Jamais deux sans trois [Hanae, Shun]

Uzushio étaient maintenant en possession de trois statuettes mystérieuses qui semblaient posséder un étrange Fuinjutsu en elle, inconnu même des plus sages Uzumaki.
Avec trois exemplaires, la similarité entre les sculptures, exquises mais antiques, devenaient évidente.
L'artisan qui avait prétendu avoir crée la statuette d'émeraude avait donc mentis.
Une escouade de genin fut dépêché pour "questionner" le brave homme et la vérité éclata bien vite : l'homme avait honteusement mentit, espérant s'attirer les bonnes grâces et commandes des temples. Par contre, il ne connaissait pas l'origine de la statuette, qui était dans sa famille depuis apparemment la nuit des temps.

Pendant ce temps, Haruka se plongeant dans l'analyse de son trophée : la figurine votive qu'elle avait arraché de haute-lutte à un temple. Causant mort et destruction sur son passage, la kunoichi aux cheveux de feu avait à jamais compromis les relations de son clan, voire d'Uzushio avec ces moines.
La statuette exerçait sur elle une étrange fascination. L'Intendante d'Uzushio sentait presque qu'elle était destinée à l'avoir en sa possession. L'objet était fait pour elle.
Absurde, bien entendu, mais pourtant elle le sentait presque palpiter... presque ronronner comme un animal quand elle en approchait.

Elle disposait comme les autres de neuf cavités, dont l'une contenait une petite topaze.
Ses sens mystiques permirent à la Première Perle d'observer n fin  réseau de calligraphie illuminée à l'intérieur de la figurine. Et actif, cette fois ! Du moins, à chaque fois qu'elle la touchait.
L'Uzumaki fini par y découvrir un symbole de la foudre "雷", faisant sans nul doute le pendant au symbole du du Feu "火" qu'avait découvert le regretté Miyamoto Akai sur la statuette de rubis, avant de périr dans le conflit de Baransu.

Un nouveau spécialiste avait rejoint l'équipe chargée d'étudier ces énigmatiques figurines : Shun, un étrange manieur d'encre et également spécialiste en Fuinjutsu.
Un nouvel éclairage, non Uzumaki, permettrait peut-être aux ninjas de progresser.

Shun proposa tout d'abord de voir ce qui se passait si on réunissait les trois statuettes.
Et bien pas grand chose. De visible du moins.
Pour les sens mystiques de la Première Perle par contre, il était évident que quelque-chose se mettait en place. Particulièrement si elle touchait la statue d'or avant : elle pouvait alors observer une espèce de liaison ou pulsation temporaire de chakra entre celle-ci et la statuette d'émeraude. La liaison semblait ensuite se déliter, n'atteignant que très faiblement la figurine de rubis.

Shun étudia ensuite longuement cette dernière, mais sans rien noter de spécial.
Les signes cabalistiques qui l'ornait n'était essentiellement apparent qu'aux Senseurs les plus doués et il eut toute les peines du monde à confirmer la présence du symbole du Feu, même en s'aidant de son encre. Glyphes abscons et calligraphies mystérieuses ne semblaient pas avoir de sens... Et le jeune homme aurait presque pu jurer qu'elles changeaient selon les observateurs ou dès qu'il avait le dos tourné !
Chose que sembla lui confirmer son encre, quand il essaya de les décalquer.

Une seule chose semblait figeait la danse mystérieuse de cet étrange Fuinjutsu (était-ce justement une sorte de "sécurité" pour en empêcher l'analyse ?) et uniquement sur la statuette d'or. Le réseau semblait se fixer quand Haruka la tenait en main. Une réaction à son chakra ? A son sang Uzumaki ?
En tout cas, l'Intendante d'Uzushio ne provoqua pas de "réaction" semblable sur celles d'émeraude ou de rubis.
Shun nota un petit détail lors de ces essai : Haruka semblait rechigner de plus en plus souvent à s'éloigner de la statuette d'or, la couvant de yeux jaloux.

Mais il ne dit rien, la rouquine étant sa supérieure et elle avait après tout risquait sa vie pour l'obtenir.
Sous son regard jaloux, il réitéra ses observations sur la figurine dorée.
Là, après que l'Uzumaki l'est touchée, il pu décalquer le fuinjutsu avec son encre.

Shun passa ensuite à l'observation de la statuette d'émeraude, qu'avait également examinée Haruka sans rien noter de plus.
A peine fut-elle dans ses mains que le chuunin la trouva fascinante, d'une beauté incroyable, d'une légèreté éthérée. C'était un objet sans prix, que seul un ninja de son talent méritait.
Aussitôt, il jugea suspicieux les Uzumaki qui la couvaient du regard. Et presque blasphématoire les tests auquel ils voulaient la soumettre. D'ailleurs il n'était pas certain lui-même de vouloir tâcher d'encre un si bel objet !

C'est alors que l'Intendante d'Uzushio le ramena brutalement à la réalité.
Ses sens spéciaux avaient détecté un léger pic de chakra en provenance de la statuette quand Shun l'avait saisie.
Entre ses doigts, la calligraphie mystérieuses avait de nouveau changé et s'était activé.
Immédiatement, la rouquine ré-utilisa ses techniques pour observer le phénomène en détail.
Cette fois, elle découvrit intimement lié aux glyphes de la statue d'émeraude le symbole du Vent "風".
Usant de son autorité, elle ordonna à un Shun un poil réticent de décalquer à l'encre le Fuinjutsu qui venait de s'éveiller sur le bouddha d'émeraude.

Les ninjas, ravies de cette découverte, s'empressèrent de rassembler les statues de nouveau, Haruka prenant la dorée tandis que Shun posait ses mains sur l'émeraude.
Au sens spirituel de l'Uzumaki, il apparut bien vite que la "liaison" entre son bouddha d'or et la statuette d'émeraude de Shun s'était considérablement renforcée.
Il y avait toujours une espèce de liaison, faiblarde, entre la figurine d'émeraude et celle de rubis, mais moins prononcée.
Et un ret de chakra oscillant, presque perdue et cherchant quelque-chose semblait s'échapper de son trophée dorée...
Elle en nota la direction, au cas où, même s'il s'effaçait bien vite...

Les ninja essayèrent aussi de composer un tableau d'ensemble du Fuijutsu des statuettes mais il semblait incomplet. D'après Haruka, une partie des symboles s'illuminaient à l'intérieur de la statuette, ce qui rendait la copie effroyablement difficile même avec des dons sensoriels. Un Byakugan ou peut-être un Sharingan aurait été si utile !
En combinant leurs observations et celle d'autres érudits Uzumaki, les ninja parvinrent à la conclusion qu'il s'agissait d'une partie d'un sceau très complexe servant...  Et bien à sceller quelque-chose. Impossible à ce stade de dire si le sceau était "ouvert" et donc scellerait "quelque-chose" une fois entièrement activée ou s'il était "fermée" et que son activation finale au contraire libérerait "quelque-chose"...

En parallèle des investigations sur les objets en eux-même, les uzujins avaient mandatés quelques shinobi et assistants pour éplucher la documentation poussiéreuse du Temple Uzumaki, voire des autres édifices religieux d'Uzushio.
Hélas, ce travail d'archivage s'avéra pour l'instant infructueux.

Mais les ninja avaient déjà beaucoup appris.
Les statuettes faisaient partie d'un ensemble, et semblaient au moins en partie lié aux éléments. Et semblaient toutes taillées dans un matériaux précieux.
Ordre fut donc donné de s'intéresser à ce genre d'objet et rumeurs.... Chose qui fini par payer.

Écumant les collections privées des nobles, les shinobi d'Uzushio mirent à jour le journal d'un vieux moine.
Un passage intéressa particulièrement les ninjas du Village Caché des Tourbillons.
"... Et ils virent au milieu de la tempête, faisant corps avec elle... J'ignore comment ils ont su pour notre monastère secret... Ils étaient invincibles et sauvages et je vis mes frères tomber sous les coups des barbares. Je me ruais vers le saint des saint, espérant que leurs sacrifices me donneraient le temps d'emporter nos livres sacrée et nos trésors. Notre foi ne peut pas disparaître ! J’activais tous les pièges et me glissait derrière les lourdes portes secrètes de pierre... Mais las... Il vint. Se jouant des pieux, se coulant sous les dalles... Le sable, le Dieu du Désert... Son Fils fut là, me toisant de sa gigantesque musculature... En riant il s'empara de l'Idôle Noire, se moquant de notre Foi et de notre credo pacifique... Et ployant sous la honte, je me mis à genoux pour sauver ma vie, jurant allégeance au Culte de l'Un et Indivisible Dieu du Désert... Riant, le conquérant m'épargna. Je serais son scribe et noterez les massacres et sacrifice qu'il ferait à son Dieu sanglant... J'acceptai, la mort dans l'âme. Puisses les Kami me pardonner... Un jour, oui un jour, je me vengerais. Et j'arracherai le Bouddha d'Obsidienne des mains ensanglanté de ces blasphémateur ! Oui, un jour..."
Peut-être que la relique sacrée ainsi décrite était comme celle des moines abattus par Haruka.
Cela valait le coup de se pencher dessus et monter une expédition.

Une autre bonne nouvelle ne tarda pas à suivre.
Dans la cité marchande (et corrompu) de Tanzaku, au Pays du Feu, n'allait pas tarder à s'organiser une vente au enchère de pièces rares.
Un capitaine pirate désargenté (la faute à Uzushio) allait visiblement y proposer son "porte-bonheur", une statuette votive en pierre précieuse qui selon la légende rendrait insubmersible les bateaux.
Cela ressemblait fort à l'une des pièces de cet étrange puzzle.
Uzushio pourraient peut-être envoyer une équipe de shinobi s'en emparer, quitte à mettre la main à la poche.

HRP: