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Panier de scorpions [Solo rang A]

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J'vais me faire empoisonner:


end of days



PNJ & Son Ondoyance de Suna


Non content d’effectuer une entrée fracassante (littéralement, il va encore falloir réparer ma pauvre porte), Senshi porte ses vêtements des mauvais jours. Ceux où il doit se montrer à l’apogée de son sérieux, de son pouvoir et de sa puissance. Ces mêmes jours où des têtes tombent, sur la place publique, où j’agis en qualité de bourreaux (j’ai d’innombrables casquettes, j’en conviens). Hélas, aujourd’hui, je pense que j’ai dépassé les bornes. Certes, la mission qui s’est passée dans les plaines fertiles s’est révélée être un succès, toutes proportions gardées. Mais à quel prix ! Ah ça… On m’avait donné carte blanche, aussi avais-je agi de sorte à remplir mes objectifs. NOS objectifs. Toujours dans le souci de satisfaire les besoins et envies de la Sainte Patrie. Mais… Il n’y avait pas que ça. En effet, l’épisode du spectacle de Sons et de Lumières de Baransu doit probablement peser dans la balance. Bah, un Haut Conseiller qui revient avec une marque de possessivité de Tetsu sur le front (entendre par là qu’on m’a littéralement gravé « ninja » sur la trogne), forcément ça ne passe pas inaperçu, quand bien même j’avais pris soin de toujours cacher cette immondice. Depuis, je me suis mis au Fûinjutsu et ai totalement mis le Kenjutsu de côté. JUSTE pour pouvoir effacer cette marque.
Salope d’Akeru.
Puis, plus récemment… Il y a eu cette mission à Namida. Un véritable fiasco. Et je pèse mes mots. A la base, je comptais simplement envoyer l’espion ultime de Suna, Zakuro. Hélas, force est de constater qu’il avait besoin d’aide et que, même seul, il n’en serait jamais revenu. De fait, j’ai asséné l’opprobre sur ma nation (sans le vouloir), n’ayant pas forcément prévu que Mion allait se suicider sans réelle raison, et sans non plus prévoir que Zakuro allait se barrer à l’Uzujin. Aussi je me sais dans une terrible affaire que je risque de devoir justifier auprès des plus grands.

Du moins, c’est ce que je comprends du speech de Senshi. Suis-je effrayé ? Pas spécialement. Je suis prêt à me confronter aux grands instances politiques du pays du Vent. Au pire, qu’est-ce qu’il peut m’arriver ? Rien. Vraiment. Bah, peut-être que certains vont essayer de s’en prendre à moi, mais cela serait une terrible erreur de jugement de leur part. S’en prendre à ma personne (qui reste sacrée, qu’on se le dise), au plein coeur de mon territoire, de mon fief ? Laissez-moi rire. J’ai largement de quoi, me défendre, et… J’ai tout Suna derrière moi. S’il y a des détracteurs, soit, mais une grande majorité du pays reste présente et désireuse de m’aider, de me protéger. Aussi je ne me fais guère de soucis.
En revanche, ce qui m’inquiète… C’est bien l’absence de Senshi et du Daimyo. Honnêtement, je flaire quelque chose de louche. A croire qu’on essaye sciemment de les évincer. Non pas que je ne me sente pas capable de défendre et représenter la Grande Nation en son absence, non… J’ai peur qu’une véritable tempête de Sable nous fourvoie par après. Organiser un concile (ou plutôt, un congrès) en la Cité des Dunes alors que les numéros Un et Deux sont en train de traiter une affaire ailleurs ? Cela me semble terrible. A mon humble, de grandes (mais horribles) choses vont se tramer en leur absence et je suis bien le seul garde des Sceaux pour empêcher tout acte malfaisant et négatif. Je sais combien le Serika me fait confiance, aussi vais-je devoir lui prouver derechef qu’il peut le faire aveuglément… tout en montrant aux autres pontes qu’ils peuvent effectivement compter sur la puissance militaire de Suna.

Mon Kazekage finit par s’éclipser, faisant claquer sa propre cape en un volte-face plein de charisme. De mon côté, je passe quelques instants face aux parchemins distribués, les analysant dans leur globalité et faisant bien attention de n’oublier aucun détail que je peux juger utile. Même le plus insignifiant peut avoir toute son importance. Alors oui, je déclare : je me prépare à la guerre. Mais pas n’importe laquelle. Il ne s’agit en rien d’une entreprise pour récupérer un territoire ou bouter quelque miséreux hors de nos terres, non… Ils ‘agit bien d’une guerre psychologique, basée sur la masturbation mentale (excusez-moi du terme) et des arguments plus ou moins solides. Je compte bien montrer au système du Vent combien Suna est effectivement importante pour eux, soit-ce pour l’attaque comme pour la défense. Hélas, ces nobliaux et autres parvenus ne pensent qu’aux profits et bénéfices à court termes, quand, pour les dépenses, ils sont capables de voir sur des années. Cela ne fait aucun sens, j’en conviens. Aussi je pense qu’il m’incombe de les ramener dans le droit chemin et de leur prouver la pleine puissance… que dis-je ! La supériorité de notre village !

Pour l’heure, je dois déjà rassurer Hakaze. La pauvre… Elle s’est fait jeter comme une malpropre par Senshi et ce dernier l’avait même empêchée de faire quoique ce soit via un puissant Fûinjutsu dont il avait le secret. Longuement et lourdement, je soupire en me relevant. Clope au bec, j’ouvre la porte et l’invite à me rejoindre quelques temps sur mon balcon. En souvenir du bon vieux temps ? Probablement. Bah, je me rends aussi compte que je la délaisse énormément. Lui suis-je redevable ? Enormément. Est-ce que je fais tout ça uniquement parce que je lui en dois une (ou plusieurs, pour être exact) ? Pas vraiment. Cette femme compte énormément pour moi et, de par mes positions et mes manières d’agir, je ne lui rends pas nécessairement comme elle le mérite. Bien sûr, je sais ce qu’elle veut, mais ça… Pour l’heure, je suis bien incapable d’accéder à ses requêtes. Le plan affectif et amoureux… je n’en suis pas capable. Aika est et sera toujours là, quelque part, vacillant entre mes souvenirs et le réel, passant de mon coeur à mon esprit. Aussi, je l’admets sans honte aucune, je suis totalement incapable de penser à une autre femme. Pourtant, ce n’est pas non plus comme si la Kusaribe me laisse indifférent. Bien au contraire. Mais… je ne sais pas. Je n’arrive pas à comprendre mes propres sentiments, aussi ai-je préféré laisser une certaine distance s’installer plutôt que de la briser émotionnellement. S’il y a bien une personne que je me refuse de blesser de quelque manière que ce soit, c’est la fille de l’Aspect.

Accoudé à la rambarde nacrée de l’espace ouvert (et qui donne une magnifique vue sur le cimetière), j’explique la situation à l’ébène. Je n’attends pas d’elle qu’elle me donne un coup de main pour la politique interne au village ; elle a déjà bien trop à gérer au sein même de son clan. Par contre… Elle a l’habitude des banquets et autres buffets. L’organisation d’événements mondains, ça la connaît et pas qu’un peu. Aussi lui ai-je demandé un léger coup de main pour m’aider à organiser la venue de ces messires au sein de notre nation. De fait, la semaine qui a suivi cette entrevue avec le grisonnant a principalement été constituée de préparatifs en tous genres. j’ai même réussi à faire ployer la Mère pour qu’on ait quelques bouteilles de leur fameuse Jäger, afin de montrer aux convives que nous n’avons pas seulement des qualités en maîtres de guerres. Nous savons également choyer nos hôtes et leur faire découvrir les mets les plus exquis de nos terres !
Finalement, nous y voici. Pas stressé pour un rond, je revêts mon plus beau costume (un smoking blanc) et ai attaché ma longue crinière dorée. Relativement reposé, mes cernes ne semblent pas si apparentes que ça, aussi vais-je probablement pouvoir faire bonne impression. Surtout auprès Du Chiffre. C’est surtout lui que je dois rassurer et convaincre… Quand bien même je me doute pertinemment qu’il ne saura être simplement impressionné et amadouer par tout ça. Par contre, j’ai tout de même fait en sorte de dépêcher les meilleurs cuisiniers du village afin de préparer de parfaits petits fours qui seront servis dans toutes les salles de ce congrès. De mon côté, j’attends patiemment devant l’entrée du bâtiment privatisé pour l’occasion, attendant que les premières têtes politiques se montrent…

(c) AMIANTE



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Panier de Scorpions

L'Appel du Désert (nom officiel du rassemblement récurent des puissances et décideurs du Pays du Vent) avait remplis les rues écrasées de chaleurs de Suna.
Outres les prestigieux visiteurs et leurs (nombreuses) escortes, marchands et autres parasites avides de faveurs profitaient de l'occasion pour faire des affaires et se faire bien voir.
En marge du congrès, nul doute que moult bourses s'échangeraient sous les tables des troquets enténébrés du Village Caché des Sables.
Et cette affluence n'était jamais rassurantes pour les méfiants shinobis du désert. Qui sait quel terroriste ou assassin à la solde de l'Ennemi (comprenait : le reste du Sekai) pouvait se glisser parmi les visiteurs.

Du coup, les contrôles aux portes et la garde avait été renforcé... Mais il fallait bien que Sunagakure vive et accomplisse ses missions : moult ninja d'importance étaient manquant, à compter par le puissant Kazekage, retenu auprès du Daimyo.
C'était donc à son bras droit, son Haut-Conseiller, à qui il revenait de défendre et représenter vaillamment le Village.
Il planait apparemment sur ce rassemblent, l'ombre diffuse mais tenace d'un danger mortel encore imprécis.

Alors qu'Akihiko mettait les petits plats dans les grands et décrochait son plus beau costume et son plus joli (et faux) sourire, la conférence débuta par un camouflet pour le Lion d'Or des Oasis.
Un genin essoufflée déboula soudain, ânonnant son message : refusant l'hospitalité de Suna, les chefs des tribus nomades du désert avaient décidé de s’établir en dehors du Village Caché par le Sable, formant un vaste caravansérail improvisé entre Sunagakure et le domaine/monastère du clan Kusaribe.

Était-ce juste une manifestation de fierté déplacée ? Un hâtive décision d'ordre pratique en raison de leur nombre ? Ou un mépris de Suna, en mettant en doute la capacité du village shinobi à les accueillir et à les protéger ?
Il allait falloir s'en assurer.
Le gamin déclara au Haut-Conseiller que le représentant des tribus (généralement celui qui gueulait le plus fort où arrosait le plus de ryô ses collègues lors de leur rares réunion) réclamait un "geste d'amitié et de respect" avant de rejoindre la conférence.

Il est vrai que les nomades n'étaient pas les citoyens les mieux considérées du Pays du Vent. La pacification des vastes territoire aride de leur nation avait souvent était fait à leur dépend.
De plus, une fois la paix installé, ils étaient souvent contrôlés, soumis aux taxes voire chassés (bon, certaines tribus n'étaient guère plus qu'un ramassis de brigands) par les forces coalisées du Daimyo et de Suna.
La population du Pays du Vent avait tendance ces dernières années à devenir de plus en plus sédentaire, séduite par le commerce des villes et des oasis.
Les habitants du désert profond se sentait donc abandonnés, voire accusés de tous les maux... Ce qui n'étaient d'ailleurs pas complètement faux, vu le nombre de pillards et de rapines qui étaient leur fait.
En plus, le Culte d'Ichibi étaient toujours aussi vivace chez ceux qui parcouraient l'immensité brûlante des dunes...

Bref : Akihiko allait devoir faire quelque-chose, au moins pour les tirer jusqu'au lieu de la conférence.
Même si on avait tendance à les vilipendés, ils représentaient une part chaotique, brutale, désorganisée mais très importante de la population du Pays du Vent. Les mépriser pourrait conduire à des insurrections et révoltes que même Suna et les forces du Daimyo ne pourraient aisément mâter.

Mais alors que l'Onde Imprévisible de l'Oued réfléchissait à ce problème, les autres invités du congrès arrivaient, chacun avec escortes, scribes et autres sycophantes. L'un d'eux était en avance.
"Messire Ayaki Hayao, Haut-Général du Pays du Vent, Ministre des Armés, et Conquérant de la Passe de Moerushio..." tonna un sous-fifre du Haut-Conseiller servant de héraut. Il hésita avant de poursuivre, lançant un regard un peu désespéré à son supérieur. On avait visiblement rajouté un titre à leur visiteur. Le factotum déglutit et poursuivit néanmoins. "... Boucher de Namida."

Sur ce dernier titre, l'homme buriné par le désert et les batailles entra dans la salle d'un pas martial, accompagné de son escorte.
Brun, sec, une cicatrice (un coup de lame) barrant son visage, tout en lui respirait le samouraï et le militaire.
Sa réputation de combattant d'élite et de stratège n'était plus à faire, tout comme sa fidélité sans faille au Daimyo. Cependant, comme beaucoup d'homme d'épée, il ne portait guère les ninjas dans son cœur.
Le sens mystique d'Akihiko descellèrent pourtant en lui et en deux hommes de son escorte un chakra digne d'un shinobi.

Loin de la tenue de ville splendide et immaculé du Haut-Conseiller, il arborait une armure simple et des vêtements encore poussiéreux du désert.
Homme d'action puissamment charpenté, il salua Akihiko d'une poignée de main virile et d'un rictus un rien méprisant.
Visiblement, Ayaki Hayao était fier de lui même et avec son petit ajout dans la liste de ses titres, nul doute qu'il était fier de son plus récent succès : abattre la cité-forteresse de Namida, tombée aux mains d'un culte fanatique.
L'armée du Daimyo et quelques bataillons de Suna généreusement "prêtés" par Senshi avait rattrapé le cuisant échec des ninjas du Sables.

"Je vois qu'il fait bon vivre à Suna." lança le samouraï en lorgnant sur les buffets majestueux. "Pardonnez ma tenue, j'arrive du désert et d'une campagne militaire qui n'était pas au planning des manœuvres de l'armée du Pays du Vent..."
La pique était plus railleuse que vraiment méchante. L’œil pétillant du samouraï signifiait qu'il se moquait gentiment de ses collègues de Suna, sans pour autant les enfoncer. Du moins, pas pour l'instant. L'homme était connu pour sa ruse et s'il pouvait se montrer taciturne, sa langue pouvait s'avérer aussi mortelle que son sabre de fer météoritique. Mais il savait que la guerre pouvait compter son lot d'aléas imprévisibles.
"Nous avons perdu moult guerriers dans ce fâcheux épisodes. Qu'ils en soient honorés : ils ont donné leur vie pour le Pays du Vent." poursuivit le Haut-Général, un peu plus sèchement, soulignant même un peu ses propos, sans doute en l'attente de quelque-chose. Il avait vu ce que les fanatiques avaient fait à Namida. "Aussi je n'ai guère eut le temps ou l'envie de m'apprêter après tant de funérailles..."

Une nouvelle délégation fit son entrée pile à l'heure, menée par un homme vieillissant à moitié chauve. Il portait sans grâce des vêtements coûteux, mais qui avait déjà bien vécus. Des sacoches en cuir en bandoulière, regorgeaient de parchemins et d'encres.
Agité de tics et s'épongeant son front luisant avec un mouchoir déjà crasseux, il coupa de manière impérieuse le héraut qui commençait à déclamer ses nombreux postes et fonctions.
"Cesser de m'importuner avec des détails sans importance !" siffla le Chiffre, Ministre des Finances et Maîtres des Impôts du Pays du Vent.
De scribes de sa suite s'excusèrent alors que le vieillard claudiquait vers Akihiko, un calepin et une plume déjà à la main. Les sens mystiques de l'Or Blanc de l'Erg l'informèrent que le Chiffre n'avait aucun talent dans le ninjutsu. Par contre, l'une de ses scribes à la peau caramel et au cou cerclé d'anneau d'or disposait d'un chakra digne d'un shibobi. Pour l'instant, elle s'intéressait plus au buffet qu'aux discussions de son maître. Néanmoins, Akihiko se sentit épié alors que le Chiffre s'approchait.

"Kabaya. Ayaki." salua-t-il, sans se donner la peine d’adjoindre la moindre formule de politesse. Son regard se plissa vers le buffet. "Dispendieux. Mais j'imagine qu'il faut un certain décorum en ce genre d'occasion. Même si notre ami militaire semble préféré le pratique."
Le Haut-Général approuva d'un hochement de menton, visiblement amusée par les remarques du maître comptable.
"Je ne vous le fais pas dire, le Chiffre..." rétorqua-t-il d'un ton un brin caustique mais où dansait un brin de dérision. "Peut-être que les coûts outrageux des missions shinobi ont amené une certaine prospérité à Suna... Mais est-ce de l'argent bien investie ? Surtout s'il faut que d'autres payent de leur erreurs..."

Le samouraï était en apparence juste taquin, s'amusant de la déconfiture du Haut-Conseiller et des ninja de Suna.
Mais le Chiffre n'eut aucune trace d'humour dans sa réponse.
"C'est ce qu'il me faudra déterminer lors de cette conférence." laissa-t-il tomber de sa voix éraillé.
Pou l'Ondoyance Dorée du Désert l'air de la pièce sembla se refroidir d'un coup. Il sentait presque le couperet sur sa nuque.
Il connaissait la réputation de ce vieillard d'aspect anodin. Si le Chiffre décidait que Suna "ne valait pas le coût", il ferait en sorte de le rayer de la colonne des dépenses...

"Où sont les autres ?" s'enquit le comptable en chef du Pays du Vent en lorgnant dans la salle de ses yeux chassieux. "Toujours en retard. Je n'aime pas attendre. C'est... inefficace."
"J'imagine que les chefs des tribus nomades sont encore à se battre comme des chiffonniers pour savoir qui auras l'honneur de les représenter. Et que Himan Yuuto arrivera en dernier pour représenter sa coalition de nobles et de parasites. Le Crapaud Blanc de Tesio aime se faire désirer... En venant, j'ai vu la représentante de la Confédération des Oasis en pleine discussion avec ses insatiables geignards du Combinat des Honnêtes Marchands, Épiciers et Caravaniers. Les Kami savent combien ils peuvent vous tenir la jambe..."
Visiblement le Haut-Général n'aimait guère l'adipeux et arrogant noble qui avait l'oreille du Daimyo et des puissants. Pas plus qu'il ne s'entendait avec les ligues marchandes du Pays du Vent...


   
Feat.
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PNJ & Son Ondoyance de Suna


L’Appel du Désert, qu’ils appellent ça. Un vaste nom pour simplement réunir (enfin, les forcer) les hautes puissances et instances, politiques comme économiques, du Pays du Vent. Si d’ordinaire je n’y participe qu’en tant qu’invité et garde de Senshi (en ma qualité de Bras Droit, bien évidemment), cette fois j’en suis l’organisateur, hôte et… victime. Bah, tout est bien trop calculé et arrangeant pour Le Chiffre et les autres grands pontes. Les deux principales figures de ce concile sont aux abonnés absents : Senshi a manifestement été convoqué la veille auprès du Daimyô pour « parler affaires ». Vous m’en direz tant. De plus, cela arrive jjuste après le cuisant échec de Namida. Autant dire que je sens l’ombre palpable de la Mort nous guetter… Du moins, l’ambiance est trouble et les desseins de cette machinerie ô combien douteux. Je n’aime pas vraiment ça, mais je vas devoir gérer et m’assurer que tout le monde y trouve son compte. C’est qu’il ne faudrait pas que cela tourne au drame – et je ne parle pas seulement d’un affrontement intra-muros ; il faut que je fasse tout ce qui est en mon pouvoir pour rassurer nos « alliés » et, surtout, que je me démène pour que le Ministre des Finances ne nous raye pas de sa liste des « dépenses ».
Il réside, pour le coup, un autre problème, sur un plan bien plus micro. Ce genre de rassemblement donne souvent droit aux portes ouvertes du village et, quand bien même nous nous efforçons de renforcer nos défenses, induit une forte affluence de toutes parts. Des marchands, des touristes proches… Bref, toujours plus de monde auxquelles je ne saurai jamais accorder la moindre once de confiance. Qu’ils troquent sur le marché noir, je n’en ai cure. En revanche, qui sait quel malandrin, quelle gouape, serait tenté de profiter de tout ce remue ménage pour commettre un attentat sur notre belle cité ? Pire encore : la plupart de nos forces actives (comprend : les shinobis de haut grade et à la puissance inégalée, comme Hidenori) se trouvent en mission. Bah, ce n’est pas parce que je me dois de faire de la lèche à toutes ces influences que Suna va s’arrêter de vivre et, par extension, de prospérer ou de partir en mission.

En tous les cas, je suis (bien heureusement) le premier prêt et arrivé. Devant ma grande tour, j’attends patiemment les premiers arrivés. Je ne me fais pas d’illusions, je sais pertinemment qu’il y aura des retardataires. Être influent ne signifie malheureusement pas être courtois ou poli. Preuve en est : un Genin affolé accourt vers moi et se hisse sur la pointe des pieds pour me glisser quelques mots (et inquiétudes) à propos de certains… invités. Le conglomérat des Nomades du Vent s’est, apparemment, « installé » entre nos murs et le domaine du clan Kusaribe, créant par la même un caravansérail important. Ils demanderaient, de fait, un geste d’amitié et de respect. Que leur offrir, si ce n’est du sable, honnêtement ? Suna est loin d’être la nation la plus riche. En revanche, je sais qu’ils sont soumis à de lourdes taxes, de toute nature, ce qui peut éventuellement brider leurs échanges avec notre village, notamment. Voilà peut-être une piste à explorer. Je remercie la petite pour son message, et, d’un hochement de tête, la congédie. Nos premiers invités arrivent.
Un homme transpirant la guerre et le meurtre et son escorte. Ayaki Hayao, le Ministre des armées (entre autre – c’est que lui aussi a une liste de titres longue comme le bras) s’avance. Modestement habillé (et prêt au combat, presque), il ne fait guère d’esbroufe et ne semble pas forcément entouré du luxe. Mon sbire, qui agit en tant que héraut, jette vers moi un regard inquiet et désespéré avant de poursuivre. « Boucher de Namida ». Mais je ne tique pas et continue de sourire, soutenant le regard lourd et inquisiteur de mon nouvel interlocuteur. Une poignée de mains virile s’échange et il me « gratifie » d’un rictus méprisant. Je me retiens néanmoins de hausser les épaules et soutiens ses yeux de mon regard a priori glacial, contrastant avec mon sourire chaleureux, charmeur et enjôleur. Là, je ressens un chakra digne de Shinobi en lui ainsi qu’en quelques membres de son escorte. Il va falloir éviter l’affrontement.

« Vous me voyez ravi de vous accueillir en mes quartiers, Ayaki-dono, lui offré-je ma gratitude et mon respect. Il y fait bon vivre, en effet, mais n’oublions pas que sans votre aide, rien de tout ceci n’aurait été possible, ajouté-je alors qu’il lorgne sur les buffets. N’hésitez pas ; servez-vous, mangez à votre faim et buvez à votre soif. Je tâche de maintenir un confort maximal afin que cette conférence soit le plus agréable possible pour tous, continué-je, toujours tout sourire. Néanmoins, vous me voyez profondément attristé par la perte de vos hommes. Suna n’oubliera jamais qu’ils ont donné leur vie à cause de notre échec. Jamais. Je marque une courte pause, regardant derrière son épaule, comme pour assurer de la bien séance des événements. D’un geste qui se veut doux, mais ferme, plein d’empathie, mais sincère, j’appose ma main sur son épaule. Je tiens solennellement et personnellement à leur attribuer la légion d’honneur, à titre posthume. Le sentiment se veut fort, sans pour autant montrer une quelconque sensibilité ou faiblesse de ma part. J’ai une réputation qui me colle à la peau et il est hors de question de m’en débarrasser. Surtout pas en pareilles conditions. Il serait également envisageable d’ériger un monument… pour ne pas oublier, pour honorer leur mémoire ainsi que leur courage, conclus-je alors. »

Peu après, le reste de la cavalerie semble montrer le bout de son nez à son tour. Pile à l’heure. Bah, rien d’étonnant quand on sait qu’il s’agit de la personne la plus importante du pays, après le Daimyô. Le Chiffre. Ministre des Finances, Expert Comptable de la cour du Seigneur et Maître des Finances. A l’heure actuelle,c ‘est probablement lui qui a le plus de poids politique et le plus d’influence. Je fais bien piètre figure à côté. Et pourtant, je ne ressens rien qui puisse le faire passer pour un Shinobi. En bon leader, j’imagine qu’il a toujours su et réussi à s’entourer des meilleurs, des experts en leurs domaines respectifs. Et l’on dit qu’il a plus de sang sur les mains que le Kazekage et moi réunis… Il n’est donc pas à prendre à la légère. Comme tous les autres invités, d’ailleurs. Mais lui, encore moins. Empli de tics, il ne cesse d’éponger son front lustré à la sueur, probablement étouffé par la chaleur qui règne en notre Sainte Cité. Je ressens d'ailleurs un chakra digne de Shinobi (probablement un attrait particulier pour le Ninjutsu d'ailleurs) chez cette bronzée aux colliers d'or. Puis je me sens épié. Hm...
Il se met alors à nous saluer, brièvement et sans forme de politesse aucune, écorchant mon nom au passage. Tiquant intérieurement, je ne relâche pas mon sourire et me retiens de le corriger, avant de m’incliner respectueusement face à lui. C’est qu’il ne faut pas faire pâle figure. Un dialogue s’instaure ensuite entre les deux convives (à l’heure), mentionnant subtilement (enfin…) l’échec de Namida. Je ne ressens néanmoins aucune animosité en le Haut Général, seulement des piques cinglantes mais tout de même taquines. Rien de quoi s’affoler… Jusqu’à ce le simple phrasé du Chiffre ne jette un froid sur l’ensemble de la pièce. L’épée de Damoclès est là, juste au-dessus de ma tête. Je le sens et suis parcouru de moult frissons. Néanmoins, si ce ne sont que des banalités et de la politesse, je ne dis rien de plus, les laissant converser entre eux. Enfin, le sujet des nomades du Désert est abordé.

« Il semblerait qu’une folie de fierté se soit emparée d’eux. Ces derniers ont apparemment décidé de s’installer par delà les murs, jugeant probablement Suna indigne de leur offrir le gîte et le couvert. Léger haussement d’épaules. Je joins mes mains et fais apparaître quatre clones. Va donc voir ce qu’ils veulent, essaye aussi de conclure un arrangement pour les faire venir à nous… Mais ne te montre nullement menaçant, soufflé-je à un des clones de sorte à ce que seul lui puisse m’entendre. Les autres commencent à déambuler ci et là, au sein de la salle de conférence, portant les plateaux de boissons et autres apéritifs. Servez-vous, n’hésitez pas ! Répété-je en prenant moi-même quelques gâteries ainsi qu’un verre de saké que je me mets à lever, portant un toast. Une pensée pour les disparus lors de la pacification de Namida, ajouté-je solennellement. Puis, inclinant ma tête vers le Chiffre et le Ministre des Armées : à votre santé, messires. »

Le clone en a profité pour s’éclipser, usant de toute sa vitesse de Jônin entraîné, afin de rejoindre promptement la troupe des nomades du Désert. Pourquoi fallait-il qu’ils n’en fassent qu’à leur tête aujourd’hui ? Sérieusement… Rapidement, ayant sauté de toit en toit, il voit la longue lignée et redescend au sol afin de ne pas se montrer trop confiant, ni même les braquer. Elégant et charmant, il leur fait face, à la recherche de ce qui semblerait être leur chef du moment.

« Allons, allons, les interpelle-t-il. Pourquoi toutes ces manières ? Doutez-vous vraiment de l’hospitalité de Suna ? Si cela est une question de sécurité, sachez que tout a été mis en ordre et arrangé afin de faciliter votre installation en nos terres ! Il marque une petite pause. Mais peut-être que ceci vous motiverait… L’abrogation des taxes relatives à vos échanges avec Suna, éventuellement ? »

(c) AMIANTE





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Ses premiers invités (ou plutôt... imposés) étant arrivé, la Source de l'Onde Dorée commença immédiatement une glorieuse campagne de pure flagornerie.
Ayaki Hayao, le Haut-Général du Pays du Vent s'en retrouva déstabilisé : le samouraï s'étant attendu à ce que le Haut-Conseiller cherche à minimiser les revers de Suna.

Il aimait brocarder un peu les shinobi, ses rivaux dans la chose militaire et les conquêtes, mais en bon patriote Hayao n'avaient rien contre eux (à part une méfiance naturelle envers ceux qui préférer vendre leur service plutôt que de servir pour l'honneur).
L'idée d'honorer ses troupes victorieuses (à grand coût, tant en argent qu'en vies humaines) lui plaisait, mais Akihiko et sa langue de miel en avait fait un peu trop.
Du coup, le stratège se méfiait, ne sachant pas si les propos obséquieux du sunajin ne cachait pas quelque secrète ironie...

Le Chiffre, bien évidemment, n'accorda pas la moindre attention à ce que déblatérait le Haut-Conseiller de Suna.
Pour lui, la triste histoire de Namida n'était qu'une suite de chiffres à caser dans les colonnes des pertes et profits. Le bilan pour l'instant... n'était pas bon dans la section "Suna" de sa feuille de calcul mentale et les propos mielleux de la Cascade d'Or des Sables n'y changeraient rien. Faits, actions, plans et rectifications des erreurs, voilà ce qui importait au ministre des finances du Pays du Vent.
Qui détestait le gaspillage et le fit savoir en réagissant aux propos du shinobi du désert.

"Un confort maximal n'est point nécessaire. Si un certain décorum est hélas parfois nécessaire aux affaires d'état, il devrait être réduit au minimum, surtout en temps de crise." affirma péremptoirement le comptable suprême du Pays du Vent. "Il aurait été mieux que les efforts de Suna soient consacré à gagner des ryô et à accomplir ses missions avec diligence et promptitude, plutôt qu'à essayer d'éblouir les esprits frivoles..."
Ce camouflet sortis le Haut-Général de sa torpeur, qui dédia un sourire amusé un brin canaille à Akihiko.
Le sourire de deux hommes à la fois d'action et d'administration, deux haut-cadres qui doivent composé avec la gestion de leurs subordonnés et de leurs erreurs avec des chefs exigeants.

Akihiko comprit vite que le samouraï n'était pas un ennemi dans cette bataille diplomatique. Ni vraiment un allié. Mais le général comprenait l’existence de revers de fortunes et des aléas de la guerre.
Néanmoins, c'était aussi un homme rusé et courtisan :  Ayaki Hayao savait où se trouvait le pouvoir. Et qui signait les fiches de paye.
"Peut-être qu'à force de s'amuser à préparer vins fins et mets exquis, les ninja de Suna se sont amollis..." lança-t-il donc en riant, ravis d'envenimer un peu plus la situation pour savourer la déconfiture des shinobi. "N'était-ce pas le très estimé Kazekage qui déclarait que l'environnement rude du désert forgeait le caractère et l'endurance des shinobi du Pays du Vent, en faisant des guerriers insurpassables ?"

Du coin de l'oeil, Akihiko remarqua que les remarques du Chiffre sur le buffet firent rougir la scribe aux collier d'or, qui déjà attaquait une assiette bien garnie.
Elle reposa son butin de pique-assiette et se glissa derrière son maître pour lui servir un verre d'eau fraîche, un luxe en ces lieux brûlés par le soleil.
Le ministre des finances qui transpirait abondamment accueillit la boisson avec une gratitude sèche. Il aimait avoir l'esprit clair et ne buvait jamais de vin ou autre alcool. On ne lui connaissait apparemment aucun vice (il ne regarda même pas les formes délicieuses de sa servante), à part peut-être l'avarice. Et encore : il n'hésitait pas à dépenser l'argent en masse si la cause était importante et justifiée...
Le Haut-Général fit moins de manière et accepta un vin de la Côte d'Omui fort réputé et qui aiguisait à lui seul ses appétits de conquête. Il se joignit à Akihiko pour un toast aux disparus.

Alors que le Haut-Conseiller de Suna expliquait le retard du représentant des tribus nomades du déserts et envoyé son clone, le héraut claqua des talons dans un garde-à-vous parfait pour annoncer l'arrivée d'autres éminents participant à la conférence.
"Dame Himeka Asumi, Gardienne des Milles Joyaux Étincelants du Désert, Protectrice de la Prospérité, Joyau Suprême de Jiruko et Grande Mandataire de la Confédération des Oasis." annonça en premier le factotum, introduisant une jeune femme splendide et guillerette, accompagnée d'un impressionnant garde du corps (il ne pouvait être que ça) à la peau sombre et aux musclés huilés.
Les sens mystiques du Haut-Conseiller de Suna l'informèrent que ces deux là disposaient d'un chakra digne d'un shinobi.

Ce n'était pas étonnant pour Himeka Asumi et Akihiko sentit déjà poindre une migraine rien que part la présence de la nouvelle représentante de la Confédération des Oasis. Ainsi cette vipère lubrique avait frayé son chemin jusque là...
La Confédération des Oasis, comme son nom l'indiquait, regroupait les villages, cites, bastions, relais du désert et autres forteresses dressées au dessus du désert autour de divers points d'eau.
La plupart des oasis étaient à la fois riches et farouchement indépendante. Lors de la conquête du Pays du Vent, le Daimyo avait savamment crée cette institution politique les regroupant tout en les inféodant à un pouvoir central.
Ainsi, les différents seigneurs régnant sur les oasis ou divers cité-état prêt d'un point d'eau passaient leur temps à se chamailler et à tenter de tirer la couverture à eux mais dans les règles, ce qui posait le Daimyo en tant qu'arbitre suprême.
A conspirer pour être nommer par leurs pais "Grand Mandataire" (poste à durée limité), les différents nobles et seigneurs étaient trop occupés pour essayer de renverser le pouvoir central.

Fille d'une petite famille noble, celle qui était alors Chisato Asumi était bien connue du Haut-Conseiller. En effet et rejetant les habitudes craintives des civils, la jeune fille avaient pour un temps fréquenter l'Académie Ninja de Suna car doté d'un don rare : la maîtrise du Shôton.
Hélas, elle s'était débrouillée pour ne pas être nommée genin et se faire rapatrier dans sa famille, car sa splendeur alors adolescente allait lui ouvrir moult pour et perspective d'alliance.
Akihiko se souvenait d'elle : fourbe, manipulatrice sous un dehors déluré, chaque mot qu'elle prononçait était un mensonge. Jeune et belle, elle avait même réussit à se faire ouvrir la chambre à coucher de plusieurs Serika...

Et visiblement, elle avait poursuivit dans cette voie, épousant le riche et puissant Seigneur Himeka Gosho, dirigeant suprême d'une cité-état autour d'une splendide oasis au cœur du Pays du Vent.
Vu les rapports que le Stratège Scintillant de Rosée avait pu lire, nul doute de qui tirait les ficelles là-bas : la jeune Asumi. Preuve en était sa nomination en tant que Grande Mandataire de toutes les oasis.
Il savait que la demoiselle (à présent femme avec deux enfants, le temps passait vite, mais sans ternir sa délicieuse silhouette) n'avait en fait ni scrupule ni morale sous ses dehors enjoués, voir gamin.
Et qu'elle usait et abusait de ses charmes... Et de l’irascibilité jalouse de son mari.
D'après les renseignements du sunajin, deux ou trois nobles et marchands avait péri, exécuté par la Garde d’Ébène du Seigneur Himeka défendant l'honneur de son épouse (qui n'en avait en fait, aucun).
Le garde du corps de la demoiselle, un colosse à la peau sombre, en était le capitaine. Nul doute qu'il rapporterait plus ou moins fidèlement si quelqu'un se permettait quelque privauté avec Asumi...

Suivant le pas légèrement sautillant de la splendide jeune femme venait un petit homme chauve à l'air de farfadet du désert.
"Messire Hanabusa Eikichi, Grand Guide des Caravanes, Vaisseau de Splendeur du Désert, Haut-délégué du Combinat des Honnêtes Marchands, Épiciers et Caravaniers." annonça le sous-fifre d'Akihiko de sa voix puissante.
Ce dernier n'y prêta guère attention, tout occupé à saouler de paroles mielleuse la représentante des oasis.

Roublard, hâbleur, canaille, Hanabusa Eikichi était vêtus avec une étonnante simplicité (à l'exception de bagues et bracelets d'or et d'un anneau de platine à l'oreille, preuve de son rang.
Dans la force de l'âge, c'était un maître de caravane doué, n'hésitant pas lui-même à défier le désert à la recherche d'une nouvelle piste pour devancer ces concurrents. Plus tenace qu'un roquet en affaire, c'était un petit homme qui savait autant se faire discret que d'occuper tout l'espace malgré sa stature quand il fallait briller.
Il avait une vue très souple de la légalité, n'hésitant pas à se livrer à la contrebande ou à employer des ninjas. Néanmoins, Eikichi avait été assez roué pour ne jamais franchir les limites et refusait de tremper dans certains trafic, comme celui d'esclave ou de drogue dure.
De fait, il n'était pas le plus riche (et s'avérait plus que pingre) des marchands, mais avait su distiller une aura de confiance mêlée de ruses qui l'avait porté jusqu'au poste de Haut-Délégué du Combinat. Place à laquelle il s'accrochait bec et ongle, avec parfois l'aide d'un peu de poison.
Le Haut-Conseiller nota qu'il ne dégageait nul signe de maîtrise du chakra et qu'il avait fait le déplacement sans le moindre garde du corps. Confiance totale en Suna ou soucis d'économie ?

"Akihiko-kun ! Ravis de te revoir !" s'exclama joyeusement Himeka Asumi de sa voix cristalline en se jettant quasiment dans ses bras. "Que tu es beau dans tes habits de lumière ! Une réception splendide ! Et... visiblement coûteuse, vu l'air grognon de notre bien aimé maître des taxes..."
Elle éclata de rire avant d'aller saluer le Haut-Général (qui essayait de détourner les yeux des... atouts fort mis en avant par la tenue de la bouillante jeune femme) et s'empara d'un verre de vin.

"C'est un honneur d'accepter hospitalité des Défenseurs de l'Ombre du Pays du Vent." déclama d'un ton soyeux Hanabusa Eikichi en s'inclinant devant Akihiko. Ses petits yeux de fouine allaient et venaient sans cesse, scrutant les gens et les lieux à la recherche de toute informations qui pourraient déboucher sur un marché profitable.
Dès qu'il nota la présence du Chiffre, il abandonna le Haut-Conseiller pour aller se plaindre des taxes écrasantes et autres lois injustes qui bridaient le commerce et la libre circulation des biens...
Visiblement, malgré sa politesse, le Haut-Délégué du Combinat des caravaniers n'avait que faire des ninjas...

Bon, il ne manquait plus que le Crapaud de Tesio et le représentant des tribus nomades et tout les plus puissants invités seraient réunit.
La salle se remplissait aussi d'aides, secrétaires et autre sycophantes traînant dans le sillage des puissants, mais aucun qui n'attira l'attention d'Akihiko ou de ses sens spirituels.


Un clone de l’Étincelante Ondée Suprême de Suna avait quitté promptement le Village Caché pour s'enquérir de la situation des nomades.
Dans un signe de protestation, ceux-ci avait établit leur campement entre celui-ci et les terres du clan Kusaribe.
Vocifération et charivari guidèrent le double d'Akihiko jusqu'au cœur du campement improvisé.
On s'écarta devant lui, sans chercher à le ralentir ou le prendre à partie. Apparemment, les nomades n'avaient rien de particulier contre Suna et ses ninjas.
Il déboucha sur le centre du caravansérail où s'invectivait bruyamment les chefs de trois tribus.
Visiblement, les nomades n'avaient pas encore décidé de leur délégué... Un choix toujours difficile pour ces gens épris de libertés et prompt à s'emporter.

Néanmoins, Akihiko se devait d'en trainer au moins un à la table des négociations.
Il intervint donc dans la dispute et fit une proposition commerciale.
Les réactions des trois chefs furent diverse.
"Croyez-vous pouvoir nous acheter avec des colifichets, ninja ?!" s'enflamma immédiatement Koubai, chef du clan du Coutelas Sanglant. Un homme que le sunajin savait puissant, brutal et extrêmement fier. Et assez rusé pour que les pillages (supposés) de ses nomades n'attirent pas l'attention des autorités ou de Suna.
Bien qu’agressif et sans pitié, c'était un pur guerrier du désert, prompt à s'emporter mais respectant aussi la parole donné jusqu'à la mort... Enfin, si on se montrait assez digne pour gagner l'amitié de sa tribus.
"Vous miettes ne nous intéresse pas ! Une fois de plus, vous méprisez le peuple du désert et vous agenouillez devant l'argent ! Mais qu'attendre d'autre de la part de ce qui vendent leurs talents de guerriers... Une fois notre problème régler, comptez sur moi pour montrer la puissance et l'importance des tribus à ceux qui s'encagent derrière des murs de pierre ! Cette fois, le Daimyo entendra la voix du désert !"

"Tché ! Une fois de plus vous agitez votre couteau dans le vent !" siffla avec mépris Gareki, le chef de la tribu des Derniers Fossoyeurs en s'adressant à son collègue et ennemi. "Suna vient enfin à nous les bras chargé de présent et vous les repoussez par fierté et arrogance ? Non, non, hors de question que vous parliez au nom de notre peuple !"
L'homme barbu entre deux âges et enturbanné dédia un petit salue de la tête envers le clone à Akihiko.
"Ma tribu accepte derechef vos présents, Ô représentant des Ombres Mortelles du Désert. Depuis trop longtemps nous avons été négligé alors que nous sommes le sang qui irrigue l'Erg ! Comme vous le constatez, nous avons ici un problème de... représentation. Peut-être pourriez-vous nous aider à le trancher ?"
Il plissa des eux et caressa son sabre dans son fourreau en dévisageant Koubai.
"...vigoureusement et définitivement."
"Tu as une mentalité de souk, serpent !" rétorqua aussitôt le chef du Coutelas Sanglant. "Suna n'a nul droit en cette histoire ! Tu n'es que corruption et t'agenouille devant le premier qui agite une bourse dodue !"
 
Sous une tente sombre monta d'abord le sifflement d'une fumée souffler d'un narguilé.
Une voix féminine éraillée par le poids des ans se dit entendre.
"La proposition du Haut-Conseiller de Suna est intéressante et constitue un premier pas envers la reconnaissance de nos peuples et de nos besoins. Mais ni l'or ni le sang ne doivent pas bâillonner nos récriminations." grogna la vieille Itoe, cheffe des Arpenteurs des Dunes Sombres.  "Nous devons décider et ne pas faire attendre nos hôte. Notre fierté blessée retarde l’avènement de notre peuple et vos chamailleries nous font passer pour des enfants indisciplinés face aux habitants par delà les murailles. Je suis la gardienne des traditions du désert et la plus vieille ici. Laissez-moi guider notre peuple à la table des négociations."
"Sorcière ! Tu n'es point combattante et te cache derrière tes troupes guidées par la peur de tes sombres arcanes !" contra immédiatement Koubai. "Les nomades du désert vont librement et fiers à la guerre, alors que tu uses de poisons et d'entourloupes pour maintenir ta position. Notre peuple ne peut être guidé par un serpent cupide ou un lâche scorpion !"

"Malgré ses insultes ridicules, Kobai n'a pas pleinement tord. Itoe, ton clan déclinant se drape dans les mystères et les traditions occultes pour maintenir sa réputation. Vous êtes si peu nombreux et si détaché du monde... Si nous respectons l'expérience et les traditions, vous n'êtes en rien représentatifs des véritables coureurs du désert ! Et voyez où les traditions passéistes ont mené notre peuple ! Le monde change et l'alliance avec le peuple des murailles doit être renforcée !"
"Vendu !"
"Vous espérez être choisit en flattant notre invité ici présent, en acceptant ses cadeaux pour l'inciter à prendre position en votre faveurs. Une ruse pathétique." continua la vieille avec un sourire rusé. "Mais néanmoins, je serais curieuse de savoir ce qu'en pense le Haut-Conseiller de Suna... Qui préférait-il avoir à ses cotés ? Un jeune belliciste ? Un vil sycophante ? Ou une maîtresse des mystères ?"

Le double d'Akihiko était face à un dilemme.
Pour l'instant, les trois chef de clan semblaient jouir d'un soutien égal chez les nomades. L'agitation montait et au bout d'un moment, le sang finirait par couler.
Devait-il laisser faire ? Après tout, cela sélectionnerait le plus fort ou le plus rusé des nomades.
Ou devait-il s'en mêler, au risque de fâcher certains et de déchaîner une véritable révolte des tribus du désert ?

Et il y avait le problème des taxes qu'il avait évoqué pour appâter les nomades...
Le Chiffre et Senshi n'allait guère aimer l'idée.
Exempter de taxe, les nomades viendraient sans doute en masse écouler leur marchandise (parfois illégale ou "tomber du chameau") à Suna. Cela présenterait un risque de sécurité important... Et risquait de poser problème aux marchands civils du Village Caché. Comment pourraient-ils faire face à la concurrence de ceux qui ne payaient même pas toujours leur marchandise ? Comment réagirait les sunajin face à ce favoritisme ?

   
Feat.
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PNJ & Son Ondoyance de Suna


Si les premiers invités (convives, imposés, personnes influentes mais ô combien chiantes à gérer et supporter qui, pourtant, se doivent d’être flattées et brossées dans le bon sens du poil) sont arrivés depuis quelques instants déjà, je dois avouer ne toujours pas être serein pour autant. Plusieurs raisons à cela : je sais qu’il y en a encore qui doivent arriver, je ne sais toujours pas comment faire en sorte que le Chiffre arrête sa pure médisance et tente de comprendre un minimum les motivations de Suna, je ne saurai dire si le clone envoyé auprès des Fiers (enfin…) Nomades des Dunes parvient à trouver un terrain d’entente et… le Haut Général semble méfiant malgré ce que je viens de proposer. Je le sais malgré tout patriote, aussi ai-je pensé qu’une telle intention de notre (enfin, ma) part lui ferait plaisir… Il faut croire que je suis seulement parvenu à élever sa méfiance d’un cran. Je vous le dis, cette journée va être longue… MAIS LONGUE. Que tous les Kamis me viennent en aide, je vous en conjure.
Bref, je gère, en parallèle le Chiffre. Du moins, j’essaye…. Pingre et proche de ses sous (et des nôtres, par extension), il est compliqué d’avoir son attention. Sans parler du fait qu’il semble calculer en permanence, comme face à un bilan mental d’une société que personne d’autre sur terre ne saurait comprendre, ni même déchiffrer. Dire que j’avais, encore une fois, pensé bien faire en mettant les petits plats dans les grands… Voilà que cela risque de se retourner contre moi. Et ça, vraiment, je n’aime pas. J’ai une sainte horreur de ce genre de pressentiment. Mais que faire pour lui faire, éventuellement, si les astres sont parfaitement alignés, avoir une bonne image, voire estime, de Suna la Belle ? Rectifier le tir ? Ah moi je veux bien, mais je n’ai aucune idée de comment on pourrait faire ça… On ne peut anticiper le dénouement d’une mission, ni même le résultat… ce qui est quand même compliqué. Oh, bien sûr, je pourrai lui promettre de ne plus me battre en pleine ville… Mais sérieusement, même moi je n’y crois pas.
Je vais donc devoir trouver autre chose.

« Vous qui passez par notre Saint Conseil devriez pourtant être au fait de l’accomplissement de tout un chacun, n’est-ce pas ? Si l’on exclut la fatale erreur topographique qu’a été Namida, force est de constater que nos équipes parviennent à accomplir chacune des missions qui leur sont confiées… allant de la simple entourloupe diplomatique aux périlleuses missions qui consistent à se défaire de traîtres afin de récupérer les parchemins contenant les défenses de nos avants-postes… Tenté-je d’argumenter un peu, comptant sur l’attitude guerrière du Haut-Général pour m’appuyer un minimum. Là, je marque une courte pause et en profite pour me faire servir par mon clone d’un verre de ce voluptueux saké que je fais rapidement rejoindre mes lèvres afin d’en goûter les exquises saveurs. Hélas, le succès ne saurait être considéré comme tel s’il n’y avait ni pertes, ni sacrifices, ni… dommages collatéraux. Mais ce n’est certainement pas à vous que je vais apprendre ces rudiments. »

A mon tour de tacler. Peut-être le regretterai-je, ou peut-être pas. Bizarrement, j’ai plus « peur » du Chiffre lui-même que de cher Hayao… qui pourtant semble bien plus enclin à battre le fer que l’autre dégarni. En tout cas, il me semble judicieux de rappeler que, mine de rien, ce conciliabule est organisé par Suna, chez nous. De fait, il est tout aussi important de rappeler que nous sommes bien loin d’être leurs servantes et que nous avons, nous aussi, notre âme, conscience… et donc nos ressentis. Nous ne sommes pas un tapis sur lequel ils peuvent allègrement essuyer leurs sandales ensablées sous prétexte qu’on nous octroie quelques grasses subventions. Entre temps, j’ai tout de même pu remarquer le teint rougissant de la scribe aux colliers d’or. En voilà une qui semble vouloir à tout prix s’accorder les faveurs de son bien aimé Chiffre… Peut-être ai-je quelque chose à jouer à ce niveau-là… Mais pas maintenant. Il est encore bien trop tôt, surtout que tous les invités de sont pas encore arrivés. De plus, il serait bien mal avisé de chercher quelque faiblesse juste devant son pieux maître… auquel on ne pouvait, hélas, rapporter aucun vice. Quelle vie triste, si vous voulez mon avis. Heureusement, son pendant militaire accepta un vin fort fin de la Côte d’Omui, se joignant finalement à moi afin de porter un toast aux disparus.

« Puissent-ils reposer en paix, glissé-je, doucement, en un souffle que seul le Haut Général peut entendre. »

Cela dit, j’ai toujours une épine dans le pied… et pas des moindres. Quand bien même je tente de faire gagner du temps à mon clone pour rameuter ces fichus gita… Nomades, je ne peux m’empêcher de me demander s’il y parvient vraiment ou pas. Si j’ai eu l’idée d’une exonération de taxes, il ne faut pas que j’oublie que ces derniers ne sont pas tous unis sous une seule et même bannière. A mon plus grand dam. Chez eux, c’est un peu la loi de celui qui gueule (pardonnez-moi l’expression) le plus fort. Et je ne vois certainement pas mon « représentant » participer à ce jeu de pouilleux. Cela dit, je ne peux pas plus me pencher sur la question, puisque mon fidèle héraut claque des talons et nous fait son garde à vous le plus parfait. Bah, je ne me fais pas de souci pour mon clone… il a la même intelligence que moi, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
Himeka Asumi. Ces simples mots font naître une forte migraine en moi. Pourquoi de toutes les femmes à la débauche sans équivoque et aux mœurs plus douteuses que les tréfonds de l’Empire faut-il qu’elle soit la Gardienne des Milles Joyaux Étincelants du… la Grande Responsable de la confédération des Oasis ? Ne pouvaient-ils pas élire quelqu’un qui ne grimpe pas les échelons avec ses charmes ? Et dire qu’un soir où tout allait mal, en proie avec mes démons, j’avais, par ailleurs, succombé à ses atouts… Huit ans de cela. Huit ans que je ne l’avais pas rencontrée, et il faut que cela soit en pareilles circonstances. Pire encore : non contente d’avoir eu accès à ma couche, elle avait également au accès à celles de plusieurs Serika… Une femme qui a, certes, du galon, mais qui peut en faire choir plus d’un…

Elle semble avoir décidé de continuer sur la voie de la luxure et de la débauche pour arriver à ses fins (sans parler du venin que représentent ses paroles)… Elle a effectivement épousé un des Puissants du Vent… Seigneur d’une cité-état, je ne pense pas trop me mouiller en affirmant que c’est elle qui tire les ficelles plutôt que lui. Une preuve ? Sa nomination en tant que Grande Mandataire. Cela coule de source. Cela dit, cette femme (maintenant mariée et avec deux mioches, qui l’eut cru – c’est que les nouvelles se répandent vite dans le Sekai) n’a que peu de scrupules ni de morale… Il me faut donc la garder à l’oeil, et de très près. Mais pas trop non plus, je n’ai pas envie que ses chiens de garde viennent penser que je lorgne sur elle et que je tente de lui faire du charme. Si ma réputation n’est pas forcément des plus belles, j’aimerais tout de même éviter qu’on la ternisse avec des mensonges, cette fois. Et je tiens aussi à éviter que la Garde d’Ebène du Seigneur Tapis-kun ne tente de s’en prendre à moi pour quelques propos et faits déformés, répétés et amplifiés.
Joyeusement, cette dernière se jette presque dans mes bras, scandant une soi-disant gaieté de me revoir. Bah, si je peux la blâmer sur beaucoup de choses, je ne vais certainement pas le faire là. Qu’on me cite n’importe quel politicien qui n’agit pas de la sorte lors d’un regroupement comme celui-ci. Machinalement, je fais briller mes dents blanches d’un sourire radieux, me concentrant de la défier innocemment du regard sans pour autant dévier sur ses délicieuses courbes. Je ne suis certainement pas là pour ça, et j’ai de la tenue.

« Quelle surprise que de te voir ici, Asumi-chan, lui rends-je la politesse en m’autorisant une gentille embrassade, profitant ainsi du fait qu’elle se soit presque jetée dans mes bras. Permets-moi de te retourner le compliment… et de te féliciter pour la vie de famille que tu parviens à mener ! Que le temps passe vite, n’est-ce pas ? Lui souris-je alors que mon héraut accueille un autre invité… ou plutôt un petit esprit espiègle du désert, à en juger sa dégaine générale. Bah, tu me connais bien, non ? Haussé-je les épaules. Rien n’est laissé au hasard et je n’allais certainement pas vous laisser pour seul repas quelques grains de sable. Clin d’oeil. »

Alors qu’elle s’échappe de notre courte entrevue pour aller saluer le Haut-Général, je balaie doucement du regard et termine mon verre de saké avant de m’emparer de quelques doux amuse-bouches avant de discrètement me masser les tempes. Cela risque vraiment d’être plus difficile que prévu… Je comprends mieux la méfiance de Senshi et, par conséquent, le rang de la mission… Mon regard finit indéniablement par se reposer sur le petit homme aux habits simples (exceptés ses bijoux… tape à l’oeil). Hanabusa Eikichi, Maître Caravanier et fier marchand, pour la faire simple. Si sier et si simple, justement, qu’il en est venu seul. Véritable confiance en notre nation (contrairement aux nomades) ou manque d’économie ? S’il semble, lui aussi, pouvoir nager dans quelque louche affaire, il n’a jamais trempé dans du glauque, n’attirant ainsi jamais les autorités… De fait, il est bien loin d’être le plus riche des troqueurs du désert. Mais il n’en reste pas pour autant à prendre avec des pincettes… Mes renseignements m’ont fait comprendre qu’il aimait tout particulièrement le poison, même si je ne sens aucune once de chakra en lui… Méfiance, donc…
S’inclinant face à moi, faisant preuve de toute la déférence dont il est capable, le pingre exclame l’honneur qui lui est offert en acceptant ainsi notre hospitalité. Je me retiens de hausser un sourcil et lui rends la pareille ; c’est qu’il est rare (pour ne pas dire incroyable) de trouver une personne qui soit à ce point enthousiaste de venir en notre sein pour quelques temps… Il est peut-être même l’un des plus polis de l’assemblée… si l’on excepte la vipère qu’est Asumi… Néanmoins, si je lui ai rendu la politesse, je ne pipe mot. Déjà, parce que je n’ai guère grand-chose à ajouter, mais aussi parce qu’il part bien rapidement se plaindre auprès du Chiffre de toutes les taxes qui « l’assassinent », pour traduire ses termes. Il ne manque donc que deux invités… Le représentant des Nomades et le Crapaud de Tesio… Par pitié, qu’ils se dépêchent et qu’on commence enfin… C’est d’ailleurs là que me vient une idée. Prétextant vouloir remplir mon verre de la spécialité des Kusaribe, je demande à un de mes clones serveurs de venir à mes côtés. D’un rapide balayage du regard, je m’assure qu’aucun convive (incluant donc les Puissants mais aussi leurs sbires) ne soit capable de nous entendre. Ma copie me sert et je me penche vers elle pour la remercier, jetant un voile capillaire sur mes lèvres.

« Va chercher Hakaze, elle se trouve en nos appartements… Si tous ont un représentant, je pense qu’ils ne verront aucun problème à ce qu’un clan externe à Suna soit également représenté lors de ce congrès ô combien déplaisant, sussurré-je. Demande-lui également de prendre ma gourde, sait-on jamais. Discrètement. Qu'elle la dépose avant d'entrer ici. Et préviens le Héraut, au passage, afin qu'il l'annonce comme elle se doit de l'être. Ce dernier ne se fait pas prier et prétexte à qui veut bien l’entendre devoir aller se réapprovisionner en s’échappant brièvement de la salle. »

Mon premier clone, quant à lui, s’était bien dépêché de rejoindre la traînée de caravanes qui ternissent et salissent la beauté du Désert pourtant immaculé entre nos murs et le clan Kusaribe. Bien évidemment, il a tenté de les unir sous la bannière de l’argent, proposant ainsi une exonération des taxes et donc un accord de libre échanges entre leurs marchandises (tombées du chameau, probablement) et Suna. Si seuls trois d’entre eux semblent pourtant pressentis pour être à la tête de ce ramassis de gens du voyage, aucun ne sembler avoir le même avis sur la chose.
Cela a ainsi commencé avec Koubai, dirigeant du Coutelas Sanglant. Le côté militaire des Dunes, en somme. Celui-ci est un fier guerrier qui n’a cure de l’argent et semble simplement vouloir se battre et… probablement vociférer après quelques cols blans. En tout cas, il ne semble guère m’apprécier.
Vient ensuite Gareki, le chef des Derniers Fossoyeurs… Un type mielleux qui a très clairement envie de profiter des avantages à commercer avec Suna, malgré l’origine douteuse de ses produits. Il me brosse un peu trop dans le soil du poil, aussi me douté-je que je ne peux pas spécialement lui faire confiance… Il serait probablement le premier à me poignarder dans le dos à a moindre occasion.
Finalement, Itoe. La Gardienne des traditions, pour résumer. Elle n’est certainement pas la plus jeune, faisant probablement d’elle la plus sage du trio. En revanche, elle est tout aussi pernicieuse que semble l’être son art et il ne serait pas impossible qu’elle tente de retourner l’esprit de chacun pour enfin parvenir à ses missions. Hélas, tous sont d’accord sur un point : c’est à mon clone de trancher et… au regard de la situation… le choix le plus judicieux serait probablement aussi celui qui choquerait tout le monde. Ainsi se racle-t-il la gorge avant de s’avancer de nouveau vers eux et de s’incliner légèrement.

« Koubai, je vous choisis, indique-t-il en apposant sa main sur son épaule. Par la présente, nous, Kayaba Akihiko, en notre qualité de Haut-Conseiller de Suna, vous nomme Représentant Mandaté par les Dunes pour la durée de ce concile. Vous voulez faire entendre la voie du Désert auprès du Daimyô et de ces autres cols blancs ? Voilà que l’occasion se présente à vous, renchérit-il, gardant son sourire énigmatique. D’un geste de la main, il lui demande donc de venir se joindre à ses côtés avant de poser son regard sur les deux autres. Quant à vous… Quelles seraient vos conditions pour vous ranger derrière votre frère d’arme et mener votre caravansérail en nos murs ? Je suis capable de bien des miracles, peut-être serait-il temps d'en profiter et de tous nous unir sous une seule et même bannière... »

(c) AMIANTE





Récapitulatif de combat:
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Le Haut-Conseiller de Suna louvoyer dans sa conversation avec le Chiffre, essayant d'infléchir le jugement du ministre des finances sur l'efficacité du Village Caché.
Pour ce faire, il biaisa, flattant le Haut-Général par ses démonstrations de soutiens aux samouraïs tombés pour réparer leurs... errements.
Le rude militaire apprécia l'hommage et se retint donc d'enfoncer encore plus l'Ondin des Sables en remuant le couteau dans la plaies.
Homme de guerre, il savait que même une bataille en apparence gagnée d'avance pouvait se révéler être un piège ou se changer en cauchemars.

Généreusement, il tendit une mains secourable au ninja des sables.
"A ce propos, vous remercierez votre combattante aux bras de bois. La démonstration qu'elle a fait à sû convaincre l'état major. J'ai dans ma sacoche les noms de très nobles et très discret guerriers de notre armée qui seraient à même de recevoir un... entraînement plus poussé."
L'évocation de cet accord fit réagir le Chiffre, qui le jugea de nouveau fort dispendieux. Mais c'était plus une protestation pour la forme, vu qu'il avait personnellement ratifié le traité et rebalancer le budget.

L'arrivée d'autres invités permit à Akihiko de souffler un peu.
D'autant plus que l'un d'entre-eux était une belle et enjouée donzelle, richissime, puissante et probablement avec une absence de scrupules et de moralité dignes d'un shinobi.
Himeka Asumi était aussi belle et joyeuse que dans ses souvenirs. Probablement plus encore, les années lui ayant apporté expérience et un corps encore plus parfait.
Néanmoins, vu son poste et à voir pétiller  d'intelligence son regard fameux regard vairon, il lui faudrait prendre garde à ne pas la sous-estimer.
Aussi sculpturale soit-elle, elle n'aurait pas prospéré autant juste en usant et abusant de ses charmes...

Une désagréable sensation psychique parcouru l'échine du Lagon Dorée de Suna quand le regard lourd de suspicions du garde du corps d'Asumi se posa longuement sur lui alors que la jeune femme se jetait à son cou.
Contrairement à ce qu'avait pensé tout d'abord le Haut-Conseiller, le puissant numide au torse huilé distillait vaguement une aura de chakra digne d'un shinobi... Et essayez de la masquer.
En tout cas, la menace qui dansait dans ses yeux était claire : si on touchait à sa maîtresse, on perdait ses mains...

Bien évidemment, un homme de la trempe d'Akihiko ne pouvait trembler devant l'air de réprobation d'un chaperon subalterne.
Profitant de l'élan (spontané ? Probablement pas) de la splendide Grande Mandataire de la Confédération des Oasis, le Haut-Conseiller se permit une chaste embrassade.
Après tout, ils avaient été amants, dans leur folle jeunesse.
Et Asumi se laissa bien évidemment faire, minaudant face aux compliments de l'Invocateur de Torrents des Dunes.
A la surprise d'Akihiko, la demoiselle (désormais mariée) lui décocha quand même une petite bise en retour.
Le sunajin pouvait presque entendre craquer les doigts de son garde-chiourme sur son gigantesque cimeterre.
Un délicat murmure d'avertissement, presque inaudible, atteignit les oreilles du Haut-Conseiller durant cette accolade.
"Attention. Complot. Tu es en danger de mort." lui chuchota Asumi alors qu'il se séparait gentiment.
"Oh, ne me parles pas du temps qui passe ! C'est tabou auprès des femmes !" déclara-t-elle cette fois à voix haute en s’esclaffant, une main déjà sur l'épaule du Haut-Conseiller. "Et j'aime ta sollicitude : enfin un homme de ce désert aride qui sait recevoir !"

Elle fit un signe à son sombre mastodonte (un langage codé par signe ?), qui surgit soudain avec deux verres copieusement remplit d'un vin fin (et fort traître) de la Cote d'Omui.
"A la Gloire future de Suna et du Pays du Vent !" s'exclama-t-elle joyeusement en un toast impromptu qui prit tous les autres invités par surprise. "Allons, mes amis, cessez de faire grise mine et pavons d'or le futur de notre belle nation !"
Bien peu avait déjà commencé à boire et les retour furent lent et maladroit, mais la jeune femme avait tout de même à détendre un brin l'atmosphère.
Et sans doute ce faire sous-estimer par tous les autres convives, en passant pour une jeune nobles plus avide d'amusement et de vin que de discussion politique...

De nouveau, le héraut interrompit les festivités pour signaler l'arriver d'un nouveau puissant personnage du Sekia.
"L'honorable Himan Yuuto de Tesio, Défenseur des Arts et des Lettres, Scribe du Pays du Vent." clama le factotum avec un enthousiasme un peu forcé.
Entourée d'une nuée de sycophantes veules pourvoyant à ton ses désirs, le Crapaud Blanc de Tesio (sobriquet qu'évidemment on n'annonçait pas) s'avança en dodelinant.
Obèse et encore plus suintant que le Chiffre, il (ou plutôt ses sbires) alpaguèrent immédiatement un serveur pour exiger un rafraîchissement.
Splendidement vêtu, le poussah n'était était pas moins hideux avec sa face qui lui avait valut son surnom.

Il agita une main manucurée et couverte de bagues aux joyaux luisant vers Akihiko.
"Mon ami ! Vous êtes une splendeur, à croquer, comme à l’accoutumé ! Enfin, sauf bien évidemment quand vous cavalez ventre à terre au coeur de lointaine contrée et dans d'étranges tenues pour la plus grande gloire de Suna... Aaaah, les exigences du service. J'ai grand hâte de vous entendre compter plus avant vos... aventures."
Les titres de l'adipeux bonhomme semblaient ridicules comparés à ceux des éminences de cette assemblées. Le Crapaud de Tesio utilisait sa fortune pour s'entourer d'artistes et en effet encourager les lettres au Pays du Vent, mais là n'était pas la passion et la puissance de ce répugnant personnage.
Sous ce tas de graisse avide de plaisir pervers se trouvait un esprit retord et vicieux, doté d'étonnantes ressources.

Himan Yuuto ne représentait rien, ni personne à part lui-même... Mais son incroyable réseau d'espion lui avait ouvert bien des portes et lui avait récemment octroyé le titre anodin de Scribe auprès du Daimyo.
Autant plutôt dire "Conseiller en pègre et affaires louches".
Haute et basse noblesse, marchands, contrebandiers, nomades, prêtres... On disait que le Crapaud Blanc avait une fiche sur tout le monde et que la moitié du Pays du Vent lui devait un "service"...
L'homme ne dégageait pourtant pas l'aura d'un shinobi, même si deux de ses mignons (des jumeaux qui semblaient avoir une passion pour le cuir même dans le désert) ressortaient dans le panorama mental du Haut-Conseiller.


Au delà des murailles de Suna, un double de l'Impétueux Déluge d'Or de Suna se retrouvait face à un dilemme.
Les nomades du désert en avait visiblement soupé de toujours passer pour la cinquième route du carrosse qu'était le Pays du Vent.
Non comptant de ne pas avoir désigner de représentant officiel à cause de bisbilles internes, ils avaient méprisait en partie l'invitation en campant en dehors de la sécurité des murs du Village Caché.
Pour que la conférence soit un succès, Akihiko (ou du moins pour l'instant, sa doublure) devait non seulement les apaisés et leur témoigner du respect d'une manière ou d'une autre, mais également se débrouiller pour que l'un des chefs les plus puissants de ces tribus du désert viennent s'asseoir à la table des négociations.

Le (simili) Haut-Conseiller de Suna tenta d'abord une approche basé sur l'argent (on connaissait tous la rapacité de ces vagabonds des sables), mais qui ne reçu qu'un accueil mitigé.
Au moins, l'entrée en matière avait permis de mettre en exergue les différences de faction entre les chefs les plus populaire des nomades...

Le clone d'Akihiko décida donc de se mêler de la sélection mouvementé du représentant des tribus du désert.
Il annonça non pas son favori, non pas celui avec qui il espérait travailler, non pas celui dont il estimait ou reconnaissait les talents...
Non, agacé par l'esprit de souk des vagabonds des dunes, le Haut-Conseiller nomma un représentant.
Nulle diplomatie ou enjolivure : il imposa sa décision, désignant de force un chef aux tribus du désert.
Poignards, cimeterres et dagues crissèrent hors des fourreaux suite à l'annonce tonitruante.

"Suna n'a rien à dire sur notre politique interne !" siffla la vieille Itoe, cheffe des Arpenteurs des Dunes Sombres, faisant le signe du mauvaise oeil en direction du clone.
"En effet, je m'insurge !" s'exclama Gareki, le chef de la tribu des Derniers Fossoyeurs, d'un ton outrée ou couvait des menaces voilées. "Je récuse ce diktat ! La liberté des nomades du désert ne peut être ainsi bafouée !"

Le chanceux qui avait été ainsi intronisé par le Scribe des Flots D'Or, une fois remit de sa surprise, éclata d'un rire tonitruant.
"Ah ! Ah ! Ah ! ça c'est un homme qui ne se prend pas pour une merde de chameau !" explosa de rire  Koubai, le chef du clan du Coutelas Sanglant. "Direct, rapide, efficace et méprisant envers ses ennemis. Voilà qui me plairait presque, sunajin !"
"Et c'est moi que tu traitais de vendu, chacal !"
"Silence ! Sa Suffisance Bouffie d'Eau a parlé ! Et comme nous ne pouvions nous départager, son avis fait pencher la balance en ma faveur ! Que cela vous plaise ou non !"
"Nous pourrions renvoyer vos deux corps enlacé à Suna, si tu l'aimes tant..." persifla Gareki, qui ne se donnait même plus la peine de simuler le moindre respect envers Akihiko. Il venait de se faire un ennemi mortel. Peut être deux.
"Idée intéressante... Mais si le Destin ne nous a pas été favorable, un bain de sang n'est pas la solution. Derrière l'esprit étroit de cet homme qui ne croit qu'en la puissance se trouve un village entier de ninja... Voilà ce qui donne du poids à son... choix douteux. J'accepte donc la... nomination de Koubai. Ce dernier est trop brutal et buté pour avoir été suborné. Au moins, même si je pressens un désastre, il ne vendra pas notre liberté pour une bouchée de pain..."
Le chef de la tribu des Derniers Fossoyeurs eut un reniflement de mépris, mais à deux contre trois, la partie était jouée.
"Fort bien ! Mais je réclame un droit de lecture sur tout les traités que pourrait avoir à signer ce butor !"
"Accordé, j'ai toujours rêvé d'un secrétaire. Mais c'est moi qui prendrait les décisions finales !" ricana le chef du Coutelas Sanglant.

Bien évidemment, s'être ainsi fait imposé leur représentant ne mit pas les nomades de bonne humeur.
Ils décidèrent donc dans un bel ensemble de rester camper en dehors de Suna en signe de protestation contre "cette ingérence honteuse dans la politique des peuples libres du désert."
Et les récriminations plurent.
Gareki comptait bien faire tenir parole à Akihiko : il réclama, comme proposé par celui-ci, un exception des taxes pour les nomades qui viendraient commercer à Suna. Le Chiffre n'en serait guère ravis.
La vieille Itoe soumit elle aussi une requête : elle voulait que les nomades soient libres de leurs religions et puisse même les propager dans les cités.
Le Haut-Conseiller comprit qu'à mots couverts ont parlait là du Culte d'Ichibi, très répandu dans le désert et auxquels les Serika menaient une lutte acharné pour miner les soutiens aux pillards Kaigan... Le Kazekage allait adorer.

Koubai n'exigea rien pour l'instant, trop occupé à se préparer pour le conseil.
En effet, le guerrier du Coutelas Sanglant avait décidé de suivre directement le clone d'Akihiko. A l'entendre, il n'avait nul besoin d'escorte et se pavanait avec l'assurance d'un roi du désert.
Mais sous ses dehors de brutes, le Haut-Conseiller ne devrait pas oublier qu'il s'agissait d'un rusé pillard du désert. Nul doute qu'il aurait lui aussi ses propres exigences...


Résumé:

   
Feat.
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Panier de ScorpionsUn des derniers jours que la jeune femme passait à Suna. Bientôt elle rentrerait chez elle, cela impliquait évidemment qu'elle quittât Akihiko mais surtout qu'elle allait devoir s'investir dans la politique de son clan. Ah! La politique, une longue histoire d'amour... Hakaze ne se souvenait même plus la dernière fois qu'elle avait été présente lors d'un conseil des filles d'Elune. L'albâtre n'avait pas manqué une seule occasion de sécher les réunions claniques pour aller gambader au-dehors...chose qui piquait largement sa grande sœur...
C'est vrai que la jeune femme manquait parfois de sérieux, elle avait un caractère qui faisait qu'elle préférait les grands espaces aux réunions qu'elle jugeait triviales et sans importance. Elle n'avait pas encore la fibre d'une vraie dirigeante et pourtant...elle avait été choisis à un poste qui était important. Aujourd'hui plus que jamais elle devrait faire des efforts.

Vêtue de sa robe de cérémonie Kusaribe, la dauphine était dans les appartements du Haut Conseiller et elle commençait à faire sa valise. Non pas qu'elle avait grand-chose à prendre, et un oubli ne serait pas la fin du monde, mais elle préférait se préparer psychologiquement à son départ. Qu'est-ce que cela allait être dur!
La dame du désert fut cependant bien vite dérangée, on frappait à la porte. Elle se dépêcha pour voir ce qui se passait et son visage se décomposa lorsqu'elle vit Akihiko...enfin un clone de ce dernier. Il avait un message à lui transmettre de la part du "vrai" Aki. Une gourde?
Le clone disparut alors qu'elle se posait la question...quelle gourde? Hakaze n'y avait pas vraiment prêté attention, mais d'après la description que le clone lui avait donnée elle allait pouvoir la trouver.
En bonne femme aimante, elle se mit aussitôt à la recherche de l'objet convoité et retourna la maison en cessant toutes ses activités sur la simple de demande du haut conseiller...ah! L'amour! EN tout cas, le blondinet l'avait mandé pour qu'elle le retrouvât lors de ce conseil...pour quelqu'un qui évitait les réunions elle était servie! Non pas que cela l'agaçait plus que de raison mais elle savait d'avance que ça risquait d'être long, pénible, gênant et peut-être même mortel! D'après Akihiko en tout cas, rien de bien bon n'allait en ressortir et il fallait avouer que toutes les histoires du haut conseiller se terminer souvent soit sous les flots soit...dans le sang. Alors elle préféra se parer à toute éventualité!
Une fois en possession du divin objet, elle saisit ses affaires, mit son diadème (objet représentant son rang) et partit rejoindre le conseil très spécial.

Qu'est-ce que ce machin pouvait être lourd! Durant une grande partie du trajet jusqu'à la salle réservée, elle pesta contre son bien-aimé, lui faisant un manteau pour les trois prochains hivers à venir (bien qu'à Suna il ne risque pas grand-chose). Un coup sur une épaule, un coup sur l'autre...ce n'était pas pratique, pourquoi le conseiller voulait-il s'encombrer d'une chose pareille? Par curiosité, la jeune femme finit par l'ouvrir et jeta un œil sur le contenu de la gourde. De la gnôle sans doute? Pensa-t-elle (oui elle lui en voulait encore un peu), seulement aucune odeur forte ne se dégageait du récipient en terre cuite. De l'eau? Refermant le contenant aussi vite qu'elle ne l'eut ouvert, la kusaribe s'interrogea quelques instants. Allait-il vraiment submerger Suna? Non, elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il n'était pas si stupide et encore moins désespéré. Il se préparait à toutes les éventualités lui aussi.
Personne ne pouvait s'imaginer que vivre avec un homme tel que lui était difficile, chaque chose devenait un combat, tout le monde (plus ou moins) voulaient sa mort, les missions les plus "banales" tournaient au vinaigre et ses nombreux exploits faisaient le tour du monde, bref...beaucoup d'action qui ne cessait de ternir sa réputation. Cela attristait parfois Hakaze car elle, elle connaissait un autre Aki, plus doux, gentil et avenant. Il n'était pas différent du commun des mortels, il se questionnait aussi, doutait et enfin avait besoin de soutiens. Chose qu'elle lui offrait sans limite.
Aujourd'hui encore si elle se rendait à cette réunion c'était pour lui, et aussi pour son clan, montrer à Harumi qu'elle était digne d'être la future chef! La dauphine reprit sa route, galvanisée par ses nouvelles pensées. Elle oublia en chemin toutes la rancœur qu'elle avait après Aki (notamment sur le poids de la gourde) et elle avança. S'il avait besoin d'elle, l'albâtre devait être là!

Arrivée devant la pièce en question, la jeune femme avait pris soin de laisser la gourde devant la porte la confiant alors à des gardes Sunajins. Il ne fallait certainement pas mettre en rogne les invités du pays du vent même si Hakaze n'avait aucune idée sur l'identité des personnes présentes. Elle n'avait jamais entendu parler d'eux et même si cela avait été le cas, elle les aurait certainement oublié. Prenant une grande inspiration, elle entra en même temps dans la pièce. De là, le héraut hurla son nom et ses "titres"...ce que c'était ringard...cherchant Aki dans la pièce la jeune femme se contenta d'arborer son plus beau sourire. Personne ne sembla faire attention à elle lorsque nfin elle aperçut une longue chevelure dorée au loin. Se précipitant vers lui d'un air légèrement paniqué (disons-le...elle n'est pas à l'aise), la dame du désert s'inclina poliment devant son haut conseiller et le salua toujours d'un air aussi guindé qui ne lui ressemblait absolument pas.

- Merci pour votre invitation, Haut Conseiller.

Après cette brève intervention, l'albâtre posa délicatement sa main sur le bras d'Akihiko et lui fit une bise timide, geste qui n'avait pour but que d'en profiter pour lui dire discrètement à l'oreille où se trouvait sa gourde. Ce serait mentir que de dire que la jeune femme ne profitait pas également de cette proximité mais c'est tout ce qu'elle avait trouvé pour faire passer le message.
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PNJ & Hakaze & Son Ondoyance de Suna


Faire pencher la balance du Chiffre en ma faveur se révèle être tout un art, tout un spectacle… une véritable discipline olympique. Droit dans ses bottes, carré et on ne peut plus rigoureux, il n’est pas de ceux à se faire avoir, berner ou endormir de par mes jolis mots ou ma seule bonne parole. Hélas… Néanmoins, j’ai tout de même un « allié » de mon côté que je n’hésite certainement pas à utiliser lorsque la situation l’implique. Homme de guerre, de morale et de vertu, le Haut Général sait reconnaître la valeur et la parole d’un homme. Plus encore, il est une machine de batailles et de combat ; aussi ai-je directement pris le parti d’assumer notre échec au sein de la forteresse de Namida et de vanter les mérites de ses hommes (ce qui est tout de même loin d’être un mensonge, étant donné son nouveau titre).
Je compte justement sur son esprit vindicatif et combatif pour le « mettre dans ma poche », comme dirait l’autre. Ainsi n’ai-je sûrement pas lésiné sur les moyens et les promesses (que je tiendrai, bien évidemment), ne cessant d’honorer (mais sans trop en faire non plus) ses valeureuses troupes… tout en promettant de créer de quoi faire un hommage de ceux qui ont, malheureusement, dépéri au combat. Ne bafouiller ni leur honneur, ni leur mémoire. Voilà quelque chose qui, bizarrement, me tient tout de même à coeur… probablement à la grande surprise de tous ceux présents ici-même.

« Denya. Sahara Denya, intronisé-je celle dont il fait l’éloge. Si vous le souhaitez, et si le temps vous le permet, je peux vous arranger une entrevue après nos festivités, Haut-Général, lui proposé-je, tout souriant. »

Bien sûr, le Ministre des Impôts et Fortunes du Vent n’a pas loupé l’occasion pour cracher sur cet accord, mais je lui laisse ce grognon loisir… et volontiers ! Après tout, ils ‘agit quand même de la personne en charge de le ratifier et de contrebalancer le budget à son égard… Une protestation pour la forme, ni plus ni moins. Est-ce donc ça, de vieillir aigri et proche de sous ? Je me retiens de rouler des yeux et pouffe très discrètement, m’assurant que seul mon interlocuteur ait pu l’entendre… et encore.
Finalement, les autres invités sont arrivés… ce qui me permet de souffler. Rapidement, certes, mais cela m’a permis une courte pause… plus que bienvenue ! C’est qu’il n’est pas évident de s’entretenir avec autant de personnalités influentes réunies en une seule et même place… mon salon. Enfin, une salle prévue pour l’occasion, mais c’est chez moi quand même, qu’on ne l’oublie pas. Et quitte à parler de personnes puissantes… Asumi fait aussi partie des invités. A mon grand dam. Enfin… c’est à voir, finalement. Je n’oublierai pas les quelques bons moments passés en sa compagnie, même si tout avait probablement été calculé d’avance ; les faits sont les faits. Accompagnée de ses chiens de garde, je la sais pertinemment méticuleuse pour n’avoir rien laissé au hasard… Comme cette embrassade et cette douce bise, au passage.

Chose qui a, d’ailleurs, fait réagir son garde premier. Un musculeux métisse au regard noir et sombre, prêt à vous sauter à la gorge à la moindre incartade. Bah, je ne vais pas le blâmer ; il a été employé pour cela après tout, non ? Ou peut-être est-il simplement jaloux de ne pouvoir jouir d’une pareille proximité, allez savoir… En tous les cas, la belle femme (maintenant maman ! Qui l’aurait crû…) n’a en rien perdu sa beauté et de son allégresse. Plus encore, elle peut être apparentée à un splendide vin : elle s’est bonifiée avec le temps. Mais elle n’est pas à prendre à la légère pour autant. Liés par le passé ou non, je ne m’essayerai pas à la faire chanter, l’amadouer ou lui planter le moindre poignard dans le dos. Elle est bien trop dangereuse pour cela… quand bien même je suis supposé être le maître des lieux, ici.
Mais si cette dernière n’a aucun scrupule à se jeter dans mes bras, son estafier à la cimetière semble quelque peu… contre cette fameuse proximité. Si bien qu’un certain frisson parcourt mon échine et me rappelle la présence de ma colonne vertébrale lorsque son regard lourd et inquisiteur se pose sur moi pendant que sa vénérable reine se trouve à mon cou. Taquin, j’en profite très succinctement pour le narguer d’un sourire sensiblement narquois. C’est là que je remarque un léger changement chez lui. Ou plutôt, c’est là que je réalise ce qui aurait dû m’être mis en plein visage auparavant : il tente de masquer son chakra. Qu’il est mignon !

Discrètement, je hausse les épaules alors que son allure réprobatrice ne le quitte pas. Je ne fais que rendre la pareille à une vieille amie, n’est-ce pas ? En tout bien, tout honneur, donc, je me laisse aller à ce court et platonique câlin, et rends la bise qu’elle m’a, au passage, prodiguée… provoquant une réaction chez son gorille qui ne se tarit pas de me menacer à faire craquer ses phalanges sur son arme ridiculement grosse. Il a un truc à compenser, j’en suis sûr ! Ou alors refoule-t-il ses penchants ? Bah, qui sait…
Mais pour le coup, c’est bien le cadet de mes soucis. S’il y a bien une chose que je n’avais pas prévu, c’est la délicate « attention » de ma convive… Profitant du moment où nous nous séparons, elle me souffle quelques douces « précautions ». Ou, du moins, un avertissement. Il y aurait, semble-t-il, un complot. Complot me visant (bien évidemment), puisque je serais, à la croire, en danger de mort. Néanmoins, cela m’arrache un léger sourire moqueur, intérieurement, de concert avec un rire que je me dois de réprimer. Honnêtement… Qui ne serait pas censé de me tuer, dans cette assemblée ? Je veux dire par là que beaucoup de personnes à travers le Sekai ont la fâcheuse tendance à me considérer comme l’ennemi numéro un. Pourquoi, je ne saurai le dire. Toujours est-il que c’est un fait qui n’est plus à démontrer. J’aurais tendance à dire qu’il s’agit là de la rançon de la gloire, éventuellement… Mais quelque chose que je n’arrive pas à m’expliquer… Pourquoi est-ce que les influents du Pays du vent voudraient voir un de leurs confrères et dirigeants par intérim) de la grande Nation mourir ? C’est quelque chose que je n’arrive véritablement pas à comprendre, ni même à concevoir.
Un autre point qui me laisse perplexe : cette information provient justement de la Représentante des Oasis. Réputée comme étant sans scrupule et sachant pertinemment utiliser sa bouche (et pas seulement dans une chambre à coucher, non mais), je tends à penser que tout ceci est à prendre avec des pincettes. Mais pour le coup, je vais lui accorder le bénéfice du doute et rester un peu plus sur mes gardes… comme je le suis depuis le début, qu’on se le dise.

« Merci, lui glissé-je tout aussi bas qu’elle, usant ma longue (et soyeuse) chevelure comme un voile capillaire, de sorte à ce que son garde ne parvienne pas à lire sur mes lèvres. »

D’un signe, voilà que son fantassin se ramène avec deux verres ; un pour elle et un pour moi (à croire que les sbires n’y ont pas le droit, dans esprit tordu…). Ah, un de ces merveilleux vins d’Omui… mais à consommer avec modération ! Certes fin et voluptueux, mais ô combien traître… Je me souviens encore de ma dernière cuite avec pareil breuvage, ce n’était pas très beau à voir… Puis, sans crier gare, la voilà qui lève son verre pour porter un toast… mettant en déroute bon nombre des partisans de ce maudit conciliabule. Néanmoins, je me joins à elle et tapote un couvert argenté contre le mien afin que l’attention de tous soit dirigée vers nous, et la laisse s’exclamer (ou passer pour la jeune noble avide d’amusement qu’elle peut être, à ses heures perdues).

« Pour le Pays du Vent ! Scandé-je à mon tour, en écho à ses paroles. »

Je m’empresse de boire quelques douces gorgées, déshydratant ainsi mon pauvre gosier asséché (tant par le stress induit par les enjeux que représente ce conseil, que par la chaleur aride de Suna). Mais cette incartade n’aura été que de courte durée. En effet, le héraut claque de nouveau les pompes à même le parquet ciré et annonce un nouveau (et pas des moindres, bien qu’étant le dernier) haut dignitaire du pays du Vent… Le maléfique Crapaud Blanc de Tesio. Mais ça, bien sûr, personne n’ose le dire. C’est que ce « sobriquet » lui a été affublé de par son hideuse image, ni plus ni moins…
En revanche, il n’en reste pas moins vile, roué et plein de ressources. C’est que sa fortune lui sert principalement à engager les artistes les plus reconnus du pays (voire du Sekai, tout compte fait…) et encourager les lettres qu’il peut écrire. Scribe principal du Daimyô, il est aussi fort connu pour son réseau d’espion tout simplement hors du commun, et largement capable de doubler et pressentir n’importe quelle autre grande faction. Encore un à ne pas sous-estimer… Comme tous les autres convives, d’ailleurs. Néanmoins, s’il y a bien une chose de laquelle il ne se cache pas, c’est son appétence et son avidité pour les… plaisirs pervers. Il n’y a qu’à voir comment sont vêtus deux de ses sbires (au chakra digne de Shinobi, d’ailleurs) : du cuir à perte de vue… en pareille chaleur. De mon point de vue, j’appelle cela de la torture. Et croyez-moi, je suis bien placé pour savoir ce que c’est que de souffrir comme ça ! Agitant sa main ornée de bijoux fantaisistes, il me salue et… me fait comprendre qu’il est, malheureusement, au courant pour mes… escapades farfelues au coeur de Tetsu.

« Vous me voyez ravi de vous savoir à nos côtés pour ce conciliabule, Yuuto-dono, lui assuré-je en lui offrant mon plus beau sourire. Comme je le disais un peu plus tôt à notre Chiffre et notre Haut Général, vous n’êtes pas sans savoir que la réussite implique des sacrifices… quels qu’ils soient, me gargarisé-je en sa présence, terminant mon verre de vin et profitant d’un plateau promené par mon clone pour attraper quelques viennoiseries, salées comme sucrées. Allez-y, n’hésitez pas, mon ami ! Le singé-je. Profitez tant que vous voulez, c’est Suna qui offre ! »

Pendant tout ce temps, mon clone se trouve entre les trois « plus disposés à prendre la tête du caravansérail installé de force entre les murailles de Suna et le Domaine (caché) Kusaribe ». Foutus git… fiers nomades du désert. Ces derniers voulaient, depuis le début, qu’on tranche en la faveur d’un d’entre eux afin de participer à cette réunion diplomatique. Et comme il faut savoir choquer pour se faire entendre (ou faire bouger les choses), il va sans dire que ma copie conforme a agi comme je l’aurais bien évidemment fait : il a imposé sa (notre ?) décision. Dagues, couteaux et autres lames s’élèvent alors qu’il désigne le Chef du Coutelas Sanglant comme unique représentant… C’est une réaction qu’il fallait prévoir, mais, encore une fois, je compte bien sur la bien séance de mes convives forcés pour éviter de bercer le sable d’un inutile bain de sang. Et puis, à quoi bon ? Ce n’est qu’un clone, au final…
Une querelle plus tard, mon clone prend Koubai sous son aile (et bientôt sous ma tutelle) alors que la vieille Itoe se ravise et fait preuve de sagesse. Gareki, le corrompu, lui, s’est insurgé et ne manque pas de nous rappeler que nous avions proposé une abrogation des taxes… Un traité de libre échange, pour citer le jargon international. Je connais un chauve qui allait être ravi… Sans parler de la vieille « gardienne des secrets » qui, sans vraiment le dire officiellement, a tenu à faire en sorte que les « libres croyances du Désert » puissent également prendre racine à Suna. C’est Senshi qui va sauter de joie en apprenant que le Culte d’Ichibi va faire son irruption… M’enfin, d’un côté, je tends à penser que si cela nous permet de mieux connaître les Kaigans, cela pourra nous donner quelques cartes en mains, non ? A voir, donc…
Maintenant que tout est plus ou moins « réglé » (grosse emphase), mon clone reprend le chemin inverse, cette fois accompagné de Koubai, pendant que le reste de la clique ensablée continue de se murer dans le déni et leur incommensurable ego. En espérant qu’ils ne fassent pas trop de vagues…

De l’autre côté, une autre de mes copies s’est effectivement chargé d’aller quérir Hakaze. Bah, quitte à recevoir les plus hauts dignitaires du Pays du Vent, et si je représente moi-même la Sainte Patrie, pourquoi ne pas faire en sorte que la future chef d’un clan, certes affilié, externe à Suna puisse également faire valoir ses idées et positions ? Le but n’est-il pas de parvenir à un commun accord et que, justement, tout le monde y trouve enfin son compte ? De plus, ce double a une autre mission qui consiste à ramener ma gourde d’eau. Celle qui m’a coûté un bras, bordel. Aussi chère qu’une jarre à Or Serika… Quelle idée que de manier le Suiton en plein désert, je vous jure…
Ainsi, il s’est retrouvé chez moi et fini par la convaincre de lâcher ses bagages temporairement pour rejoindre notre « petite fête » (bon, il ne lui a pas fallu longtemps, mais voilà). Seul problème, c’est que je lui ai demandé de dire à Hakaze de prendre ma gourde au passage… Et il m’a écouté. Je n’ai pas été suffisamment précis dans mes termes… En effet, ce dernier a disparu dès que cette dernière a mis la main sur mon divin objet, me redonnant ainsi tous ses souvenirs. Je me masse alors discrètement les tempes et patiente gentiment, jusqu’à son arrivée… Vu le poids de la calebasse, je dois bien avoir les oreilles qui sifflent ! Puis le héraut fait son discours habituel, optant toujours pour la même gestuelle, alors que la magnifique nacrée pénètre dans la salle, coiffée de son diadème impérial et vêtue de sa majestueuse robe. Là, une flopée de souvenirs (très récents, qu’on se le dise) m’envahit et je n’ai plus d’yeux que pour elle… chose que je ne comprends absolument pas. Sensiblement, je secoue la tête (prétextant dégager quelques mèches qui ont pu obstruer ma vue) afin de chasser tous ces questionnements. Pas maintenant !
Légèrement paniquée (qui ne le serait pas à sa place ? C’est sa première apparition en public… et quel public d’ailleurs !), elle se hâte de venir à mes côtés et, guindée, finit par s’incliner face à moi pour me saluer et me « remercier de l’invitation ». Je lui offre mon sourire le plus éclatant alors qu’elle se risque à une timide bise (m’indiquant au passage où se trouve ma gourdasse). A mon tour de sortir le grand jeu. Je courbe moi-même l’échine face à elle et, pris d’un élan de gentleman, retire mon gant de satin blanc droit pour m’emparer de sa main opposée et y déposer un délicat baiser.

« Merci à vous d’être venue, Futur Aspect, lui rends-je la pareille. Comment se porte votre Mère ? Demandé-je, afin d'échanger quelques banalités, quelques mondanités. Là, je claque des doigts pour qu’un de mes clones restants nous serve deux boissons (maintenant que mon vin est terminé), demandant, cette fois, une bonne dose de Jäger et le laissant servir ce que la Kusaribe souhaite. C’est à ce moment-là que le factotum claque une dernière fois (je l’espère) les pieds au sol et annonce l’arrivée du fameux Koubai, avant que son accompagnant ne disparaisse. Là, je lui fais signe de me rejoindre, demande à ce que lui aussi soit servi et fais à nouveau tinter mon verre, érigé bien haut, afin de capter encore une fois toute l’attention de la salle. Bien, maintenant que tout le monde est là et parfaitement présenté… Que diriez-vous de passer à ce qui nous intéresse, mes aimables invités ? Demandé-je. »

Là, si personne ne s’y oppose, je prendrai de nouveau les devants et les mènerai tous dans une salle derrière le buffet. Une gigantesque table ronde où chacun se trouvera à la même hauteur afin de ne faire aucune discrimination, soit-elle d’ethnie, de région, de poste ou de pouvoir. Bien sûr, je présiderai et me mettrai à ce qui ressemble le plus au centre, prenant soin de garder Hakaze à ma droite, le représentant des nomades (qui possède lui aussi un chakra digne de Shinobi…) à ma gauche et Asumi juste à côté de Hakaze.

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Toujours aussi délicat et prévenant, un clone du Haut-Conseiller de Suna avait été envoyé chercher sa gourde.
Ou plutôt, avait mandaté Hakaze, héritière présomptive de la matriarche du clan Kusaribe pour réaliser cette course...
La chuunin s'exécuta avec diligence. C'était après tout aussi l'occasion de répondre à l'invitation d'Akihiko à rencontrer les puissants du Pays du Vent.
Elle transbahuta le lourd conteneur à travers Suna, s'attirant les regards intrigués (ce n'était pas tout les jours qu'on croisait une kunoichi en robe de cérémonie et diadème trimbalant un outre énorme sur son dos) de quelques ninjas.

Bien évidemment, Hakaze avait un peu de sens du décorum, aussi confia-t-elle l'encombrante gourde à quelques sbires du Puits Intarissable de Suna.
Après quelques instant pour retrouver contenance et se préparer, la future dirigeante des Kusaribe pénétra dans le bâtiments réservé pour la conférence.
Un ennuyeux héraut clama bien haut tous ses titres (était-ce une attention d'Akihiko ou juste le protocole habituel), attirant tous les regards sur elle.

Regard majoritairement appréciateurs, Hakaze étant plutôt une belle femme, à l’allure royale.
De plus son clan et son importance avait été clairement déclamée, suscitant l’intérêt des puissants... Enfin, pas de tous.
Le Chiffre ne semblait avoir cure de la jeune femme, préférant discourir à propos de taxe et marges bénéficiaire avec le représentant des caravaniers et autres marchands du Pays du Vent.
Ce dernier lança tout de même un regard appréciateur à la splendide Kusaribe.
Celui de l'immonde noble adipeux qui discutait avec Akihiko fut quand à lui plein de concupiscence qu'il ne fit même pas l'effort de cacher...

Sa présence et celle de son clan, qu'elle représentait donc, rassura l'assemblée.
Les Kusaribe étaient généralement bien vues et appréciées, car comme bien souvent les réticences envers le ninjutsu avaient tendances à s'effacer quand celui pouvait sauver des vies plutôt qu'être source de sanglant massacres...
Mais pour l'instant, Hakaze contemplait surtout un spectacle détestable : littéralement collée à la Source d'Or des Déserts se trouvait une catin splendidement vêtues de joyaux chatoyant qui avaient l'air hors de prix.
Et qui discutait, voire chuchotait à l'oreille du Haut-Conseiller tout en riant comme une fan demeurée et dépravée, poussant Akihiko au vice en lui servant à boire.

Hakaze s'avança et salua comme il se devait l'hôte principal de la conférence, marquant son territoire d'un timide et chaste baiser.
L'autre gourgandine dédia un regard à la fois amusée et plein de défis à la Kusaribe.
Cette dernière informa Akihiko que son encombrant bagage avait bien était livré.
Quelques banalités plus tard, la voix de stentor du héraut retentit une dernière fois.
"Cheik Koubai, chef de la prospère tribu du Coutelas Sanglant, Suzerain des Dunes Pourpres, représentant des Peuples Libres du Désert du Vent !"
Arrogant et conquérant, le butor du désert fit son entrée, un sourire triomphant aux lèvres.

Son arrivée tardive ne passa pas inaperçue et reçut des réactions diverses.
Ayaki Hayao fronça les sourcils, à la fois intrigué et méfiant. Il connaissait le guerrier des sables de réputations (et pas une bonne) et en tant que Haut-Général du Pays du Vent, il ne l'appréciait guère, car source de troubles potentiels.
Le Chiffre cultivait son indifférence, sans doute déjà en train de compiler les pertes et profits que pourraient causé une résurgence des attaques de caravanes de la part des tribus nomades. Et quel profil il pouvait en tiré pour le Pays du Vent. Après tout, le marché noir était un marché...
Himeka Asumi afficha un instant une mine exagérément boudeuse, foudroyant le Haut-Conseiller du regard. Bien que généralement à l’abri des exactions des tribus du désert, les habitants des oasis ne les appréciaient guère (et c'était réciproque).
Himan Yuuto, le Crapaud Blanc de Tesio se contenta de se frotter le menton, appréciant le spectacle et se demandant sans doute quel profil il y avait à tirer de la domination du clan de nomade le plus brutal sur les sauvages du déserts.

Hanabusa Eikichi, quand à lui siffla littéralement de rage en voyant débarquer l'arrogant guerrier du désert.
Ce dernier s'en aperçut et dédia au Haut-délégué du Combinat des Honnêtes Marchands, Épiciers et Caravaniers un sourire goguenard.
C'était les marchands itinérants qui avaient le plus de problème avec les nomades du désert, qui avaient parfois un peu trop tendance à devenir des pillards...
Bien évidemment, le brigandage étaient interdit dans le Pays du Vent et sévèrement châtié, parfois par les nomades eux-mêmes (notamment quand il avait lieu sur leur "territoire" par des bandes rivales).
En pratique, le désert était immense et accueillant pour ses enfants. Ceux qui le parcouraient savaient qu'ils risquaient leur vie et bien des expéditions n'étaient jamais ressortie des dunes...

Gardes lourdement armés et pot-de-vins aux tribus libres de désert était la norme. Depuis la création de Suna et la fondation du Pays du Vent Les nomades n'étaient pas bête et évitaient normalement de trop "tondre" les marchands et caravaniers, évitant les massacres inutiles. Le Daimyo et le Kazekage étaient prompt au courroux et sans pitié.
Néanmoins, si les tribus avaient choisit comme représentant le chef d'une des plus sanguine d'entre elles... Cela annonçait une augmentation des "disparitions dans le désert".
"J'espère que la puissance de Suna n'a pas tant décliner pour que les barbares se sentent pousser des ailes." grinça le maître des caravanes en dardant un regard furieux à Akihiko.

Koubai vint poliment salué chacun des présents, affichant une morgue certaine et dévorant des yeux les dames présentes dans l'assemblée.
D'un geste impérieux, il s'empara d'une bouteille entière d'alcool, qu'il lampa inélégamment avant de s'enfourner dans la bouche sans manière quelques petits fours.
Il se pavana jusqu'au chefs des marchands, qui était blanc de rage.
"Salutations, Maître Hanabusa ! J'ai grand hâte de faire affaire avec vous !" railla-t-il ouvertement, dédiant un clin d'oeil au représentant des caravaniers. "Hélas, vous risquez d'avoir quelques... soucis de liquidité sous peu, face à une concurrence abrupt. Sa Blondeur de Suna a laissé sous-entendre qu'ils pourraient négocier une exemption de taxe pour les... commerçants de mon peuple."
Le maître-épicier faillit s’étouffer en apprenant la nouvelle et fusilla du regard Akihiko.

Koubai inclina légèrement la tête envers le Haut-Conseiller, le saluant juste d'un coup sec de menton.
"Ravis de vous voir enfin en personne." déclara-t-il avec emphase, prenant un air pincé et vaguement outré. "Mais j'aurais préféré que vous fassiez honneur à notre camp personnellement plutôt qu'envoyer un vulgaire fac-similé... Mais il est vrai que vous autres les ninjas n'avaient guère d'honneur... Soyez sûr en tout cas que je compte profiter de cette conférence pour réclamer le respect qui est dû à mon peuple !"

Sous sourire de requin s'élargit quand il tomba sur Hakaze.
Le chef du Coutelas Sanglant s'inclina profondément devant la Kusaribe, forçant un baisemain inattendu.
"Un joyaux au milieu du désert. Vous êtes une Fille de la Lune, bénit par le Dragon des Sables et des Vents, n'est-ce pas ?" souffla-t-il, visiblement intéressé par la présence de la kunoichi. "Votre présence nous honore et réjouit mon cœur. Suna n'a peut être pas perdu toute spiritualité... Et cela me permettra peut-être de résoudre un de mes problèmes..."
Sans en dire plus pour l'instant, le chef nomades alla saluer en termes flatteurs la représentante des oasis, jaugeant d'un regard son immense garde du corps à la peau d'ébène.

Tous les invités de la conférence étant là, Akihiko put passer à la suite des opérations.
Le Haut-Conseiller de Suna proposa de passer à la suite et aux tractations proprement dîtes, révélant une salle discrète doté d'une table ronde.
Tous les puissants le suivirent, laissant dans la salle du buffet les insistants, nobles mineurs et autres sycophantes.
Mais pas les gardes du corps ou hommes (ou femmes) de confiances. La présence du brutal Koubai y étant sans doute pour quelques choses.
Le Chiffre fut accompagnée par sa scribe, celle dont le Haut-Conseiller pouvait ressentir le chakra. Elle ne s'assit pas, restant silencieusement derrière son maître, carnet et plume à la main.

Asumi s'avéra relativement ravie de s'asseoir près de Akihiko, même si elle aurait voulu être encore plus près.
Pour le taquiner, elle n'hésita pas à se montrer familière et échanger quelques amusantes banalité  avec son ex-amant, accompagné parfois de sous-entendu un peu grivois... regardant Hakaze dans les yeux à chaque fois, avec un sourire amusé aux lèvres.
Son imposant mastodonte affichait un air fermé et se colla contre un mur, l'air boudeur et méfiant, n'arrêtant pas de dévisager Akihiko et Koubai. Lequel serait le plus dangereux pour sa maîtresse ?

Le chef du coutelas sanglant prit ses aises à la table, affichant un sourire triomphant, ravis d'être à la gauche du Scribe des Flots Dorés. C'était pour lui et son peuple une victoire, marquant sa proximité avec Suna.
Cependant, on pouvait aisément percevoir qu'il aurait préférée que Hakaze soit plus proche de lui, sans la barrière constituait par le Haut-Conseiller...

Hanabusa Eikichi ne décolérait pas, le marchand s'asseyant près entre le Chiffre et le Haut-Général, lui même à coté d'Asumi.
Il faisait le siège du militaire et du ministre des finances, chuchotant à voix basses des imprécations contre le brutal chef des nomades, prophétisant de terribles catastrophes et une ére de violences sans nom où ses administrés seraient les premières victimes.
Le marchand peignaient désormais Suna et Akihiko comme des fous irresponsables ne cherchant qu'à régner sur les sables par le violence...

Le Crapaud Blanc de Tesio n'était guère ravis de devoir s'asseoir à coté de Koubai, un poil trop barbare à son goût. Son obésité l'avait ralentit et il fut le dernier à se joindre à la table.
Par contre, il se retrouvait donc assez près du Chiffre, homme dont il fallait toujours chercher les faveurs.
Ses deux gardes (ou autres) jumeaux tout de cuir vêtus s'installèrent à l'écart, s'adossant au mur comme le gardien d'Asumi.
Tout le monde était installé, la véritable conférence pouvait commencer.
Le Chiffre lança un regard perçant à Akihiko, le sommant sans doute de s'expliquer. Non seulement à propos des ressentes... déconvenue de Suna et ses shinobis, mais aussi à propos de cette soudaine proximité (et des promesses) avec les nomades du désert.



 
Feat.
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Panier de ScorpionsLe gratin du pays du vent semblait festoyer joyeusement sous les yeux naïf de la Kusaribe, la future chef de clan ne connaissait rien à ce genre de mondanité et alors qu'elle avait rejoint le haut conseiller elle se demandait ce qu'elle pouvait bien faire là. Des contacts lui auraient sans doute répondu son bien-aimé puis il aurait finis par lâcher « ça te fera un peu la main » avec un clin d’œil moqueur comme lui seul savait le faire.
Hakaze était cependant d'accord avec lui, déjà qu'elle ne parvenait pas à venir à bout des multiples stratagèmes de sa sœur aînée pour la destituer, il fallait bien qu'elle se mette à faire un peu plus de politique. Puis, il ne fallait pas oublier que l'albâtre avait été envoyé à Suna pour une bonne raison au départ, elle devait en apprendre plus sur le mode de fonctionnement de la cité ninja et surtout faire un rapport détaillé à sa mère, l'Aspect du clan. Sans doute souhaitait-elle également que sa jeune fille en apprenne un peu plus sur les manœuvres politiques, après tout on apprenait en pratiquant non ? La dauphine n'y avait vu que son intérêt, c'est-à-dire être avec Aki, mais elle ne pouvait plus se permettre de laisser ses responsabilités de côté. Alors la voilà, dans une foule de gens puissant et visiblement dangereux.
Bien que naïve, la jeune femme ne put s'empêcher de remarquer certain regard à son encontre ce qui la mit très mal à l'aise. Certains la reluquaient sans vergogne, d'un air vraiment pervers sans même se cacher ou se demander si cela lui déplairait.

Le chiffre, la personne que son Ondoyant souhaitait le plus convaincre, de ce qu'elle avait compris du moins, ne semblait absolument pas s'intéressait à elle. Les Kusaribe vivaient recluses dans le désert et donc n'avait que peu voir quasiment pas de monnaie à mettre sur la table. Autrement dit, aucun bon investissement ne pouvait voir le jour chez elle. Pourtant Hakaze semblait avoir une idée. En effet, la grotte où elle vivait n'avait de prime abord rien de particulièrement lucratif et pourtant, si elle arrivait à miser sur leur don de soin et donc mettre en avant l'intérêt que pourrait avoir le pays à développer un pôle médical affilié à Suna bien entendu alors peut-être qu'il tendrait au moins une oreille vers elle. Ce n'était cependant pas le bon moment pour annoncer une telle chose.
Alors que les deux femmes se lançaient des regards peu plaisants face au Haut Conseiller, le héraut annonça l'arrivée d'un dernier invité. Il fut présenté sous le nom de Cheik Koubai et il était le représentant du peuple libre du désert. Cela ne parlait pas particulièrement à la Kusaribe, son clan n'avait que peu de contact avec les autres, ainsi même si tous vivaient dans le même désert, elle ne les connaissait pas particulièrement.
En tout cas, elle remarqua rapidement qu'il s'agissait d'un grossier personnage et que lui non plus n'allait pas être du côté de son blondinet. En revanche...il serait sans doute du sien. Lui saisissant vivement la main, il y déposa un baiser avant de s'enliser en flatterie douteuse. « Un de mes problèmes... », ces mots manquèrent de faire cesser de battre le cœur de la dauphine. Que pouvait-il bien lui vouloir ? Cet homme avait visiblement une carte à jouer, quelque chose qui mettrait certainement Akihiko dans l'embarras. Cependant, la jeune femme devait rester « professionnelle », alors elle lui fit son plus beau sourire (bien que forcé) et inclina la tête en signe de respect.

- Je vois chef Koubai que vous n'avez, en tout cas, aucun problème avec les compliments. Je suis Kusaribe Hakaze, future Aspect du clan. Je suis ici pour représenter ma mère qui est l'Aspect actuelle et aussi pour défendre les intérêts de mon clan. Je suis ravie de vous rencontrer.

Maintenant que tout le monde était là, Akihiko passa à la suite. Ils furent invités à entrer dans une nouvelle salle, laissant les gardes du corps dehors et à s’asseoir autour d'une table ronde. Évidemment la femme du désert se plaça au côté de son bien-aimé qui, lui, était suivit de près par cette Asumi machin-chose...catin de seconde zone. D'ailleurs la sangsue collait SON blondinet de bien trop près même si elle était suffisamment éloigné de lui et faisait des sous-entendus qu'Hakaze ne pouvait et ne devait pas relever même si son regard le plus noir se posa sur le sunajin l'air de dire : « toi, tu vas voir ce que tu vas prendre, espèce de gros dégueulasse ! ». La Kusaribe était naïve mais elle comprenait ou du moins elle imaginait très bien ce qu'il s'était passé entre ces deux-là et le fait que cette femme en joue avec son air charmeur à la con...OUH, que ça pouvait l'énerver ! Le visage si angélique de la Kusaribe était bien pâle devant cette situation, non mais franchement, un petit sceau de Fuin serait une bonne parade pour faire taire cette vipère non ? « Ressaisis-toi ma grande » pensa la dauphine en tentant de faire abstraction du numéro que Asumi lui jouait.
Point positif, le gros dégueulasse des peuples libres étaient loin. Il la fixait toujours à un regard malsain, comme s'il attendait quelque chose d'elle ou qu'il essayait de la déshabiller du regard, là encore la jeune femme devait faire abstraction, difficile quand sa voisine parlait ouvertement de ce qu'elle avait « partagé » avec son blondinet à voix haute. Hakaze ne parlait donc pas, au risque d'envenimer la situation en répondant sèchement à sa voisine de table. « Sérieusement Aki...pourquoi m'avoir mise à côté d'elle ? », plus Asumi lâchait d'informations compromettantes et plus le visage de la dauphine virait au rouge pivoine et évidemment plus cela amusait l'autre femme.
Décidément, la diplomatie s'était pas son truc, Hakaze avait pensé être un soutien fiable pour son bien-aimé mais il faut croire qu'elle s'était trompée. Piqué dans sa fierté et dans son amour propre, la jeune femme ne savait combien de temps elle pourrait tenir ainsi. Finalement, cette journée allait être une torture pour le duo Sunajin.
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my funeral



PNJ & Hakaze & Son Ondoyance de Suna


Si choquer tout le monde pour me faire entendre s’était montrée être la stratégie à employer dans cette situation, alors il faut croire que j’ai parfaitement réussi mon coup. Non content d’avoir fait grincer les dents (et crisser les couteaux) des différents nomades présents par-delà nos murs (et négocié un accord de libre-échange ainsi qu’une certaine présence religieuse en nos murs…), le reste des invités semble aussi réticent (pour ne pas dire excédé et totalement) par rapport ce choix pourtant calculé. Quitte à avoir un clan violent, barbare et sanguinaire souhaitant trôner dans les larges étendues dorées du Désert, autant l’avoir à mes côtés histoire d’avoir un œil permanent dessus. Cela pourrait nous éviter bien des… soucis. Même si les autres ne sont pas du même avis. J’aurais très bien pu convier un représentant de chacun des peuples, mais cela aurait également posé problème et montré un manque de respect (et d’égalité) certains à propos des autres grands pontes. Ce n’était donc pas un choix facile à faire.
En tout état de cause, je sais que je vais devoir m’expliquer quant à ce choix. Et ce, auprès de tout le monde. Tous les rassurer n’est pas une mince affaire, et pourtant… On est là. Le plus dur serait, encore une fois, de convaincre le Chiffre que cela pourrait avoir plus bénéfice qu’il ne le pense probablement… Malheureusement, je n’ai aucune véritable formation financière et, dans l’absolu, je ne vois pas non plus ce que cela peut apporter à toutes les factions ici présentes. Peut-être vais-je devoir lui faire signer quelque paperasse engageant son honneur et celui de toutes les tribus du Désert en échange de ce qu’il demandera… à condition, bien sûr, que cela soit équivalent et raisonnable. Chose qui demandera moult négociations, j’en suis sûr. Surtout qu’il n’a de cesse de montrer à tous sa fierté et vantardise d’avoir été choisir pour représenter son propre parti. Le mal de tête qui avait commencé à poindre plus tôt n’a de cesse de s’amplifier…

A cet effet, il se pavane en se présentant bien rapidement au chef des marchands qui n’arrive plus à contenir et dissimuler sa rage. Ouvertement excédé, il y a fort à parier pour que la situation s’envenime au vu des paroles de Koubai. Enchaînant les railleries, il n’a guère de vergogne de parler directement de l’exonération promise, sans même me laisser le temps moi-même de l’annoncer aux autres… Vile scorpion ! Dire que je comptais le faire officiellement lors du début de la réunion… Il a bien fallu qu’il me coupe l’herbe sous le pied. Me retenant de montrer mon agacement, je me contente de lancer un regard compatissant et un sourire désolé à tous ceux qui croiseront mes yeux océan, insistant légèrement lorsqu’il s’agit d’Asumi. Bah, c’est quand même celle qui a pris le risque de me prévenir du complot enveloppant tout ce conciliabule et qui m’a, de fait, prévenu que j’étais au centre et que l’on voulait ma tête sur un plateau d’argent.
Sérieusement, cela devient mono-thématique, cette histoire. Tous ceux à qui je peux avoir à faire dans mes missions veulent à chaque fois, et sans exception, me tuer. Pourquoi ? Certes, j’ai commis quelques frasques et je ne m’en cacherai pas. Plus encore, je reste assez fier d’être parvenu à faire parler de moi de la sorte… Mon nom ne sera, ainsi, jamais oublié et tous craindront ma toute puissance. Mais, que je sache, personne ici présent ne peut se dire être concerné de l’accident dans les Plaines Fertiles ou de mon… escapade bucolique terre Tetsujin. Quant à Namida, il n’y a guère que le Chiffre et le Haut Général qui soient touchés et concernés. Le premier, parce que pacifier la cité s’est inscrit dans la colonne des dépenses, et le second parce qu’il a dû déployé ses hommes et essuyé moult morts et autres pertes. Incident qui s’est d’ailleurs réglé en un toast et la promesse d’un monument aux morts.

Enfin, le chef du Coutelas Sanglant s’est présenté à moi, l’Originale Ondoyance, ne lésinant par sur l’emphase quant à rencontrer Akihiko premier du nom. Bah, il n’est qu’un vulgaire gitan, quand bien même a-t-il pu prendre la tête de son inter-faction. Il n’est rien comparé aux autres convives… Je n’allais donc, de fait, pas les lâcher avec un vulgaire clone. Surtout pour régler un fichu problème relevant plus du caprice que d’une véritable opération politique. Ces personnes n’ont jamais été réputées pour leurs manières, de toute façon. Aussi me contenté-je de hausser les épaules après m’être incliné légèrement en guise de salutation respectueuse. S’il y a bien une personne avec qui je n’en ferai pas de trop (surtout après l’avoir choisi comme représentant… et il ne semble pas se rendre compte de l’honneur que je lui fais), c’est lui. Ignorant ses piques et me contentant derechef de soutenir son regard et de lui sourire, je le laisse ensuite aller saluer Hakaze.
C’est là qu’il enchaîne flagornerie sur flagornerie. Discrètement, je roule des yeux quant à son allusion et lâche un soupire presque inaudible. Peut-être Asumi l’aura entendu. S’il pense qu’elle va accepter de répondre à son instinct primaire ou de lui permettre de faire perdurer sa sale race, le voilà qui se met le doigt dans l’oeil, et jusqu’au coude. La Dauphine est bien loin d’être de ses personnes… et il risque de l’apprendre à ses dépens. Mais je ne m’en mêle pas ; elle est suffisamment grande pour gérer ce genre de situations et possède suffisamment de caractère pour le faire. Je le sais, et elle aussi. Aussi resté-je aux côtés de l’Impératrice des Oasis à échanger quelques banalités et mondanités, sirotant le verre qu’elle m’a offert, me « poussant au pêcher ». Et quelle douce sensation que de me rapprocher des Enfers.

Bref. Il est maintenant grand temps de passer à la suite… Avant que cela ne commence à dégénérer prématurément (oui, cela va forcément partir en sucette vu qu’il y a, rappelons-le, qui me projette en véritable danger de mort, apparemment). Les invitant à me suivre dans une pièce secrète (et discrète), tous les puissants me suivirent, suivis eux aussi de leurs sycophantes et autres scribes qui jamais ne sont mis à moufter. Je m’assois donc là où se trouve la place « centrale » de la table ronde (bien que plutôt ovale), je prends grand soin d’avoir Hakaze à droite du seigneur (moi) et le Chetik à ma gauche. Quitte à avoir un type qui peut me planter un couteau à tout instant, autant l’avoir à mes côtés pour pouvoir l’anticiper. Asumi prend place à côté de Hakaze… Elle aussi, je préfère l’avoir à mes côtés. J’aurai bien interverti sa place avec celle de la Kusaribe, mais cela serait revenu à lui offrir l’occasion de me décapiter sur place. Mauvaise idée, donc. La situation n’est, cela dit, pas vraiment idéale, puisqu’elle en profite pour continuer de parler avec moi « comme au bon vieux temps » et n’hésite certainement pas à me balancer quelques allusions déplacées (et ô combien grivoises) en mémoire de notre ancienne relation, soutenant le regard de Ha kaze à chaque fois. Le mal de tête ne cesse de s’amplifier, et je n’ai d‘autre choix que d’y répondre pour ne pas paraître fruste. D’ailleurs, le gorille qui lui sert de garde du corps se trouve collé au mur, boudeur, et n’arrêtant pas de me dévisager moi comme mon voisin de gauche. Bon, au moins, je ne suis plus le seul dans sa ligne de mire. c’est déjà ça.
Bref, tout le monde s’assoit (Koubai prenant bien évidemment toutes ses aises, ne sachant vraisemblablement pas comment se comporter en public, et encore moins accompagné de toutes ces grandes gens) et le Crapaud arrive en dernier. Son obésité ne l’aide guère, pour le coup… Bah, au moins, il se trouve aux côtés du chiffre, presque en face de moi. Je lui offre à mon tour un sourire, de loin, tandis que ses mignons SM sont eux aussi collés au mur. La conférence peut donc enfin commencer. Et comme pour en témoigner, le Chiffre, justement, m’offre un regard perçant…. Probablement pour que je m’explique quant aux dernières frasques de Suna ainsi qu’avec la nouvelle proximité des nomades du Désert (et les autres accords passés avec eux). Élégamment, je me racle la gorge et me lève, prenant ainsi l’ascendant sur chacun des invités et fais quelques pas de gauche à droite. Hors de question de rester immobile ; il me faut prendre tout l’espace qu’il m’est possible d’occuper afin de les obliger à me suivre, et, surtout, je ne dois pas leur laisser le temps d’en placer une. Pas maintenant.

« En ce qui concerne Namida, il me semble que nous en avons déjà suffisamment parlé et cela s’est soldé entre Ayaki-dono et moi-même. Mais je ne suis pas sans savoir que vous avez entendu tout de notre discussion et que cela implique l’inauguration d’un monument à la mémoire des disparus au front, n’est-ce pas ? Sans lui laisser le temps de répondre, je reprends. En ce qui concerne la nouvelle alliance de circonstances formée avec Cheik-san, il s’agit d’un choix purement personnel et subjectif, se reposant sur un raisonnement qui m’est propre. Je marque une légère pause pour attraper mon verre et boire une gorgée, sans arrêter de balayer les invités du regard et ne m’arrêtant pas une seule seconde de sourire. Viennent donc les promesses. Si vous le voulez bien, cher Chiffre, je vous propose que l’on dirige tous deux les accords en question. Voyez-vous, les différentes tribus nomades du Désert se sont toujours senties légèrement recluses et inférieures sous couvert de nos statuts de sédentaires, de Shinobi ou encore de valeureux Samouraïs. Je me tourne alors vers le Cheik. Corrigez-moi si je me trompe. De fait, il m’a semblé parfaitement normal et légitime de leur montrer un peu de notre gratitude, quand bien même certaines actions peuvent se révéler… discutables, continué-je en faisant mention de leurs actes barbares et autres pillages. Néanmoins, je reste d’avis qu’il serait préférable et bénéfique pour tout le monde ici présent que nous vivions tous en symbiose et que nous arrêtions de jeter le charbon brûlant à X ou Y. A quoi bon s’attaquer perpétuellement, attaquer à vue ou simplement piller les premiers venus, après tout, si ce n’est attiser la haine et la rage de nos voisins ? »

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Tout le monde étant enfin réunit, les choses sérieuses pouvaient enfin commencer.
A peine installé, Akihiko sentit que le plan de table n'enchantait pas tout le monde et que les discussions allaient sans doute durer et lui donner mal au crâne.
Ici se trouvaient les puissants du Pays du Vent, le Daimyo et le Kazekage mit à part. Connaissant les deux vieux compères, le Haut-Conseiller de Suna savait qu'il se tramait quelques choses à la capitale.
Nul doute que son chef était aller convaincre le tyran officiel de leur grand pays d'autoriser l'assaut contre la Côte d'Omui...

Le dernier arrivait fut l'adipeux Crapaud Blanc, un homme retords au réseau d'espion rivalisant avec celui de Suna. Peut-être même supérieur. Plus une araignée dans sa toile qu'un crapaud. Mais l'imposant poussah ne semblait guère briguait de plus hautes fonctions ou une fortune encore plus étendue.
Attendait-il le bon moment pour s'élever dans la hiérarchie du Pays du Vent ou bien n'était-il qu'une sorte de collectionneurs vicieux des plus sombres secrets du Sekai.
Et ses rets allaient jusqu'à Baransu, voire l'Empire de Tetsu, apparemment...

Akihiko le nota faire un geste discret à ses deux sbires adossé au mur.
Aussitôt, les sens mystiques de l'Oeil de la Vérité Dorée l'informèrent que deux techniques de ninjutsu étaient déployé dans un synchronisme parfait par les jumeaux tout de cuir vêtus.
Spécialiste éminent de la discipline, le Haut-Conseiller de Suna devina qu'il s'agissait de Fuinjutsu, déployé sur la salle et la porte.
Le Crapaud Blanc croisa son regard étincelant de curiosité et sourit derrière son triple menton."
"Mmmmh... Quelques mesures de sécurités." souffla à voix-basse l'obèse répugnant avec un clin d'oeil un rien trop égrillard. "On n'est...aaaah... jamais trop prudent et je tiens à ce que personne n'entende ce qui se dit dans ce saint des saints. J'espère que mes hommes n'ont pas outrepassé leur prérogative, mmmhhhh ?"

Pendant ce temps, l’Élégance d'Or et d'Albâtre de Suna devait contenter tout ce beau monde et leur faire voir Village Caché comme un atout indispensable et non un gouffre financier source de problèmes diplomatiques et économiques.
Heureusement, il avait pour l'épauler la future Aspect du clan Kusaribe, qui semblait avoir charmé le barbare du désert que le sunajin avait plus ou moins nommé représentant de son peuple du désert.
Par contre, Akihiko n'aimait guère le sourire de loup de bédouin qui détaillait la splendide kunoichi d'un peu trop prêt à son goût.
La suite lui donna raison.
"Tout le plaisir est pour moi. Nous autres du Désert Profond savons manier aussi bien la lame que la poésie." déclama-t-il en s'inclinant profondément. "Courtiser les belles femmes ou insulter vertement l'ennemi est un art chez nous... Ce qui me fait d'ailleurs penser que je cherche une épouse."
Il se tourna vers le Haut-Conseiller de Suna, un sourire de requin aux lèvres.
"Ne serait-ce pas là une splendide occasion d'unir Suna et le véritable peuple du désert ? Nous partageons déjà tellement : la résilience, une manière expéditive de résoudre les problèmes... Voilà qui montrerait du respect à mon peuple et emplirait son coeur de joie ! Marier la future cheffe du noble et mystérieux clan Kusaribe à la puissance du Coutelas Sanglant ! En plus du prestige, cela me donnerait un peu de lustre mystique pour contrer les gens comme cette vieille pie d'Itoe et ses sectateurs. Qu'en pensez-vous ? Suna peut-il consentir à cette union ? Et cette exception de taxe ferait un magnifique cadeau de mariage."

Impossible de savoir si le chef des nomades était sérieux ou non... En tout cas, il avait l'air de bien s'amuser et avait réussit à apporter un silence (peu être consterné) autour de la table.
Ce fut le Chiffre qui vint recentrer les débats.
"Nous ne sommes pas là pour la bagatelle, messire Koubai. Des décisions d'importance doivent être prises." trancha le ministres des finances du Pays du Vent.
"Aaaaah, mais c'était si mignon comme déclaration !" gloussa Himeka Asumi, la représentante des Oasis. "Cela nous change un peu  de ces discussions oiseuses, de toutes ces arides colonnes d'opérations mathématiques et de ces livres de change ennuyeux..."
Le vieillard lui lança un regard noir. Comment une des dame les plus riches du désert pouvait juger le comptabilité ennuyeuse. Et les sentiments chaotiques n'étaient qu'horrible distraction fasse à la pureté des nombres...

Tant bien que mal, Akihiko passa à l'ordre du jour, glissant donc sous le tapis les déboire de Namida, qu'il avait déjà longuement évoqué avec le Haut-Général Ayaki Hayao. Le samouraï se contenta de hocher la tête d'assentiment, approuvant l'idée du ninja à l'ondoyante chevelure.
L'homme était un soldat, une machine à tuer mais avec un code d'honneur extrêmement rigide. Bien que l'érection d'un monument ne fut qu'une opération de communication, l'attention flatterait l’honneur des samouraï et de la famille de ceux tombés au combat.
Et puis l'inauguration serait l'occasion de quelques discours patriotiques à même de lever de nouvelles recrues...
"Bien, j'imagine que je dois rajouter ça au budget..." coupa le Chiffre d'un ton glacial. "A moins que Suna se porte volontaire pour en assumer la construction et les coûts ?"
"Les ninjas font de merveilleux bâtisseurs, bien employés. Certains ont de véritables talents quand il s'agit de faire dresser des choses au dessus du désert." souffla Asumi, visiblement amusée.

"Tant qu'on n'impose pas de nouveaux impôts au peuple pour un projet pharaoniques afin de masquer les échecs de nos forces... Il faut certes honorer nos guerriers, mais avec une sobriété digne et solennelle." grinça amèrement Hanabusa Eikichi, le maître-caravanier. "Et quel est donc cette histoire d’exemption de taxe ? Et de respect du noble et fier peuple libre du désert ? De vulgaires pillards et parasites, incapables de s'adapter au changement qu'a subit notre grande nation ! Ils ne sont qu'un vestiges du passés. Un vestige honteux."
"Petit homme, surveille ton langage en présence du Coutelas Sanglant."
"Vous voyez, il me menace ! C'est mon peuple, mes hommes qui souffrent de leur exactions ! Vous récompensez la violence ! Vous nous mettez le couteau sous la gorge ! Et qu'arrivera-t-il quand plus aucun de mes condisciples ne voudra s'aventurer dans le désert ? Un retour à l'anarchie ! Des citadelles isolées, perdue dans l'erg brûlant. Des oasis se repliant sur elles-même ? Est-ce ça que vous voulez pour le Pays du Vents ? Montrer de la gratitude ? Qu'ils viennent s'établir dans nos villes et trouvent un travail honnête ! Là, nous pourrons avancé. Il est temps de sortir de la barbarie, au lieu de s'y complaire !"

"Une belle mentalité de marchand de tapis, typique des couards et des lâches qui nous méprisent." contra aussitôt Koubai, jouant avec un long coutelas. "Nous sommes moqués, bafoués. On nous traites de barbares alors que nous sommes la quintessence des véritables habitants du désert ! Abandonner nos coutumes et vivre en reclus ? Ramper devant quelque obèse pour quelques piécettes et des miettes de respect, comme cet inverti adipeux qui glousse là-bas ? Il n'en ai point question !"
"Allons, allons..." intervint la représentante des Oasis d'un ton apaisant. "Ne nous enflammons pas. Nous pouvons sans doute trouver un compromis. Comme par exemple... Mieux accueillir les nomades dans nos oasis, au lieu de les parquer en dehors des murs. Ou encore leur offrir des emplois de guide ou de garde de caravane. Certains le font..."
"Des faibles, des traîtres, vendant leur âme sauvage et libre contre de l'or sale qu'ils claquent en putain dans vos citadelles !"
"Vous voyez ? On propose des alternatives et c'est tout de suite les insultes, la vulgarité. Inutile de vous épuiser, ma chère : cet homme ne comprends que la violence et le pillage. Comment intégrer son peuple à notre civilisation ?"

Koubai hésitait visiblement à planter le représentant des marchands et convoyeurs d'épice. S'il ne l'avait pas fait, c'était sans doute pour ne pas lui donner immédiatement raison.
Le chef du Coutelas Sanglants lui dédia un sourire de loup en chasse.
"Voyez-nous comme... Les impôts. Un mot qu'ici beaucoup affectionnent et redoutent. Nous prélevons notre juste part de la prospérité de ceux qui ose défier le désert."
"Vous volez le travail d'honnêtes gens !"

Une série de ratures frénétiques sur du parchemin coupa le débat. Le Chiffre était à l’œuvre, noircissant déjà des lignes et colonnes de nombres et d’annotation, aidé par un secrétaire déjà dépassée.
"J'aime beaucoup votre comparaison, messire Koubai." intervint le ministre des finances. "Un impôt... Oui. Si nous pouvions organiser, encadrer vos... approvisionnement sauvage, les prévoir et les limiter, il serait peut-être possible de satisfaire tout le monde. Un permis peut-être, ou l'obligation d'appartenir à une guilde, une ligue ou quelque-chose du genre, qui fournirait un bilan comptable..."
"Vous ne parlez pas sérieusement !" s'emporta le marchands. "Pensez à la vie de mes hommes ! Et nous, nous payons déjà des impôts !"
"Ah ah ! Nous serions les percepteurs du désert, les recouvreurs de dettes du Pays du Vent !" éclata de rire le puissant nomade, qui soupesait l'idée.

Curieusement, les discussions semblaient finalement être bien entamées.
Visions du monde et ego s'affrontait, mais le Haut-Conseiller de Suna avait enfin l'impression d'avancer, ne serait-ce qu'un peu.
Mais alors que le représentant des marchands invectivé une fois de plus le chef des vagabonds des dunes, Koubai se redressa, repoussant sa chaise et brandissant son couteau. Pure démonstration de force pour intimider l'adversaire jaugea le Typhon des Flots Scintillants.
Mais si le nomade ne se jeta point pour égorger le caravanier un petit objet fendit les air et s'écrasa au centre de la table, non loin d'Akihiko.
Une fiole de cristal qui se brisa aussitôt, libérant de lourde vapeurs toxiques et âcres.

"Du poison !" s'exclama aussitôt la belle Asumi en composant promptement une série de mudra. "Shôton : Kurenai no Kajitsu !"
La représentante des Oasis fut tout juste assez rapide pour s’enfermer dans un cocon de cristal imperméable. Hélas, cette protection était pour elle seule... Et temporaire. Son imposant garde du corps, voyant sa maîtresse en danger, hésita : elle semblait protégée contre le poison et ce n'est pas son sabre géant qui serait d'une quelconque utilité...
Koubai inhala à plein poumon la substance délétère et se mit aussitôt à tousser et cracher entre deux malédictions impérieuses. Il agitait son coutelas au hasard de ses spasmes et de sa haine, ce qui pouvait être en danger pour ceux prés de lui.

Le Crapaud Blanc de Tesio se jeta en arrière avec fracas, se déplaçant bien plus vite que ne le laissait supposer sa masse énorme. Déjà un mouchoir blanc (et un peu graisseux) couvrait sa face adipeuse. Il grogna un ordre et ses sbires se ruèrent vers lui pour le porter le plus loin et le plus vite possible du nuage en expansion.
La scribe assistant le Chiffre tira elle aussi son maître , heureusement éloigné de l'attaque, en arrière, s'interposant même entre lui et les fumées corrosives.
Le Haut-Général se redressa, sabre au clair, cherchant un assaillant... Mais sa lame ne pouvait pas grand chose contre ces miasmes putride.
La Maître des Caravanes resta bouche-bée, ne comprenant rien à la situation. D'eux tous, c'était lui le plus lent, mais heureusement pour l'instant il était encore assit loin de la fumée toxique. Cela ne durerait pas.


Résumé:


 
Feat.
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Panier de ScorpionsVoilà que le nomade du désert avait enfin exprimé sa pensée. Il souhaitait faire une alliance par le mariage avec la Kusaribe. L'idée même donnait des hauts le coeur à la Kusaribe en question, cependant il fallait répondre avec tact à cette demande pour le moins impromptue. L'albâtre n'étant pas familière de ces procédés, se tourna d'abord vers Akihiko d'un air un peu désemparé, ses émotions se lisant très clairement sur son visage.

- Cher Koubai, vous parlez donc d'avantage vous concernant mais dites-moi, qu'est-ce que votre fier fief du désert pourrait apporter à notre peuple pacifiste et composé exclusivement de femme médecin? Un mariage est une lourde responsabilité, ma mère a déjà cependant accorder ses promesses au Haut-Conseiller de Suna, les Kusaribe se rallieront au pays du vent, non pas pour la guerre mais bien pour instaurer un réseau de soin efficace. prenant une pause comme pour chercher ses mots, Je ne suis pas sûre qu'un mariage, au vu de la situation actuelle, serait une excellente idée.

Voilà qui allait le calmer au moins durant quelques instants. Mais voilà qu'à peine sa phrase terminée le débat pris une autre dimension. Débattant entre eux, les puissants du pays du vent se cherchaient des poux sur la tête. Se raillant les uns les autres, à tour de rôle s'incendiant et manifestant une forme d’agression passive avec des mots magnifiquement sous pesés.
Hakaze ne se sentait vraiment pas à sa place, non pas qu'elle ne comprenait pas la situation, disons juste qu'elle ne savait pas comment y remédier. Asumi semblait, quand à elle, bien plus habituée à ce genre de situation et elle prit les choses en main tentant de calmer la populace.
Koubai était visiblement un homme sanglant et déterminé, il voulait s'imposer dans cette foule et pour cela il parlait fort et n'hésitait pas à provoquer les autres. Le représentant des caravaniers était à fleur de peau, il est vrai que le Coutelas sanglant avait rendu le désert insécure, qu'il devait compliqué leur tâche de marchand. Que dire? Les uns et les autres défendaient leurs positions et ils avaient pour la plupart de bons arguments. Repensant à la place de son village dans le désert, à son désir d'ouvrir les portes de sa demeure, la jeune femme ne put s'empêcher de voir en la transaction des marchands et du Coutelas une occasion d'avoir "main-mise" sur leur déplacement et leur action.

- Messieurs je vous en prie. Essayons de régler ce différent de manière civilisée. Si le Coutelas et les marchands ne s'entendent pas, peut-être pourrions-nous mettre en place une plateforme marchande en zone neutre. Une sorte de frontière de paix entre...

Ne pouvant même pas finir sa phrase, voilà qu'un flacon s'écrasa face à eux. Lorsqu'il éclata sur la table un nuage toxique en sortit immédiatement rongeant aussitôt leur voie respiratoire et brouillant la vue. C'est une blague? pensa la Kusaribe.
Posant sa main devant son nez et sa bouche, Hakaze se demanda quoi faire de plus, en tant que Kusaribe elle pouvait soigner les poisons mais pas de ce niveau-là. Cherchant du regard qui aurait pu agir de la sorte, elle se leva et s'éloigna de la fumée toxique espérant que le haut conseiller échappe également à celui-ci. La future Aspect pourrait soigner les blessés mais elle n'enlèverait pas le poison, il allait donc falloir que l'albâtre laisse l'Ondoyant s'occuper du poison. Démunie, la jeune femme se mit en retrait, un kunaï dans son autre main et s'appuie contre le mur derrière elle au cas où quelqu'un tenterait une attaque physique. Sa première mission était de protéger son bien aimé, quoi qu'il en coûte et même si pour cela elle devait subir les effets du poison. Si jamais elle pourrait encaisser n'importe laquelle de ces douleurs grâce à sa technique Kusaribe.
La femme du désert n'était cependant pas stupide, se battre en ce lieu n'était évidemment pas la meilleure des choses à faire, d'une part parce que cela mettrait le village en péril mais également parce que cela donnerait aux puissants de quoi démonter un peu plus le conseiller Sunajin.
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10th man down



PNJ & Hakaze & Son Ondoyance de Suna


Bon gré, mal gré, tous les invités et organisateurs s’étaient finalement réunis dans la salle de conférence à l’intérieur de laquelle devaient se dérouler les négociations et autres (tumultueuses) discussions. A vrai dire, si le Haut-Conseiller avait dû organiser cette réunion au pied levé, il n’en savait pas pour autant l’ordre du jour. Tout ce dont il pouvait être sûr,c ‘était que ses différentes… actions allaient également être jugées, jaugées et, surtout, rebalancées en pleine figure. Comme s’il n’était pas au courant des exactions de ses hommes… Comme Mion et Zakuro. En tous les cas, il s’était naturellement débrouillé pour éviter d’avoir à parler derechef de cet échec cuisant, en ayant déjà longuement discutaillé avec le purgeur de Namida.
Cela dit, s’ils ‘était déjà ôté cette épine du pied, Sa Blondeur remarqua vite que le plan de table n’allait pas à tout le monde. Bah, en même temps, il ne l’avait pas fait pour que ses invités se sentissent bien : il voulait garder un œil sur les éléments les plus « spéciaux » (entendre : à risques) de la tablée tout en continuant de veiller sur Hakaze ; il s’agissait là de sa première opération politique (et pas des moindres), aussi devait-elle veiller à ce qu’elle pourrait dire ou faire. Voire même montrer. La dauphine était encore une gamine naïve et innocente qui ne savait pas grand-chose du monde dans lequel elle évoluait et vivait. Si Akihiko lui avait fait part de moult expériences, il n’avait pas non plus été en mesure de tout lui enseigner : il y avait des choses qui ne s’enseignaient pas… mais qui se vivaient. Et de cela, il en était parfaitement conscient.
Avoir la future Aspect à ses côtés était donc un avantage, mais aussi un poids à porter. Il allait devoir lui faire avoir confiance en elle et lui emboîter le pas afin qu’elle parlât d’elle-même, tentant ainsi de mettre la hutte Kusaribe en avant. Autant dire que cela n’allait certainement pas être simple… Surtout avec une Asumi taquine (et un peu grivoise sur les bords) à côté d’elle. Dire qu’il avait compté sur la maturité de cette dernière…

Bien évidemment, le dernier à arriver à table fut le pesant Crapaud Blanc. Plus que bien portant, il était bien ralenti par son poids (qui dépassait l’entendement ; même Akimichi Chô rougirait à voir sa bedaine). Si, de prime abord, il ne semblait pas dangereux, le Kayaba avait néanmoins décidé de l’avoir face à lui (et avait donc misé sur sa lenteur avérée). Le susnommé avait un réseau d‘espion rivalisant facilement avec les Grandes Nations. Et pour preuve : il était au courant pour la nuisette au fin fond de l’Empire du Fer… Et ça, Son Ondoyance ne voulait certainement pas avoir à en discuter avec les autres Grands et Puissants qui étaient conviés à sa table. Ah ça non. Cela ternirait un peu plus sa réputation… Bah, certains diraient :  un peu plus, un peu moins, qu’est-ce que cela change ? Justement, cela changeait tout. Si le Démon des Flots de Yuzuru était une personne aimant (un peu trop) le risque et n’hésitait pas à en prendre pour le bien de la Sainte Patrie (ou pour s’échapper de quelque endroit, en l’occurrence), il détestait avoir à se justifier quant à ses pratiques ou avoir à exposer sa manière de réfléchir (qui était somme toute particulière et que peu étaient à même de saisir, concevoir ou comprendre). Prudence, donc…
L’obèse fit un signe discret à ses deux mignons, sans pour autant échapper à la vigilance du Scribe des Flots Dorés. Le duo adossé au mur déployèrent, synchronisés, du Ninjutsu qui retentit dans la toile mentale du conseiller. Maître (à sa façon) du Fûinjutsu également, le Kayaba n’eut guère de mal à comprendre qu’il s’agissait de sceaux qui recouvraient la salle et semblaient bloquer la porte. Une sorte d’isolation phonique, à en croire les dires du poussah. Leurs regards finirent par se croiser et Yuuto se targua, à mots couverts, d’avoir pris l’ascendant sur l’hôte de la réunion. Ce dernier continua de sourire et opina doucement du chef. « J’osais simplement espérer que l’on me demande l’aval, surtout lorsqu’il s’agit de précautions que je suis moi-même capable de prendre... » rétorqua le blondin, affichant un sourire malgré tout compréhensif sur la face. Sauf qu’il bluffait et il comptait sur son bagout et sa gueule d’ange pour faire croire au monde entier qu’il avait reconnu les techniques employées… Alors que pas du tout.

Mais s’il devait se montrer prudent vis-à-vis du triple menton qui lui faisait face, le Sunajin n’oubliait pas pour autant sa véritable mission : faire comprendre à toutes ces gens que Suna la Belle n’était pas un gouffre financier, mais plutôt une solide Nation sur laquelle ils pouvaient (ou plutôt, devaient) compter en toute occasion. Autant dire que ce n’était pas non plus aisé au vu de ce qui avait été commis par… son plus haut représentant (en l’absence du Dirigeant Suprême qu’était Senshi). Pour le coup, il se remerciait et se vantait d’avoir pensé à faire convier la Kusaribe : elle était dans les bonnes grâces du chef du Coutelas Sanglant. Peut-être un peu trop, à son goût… Il ne s’agissait néanmoins pas de jalousie, Hakaze n’étant pas l’objet de ses désirs. Il n’aimait simplement pas l’idée qu’un vulgaire nomade pût être éventuellement marié à une de ses Kunoichi. Il était véritablement hors de question que le pacifisme de ce clan vînt à être souillé par la violence de Koubai. Tout comme il se refusait clairement de l’avoir comme allié proche. Il pouvait le tolérer, mais pas l’apprécier. C’était dit. Aussi Akihiko n’aima guère le sourire pervers qu’affichait la bête face à la belle, quand bien même il se garda de le faire savoir, continuant de sourire. Ahhh, la magie des masques…
« Vous voulez le beurre et l’argent du beurre, Koubai... » reprit Akihiko après l’intervention de la concernée. … Et le cul de la crémière, s’était-il retenu de dire, le pensant juste. « Si nous sommes prêts à tolérer un accord de libre-échange entre votre peuple et notre Nation, il n’a jamais été et ne sera jamais, avec tout le respect que je vous dois, question de mariage. Ne soyez guère trop gourmand. » Termina-t-il. Suite à quoi, un silence un brin consterné s’installa parmi les invités, jusqu’à ce que le Chiffre ne se mît à trancher, le rappelant à l’ordre quant à l’objet de cette réunion au sommet. Bien sûr, Asumi en profita pour glousser et piquer le ministre des finances, qui la darda d’un regard noir. Le Haut-Conseiller, quant à lui, préféra ne pas intervenir cette fois.

Enfin, il put passer à l’ordre du jour et balança le sujet « Namida » dans un coin, vu que tout était vraisemblablement réglé. A cet effet, le Haut-Général fit savoir son assentiment d’un simple hochement de chef. Nul doute qu’il serait de la partie lors de l’inauguration, peut-être même avec quelque discours patriotique pour galvaniser le peuple. En tous les cas, ce sujet ne plaisait guère au Chiffre qui s’enquit de bâtir un budget, anticipant l’édification de ce monument aux morts. Akihiko inclina légèrement la tête : il était hors de question que Suna payât pour ceci : elle l’avait déjà fait en baissant le pantalon face aux hommes du Samouraï ! Amusée, la riche noble souffla une suggestion fort intéressante : utiliser les ninjas. Elle avait raison. Akihiko connaissait quasiment tous ses hommes et, de fait, savait que certains étaient fort doués en Ninjutsu affinitaire… Qui plus était, avec le Doton ! Ils avaient donc de quoi bâtir des merveilles (littéralement). Il opina derechef du chef suite à la suggestion de son ex amante et croisa les bras.
« Asumi-san a raison. Nous avons nous-mêmes quelques génies en la matière qui seraient ravis de participer à pareil chef-d’oeuvre... » admit-il, des idées derrière la tête. Il se tourna ensuite vers la jeune femme. « Peut-être pourrions-nous également vous faire prendre part au projet ? Je suis persuadé que vos dons émerveilleront cette merveille ! » glissa-t-il d’une voix presque charmeuse.

S’en suivit une discussion fort houleuse et glissante, provoquée involontairement par le maître-caravanier. Ce dernier n’était ni riche, ni pauvre. N’ayant guère de richesse à montrer, bien trop à cheval sur la loi, il était même venu seul pour ce concile. Ou peut-être vouait-il une confiance aveugles aux Shinobis du Sable… Dans tous les cas, il n’avait pas apprécié du tout que le violent barb… git… nomade fût convié à la même table que lui. Mais qui était-il pour juger de la présence de qui que ce fût ? Lui-même avait été convié alors qu’il ne représentait absolument rien dans le désert. Du moins, aux yeux du haut-Conseiller. Ce dernier se massa alors discrètement les tempes, sentant derechef un mal de crâne poindre. Décidément, rien n’allait dans cette réunion et personne ne semblait véritablement enclin à faire des compromis lorsqu’il s’agissait de l’argent ou des échanges entre les peuples du Désert.
Pendant ce temps, Akihko réfléchissait à une manière de contenter tout le monde. Prenant sa plume et la feuille face à lui, il gribouillait quelques hiéroglyphes (bah, il écrivait vite et en prise de notes pour gagner du temps) sur ce blanc maintenant maculé : quelques suggestions de termes concernant l’accord de libre-échange susmentionné. La représentante des Oasis finit par se greffer, elle aussi, à la discussion, mais il sembla qu’aucun des partis ne daigna l’écouter. Par compassion et (fausse) empathie, le blond lui tapota doucement l’épaule alors que le plus petit asséna des insultes de plus. Soupirant, le juriste de Suna continuait d’écrire et de mettre ses pensées sur le papier. Finalement, le Chiffre coupa court à toute discussion, l’espace d’un instant : comparer le peuple du désert aux impôts avait fortement plu au ministre des finances qui donna des idées de plus au Stratège de Suna.

Akihiko sourit, malgré la situation relativement désagréable à gérer : les négociations étaient enfin entamées et en bonne voie. Enfin, il se releva et brandit son bout de papier face à lui, le lisant d’un œil, son regard balayant à nouveau l’ensemble de la salle. « Voici ce que je peux vous proposer... » Commença-t-il d’une voix solennelle, presque religieuse. Malheureusement, il fut coupé par (ce qu’il estimait être) une démonstration de force du barbare. Ce dernier s’était lui aussi relevé et avait poussé sa chaise d’un coup sec, son poignard en main. Mais il n’en était rien : le petit être, qui voulait vraisemblablement se jeter sur le Guide des Dunes, ne bougea plus alors qu’un petit objet fendit l’air pour venir s’écraser et répandre un léger nuage… près du Conseiller.
Ce dernier tenta de se couvrir le visage du mieux qu’il le pouvait pour ne pas respirer ce nuage suspicieux, mais il était trop tard. Du poison… Asumi l’avait bien rapidement compris et s’était instantanément recouverte dans un cocon de cristal. Koubai toussait et crachait du sang, contaminé. Tout comme Akihiko qui se mit avoir les yeux qui piquaient. Ses voies respiratoires étaient attaquées et il se mit à toussoter du sang à plusieurs reprises, recouvrant ses mains du liquide vermeil. Un regard noir se figea sur son visage : il n’était plus question de faire semblant d’apprécier tout le monde. Il y avait forcément un traître ici ! Mais autre chose l’énervait également… Il avait balayé du regard toute l’assemblée mais son attention semblait avoir failli quelques instants… La faute à ses réflexions juridiques, sans doutes. En tout état de cause, le manipulateur se douta qu’elle ne pouvait avoir jailli que de son dos… là où se trouvaient les portes scellées. Ces dernières n’avaient donc pas pu s’ouvrir (il l’aurait entendu, autrement). Y avait-il quelqu’un de furtif parmi les invités, et qui pouvait, par quelque Ninjutsu qui fût, devenir invisible à tous les sens (mystiques y compris) de la Cascade Dorée du Désert ? Il n’en savait rien et ne pas avoir le contrôle sur une situation donnée l’insupportait au plus haut point.

Il se tourna vers Hakaze, qui se trouvait dos au mur, un kunai en main. Il fronça les sourcils, lui faisant comprendre qu’elle ne devait certainement pas se comporter de la sorte, surtout lorsqu’il fallait protéger les invités plus que Son Ondoyance. « Au coin Nord-Est de la pièce se trouve un mécanisme. Active-le et emmène tout le monde à l’abri ! » s’écria-t-il en se dirigeant vers le Shôton qui protégeait la maîtresse des Oasis. Pendant ce temps, l’albâtre s’exécutait et menait tout le monde au sein de ce bunker qui avait été construit par Senshi, il y avait quelques année de cela. Bah, les deux hommes suprêmes de Suna étaient des hommes méfiants et roués : une attaque à domicile n’avait jamais été quelque chose qu’ils pouvaient exclure. Aussi avaient-ils construit cette pièce cachée par une porte dérobée (dissimulée donc grâce au fameux mécanisme) qui abriterait quiconque s’y trouvant à l’aide de sceaux dont seul le Serika avait le secret. « Veuillez suivre Hakaze, » continua le maître du Suiton, « vous serez à l’abri à l’intérieur ! » scanda Akihiko. Ainsi, les sbires et leurs maîtres continuaient d’évacuer la pièce alors qu’il portait le cocon de cristal vers cette même entrée. Il se tourna vers le furtif (qui essayait tant bien que mal de cacher son chakra) alors qu’il déposait le cocon sur le sol, se retenant de cracher, du sang plein la bouche. « Tu vas rester avec Asumi et moi. » ordonna (oui) le maître de conférence. « Si je me souviens bien, elle a quelques aptitudes et affinités avec le poison, aussi devrait-elle être en mesure de nous aider. » Ajouta-t-il. « Nous resterons tout de même ici, près de la porte, si vraiment cela venait à dégénérer un peu plus... » souffla-t-il, crachant ses hémoglobines à même le sol. L’heure n’était plus à l’esthétique. Puis, une fois que celle-ci serait sortie de sa protection : « Tu m'as prévenu que j'étais en danger de mort et que j'étais au centre de quelque complot qui soit, et je t'en remercie. Néanmoins, j'aimerais que tu me partages ce que tu sais vraiment, Asumi-chan... » demanda-t-il expressément, visiblement inquiet, et comptant sur la bonne foi de cette dernière.


De son côté, le clone ne se doutait absolument pas de ce qu’il se passait dans la pièce d’à côté. Plus encore, il n’avait même pas pu se rendre compte que les portes avaient été scellées, ne maîtrisant pas les mêmes capacités que son original. Aussi continuait-il de faire ce pour quoi il avait été invoqué : satisfaire le moindre désirs de tous ces nobles (de moindre importance) qui avaient été conviés par les plus influents, en guise de « faveurs ». Charmant et bon hôte, le double de la Source d’Or du Désert se trouvait en train de bien garnir le verre d’une certaine Madame Salachi. Il s’agissait d’une veuve de petite noblesse dont feu le mari dirigeait une entreprise prospère de construction et d’extraction du marbre (bah, savait-on jamais, avec Senshi et ses lubies…). Avec presque la soixantaine, le poids des années l’avait rattrapée et l’avait rendue rondouillarde. Elle n’en restait néanmoins pas moins une bonne vivante, pleine de vie et de fougue… La moitié de ses propos étant tendancieux et dirigés vers le faux blondin. Quelque peu gêné, il n’en montra pas grand-chose… si ce n’étaient quelques rougeurs sur ses joues… qu’il justifiait suite à l’ingurgitation de ces quelques verres eux aussi alcoolisés.

(c) AMIANTE





Récapitulatif de combat:
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La future Aspect du clan Kusaribe repoussa tant bien que mal les avances du chef du Coutelas Sanglant.
Le truand du désert savait qu'il poussait son avantage à exiger ainsi une épouse aussi prestigieuse, mais qui ne tente rien n'a rien, non ?
Et Koubai avait l'habitude de prendre ce qu'il voulait...

"Oh ? Ainsi le représentant de Suna mange décidément à tout les râteliers... Mais un homme si peu viril suffirait-il à vous protéger, vous et votre clan ?" grinça le barbare des dunes, avant de pousser un profond soupir. "Mais bon... Il fallait que j'essaye : vous êtes bien trop belle pour passer à coté de l'occasion. Et pour répondre à votre question : la vie dans le désert est rude, les blessures nombreuses. Avoir à mes cotés une sainte demoiselle maîtrisant les arts médicaux et la religion pourrait asseoir la domination de ma tribu, tant militairement que spirituellement. Si vous avez quelques jeunes demoiselles nubiles et compétentes, merci de me préparer une sélection..."
Le pillard du désert n'était pas certain que les Kusaribe se plient à sa demande, mais après tout, le Haut-Conseiller semblait vouloir devenir l'ami de son peuple si souvent méprisé. Il serait peut-être enclin à forcer les religieuses réfugiées à Suna à des concession...

Il se tourna vers le Scribe Sinueux des Sables, lui dédiant un sourire de requin.
"Toujours viser haut, mon ami. L'exception de taxe pour écouler nos... produits... n'est qu'une première étape, une condition nécessaire pour gagner la confiance de mon peuple et réparer l’opprobre injuste qu'il subit. C'est aussi est surtout notre nation. Le véritable peuple du désert, c'est nous, pas une bande de ninja se cachant au cœur des sables ou des faibles égoïstes se terrant derrière les murs fortifiés de leurs cités enclavant les plus belles oasis !"

Évidemment, les déclarations du chef du Coutelas Sanglant semèrent la discorde et la réprobation dans l'assemblée.
Hanabusa Eikichi était outré de la morgue de celui qu'il ne voyait que comme un voleurs et un meurtriers. Même  Himeka Asumi, la représentante des Oasis se sentit insulté, dardant un regard méprisant sur le barbare du désert.
Insultes à peine (voir pas du tout) voilées et récrimination commencèrent à voler. Le Maître des Caravanes réclama au Haut-Général du Pays du Vent et à l’Étincelant Fleuve d'or de Suna une solution finale au problème des pillards du désert.

Hakaze tenta de calmer un peu le jeu, mais soudain en plus des invective, un flacon de poison vola vers la table, éclatant pour libérer un nuage de gaz corrosif.
Asumi s'enferma aussitôt dans un cocon de cristal afin de ne pas respirer les vapeurs méphitique.

Akihiko donna ses ordres alors que déjà le poison rongeait ses poumons.
La future Aspect des Kusaribe se rua vers un mécanisme, révélant un passage secret vers une cache souterraine.
Guidant les invités du conclave, elle fit évacuer la salle, pendant que la Rivière d'Or des Ergs s'emparait du cocon de cristal que déjà l'acide dévorait.
L'imposant garde du corps à la peau sombre d'Asumi se rua pour l'aider, un morceau de sa tenue déchiré masquant son visage. Une précaution bien trop sommaire...
"Ne me donne pas d'ordre, ninja !" siffla entre ses dents le colosse en bandant ses muscles et coopérant néanmoins. "Sortons la maîtresse de là ! Ensuite, la vengeance !"

La scribe du Chiffre évacua aussitôt son patron vers le souterrain, alors que les jumeaux qui avaient scellé la salle se ruèrent vers le Crapaud Blanc de Tesio.
L'un d'eux fit un geste et les vapeurs méphitiques s'écartèrent sous la pression d'une technique Fûton.
"Bandes d'idiots incapables !" grommela l'adipeux poussah entraîné à l’abri par ses sbires, un mouchoir de soie tout de même coller au visage. "Aussi nuls que des ninjas de Suna ! Il fallait desceller la salle !"
"Pardonnez-nous, maître." répondirent en cœur les jumeaux vêtus de cuir, continuant de pousser l'imposant Himan Yuuto vers le souterrain. "Votre sécurité passe avant tout. Et s'il s'agit d'un attentat des shinobi de Suna contre votre vie, ils pourraient avoir des renforts à l'extérieur..."

Dès que son cercueil de cristal fut transporté en dehors du nuage de poison, Asumi désactiva sa technique Shôton.
Immédiatement son imposant garde du corps s'interposa entre Akihiko et sa somptueuse maîtresse, son gigantesque cimeterre au poing. Désormais, le sunajin pouvait ressentir pleinement le chakra du mastodonte, qui avait visiblement abandonné toute idée de dissimulé ses talents.
Koubai les rejoignit, crachant du sang, maudissant Suna et ses fourberies, promettant milles représailles sanglantes contre tout le monde.
"Vous mourrez ronger par les vautours du désert pour votre traîtrise !" s'emportait en toussant le chef du Coutelas Sanglant.

Asumi roula des yeux et soupira, alors que son garde du corps n'attendait visiblement qu'un ordre pour achever le barbare des sables.
"Décidément, on ne s'ennuie jamais avec toi, Akihiko..." ricana amèrement la représentante des Oasis. "Merci pour le coup de main, au passage... Et désolé, mais je ne peux rien te dire de plus. Je n'ai pas le réseau d'espion de Suna ou du Crapaud Blanc de Tesio. J'ai juste appris qu'il se murmurait qu'on allait régler le problème de Suna à la source. J'ai immédiatement pensé à toi et on dirait que je ne m'étais pas trompée..."

Dans le souterrain les accusation volaient entre les éminents membres de la conférence.
"C'est évidemment ce sauvage du désert !" lançait avec véhémence Hanabusa Eikichi, le Maître des Caravanes. "Ce sournois s'infiltre dans cette noble assemblée et dès qu'on s'oppose à lui, se sert de la violence ! Qu'on le pende !"
L'homme était blanc de rage... Mais pas que. Si la promptitude de la Kusaribe lui avait sans doute sauver la vie en l’entraînant vers la pièce cachée, il avait quand même respiré un peu du poison. Son teint était cireux et son énervement n'aidait pas.
"L'assaut est venu de derrière le Haut-Conseiller, Dame Himeka et Dame Kusaribe." informa doctement  Ayaki Hayao, le Haut-Général, plus analytique. "Même quelqu'un d'aussi sanguin que Koubai n'aurait pas souhaiter s'empoisonner lui-même dans une attaque suicide..."
"Soit il simule, soit c'est un incapable ! Ou il a l'antidote sur lui et ce fourbe rat du désert essaye de se disculper ainsi."

"... Je soupçonne plus les gardes du corps du Crapaud Blanc de Tesio. Ses contacts avec la pègre sont connus et ses minions ont scellé la salle de conférence après tout. Ainsi, ils pouvaient essayer de nous massacrer tranquillement..."
"Je m'insurge !" tonna l'adipeux noble, ses deux gardes du corps vêtus de cuir a coté de lui. "J'étais à deux doigts d'y laisser la vie aussi ! Je n'avais juste pas pleinement confiance dans les mesures de sécurité de Suna... Une méfiance justifié, même si elle a faillit se retourner contre moi. Mes mercenaires ont beau être un peu simplet, ils n'auraient pas oser me mettre en danger ! C'est moi qui les paye !"
"Le pouvoir de l'argent a une faiblesse..." intervint le Chiffre, l'air peu intéressé par la situation, vu qu'elle n'engageait ni profit ni dépense. "Plus d'argent. Ce qui a été acheté peut être racheté si on y met le prix. Ceci vaut pour la loyauté."

Les jumeaux se raidirent suite à cette remarque, alors qu'un air suspicieux commençait à s'afficher sur le visage bouffi du Crapaud Blanc de Tesio. Il était riche, mais il n'était pas le seul ici.
"Je vous assure maître, que notre fidélité est sans faille ! Nous avons obéit à vos instructions à la lettre !" clamèrent en cœur le duo tout de cuir vêtus. "Et vous êtes bien plus qu'un banal employeur à nos yeux ! Contrairement aux ninjas qui vendent leurs talents, l'argent n'est pas tout pour nous !"
Hmmmm... A voir. Himan Yuuto n'était pas homme à accorder sa confiance facilement : malgré leurs déclaration (en partie mensongère, le Crapaud Blanc savait que ses deux sbires avait été ninja eux-aussi, il les employait justement pour ça), ils pouvait avoir été achetés... Comme probablement le chef de la garde d'Asumi.

La représentante de la Confédération des Oasis avait une immense fortune, tant personnelle qu'avec les finances des cités qu'elle chapeautait... Et son sbire musculeux se trouvait lui aussi en arrière, à bonne distance pour lancer une petite fiole de poison...
Le Maître des Caravanes sous ses dehors ternes d'avare avait accès à la puissance financière de diverses guildes commerciale, en plus de ses propres deniers.
Et le Chiffre lui-même avait accès aux coffres du Pays du Vent tout entier.
Ces trois là avaient largement les moyens de subordonnés ses gardes...

Devant l'entrée du souterrain, Akihiko, Koubai, Asumi et son garde du corps regardaient en silence le nuage méphitique s'étendre.
Il englobait désormais quasiment toute la table de négociation. Seule la position occupée par le Chiffre n'aurait pas été atteinte, et encore, de justesse.
Nul nouvel assaut ne vint. Koubai jurait et tempêtait : le brutal guerrier du désert aller exiger un coupable à égorger, rapidement. Sinon il menaçait de prendre les choses en mains et d'étriper des gens au hasard.
Le responsable de l'attentat devait cependant se trouver encore parmi eux, attendant peut-être une autre occasion...


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Acte II -  Infestation