En quête de la symbiose [entraînement solo]

En quête de la symbiose

Depuis très longtemps, Masami avait cessé de prétendre être une ninja « normale. » Sa passion pour les armes et son style de combat très peu orthodoxe l’avait depuis très longtemps qualifiée de ... D'excessivement bruyante. La discrétion n’était donc pas au rendez-vous et les coups bas, les mensonges, l’espionnage … Rien de tout ça n’allait avec ses talents particuliers. Elle n’était pas non plus ce que l’on appelait un génie. Plus versée dans le touche-à-tout et la versatilité, dans l’attaque frontale, dans la distraction même, mais … Mais elle très loin de ce que beaucoup nommeraient le ninja classique et ça lui allait. Il fallait comprendre qu’elle aimait ce qu’elle faisait et elle savait où était ses limites. Si Son équipière Otohime pouvait entrer dans la même catégorie, elle n’avait certes pas la même capacité de combat, ni les mêmes habiletés, ni même une passion commune. Si la rouquine aimait les explosion, Masami était plutôt une adepte des armes et de toutes leur possibles utilisations. Et c’était cette passion sans fin et une envie de se prouver et de grandir qui l’avait menée là, sur le terrain d’entraînement, avec son arsenal étalé au sol.

Kunais, parchemin explosif, shuriken fûma, fil, naginata, nodachi kusarigama et même un nunchaku jonchaient le sol. C’était comme une entière boutique d’armes avait été déplacée. Tellement d’armes et deux rouleaux de scellement, de taille différentes … Quelqu’un devait préparer une guerre. Non, pas le moins du monde. C’était d’ailleurs beaucoup plus drôle que cela. La maîtresse d’arme du clan Fûma avait décidé qu’elle allait approfondir sa relation avec ses armes et apprendre de nouveaux mouvements. Quoi ? Elle verrait en temps et lieu. De quelle arme ? de celle qui lui parlerait le plus.

Le seul hic était … c’était qu’après trois heures assise au centre de toute cette pagaille … rien ne lui était venu. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait là à l’exception de regarder la poussière couvrir ses armes un peu plus.

Bon, rester là ne lui donnerait pas l’inspiration. Secouant la tête, elle décida, enfin, que ça ne valait pas la peine. Masami remballa tout son matériel avec une minutie amoureuse – exercice qui pris de longues minutes – et prit le chemin des portes du villages. Quelques mots confus à propos d’un entraînement qui n’aboutissait pas fut son explication un peu maladroite de son départ si hâtif. Heureusement, elle était chunin et avait l’autorisation de quitter et certains des gardes de la ville avait l’habitude, car Masami développait son talent et son art en observant, de part et d’autre du monde. Oui, évidemment, il y avait des experts dans les différentes armes à Uzushiogakure et le village ne manquait de rien de ce côté, mais elle voulait de la variété, elle voulait faire un avec chacun de ses armes. Elle ne voulait pas d’un style de combat standard, fourni par une éducation militaire, ce qu’elle espérait trouver dans ses petits voyages, c’étaient des maîtres, des hommes et des femmes ne faisant qu’un avec leur arme, étant leur arme. Pour l’heure, bien qu’elle pût apprendre à combattre et à parer, à frapper et prévenir, ça restait toujours un peu … mécanique et ce qu’elle voulait c’était de l’organique, une symbiose parfaite …

Il fallait donc aller voir plus loin, mieux chercher.

C’était la quête d’une vie, non de plusieurs. Elle souhaitait réunir le talent des plus grands maîtres en une seule personne … elle-même. De l’arrogance ? Oui, très certainement. Pensait-elle réussir ? Oui, ou sinon elle continuerait d’essayer jusqu’à ce qu’elle meure.

Par de-là les murs du village, c’était là qu’elle avait le plus appris, le mieux ressenti. Elle se rappelait cette dame, enfin dame … Elle n’était ni vieille ni raffinée. Elle n’était pas noble non-plus. Bref, c’était une femme, jeune, forte et une combattante hors pair. Elle maniait sa naginata comme une extension d’elle, presque comme si ses sens étaient entendues jusque dans l’arme et qu’elles n’étaient qu’une. C’était cette femme qui lui avait presque tout montrer sur le maniement de la lance. C’était une mercenaire aguerrie qui pour l’heure n’avait aucune envie de s’associer à un nom, prenant des contrats à droite et à gauche.