Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!
Pourparler
I wanna Be a Hero
La dernière rencontre avec cet homme ne s’était pas réellement bien passé. Je n’avais pas été très doué, mes talents d’orateur avaient été plus d’une fois remis en cause, mais cet homme avait réellement appuyé sur chaque partie qui me faisait défaut. Je n’étais pas un homme digne du statut de Hokage, mais j’avais l’espoir de vouloir faire de ce pays quelque chose d’innovant et de différent. Dernièrement, je m’étais affronté au conseil des différents chefs de ce pays et j’avais compris que la place de Naoshige dans le cœur de ce pays n’était pas forcément très aimé. Les senjus par bien des aspects étaient des freins pour gagner des voix et pour le bien de la politique, je me devais de présenter la troisième tête du cerbère à une autre personne qui pourrait nous servir et finalement la seule personne qui m’était venu en tête était cet homme. Son visage de renard, son charisme et son éloquence en faisaient un véritable candidat plus qu’utile. J’avais décidé cette fois de me déplacer jusqu’au domaine de son clan, un endroit particulier. Je n’étais jamais réellement entré dans ce domaine. Je m’étais présenté à un ninja lambda de ce clan pour qu’il puisse convoquer Fumetsu à ma rencontre. Enfin déjà l’informer de ma présence. C’était ma seconde chance, ma seule et unique chance de pouvoir lui présenter un réel projet, j’étais sûr de moi. J’avais fait un effort monumental, je m’étais habillé de la tenue d’apparat du clan Inuwashi. Portant une sorte de bandeau autour de ma tête avec une plume dessus, un rapport avec mon aigle. Cette fois-ci, mon aigle était présent, il était posé sur mon épaule comme si elle était une branche. Un perchoir qu’il affectionnait beaucoup. Il me disait à mon oreille :
« - Sora, tu sembles nerveux, c’est bien la première fois que je te vois comme ça. »
Mon visage ne transmettait pourtant pas d’émotions, mais il était vrai qu’on pouvait observer une goutte de transpiration perler le long de mon visage. La lenteur salée de cette goutte avait dessiné le contour de mon visage avant de tomber sur le sol, je lui répondais :
« - Étrangement, je crois que cette campagne me tient plus à cœur que je souhaite le montrer. » `
L’aigle émit un étrange son comme s’il était en train de rire. Il me répondait avec un ton qui semblait être de l’ironie :
« - Tu ne te rends compte que maintenant ? Tu n’aimes pas parler aux gens et depuis, je ne sais pas combien de temps, tu t’amuses à venir plaidoyer. Tu ne fais clairement pas ça pour le bien de Tsubasa, mais pour ton bien. Il serait peut-être temps que tu apprennes à t’écouter un peu plus. »
Les mots de l’aigle résonnaient dans ma tête comme un millier d’épines. Il avait raison depuis le début, je prenais étrangement beaucoup de plaisir à essayer de construire un modèle exécutif qui pourrait me plaire. Depuis longtemps, j’avais réussi pour la première fois à m’émancipé de l’ombre de mon intendant et étrangement lui-même n’était pas aussi présent qu’il avait pu l’être dans mon passé, il devait ressentir au fond de lui que je commençais à comprendre l’intérêt de la politique dans ma vie. J’entendis un bruit de pas se diriger vers moi, je ne laissais rien paraître, mais j’attendais que la voix de l’homme vînt se frayer un passage dans mon oreille.
Une tête du Cerbère [feat Sora] Il n’y avait pas de bruit, rien, seulement les quelques plaintes agréables du vent fouettant parfois les volets de bois, s’immisçant tant bien que mal au travers des ouvertures de la maisonnée. Le silence pesant ne gênait pas l’homme qui se tenait, là, debout, en plein milieu de son salon, un parchemin à la main. Les yeux écarquillés, sans sourire, le regard perdu dans une esquisse que seul lui pouvait voir, il souffrait. Promesses envolées par la mort d’un monument, voilà qu’il laissait échapper quelques délicates larmes en honneur de son ami. Au-delà de la complicité vécue dans son équipe ou des retrouvailles sur fond politique, il pleurait, inconsciemment, le recul massif que venait de prendre ses projets. Le cœur serré, il tressautait, par moments, à l’assaut d’un souvenir d’enfance ou récent, mettant en scène ce grand homme de Konoha, le Senju. Amer, il jetait le rouleau sur son bureau et alla se placer devant une porte vitrée donnant directement sur son jardin, observant les quelques spécimens de fleurs se battre pour vivre, fleurissant dangereusement tôt. Il restait, là, pensif, ressassant les moments vécus, une larme vivant et mourant sur sa joue, de temps en temps, la mâchoire crispée.
Il avait passé sa journée à cette fenêtre, dans un monde gris, de pluie incessante, endeuillé. Tiré hors de ses songes par des coups secs et durs - équivoques d’un messager souhaitant son attention -, il essuyait les croûtes laissées par le sel de ses larmes, regagnant la dignité de sa fonction et de sa personne et alla ouvrir la porte de sa demeure. Confirmant ses soupçons, un membre du clan le prévenait qu’un dénommé Inuwashi Sora souhaitait le rencontrer. Chassant le prince Senju de ses pensées considérant le deuil fait, il revêtait son manteau de devoir et pouvoir, sortant dans le domaine, à la vue de tous, un sourire sur les lèvres. Ainsi donc, le fier guerrier aux velléités éducatives et martiales voulait le rencontrer une seconde fois, ravalant son orgueil un temps, soit. Gonflant l’ego du jeune Kamiko, il s’agissait là d’une tentative dangereuse, cela dit, puisqu’il prenait le risque d’essuyer une nouvelle déception alors qu’il faisait, humblement, la démarche pour le revoir. Une idée vint se lover tendrement dans l’esprit de Fumetsu, coïncidant avec la mort de Naoshige, il se pouvait que ce gigantesque candidat lui propose une offre des plus alléchantes : une place dans ce triumvirat qui lui tient tant à cœur. Curiosité étant maîtresse de vie pour l’homme drapé dans son habit blanc, il se disait que la vie lui réservait, décidemment, moult surprises…
Arrivé dans les jardins réservés aux visiteurs de qualité – le Kamiko pouvait saluer ses camarades d’avoir su distinguer la hauteur et la noblesse de l’individu, ce, malgré son accoutrement (ou peut-être était-ce grâce à cela, allez savoir) -, il ouvrait la parole, sans attendre, d’une voix forte, puissante dans sa douceur.
« Je suppose que vous êtes au courant de la regrettée disparition du prince Senju. Si vous êtes là, c’est que notre précédente conversation ne vous a pas suffi. Que me voulez-vous ? » Jouer sur l’autorité, un autre traits de personnalité du retord Fumetsu. :copyright: 2981 12289 0
Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!
Pourparler
I wanna Be a Hero
La nouvelle de la mort de Naoshige avait été énorme à encaisser. Mon cœur avait semblé vaciller et un instant, j’avais l’impression de revivre le décès de mon père. La seule personne que j’avais pu laisser entrevoir une parcelle de mon âme, c’était une des seules personnes de la race humaine avec qui je m’étais lié d’une amitié sincère et qui m’avait permis de voir de l’espoir en l’humanité. Cette seule personne, qui m’avait, fait changer d’avis, qui m’avait plus fait progresser que n’importe qui dans ce village venait de s’éteindre en mission. Je ne savais pas le pourquoi du comment, mais j’en voulais à la vie, j’en voulais au monde. Selon Tsubasa, je devais reprendre du poil de la bête et poursuivre mon but, il avait sûrement raison, Nao n’aurait jamais voulu que je m’apitoie sur mon sort. Il fallait que je rebondisse, il fallait que j’oublie le triste de mon défunt meilleur ami, enfin plutôt dire mon unique ami excepté l’aigle qui se baladait à mes côtés.
L’homme qui m’avait mouché se présentait devant moi. C’était étrange, j’avais un frisson qui me caressait l’échine, j’avais encore peur de ce qu’il était. Il était charismatique et rusé, il était l’homme que je devais réussir à convaincre de manière à pouvoir avancer pour obtenir la place que je convoitais dans ce village. La première phrase qu’il venait de me lancer semblait avoir décontenancé mon visage au combien neutre, il avait simplement évoqué la disparition du Prince Senju. Non… Je ne pouvais pas me lâcher, je ne pouvais pas encore me retrouver abattu par sa disparition, je n’éprouvais pas souvent des sentiments et quand ils m’affectaient, je n’avais pas l’impression de savoir les gérer de savoir comment les réprimer. Il fallait que je me contienne afin de ne pas perdre la face devant cet homme, j’étais ici pour lui faire part d’une proposition et essayer de le convaincre de se joindre à ma cause :
« - La mort de mon seul ami est une trop grande perte pour que je puisse savoir comment exprimer mes pensées ainsi que mes maux et mon deuil. Il était une des personnes les plus importantes dans cette ville. Je sais tout ce que tu penses de mal de mon projet qu’il est là pour cacher mes faiblesses, mais ce projet avait été validé par mon ami. Je suis fier de ce projet, je me montre à nu devant toi pour te faire comprendre qu’il n’est pas dénué de sens. Je ne suis plus l’enfant qui a peur, j’assume que ce projet est innovant et qu’il puisse faire peur, mais j’assumerai de mes épaules le fardeau de cette idée. Je n’ai pas peur et j’ai besoin de vous pour remplacer la place de Naoshige. Je vais être sincère, je ne vous comprends pas forcément, je ne sais pas pourquoi je vois en vous quelque chose que je voyais dans Nao. J’ai l’impression qu’en quelque sorte vous incarnez une potentielle révolution et j’aimerais créer la troisième tête du cerbère autour de vous, mais pas que vous vous retrouviez à la place de Naoshige, mais je veux que vous construisiez votre vision au sein de ce système exécutif. Recherche, médecine, commerce ce que vous le souhaitez nous pourrons sûrement le créer. Qu’en dites-vous ? »
Mon regard se posait dans les deux YEUX mi-clos de ce Kamiko. Il était différent, mais je comptais sur cette différence pour créer quelque chose d’original.
Une tête du cerbère [feat Sora] L’homme était manifestement profondément affecté par une telle nouvelle, lui aussi, pleurant un ami des plus fidèles (d’après ses propos, son seul ami, réellement). Il lui fallait du courage, alors, de venir en territoire ennemi, si l’on considère la manière dont s’est terminée la dernière discussion, afin de demander, une nouvelle fois, le soutien du Kamiko. Il n’était donc pas étonnant, cela dit, de le voir proposer une place dans ce triumvirat. Et, pour la première fois depuis qu’ils parlaient politique, il fit preuve d’une intelligence honnête, pure mais nullement naïve : Fumetsu ne pourrait pas remplacer le Senju, nullement et en aucune manière. Le prénommé Sora avait conscience, cependant, des qualités que l’artiste pouvait apporter à la direction de Konoha. Il lui donnait, alors, de plein gré, la possibilité de réaliser les ambitions du Kamiko, dans le domaine qu’il souhaitait, prétextant voir chez lui, une part de révolution et de progrès, induit dans ses propos, évidemment.
A l’écoute de ce discours empreint de sentimentalisme, affecté par la disparition de son ami, rendu humble par la précédente confrontation, il en avait déjà grandi, assumant pleinement ses responsabilités et son engagement, n’oubliant pas de composer avec ses adversaires les plus féroces, leur reconnaissant des qualités nécessaires pour le futur du village. Flatté, Fumetsu reconnaissait tout cela chez l’Inuwashi, réfléchissant non plus à déconstruire l’argumentaire de son allocutaire mais à entrapercevoir jusqu’où ses libertés pourraient aller. Le regard vagabondant en direction de la serre, il dressait silencieusement une esquisse invisible de ce qu’il pourrait obtenir, des responsabilités nouvelles ; il pesait, somme toute, le pour et le contre d’une telle proposition. Si cela lui permettait de s’élever au-dessus de ces clans honnis aux dons oniriques dont il enviait la possession dans une obsession maladive, cela lui enlevait la possibilité de mener ses expériences en paix, cela le mettait en danger d’être percé à jour puisqu’il devenait – à ce moment plus que jamais – un personnage public d’une grande importance. Mais, malgré ce raisonnement, il savait aussi que ses camarades diviseraient l’attention, et que sa position lui ouvrirait des portes bien plus grandes sur les secrets des clans…
Penseur, il le restait ainsi plusieurs minutes, si ce n’est une dizaine, pendant lesquelles il restait silencieux, le regard rêveur. Son esprit ailleurs, son sourire s’était effacé de lui-même, ses yeux s’étaient ouverts d’eux-mêmes, montrant une facette de lui pour le moins terrifiante : un homme d’une pâleur et d’un manque d’émotion affligeant. Tournant sa tête, finalement, vers l’Inuwashi, il lui tenait ce propos.
« Qu’entendez-vous par révolution ? Vous ne me connaissez pas et vous m’offrez cette position que beaucoup souhaiterait et qui ont fait bien plus leurs preuves que moi… Vous vous fiez à votre intuition mais qu’est-ce qui vous dit que je ne suis pas un monstre ? Que je ne cache pas des cadavres dans ma serre ? Que je n’œuvre pas pour mon intérêt personnel ? Votre proposition est alléchante mais elle trahit surtout mon intéressement si je l’accepte. Seriez-vous prêt à faire le pari de me donner du pouvoir ? »
Il le regardait, sans sourire ni rictus, les yeux dans les siens ; l’avenir de Konoha se jouait en cet instant, et cela, il fallait que l’Inuwashi aux belles plumes le comprenne. Le Kamiko aimait son village et avait peur, intérieurement, que son propre égoïsme le fasse basculer dans l’ombre, dans la terreur de son envie. :copyright: 2981 12289 0
Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!
Pourparler
I wanna Be a Hero
J’avais été franc, je m’étais posé devant lui à vif, neutre et nu. Il ne m’avait pas été souvent donné la chance de me présenter de la sorte. Il avait fallu dès mes 16 ans prendre le lead de mon clan afin de pouvoir protéger ce qui restait de mon clan. J’avais du courber l’échine devant le Kage, j’avais du laisser le regard des gens de Konoha nous juger, nous prendre de haut, car nous étions les petits nouveaux qui finalement avait l’audace d’avoir un chef de clan faible et jeune, ainsi qu’inexpérimenté et durant mes premières années j’avais été simplement l’ombre de mon intendant. Aujourd’hui, c’était fini, je ne serais plus ce petit lâche qui se raccrochait aux jupons de cet homme qui avait tout fait pour me permettre de m’envoler. Je le remerciais pour ça.
L’homme Kamiko était arrivé devant moi et j’étais quasiment ébahi que cet homme puisse accepter de me revoir vu comment la dernière fois notre rencontre s’était terminée de manière assez houleuse. Il avait accepté de me rencontrer, ses paroles pour une fois ne paraissait pas pavé de mauvaises intentions. Il me parlait de monstre, de révolution alors que je ne le connaissais pas forcément. Justement, la révolution ne pouvait être amenée par une personne qui se trouvait être nommée comme un monstre. Il avait l’air d’être une personne qui pourrait avancer contre les vents et marées même si tout le monde le jugeait ou faisait en sorte de lui mettre des bâtons dans les roues. Un clan peu connu, un clan qui ne se battrait pas contre les autres fortes têtes. Il avait l’air d’être une personne qui pourrait avancer contre les vents et marées même si tout le monde le jugeait ou faisait en sorte de lui mettre des bâtons dans les roues, il continuerait d’avancer et c’était justement ce qui faisait que cet homme était le parfait candidat pour la dernière place à ce projet.
« - Pour vous dire la dernière personne qui doit constituer de triumvirat doit être une personne d’un clan qui ne se présente pas dans les grosses têtes des clans de notre village, sinon on verrait une guerre de pouvoir se déclencher au sein du clan pour cause d’ancien griefs. Vous parlez d’un monstre, mais finalement l’être humain n’est-il pas un monstre par définition ? Chaque humain agit que pour son propre intérêt, c’est la définition même de l’humain. Mon intuition m’a rarement porté le défaut, et même si vous avez des cadavres dans votre serre, cela ne me regarde pas. Naoshige avait ses cadavres aussi, je le savais bien et j’ai les miens, si tu savais combien j’ai tué de personne et si je peux détruire le clan Inuzuka je ferais tout pour le faire. Tant que vous êtes capable d’avancer la tête haute, je suis prêt à faire le pari de vous inclure. Je ne suis personne pour juger vos actes, si cela permet à notre village de progresser de devenir meilleur, parfois la fin justifie les moyens. Je suis prêt à vous aider quoiqu’il m’en coûte. Sachez simplement, que la seule chose que je ne pourrais vous accorder, c’est le droit de saccager la nature, c’est ma seule condition. Qu’en pensez-vous ? Que pouvez-vous apporter à notre trio ? »
En même temps, je n’avais pas forcément de grands états d’âmes sinon je ne serais jamais devenu un traqueur spécialisé dans l’assassinat.
Une tête du cerbère [feat Sora] Le colosse accoutré de plumes paraissait ne pas se soucier, manifestement, des propos tendancieux du Kamiko, provoquant un haussement de sourcil des plus équivoques. Il évoquait la nature humaine, se cachant derrière celle-ci afin de justifier les agissements suggérés par Fumetsu (et qui s’avéraient être entièrement vrai, de fait) et plaçait le monstre sur le plan de la révolution, le progrès. Vision intéressant s’il ne relevait pas quelques sophismes prouvant, une fois de plus, les limites de l’Inuwashi. Cependant, malgré la tentation de les relever, il se contentait d’essayer de dessiner sa place dans le village, d’esquisser le futur en tant que triumvir, considérant le pouvoir, les responsabilités : il pesait le pour et le contre. Restant tout à fait immobile, un sourire égal à lui-même, il réfléchissait abondement ; c’est qu’il se trouvait embêté, sa loyauté était allé au Senju, de loin le meilleur candidat d’après lui, depuis sa mort, sa place était à redéfinir. Le prénommé Sora lui proposait une offre alléchante, certes, mais pas dénué de difficultés. Si l’idée de l’accession au pouvoir pouvait étancher sa soif de reconnaissance, cela le retarderait grandement sur ses propres avancées scientifiques, égoïstes et l’empêcherait de mener à bien ses projets contraires à la loi de ce village. Plongeant son regard dans celui du colosse, il tint ce discours, articulant sa pensée en même temps qu’il parlait.
« On pourrait opposer à l’égoïsme naturel que vous évoquez, que l’on peut comprendre puisqu’il en résulte la recherche du plaisir propre à l’individu, l’intérêt collectif de ne pas voir l’impie se produire. Il n’existe que trois types de morales dans ce monde : l’individualisme, le collectivisme et le religieux. Toutes en découlent de la religion, du spiritualisme sous toutes ses formes. Il n’y a pas de saint dans ce monde, pourquoi prétendre le contraire. Reste à savoir si vous me pensez suffisamment collectiviste pour rompre avec mon individualisme afin de rentrer dans le giron de ce que vous considéreriez comme moral : la loyauté au village et le progrès, certainement. J’en doute, personnellement. »
Ce n’était pas dire qu’il serait déloyal mais simplement prévenir d’un état de fait : le Kamiko cherchait davantage la satisfaction personnelle que celle des autres, et cela, même s’il était un de ces triumvirs.
« Comprenez alors, aussi, que je ne supporterai pas d’être convoqué de manière incessante pour telle ou telle décision ; je ne suis pas de ces hommes philanthropes qui cherche le bonheur des siens, ni un de ces hommes que l’on convoque. Personne n’est mon pair. J’agis pour moi, pour ma conception des choses ; je sacrifierai bien volontiers ma famille et mon clan pour ce que je veux, moi. Je pense, alors, que votre instinct se trompe – peut-être pour la première fois. »
Il n’y avait pas de honte à se tromper, on apprenait de celles-ci ; la preuve, l’Inuwashi avait fait montre d’humilité pour sa seconde confrontation avec le jeune Fumetsu.
« Il est donc une erreur de me proposer ce poste, je le regrette. »
Il avait lâché cette phrase avec nonchalance, venant clouer le débat sur un tournant dangereux. En toute honnêteté, le Kamiko savait pertinemment qu’il pouvait faire un bon chef, un bon triumvir mais ses propres objectifs l’en empêchait. :copyright: 2981 12289 0
Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!
Pourparler
I wanna Be a Hero
Je venais de comprendre quelque chose, je venais de comprendre que mon projet de cerbère venait de se terminer. Le chien des enfers venait de retourner devant son antre pour protéger la porte des enfers. Je comprenais ses peurs, je n’avais pas d’argument contre il avait raison, il était trop individualiste et trop ambitieux pour se voir être intégré dans un organe exécutif de la sorte et devoir s’allier à deux autres personnes. Il avait besoin d’agir dans l’ombre finalement, il serait sûrement plus à l’aise à la tête d’une branche scientifique ou dans l’anbu. Je prenais un instant pour réfléchir, je devais répondre d’une manière simple, mais logique :
« - Je comprends, il n’est pas simple d’oublier sa pensée individuelle pour créer une identité commune afin d’aboutir à une pensée commune. La religion est le propos même de la constitution d’un groupe commun. Je peux comprendre vos réticences et je peux comprendre que vous ne souhaitiez pas joindre une entité composés de plusieurs personnes. La société est à la fois traitre et intéressante, elle permet de créer un lien entre plusieurs personnes, mais parfois elle freine l’individualisme de chacun. C’est une des raisons que j’ai voulu créer un groupe à la tête de ce village, au travers de cela personne ne sera obligé de mettre de côté son individualisme, on pourrait réussir à créer un roulement qui permettrait de sacrifier son existence pour ce rôle. Cependant, en effet au vu de vos arguments vous n’êtes peut-être pas le candidat parfait, mais je vous veux à mes côtés que ce fut dans l’Anbu ou bien dans la branche de recherche que je veux créer. Vous le dites vous-même vous avez besoin de votre ambition et j’ai l’impression que cette ambition pourrait finalement amener le village à évoluer. Vous n’avez pas peur du regard des autres et encore moins de l’éthique et finalement, c’est peut-être ce qu’il faut à ce monde pour avancer. Je ne suis pas un saint, je ne le prônerais jamais, je suis un garçon ignorant sur pas mal d’aspects qui essaye de surmonter ses lacunes pas à pas comme un poisson qui aimerait se faire son chemin dans la mer. Je suis un enfant qui essaye de grandir en apprenant du monde qui nous entoure. J’avoue que vous me plaisez par votre singularité, et même si je ne connais rien de vous, je reste intimement persuadé que vous pouvez faire de grande chose. »
Je reprenais ma respiration, il n’était pas évident de parler autant, je n’avais pas la capacité pulmonaire de ce genre de monologue, je n’étais pas habitué et il me fallait encore prendre le pas. Un instant, il fallait que je trouve mes mots et reprendre le fil de mes pensées pour que ma parole suive ce cheminement :
« - En effet, vous proposez ce poste n’était peut-être pas la meilleure idée de ma vie. Cependant, je pense qu’il m’a permis de vous comprendre un peu plus. J’étais circonspect de me retrouver face à un homme que je n’arrivais pas à cerner, d’habitude le schéma de l’humain neutre est assez simple à suivre, il suffit de rentrer un certain algorithme social pour comprendre l’ensemble du schéma qui défini chacun, mais vous il ai compliqué de pouvoir percevoir cet algorithme qui vous définit. Et c’est cette inconnue qui me fait vouloir à tout prix vous avoir à mes côtés et non comme adversaire. Accepteriez-vous l’hypothèse où je suis élu de me soutenir en tant que responsable des recherches à Konoha? Vous auriez carte blanche pour effectuer des recherches. »
J’attendais sa réponse, mon corps entier était ancré dans le sol. L’homme pouvait démonter mon argumentation assez rapidement, car je n’étais pas le meilleur orateur de ce monde, mais ma sincérité pourrait sûrement avoir du bon.
Une tête du cerbère [feat Sora] Ce colosse aux pieds d’argiles se battait toujours, envers et contre tout, niant sa propre nature sans l’oublier entièrement. Il y avait un certain esthétisme dans cette ténacité à rude épreuve, tellement que le jeune Kamiko souriait sincèrement, un sourire différent, étrange, dénué de sympathie mais qu’il arborait, parfois, devant un tableau qu’il appréciait ; c’était le sourire du peintre dévoilant sa toile, de l’artiste sculpteur révélant son œuvre. Fumetsu savait pertinemment ce que cela voulait dire ; il avait agi comme le créateur qu’il était, il avait modelé, consciemment, le jeune Inuwashi. Celui-ci s’engageait, malgré sa verve approximative, dans des grands discours, cherchant à protéger sa vision des choses, ardemment, avec cette passion qui lui vaudra certainement des votes. Il était intéressant d’observer une évolution aussi flagrante sur un temps si court. Après réflexion, alors, l’artiste répondait.
« Ce serait avec plaisir que de vous servir, si vous devenez Hokage. Ne pensez pas que je vous vois comme un faible, je m’aperçois de vos progrès, de vos qualités mais vous manquez cruellement de savoir-faire en ce qui concerne la vente de vos idées. Ce serait mentir que de dire que vous ne m’intéressez pas, j’espère nouer avec vous un partenariat des plus lucratifs pour l’un comme pour l’autre. Ce, même si vous n’êtes pas élu. Cependant, votre proposition est alléchante et si vous n’avez pas peur d’un homme tel que moi à la tête de ce centre-là, alors j’accepte ; le progressisme remplacera l’éthique et l’évolution aura son piédestal. »
Transporté dans ses rêves, il savait qu’il venait d’obtenir quelque chose d’incroyablement précieux ; si cela s’avérait être possible, il serait, quoi qu’il advienne, chef d’un centre de recherche médical. Ses entrailles s’enflammaient légèrement, son obsession maladive allait se réaliser ; il aura le soutien du plus haut magistrat de Konoha, la tête d’un organisme spécialement dédié à des recherches tendancieuses badinant avec l’illégalité, l’endroit rêvé pour se perfectionner. Souriant, toujours, à cette idée, il plongeait son regard dans celui du prénommé Sora puis lui posait, curieux, quelques questions.
« Qu’allez-vous faire maintenant ? A qui pensez-vous pour remplacer le prince Senju autre que moi, évidemment ? »
C’était le questionner sur un futur incertain, il venait à peine d’essuyer un refus catégorique qui signait l’impossibilité pour le Kamiko de le soutenir, mais c’était le tester, en réalité, que de lui poser de telles questions. Improvisation, prévoyance – appelez cela comme vous le voulez -, étaient armes maîtresses d’un Kage. :copyright: 2981 12289 0
Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!
Pourparler
I wanna Be a Hero
Il souriait cet homme souriait, mais même lorsqu’il souriait, on avait l’impression que quelque chose se tramait derrière cette chose qui était si étrange et qui faisait très monstre. L’homme semblait apprécier mes changements, mes propos et ma façon e voir les choses. Il était vrai que je manquais de charisme d’idées et tout ce qui allait avec, mais j’avais essayé de créer quelque chose d’intéressant qui pourrait lui profiter et il semblerait que le poisson eût mordu à l’hameçon et j’en avais ferré un gros cette fois-ci. Cependant, il était toujours très compliqué de pouvoir entrevoir ce que cet homme pouvait faire et ce qu’était dans ses compétences vu le cerveau que cet homme semblait posséder, et même si je ne devenais pas Hokage, je préférais l’avoir en tant qu’allie que comme ennemi. En tant que chef de clan, j’avais un pouvoir qui pourrait l’aider également, même si cela restait moindre. Je répondais à sa tirade :
«- Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à attendre vos idéaux. Même si je ne devenais pas Hokage, je ferais en sorte de pouvoir vous aider comme je le peux. De mon simple statut de chef de clan ou bien si je trouve une nouvelle place dans un gouvernement qui ne sera pas la mienne. Quoiqu’il arrive je crois en vos idées et en votre génie. Il faut des hommes comme vous pour gagner des guerres et faire avancer le monde. »
Par la suite, j’avais bien compris que je ne trouverai personne pour remplacer la troisième tête de l’hydre que je voulais créer. Aucun jonin n’était capable d’assumer ce post ou bien aucun jonin que je connaissais suffisamment pour accepter de l’envisager dans notre avenir. À sa question, je n’avais pas forcément de réponse, il fallait que j’envisage le tout d’un différent point de vu. Il fallait que j’envisage un mode exécutif plus classique où je me trouverais seul à la tête de ce genre de pouvoir. Je répondais d’un air revêche et certain :
« -Il semblerait que mon idée de triumvirat tombe à l’eau et comme vous me l’avez dis la dernière fois, je vais devoir assumer ce rôle seul et devoir devenir le porte-parole de l’exécutif à moi seul. Je connais mes faiblesses et je ferais en sorte de devenir un Hokage digne de ce nom si j’ai la chance d’être élu. Et vous que voulez, vous devenir dans un avenir proche ? »
Je soupirais un instant, je ne savais pas si j’avais les épaules faites pour ce type de boulot. Mais en tout cas, je n’abandonnerai pas, je ne serais pas un couard ou un faible qui se cacherait devant un simulacre ou autre chose de différent et de bien trop puissant pour me défendre. Je devais accepter de devenir un homme pour de bons.
Une tête du cerbère [feat Sora] La loyauté de son interlocuteur ne faisait aucun doute ; il puisait dans sa martialité infaillible pour alimenter les quelques liens qu’il entretenait avec les personnes qu’il jugeait avec respect – dont les critères, visiblement, se résumaient au courage, la force, le charisme et ce flair dont lui seul en avait le secret. L’intuition le poussait alors à se déclarer en faveur du Kamiko, lui promettant soutien et autres faveurs tandis que leurs deux conversations, sur fond de politique, se profilaient vers la même issue : l’abandon d’une campagne quelque peu prometteuse – ou un virage idéologique déroutant. L’homme drapé de son shihakusho blanc regardait avec attention ce colosse au visage impassible, il venait de s’en faire un allié sans forcément le vouloir ni le demander mais, étrangement, n’objectait pas contre cela, si bien, que, après avoir écouté le discours de l’Inuwashi, il se permit un sourire honnête. Quelques secondes passèrent, permettant au Kamiko de réfléchir à la question posée ; plein d’ambitions et fort de cette nouvelle amitié, il ne pouvait tout de même pas révéler ses envies démesurées et folles, quoi que… D’un sourire ironique, les yeux rieurs, la voix légère et un langage corporel entretenant l’ambiguïté du discours, il lui répondait avec un aplomb déroutant (ce qui pouvait faire passer sa réponse pour une blague de mauvais goût).
« Voyons, je souhaite perfectionner mon corps au sommet de l’Art ; membres supplémentaires pour plus de productivité, plus d’yeux pour plus de clairvoyance, plus de pouvoir pour correspondre à ma démesure ! L’araignée qui tisse ses toiles, domine et festoie de ses proies piégés dans sa toile. »
Un projet simple, terriblement teinté de vérité mais dont la sincérité du propos déroutait tellement que l’on ne pouvait concevoir une once de réalité dans celui-ci. De même, la gestuelle théâtrale, le sourire sarcastique et sa voix aux accents mélodramatiques portaient à confusion. Le Kamiko se délectait d’une telle situation, s’amusait manifestement et reprit la parole après un léger silence où il put apprécier la réaction de son allocutaire.
« Je pense tout de même former les jeunes membres de mon équipe, persister dans mes expériences florales et agir pour le bien commun, tant dans mon clan que le village. J’attendrais, alors, de voir ce qui surviendra dans un futur proche comme lointain… »
Pensif, le Kamiko se réjouissait de la conversation, il n’avait pas eu d’interactions banales depuis quelques semaines, sa vie toujours rythmée par les obligations, les expérimentations et autres responsabilités enjoignant rigueur, discipline et langue châtiée. :copyright: 2981 12289 0
Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!
Pourparler
I wanna Be a Hero
La conversation n’avait clairement pas donné l’idée préconçu que j’avais eu en venant parler à cet homme, mais le résultat n’était pas si mal. La glace qui s’était installé entre nous deux semblait plus ou moins rompu et c’était déjà une percé plus qu’intéressante dans une relation naissante qui pouvait apporter certaines choses plutôt intéressante. Cependant, si j’avais compris l’aspect mégalo de cet homme et ce côté très j’adore le pouvoir, je ne m’attendais clairement pas à sa réponse. Lorsqu’on entendait ses mots j’avais l’impression que lui-même, il souhaitait se transformer en une espèce d’arachnide mi-humaine, mi-insecte… Par contre, il n’avait pas tort sur certains points, se rapprocher de l’animal voire de l’insecte pouvait permettre d’appréhender le monde dans son ensemble… Un instant mon regard se troublait avant de reprendre mon allure neutre:
«- Qui suis-je pour juger l’envie d’un homme, alors que moi-même je recherche le pouvoir? Si, tu souhaites devenir ce que vous dites, c’est votre choix, votre vie, et vos idéaux. Je ne suis en rien quelqu’un qui vous jugeras sur ça. Si, je peux vous aider d’une quelconque manière, n’hésitez pas, aucun rêve n’est trop grand… »
Mon regard était déterminé, son rêve était certes bizarre, mais en même temps, si j’avais la chance de pouvoir me rapprocher de l’aigle, je ne dirais clairement pas non. Je pouvais comprendre son envie de se rapprocher de l’araignée comme je pourrais avoir envie si la chance se propose de devenir un aigle. La suite était plus terre-à-terre, elle me ressemblait plus, dans le cas où je n’étais pas élu en tant que Hokage. Je souhaitais aider mon équipe et par la suite, en faire des hommes. Prospérer dans mon clan pour le faire atteindre une certaine réputation plus qu’utile et surtout le faire régner aux côtés des grands clans de Konoha. Je soupirais un instant pour expirer le trop plein d’oxygène dans mon corps avant de reprendre un peu de contenance et lui adresser ces quelques mots:
« - Je vois, finalement ce que vous dites ressemble par bien des aspects à ma façon de voir les choses. En attendant qu’une occasion plus grande fasse son apparition, entraîner la nouvelle génération, faire prospérer son clan n’est pas une chose si futile. Il semblerait que mon instinct ne soit pas si rouillé. »
Pour la première fois de la conversation, je me laissais aller à un rire cristallin et sans aucunes arrières pensées. Cet homme depuis bien longtemps avait réussi à me déstabiliser et plus d’une fois, j’avais eu des doutes sur certaines choses, cependant j’avais souhaité continuer à parler et je ne pense pas m’être trompé.
Une tête du cerbère [feat Sora] L’entrevue touchait à sa fin, le colosse n’avait plus rien à apporter depuis le refus du Kamiko de faire partie de son triumvirat, de même, la conversation tenait plus de la mondanité courtoise que d’une amitié naissante. Cela, l’homme vêtu de blanc le savait et ne souhaitait nullement continuer d’entretenir les apparences ; il avait à faire. Souriant, alors, il écoutait d’une oreille déjà distraite, ses pensées se dirigeant vers des considérations lointaines, plus personnelles et non politiques. Le rire de l’Inuwashi surprit le Kamiko qui souriait alors, poussant un rire poli ; il n’avait pas compris ce qui l’avait fait rire si soudainement. Un léger silence s’étant installé, Fumetsu gardait les yeux rivés sur le ciel tandis que ses doigts jouaient avec son vêtement avec une délicieuse délicatesse. Prenant une inspiration, il concluait la discussion.
« Bien. Puisque nous n’avons plus rien à nous dire, et que notre relation s’ancre maintenant dans des ambitions communes, je vous laisse à vos occupations tandis que je retourne aux miennes. Votre visite me fut agréable, cela dit. N’hésitez pas à profiter des agréments du domaine en mon absence. »
D’un coup de tête gracieux, le Kamiko s’éclipsait alors, à travers les haies bordant les jardins faisant la gloire du clan. Il réfléchissait, malgré lui, à l’avenir de Konoha ; la mort du prince Senju contrariait abondement ses plans et le peinait plus qu’il n’osait le croire. Le futur semblait sombre, peuplé d’une routine qui l’obligeait à rester dans une clandestinité aux antipodes de son caractère. Serrant les dents, il souriait tout de même, présentant une façade de perfection que l’on pouvait aimer, craindre ou admirer (si ce n’est pas une forme de crainte). Un jour, il transcendera sa condition d’homme vers le divin, quel qu’en soit le coût, il dominera ses êtres aux yeux de flamme et d’opale.