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Des armes, des armes, oui mais de Darabi

Sahara Denya
Sahara Denya
Suna no Jonin
Messages : 651
Date d'inscription : 13/12/2017
Localisation : À Suna

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Jônin - rang B - Arsenal Ambulant - Intendante de Suna
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Sahara Denya
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Le laboratoire de l'ingénieur Darabi

Année 17
Aout

Je n'ai besoin de personne, même sans Harley Davinson

La rénovation de l'académie de Suna est en cours. Mais pendant ce temps, quelque part…



L'académie était un gros dossier, l'un des plus importants du moment et sa rénovation faisait l'objet de lourdes dépenses que nous étions à même d'assumer depuis que plusieurs entités, y compris l'armée-même du daimyo, avait décidé d'envoyer au village des troupes fraiches qui nous avaient permis d'investir nos forces dans suffisamment de missions pour remplir les caisses et satisfaire nos comptables. Tel était l'une des pierres que j'avais ajoutées à l'édifice de notre agglomération lors de mon passage par l'intendance. Toutefois, nombreux étaient les affaires dont j'avais vérifié la faisabilité sans toutefois commencer leur concrétisation matérielle ou financière. Parmi mes idées figurait la construction de ce dont j'étais venu voir l'avancée.

Regardant au-dessus de moi, je voyais le ciel, si loin, si haut, si chaud, ce ciel que j'avais eu comme toit lors de nombreuses nuits de ma jeunesse et dont j'avais cru qu'il souhaitait me ravir ma famille et ma propre vie. Ce même ciel, outil de la condamnation de bien des voyageurs n'ayant su affronter les dangers de larges collines de sables et d'immenses étendues de roche sous la puissance d'un cagnard réchauffant, brulant, céleste, implacable, l'astre des astres pour tout le sekai, celui sans lequel aucune plante ne pouvait pousser, mais aussi celui qui pouvait terrasser n'importe quelle créature.

Bonjour, madame la conseillère.


Je tournai la tête et sursautai, même si j'avais entendu Darabi arriver. Lorensu était le plus âgé des enfants de la lignée Darabi qui avait participé à la fondation de Suna par les mains du chef de famille qu'était le fier Peninsulu. Frère d'Onui, un marchand itinérant du Pays du vent, Lorensu était s'était affilié aux Shirogane et avait appris la fabrication de pantins, mais sa curiosité l'avait au fil du temps poussé, après de gros efforts, à devenir bien doué de ses dix doigts et cette dextérité lui avait permis de créer des marionnettes dotées de lanceurs de shurikens, de caches de poisons, de lames et d'autres originalités, comme des lanceurs de câbles, des bras articulés, des projecteurs d'eau, de flammes, des ressorts puissants, des miroirs dissimulés et tant d'autres possibilités de tours de passe-passe qu'il était devenu réel ingénieur. Travaillant avec les architectes, il avait des connaissances dans bien des domaines techniques et s'il était né plus tôt, il eût sans doute pu être le créateur des parapluies, ces protections contre les intempéries, mais aussi contre le soleil, cet astre si grand et imposant qui…


Je savais pas que tu passerais maintenant. Tu as donné la date, pas l'heure. Alors, madame la conseillère, ça se passe ?





Je me tournai entièrement vers lui en souriant, un peu gênée par ce sursaut, comme un réflexe idiot que j'avais quand bien même je savais quelque chose. Mon auriculaire frotta rapidement et plusieurs fois mon annulaire alors que mes yeux se posaient sur la progression des bricoles, puis sur Lorensu.


Je savais pas quand je passerais non plus, donc je suis aussi surprise que toi. Et toi, la forme ?





Géométriquement : toujours aussi complexe. Médicalement, je crois que je vais bien, madame la conseillère, merci de vous préoccuper de ma santé. Je vous fais visiter nos locaux ?




Volontiers.






Je secouai vivement la tête et passai la main dans mes cheveux pour les débarrasser de poussière ambiante qui volait dans la pièce ouverte alors que l'ingénieur Darabi m'invitait à le suivre pour parcourir les couloirs occupés par des dizaines d'ouvriers et où étaient entreposés outils, matériaux, lourds sacs, tables, crayons, plans du chantier.


Tu verras, nos locaux ont été les premiers aménagés des travaux. C'est à ta demande, j'imagine.





Faux. Mais j'imagine qu'à parler de ce projet depuis que je suis intendante, il était dans le haut de la pile.





Ce n'était toutefois qu'une hypothèse, mais qu'elle était crédible. Et c'était sans doute à cause de mon insistance que des bruits avaient fuité hors de nos murs, des choses dont j'avais entendu parler durant une visite à Baransu alors que se trouvaient là-bas des délégations d'autres factions. Chacun tenait à se faire bien voir et à conserver une entente cordiale avec la cité, même si certains Churitsu, la famille à la tête du fief, pensaient que le siège subi en l'an 15 et lancé par les samouraïs de l'Empire Tetsu n'avait pour cause que la présence de ninjas. Je ne croyais pas à cette hypothèse et le seigneur lui-même ne semblait pas y porter grand crédit. Toujours était-il qu'en tendant bien les oreilles, j'avais pu comprendre que Suna n'était plus la seule force à envisager d'avoir son propre armement. Je sautai sur une colonne couchée dont l'ingénieur me dit qu'elle était faite de granit, une pierre dure qui allait servir à soutenir un point bien précis du plafond, puis continuai à suivre Lorensu, qui ouvrit une grande porte en bois massif donnant sur une petite salle où se trouvaient des escaliers en calcaire coquiller. Il sortir d'une poche intérieure de sa tenue un jeu de clefs dont l'une ouvrit une autre porte. Derrière elle se trouvait un sous-sol éclairé dans des bougies entourées de cloches de verre dans lesquelles ont avait percé des trous afin de ne pas étouffer les flammes. Chacun muni d'une bougie, nous marchâmes dans un couloir dont le plafond était soutenu par le massives et solides poutres entre lesquelles étaient installées des grilles. Pour constater leur effet, je m'approchai de l'une d'elles et sentis un courant d'air qui me rassura.


Qu'est-ce que tu crois ? Même sans rien demander, tu aurais eu un système d'aération. Vous nous prenez pour des sauvages ? Mêmes les cellules souterraines de la prison sont ventilées, madame la conseillère, mais personne y porte jamais attention.



Alors que je m'éloignai de la grille, je repensai à la prison et en effet, je n'avais jamais fait attention à ce détail esthétique et pourtant si important pour rendre les étages du bas de notre pénitencier vivables.


En effet, j'ai pas été attentive à-






Persooooooonne !






Heu…






Il essuya ses larmes de son bras gauche et renifla un bon coup.


Bon. Snif. Reprenons.






Oui… volontiers… si tu veux. Enfin, te force pas, non plus.






Lui et moi parcourûmes cette courte allée bien aérée par un système si peu remarqué des gens, grands ignorants qu'ils étaient. Il y avait des torches entourées de verre, même si la structure qui nous entourait était minérale avec quelques poutres, ce qui souleva chez moi une interrogation. Lorensu me dit qu'il s'agissait d'éviter le plus possible les risques d'incendie : un choix avec lequel j'étais bien d'accord. Après ce couloir de vingt mètres dans lequel étaient entreposées des caisses de métaux, du bois, certains dans des armoires, nous parvînmes à une nouvelle porte dont Darabi semblait fier car elle était assez résistante pour tenir une explosion d'un grand impact. Si c'était la stricte vérité, j'avais une néfaste envie de faire péter une boule explosive pour voir. Enfin, derrière cette lourde, je pus voir du monde ; des Shirogane pour la plupart des gens, mais aussi des adeptes de fuinjutsu et des maitres en escrime adeptes de la forge. Un beau monde était affairé dans une grande pièce dotée de plusieurs plans de travail, de nombreuses tables, le tout disposé de manière à avoir une allée menant à… d'autres portes. Encore ? Rien de surprenant quand on y pensait, mais les portes étaient déjà peintes et certaines avaient des motifs ! Pourquoi le souci du détail incongru avait-il été poussé à ce point, qu'y avait-il avec les portes ici ? À ma gauche, je pouvais voir que l'on construisait une marionnette métallique, puis plus loin une épée à double lame et plus loin, trop de monde était agglutiné. Donc je ne voyais pas plus loin non plus, mais derrière ces bosseurs, je voyais des armoires et des étagères de métal qui semblaient s'étendre à perte de vue. tout comme à droite, où je devinais que l'on rangeait aussi des éléments esthétiques tels de la peinture, mais aussi des vernis et d'autres choses qui servaient de couche de protection.


Eh oui, du vernis. Il empêche le contact entre le métal et l'air, pour protéger un sabre, par exemple, de la rouille. C'est pratique et bien utile. Mais même dans ces cas, les bretteurs utilisent un fourreau pour éviter de se blesser et aussi car certains fourreaux sont fourrés à l'intérieur, de manière à ce qu'il y ait le moins d'air lorsque le katana est rangé.


L'oxygène provoquait la rouille ? Il me racontait un peu n'importe quoi, non ? Devais-je répondre ? Je choisis le mutisme, ce qui ne sembla pas faire réagir mon guide qui avança vers les portes du fond. Regardant tout autour de moi, je notai des fenêtres certes opaques en haut de la pièce et d'autres grilles.


Je vois que vous avez prévu l'importance d'être illuminés par le soleil.






Oui, cet astre si grand et puissant…






C'est ça, fous-toi de ma gueule.






Il poursuivit la visite avec sur le visage un sourire de satisfaction totalement assumé et ouvrit une porte en bois aggloméré menant à une pièce bien décevante car bien sombre où ne se trouvait qu'un grand bureau noir en bois massif sur lequel rien n'était posé, étrangement.


Si tu as besoin d'une signature, je pense que seuls le kage et l'intendant pourraient te la fournir. Mais tu bosses dans le noir, toi ?





Avançant, il tourna à droite et se baissa pour activer la poignée d'une… autre porte, j'eusse dû m'en douter. Mais cette porte-ci s'ouvrait verticalement et avait nécessité une autre clé et ce qui se passait derrière s'entendait depuis là. Aussitôt la porte ouverte, mes cheveux volèrent, mes habits aussi, le vent souffla et je reçus une feuille en plein visage que j'écartai pour voir, au moins vingt mètres devant moi, une gigantesque libellule de métal. Posée sur deux barres horizontales, une grosse pièce de métal dotée de portes latérales provoquait un terrible boucan qui me fit comprendre qu'il y avait ici une isolation phonique. Par les vitres avant et latérales, je voyais un homme dans ce qui semblait alors être une cabine et dont la longue queue se terminait par une hélice pourtant bien plus petite que l'immense hachoir qui tournoyait au-dessus de la libellule géante. À l'arrière de chaque porte, comme de grosses glandes formaient deux étranges proéminences remplies de je-ne-savais-trop-quoi. Et le monstre crachait le souffle.


Madame la conseillère, voici la libellule d'acier, aussi appelée "hélicoptère" ! C'est un genre de marionnette avancée qui ne nécessite pas d'être un Shirogane pour être contrôlée ! C'est par d'astucieux mélanges de mécanismes et de sceaux qu'on arrive à une telle bête !



Je n'en croyais pas mes yeux. Devant moi se trouvait un véritable insecte de plusieurs mètres transformé en arme par le seul savoir humain. Mais comment avait-il pu parvenir à un tel résultat en si peu de temps ? Je ne pouvais y croire, il devait travailler sur ce projet depuis plus longtemps. Et que… Les pales, cette queue, je ne savais où donner de la tête devant le spectacle qui s'offrait à moi. Et dire que j'étais à vingt mètres et que je sentais sa puissance d'ici ! Mais Lorensu devait crier pour que je le comprisse.


L'hélicoptère doit être essayé dans deux heures ! Il est capable de voler selon les essais que nous avons fait sur des prototypes plus petits ! Il s'agit de voir ce qu'il en sera sur un modèle de cette taille. Et je te rassure, je travaille depuis plusieurs années sur cette arme.



Depuis plusieurs années ? Tu parles, certains autres Shirogane fussent dans la confidence que cela ne m'étonnasse pas. Mon frère et ma soeur peut-être, mais il avait dû n'en faire part à personne avant d'avoir les fonds pour bosser sur une version aussi imposante. Mais il avait beau avoir des plans qu'il avait pu appliquer sur une plus grosse marionnette, il allait falloir qu'il m'expliquât comment fonctionnait un tel monstre.


Et ce n'est que le début ! Les excroissances que tu vois sur les côtés de la libellule sont des lance-missiles ! Des propulseurs capables de cracher un tout nouveau type de tombes capables de toucher une cible à plus de cent mètres tandis que la libellule est en plein vol. Et la puissance de ces bombes est capable d'anéantir un bijuu, j'en suis sûr, même si ces monstres, c'est que des légendes.


Abattre un bijuu ? Une libellule de cette taille, en crachat une toute nouvelle boule explosive, capable d'anéantir ces créatures dont les récits disaient qu'elles étaient capables d'anéantir des petites cités et raser des forêts ? C'était une puissance phénoménale, incommensurable et jamais vue, et j'écartai mes tifs de ma vue pour admirer encore ce monstre. Quelle merveille ! Le ciel était à portée de main avec un outil pareil ! "Hélicoptère" ! Tout le monde allait ainsi trembler devant Suna. Tout le monde. Tout le…


L'aboutissement de ton travail est remarquable, Lorensu. Mais la libellule est trop dangereuse. Il faut abandonner les essais et… et abandonner ta création.




Hein ? Mais pourquoi ? Il n'y a plus qu'un essai à faire et en cas de réussite, il sera opérationnel dans une semaine ! C'est le fleuron de notre armement, jamais on aura vu une telle puissance !




Exactement. Et que feront les autres pays devant une telle puissance ? Que fera même notre daimyo ? Est-ce qu'il continuera à faire confiance à Suna si nous avons la capacité d'abattre un bijuu d'un coup d'un seul ? Face à une force de frappe si démesurée, soit chacun tremblera, soit chacun tentera de nous copier, ce qui mènera à une course technologique que nous ne pouvons pas gagner pour des causes de manque de pognon, mais nous risquons aussi de voir les autres villages et les clans indépendants monter une coalition contre nous. L'écart de force fera de nous quelqu'un de vraiment trop dangereux.



C'est du délire ! Avec une telle arme, on pourra se faire des alliés rapidement par la contrainte et rattraper le retard économique qu'on connait tous. Pourquoi refuser une telle technologie ?




Parce que le forum a déjà des partenaires qui jouent dans des univers dotés d'armes de ce style !





Quoi ?






Visitez d'ailleurs Chicago's Pulsions, où le monde de l'an 2032 fait face à ses problématiques écologiques et sociales, voyant la ville de Chicago être le théâtre d'une vie ayant changé, mais pas tant… mais changé. Et surtout, si nous devons construire plusieurs modèles de ce bijou, car c'est un bijou, je l'admets, Suna tombera dans le rouge et… tu sais très bien ce qui se passera si on tombe dans le rouge. Faillite, destruction du village, chaque clan repart de son côté et adieu la superpuissance.



Un silence vint peser sur la pièce tandis et seules les hélices remplissaient à présent l'endroit de leur cacophonie. Lorensu devait bien savoir que je ne plaisantais pas. Il semblait dépité et je trouvais dommage de devoir réduire ces années d'efforts à néant pour que personne n'obtînt rien. Mais je croisai les bras et gardai la mine sévère et lui la sienne, frustrée et contrariée par l'annulation de ses efforts en quelques minutes. Toutes ces années et toutes ces réflexions, ces plans et ces constructions secrètes, tout cela pour rien ? Je voyais à ses yeux le désir de ne pas y croire, de se réveiller, mais je n'allais pas changer d'avis.


Suna n'est pas encore prêt.






L'ainé Darabi eut comme une lumière dans le regard et, la voix pressée, demanda :


Pas encore ?






Il espérait et moi aussi, mais je ne pouvais rien lui promettre.


Un jour, peut-être, mais surement jamais. Toutefois, si tes plans t'ont donné des idées-





Bombant le torse, il s'écria :


Oui ! Et j'avais prévu ta réponse. Dans ma tête, je pensais la supporter, mais c'est toujours différent en vrai. Je suppose que la suite de la visite t'intéresse !




Ah, voilà qui faisait plaisir à entendre !


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