Uzushio avait l'air d'un endroit charmant. Un magnifique soleil et un doux vent marins avait salué l'arrivée de la délégation de Konoha. Accompagnés de nombreux gardes-chiourmes, ont leur avait fait rapidement visiter le prospère Village Caché des Tourbillons (avec une pointe de vantardise dans les descriptions, mais c'était de bonne guerre). Leur Académie semblait aussi resplendissante (voir... Hako devait en convenir), encore plus rutilante et avancée que celle rénové que Chô. Nul doute que leurs opposants... Non... concurrents ? Enfin que les autres genin allaient s'avérer difficiles à humil...battr... dépasser.
On leur avait ensuite laissé quartier-libre (enfin, sous surveillance. Sans doute deux équipes : une vaguement dissimulée et l'autre soigneusement cachée) pour quelques-choses, en attendant que les ronds de cuirs finissent leur salamalecs diplomatiques et que les examinateurs communs finalisent les épreuves de l'examen chuunin. La jeune Aburame soupira, une boule au ventre. Pas une nervosité dû à l'examen. La kunoichi vert-pomme avait plus que confiance en ses capacités. Cette fois, elle était prête. Mais elle avait d'autres... soucis. Cette histoire avec Yume. Le mariage de sa belle. Cela minait son moral. Et... L'autre tâche déplaisante qu'elle devait accomplir. Elle avait reçut l'autorisation de Haruka, l'Intendante de Konoha et de celle d'Uzushio (qui de manière amusante portait le même prénom. Ce serait drôle si c'était aussi le cas à Suna).
Soupirant une nouvelle fois, la minuscule genin se décida enfin. Pas question d'être en retard. Elle tira de ses affaires un long katana portant les armoiries du clan Miyamoto. Amère, elle se rendi compte qu'elle ne savait même pas comment le porter. A la main ? Elle avait l'air ridicule avec. Au fourreau, glissé dans sa ceinture pleine de noeud et de froufrou ? Encore pire... En plus, vu son petit gabarit, la lame s'avérait encombrante. Mais elle le devait. C'était les conséquences de son échec. Même si la mission avait été au final un succès, qu'on l'avait même féliciter pour ses actions héroïques... Hako en était encore pleine d'amertume et de tristesse. Et elle n'avait connu Akai que durant de bref instant. Un étranger, un ninja ennemi (enfin pas vraiment maintenant). Il n'aurait rien dû représenter pour elle... Alors d'où venait ce sentiment étouffant qui la prenait à la gorge ?
Hako se claqua bruyamment les joues et sortis en trompe de l'auberge où logeaient les konohajin. Elle avait hésité à enfiler un kimono plus sobre, un véritable habit de deuil. Mais... Cela aurait été trop. Elle se sentait déjà suffisamment mal à l'aise avec son trophée mortuaire. Akai ne l'avait connu que dans son "uniforme" de lutin vert de Konoha de toute façon. La petite Aburame se mit à courir dans les rues d'Uzushio. Comme reflétant son humeurs, le ciel marin changeant était désormais gris et quelques gouttes éclataient aux sols.
La kunoichi vert-pomme arriva à l'heure au domaine Miyamoto, les joues un peu rouges. Honteusement, il lui avait fallut demandé son chemin. Prenant une profonde inspiration, elle toqua à la porte du domaine Miyamoto. "Genin Aburame Hako, de Konoha. Je suis attendue." annonça-t-elle d'une voix qu'elle réussit péniblement à ne pas faire trembler. L'architecture de l'endroit lui déplut immédiatement. Trop rigide. Trop... samouraï. Cela ne lui rappelait pas que de bon souvenir. On l'introduisit, l'amenant dans une petite pièce pour la faire patienter. Normalement, les Miyamoto devaient savoir ce qui l'amenait chez eux. Mais allez savoir quel cérémonial ils avaient prévus.
Est-ce qu'elle allait rencontrer les parents d'Akai. Déglutissant nerveusement, la minuscule genin espéra honteusement que ce ne serait pas le cas. Derechef, elle serra les dents. Elle ferait face, quoi qu'il advienne. Elle le devait au jeune genin qu'elle n'avait pas su protéger, qui était tombé sur le champs de bataille, dans la boue glacée de cet immonde camps de prisonnier de Tetsu. Dont elle avait fait disparaître le corps. Dont elle ramenait à présent le sabre à la maison.
Miyamoto Akrillo
Uzushio no Chunin
Messages : 254
Date d'inscription : 15/03/2017
Localisation : Uzushio
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin Rang B Ryos: 1166 Expérience: (1537/1200)
La journée s’annonçait pénible. La délégation de Konoha était arrivé dans le village caché des tourbillons, c’était bien la seule bonne nouvelle. Ne vous méprenez pas, Akrillo était franchement ravis de voir son village s’ouvrir aux voisins, de plus qu’il était allé lui-même rencontrer le chef des Uchiha et même le Hokage, il y a des longs mois déjà. Savoir que ses actions avaient finalement étaient utiles restait réconfortant. Non, le problème venait d’ailleurs. Lors de l’attaque des samurais, nombreux sont les shinobis étant tombé sous les katanas des ennemis. Parmi eux, un membre d’Uzushio. Un Miyamoto. Un enfant. Akai. Un jeune shinobi prometteur, qui s’était rendu à baransu avec Akrillo et les autres Uzushiojins. Il aurait dut, lui aussi, passé l’examen qui allait avoir lieu. Son corps n’avait jamais été retrouvé. Surement disparu avec les centaines de morts dans la boue. Malheuresement, aucune veritable cérémonie avait pu être effectué pour lui jusqu’à maintenant. L’ordre des Miyamoto était bien rigide, pensait akrillo, néanmoins, les traditions sont les traditions. Si ni le corps ni son arme étaient ramenés, aucune cérémonie pouvait avoir lieu. Le défunt devenait donc juste un souvenir inachevé. Presque une honte au clan. Akrillo renifla en essayant de nouer ses cheveux bien plus cours qu’auparavant. Il les avait coupés lors de l’attaque, pour passé inaperçue chez les samurais. Il enfila un kimono sombre, aux teintes violet et rouge, portant presque sur le noir. D’habitude, ses couleurs sont bien plus flamboyantes, mais l’heure n’était pas à la joie et à la chaleur.
En tant que Dragon et membre Miyamoto présent à Baransu, il devait se charger de la rencontre avec la Konohajins. Elle était sensée ramener les effets personnels du jeune défunt... Son sabre. Son sabre ramené, il retrouvera l’honneur dans l’au delà. Son nom serait alors souvenu comme celui d’un guerrier, et non oublié. Il était soulagé et ne manquerait pas de remercier la personne lui ramenant.
Alors qu’il commençait à pleuvoir, Akrillo rentra dans la salle où devrait avoir lieu la rencontre. Il médita et parla à son esprit. Ils échangèrent sur la tradition et les règles souvent trop rigides du clan. Alors que le fantôme glorifia cet aspect des Miyamoto et le présentait même comme leurs forces, le jeune, lui, le dénigrait et souhaitait un changement... Il attendait patiemment dans la pièce d’à côté, lorsqu’il entendit le bruit de porte, puis de pas. Des pas très légers, peu bruyant. Il cligna fort les yeux et demanda à son esprit de se taire, avant d’avancer.
Il se présenta devant la jeune fille. Du haut de son mètre quatre-vingt-huit, il la surplombait largement. Néanmoins, il ne lui manqua jamais de respect et la regarda dans les yeux avant de s’incliner devant elle. Une fois le dos parallèle au sol,il lui dit : -Miyamoto Akrillo, je vous remercie d’avoir fait le déplacement. Notre clan est honoré de voir que des shinobis étrangers nous ramène ce Katana. Il se releva, et ses yeux fixèrent le katana du jeune homme. Alors que ces derniers commençaient à briller et s’humidifier, il changea de direction et invita la jeune femme tout de vert vêtu à s’asseoir. -Vous ne savez pas à qu’elle point sa famille sera contente de retrouver le sabre de leur enfant. Il lui demanda ensuite si elle désirait quelque chose à boire, ou à manger. Simple protocole. Alors que la conversation battait de l’aile, le jeune homme fixa la kunoichi dans les yeux avant de lancer. -Comment est-il mort ? L’avez-vous se battre ? A-t-il... A-t-il était honorable jusqu’à la fin ?
Hako & Akri
Aburame Hako
Konoha no Chunin
Messages : 663
Date d'inscription : 15/03/2017
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B Ryos: 1871 Expérience: (2642/1200)
De discrets servants du clan Miyamoto conduisirent la jeune genin qui serrait le fourreau d'un sabre à s'en blanchir les doigts jusqu'à une petite salle. Sobre, elle était cependant meublée certes presque austèrement mais avec goût et dénotait d'une esthétique zen et apaisante. Un Miyamoto ouvrit un paravent donnant sur un jardin tranquille agencé avec une précision presque maniaque (il n'aurait pas dépareillé au cœur du domaine Hyûga). Hélas, le ciel restait gris et pleurait quelques gouttes, comme en accord avec l'humeur de la kunoichi vert-pomme.
Les serviteurs se retirèrent, laissant seule la petite genin quelques minutes. Marque de confiance ou peut-être pour lui laisser un peu de temps pour verrouiller ses émotions en vue de la future rencontre ? En tout cas, Hako n'eut pas à attendre bien longtemps. Seul, un Miyamoto gigantesque la rejoignit et la toisa de toute sa hauteur. Le ninja-samouraï était impressionnant, la mine affreusement sérieuse. Il aurait été plutôt beau garçon, s'il ne respirait pas la rigidité et l'intransigeance. Et s'il avait eut une taille normale. En tout cas, il semblait assez jeune, un peu trop pour être le père de feu Akai ou le chef du clan Miyamoto. Pas que la jeune Aburame eut la moindre idée de qui cela pouvait bien être, mais le lutin vert de Konoha avait déjà déduit que ces uzujin à l'allure d'austères samouraïs devaient sans doute croire en l'expérience et la tradition...
Akrillo se présentant, en s'inclinant beaucoup trop profondément, ce qui fit rougir malgré elle la petite genin. Agaçante au possible en temps normal, Hako n'était pas habituée à tant de déférence. Elle grimaça quand même un peu au terme "étranger". Avait-elle commis un impair en s'emparant du sabre du jeune Miyamoto décédé ? Si ça se trouvait, ils avaient une coutume bizarre du genre "le sabre doit tomber en même temps que son manieur" ou un truc du style. Ou alors, elle l'avait peut-être garder trop longtemps avec elle...
Blessée à Baransu en s'interposant pour protéger le.a chatoyant.e prince.sse du clan Yamanaka, la kunoichi vert-pomme n'avait pas vraiment eut le temps de chercher un membre du clan Miyamoto ou même un uzujin au milieu du chaos de la guerre. Et... Elle n'avait pas plus essayé que ça. La jeune Aburame, qui se vantait d'être la protectrice (et la force de frappe, tant qu'à faire) de son équipe avait échouée. Même si cela avait été improvisé sur l'instant au cœur du conflit, l'un de ses équipiers avait perdu la vie. Honteuse et s'en voulant particulièrement, elle s'était accroché au dernier souvenir qu'elle avait du jeune garçon des Tourbillons.
Puis... La paix revenu et après le long voyage de retour à Konoha... Hako s'était sentie responsable. Elel devait assumer ses erreurs et ses décisions. Du coup, elle n'avait pas confié le sabre aux diplomates du Pays du Feu mais avait décidé de se charger de cet ultime devoir en personne. Même sans l'examen chuunin, elle aurait supplié (tanné) Maître Hokage jusqu'à ce qu'il l'envoie en mission diplomatique à Uzushio... Mais, avec cette épreuve commune avec les ninja des Tourbillons, autant faire d'une pierre deux coups ! Et cela avait encore retardé le retour du sabre du défunt. Les Miyamoto en avaient-ils pris ombrage ? Voyaient-ils l'arme comme "souillée" par la mains d'une étrangère ? Cet Akrillo ne quittait pas la lame des yeux...
Mais l'immense Miyamoto ne s'emporta pas, remerciant au contraire la minuscule konohajin et l'invitant à s'asseoir. La jeune Aburame, pourtant habituellement gourmande, secoua silencieusement (encore plus inhabituel de sa part) la tête quand il lui proposa de se restaurer. Elle n'aurait rien pu avaler.
En tout cas, en acceptant le sabre, Akrillo lui avait ôté un poids sur l'estomac. Elle avait bien agie ! Soulagée, Hako se détendit un petit peu, même si la mention des parents d'Akai lui amena un nouveau rictus amer. "Je... J'aurais voulue être capable de leur ramener leur fils plutôt..." s'excusa la jeune Aburame en balbutiant un peu et en rougissant de nouveau. Hako se mordit les lèvres, regrettant d'avoir (une fois de plus) parlé trop vite. Elle venait quasiment d'avouer que la mort du jeune ninja était de sa faute. Ou du moins, qu'elle avait été incapable de l'empêcher. Zut.
Un silence pesant s'installa, finalement brisé par le grand Miyamoto qui ne la lâchait pas des yeux. Le lutin vert de Konoha raffermit sa détermination en prenant son souffle. La conversation n'allait pas être plaisante, mais elle n'avait pas fait tout ce chemin pour tourner casaque maintenant ! Le protocole se fissura un peu, la voix de l'uzujin se brisant un peu lorsqu'il posa ses questions à la kunoichi vert-pomme.
Hako soupira longuement, cherchant ses mots. D'habitude, elle n'avait pas à le faire. C'était même l'inverse : sa bouche allait plus vite que son cerveau. "Nous avons hélas était séparé lors de notre mission, aussi je n'ai pas pu assister à ses derniers instants." fini par répondre la minuscule Aburame, arborant pour une fois le masque rigide des membres de son clan. Pour un temps du moins. "Je... Je ne l'ai pas vraiment connu. C'était le chaos à Baransu et les shinobi disponibles étaient envoyés au front ou réaliser des missions ensemble, peut importe leur village ou leur clan... Nous devions délivrer les prisonnier d'un camp d'internement de l'Empire. Un endroit horrible."
Hako rassembla ses souvenirs de cette horrible nuit avant de poursuivre. "Miyamoto Akai avait été envoyé en renfort pour notre équipe par son maître, Hayasa Akizuki. Il avait donc réussit seul à nous rejoindre au milieu de ce champs de bataille boueux. Nous l’intégrâmes sans mal à l'équipe, qui se composait de moi et de deux membres du clan Yamanaka à la relation obscure... Ensuite, nous sommes allés infiltrer le camp de prisonnier où régnaient des mœurs douteuses, Akai se faisant passer pour un tetsujin. Moi-même, j'avais pour espoir de passer pour un...hum... giton à offrir en cadeau au chef dépravé de ce camp de mort. Si au début, tout se passait plutôt bien... La situation a fini par déraper. J'avais été séparé de Akai et... j'ai décidé de faire passer la protection de ceux qui était avec moi et l'accomplissement de la mission avant le reste."
Pour les shinobi, on disait souvent que la mission était tout. Qu'ils n'étaient que des armes sans états d'âme. Hako était loin d'être d'accord et elle tenta de l'expliquer au Miyamoto... Et à elle-même, pour s'auto-convaincre qu'elle n'avait pas sciemment abandonné le jeune uzujin. "C'était confus et on se battait. Avec les Yamanaka, nous fument assiégés dans les prisons... Mais on parvint à libérer les prisonniers. Enfin, ceux en état. Nous... avons abrégés les souffrances des autres et disposer des corps." Essentiellement Sayuri et son propre essaim vorace. Hako sentait arriver la fin de son récit, le plus dur. Comment allait réagir le géant quand elle lui avouerait avoir donner le corps de son compagnon en pâture à ses légions ? Bon sang, pourvu qu'il ne soit pas son frère ou apparenté de trop près à Akai !
"...Ensuite, nous avons fuit tant bien que mal, le chef du camp fou de rage sur les talons et sous un déluge de flèches. C'est là que... que j'ai su. Je suis une Aburame et je manie des insectes dévoreurs de chakra, les kikaichuu... Pour repérer facilement mes alliés et éviter les tromperies, j'avais laissé une reine de ma colonie sur chacun d'eux. Et... l'une d'elle ne bougeait plus alors que le camp de prisonnier était en panique."
Elle soupira, se forçant visiblement à achever son histoire. "J'ai rejoins la position de ma reine, espérant que Akai se cachait simplement... Mais... Il était déjà tombé. Et si ça peut vous rassurer, les armes à la main. Je n'ai guère pu m'attarder, mais il avait dû mener un combat héroïque, il y avait à ses pieds des corps de samouraï vaincu. " Enfin, pas tant que ça... Mais un peu de gloire postume ne pourrait pas faire de mal à la famille du pauvre uzujin. Qui irait vérifier ? "... Il est mort les armes à la main, en essayant malgré tout d'accomplir sa mission, même séparé de nous... Il a dû se faire déborder et ces lâches tetsujin l'ont criblé de flèches avant de l'achever. Je suis arrivé trop tard : il était déjà mort."
Pas sûr que Hako aurait pu faire quelque-chose, même en arrivant plus tôt. Elle avait incroyablement puisée dans ses forces vives lors de cette mission. Et ne laisser aucun corps de prisonnier à Tetsu et panser les blessés avait épuisé ses maigres ressources. Pourtant, au coeur de la nuit, parfois la jeune Aburame se réveillait, les vestiges d'un plan fantasmé en tête qui aurait permis de sauver le jeune homme... Il ne restait plus qu'un dernier "détail" à ajouter. Pas l'un des plus joyeux. Et pas sûr qu'Akrillo le juge "honorable"...
"Voyant que je ne pouvais plus rien faire pour lui... J'ai pris son sabre. Il portait les armoiries de votre famille et avait l'air d'y tenir, vu qu'il pratiquait le kenjutsu. Je... J'étais trop faible pour emporter son corps et être capable de finir la mission. Comme pour les prisonniers que nous avions dû achever, j'ai... pris une décision. Le corps d'un ninja peut renseigner ses ennemis... J'ignore si le clan Miyamoto a des dons particuliers ou des techniques secrètes... Mais je ne voulais pas laisser l'Empire l'avoir. Ou le souiller. J'ai donc d-demander à mon essaim d-de... faire disparaître le cadavre." Voilà, elle l'avait dit. Elle n'avait plus rien à ajouter et baissa la tête pour s'incliner. "Toutes mes condoléances. Akai semblait être un... bon garçon. Et veuillez accepter toutes mes excuses pour mon incompétence à la sauver ou le ramener... Et aussi... si j'ai offensé le clan Miyamoto en m'emparant de son arme et en... contrevenant à d'éventuelle coutume mortuaire." Hako s'inclina derechef, se mordant les joues pour empêcher ses larmes de couler, restant dans cette position pour attendre le jugement du Miyamoto.
Miyamoto Akrillo
Uzushio no Chunin
Messages : 254
Date d'inscription : 15/03/2017
Localisation : Uzushio
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin Rang B Ryos: 1166 Expérience: (1537/1200)
Akrillo écoutait en silence la petite konohajin. Il voyait qu’elle était fortement mal à l’aise. Le chaos de Baransu… Le bretteur l’avait bien connue, mais il en était sorti vivant, comme le lutin devant lui. Akai n’avait malheureusement pas eu cette chance. Le Dragon voulait en savoir plus, mais l’Aburame hésitait ou du moins, avait du mal à trouver ces mots pour expliquer ce quelle avait vécue. Il se sentait coupable de demander à un enfant de décrire la mort d’un autre, mais la situation le demandait. Le monde était fou. Le monde le forçait à agir comme ça… En analysant les dires de son interlocutrice, Akrillo ne put s’empêcher de remarquer des ressemblances entre sa façon de faire et celle d’Akai. Tous les deux, ils avaient eu pour idées de s’infiltrer chez l’ennemi en se faisant passer pour l’un deux. La encore, l’expérience, mais aussi la chance avait joué un rôle important sur leurs réussites… Enfin, il entendit la mort de son confrère. Encerclé d’ennemis, ce dernier se serait battu jusqu’à la fin, avant de se faire transpercer par des flèches. La encore, Akrillo repensait aux deux flèches qu’il reçut dans l’épaule. D’un geste se rapprochant du toc, il passa sa main sur son omoplate, pour apaiser une douleur fantôme, laissé par les blessures des flèches ennemis depuis longtemps cicatrisées. Il grimaça légèrement, avant d’écouter la fin du discours. Cette jeune femme, sûrement plus jeune encore qu’Akai, avait survécu à Baransu, récupérer l’arme du défunt et ramené dans notre village. Pourtant, elle semblait si troublée, coupable presque. Soit elle cachait quelque chose, soit… J'ai donc d-demander à mon essaim d-de... Faire disparaître le cadavre. Oh… Akrillo Baissa la tête, serrant ses poings sur ses cuisses. Le jeune Uzujins n’avait de toute façon jamais été retrouvé lors des fouilles du champ de bataille. Cette finalité n’était pas très… Courante, ni vraiment appréciable, mais le bretteur voyait le côté pratique, Miyamoto oblige. En effet, Akai ne pourrait pas être questionné par l’ennemi, s’il avait été retrouvé presque mort. Ou, l’ennemi ne pourrait pas fouiller son corps, souiller son esprit ou d’autre choses encore pires. Le Dragon releva la tête en souriant légèrement a la boule verdâtre qui se trouvait devant lui. -Ne te torture pas plus que tu ne les déjà, tu as agi comme il le fallait. Tu ne savais pas quoi faire, et le temps pressait. J'aurais fait de même, enfin non... Mais j'aurais essayé de faire disparaître le corps par d'autres moyens... Cela lui coutait beaucoup de dire ça, mais il voulait absolument la rassurer. D'ailleurs, le tutoiement avait fusé.
Il leva le sabre entre eux deux, avant d’ajouter. -Tu as ramené son arme, une partie de l’âme d’un guerrier se trouve dans son âme. Ainsi, tu lui as permis de reposer avec les siens, pour l’éternité. Et pour ça, tu es devenue un ami du clan. Alors qu’il reposa le katana, il fixa la jeune fille dans les yeux. Cette petite avait vécu la même chose qu’Akrillo, et s’en était sorti. Peut-être avec plus de facilités. Les shinobis étranger étaient tellement plus efficace que les Miyamoto, cette situation le démontrait totalement… -Vous avez du vivre d’atroces situation la-ba… J’y étais aussi… J’étais à Baransu… Comme perdue dans ses pensées, les yeux dans le vague, Akrillo continuait. -Nous avons dû infiltrer un camp pour obtenir les informations sur la logistique ennemie, leur nombre, tout ce qui pouvait être utile. Nous sommes partis des le début du siège. Personne est mort dans l’équipe, mais je n’ai échappé que de peu au même sort du défunt Akai… Vous devez être talentueuse pour avoir échappé si jeune à un tel cauchemar… Le vouvoiement avait pris le dessus... Reprenant un peu ses esprits, ne sachant plus si ces paroles venaient de lui-même ou bien de son ancêtre, il enchaîna. -C’était donc sa destinée, il servira peut-être un Miyamoto des prochaines générations, qui sait… Akrillo réalisa que l’Aburame ne devait rien comprendre à cette phrase, puisque son Kekkai genkai devait être obscure pour elle. Avant de partir, j’ai quelque chose pour vous… Akrillo sortit un petit sac en velours rouge sombre, finement relié par une ficelle en lin mauve. Il le tendit à la jeune fille. -Le clan te remercie pour ceux que tu as faits. Si tu es un jour en difficulté, proche d’ici ou dans une autre situation, utilise ceci. Nos amis t'aideront.
Le tutoiement avait repris sa place, sûrement pour reprendre un côté plus chaleureux. Dans le sac se trouvait un collier, un pendentif pour être exact. Il représentait le sigle des Miyamoto, dans une pierre polie. Les amis des Miyamoto et ces derniers aideront quoiqu’onques qui serait en possession de ce pendentif. Que ce soit en mission, ou si, ne l’espérons pas, une guerre devait se déclarer, ce pendentif pourrait l’aider dans des situations délicates… C’était le plus grand honneur que les Miyamoto pouvaient faire. Ne sachant pas si la jeune femme maîtrisait le sabre ou non, il ne voulait pas lui offrir une arme qui deviendrait un fardeau. Akrillo se releva, invitant la jeune femme à faire de même. Si cette dernière avait encore des questions ou des choses à dire, il était temps d’en faire part. Le dragon essayait de faire bonne figure, mais il était profondément touché. Il ne pourrait plus tenir très longtemps, il avait besoin de se retrouver seul. Seul avec le sabre de son jeune confrère tombé au combat. Seul, pour que personne ne voit ses larmes.
Hako & Akri
Aburame Hako
Konoha no Chunin
Messages : 663
Date d'inscription : 15/03/2017
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B Ryos: 1871 Expérience: (2642/1200)
Son histoire à la fin particulièrement dérangeante finie, Hako attendit le Jugement du Miyamoto. Stoïque en façade, la petite kunoichi sentait tout de même son cœur se serrait. Au souvenir du pauvre garçon qu'elle n'avait pas su protéger mais aussi d'anticipation angoissée suite à la révélation de certain de ses actes... discutables. Uzushio semblait être un Village Caché fort porté sur le mysticisme et la foi (eh, Hako n'avait pas fait que dormir durant les cours à l'Académie !) et le clan Miyamoto semblait fort proche de l'esprit samouraï. Avec donc sans doute tout un tas d'histoire d'honneurs (cela avait été une des préoccupation de ce Akrillo) et de culte des ancêtres...
Du coup, le fait d'avoir donner en pâture à ses insectes le corps encore chaud d'un jeune représentant de leur clan devait friser le blasphème. Ou au moins, les répugner. La plupart des gens n'aimaient guère les Aburame au naturel, avec leur lunettes noires cachant leur regard, leurs grands manteau, leur inquiétant silence... Ils paraissaient étranges et menaçant. Et cela devenait encore pire quand les initiés savaient ce que leurs corps hébergeaient et quelles étaient leurs redoutable et répugnante technique de combat.
D'autant plus que les si redoutés essaims de kikaichuu s'en prenait au chakra, à la force vive des shinobi, voire pour certains, à une manifestation de l'âme... C'est pour ça que même l’exultante Hako n'était guère habituée aux contacts physiques, à part avec sa douce Yume et maintenant parfois une tape amicale de la part de Daiki. Bon, et Akira aussi, qui semblait avoir un don pour lui tomber dessus.
Est-ce que le représentant des Miyamoto (ils portaient des sigles et symboles d'un rang qui était totalement inconnu à la minuscule genin allait comprendre ? Ou au contraire se récrier et l'expulser du domaine ? Voire la provoquer en duel... D'un coté, un combat ne l'aurait pas dérangée. Hako aurait aimé évacuée la boule qu'elle avait dans la gorge en se défoulant à grand coups de poings et de destructions explosives et libératrices.
Alors que l'immense Akrillo restait un instant silencieux suite à ses révélations, la petite Aburame ce demanda si, quand elle serait passé chuunin, elle aurait d'autres conversation aussi... tristes et déplaisantes. Un jour, peut-être bientôt, elle aurait sa propre équipe de tout jeune genin sous ses ordres... Soudain Hako commença à mieux comprendre certaines angoisse et hésitation de Daiki. Intérieurement, elle se promit de faire un effort et d'essayer de ménager son gentil senseï. Notamment en évitant de trop se mettre sciemment en danger... La minuscule Aburame ne souhait pas qu'un jour le puissant Senju se retrouve à sa place et doive ramener que son bonnet fantaisie à ses parents...
Chassant ses idées noires, Hako se reconcentra pour soutenir le regards du Miyamoto en serrant les poings, attendant la sentence. Il lui sourit doucement, avant lui accorder son pardon. Ses propos trahissait cependant ses doutes et probablement sa répugnance... Mais il ne porta pas d'accusation directe, lui disant au contraire qu'elle avait fait de son mieux. Hako grimaça. Politesse de façade et faux-semblant ? Il était visible que son acte terrible avait dégoutté le Miyamoto...
Cependant Akrillo surpris le lutin vert de Konoha. Il ne mit pas fin immédiatement à l'entretien après de banales civilités hypocrite. Au contraire, le Miyamoto insista sur son geste d'avoir ramener l'arme (qui avait pesé si lourd dans ses mains minuscules) au clan. Hako écarquilla les yeux, peinant à comprendre qu'il la... remerciait. Et apparemment en toute sincérité, en la tutoyant, comme une égale. La kunoichi vert-pomme n'avait pas la moindre idée du rang d'Akrillo, ni de son attachement à Akai ou ses liens exact avec sa famille, mais elle se trouvait tout de même dans les terres du clan à l'aspect si martial. La minuscule genin hybride de Konoha, qui n'était que rarement prise au sérieux se fendit d'un timide sourire en acceptant le cadeau du Miyamoto.
Son immense interlocuteur balbutia, annonçant que lui aussi avait pris part au conflit de Baransu. Pendant un bref instant, le cœur de Hako se serra, craignant qu'Akrillo lui reproche de ne pas avoir chercher à le trouver pour lui rendre le sabre du défunt. Mais non, il continua à la tutoyer comme... Une amie. Une égale. Et il lui décrivit ses propres péripéties dans cette guerre horrible. "... Talentueuse ou chanceuse." rétorqua péniblement la jeune Aburame en rougissant,elle habituellement si vantarde. Ce n'était pas vraiment le lieu et le moment de se lancer dans un récits chatoyant et dithyrambiques sur ses propres exploits. "Mais... J'ai été bien entrainée et je n'étais pas seule. Et j'avais, je crois, plus qu'une mission ou un devoir... Une... cause ? Peut-être. En tout cas, l'attaque surprise et ignoble de l'Empire m'avait sérieusement brisée les...aheum. M'avait mit dans une colère noire. Après tant d'année à essayer de redorer le blason des ninjas et à maintenir la paix dans le Sekai ! Ils ont voulut tout gâcher..."
La minuscule Aburame eut alors un inquiétant sourire de requin, révélant au Miyamoto une certaines soifs de sang et de combat. "... C'était impardonnable et nous les ninjas de l'Alliance de Baransu leur avont mis une bonne raclé !" s'exclama-t-elle avec fermeté. "Je vous jure que la mort d'Akai n'est pas restée impunie ! Le chef de ce camps ignoble et moult de ces maudits lâches d'archer tetsujin ont péris !" Hako s'emportait et finie par le réaliser, ce qui la fit rougir de nouveau.
La minuscule Aburame écouta ensuite poliment Akrillo, bien que ne comprenant pas tout. Sans doute la religion ou le truc de respect des ancêtres des samouraï, dont semblaient être très proche ce clan d'Uzushio. Elle se contenta donc de hocher la tête pour montrer son attention. Le gigantesque Akrillo la surpris encore, retournant au tutoiement et surtout en lui offrant un étrange présent.
D'abord, Hako envisagea de refuser : elle n'avait pas ramener l'arme du shinobi tombé pour recevoir une récompense... Mais Akrillo semblait sincère et voulait lui faire plaisir. Ou respecter une tradition de son clan... Du coup, elle accepta le petit sac gauchement, s'inclinant maladroitement face au colosse Miyamoto. "Ce que j'ai fait été naturel... je l'aurais fait pour n'importe quel ninja allié..." balbutia la jeune Aburame, gênée de l'attention. "Merci pour...cet honneur." Elle espérait avoir convenablement répondu, regrettant pour une fois de ne pas avoir mieux écouté lors de ses cours d'étiquette. Ce genre de chose dans lesquelles excellaient Yume, sa délicieuse partenaire et amante... Rôle qu'elle ne pourrait bientôt plus tenir, sa si prometteuse carrière de shinobi foulée au pied par la politique...
Non, ne pas penser à Yume et son horrible mariage ! Pas quand elle était déjà avec le cœur si lourd... Hako se mordit les joues, la douleur chassant ses pensées trop triste. Elle ne voulait pas perdre la face en présence du Miyamoto. Un petit peu par fierté... Parce que ce n'était pas digne d'un ninja... Mais surtout parce que cela n'aurait sans doute pas été très respectueux. Elle n'avait pas vraiment connu Akai. Impossible de faire une scène alors que sa famille n'avait même pas un corps à pleurer...
Le lutin vert de Konoha se concentra donc sur les propos apaisant d'Akrillo et sur le petit sac. Sa curiosité naturelle fut la plus forte et elle l'ouvrit, révélant un étrange pendentif. "C'est joli..." souffla la petite kunoichi, émue malgré elle. Instinctivement, elle l'enfila aussitôt. "Merci. Cela me ferra aussi... un souvenir. Et...euh... j'espère me montrer digne de l'amitié du clan Miyamoto." Hako, pour une fois polie, s'inclina bien bas face à Akrillo. "Et si jamais un Miyamoto est en difficulté prêt de Konoha, qu'il n'hésite pas à demander l'aide de Aburame Hako !"
Petite vantardise et supposition : pas sûr que la minuscule genin soit d'une grande aide. Ou que son clan et son Village la laisse aider un shinobi étranger... Même si les deux nations ninjas semblaient être en bon terme pour le moment et en pleine ouverture. Enfin, pour l'instant. Pas sur qu'Uzushio soit aussi accueillant une fois que Hako aurait humiliée quelques-uns de leurs genin à l'examen... Un petit sourire perça sur le visage du lutin vert de Konoha, comme une éclaircie après la pluie. "Je l'porterai pas à l'examen chunnin auquel je dois participer." lança soudain la petite Aburame en prenant congé. "Pour pas l’abîmer et pour que si y'a des Miyamoto, ils aient pas de scrupules à essayer de me battre !"
La kunoichi vert-pomme s'inclina une dernière fois en quittant la pièce. "Merci, Akrillo-san. Pour m'avoir reçu, pour le collier et ce qu'il représente et... Pour ne pas avoir juger mes actes... Et qui sait, à une prochaine fois, peut-être dans des circonstances plus heureuses !" Hako avait encore l'esprit un peu chamboulée par ce dernier devoir qu'elle venait d'accomplir mais... Elle se sentait désormais plus légère. La tristesse et l'angoisse laissait place à un souvenir doux-amer, alors qu'un factotum la reconduisait hors du domaine Miyamoto. La pluie avait cessé, pourtant ses yeux étaient humides. "...Okaerinasai, Akai-kun." souffla-t-elle doucement en serrant le pendentif contre son cœur en jetant un dernier coup d'oeil en arrière au domaine Miyamoto.