché à elle au point de développer… ça ? Si toute ma vie n’était que mensonge et abus de conscience ? Si j’avais fait tout ça dans le seul et unique but de me préserver et de vivre par procuration… Me pardonnerait-elle un jour ?
Ainsi perdu, je me sens incapable de me relever ou de bouger mes bras. Pas même le petit doigt. Le corps lourd et le coeur oppressé, je ne parviens même plus à réfléchir rationnellement, à tenter de reconsidérer l’ensemble de la situation, tout en restant factuel et en prenant des exemples concrets pour mieux comprendre… Pour mieux ME comprendre… mieux NOUS comprendre… Mais, las, je reste faible et réalise néanmoins une chose ô combien importante : la fière soigneuse m’a rendu vulnérable. Le prends-je, pour autant, mal ? En ai-je honte ? Me sens-je souillé, détraqué ? Non. Pas le moins du monde. Bien au contraire, même. Je ne lui ai jamais dit, je ne lui ai jamais verbalisé et je ne lui ai jamais montré tout ceci, mais je l’en remercie. Je lui en suis pleinement reconnaissant et jamais je ne pourrai lui rendre ce qui lui revient, ce qu’elle mérite. Jamais ne serai-je à la hauteur, à SA hauteur… Je ne la mérite aucunement.

Bah, que mérité-je, finalement ? Peu de chances. Si beaucoup de personnes me pensent bien heureux dans ma vie, dans ma peau… Peu savent vraiment ce par quoi j’ai pu passer ni comment je suis arrivé au pouvoir. Mettre ma vie de côté, la donner pour Suna… Bien sûr, cela peut paraître beau. Mais qu’ai-je seulement eu en retour ? L’amitié de Senshi, une relation père/fils spirituelle ? Bon, cela peut éventuellement compenser. Mais au-delà de ça ? La sécurité d’avoir un emploi stable et de l’importance au sein du village, du monde ? Cela ne vaut pas l’abandon complet de sa vie. Certes, je suis content de pouvoir galvaniser les troupes, les faire s’unir sous une seule et même bannière… Mais le manque de reconnaissance vient rapidement trancher. Pourquoi ne changé-je pas, viendra-t-on me demander. Tout simplement parce que je ne peux pas. Je reste bien trop faible pour me détacher de mon confort actuel et de mes habitudes. J’avoue également prendre un malin plaisir à écraser mes opposants politiques, à faire s’unir le peuple dans la crainte de la misère, mais au-delà de ça…
J’aimerais tellement pouvoir vivre et jouir d’une vie tranquille, sans prendre le risque de me faire sauter la tête dès que je franchis un pas hors du village. J’aimerais pouvoir, justement, voguer et vaquer à travers le Sekai, profitant de tout ce qu’il a à nous offrir. Pouvoir vivre, profiter, découvrir… Voilà ce qui manque cruellement à ma vie. J’en suis toujours le maître, me dira-t-on. Et pourtant, j’ai fait le choix, il y a longtemps, de vivre pour Suna. De vivre pour cette Nation, la faire grandir, se développer… Abattre les carcans et autres stigmates qui nous jugent indignes, amoraux, cruels et violents. Prouver à la terre entière combien nous sommes plus puissants et valeureux que tous ces sombres laquais qui n’ont d’honorable que la connerie !

Maintenant que je suis parvenu à me calmer (non sans procéder à quelques exercices de respirations comme toute classiques) et stopper ces larmes, à faire se taire les voix dans ma tête qui personnifient mes sentiments et mon incompréhension, je me relève doucement. Plein de gestes mesurés, sans jamais rien brusquer, je finis par m’approcher de Hakaze. Dans son dos, je l’entoure délicatement de mes bras fins et l’enlace de tous les sentiments dont je suis capable, de toute la façon que je peux lui prodiguer et plaque doucement mon menton sur son épaule avant de tenter de la rassurer en lui disant absolument tout ce que je pense… ou presque. Néanmoins, je suis parvenu à chasser, même si ce ne sera probablement que temporairement, la tristesse et la peine qui m’assassinaient, là, planté dans le sable. Mon discours semble, d’ailleurs, avoir eu l’effet escompté ; les joues de la concernée virent au pivoine avant de légèrement baisser la tête et de placer ses mains sur les miennes, aussi tendrement que je peux la tenir et la serrer contre moi.
Infiniment, elle me remercie et, aussi brièvement que puissamment, se tourne vers moi, comme pour me faire face et affronter mon sourire charmeur (mais naturel). Cette fois, ce n’est pas cette impression que je veux donner. Je veux me montrer bienveillant et compatissant, présent mais surtout rassurant. Pour la première fois peut-être, je me suis confessé à elle, notamment sur ce que je peux ressentir à son égard (quand bien même c’est encore très flou dans mon esprit, peu sûr de comprendre de quoi il en retourne précisément). Même si ce n’est qu’indirectement, je suis certain qu’elle saura comprendre et qu’elle saura saisir l’importance de mes mots et l’impact qu’ils peuvent avoir sur mon for intérieur. Car si, d’habitude je joue de ma langue mielleuse pour obtenir ce que je veux pour la Sainte Patrie, jamais mes mots n’ont été aussi sincères qu’aujourd’hui, à ce moment précis.

Son visage enfoui contre mon torse (et multiples bandages à base de sa robe), je la sens trembler et sangloter, les larmes ponctuant bien évidemment tout ceci. Doucement, elles perlent et imbibent doucement le tissu qui maintient (et cache) mon torse. Mais je n’en ai cure ; je sais combien il est important de pouvoir extérioriser et de ne pas garder ses peines et chagrins pour soi-même. Se vider pour ne pas exploser… c’est ça, l’important, et elle semble l’avoir compris.
Enfin, elle semble se reprendre et passe ses mains sur son visage, séchant ses larmes par la même occasion, m’arrachant, par ailleurs, un sourire un peu plus discret. Bien sûr que je suis heureux d’être avec elle, même si elle ne sait pas combien son départ m’affecte… Et probablement plus que de raison, d’ailleurs. Car malgré mon élocution (qui démontre que je sais pertinemment que nous continuerons de nous voir fréquemment), je n’en reste pas moins perdu, moi aussi… Mais, encore une fois, elle n’a guère besoin de le savoir et de s’embêter avec mes propres états d’âme. Souriant tendrement, je finis par (enfin) capter son regard. Je remarque une légère étincelle de je ne sais trop quoi lorsque quelque chose me frappe… au point de me faire louper un battement de coeur. Mon océan limpide reste bloqué sur ses lèvres. Pourquoi ? Comment ? A quel moment ? Je ne comprends plus rien et semble définitivement perdre le contrôle. Machinalement, mes mains glissent doucement sur son corps et prennent délicatement son visage entre elles. Mes pouce sur les joues, je n’ai qu’une seule envie : l’embrasser. Je n’ai jamais ressenti ça avec une telle intensité avec elle auparavant… Aussi fais-je de nouveau face à l’incompréhension la plus totale. Vulnérable, oui… Mais à ce point ?
Et puis merde. J’en ai marre de me brider, de toujours essayer de comprendre ou de rationaliser des choses qui ne le sont pas, qui ne le seront jamais. N’ai-je pas, moi aussi, le droit de vivre ma vie, d’être heureux, aimé et aimant (encore que, pour ce dernier point, cela reste à prouver) ? Aussi me décidé-je, probablement guidé par mon subconscient, à franchir le pas. Doucement, je ferme les yeux et approche mes lèvres des siennes, désireux de l’embrasser langoureusement… jusqu’à atteindre le point de non retour. Si, effectivement, elle ne me rejette pas. Je verrai bien. En tout cas, je décide de me laisser aller et de m’abandonner à elle, exécutant cette envie que je ne saurai réprimer.

« Je… Désolé, Hakaze… Pardonne-moi, je… je ne sais pas ce qu’il m’a pris… me confonds-je en excuses en détournant, par après, le regard, incapable ni de bouger ni d'affronter le reflet de son âme. »

(c) AMIANTE

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One day we'll be togetherBien que les deux jeunes gens aient toujours été plus ou moins proche, l'annonce de son départ semblait réellement avoir affecté (plus qu'elle ne le pensait) son Ondoyance. Hakaze savait qu'il pouvait être un homme imprévisible tel que l'élément qui le représentait, mais elle n'avait aucunement anticipé ce geste-là.

Alors qu'elle séchait ses larmes et tentait de garder un air digne, les mains du jeune homme glissèrent jusqu'à ses joues, la Kusaribe sentit une vague de chaleur lui monter jusqu'au visage, la faisant virer d'albâtre à rouge pivoine. Et le miracle se produit.
La chose que la dauphine attendait depuis si longtemps, enfin, arriva. Doucement, le visage du blondinet se rapprocha du sien, jusqu'au point où elle sentit son souffle sur ses lèvres. Instinctivement, ses lèvres s'entrouvrirent et elle ferma les yeux attendant ce contact.
Hakaze aurait pu l'empêcher, c'est sans doute ce qu'elle aurait du faire. C'est ce que son départ aurait du lui faire penser en tout cas, hélas elle n'en avait pas la force. Elle avait bien trop attendu pour repousser le haut-conseiller.
Inévitablement, leurs lèvres se rencontrèrent enfin dans un contact timide. La future cheffe de clan posa délicatement ses mains sur les bras d'Akihiko et prolongea le baiser en versant quelques larmes. Elle avait envie de lui crier : "Pourquoi as-tu attendu si longtemps?", de le secouer pour qu'il réalise que c'était peut-être trop tard! Mais elle ne fit rien de tout cela et préféra profiter du dernier moment d'intimité qu'ils pouvaient partager.

Comme nous le savons tous, les bonnes choses ont une fin. Le conseiller sunajin se décrocha de la jeune femme (dont le visage était toujours couleur tomate) et bégaya quelques excuses qui n'avait pas lieu d'être. Hakaze ne l'avait pas rejeté et même pire, elle y avait pris du plaisir. La jeune femme avait enfin eu ce qu'elle attendait de lui, une marque d'affection, quelque chose qui la ferait se sentir spéciale aux yeux de son bien-aimé!
Cependant, Hakaze baissa elle aussi vivement la tête. La situation était quelque peu gênante pour les deux parties, une sorte de culpabilité de s'être autant laisser aller et pourtant...
Consciente de ce qu'il venait de se passer, la dauphine ne pouvait pas laisser ce pauvre homme dans un tel embarras alors, comme pour essayer de le soulager un peu, elle se précipita dans les bras du blondinet.

- Pourquoi a-t-il fallut que ça n'arrive que maintenant...souffla-t-elle

Quelques larmes continuèrent  perler sur ses joues. Une nouvelle tristesse s'empara de la dauphine, cette nouvelle vague lui frappa le coeur encore plus fortement manquant de lui faire perdre jusqu'à son souffle. Cette douleur dont elle n'arrivait plus à se défaire embrasa sa poitrine la faisant sombrer encore un peu plus dans le désespoir que la jeune femme avait pensé pouvoir affronter quelques temps plus tôt.
Bien que cela l'avait profondément soulagée de constater que Akihiko tenait un tant soit peu à elle, maintenant, elle se sentait encore plus coupable de l'abandonner. Hakaze n'était pas stupide, elle savait qu'il n'avait pas particulièrement besoin d'elle, mais elle savait qu'en partant il n'y aurait plus personne pour le soutenir tel qu'elle le faisait.

Hakaze tenta de se ressaisir, après tout ils étaient là pour une bonne raison au départ. Faire ses adieux mais aussi apprendre au grand garçon faiseur de tsunami ce qu'était que marcher sur l'eau! En cas de tsunami cela pouvait être utile non?
La dauphine se redressa, lança un sourire joyeux à Aki (bien qu'elle ne l'était pas particulièrement) et elle lui attrapa la main le guidant de nouveau devant le bassin de l'oasis.

- Nous étions là pour une bonne raison n'est-ce pas? Alors je veux te voir marcher sur l'eau tel un maitre du suiton!

Satisfaite de sa vanne, la jeune femme poussa le conseiller vers l'eau et lui rappela les basiques : concentrer son chakra délicatement, au compte-goutte presque, au niveau de la plante des pieds puis relever la tête et marcher fièrement sur l'eau!
La kusaribe l'encouragea, peut-être trop, telle une pom-pom girl en attendant sur la terre ferme.
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Hakachérie & Akichou


Quel est mon véritable moi, la personne que je suis vraiment ? Pourquoi avoir agi de la sorte alors que c’est clairement déplacé et que cela pourrait être interprété (et pas que de son côté) ? A quel moment ai-je pu me dire que céder à mes pulsions et à mes envies les plus enfouies serait une bonne idée, surtout en pareilles conditions ? Plus encore, depuis quand est-ce que ce feu et cette passion m’animent, brûlent et vacillent au plus profond de mon for intérieur, de mon âme ? Pourquoi aujourd’hui alors que cela fait plus de trois ans que j’ai son soutien éternel, immuable et indéfectible ? Pourquoi ne pensé-je plus qu’à elle, et non Aika ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tant de questions qui se chamboulent dans mon esprit… et qui finissent par s’éteindre et se taire alors que je m’abandonne à la seule chose qui semble encore capable de faire battre mon coeur (à tout rompre), que je m’adonne à la seule personne qui me donne l’envie de me battre et de vivre.
Et pourtant, je ne comprends pas. Perdu, je suis tout bonnement incapable de déchiffrer cette complexité singulière au milieu de mon labyrinthe mental. Est-ce que je l’aime ? Ai-je oublié Aika ? Impossible, la question ne se pose même pas. Alors pourquoi ai-je eu envie de l’embrasser, elle, Hakaze, la dauphine de son clan et prédisposée au titre et au remplacement de l’Aspect ? Quand est-ce que l’Impétueux Déluge d’Or de Suna est parvenu à créer cette brèche, aussi minime soit-elle, dans cette dure carapace qui a toujours pu protéger son coeur et son intégrité mentale ?

Bah, à quoi bon tenter de comprendre quelque chose d’aussi intangible et irrationnel que les sentiments et l’affect… Que je l’ai voulu ou non, j’ai fini par littéralement et véritablement me livrer à l’albâtre (probablement dans un pur élan d’égoïsme ; mais n’est-ce pas là le propre du sentimentalisme, après tout ?). Me laissant ainsi aller, j’ai cédé à ce qui me ronge depuis quelques temps (c’est probablement la seule explication valable à un tel retournement de situation) et ai fermé les yeux, savourant et profitant tout simplement de l’instant présent, de cette proximité inattendue (d’un côté comme de l’autre, soyons honnête). Mes mains autour de la taille de la nacrée, je sens des larmes à nouveau perler et rouler sur mes joues, mais je n’en ai cure. Puisque j’ai décidé de vivre ma vie et de ne pas me brider, autant y aller à fond et jouer le tout pour le tout. Il est trop tard pour reculer de toute manière.
Me suis-je seulement dit qu’il était probable qu’elle me repousse ? Oui. Cette idée ne m’a jamais quitté l’esprit. Si j’ai toujours su et connu les sentiments de la jeune femme à mon égard, au regard des conditions qui nous unissent (et bientôt nous sépareront…), je n’aurais nullement été choqué d’avoir été repoussé. Plus encore, cette dernière a glissé ses mains, timidement, sur mes bras et a prolongé ce baiser impie, interdit, dont seules l’oasis et les dunes nous seront témoins.
Mais même si je sais pertinemment que les devoirs de la Kusaribe la forcent à « partir » de Suna et à rester auprès de son clan pour quelques temps et que jamais cela ne m’empêchera d’aller la voir et de la rejoindre (ce n’est qu’à quelques instants de marche, rappelons-le), je ne peux tout de même pas m’empêcher de considérer tout ceci, toute cette situation, comme un synonyme d’adieu. Je ne suis pourtant pas de ceux que l’on peut blesser et mettre à terre par d’aussi simples paroles. Et pourtant, j’ai encore l’impression que mon coeur saigne et qu’on m’a asséné moult coup de poignards sans que je n’y sois préparé.
J’ai mal.

Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin… Bien sûr, j’aurais préféré pouvoir l’enlacer inlassablement, sempiternellement, mais je me dois d’y mettre fin. Une force extérieure et irrésistible (outre le manque d’air) m’y oblige, m’y contraint… et je me mets à m’excuser. A balbutier quelques bribes d’excuses, plutôt. Moi qui suis pourtant si éloquent et si beau parleur, me voilà incapable d’aligner mes mots correctement. Plus aucune forme de logique ne semble prévaloir sur la situation… Je ne comprends pas, je ne me comprends plus. Là, les questions reviennent à la charge, comme le naturel reviendrait au galop, alors que je cligne des yeux pour faire tomber quelques dernières larmes. Si, d’ordinaire, je me serais caché et aurais fait en sorte qu’elle ne voit rien, qu’elle ne s’en rende pas compte, là… Je n’en ai cure. Je pense m’être suffisamment ouvert et montré vulnérable pour faire acte d’une fierté mal placée.
Me sentant au plus mal d’avoir fait preuve d’un tel égoïsme auprès de celle qui a plus d’importance que n’importe qui ou n’importe quoi à mes yeux, je suis incapable d’ajouter quoique ce soit après ma tentative d’imploration de pardon. Elle qui n’a toujours attendu que ça… Je n’avais pas le droit de lui infliger ça après qu’elle ait annoncé son départ. Je n’avais pas le droit de lui redonner espoir, de lui faire miroiter des choses… Quelles choses, d’ailleurs ? Il serait bien malséant de dire que je n’ai rien ressenti en l’embrassant. Bien au contraire, même. J’ai comme l’impression que mon coeur est aussi serré que ma gorge et que mes entrailles me brûlent. Mon ventre semble aussi retourné, comme si j’étais estomaqué après une mauvaise chute (et de très haut). Pourquoi ? Je ne sais pas, je ne comprends pas.

Enfin, la femme au diadème se jette dans mes bras, sans aucune forme de sommation ou d’alerte. Encore aux prises de l’incompréhension qu’est ce foutoir (excusez-moi du terme) sentimental au plus profond de moi, je reste là, interloqué, avant de l’enlacer… plus fort et puissamment qu’auparavant (sans pour autant lui briser les os, voyons). A cela s’ajoutent quelques mots qui me frappent de plein fouet et embrasent ma poitrine d’un mal que je n’avais pas connu depuis des éons. Me sentant encore plus coupable, je pose mon front sur le haut de son crâne et laisse de nouveau les larmes couler, sanglotant silencieusement, sans piper mot.
Et là, je réalise l’improbable. J’ai peur. Je suis effrayé. Terrifié de la perdre, de ne plus l’avoir auprès de moi. Apeuré de ne plus entendre son sourire et ses rires, de ne plus sentir son parfum, de ne plus la voir s’énerver à la moindre cigarette que j’oserai allumer en sa présence. Tous ces petits moments qui me semblaient si anodins viennent de prendre une toute autre allure, une toute autre ampleur. Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Est-ce à cause de ce mauvais rêve à la taverne non loin d’ici ? Une chose est sûre : si je viens à véritablement la perdre, je ne m’en remettrai jamais. Je me sais pertinemment incapable de subir ceci une deuxième fois. Même après tout ce temps, je me refuse de perdre à nouveau quelqu’un que je peux « aimer »… si encore, toutefois, il s‘agit véritablement de ce sentiment. Pour le coup, je suis bien incapable de me prononcer à cet effet.
« Laisse le temps au temps. »

Enfin, Hakaze semble se ressaisir. Derechef, voilà qu’elle me prouve être bien plus forte, robuste et solide que moi, psychologiquement. Mine de rien, cela m’arrache un léger sourire et me conditionne, me force à faire de même, à suivre son élan. C’est vraiment que j’ai été invité à la rejoindre ici pour une bonne raison… Pas seulement pour vider toutes les larmes de mon coeur ou agir bêtement et par égoïsme sans même en comprendre les véritables tenants et aboutissants. Elle veut me voir marcher sur l’eau… tel un maître du Suiton. Bam. Elle n’a rien perdu de sa fougue et de sa répartie… voilà de quoi grandement me rassurer. Vraiment. Aussi opiné-je simplement du chef, me gardant de répondre ou rétorquer à mon tour ; quand on sait où ça nous a menés juste avant et combien je me suis vautré, je me doute que cela serait d’autant plus mal placé qu’à l’accoutumée.
Ainsi, mon enseignante du jour me tend une main que je m’empresse d’attraper. Là, elle me guide doucement vers le bord du bassin aqueux et j’inspire profondément. Je bloque quelques secondes. Puis j’expire. Mes muscles se détendent, mon coeur reprend un battement plus normal et casuel… peu à peu, je recouvre mes esprits et parviens à me concentrer sur le haut-fait que je me dois (et me devais depuis des années, mine de rien) d’accomplir : faire en sorte que Son Ondoyance de Suna parvienne enfin à marcher sur l’élément le plus instable qui soit et qui, pourtant, obéit à ma guise. Délicatement,e t avec précaution, j’approche mes pieds de l’eau et y insuffle un soupçon de chakra. Y aller doucement, délicatement… au compte-goutte… Telle semble être la clé de la réussite. Une fois que je pense le dosage être parfait, je m’aventure un peu plus en avant… puis je me sens déstabilisé. Cette fois-ci, par contre, je compte bien mettre à profit ma maîtrise exceptionnelle du chakra pour éviter de me prendre pour une attraction aquatique et ajuste la dose jusqu’à avoir l’impression qu’une dalle recouvre la surface de l’eau. C’est quand même quelque chose de relativement compliqué… Faire naître un tsunami, en comparaison, est bien plus simple à apprendre ! Aussi froncé-je les sourcils de frustration. Un maître émérite de l’eau, tel que moi, qui se fait victimiser par une pauvre Oasis ? Jamais de la vie ! A nouveau, je me sens couler… du pied gauche. Alors je compense… Sauf que cette fois, j’ai le pied droit qui décolle. Par tous les kamis, j’en ai ma claque. Mais je ne dois pas perdre patience, alors j’inspire, bloque et expire à nouveau, me détendant et regagnant ma concentration légendaire. Enfin, après plusieurs essais, je semble avoir trouvé la clé.

« Je… Je crois que j’y suis enfin arrivé ! Clamé-je en direction de Hakaze (qui ressemble à un pom-pom girl… dire que j’étais trop concentré pour le réaliser !), redressant la tête et souriant tel un mannequin. Fier de moi, je commence à faire quelques pas sur l’eau, doucement et prudemment, comme pour attester de la solidité de mon chakra plantaire, puis me mets à courir. Content et heureux d'y être enfin parvenu, je saute de joie afin de voir les limites de ce que je peux faire. Je confirme, j’ai enfin maîtrisé cette technique ! M’écris-je encore… jusqu’à ce que j’atterrisse. A m’être décontenancé de la sorte, j’en ai perdu ma concentration. Devinez qui est de nouveau tombé dans l’eau. . . ? »

(c) AMIANTE

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One day we'll be togetherHakaze regardait Aki lutter contre un élément qui d'ordinaire se pliait à sa volonté. Cela ne manqua pas de lui arracher un sourire. Ces moments allaient lui manquer.
Alors qu'elle était restée sur la berge, elle observait son ondoyance marcher timidement sur l'eau, la dauphine voyait bien qu'il était très concentré comme pour tout ce qu'il entreprenait d'ailleurs, et elle ne manqua pas de l'encourager! Elle savait que ce n'était pas grand chose, ni bien compliqué pour le haut conseiller mais elle voulait être là pour lui encore une fois. Du coup, elle ressemblait à une vraie groupie, l'albâtre s'en moquait bien, tant qu'elle y prenait du plaisir.
Satisfait de ses compétences, l'ondoyant fit volte-face, se mit à courir même sur l'eau...pour finir par couler...

Hakaze se dépêcha de le rejoindre et l'extirper de là, marchant à son tour sur l'eau, la jeune femme tendit sa main en direction du blondinet dont la longue chevelure flottait à la surface de l'eau. Son regard croisa brièvement celui de son bien-aimé, son cœur se serra aussitôt et ses joues virèrent aux rouge écarlate. Cet état émotionnel eut alors pour effet de déséquilibrer la Kusaribe qui sombra à son tour dans l'eau...décidément ils faisaient vraiment une belle équipe de bras cassés! La jeune femme refit surface honteusement, elle s'attendait bien à ce qu'Aki lui fasse une réflexion...il ne perdrait pas une si belle opportunité de le faire! La femme du désert s'offusqua (de honte) avant même que le blondinet ne l'eut moqué, si bien qu'elle saisit la tête d'Aki et la poussa dans l'eau.

- Tu vois ce que tu me fais faire teh!

Faisant mine d'être vexée (mais il n'en était rien), elle sortit de l'eau...trempée et déchirée, Hakaze ne ressemblait vraiment plus à rien! Elle qui avait pris tant de soin dans sa tenue la voilà réduite en lambeau...mais que voulez-vous ce sont là les aléas de fréquenter un homme aussi...imprévisible. La dauphine était habituée aux débordements de son compagnon, après tout cela faisait déjà trois ans qu'ils se fréquentaient!

- Tu pourrais me faire un cadeau pour me dire au revoir d'ailleurs! En fait, je l'exige même!
commença la jeune femme d'un ton faussement hautain qui rendait l'imitation plus ridicule que vexante. Je voudrais que tu m'enseignes quelque chose aussi, une technique de fuinjutsu...quelque chose pour rendre service à la future cheffe Kusaribe!

Continuant sa mauvaise imitation malgré sa tenue délabrée, la jeune femme tendit sa main à son ondoyance en pinçant les lèvres et en fermant les yeux. Comme si elle attendait quelque chose...décidément, elle n'était vraiment pas prête à être chef de quoi que ce soit.
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emerald princess



Hakachérie & Akichou


S’il y a bien quelque chose que jamais, ô grand JAMAIS, je n’aurais pu prévoir, c’est bien la tournure de cet entraînement. Ou plutôt, de cette entrevue qui, pourtant, avait été annoncée comme « normale », pour nous. Tout a commencé avec le simple fait de vouloir me voir dans un cadre plus privé et restreint, informel. Ensuite, j’ai découvert qu’il s’agissait d’un entraînement… et pas des moindres : m’apprendre à marcher sur l’eau. C’est après que tout a commencé à partir dans tous les sens… Surtout dans mon esprit et dans mon coeur, à vrai dire. En effet, depuis que ses mots m’ont percé le coeur à la manière d’un poignard, je n’ai de cesse de m’interroger et de me remettre en questions. Pourquoi le simple fait de savoir qu’elle va devoir retourner chez elle, à quelques kilomètres de là, m’affecte à un tel point ? Pourquoi me suis-je simplement effondré, à pleurer toutes les larmes de mon corps (aussi silencieux que je le suis) alors que je me sais tout à fait capable d’aller la voir quotidiennement pour ne pas perdre cette habitude, ce cocon de confort qui s’est installé au fil du temps ?
Pire encore : pourquoi ai-je été épris de cette soudaine envie de l’embrasser, par après ? Je sais pourtant mon coeur et mes sentiments pleinement tournés vers Aika, et ce, malgré toutes ces années passées sans elle, avec pour seul (vain) espoir de la rejoindre un jour. Alors pourquoi avoir apposé mes lèvres contre les siennes ? Pourquoi mon coeur s’est-il ainsi emballé et s’est mis à battre la chamade alors que nos regards s’étaient simplement croisés ? Ce n’était pourtant pas la première fois que je me retrouvais ainsi face à elle, à plonger mon infini océan dans ses sempiternels et précieux saphirs… Alors, oui. Pourquoi ce revirement de situation ? Pourquoi cette irrépressible envie que d’être encore plus proche d’elle, de partager plus que du temps à ses côtés ? Tout ceci… Je ne le comprends pas. J’en suis incapable. Et ça me rend malade.

Mais, heureusement (pour moi, mais aussi pour nous, dans l’absolu), l’albâtre est parvenue à se ressaisir, et ce, bien plus rapidement et aisément que moi. Si moi je me suis mis à balbutier quelques excuses (utiles ou inutiles, allez savoir) après cet acte impie, la future chef est parvenue à trouver et à rassembler ce qu’il nous fallait : de la bonne humeur et un semblant de détachement pour que je me remette finalement à l’entraînement. Et elle a raison : nous nous sommes rencontrés ici pour une bonne raison… m’apprendre à marcher sur l’eau. Chose qui a souvent tendance à faire rire, je sais, quand on connaît mon élément principal… et mon meilleur domaine d’expertise, au passage. Bah, je suis probablement l’un des plus grands utilisateurs d’eau au monde, aussi est-il forcément risible que de savoir que je n’ai jamais pris la peine d’apprendre ce vulgaire Suimen.
Après m’être ramassé une première fois au fin fond de l’Oasis, mes cheveux flottant monstrueusement à sa surface (chose qui, fatalement, nous a donc menés à nous embrasser, mais je vais éviter de trop y penser pour l’instant), j’ai dû m’y remettre. Ce n’est quand même pas une technique aussi basique qui va me tenir tête, que Diable ! Après avoir manqué de tomber (derechef) à la flotte, il semblerait bien que j’y suis ENFIN parvenu. BORDEL ! Il va sans dire que je m’en suis targué et que… j’ai laissé explosé ma joie. j’ai littéralement exulté ma réussite… tout en la maintenant… Jusqu’à ce que ma concentration me quitte. Quelle erreur. A nouveau, me voici tombant dans cette étendue bleutée, au summum du ridicule pour une personne de ma stature…

A son tour, Hakaze se met à marcher sur l’eau, sans peine aucune, bien trop habituée à utiliser cette fameuse technique. Là, elle me tend la main et, avant même que je n’ai le temps de saisir l’aide ainsi offerte, se met à rougir. Dès que nos regards se sont à nouveau croisés. Même si je tente de le cacher, je suis à peu près sûr que ma gêne s’est elle-même faite ressentir, rendant mes joues quelque peu pivoine, à leur tour. Quel duo, je vous jure… Pire encore, la Kusaribe a également perdu sa concentration et a chu, à mon instar, n’ayant plus rien pour faire office de dalle entre ses pieds et l’étendue aqueuse ! Un vrai spectacle.
C’est d’ailleurs très comique, cocasse, et drôle. Hélas, je n’ai pas spécialement le temps de me moquer d’elle qu’elle met sa main le haut de mon crâne et… pousse, me forçant ainsi à couper ma respiration, écarquillant les yeux. C’est là que… je remarque… sa jupe qui flotte. Heureusement, elle s’arrête au niveau de son nombril, ne me permettant pas de plus… contempler, dirons-nous. Cela dit, je sens le manque d’air rapidement arriver (oui, il faudrait que j’arrête de fumer, je sais), aussi tends-je la main hors de l’eau et manifeste un fouet aqueux qui vient s’entourer autour du palmier à proximité. Une fois l’arme bien accrochée et tendue, je me hisse avec force et vitesse au-dessus de l’eau et concentre de nouveau le chakra dans mes pieds, sans vraiment réaliser l’impact de ma précédente chute sur mes habits (restants)… qui me collent à la peau. Adoptant une fière position, je me penche, moqueur, vers la princesse et lui tire la langue.

« C’est bien beau de se moquer de moi quand on ne sait pas vraiment mieux faire, n’est-ce pas, la Future Cheffe en Chef du Domaine Kusaribe, Futur Aspect qui saura régner à travers les âges ? Exagéré-je exprès. »

Prétextant être vexée (je sais que c’est faux), elle s’extirpe bien rapidement de l’eau, sa tenue complètement trempée et déchirée. Moi, je reste là quelques temps, me conduisant en roi qui vient de conquérir une nouvelle terre (eh, c’est un peu le combat de ma vie que de me battre sans savoir marcher sur l’élément que je dompte à loisir) avant de, finalement, me décider de retourner sur la terre ferme, au moins aussi trempé qu’elle, mes longues mèches aplaties sur mon front et venant me masquer la vue de temps à autres.
Et là, contre toute attente, voilà qu’elle se met à véritablement jouer son rôle. Désabusé et clairement pris au dépourvu, je papillonne, cligne à plusieurs reprises, et écarquille les yeux. Je ne l’ai clairement pas vue venir ! Un cadeau pour lui dire au revoir… ça sonne comme un cadeau d’adieu, et ça me fait mal. Même si je sais qu’elle rigole, je ne peux m’empêcher de ressentir une nouvelle lame me perforer le coeur, le thorax… Et, bien sûr, je me dois de faire bonne figure et de ne rien montrer. Puis elle ferme les yeux et me tends la main, se pinçant les lèvres. Machinalement, je m’empare de sa main et la rapproche subitement de moi, la faisant tourner sur elle-même. La tentation d’y goûter à nouveau est forte, c’est terrible. Toutes les questions que j’ai pourtant réussi à enterrer quelques minutes refont surface et me font l’effet d’un mur en pleine tronche. Pourquoi ? Mais, pour notre bien à tous les deux, je me dois d’y résister cette fois. De prouver que j’existe, que je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas… que je comprends mon inconscient ! De fait, je décide de faire un pied de nez au taquin Destin et, une fois mon amie dans mes bras, lui dépose un délicat baiser sur le front.

« Je peux bien t’apprendre un de mes secrets, oui… Dis-je d’une voix mystérieuse. De quoi te défendre, mais aussi tes alliées… Je forme quelques mudras et appose mes mains au sol. Tenkû no Tetsu no Shôheki ! M’exclamé-je cette fois alors qu’une barrière translucide se manifeste autour de nous, prête à nous protéger. Une technique de défense très efficace contre tout ce qu'il y a à distance ! Lui expliqué-je. Là, je refais les mudras nécessaires à la fameuse technique et prononce plus distinctement son nom afin d’être sûr qu’elle puisse bien l’imprégner. Si tu veux l’essayer, la tester, sors de la zone et tente de me lancer un kunai, ajouté-je en me dandinant secrètement, essayant de réduire la gêne provoquée par mes vêtements collants, tu comprendras probablement mieux le mécanisme comme ça, conclus-je en lui souriant. »

(c) AMIANTE

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One day we'll be togetherHakaze était aussi trempée que son bien aimé, sa robe lui collait à la peau, ses longs cheveux s'étaient emmêlés et quelques mèches dépassaient de son diadème donnant à la scène un air comique avec lequel la jeune femme jouait. Encore une fois la situation avait dérapé, comme d'habitude pourrait-on penser.
La dauphine avait tendu sa main à son partenaire d'entraînement comme si de rien n'était et jouait de son statut qu'elle détestait pourtant. Le faire rire lui ferait peut-être penser à autre chose, du moins était-ce là ce qu'elle pensait. Et le jeune homme répondit à sa plaisanterie comme il savait si bien le faire. Aki lui saisit la main et la fit tourner sur elle-même avant qu'elle n'atterrisse dans ses bras.
Ses joues virèrent au rouge alors que son regard croisait le bleu profond de son bien-aimé. Son coeur bondit dans sa poitrine, Hakaze resserra un instant la main d'Aki qu'elle tenait toujours puis avec son autre main elle replaça les belles mèches dorées qui couvraient le visage de son compagnon. Sa main s'arrêta quelques instants sur la joue de celui qu'elle aimait puis elle se ressaisit, contenant une folle envie, celle de poser ses lèvres sur les siennes. Encore une fois.
Doucement le jeune homme posa un baiser sur son front. A ce contact, l'albâtre ferma les yeux en souriant, c'est ce qu'elle avait toujours attendu de lui. C'est comme ça que la jeune femme le connaissait, tendre et affectueux et c'est ainsi qu'elle l'aimait. Ses sentiments pour lui étaient nés de cette facette qu'il cachait tant bien que mal mais qui avait finis par prendre le pas dans leur relation.
Bien sûr, Hakaze était aucourant pour Haika, sa première femme. Parfois elle la jalousait un peu et elle craignait de ne pas être assez bien pour Akihiko. Hélas elle n'avait plus le temps pour se faire du soucis à propos de cela, dernièrement, la révolte de sa soeur l'inquiétait davantage. C'est pour cette raison qu'elle devait partir.

En tout cas, le Haut-Conseiller avait pris au pied de la lettre ce que la jeune femme lui avait demandé. Ainsi donc il allait lui enseigner une technique, du fuinjutsu car c'est bien la seule chose qu'il pouvait lui apprendre. Une technique de défense qui allait sans doute lui permettre de protéger ses alliés mais surtout Aki. Après tout ses techniques étaient avant tout défensive, bien que la jeune femme en ai quelques une pour se défendre, elle préférait largement rester en dehors des combats. L'action s'était généralement pour Akihiko, il était spécialiste dans le déchaînement des flots et saccageait une large zone avec ses tsunamis.
Son ondoyance forma quelques mudras et une barrière s'éleva face à lui. Le blondinet lui demanda de jeter quelques kunaïs pour pouvoir voir l'utilité de cette technique. Chose que l'albâtre exécuta sans se poser de question, elle faisait aveuglément confiance au conseiller sunajin. Saisissant un des kunaï qu'elle avait emmené dans sa petite sacoche, elle le lança sur le blondinet. Aussitôt une plaque en métal se forma et intercepta son kunaï me faisant rebondir et tomber quelques mètres plus loin. Hakaze observa quelques instants la barrière qui s'était formée, en effet, celle-ci était imposante et semblait utile.

La jeune femme lança un sourire au jeune homme. Elle était satisfaite de la technique qu'il allait lui enseigner. La jeune femme savait déjà que ceci lui serait fort utile et ce sourire qu'elle lui avait adressé était pour le remercier. Après tout le blondinet n'était pas obligé de quoi que ce soit pour elle.

- Je vois que tu as plus d'un tour dans ton sac. Cette technique doit te changer de tes habituels tsunami mon cher?

L'albâtre lança cette phrase sur le ton de la moquerie, ils avaient l'habitude de se taquiner.
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blinded by light



Hakachérie & Akichou


Le Haut-Conseiller de Suna n’était pas seulement réputé pour sa très grande maîtrise du Suiton ou ses différents actes… divergents et peu compris du commun des mortels. Il était également une personne à l’intellect très développé ; fin calculateur et manipulateur, rien n’était laissé ou fait au hasard. Tout avait un sens dans son esprit des plus complexes. De fait, il avait toujours eu une certaine appétence pour les arts Shinobis en général, mais surtout pour le Fuinjutsu, quand bien même s’était-il décidé à s’y mettre que récemment (surtout pour se défaire d’un vulgaire tatouage gravé – littéralement – de force sur son front). Néanmoins, c’était bien loin de ce en quoi il excellait. Faire se déchaîner les éléments, convoquer une quantité dantesque d’eau pour qu’elle s’abattît sur son ennemi (ou une ville…). C’était quelque chose de simple et intuitif puisque matériel et palpable.
Contrairement à la sensorialité ou à l’art des sceaux. Il avait donc dû travailler d’arrache-pied (et ce, malgré des facilités déconcertantes innées) pour y parvenir et ainsi peaufiner son arsenal meurtrier, désirant depuis se focaliser sur ce qui saurait être un peu plus défensif et utilitaire. Certes, le Démon des Flots de Yuzuru était un homme qui s’attachait au dogme de la défense par l’attaque mais… cela ne fonctionnait pas toujours ainsi, hélas.

Connaissant les aptitudes de la chef Kusaribe (et n’ayant qu’un seul domaine en commun), il avait donc opté pour lui enseigner une technique de Fûinjutsu. Une véritable défense interactive et systématique qui réagissait sans qu’on n’eût à l’activer à la main. La Barrière de Fer Céleste. Le principe était simple : l’utilisateur formait autour de lui une barrière qui lévitait. En soit, la barrière était intangible, uniquement perceptible. Mais ce qui faisait toute sa force était sa propension à agir de manière intuitive ; en effet, au moindre projectile prêt à pénétrer la zone établie par l’utilisateur, une plaque de fer se matérialisait et paraît (ou déviait) l’attaque physique, protégeant ainsi son invocateur.
En revanche, c‘était une autre pair de manche pour l’enseigner. Surtout quand l’instituteur n’était clairement pas réputé pour sa pédagogie hors pair. Bien au contraire. Il allait donc devoir prendre sur lui et faire montre d’une patience à toute épreuve… Sans parler du choix de ses mots ou encore de la méthode. Ainsi comptait-il procéder par étapes plutôt que de tout faire d’un coup. Cela serait plus simple… Surtout pour lui. Car si l’apprendre et l’utiliser s’était montré relativement naturel, il n’avait aucune fichue idée de la manière dont il pouvait guider la Kusaribe sur cette voie. Pourtant, il la savait bien plus douée que lui pour ce qui relevait des Sceaux, mais… Il savait également qu’elle n’avait jamais utilisé ni appris pareille technique. Elle s’était d’ailleurs laissée le loisir de rappeler à Son Ondoyance que cela était aux antipodes de ce qu’il avait l’habitude d’utiliser. Il se mit à rouler comiquement des yeux avant de la fixer, arquant un sourcil.

« Et si on passait à l’entraînement plutôt que de se moquer de mes aptitudes légendaires, hm ? Il s’alluma une nouvelle cigarette et sourit. [color=#B27700]Nous allons déjà commencer par la base : les mudras. Comme une démonstration valait mieux qu’un discours, il s’exécuta et détailla avec une minutie qui lui était propre chaque signe incantatoire nécessaire à la technique susmentionnée. Je t’invite à les essayer et à les mémoriser avant de passer à la suite, reprit-il en s’écartant un peu, histoire de ne pas enfumer Hakaze. »

Cette étape était rudimentaire, pour ne pas dire évidente. Toute technique nécessitait des mudras, et ça personne ne saurait dire le contraire. Bah, il y avait bien des personnes qui utilisaient certaines écoles sans les utiliser, mais cela démontrait une maîtrise tout simplement parfaite. En l’occurrence, c’était le cas pour son Suiton, pas pour le Fûinjutsu.
Alors que la nacrée continuait de s’exercer, l’enseignant cherchait comment aborder la suite. Devait-il parler de la zone à délimiter ? De la calligraphie ? De l’algorithme à incorporer en jouant sur les essences de chakra qui devaient influer ? Ou alors devait-il lui parler des composantes métaphysiques de la technique en question ? Il n’était définitivement pas fait pour ça. Se massant les tempes, il continuait de fixer son élève du jour et se rapprocha d’elle.

« A présent, nous allons devoir délimiter sa zone d’effet. Sous peine de quoi… cela ne fonctionnera pas, eh. C’était évident aussi, mais il pensait qu’il serait de bon ton de le rappeler. A l’aide de tes mains, tu devras donc établir la zone de la technique. Un carré, tout simplement. Un carré qui prendra place tout autour de toi. Pour ce faire, bah… Sérieusement, dire des évidences pareilles avait tendance à l’énerver. Tu prends tes mains et tu fais un carré… Je ne pense pas pouvoir le dire autrement, avoua-t-il. Une fois que ce fut chose faite, le conseiller opta pour les composantes et la calligraphie. En même temps. En soit, les deux étaient inexorablement liées. Etudier le fer était une chose, s’approprier quelque chose de céleste, aux confins du divin… un peu moins. A cet effet, le blondin s’accroupit et, de son index, se mit à dessiner plusieurs kanjis. 関 pour la barrière. 鉄 pour le fer. Enfin, 天 pour la voûte céleste, qui représente l’aspect… céleste du Fer. Dessine-les du bout des doigts sur ta main droite afin de t’en imprégner et de les transférer dans ton chakra lorsque tu délimiteras la zone cubique. Il marqua une courte pause alors que l’albâtre s’entraînait à reproduire les pictogrammes dessinés dans le sable humide et tira une longue latte qu’il recracha haut vers le ciel. Une fois que tu t’en seras parfaitement imprégnée, la manipulation te semblera naturelle, comme ancrée et inscrite dans tes gênes. Ainsi tu pourras les décrire rapidement alors que tu convoqueras ta barrière. Il fit quelques pas, allant ci et là, avant de s’adosser à un palmier. Et enfin… L’algorithmie, souffla-t-il. Probablement la partie la plus, pardonne mon langage, chiante de la technique. Il s‘agit d’émettre un signal d’énergie – de chakra, donc – dans ton sceau, de sorte à ce que la barrière réponde à une suite logique. Pour le coup, je ne saurai t’aider… Chacun a son propre code inscrit dans son chakra, aussi les signaux sont tous différents. Mais avec de la pratique, tu devrais rapidement être capable d’inscrire des conditions simples. Courte pause. A moins que cela ne soit déjà le cas, vu ta maîtrise des sceaux, non ? Sourit-il, un peu taquin. Bref, la suite logique est simple : SI projectile pénétrer BARRIERE, ALORS plaque FER CELESTE trajectoire. Une fois qu’il se fut assuré de la bonne compréhension de la Kusaribe, il s’éloigna et la laissa pratiquer. Une fois que tu seras prête et que tu penseras avoir appréhendé le Jutsu, nous ferons un cas pratique, conclut-il. »

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