Pardonnez-moi Monsieur l'Arbre

La dernière fois que je m’étais entraîné, c’était avec le grand et unique Senkage. La technique du sceau d’affliction était une technique bien trop compliquée, j’avais eu l’impression de la contrôler, mais ce n’était qu’une piètre réalité. Une utopie, il était vrai que cette technique, je maîtrisais les fondements, mais en soi, je n’étais pas très à l’aise avec le fonctionnement de retardement et de technique qui s’utilise de cette manière. Il était compliqué de concevoir cette technique comme une sorte de bombe à retardement un parchemin explosif qu’il fallait contrôler à distance. Pour se faire, je m’étais rendu sur le terrain où la poussière touchait mes chaussures, un instant la simplicité de mes chaussures m’avait renvoyé au milieu très modeste dont je venais. L’orphelinat avait été une expérience de vie extrêmement difficile, une expérience particulièrement compliquée, mais qui m’avait permis de comprendre la partie maléfique dans ma psyché.

Je me dirigeais vers l’arbre et posais ma main sur l’écorce dure et rigide de cet édifice recouvert de marron et de vert. Un instant, j’avais de la peine, une peine immense dans l’arbre qui était finalement un système vivant et il allait sûrement subir la violence de cette technique. Mon doigt à l’extrémité qui s’était allumé d’une lueur bleuté digne d’une flamme particulière l’encre de mon corps qui venait de s’activer pour dessiner un sceau particulier sur l’arbre. Le chakra se posait sur l’arbre et maintenant, il fallait que je m’éloigne pour maintenir le sceau un maximum sans lâcher cette technique pour qu’elle se développe un maximum, mais le premier essai fut un terrible échec alors que je me retournais le sceau avait déjà pris son envol le long du corps de l’arbre le tronc se mettait à s’enlacer de diverses traces d’encre remplie de chakra et qui dessinait le long de l’écorce comme un tableau. J’avais mal pour cette créature vivante… Je devais recommencer, je devais m’appliquer à réutiliser cette technique, mais cette fois, je devais maintenir de manière plus longue le maintien de la technique. Elle n’était pas simple, j’avais pourtant étudié les lignes écrite par le senkage, j’avais essaye de comprendre l’ensemble, mais je devais retenir ce flux instruit par le liquide et le flux bleuté.

Je respirais intérieurement d’une manière plus que calme et sereine emplissant mes poumons autant que mon corps emplissait mon chakra dans mon corps. J’étirais mon dos ainsi que chaque muscle de mon squelettique abdomen. L’air circulait ainsi que le flux mystique gorgeait chacun de mes canaux, j’apposais ma main de nouveau sur l’être qui n’avait rien demandé et pourtant que je n’arrêtais pas de torturer. La rivière magique se déversait dans la surface épaisse et rugueuse, le sceau se formait de manière plus présente, plus encré plus forte on le voyait beaucoup plus qu’auparavant ce qui était étrange. Je me reculais en marchant sur la main en l’air comme si cela pouvait changer quelque chose. Ma technique semblait se maintenir étonnamment, je baissais ma main et m’éloignais le plus possible et maintenant, je relâchais l’emprise que j’avais sur le sceau. Une certaine rupture dans mon flux de chakra, je projetais ce chakra vers le sceau qui éclot sur la souche. Le magnifique sceau avait tatoué l’arbre d’une encre indélébile.

Il fallait que je recommence cette performance pour la rendre pérenne dans le temps puisqu’il n’était pas facile de se demander si c’était un coup de chance ou une réelle maîtrise de cette technique. L’essai numéro deux était encore un peu faible et chancelant, l’essai numéro trois et la suite des différents essais semblaient plutôt bien fonctionner. La technique semblait s’être gravé dans mon chakra, la signature de cette technique était maintenant au sein de mon essence voire même dans mes tripes. Il serait maintenant possible de l’utiliser dans les combats à venir, par contre, il faudrait du temps afin de pouvoir réduire la consommation de chakra qu’elle imposait à mon corps qui même en ayant une forte réserve se trouvait un peu faible pour ce genre de technique.

Alors que j’allais repartir vers ma maison, mon corps se mit à faiblir et je me retrouvais en un rien de temps à dormir le long d’un arbre comme le petit singe qui se lovait dans les bras d’un arbre :

« - Monsieur l’arbre pardonnez-moi de vous avoir, faire souffrir… Merci en tout cas… »