La journée avait été plutôt occupée. Beaucoup de clients étaient venus chercher leurs différentes commandes. Il avait donc fallu que les quatre enfants donnent du leur pour arriver au bout de la journée. Les gens avaient passé les uns après les autres, des heures durant, mais heureusement, tout cela était enfin fini. Les frères de Masami s’étaient repliés vers l’arrière-boutique pour discuter, alors que sa mère et son père étaient retournés dans la forge pour fabriquer d’autres armes attendues. Masami était donc maintenant seule dans la boutique devenue déserte, puisque la soirée venait à peine de commencer.
Elle s’appuya contre le comptoir, l’air ennuyée, le regard perdu sur les armes. La lumière du soleil commençait à baisser et les tons clairs de la journée étaient remplacée par une lueur orangée et bleutée d’un début de soirée.
Un soupir. Heureusement qu’ils allaient bientôt fermer et qu’elle pourrait rentrer. La journée l’avait épuisée. Elle venait de vivre une guerre, au sens figuré certes, mais une guerre tout de même. Des clients, c’était n’importe quoi, ça fâchait pour tout et pour rien. Imaginez maintenant que vous en avez envoyé un paître … Ils ont hurlé, pleurer, chigner, demander des remboursements … Il n’y avait pas à dire, c’était difficile, c’était monstrueux. Inhumain ! Comment pouvait-on permettre à des gens de travailler dans une boutique ? La réponse Masami la connaissait, mais elle cherchait à se convaincre que ce n’était pas – ce l’était, mais parfois la désillusion – mais cela n’empêchait pas qu’elle devait se résoudre à son sort.
Elle espérait réellement que quelque chose d’intéressant se produise. Elle n’avait plus l’envie ni la patience de rester, mais jamais elle ne l’avouerait à ses frères, encore moins à ses parents. Elle était l’aînée ; il fallait donner l’exemple, même si cela voulait dire souffrir un peu pour se faire.
Un regard vers Akeru et la jeune femme déglutit. Ce qu’elle donnerait pour pouvoir prendre sa lance et sortir de là …
J’avais remarqué lors de mes dernières missions qu’il fallait que j’avance mon attirail de ninja, il était essentiel que je puisse posséder plus d’armes qui pourraient parfois me sortir de situations délicates. J’avais décidé d’aller dans un petit magasin qu’on m’avait conseillé. La route n’était pas forcément très longue depuis l’orphelinat, mais mon esprit n’arrêtait pas de vagabonder, je ne savais pas forcément quoi prendre. Je n’étais pas très puissant, ni très fort, j’étais plutôt doué pour combattre à distance. Plusieurs idées traversaient mon esprit, une lance pour garder une certaine distance avec mes adversaires, mais le manque de force serait un trop gros désavantage. Un éventail, cela restait rapide et permettant de pouvoir renforcer le côté tranchant de mon Nagashi, mais j’avais peur de ne pas réussir à l’utiliser correctement. Un katana, ne serait pas forcément utile et encore moins un tanto. Finalement, une arme n’avait pas forcément de grand intérêt pour le moment…
Depuis que j’étais devenu un ninja médecin, je me demandais s’il ne serait pas plus avantageux de prendre des onguents ou pommade pouvant permettre de ne pas utiliser mon chakra. Cependant, j’avais surtout besoin de quelque chose d’essentiel, puisque si je meurs, le côté médecin ne servirait à rien à part à Mifuyu pour examiner mon corps. Rien que cette pensée provoquait chez moi un sentiment d’effroi.
La dernière solution qui me paraissait le plus viable serait de prendre quelque chose d’explosif. Les parchemins explosifs permettaient dans plusieurs cas de se sortir de situation délicate et il faudrait quelque chose de ce genre pour camoufler une fuite. J’avais fait mon choix, mais je n’y connaissais pas grand-chose, il allait falloir que je demande à la vendeuse des petits conseils concernant les objets explosifs.
J’arrivais devant le bâtiment dont on m’avait parlé. J’entrai dans la demeure, d’un simple coup d’œil je remarquais cette femme que j’avais l’impression d’avoir déjà vu quelque part, une ninja, c’était une ninja. Je saluais en baissant ma tête pour symboliser la politesse :
«- Bonjour, vous êtes une ninja du clan Fuma, si je ne me trompe pas? J’aurais besoin d’un peu d’aide, je recherche un objet explosif. Et si vous réussissez à me satisfaire, je peux vous apprendre une technique en échange ? »
Le troc était quelque chose d’intéressant, mais parfois surtout lorsqu’on parlait avec un ninja du clan Fuma. Il était intéressant de pouvoir avoir une dette d’un de ces ninjas envers soi, ils étaient intelligents et toujours pleins de bonnes informations et un bon arpenteur se créer toujours un bon réseau.
Masami tourna la tête lorsque le carillon qu’elle avait accroché sur la porte sonna. Elle posa son regard noisette sur un jeune homme à la longue chevelure noires et aux yeux sombres. Il avait un teint pâle, comme une poupée. C’était-il trompé de boutique ? Il avait l’air trop … Fragile pour ce genre d’endroit ! En même temps, c’était la même chose pour Sanada et il était un ninja plutôt pas mal – et encore, elle ne parlait pas de Mifuyu, oh que non ! – donc mieux valait pas le juger si vite. D’ailleurs, le simple fait qu’il savait à coup sûr qu’elle était ninja était un bon indicateur.
« Yep. Fûma Masami, chunin. Et toi ? »
Il en avait profité pour formuler une requête. Requête que Masami dus actuellement réfléchir pour pouvoir répondre. Elle sembla bien embêtée. Les explosifs, ce n’était pas la force des Fûmas … ne devrait-il pas plutôt aller des Uzumaki ? Ils étaient bons avec les sceaux, eux …
« J’ai quelques trucs, mais t’es sûr que tu cherches quelque chose qui fait Boum ? Avec ta silhouette, je regarderais plus des dagues ou même des griffes. Sinon, j’ai un très joli tessen en boutique, un chef d’œuvre passe-partout. »
Oui, bon. Masami était la fille de marchands qui vivaient de leur commerce, il ne fallait pas penser qu’elle laisserait ainsi filer l’occasion de faire quelques belles affaires et il avait mentionner de lui montrer un truc en échange. Et qui était-elle pour dire non. Après tout, la jeune femme n’était qu’une kunoichi qui espérait un jour gravir les échelons pour devenir Senkage. Tout le savoir du monde n’était pas assez pour ça et, ça, elle pouvait se vanter de l’avoir compris. Il fallait être prête à tout et … et être capable de tenir tête au kage actuel. Le senkage étant le ninja le plus puissant du village …
« Attends, je vais chercher ce que j’ai pour le ton histoire d’explosion et peut-être d’autres truc comme ça. Mon père me permet pas de prendre le matos ici pour moi-même, c’est triste. Mon propre père me fait acheter mon équipement et m’offre pas de rabais … Mais t’inquiète, je suis un tout petit peu moins dure en affaire que lui. Surtout que tu m’offre une belle option-là ! »
La brunette fonça en arrière-boutique pour récupérer tous les éléments dont elle avait besoin, tessen, tanto, griffe, boules explosives, quelques parchemins explosifs et bien sûr, une sphère explosive. Grosse en métal et plein de lames. Le genre de chose qui faisait baver ceux qui aimait les explosions sales et pleine de débris.
« Bon, après ça dépend, tu cherches quoi exactement ? »
J’avais raison, cette personne était bien un ninja du clan dont le nom résonnait souvent dans le lore d’Uzushiogakure. Elle était également chunin, mais c’était pas évident de pouvoir répondre à cette question devant un ninja dont le nom était si glorieux. Je devais me présenter sans mon nom clanique, j’avais promis au fond de moi que je prendrais le nom de mon frère jumeau que lorsque je l’aurais vengé. Je répondais d’un simple :
Par la suite, elle me parlait d’un ensemble d’armes ce qui n’était pas forcément ma tasse de thé. Je lui répondais d’une façon un peu absente :
« - Hum, vos armes n’ont pas vraiment d’intérêt. En fait, j’utilise comme arme un pinceau pour lier mes techniques et mon style de combat, une arme serait plus contraignante qu’autre chose pour ma façon de me battre. C’est dans le respect de ce combat que j’aurais besoin de choses qui explosent me permettant de pouvoir remettre de la distance, si je me retrouve verrouiller au corps-à-corps. Quelque chose de léger et qui peut s’utiliser rapidement. Tu vois ce que je veux dire ? »
J’avais répondu à ces deux questions d’un seul coup. Je n’étais pas un adepte du combat à mains nues, ni du combat au corps-à-corps, j’étais quelqu’un qui aimait la distance, s’il avait fallu choisir une arme, j’aurais choisi un arc ou bien un instrument, mais pour le moment la seule chose qui me convenait était quelque chose d’explosif. Je lui disais une dernière chose :
« - Je possède mes scalpels de chakra ou bien Chakra Nagashi qui me permettent de m’en sortir, si vraiment, j’étais verrouillé dans une situation compliquée, mais un petit truc explosif serait bien plus intéressant. Qu’en penses-tu ? »
Mon visage se voulait interrogatif et dans l’attente d’une réponse venant de celle qui s’y connaissait bien.
Le garçon se présenta et Masami sourit. Confiant le type, c’était pas mal ça. Pourtant, ce petit ajout, après son nom et grade, laissa la jeune femme perplexe.
« Futur jonin ? Pourquoi tu dis ça ? »
Sur sa dernière question, sa voix dérailla alors que la réalisation venait s’assoir sur son visage. Mais oui ! Ça ne pouvait qu’être que ça ! Il allait participer à l’examen avec elle. Un encore plus grand sourire vint sur son visage alors qu’elle lui répondait d’une voix encore plus joyeuse :
« Oh l’examen ! Ouais, j’y vais moi aussi ! Ça va être cool de voir une tête que je connais. »
Alors là, tous les points gagnés précédemment furent balayer d’un coup. Rien à faire des armes ? Alors faut pas venir dans une forge Fûma, champion ! L’air joyeux se refrogna immédiatement. Ce garçon venait vraiment de dire ça ? à un Fûma, dans sa forge ? Il lui fallut une bonne respiration pour se calmer avant que le chunin ne réponde d’un ton un peu tranchant.
« Wow. Rude. Compris. »
Elle roula les yeux, mais ne dit rien de plus. On aurait dit qu’on lui cherchait des noises. Insulter les armes qu’elle et ses parents avaient fait avec amour et zèle … Elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment quelqu’un avait les couilles de faire ça. L’envie de simplement le rembarrer et fermer boutique pour la journée lui traversa l’esprit, mais son pour son père, elle décida de répondre à Shun, mais elle n’allait pas insister. Pour l’heure, tout ce qu’elle voulait c’était d’en finir et de passer à autre chose.
« Tout le monde à besoin de bonnes armes. Pinceau ou non. Imagine ton pinceau brise ou que t’peux pas l’utiliser parce que c’est trop voyant ou qu’on te reconnaîtrait ? Enfin ! C’est toi le chef. J’ai quelques trucs qui explosent, rien de supra, on est pas les fournisseurs d’Otohime, mais on se défend pas mal dans ce secteur. Oh mon dieu. On devrait devenir les fournisseurs d’Otohime, on se ferait tellement d’argent … »
Évidemment, son train de penser dérailla vers la fin. Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Ah ! Mais ce n’était pas le temps pour ça. Masami secoua la tête avant de reporter son attention sur l’homme devant elle avant de répondre d’une voix lasse, toujours blessée par sa réaction initiale aux armes.
« Pas … nécessairement, mais je peux voir l’appel. »
Foutus explosifs.
La jeune femme fit signe d’attendre alors qu’elle se glissa dans l’arrière-boutique pour ressortir quelques types d’explosifs. Une fois qu’ils furent en main, la marchande posa le tout sur le comptoir, pour que son client décide de ce qu’il voulait, mais elle n’avait pas tout sorti. D’abord, ça prenait trop de place, deuxièmement, elle ne voulait pas mettre tout son inventaire là, parce qu’il faudrait ranger tout ce qui n’était pas acheté …
« Voilà. C’est ça que j’ai. Mais tu veux quoi exactement. J’peux t’apporter toute la boutique, mais ça va pas t’aider. Quel radius ? Quelle puissance ? Explosif discret ? Explosif Otohime ? »
Je voulais devenir Jonin, il fallait participer à l’examen. Elle ne comprenait pas ce que je disais, pourtant elle me disait qu’elle allait faire également l’examen Jonin. Hum c’était un peu totalement antinomique, elle était étrange… En tout cas, elle marquait un point sur le principe, il était toujours agréable de pouvoir apercevoir une tête connue dans ce genre d’examen:
« - En effet, c’est toujours agréable de voir quelqu’un qu’on connaît dans ce genre d’examen! »
Pour la question des armes il semblerait que la femme ne soit pas trop joyeuse en ce qui concerne mes propos. En même temps, elle semblait posséder toute la marchandise présente dans l’établissement et donc elle devait avoir une passion toute particulière pour les armes et c’est ce qui semblait l’avoir un peu vexé. J’avais été un peu indélicat, mais bon tant pis j’ai simplement été sincère…
Elle me demandait quel genre d’explosif je souhaitais, elle n’était pas l’endroit qui devait approvisionner Otohime, c’était une ninja dont j’avais vaguement entendu parlé. Elle était renommée pour sa puissance explosive et son art qui dénote fortement de tout ce que le clan Uzumaki essaye de mettre en avant. Elle parlait des profits que pouvait engendrer de devenir fournisseuse de cette ninja.
Je ne comprenais pas trop cette étrange fixation sur la jeune Uzumaki, mais il fallait répondre à ses questions pour obtenir ce que je cherchais comme arme:
« - J’aimerais un truc assez discret, mais efficace et puissant. De plus pour mon impolitesse, je peux t’apprendre la technique de Chakra Nagashi, si tu ne la connais pas !? Par contre, je ne connais pas personnellement Otohime, donc tout ce que vous pouvez dire sur cette femme m’est totalement inconnu. Cependant, je crois que vous connaissez un de mes très chers amis. Celui qui se fait appeler l’élu des Dieux, je veux dire Masamune Sanada! »
Il était vrai que Sanada était sûrement le ninja du village que je considérais le plus. Il était à la fois quelqu’un comme moi, un orphelin, mais surtout il me permettait d’avoir trouvé ce qui ressemblait le plus à un frère, même s’il est un peu étrange parfois dans sa façon de voir les choses et de s’auto-appeler « l’élu des Dieux ». Il était un tant soit peu planant, il abusait parfois un petit peu trop des psychotropes. Cependant, il était quelqu'un de très bien et surtout un des talents les plus impressionant des shinobi du village des tourbillons.
Bon, la communication était difficile avec ce mec, mais ça ne semblait pas si mal que ça. Surtout lorsqu’il montra être d’accord avec elle en disant qu’un visage familier était toujours le bienvenu. La jeune femme lui sourit donc avant de reprendre avec ses questions. Malheureusement, plus il parlait, moins ce qu’il demandait faisait du sens.
« Donc tu veux une explosion discrète ? »
La tête de Masami valait la peine. Totalement hébétée, confuse comme jamais. Il n’avait pas répondu à ses questions ! Pas même l’ombre d’une réponse ! Ce n’était pas un client facile, c’était clair ! Elle baissa les yeux vers les explosifs qu’elle avait posé sur le comptoir, puis les remonta vers son client qui lui parlait de son équipier.
« Okay, donc … je sais toujours pas ce que tu es venu acheter, mais je vais dire que je dis jamais non à m’entraîner et tous les amis de Sanada, sont mes amis aussi. »
Le sourire qu’elle affichait, malgré qu’elle ne comprît pas du tout ce qui se passait, était sincère. C’était déjà ça. Elle ne voulait aucun mal à l’homme devant elle, mais … mais il y avait un mais, c’était certain : combien de temps allait-il laisser les bombes sur comptoir sans en choisir une ? Masami était avant tout une marchande et elle était là pour vendre à Shun l’explosif qu’il cherchait, mais elle ne savait pas ce qu’il voulait.
« Mais faudra m’pardonner sauf que j’sais toujours pas qu’est-ce que tu cherches. J’ai mis les bombes-là, si y’a quelque chose qui t’tape dans l’œil dis le moi. »
Il fallait bien avouer qu’il n’y avait pas vraiment plus à faire que cela rendu à point-ci. Parchemin explosif, boule explosive, bombe fumigène et même l’incroyable sphère explosive trônaient là, espérant être choisis.
« c’est malheureusement tout ce que j’ai pour tes explosifs. Mais c’est pas discret ça. Enfin, tout ce qui explose n’est pas discret alors pour vrai, je peux pas faire mieux. »
C’était à Shun de jouer et de choisir ce qu’il était venu acheter. Alors Masami le fixa intensément, espérant que ça convainc de se décider sur la suite des événements. Après tout, il lui avait promis un entraînement pour faire pardonner sa façon assez rude de parler et c’était très très alléchant.
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