Tsubaki, le camélia d'Uzu ... Ou pas. || Pv Team Tsubaki ||

Tsubaki, le camélia d'Uzu ... Ou pas.

Lorsque Mifuyu déclara sans aucune considération pour Otohime qu'elle était la nouvelle capitaine de l'équipe Tsubaki, la situation dégénéra quelque peu. La magnifique Uzumaki, fidèle à son tempérament de feu qui ne pouvait se camoufler derrière une bienséance hypocrite sembla exploser de l'intérieur.
Les explosions, c'était sa spécialité, sur les gens comme dans sa propre tête apparemment.

Sanada en voulait un petit peu à la Sorcière qui ne prenait aucune précaution avec les autres alors qu'elle-même supportait mal les critiques ou les insubordinations. Il savait qu'au milieu de ces trois femmes de tempérament, il était en retrait. Chacune avait une personnalité bien affirmée et haut-en-couleur. C'est d'ailleurs ce qui avait, jusque-là, scellé la réussite de l'équipe qui ne s'embarrassait pas des détours diplomatiques qui auraient pu gêner la communication. Le jeune homme resta donc silencieux alors que la belle rousse s'éloignait.
Passant devant un mannequin d'entraînement, elle se vengea et extériorisa toute la violence qui paraissait assaillir son âme sans masque.

Mifuyu, elle, resta de marbre, sans aucune expression marquant un quelconque remord.
Sanada ne pouvait rien dire, il ne connaissait que trop bien la Harpie, son caractère comme la réaction qu'elle aurait eue s'il avait interrogé sa manière de faire devant la nouvelle. L'ancêtre dans un corps de petite fille n'était pas non plus du genre à s'embarrasser d'une retenue pour ne pas effrayer Masami, et elle aurait fait payer chère et instantanément l'insolence du soldat des Cinq.

Préférant donc passé outre le moment de malaise qui venait de s'écouler. Il s'inclina devant Masami et se présenta.

- Masamune Sanada, heureux d'avoir une nouvelle coéquipière.

Bien sûr, cela n'était que partiellement vrai, il adorait Hatsumomo et sans doute, au fond, la regrettait-il un peu. Mais d'un point de vue purement objectif, il fallait bien avouer qu'une Fuma avait totalement sa place dans leur équipe et la rendait tout simplement beaucoup plus complémentaire. De plus, il connaissait la jolie spécialiste des armes, leur première rencontre avait même été mémorable, pour lui comme pour elle. Du moins, c'est ce qu'il espérait. Mais il ne fallait pas dévoiler cette partie à Mifuyu, sa vie privée ne la regardait pas, et si les deux n'avaient presque plus de secret l'un pour l'autre depuis leur discussion sur son toit et les révélations de l'araignée hybride sur l'île du temple, il tenait quand même à garder un semblant de jardin secret, qui plus est quand cela concernait les plaisirs de la chaire.

Maintenant qu'ils n'étaient que tous les trois, Otohime manquant pour avoir l'équipe au complet, la proposition d'un entraînement avec deux duels bien distinct tombait à l'eau.
Prenant les devants pour combler le silence gêné qui persistait depuis sa dernière phrase, il proposa donc une idée tout autre.

- Et si on faisait équipe, Masami et moi, contre vous Mifuyu-sama? Cela vous permettra de jauger mes progrès et le niveau de Masami tout en vous ennuyant moins qu'à l'accoutumé quand vous m'entraînez.

Sanada ne connaissait pas vraiment le niveau de la Fuma, il n'avait qu'entre-aperçu ses talents de shinobi le soir de leur rencontre. Et puis, comme cela, il allait avoir l'occasion de venger l'humiliation qu'avait subie Otohime sans éveiller des soupçons de désobéissance chez la Sorcière.

Oh, il savait qu'il ne faisait absolument pas le poids face à elle, mais son raiton bouillonnait en lui, et lancer deux ou trois éclairs ne pouvait que le soulager.

Tsubaki, le camélia d'Uzu ... Ou pas.

Le foyer incandescent aussi rouge que sa fureur, le soldat des Cinq psalmodiait une prière intérieure pour détourner son esprit des crachats venimeux de la Sorcière sur le monde. Depuis qu'il était arrivé sur cette île et avait appris les rudiments du chakra, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts de la cité marchande. Mais pourtant, l'amour et la tendresse qu'il éprouvait pour l'Uzumaki n'avaient pas déteint avec son innocence.
En la voyant partir ainsi, portant le masque de la fureur pour mieux cacher sa tristesse et sa déception, il n'avait pu retenir un élan de haine et de violence pour celle qui ne se souciait que de son propre fil du destin, coupant allègrement celui des autres pour rafistoler le sien.

Bien entendu Otohime et Masami ignoraient tout de la nature réellement monstrueuse de l'Omura, et pourtant, ses actions expliquaient souvent sa façon de penser, ce qui était une chose rare et louable. Sauf dans son cas.

Pourtant, malgré le mépris qu'il ressentait pour un tel manque d'empathie envers ce qui devait être une de ses protégées, Sanada ne pouvait éteindre le feu de l'admiration et de la fascination qui brillait chez elle de mille feux.

Malgré son comportement, sa morale, ses obsessions, c'est elle qui l'avait façonné.
C'est elle qui avait dévoilé la nature divine de son chakra, c'est encore elle qui lui avait permis de maîtriser les nuages en l'amenant au temple où Fusuke avait établi un laboratoire. Elle était le phare sombre en plein soleil, indiquant les ténèbres à ceux qui voulaient se repérer, aveuglé par un océan de lumière.

Le chemin qu’il parcourait sous ses ailes était un sentier dangereux, mais il avait l’avantage de grimper sec vers les sommets de la puissance.

- Bon, mon garçon, attaque-moi. Il n'y a pas de raison qu'on repousse notre entraînement pour si peu. Si on veut changer les choses, justement, il faut se battre. Vas-y, je veux que tu m'attaques comme si ta vie en dépendait – et crois-moi, elle en dépend, lui affirma-t-elle en jonglant avec ses scalpels.

Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas affronté sa sensei. Depuis, il avait suivi les cours de Yasunari et améliorer son ninjutsu, ce qui l'avait conforté dans sa vocation à combattre en s'alliant à la grande Nature. Maintenant, il était temps de montrer à son mentor les fruits de son travail tout en vengeant la belle tornade rousse partie quelques minutes plus tôt.

Mifuyu recula de quelques pas, lui laissant l'avantage de la distance. Malgré cela, Sanada se méfiait, il connaissait la vitesse réelle de la Sorcière pour l'avoir vu combattre contre Kenichi Fukui, l'Arpenteur du cercle d'or. Les mots de l'Omura étaient toujours soigneusement pesés, si on occultait ses crises de colère, et le genin savait qu'elle n'allait pas lui faire de cadeau cette fois-ci.

Concentrant son chakra ranton sans attendre, il leva les mains au ciel après avoir composé de mudras et invoqua un épais nuage gris au-dessus de leur tête. La masse éthérée paraissait si compacte qu'elle en devenait presque solide au regard des hommes, aucun son de tonnerre ne vin pourtant briser le silence partielle qui s'était installé, mais, une pluie diluvienne ne tarda pas à s'écraser sur le champs de bataille, trempant le genin en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire.

Partiellement couvert par le rideau de gouttes qui le séparait de la chirurgienne, Sanada se laissa engloutir par un petit nuage et bientôt, ils furent deux à en ressortir. L'un portant un voile bleu autour du cou, l'autre un violet.

Les deux se regardèrent un instant, comme s'ils se demandaient ce qu'ils allaient bien pouvoir faire et, finalement, ils jetèrent de concert un kunai auquel une petite boule était reliée en direction de Mifuyu.

Sans les laisser atteindre la cible encore immobile, le Sanada au foulard bleu se précipita en direction de celle-ci, un kunai à la main.

La première leçon qu'il avait apprise en combattant les immondes expériences de la Sorcière était que l'audace pouvait se révéler fort surprenante et s'il savait qu'il ne pouvait rien au corps-à-corps face à une des artistes martiales les plus expérimentées du Sekai, elle aussi, il était donc fort à parier qu'elle ne s'attendait pas à un assaut frontal.

C'est avec un sourire carnassier que le Sanada qui s'était précipité vers elle se jeta en l'air, prêt à asséner un coup de kunai. Si son timing était bon, la boule lumineuse qu'avait lancé le shinobi allait éclater juste avant l'assaut.

Celui au foulard violet qui était resté en retrait composait déjà des mudras.

Si les projets de la Sorcière étaient pour bientôt, il voulait lui prouver qu'elle pouvait compter sur lui, qu'il n'était plus le genin sans connaissance ni atout qu'elle avait pris sous son aile arrachée à un £egok et pour cela, il n'avait pas l'intention de lésiner sur les moyens.

Récapitulatif combat:

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Le soldat des cinq fut électrocuté par la Sorcière, comme si son élément même se pliait à la volonté de l'Omura avec plus d'aisance et de rapidité qu'entre ses doigts. Le choc le fit tituber quelque peu, mais, déjà, Mifuyu se précipitait vers le Sanada en retrait, qui continuait de faire des mudras comme s'il ne voyait pas arriver la tempête de lame. Pourtant, le scalpel de la légende vivante du clan médecin ne manqua pas sa cible.
Même aveuglée, elle avait réussit à taillader le torse du malheureux. Mais, au lieu de rencontrer la peau qui se fendait sous l'effet de la lame affûtée, la main de la Sorcière s'enfonça dans le corps éthéré du genin qui se transforma en un nuage vaguement humanoïde. Au contact de la lame avec le clone, des petits éclairs avaient jailli en direction de l'Omura.
Celui-ci n'avait pas stoppé ses mudras et porta la main nuageuse à sa bouche blanche avant de cracher un puissant jet d'eau en direction de son adversaire.

Sanada adorait son clone d'orage, il avait l'avantage contre les personnes maniant des armes blanches et sa stratégie de se mettre en première ligne pour qu'elle se concentre sur le clone avait partiellement marché. Maintenant qu'il avait eu ce mince effet de surprise et profitant de la vague du chaos lancé par son clone. Il décida qu'il était temps de montrer la dernière technique qu'il avait apprise sous l'œil érudit de Yasunari.

Composant des mudras complexes, il intensifia la concentration de raiton dans son corps pour la rediriger vers ses mains. D'un geste qu'il voulait précis, mais qui ne l'était pas encore parfaitement, il laissa échapper des éclairs noirs de ses paumes, puis, forma une panthère de foudre noir aussi agile que brutale. Le félin regarda la Sorcière, et sans une hésitation, bondit dans sa direction, les crocs électriques prêts à dévorer le corps si particulier de la guide de Sanada.

Il voulait lui montrer qu'il n'était plus le petit qu'elle avait recueilli dans son laboratoire, il était devenu un véritable combattant, une force sur laquelle elle pouvait compter, étant, dans l'esprit du soldat des Cinq, l'incarnation du chemin qui le mènerait aux cieux.

Récapitulatif combat:

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La Sorcière venait de se transformer en véritable tourbillon de lames. Elle s'éloigna du clone redevenu une silhouette nuageuse et fonça sur le genin. Celui-ci eut à peine le temps de sortir un kunai pour contrer le premier assaut. La vitesse du démon Omura était telle cependant, qu'il fut touché maintes fois avant que sa lame ne croise le fer avec les scalpels de la Sorcière.

Sanada aimait ces moments où l'instinct faisait place à la pensée. Dans un combat contre une virtuose, il n'avait pas le temps de préparer une stratégie, il ne pouvait que compter sur les réflexes qu'il avait acquis durant les entraînements. L'art du combat, en ce sens, pouvait s'apparenter à la discipline musicale. L'instrument était le corps, et, tandis que le requiem se jouait à deux, les musiciens qui se faisaient face devaient sans cesse adapter leurs jeux en fonction de la partition de l'autre, plus qu'une suite d'improvisations, le soldat des Cinq se rendait compte qu'il s'agissait en fait de gammes à répéter, des enchaînements qui, par leur pratique même, devenait un ensemble de coups, une mélodie construite, à même de concurrencer l'autre.

Les lames se jetaient les unes contre les autres dans un fracas qui ne passait pas inaperçu. Le genin savait que son mentor était loin d'y aller à fond, ce qui l'effrayait toujours un peu. Il semblait percevoir dans ces moments-là le gouffre qui le séparait encore des meilleurs ninjas du monde. Mais loin de le décourager, cela lui donnait toujours un regain de motivation.

Alors qu'il était plutôt content de sa défense, la Sorcière usa d'une feinte qu'il n'avait jamais vue. Elle accéléra pendant une seconde, augmentant le rythme de coup, puis, d'une fine rotation, elle parvint à contourner la lame du genin pour frapper rapidement à l'abdomen.

Au moment même où la lame pénétra la chaire, Sanada sut que le coup d'apparence banale n'en était pas vraiment un. Malgré la très fine ouverture que la sorcière avait effectuée, un flot de sang se mit à couler, ce n'était pas un volcan en éruption, mais la fine ligne qui courait sur sa peau était régulière, comme si, à petit feu, le sang du genin allait quitter son corps, à son rythme de fleuve tranquille, mais sans jamais s'arrêter.

Par réflexes, Sanada fit un saut de recul en envoyant quatre senbons avec force, mais sans viser. Les projectiles fins ne lui servaient généralement qu’à couvrir ses déplacements en combat et cette fois-ci encore, c'était le cas.
Sans attendre un nouvel assaut de la Sorcière, il renforça le nuage de pluie qui allait s’estomper en jetant en son sein une partie de son chakra raiton, créant une masse noirâtre qui ne crachait plus autant d’eau, mais qui grondait du tonnerre, élément principal de la panoplie du soldat des Cinq.

À la mélodie du cumulus, Sanada sentit l'énergie des cieux couler dans ses veines avec délectation. Il avait réussi à faire de l’orage son allié, il partageait l'énergie des cieux pour créer les techniques raiton sous l’ombre imposante du nuage éthéré, techniques qui devenaient alors à ses yeux le symbole de sa destinée divine.

Pour éviter toutes nouvelles surprises au corps-à-corps, Sanada laissa exploser un flux de foudre. Les éclairs qui l'entouraient maintenant en faisant chatoyer les perles de son masque étaient très handicapant contre les spécialistes de combat rapproché. Sanada qui savait pertinemment que c'était ici que résidait son principal point faible avait tout fait pour palier à cette carence.
Tandis qu'il se protégeait comme il le pouvait, son clone qui n'avait été que partiellement détruit se rapprochait tranquillement de la Sorcière. Le clone d'orage avait un caractère de son essence, il ne semblait qu'à moitié sur la terre, glissant sur le sol avec un calme olympien même au cœur de la bataille. Arrivé assez proche de la Sorcière, la silhouette qu'on pouvait prendre pour un fantôme des contes pour enfants se remit à composer des mudras. Immobile, impassible, il ne craignait pas les coups directs de faible intensité et le montrait ostensiblement.

Pour Sanada, c'était un précieux allié qui pouvait aider à encercler son adversaire, et c'était justement son intention.

Récapitulatif combat:

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Le flux de foudre fit son effet, éloignant pour un instant la Sorcière et ses scalpels tranchants.
Si Sanada avait conscience que son mentor était bienveillante avec ses coups, il n'en était pas moins fier en se rappelant le chemin parcouru depuis leur première rencontre et le meurtre de l'homme bête jusqu'à cet affrontement. Elle avait d'abord découvert son affinité si particulière. Signe probant, selon lui, qu'il était le messager des cieux puisqu'il en avait les rênes lorsqu'il combattait. Elle l'avait ensuite entraîné et guidé jusqu'au temple de l'orage, prémisse de ses pouvoirs ranton et de sa quête du surhomme, comme si le destin écrit par les dieux était clair comme l'eau d'un lagon. Ils étaient liés, dorénavant jusqu'à la mort et si Sanada savait qu'il avait un peu déçu la Sorcière de l'examen chunin, il voulait lui prouver que dans un combat où seuls les dieux étaient arbitres, il pouvait s'en sortir.

Mifuyu eut un mouvement saccadé très court qui sembla lui secouer la poitrine.
Au même moment, Sanada sentit son masque vibrer légèrement tandis que les chapelets de perles s'illuminaient d'un bleu nacré. Maintenant qu'il était habitué à cet étrange aspect de l'artefact de la Pythie, il sut qu'il fallait déguerpir au plus vite.
Le senbon que venait de "cracher" la sorcière brilla une seconde, trahi par le flash d'un éclair au-dessus. Le soldat des Cinq n'avait pas le temps de sauter, la puissance du projectile était trop importante. Guidé par le masque qui le poussa vers le bas et écarta les jambes et s'abaissa juste assez pour sentir le souffle de l'aiguille sur sa capuche. Bien entendu la Harpie en culotte courte avait anticipé et se précipitait déjà sur le jeune homme.

Acculé, celui-ci n'eut d'autres choix que de concentrer son chakra raiton dans chacune de ses mains, il laissa partir la première salve de senbons de foudre qui semblèrent s'éjecter du bout de ses doigts.
La seconde main était restée en retrait, concentrant un peu plus de ce même pouvoir. Quand il balaya l'air, les aiguilles de foudre qui se jetèrent sur la Sorcière paraissaient plus lourdes et imposantes, elles étaient plus nombreuses aussi.

C'est donc une véritable barrière de senbons de foudre qui séparait maintenant Sanada de son mentor. Les aiguilles bleutées semblant ouvrir la voie à la véritable armée juste derrière.

L'instant était presque beau. C'est aussi une des parties qu'il appréciait dans le ninjutsu, son aspect impressionnant.

Pourtant, quand il se redressa, il sentit la blessure sournoise de l'Omura le lancer. Il perdait toujours un peu plus de sang. Il fallait faire plus, plus vite. Mais en était-il vraiment capable ?

Il se rappela le visage d'Otohime et serra les dents. Pour elle, il devait se battre jusqu'au bout.

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La sensation était étrange, presque irréelle. Il connaissait parfaitement la dangerosité de la Sorcière, et pourtant, chaque fois qu'elle dévoilait une nouvelle carte, il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur de ce qu'elle pouvait faire.

Cette fois-ci, elle semblait avoir touché un point spécifique sur son corps. Un point qui venait de couper son esprit de l'enveloppe charnelle.

Chaque fois qu'il voulait lever le bras, une de ses jambes s'avançaient, quand il voulait composer des mudras, il se mettait à sautiller sans vraiment trop savoir pourquoi. Chaque mouvement était une surprise et une souffrance. Incapable d'évoluer utilement sur le champ de bataille, le jeune homme se laissa choir. Ainsi, il pouvait réduire le nombre de mouvements impromptus que son corps pouvait faire. Il allait se faire violence pour répliquer quand Masami revint.

Sa magnifique lance à la main, la kunoichi fonça toute lames en avant vers la Sorcière. Arrivée près de l'Omura, elle enchaîna sa première attaque par une série de coups qui visaient vraisemblablement les pieds de son adversaire.

Encore au sol, Sanada imagina la force brute et la complémentarité de son équipe. Certes, ils ne faisaient pas dans la dentelle. Mais, avec une Fuma qui pouvait encaisser bon nombre d'attaques, une Omura qui empoisonnait et assassinait comme elle respirait, une Uzumaki maîtresse du fuinjutsu et des explosions et un spécialiste du ninjutsu, ils avaient de quoi faire peur à n'importe quelle escouade du Sekai.
Encore jeunes à l'exclusion de l'ancêtre, ils avaient encore une grande marge de progression et c'est ce genre d'entraînements qui les rendaient plus forts.

Face au regard de Sanada, un spectacle martial se développa. L'agilité de la Sorcière, presque aussi rapide qu'un éclair contrastait avec la puissance et l'amplitude des gestes de la Fuma. Si l'une était une spécialiste des scalpels, l'autre était considérée par beaucoup comme un véritable arsenal ambulant. Tout ce qui avait un bout de métal tranchant pouvait être manié par Masami.
La lance bougeait d'une manière aussi fluide que les utilisateurs les plus chevronnés. Si le génie de Mifuyu ne faisait plus de doute, elle qui avait nourri la terre du Sekai d'un sang qui remplissait sa légende, Sanada était persuadé que Masami serait, un jour, reconnu comme un des ninjas les plus doués de l'histoire du Bukijutsu.

Face à ce combat, il se sentait presque étranger, pas assez puissant pour rivaliser, et s'il voulait aider Masami à faire au moins suer la Sorcière, le coup précédent l'empêchait de faire des mudras correctement.

Il fallait qu'il se concentre.
Il fallait qu'il se concentre pour pouvoir se battre.
Il fallait qu'il se batte pour ne pas faire tâche.
Le Camélia d'Uzu allait bientôt écrire la première page de son mythe.
Et pour cette traque qui s'annonçait mouvementée, il fallait qu'ils se préparent.