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[Mission rang C] A (re)enchaîner [Shun & Tarou]

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Parchemin de Mission:
L'Uzumaki fronce les sourcils en entendant les propos de son supérieur. Elle n'a vraiment pas de temps à perdre. Sortant de la Tour du Senkage en passant par la fenêtre, elle atterrit à côté de deux civils chargés de tâches administratives qui s'apprêtaient à embaucher.

"Il faudrait envoyer une missive au Chûnin répondant au nom de Shun et au Genin s'appelant Suishi Tarou, sur le champ. C'est une situation d'extrême urgence. Il faut qu'ils se rendent aux portes du village immédiatement !"

Ils répondent en coeur :

"Oui, Haruka-sama ! Tout de suite !"

Puis, ils filent à la recherche des personnes qu'on leur a dit de prévenir tandis que la fille aux cheveux de feu s'élance en direction de la prison. Là-bas, elle découvre que les gardiens de service ont été mis au tapis par un individu non-identifié qui porterait une longue cape couleur cendre, avant que six prisonniers ne soient libérés de leurs cellules. Quelques témoins assurent que les prisonniers étaient attachés les uns aux autres, dans une calèche, conduite par l'encapuchonné et une femme. Cette dernière porterait le bandeau ninja d'un des hommes mis à terre.

"Tsh..."

Cette histoire ne sent pas bon du tout... La Perle d'Uzushio se précipite vers les portes du village, espérant que ses compagnons soient déjà là.

Je ne sais pas quelle bande de crétins a assigné que des débutants à la surveillance de la prison, alors qu'il s'agit d'une des places qui devraient être les mieux surveillées, mais je vais retrouver les responsables de cette décision stupide et leur passer un savon mémorable. Malheureusement, il faudrait que je me dédouble au moins une bonne dizaine de fois pour pouvoir me passer d'assistants.

Arrivée au point de rendez-vous, elle explique le plus brièvement possible la situation à ses camarades et questionne les ninjas qui font le guet. Ceux-ci répondent qu'ils ont vu une femme aux cheveux d'ébènes, pourvue d'un bandeau ninja d'Uzushio, partir avec six prisonniers, accompagnée par un homme portant une cape couleur cendre. Les deux individus prétendaient transporter des prisonniers pour les remettre aux autorités du Daimyos. L'Uzumaki se mord la lèvre inférieure avant de se tourner vers Tarou :

"Je suis désolée. Tu viens juste d'entrer dans l'équipe Houou, sous mon commandement. Et, voilà que tu tombes sur un cas complexe pour ta première mission officielle. Je te promet que je ferai de mon mieux afin que tout se passe bien. Notre compagnon, Shun, ne fait pas partie de notre équipe, mais c'est quelqu'un de bien et surtout de fiable."


Un homme approche en courant, il s'arrête devant l'équipe improvisée, tout essoufflé :
"Il y a... une calèche... abandonnée, à l'orée... de la forêt..."

Haruka lui claque une main dans le dos, le faisant basculer vers l'avant, tout en le remerciant pour l'infos. Puis, elle se mit à courir en direction de l'engin, faisant signe à ses partenaires de la suivre.

"Shun, t'aurais pas une petite merveille pour essayer de ratisser la zone en vitesse ? S'ils ont abandonné le véhicule, c'est surement pour être plus discret, auquel cas, ils ont dû entrer dans la forêt."
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Chikuden | 逐電

samedi 4 avril


Tarou-chan ! hurla grand-mère. On te demande à la porte, dépêche-toi enfin !


J'attrapai au vol la sacoche que j'avais préparée plusieurs jours auparavant et quittai instantanément mon bureau où je révisais quelques parchemins scolaires que j'avais conservés précieusement sur la stratégie en mission. Celui-là me rappelait que le devoir d'un shinobi était de réussir sa mission coûte-que-coûte quitte à abandonner ses camarades. En fait, le titre du chapitre était très exactement : « Les Façons d'exploiter l'abandon d'un camarade », un titre qui me glaça quelque peu le sang. Non parce que je découvrais à travers lui que l'on pouvait non seulement abandonner un compagnon mais en plus se servir stratégiquement de cette malheureuse nécessité (j'avais dû apprendre ce parchemin par cœur pour une évaluation à l'académie que j'avais réussie au mot près) mais parce qu'il me rappelait les leçons morales immémoriales de maman comme : « Un homme, c'est de la chair ; si tu peux, fais-lui prendre quelques coups pour toi. » Des commentaires charmants qui ne m'avaient jamais quitté et que j'avais craint de devoir mettre en application dès mon admission au nombre des effectifs du village. L'appel de mamie venait donc comme le glas qui sonnait le début d'une carrière que j'imaginais sanglante et miséreuse.



L'homme à la porte fit preuve d'une grande diligence dans l'accomplissement de sa tâche dont le commanditaire, visiblement, lui inspirait la plus grande révérence. Dès mon arrivée à la porte, il scanda d'un ton très officiel et assez inhumain :



Suishi Tarou, Uzumaki Haruka-sama vous fait quérir. Vous devez vous rendre aux portes du village séance tenante.


J'acceptai la convocation dans une vive prosternation et partis sur-le-champ. La première mission était enfin là. La toute première, la naissance de ma carrière de shinobi : pourvu qu'elle soit glorieuse et saine. Je n'avais rencontré Haruka-san que trois jours plus tôt à l'académie. Je ne connaissais même pas les autres membres de l'équipe. J'espérais sincèrement m'entendre avec eux.



Il ne faut pas, Tarou.


Il ne faut pas quoi ? bougonnai-je pour moi-même. De quoi je me mêle ?


« Haruka-sama », avait dit le shinobi qui m'avait appelé aux armes, ce qui soulignait le respect que lui inspirait la kunoichi. Je ressentis une légère chaleur dans l'estomac à la pensée que mon enseignante était une femme bien et que je me trouvais entre de bonnes mains. Elle m'en assura d'ailleurs lorsque, arrivé à l'entrée du village, je la retrouvai. Le mot « complexe » me causa une légère nausée mais je fis de mon mieux pour cacher mon anxiété. Le chûnin qui était avec nous ne devait pas s'attendre à me voir paniquer ; après tout, je n'allais pas paniquer, j'étais plutôt serein grâce à Haruka-san. Il fallait simplement que la mission démarre pour que j'aie l'esprit suffisamment occupé et ne puisse m'inquiéter des si.



Nous accourûmes en direction de la calèche abandonnée et la trouvâmes sur le côté, privée de son animal de trait, totalement vide. En observant l'engin de plus près, je pus constater qu'elle était bien amochée : une roue était cassée, l'avant du convoi était noirci et de nombreuses rayures marquaient tout le coffrage. Je passai le doigt sur l'accoudoir du cocher et une substance épaisse et noire s'accrocha à ma peau. La suie était récente et la rugosité du bois indiquait qu'il avait été légèrement agressé par les feu, mais guère longtemps. La place du cocher était recouverte de cette fine couche noirâtre et le bois était particulièrement abîmé en son centre, ce qui suggérait que les flammes avaient démarré au milieu de l'assise. Néanmoins rien n'indiquait qu'il y avait eu le moindre corps à cet emplacement lors de l'attaque. De plus, je m'étonnai de voir qu'aucun des objets pointus, comme des kunais par exemple, qui avaient causé les marques plus ou moins profondes dans le bois de la calèche n'était resté accroché sur elle ni ne traînait sur le sol. J'allai résumer mes constats à Haruka-san puis lui dis timidement :



Anou... Haruka-sensei, je pense qu'il n'y a pas vraiment eu d'attaque...


Je me sentis rougir fortement. J'étais potentiellement en train de me ridiculiser. Qu'est-ce qui me prenait de déranger Haruka-san avec mes idées stupides ? Je ferais sans doute mieux de ne rien dire.



Ne minaude pas. Va jusqu'au bout.


Parcouru d'un frisson, je secouai la tête fermement et repris d'un voix plus ferme :



Je crois qu'ils ont voulu simuler une attaque. Ils ont dû mettre le feu à l'avant de la calèche après en être descendus et avoir détaché la monture et ont conservé leurs armes, sûrement parce qu'ils n'en ont pas beaucoup. Je pense qu'ils veulent peut-être nous faire croire qu'ils ont été enlevés ou alors nous faire peur et nous dissuader de poursuivre les recherches.


Toujours aussi rouge, mais déterminé à croire en mes théories, j'attendis anxieusement la réaction de ma nouvelle enseignante.

code by Tata
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How to find a clue?

Shun & Tata et Haruka

Prison Break.


 

Une nouvelle mission, une nouvelle requête qu’on m’avait confiée et cette fois-ci, je devrais faire équipe avec Haruka. Une partenaire de luxe, une partenaire idéale par bien des aspects, elle savait constamment garder son calme et faire en sorte que la mission se termine de la bonne manière. La seconde personne, je ne la connaissais pas, il semblait que ce ninja soit un petit génie d’Uzushio. Un être dont le nom m’échappait, il ne devait sûrement pas faire partie d’un grand clan et il n’était pas non plus un des orphelins que le Senkage aurait pu donner quelques informations dessus. Un instant, je me demandais si c’était une bonne idée de me laisser aller en mission, j’étais encore quelque peu traumatiser de mes dernières missions, mais il fallait avancer. J’attrapais mon attirail de ninja, je posais mon rouleau d’encre dans mon dos et maintenant, je posais un autre rouleau qui pourrait servir à une technique comme le Funyu.

Je nouais mes cheveux en une longue queue-de-cheval, j’enfilais un top simple et un pantalon en toile noir. J’enfilais également un poncho pour me tenir chaud si les températures baissaient. Je me dirigeai vers le point de rendez-vous rapidement, car j’allais être en retard. Une petite course ne pouvait pas faire de mal, je me retrouvais à ma destination et Haruka s’excusait auprès de son nouveau genin. Il semblerait que celui-ci soit affilié à l’équipe de la Perle D’uzushio. Je m’approchais de ce garçon, puis je passais ma main dans ses cheveux tout en souriant :

« - Tu as de la chance, tu es tombé sur une super sensei. »

J’enlevais ma main et nous nous dirigeâmes vers l’endroit où avait été vu la calèche. L’édifice de bois semblait être une simple épave laissée sur le bord de la route. Chacun se mit à chercher des indices, il n’y avait aucunes réelles traces de luttes, mais le petit nouveau venait de faire son rapport, c’était assez drôle de voir un être comme lui être ninja et finalement avoir de si peu confiance en lui. Je me mettais à genoux pour poser mon regard dans le sien:

« - Tes observations sont plutôt exactes. Ne t’excuse pas de vivre, accepte qui tu es et assumes ce que tu dis, rien n’est bête, et même le plus infime des détails peut nous permettre d’avancer. »

Je me relevai pour regarder la Jonin afin de lui demander quelque chose :

« - Haruka peux-tu sonder les environs afin de savoir s’ils sont encore dans les environs. »

J’attendais sa réponse avant d’avancer dans cette mission qu’il s’avérait être une véritable épreuve pour comprendre où est sa place à ce jeune garçon.

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-Anou... Haruka-sensei, je pense qu'il n'y a pas vraiment eu d'attaque...

Tarou développe ses propos, il explicite ses pensées. Ce qu'il dit a l'air fort probable, aux yeux de sa sensei. Shun acquiesce et encourage le Genin. C'est parfait s'ils sont tous les trois sur la même longueur d'onde. Et, la rousse observe avec grand plaisir l'esprit d'initiative du nouveau membre de l'équipe Houou. S'il semble hésitant et un peu timide, étant donné l'énergie qu'il déploie et toute la bonne volonté qu'il met à l'ouvrage, il devrait gagner en assurance. L'expérience en fera un partenaire d'exception, c'est une certitude. Haruka a assez d'expérience derrière elle pour dire qu'il fera un super shinobi, même si elle n'est pas en mesure de se prononcer sur l'espérance de vie de son nouvel ami. La vie est difficile pour les ninjas.

« - Haruka peux-tu sonder les environs afin de savoir s’ils sont encore dans les environs. »

Je passe une main dans mes cheveux, puis ferme les yeux quelques instants afin de me concentrer. En les rouvrant, je tente de capter tous les chakra présents dans ma zone de sensorialité. Je plisse les yeux, mettant une main au menton.

"Je capte trois sources de chakra distinctes, dans des directions différentes. Il y en a une immobile au sud-est de notre position ainsi qu'une seconde immobile au sud-ouest. Au centre-sud..." Je me mords la lèvre. "Elle vient de sortir de ma zone de détection... Je n'ai pas encore appris à élargir mon champ de sensorialité, désolée." Je croise les bras. "Les chakra immobiles sont sans doute des pièges, mais quelqu'un les a forcément posé, ça vaut donc la peine de faire le détour."
Ils essaient de brouiller les pistes... Tss... Que faire... J'ai déjà une idée en tête, mais je ne suis pas vraiment sure. Je marque une pause, pensive, avant de reprendre. "Je propose que l'on se sépare. Chacun de nous prend une direction, mais nous restons en contact permanent. Tu peux nous arranger ça, Shun ?" Je fais un clin d'oeil au ninja fraîchement diplômé. "Ne t'en fais pas, je ne vais pas te laisser filer tout seul."

Sortant un parchemin de sous sa tunique, la Perle d'Uzushio inscrit des symboles mystiques et plie le bout de papier, en y insufflant du chakra. Elle tend l'objet à son élève. "Si tu insuffles du chakra dans ce parchemin, un clone de moi-même va apparaître. Il ne pourra pas trop s'éloigner de toi et s'il est moins fort que moi, il détient mes connaissances ainsi que de bonnes aptitudes physiques. En plus, il peut employer quelques jutsu."

L'Uzumaki ne doute pas des compétences de ses partenaires, c'est pourquoi elle propose cette approche de la situation. Mais, il y a tout de même quelques points d'ombre. Comment sauront-ils que les autres ont capturé quelqu'un ? Comment sauront-ils combien de vilains il reste à capturer, sachant qu'il y aurait six prisonniers et deux complices externes dont au moins une personne assez entraînée pour mettre au tapis les gardiens de la prison.

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Hitori | 独り



Tes observations sont plutôt exactes. Ne t’excuse pas de vivre, accepte qui tu es et assume ce que tu dis, rien n’est bête, et même le plus infime des détails peut nous permettre d’avancer.


Une sensation d'immense chaleur m'emplit à ces mots. Quelle âme charitable que celle de cet homme qui me donnait gratuitement son approbation de la sorte, là où elle ne méritait guère autant d'encouragements ! Je n'avais rien dit d'extraordinaire et pourtant ce chûnin qui m'était cent fois, mille fois supérieur m'avait parlé de façon à ce que je me sente grand, légitime, béni de talent. J'étais de nouveau regonflé de motivation pour cette mission qui, rapidement, devint pour moi un cauchemar.



Les chakra immobiles sont sans doute des pièges, mais quelqu'un les a forcément posés, ça vaut donc la peine de faire le détour.


Je fus envoyé vers l'un de ces chakras immobiles, au sud-ouest, où je devais vérifier la présence dudit piège. Haruka-san me fournit un parchemin supposé par quelque magie se tranformer en un clone d'elle. Nous allions donc être séparés. Ils me faisaient confiance pour cette tâche. Je ne devais pas les décevoir. Fort des conseils de Shun-san et des adjuvants fournis par mes deux compagnons, j'acquiesçai promptement l'ordre de dispersion et partis à toute vitesse. Les techniques de mes deux compères étaient impressionnantes. Dans de si petits objets que ceux qu'ils m'avaient fournis, un morceau de papier et une limace (qui au premier regard m'avait dégoûté, ce que j'avais tenté tant bien que mal de cacher à mes supérieurs, mais qui s'était avérée faite d'encre en fin de compte), résidait une maîtrise du chakra que je ne pouvais qu'espérer atteindre un jour. Je souhaitais sincèrement, tandis que j'avançais vers l'inconnu, trouver en moi la force d'être à la hauteur.



À mesure que je m'éloignais, je sentis le courage me quitter doucement. Je m'enfonçais dans la forêt où je ne m'étais jamais aventuré seul et je redoutais de me perdre. Plutôt que de marcher sur le chemin, je me rappelai que l'académie nous avait appris à nous déplacer de préférence de branche en branche lorsque cela était possible pour limiter le terrain d'action de l'ennemi ; celui-ci ne pouvait nous prendre par surprise par le haut à moins de venir du ciel et était plus facilement repérable depuis les hauteurs. De la même façon, il était plus simple de tendre un piège, d'approcher ou de surgir discrètement depuis une position supérieure car l'esprit humain, et les yeux, n'étaient pas naturellement attirés par ce qui se tramait au-dessus d'eux. Je ne me déplaçai guère en profondeur néanmoins car, fort heureusement, les fugitifs n'avaient pas pu aller bien loin encore. Aussi, tous les dix mètres environ, pour me donner du courage, je m'arrêtais et observais les alentours. Je parcourais les environs en m'éloignant progressivement, une fois arrivé à une distance dont il me semblait plausible que mes cibles l'aient atteinte. Je fis quelques aller-retours, cherchant, aussi discrètement que possible, la source du chakra que ma cheffe avait perçue, mais en vain. Finalement, avec l'impression de ne plus me trouver tout à fait au sud, je décidai de redescendre au sol pour mieux fouiller.



Peut-être un détail m'avait-il échappé ? Ou bien me trouvais-je piégé dans un genjutsu ? Je savais que certains savaient faire tourner en rond leurs adversaires. Par sécurité, caché dans un fourré, je joignis mes deux mains et murmurai « Kai », mais rien ne sembla changer. Je me remis en marche en essayant de rester caché. Il y avait beaucoup de pièges naturels, à défaut d'être placés par un shinobi. J'avançai lentement, plus focalisé sur les branchages à éviter, les épines et les ronces, que sur une potentielle silhouette cachée. Je sursautai lorsqu'à un moment où j'étais aux prises avec un énorme chardon sorti de dieu-sait-où qui s'était accroché dans ma tunique en coton et m'empéchait d'avancer, je sentis quelque chose de froid se glisser sous mon col. Je crus à une attaque, mais ce n'était en réalité que la limace de Shun-san qui se bladait sur mon corps. J'allais devoir lui toucher un mot sur ses choix artistiques. Ce ne fut qu'après avoir sauté par dessus une large flaque d'eau légèrement boueuse que j'entendis un bruit derrière moi.



J'émis un grognement de douleur tandis qu'on me frappait au menton avec une force telle que je fus projeté à plusieurs mètres au-delà des arbustes dans une petite clairière. En atterrissant, je sentis quelque chose de froid glisser dans mon cou et le creux de mes omoplates. Je me redressai rapidement. Le coup n'avait pas été très fort, il m'avait surtout surpris. Je mis ma main dans mon cou et la retrouvai toute noire : la limace, installée derrière mon épaule, avait éclaté sous mon poids. En passant le revers de mon autre main sur ma lèvre inférieure douloureuse, je vis que je saignais d'une plaie infligée par mes propres dents qui s'étaient refermées violemment dessus. Je me relevai vite pour voir s'approcher depuis les buissons une jeune femme aux cheveux noirs comme l'ébène que je n'avais jamais vue encore. Elle ne portait aucun bandeau ninja. Etait-ce la femme qui avait emmené les prisonniers ? Sans doute. Je sortis un kunai de ma main droite. Elle ne bougea pas d'un cil. Visiblement, ma petite arme de base ne lui faisait pas peur. Si seulement j'avais eu le tantô que m'avait prêté Akrillo-san pour notre premier entraînement, j'aurais peut-être pu l'impressionner davantage.



De ma main gauche, je sortis le parchemin que Haruka-san m'avait confié. « Si tu insuffles du chakra dans ce parchemin, un clone de moi-même va apparaître. »



Gomen, Haruka-sensei, murmurai-je. Je vais avoir besoin de vous pour ce combat.


Je tins fermement l'objet entre mes doigts, y concentrai une légère quantité de chakra puis l'expulsai.

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How to find a clue?

Shun & Tata et Haruka

Prison Break.


 

Haruka avait sondé les environs et elle avait repéré trois source de chakras distinctes vu le caractère du jeune genin, je n’étais pas trop sur de se séparer et le mettre seul dans une direction n’était pas forcément une super bonne idée, mais la nouvelle technique de Haruka semblait parfaite pour réfréner mes craintes. Mes yeux s’allumaient devant cette poupée de papier, je regardais Haruka avec des étoiles dans les yeux :

« - Oh Haruka, tu me surprends constamment. Cette technique est géniale, tu l’as créé quand ? T’es la meilleure… Tu m’en prêteras un jour ?»

En effet, il fallait avouer qu’avoir une Poupée de papier portable n’était pas désagréable et surtout avoir une possibilité d’invoquer une Perle d’Uzushio en plein combat cela pouvait toujours servir, surtout que cette femme n’était pas faible et qu’elle possédait une intelligence utile dans plusieurs situations. Après notre petit entretien, nous prirent chacun une route différente. Je m’avançais dans la direction que Haruka m’avait indiqué, j’attendais de voir à quelle sauce j’allais être mangé. Il y avait possibilité que je me retrouve face à un piège ou un ninja ou bien même les deux. Je marchais lentement, tout en faisant attention où je mettais les pieds. Quand soudain, une flèche vint se nicher dans mon épaule. Un hurlement de douleur et de surprise venait de sortir de ma bouche. Je levais la tête vers l’endroit d’où provenait la flèche, une femme avec une longue chevelure frisée me regardait:

«- Bouge d’un pas et tu es fini. »

Je la reconnaissais, c’était une ancienne Uzumaki qui avait trahi mon camp. Alors que je reculais d’un pas, un piège s’activait mon pied se retrouvait immobilisée. J’étais réellement débile, me faire avoir par un piège aussi simple. Elle commençait à chargé une flèche de chakra. Je traçais rapidement des sceaux sur le sol. La barrière de fer céleste. Elle lançait la flèche qui se stoppait par ma technique de barrière. Ouf, je n'étais passé pas loin de me prendre une sacrée flèche, soudain la limace que j’avais créé pour le petit genin venait de s’exploser. Il fallait que je me dépêche, je ne pouvais pas le laisser dans cette situation, mais il devrait tenir le plus de temps possible, puisque j’avais mon propre ennemi qui commençait à être assez lourde. Une attaquante à distance qui avait mis des pièges, elle possédait trop de ressemblances avec ma personne dans son style de combat ce qui était énervant. Je me mis à dessiner sur mon parchemin, elle se moquait de moi :

« - Tu crois avoir le temps de dessiner. Pauvre con! »

Elle relâchait une volée de plusieurs flèches. Je souriais, car elle devait penser que ma barrière ne tenait pas dans le temps, mais elle supporterait un nouvel assaut. D’un simple mudra l’aigle sortit de son habitat de papier pour s’envoler vers l’ennemi. La femme fut comme choquée :

« - Tu sors d’où toi ? »

Elle décochait de nouveau une flèche, mais elle fixait rapidement un parchemin explosif dessus. Malheureusement, ma technique tenait le choc contre un parchemin explosif. Par contre, elle n’allait sûrement pas aimer la petite surprise que j’avais mis sur mon aigle. Boom, ça fait boom. L’aigle venait de lâcher un parchemin explosif juste devant la femme qui volait plus loin. Puis, je désignais un chemin à prendre l’aigle partait en direction du jeune genin. Je me devais de le protéger, la femme se relevait, il restait un combat qui allait durer un peu plus longtemps, une fois que je pourrais de nouveau bouger. Je me rapprocherais de cette femme pour réduire la distance, car la distance était énorme entre nous deux et je n’étais clairement pas à mon avantage contre quelqu’un qui possédait un arc.




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« - Oh Haruka, tu me surprends constamment. Cette technique est géniale, tu l’as créé quand ? T’es la meilleure… Tu m’en prêteras un jour ?»

L'Uzumaki sourit à pleines dents. Elle est fière de ce jutsu et s'avère ravie que quelqu'un reconnaisse son génie, surtout s'il s'agit de quelqu'un de la trempe de son ami qui connait assez bien le Fuinjutsu. La rousse a plein d'idées de techniques en tous genres qu'elle aimerait explorer. C'est-à-dire qu'elle a beaucoup d'imagination et qu'elle connait assez bien le domaine des sceaux pour se permettre quelques fantaisies. Merci à son clan qui maîtrise ces arcanes antiques et conserve jalousement quelques connaissances de valeur.

"C'est tout récent bien que l'idée me soit venue il y a un petit moment de cela. Si mes compétences te sont requises, je t'en prêterais, un jour."

Sur ces mots, la petite équipe se sépare. Haruka prend la direction centre-sud, essayant de rattraper le chakra qui se déplace. Sa vitesse est supérieure et, bondissant de branche en branche, elle recommence à sentir le chakra en question. En moins de cinq minutes, elle le rattrape. Il s'agit de l'homme dont on avait fait la description à l'équipe improvisée. Pas de pitié, la Perle d'Uzushio emploie le Kanashibari pour paralyser de peur le fuyard puis, elle place un kunai sous la gorge de l'homme.

"Je te conseille de ne pas bouger le moindre orteil..."

~ ~ ~

Tarou, insufflant du chakra dans le parchemin que sa sensei lui a confié, invoque un clone de cette dernière. Un nuage de fumée apparaît, puis un rapide mouvement vient déplacer l'air.

"DOROPPU KIKKU !"

La poupée de papier a bondi sur l'être menaçant l'élève de sa créatrice, employant une technique de Taijutsu classique pour envoyer boulet l'ennemi. Cependant, ce n'est pas un être de chaire que rencontre le pied du clone, c'est un clone d'eau qui se dissipe alors sous l'effet du coup porté. La fausse rousse bondit en arrière.

"Tsss... Comment vas-tu ? Rien de cassé ? L'ennemi ne doit pas être loin, reste sur tes gardes, Tarou."

~ ~ ~

L'Intendante du village sait se montrer menaçante, quand elle veut. Ainsi, menaçant l'homme de lui faire connaître mille souffrances, lui contant quelques anecdotes sur des expériences Omura et Uzumaki, mais aussi en lui parlant de quelques techniques dont elle a le secret, elle finit par obtenir quelques aveux et apprend que le nouveau membre de l'équipe Houou affronte sa compagne. Haruka est sereine, elle a confiance en son élève et en ce sceau qu'elle lui a donné. Elle sait qu'il va bien. Sans éloigner son kunai de la gorge de sa prise, elle continue de l'interroger.

"Les prisonniers, où sont-ils partis ?"

Etant donné que l'individu semble jouer au dur à cuire, elle applique une légère pression sur sa gorge, faisant perler quelques gouttes de sang.

"Malheureusement, je n'ai pas toute la journée devant moi. Et toi tu n'as certainement pas dix minutes devant toi si tu continues à me faire perdre mon temps. C'est pas parce que je suis jeune que je n'ai jamais tué... Ma dernière victime a fini désarticulée, si ça t'intéresse."

Elle le sent déglutir. Un sourire apparaît sur son visage tandis qu'elle raconte quelques détails plutôt glauques.

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Hitojichi | 人質



Un clone de ma cheffe venait de débarquer et se jeta sur l'ennemie. Le coup de pied qu'elle lui lança me laissa pantois. Droite comme une lance, svelte comme une volute de fumée, sa silhouette légère et raffinée s'abattit sur la lugubre silhouette sans qu'elle ne puisse l'éviter. Elle avait fait mouche. Si j'avais été en entraînement, je l'aurais acclamée bruyamment tant j'étais exalté par cette vision. Seulement, nous étions en conditions réelles et je devais garder mon calme pour ne pas nous mettre en danger. Le clone d'eau éclata et je me sentis désarmé de découvrir que tout le soulagement que j'avais ressenti en voyant Haruka-san frapper notre adversaire avec une telle puissance était fondé sur une feinte et, en dépit de la douceur avec laquelle cette dernière s'enquit de ma santé, je ne me sentis guère rassuré par l'impression que j'avais d'être à un périlleux désavantage. J'ignorais où était l'ennemie à présent et j'avais conscience d'être le point faible de notre équipe, j'avais le devoir de me rendre aussi peu vulnérable que possible.



Tu ne devrais pas compter sur les autres, mon poussin.


La lame glacée se posa contre ma gorge et mon corps tout entier ressentit son fil aiguisé. Un frisson parcourut mon échine tandis que le souffle de mon assaillante caressait mes cheveux et que le mien se perdait dans ma poitrine. D'où venait-elle, cette femme derrière moi ? Comment avait-elle pu m'approcher si silencieusement ? J'étais resté attentif pourtant, j'avais fait tout ce que j'avais pu pour laisser le moins d'ouvertures possibles.



Écoute-moi le clone, dit la kunoichi à Haruka-san, si tu tiens à sa petite tête d'ange, tu vas me faire le plaisir de te faire éclater. Si tu bouges, je taille bien profond dans sa peau de pèche.


J'étais un boulet accroché aux pieds de ma maîtresse. Était-ce donc là la réalité de la différence entre l'académie et le monde réel, si grande qu'en vérité, on pouvait être condamné dès sa première mission ? Une simple petite mission de rang C qui consistait à renvoyer des civils en prison ? Des civils ? Qu'avais-je fait pour mériter d'être pris en otage pas même une demi-heure après avoir dit au revoir à ma grand-mère en croyant revenir pour le dîner ? Y avait-il un sens à tout ceci ?



Jamais rien n'a de sens, Tarou.


Voilà qui semblait bien vrai. Il semblait qu'elle avait raison finalement. Ce souvenir me revint en mémoire soudainement, issu du plus profond de mon être. C'était l'une de ces choses que j'avais oubliées, que je savais là, quelque part en moi, mais que je ne parvenais pas à retrouver, dont il me manquait le contexte. Je me souvins m'être mis à pleurer dans l'obscurité de la nuit, sur la côte. Maman était là, avec nous, mais je ne sais plus ce que nous faisions. Je sais seulement que c'était triste, ravageur pour mon cœur de fils. Je ne voulais pas ce qui se passait, je voulais seulement qu'elle revienne mais elle ne pouvait pas. Je la suppliai longuement, mais elle dut refuser et les seuls mots que je parvenais à présent à me remémorer était ceux là. Jamais rien n'a de sens.



Je ne voulais pas être le maillon faible. Je ne voulais pas offrir une excuse à ces malfrats de s'échapper. Le village ne m'avait pas fait genin pour cela. J'étais censé être un atout, pas un risque. Si je n'étais qu'un risque, il valait mieux mourir. Je n'avais jamais voulu être autre chose qu'un ninja. Je n'avais aucune raison de craindre pour ma vie si elle mettait en danger le village. Je devais me battre pour être utile à Haruka-san et à Shun-san. « Mince alors, pensai-je, il avait l'air gentil. »



Ne vis pas dans le regret, mon fils.


Sans hésiter, alors que l’agresseuse s'apprêtait à reprendre la parole, je levai une main et la plaçai entre mon épaule et son poignet. Elle ne devait pas s'attendre à ce que je résiste, ses réflexes ne furent pas suffisamment rapides pour me trancher la gorge en profondeur. Je sentis néanmoins sa lame couper à travers la chair dans mon cou mais, dans le feu de l'action, je n'en eus cure et ma main qui venait écarter son avant-bras l'avait repoussé des quelques millimètres qu'il me fallait pour rester en vie. Profitant de l'effet de surprise, je la frappai de mon kunai là où je pus l'atteindre, je crois à la cuisse, puis je me retournai sur son mouvement de recul et lui sautai dessus comme une bête féroce. J'avais décidé de massacrer autant de portions de son corps que je le pouvais tant qu'elle ne m'avait pas abattu. Je frappai, frappai et frappai, de la pointe de mon kunai et de mon poing nu. Je savais qu'elle ripostait, qu'elle cognait, qu'elle lacérait ma peau, mais la douleur ne m'entravait en rien, la vive sensation de piqûre, la brûlure des coups sur mes os, la vigueur des incisions dans mes muscles me procuraient une sensation de vitalité envoûtante. Mes coups étaient certainement bien plus faibles que les siens mais j'étais si en colère d'avoir été utilisé comme un simple pion, d'avoir mis en danger ma mission et la réputation de mon village que je ne pouvais m'arrêter avant d'avoir vaincu ou d'avoir été mis hors-jeu. Mon honneur de shinobi en dépendait.

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Shun & Tata et Haruka

Prison Break.


 
Cette mission qui devait se trouver être simple était finalement pas mal complique, en même temps le niveau de chaque personne était déterminé par son envie de survivre et surtout de garder sa liberté. En effet, il était compliqué de juger des personnes qui avaient vécu entre des barreaux, ils étaient actuellement libres et on pouvait comprendre qu’il ne souhaitait pas se retrouver enfermé de nouveau. La mort ou la liberté, j’étais persuadé que cette femme préférait mourir que de retourner dans une salle close, mais hors de question que je me salisse les mains avec cette personne. Il me suffirait de placer le genjutsu des mots prononcés au bon moment afin d’annihiler l’esprit combatif de mon opposante. Une fois cet esprit disparu, il me suffirait de m’approcher d’elle et de l’attraper pour la ramener en prison.

L’aigle quant à lui avait fait son petit chemin pour se retrouver avec le petit Tata. Il se posait devant lui afin de l’emmener vers Shun ou Haruka en fonction de son envie. Dans les deux cas, nous étions deux à pouvoir soigner ce petit être. Cependant, je ne savais pas comment se passait le combat de la rousse, mais si le genin arrivait maintenant, il finirait sûrement par être la cible de flèche de cette fugitive.

Alors qu’elle se relevait suite au choc de mon parchemin explosif, la femme se révélait et continuait dans son langage plus que fleuri. Je ne savais pas si son crime était d’avoir tué quelqu’un ou autre, ou bien simplement de ne pas savoir s’exprimer autrement qu’avec des jurons. Sa voix était forte et violente :

« - Espèce de PETITE merde, je te jure, je vais te tuer pour tous mes magnifiques cheveux que tu viens de brûler. Mes flèches vont te trouer et tu ressembleras à une passoire à la fin de ce combat. »


Une comparaison à un ustensile de cuisine. Super… Mon estime avait envie de la détruire, mon corps avait envie de lui fermer sa bouche. Son langage m’horripilait et j’avais l’impression de me retrouver une nouvelle fois en compagnie du Kisho qui s’était introduit la dernière fois dans le village avec la jeune Naminé. Il était temps de finir ce combat, mais je me devais de me rapprocher encore plus pour lancer ma technique, mais avant, je devais déceler une faiblesse chez cette femme. Un point qui me permettrait de lancer le jutsu afin de terminer ce duel.

Ma voix se posait doucement :

« - La femme se perd dans les véhémences, car elle a peur de se retrouver une nouvelle fois dans une cage. Pauvre petit oiseau. »

Son regard se renforçait d’une rage puissante, j’avais touché une partie douloureuse. J’avais bien compris que cette femme avait mal vécu la partie d’enfermement. Elle ne voulait pas repartir dans sa cage de pierre et de fer. Une flèche sifflait vers ma cuisse, j’avais réagi trop tard, mais en même temps, c’était parfait, elle était fière de m’avoir touché. Sa bouche s’ouvrait pour dire quelque chose, elle aimait se vanter, son surplus d’ego allait jouer en cet instant contre elle. Mes mudras et mon corps se mouvait d’une vitesse étonnante, mon corps se retrouvait derrière elle. Un vertige de chakra, un vertige qui s’insufflait dans mes mots :

« - La liberté est finie, imagine ta cellule, elle t’attend. »

Mes mots s’immiscèrent dans l’oreille de la roussette. Le visage de celle-ci se troublait, mon corps se mouvait et mes bras bloquèrent les siens et je lui mis une paire de menottes pour bloquer les mouvements de son bras. L’arc tombait sur le sol, la femme revenait à elle lorsqu’elle comprenait ce qui venait de lui arriver :

« - Que m’as-tu fait? Non, je ne veux pas. Tue moi sale fillette, achève moi. Je t’en supplie, je ne veux pas finir de nouveau dans une cellule. »

Mon visage se fermait, les larmes qui coulaient sur son visage ne m’atteignaient pas :

«- La mort est trop douce pour le genre de femme que tu es. »

En vérité, mon cœur saignait, mon âme pleurait, j’avais envie de la tuer pour satisfaire sa volonté pour la libérer, mais j’étais trop lâche. Je n’étais pas capable de tuer et c’était ma faiblesse qui causait ceci. Je poussais la femme vers le cadavre de la calèche qui avait été détruite lors de leurs évasions. La prisonnière, n’arrêtait pas de pleurer, mais je ne pouvais rien faire de plus. J’étais simplement un enfant qui ne pouvait pas donner la mort.

Je scrutais le ciel, afin de voir si l’aigle revenait vers là. En attendant, je revenais à notre point d’enquête. Entre temps, j’effectuais la paume mystique sur ma cuisse afin de régénérer le cuir de ma cuisse.



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Haruka, ayant obtenu les informations qu'elle désirait, assomme l'encapuchonné. Puis, sans perdre de temps, elle le traîne vers la zone où elle et ses camarades se sont séparés. Il leur reste encore du travail, si l'homme n'a pas menti. Car, normalement, si tout le monde s'en sort bien, il n'y a pas plus de trois des huit fuyards qui sont entre leurs mains. Un prisonnier devrait avoir fui vers le nord pour faire perdre du temps à d'éventuels poursuivants tandis que les quatre derniers doivent être en train de suivre la route dont les shinobi ont dévié afin de rejoindre le port d'Amakusa. Une fois là-bas, il leur suffirait de prendre un bateau pour gagner au moins six jours d'avance étant donné la fréquentation des lieux. Il n'y a donc pas de temps à perdre pour l'équipe d'uzujin.
La rousse, malgré la confiance qu'elle a pour ses compagnons, ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour son élève qui devrait faire face à une kunoichi, si l'autre abruti n'a pas menti. Après tout, les complications ne sont pas rares... Et, ce doit être la première fois qu'il fait une mission de ce calibre... Alors, malgré ses compétences, le stress pourrait bien influencer sa performance.

~ ~ ~

La fausse rousse écarquille les yeux et esquisse un léger mouvement de recul lorsque le Genin se jette sur son agresseuse laissant éclater toute sa rage sous forme de coups. Très vite, elle se met à grimacer, voyant que la femme porte elle-aussi, de bons gros coups au garçon. Le clone d'abord perturbé, ne sais que faire. Mais, après quelques secondes de réflexion, il se rue sur les deux pour les séparer avant de soulever la femme, afin de lui porter un coup d'épaule qui l'enverra valser contre un arbre.

"Tarou, c'est à toi de jouer !"

La marionnette en papier se décale, pour laisser place à l'élève de son original. Alors qu'elle l'invite à achever l'adversaire -le faire tomber dans les pommes et pas le tuer-, elle songe aux conseils qu'elle pourrait lui donner, prenant son rôle de Sensei très à coeur. Une fois l'ennemie hors de combat, elle s'empresse de l'attacher pour qu'elle ne puisse pas fuir.

"Est-ce que ça va ? Tu as besoin de soins ?"

C'est à ce moment-là que l'aigle géant de Shun vient se poser à terre, près à accueillir ses passagers. Souriante, les poings à la taille, le double de l'Intendante s'extasie devant l'oeuvre de son amie, pus elle dit :

"On dirait que Shun nous a préparé une monture de premier choix."

Avant d'inviter le Genin à rentrer, elle ajoute : "Tu aurais pu être grièvement blessé voire tué. La prochaine fois, essaie de garder ton sang froid. Si quelqu'un tente de t'immobiliser au corps à corps, essaie de voir quels sont les membres que tu peux bouger, puis tente une attaque rapide, précise et aussi puissante que possible. Il faut viser les points faibles du corps humain. Normalement, l'effet de surprise fera lâcher prise à l'ennemi. Il faut profiter de ce moment là pour instaurer une distance de sécurité entre l'adversaire et toi qui te permettra de reprendre tes esprits et de songer aux prochaines étapes du combat. Si tu manques de force, c'est par la ruse que tu dois l'emporter." Elle marque une courte pause avant de conclure : "Analyser le style de combat de l'adversaire avec ses points forts et ses faiblesses est une bonne façon de prendre l'ascendant." L'être de papier ne cherche pas à blâmer le comportement du garçon, la fausse Uzumaki cherche juste à l'aider, à le préparer aux combats à venir.

~ ~ ~

Haruka livre son bonhomme à un Chunin de la milice d'Uzushio, puis elle attend que ses compagnons arrivent pour partager avec eux les informations qu'elle a obtenu de l'encapuchonné.


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Kankai | 緩解



Ma poitrine haletait tandis que je voyais le double de mon enseignante remplacer devant moi mon adversaire. D'un mouvement fulgurant où se cachait beaucoup plus de force qu'il n'y paraissait, elle envoya la jeune femme s'écraser contre un arbre comme s'il ne s'était agi que d'une poupée de chiffon. Tandis que je le regardais bêtement, elle m'exhorta à porter le coup final par égard sans doute à l'affrontement que je venais de lui mener. Exalté par ma souffrance et ma survie, je m'exécutai sur-le-champ, bondis sur la silhouette étourdie qui se relevait péniblement et lui assénai un coup de poing impitoyable à la tempe. Sa tête heurta violemment le sol et elle resta par terre dans une posture grotesque, inanimée. Épuisé et encore enragé, j'avais envie de la frapper encore mais la voix de mon père résonna dans mon cœur et me dit doucement : « Assez, Tarou. Ça suffit. » Je pris donc une grande inspiration pour calmer mes nerfs et m'agenouillai pour vérifier sa respiration. Je sentis son souffle sur le dos de ma main.



Haruka-san l'attacha fermement et s'enquit de mon état. J'étais très amoché et mon squelette tout entier était douloureux. J'avais la sensation d'avoir dévalé un très long escalier en pierre. Elle me proposa son secours au moyen de techniques de soins. Cette femme était réellement admirable sous tous les angles. Je refusai cependant, désireux de maintenir l'impression que j'avais enduré les attaques de mon ennemie avec robustesse. Lorsque surgit dans un bruit sourd et effrayant, pour moi qui ne l'avais jamais entendu, la créature ailée dépourvue de couleur, dont les lignes délicates semblaient s'être évadées d'une estampe de maître de l'ukiyo-e, je fus parcouru d'un frisson. L'oiseau se posa devant nous, majestueux, et j'appris qu'il était envoyé par Shun-san. Édifié, envahi d'émotion à la pensée de ces grands ninjas qui m'accompagnaient aujourd'hui, je sentis toute la peur paralysante qui m'avait habité peu avant la bagarre achever de s'évanouir tandis que je m'apercevais de ce que j'étais en sécurité finalement.



L'enseignante me donna de nombreux conseils que je tentai tant bien que mal, en dépit de la migraine qui me prenait suite à l'échange de coups, de retenir. Moins de violence, plus de réflexion. Je m'étais montré inconséquent dans cette ruée virulente qui aurait pu me coûter très cher. Cependant je perçus dans ces mots toute la bienveillance que je connaissais déjà de ma supérieure et qui me rappelait la chance que j'avais d'avoir été placé sous son commandement. J'acceptai respectueusement ses conseils, m'engageai à les appliquer aussi assidûment que je le pourrais, puis nous montâmes sur le dos de notre destrier aérien et rejoignîmes son créateur. Ce dernier avait visiblement eu sa part d'affrontement lui aussi. Ses vêtements étaient abîmés comme s'il avait été percé par quelque arme métallique mais sa peau semblait intacte. Il s'était sans doute soigné lui aussi. Trois fugitifs étaient capturés, dont les plus dangereux sans doute, et remis à la garde du village. Je fus ravi de constater que j'avais pu contribuer à ma mission jusqu'à présent au même titre, bien qu'avec l'aide précieuse et salvatrice de Haruka-san, que mes compagnons. Je me sentis particulièrement regonflé pour partir à la recherche des autres fugitifs en dépit de mon affaiblissement.



Accompagné, je m'envolai à nouveau en direction cette fois du port d'Amakusa où devaient se rendre quatre des cinq civils qui nous avaient échappé. Je commençais à bien m'habituer à la hauteur. L'air était revigorant et la vue était merveilleuse. C'était la première fois que je voyais l'archipel ainsi et je sus alors que j'aimais profondément mon pays. Toutefois je n'eus pas longtemps l'occasion d'admirer le paysage, nous devions activement chercher nos cibles mais pour ma part, usé par la confrontation que j'avais eu avec la chapardeuse, je fus bien en peine d'employer ma vue altérée de façon optimale. Ce ne fut pas moins, par conséquent, qui vis la bande arriver en lisière de la forêt. Le volatile se posa devant eux dans un grand battement d'ailes qui fit s'envoler leurs capes. Les quatre évadés poussèrent un cri de terreur tandis qu'il repartaient en courant dans toutes les directions. Je me mis immédiatement à en pourchasser un que je rattrapai rapidement. Il n'avait pas de chakra pour propulser son corps lorsqu'il courait. J'abattis un gros coup de talon dans son dos et il s'écrasa au sol dans un long gémissement. Il ne se releva pas et je pus l'attacher rapidement. Puisque ses imbéciles de compères hurlaient encore de peur, je n'eus pas de mal à retrouver le plus proche à travers les arbres. Celui-ci tenta de répondre lorsque je l'eus attaqué. Un blocage dans mon cou m'empêcha d'esquiver son poing qui s'écrasa sur ma pommette mais la douleur fut minime comparée à celle infligée par les coups de sa partenaire quelques dix minutes plus tôt. Je lui rendis le geste et il tomba à quatre pattes. Avant qu'il ne se relève, j'avais sorti un kunai et l'avais placé sous sa gorge.



C'est fini pour vous, ojisan.
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Shun & Tata et Haruka

Prison Break.


 
Nous nous retrouvâmes tous les trois à l’endroit où tout avait commencé. Nous en avions récupéré un chacun ce qui faisait qu’on se retrouvait avec trois fugitifs de nouveau capturé. En espérant que c’était les trois plus dangereux qui venait d’être capturés. La rousse était toujours en colère contre moi et un millier de mots et de parjures venaient rebondir sur mon être qui semblait un peu loin de tout. Elle souhaitait toujours la mort, elle voulait que je l’achève, mais ce n’était clairement pas ma façon d’agir et il était hors de questions que je fonctionne de cette manière et surtout que je ne souhaitais pas salir mes mains du sang d’une personne aussi méprisante qu’elle.

Haruka semblait bien se porter et un double d’elle se trouvait aux côtés du petit Tarou, lui semblait avoir vécu un douloureux combat. Il ne semblait pas s’arrêter auprès de nous et de nous laisser le temps de le soigner, il semblait déterminer à trouver les autres ninjas. Il souhaitait faire ces preuves, il m’inquiétait ce n’était pas le moment de vouloir faire les chevaliers fous. Il était qu’un simple genin qui avait un énorme potentiel, mais il fallait laisser le temps à tout.

Mon aigle nous transporta vers l’endroit où nous allons pouvoir trouver les prochains fugitifs. Tata se précipitait vers un ennemi, il bougeait plutôt bien. Il avait réussi à attraper l’un des quatre, par contre les autres s’enfuyaient. Haruka et moi-même prîmes chacun la poursuite d’un des fugitifs. Je sautais d’arbre en arbre à la poursuite d’un des prisonniers qui avait la fâcheuse habitude de prendre un peu trop la fuite. Il se trouvait devant moi, grâce à ma vitesse plutôt bonne, je pouvais le rattraper assez facilement. Je me projetais d’une branche vers le cou de celui-ci mes jambes s’entremêlaient autour de son cou et en me servant de poids de mon corps ainsi que du sien, un mouvement de balance. Mes jambes emportèrent son corps pour le bloquer contre le sol et l’empêcher de trop bouger. Je bloquais ses poignets avec mon corps avant de l’entraîner à se relever, celui-ci paraissait plus gentil, moins farouche que la femme du sheitane :

« - S’il vous plaît, je suis innocent ne m’emmenez pas là-bas. C’est horrible, je suis trop faible, je ne survivrais pas de nouveau à une vie derrière les barreaux. »

Mon regard s’assombrissait, je n’aimais pas faire cela, mais je n’avais pas le choix. Je devais l’emmener dans l’endroit qui semblait le faire souffrir plus que tout au monde. Je ne répondais pas, je ne pouvais pas, je n’étais pas du genre à enfermer quelqu’un, j’aimais trop la vie pour priver quelqu’un de liberté, mais c’était mon rôle en tant que shinobi du village d’Uzushio. Un air un peu dépité, je ramenais mon dernier prisonnier. Je regardais Haruka qui venait de revenir à son tour :

« - Je te laisse les ramener, ça m’a mis un coup au moral tout ça. Bravo jeune Suishi Tarou, tu es un futur grand ninja. »

Ma main passait gentiment sur sa tête pour frotter ses cheveux.


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Tarou a décidé de prendre sur lui, déclinant l'assistance médicale du clone d'Haruka puis, celle de Shun lorsque la petite équipe improvisée se réunie. Le Genin semble remonté à bloc, ce qui motive sa Sensei tout en lui offrant un sentiment d'extrême fierté. Certes, la rousse n'y est pour rien, elle n'a pas encore véritablement commencé à travailler avec les nouveaux de son équipe, ayant simplement fait une rencontre avec eux -même si elles ont été assez musclées et intensives-. Ainsi, elle ne peut prétendre avoir éveillé l'âme de guerrier du garçon ou encore inspiré son âme, cela aurait été bien trop prétentieux. Néanmoins, elle est ravie de le compter parmi ses compagnons, ravie de ne pas s'être trompée en choisissant ce ninja parmi tant d'autres.

Le Chunin ne tarde pas de se séparer des phénix pour poursuivre le prisonnier leurre qui est en train de courir vers le nord, leur laissant les quatre autres. Le brun fonce, seul, à la poursuite de deux cibles. Il est peut être un peu trop téméraire pour un bleu... Cependant, le clone de l'Uzumaki continue à le suivre, au cas où. Elle n'a pas besoin d'intervenir, ce qui est un bon signe.

La Jonin, quant à elle, n'a plus qu'à s'élancer à la poursuite des deux derniers, ce qu'elle fait sans plus attendre. Bien plus rapide que les brigands incapables de maîtriser le chakra, Haruka ne tarde pas à rattraper les fuyards. Elle matérialise subitement des chaînes de chakra qui viennent percuter l'un des types. L'autre ne tarde pas à se recevoir un magnifique sceau paralysant. On va dire que l'Intendante n'aime pas perdre du temps et qu'elle n'éprouve pas vraiment de pitié -ou pas assez pour leur épargner l'usage de jutsu-. Au moins, en se comportant ainsi, elle est sûre de les mettre hors d'état de nuire relativement vite. Elle s'empresse ensuite de rejoindre son élève, puis le maître de l'encre.

« - Je te laisse les ramener, ça m’a mis un coup au moral tout ça. Bravo jeune Suishi Tarou, tu es un futur grand ninja. »

La demoiselle hoche la tête.

"T'inquiète, je m'en occupe !"

Elle n'ajoute rien, concernant Tarou. Car, si elle le trouve remarquable pour un Genin, il semble avoir encore beaucoup de choses à apprendre. Et, cette mission, avec ce qu'elle a vu mais aussi ce que son clone lui a raconté, lui aura donné des idées de pistes sur lesquelles se pencher pour l'évolution du Suishi.

"Tarou, on les ramène puis je te montre comment faire un bon compte rendu ?"

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