Enfin, nous y étions. Tous ces emmerdements seraient bientôt terminés. Mifuyu cessera de faire des efforts pour le village et pourra retourner à ses occupations personnelles, pour le bien de la science, évidemment. C'était le dernier combat, en tout cas le dernier qu'elle arbitrait. Et comment mieux finir cet examen qu'en voyant s'opposer son élève, Sanada, à celui qui avait été son compagnon pendant la deuxième épreuve et que la Sorcière avait soigné, Uchiha Akira. Elle en était persuadée, c'était l'occasion d'assister à un combat intéressant, d'une part pour les capacités des deux protagonistes, entre le registre atmosphérique de son protégé et le légendaire Sharingan de son opposant, et d'autre part pour analyser le comportement du jeune soldat de l'orage ; comment réagirait-il, face à un visage connu et apprécié ? Serait-il capable de se donner à fond ? Il s'agira d'un véritable test pour lui, car la Sorcière avait besoin qu'il lui prouve qu'il était capable de s'en prendre à des personnes qui lui étaient proches.
Debout, en cette journée d'été, au centre de l'arène, Mifuyu semblait plus impliquée qu'à l'accoutumée. Le Narrateur se passera bien de décrire une nouvelle fois le cadre étouffant qu'offrait le soleil et l'air sec à l'ensemble de l'assistance, mais se concentrera au contraire sur ces-mêmes spectateurs, criant d'excitation, sirotant leur boisson fraîche après avoir profité d'un bon repas dont les discussions n'avaient été occupées que par les commentaires de l'affrontement précédent et les pronostics du suivant. Qui l'emporterait ? Verrait-on de nouvelles techniques impressionnantes ? Comment se terminerait donc ce tournoi, qui avait tant animé la vie des habitants ces dernières semaines ? Konoha s'était montré impressionnant, mais le Masamune parviendrait-il à relever l'honneur du village des tourbillons ?
Par sadisme peut-être envers cette foule de spectateurs, la joyeuse chirurgienne semblait se délecter de leur attente, plus que lors des combats précédents. En réalité, ce n'était surement pas à eux qu'elle pensait en cet instant, mais certains membres de l'assemblée semblaient prendre ce comportement comme un affront personnel. Elle prenait le temps, observant à droite puis à gauche, n'invitant que tardivement les deux combattants à rejoindre le terrain et, enfin, avant de débuter le combat, à se serrer la main.
Quand les deux candidats reprirent leur posture initiale, l'examinatrice se livra aux explications habituelles, en veillant à ne pas adopter un comportement différent, quant bien même il s'agissait de Sanada. "Bienvenue à vous deux. A ma droite, Masamune Sanada d'Uzushio. A ma gauche, Uchiha Akira de Konoha." Elle proposa ensuite à la foule une litanie de règles et d'explications que le Narrateur a choisi d'épargner au lecteur, car elles sont les mêmes que lors du combat précédent. L'important étant principalement de retenir que cet affrontement, comme le précédent, était limité dans le temps.
D'un signe de main, elle déclara le début du combat avant de bondir hors de portée des deux garçons qui, dans quelques secondes, mettraient leur amitié de côté pour représenter au mieux leur village.
Les règles :
Bienvenue dans ce combat du deuxième tour. Il oppose Uchiha Akira à Masamune Sanada.
Les règles sont les mêmes, hormis quelques ajouts : - Le combat durera quatre tours maximum ; - Les techniques et capacités d'esquive/tank voient leur nombre d'utilisation baisser d'un cran (ex : 1 vitesse supersonique au lieu de 2, 1 endurance extrême, 1 kawarimi etc...)
Nous y étions, après deux combats catastrophique, je me retrouvais face à un frère d’arme, face à un coéquipier pour qui j’avais encaissé de nombreux dégâts juste pour le protéger. Contrairement à Yume, il n’était pas de mon village, mais comme elle, je le considérais comme un allié. Ferais-je la même erreur qu’avec la Hyuga en refusant de me battre correctement ? Il me tuerait si je venais à faire ça. Alors je ne pouvais faire que donner tout ce que j’avais et espérer que cela suffise pour dans le meilleur des cas me faire gagner et avoir une chance de ne pas de nouveau échouer à un examen, ou dans l’autre cas, qu’il puisse suffisamment en montrer pour obtenir une victoire significative et lui offrant cet examen. Il avait perdu tous ses matchs, comme moi, je ne pouvais que lui rendre honneur aujourd’hui. Attendant donc à ses côtés qu’on nous appelle, je me tournais vers lui, un sourire franc sur le visage, « Ca sera un beau combat… J’en suis sûr. » la rencontre de la foudre et de l’orage… Rien ne serait aisé, je l’avais vu, face à Hako il s’était révélé particulièrement efficace et lors du précédent combat, il avait injustement perdu.
Je n’en savais que trop peu concernant son style de combat. Il usait du Raiton, du Ranton aussi, cet art qui m’avait été inconnu jusqu’à lui. Je n’avais vu que quelques techniques, mais c’était suffisamment compliqué pour qu’il puisse me mettre à terre. « Bon match. » ajoutais-je avant d’avancer vers le terrain quand l’Omura nous invita à le faire. M’inclinant légèrement devant lui, je lui serrais la main avant de reculer de quelques pas et d’activer mon Sharingan, et de souffler, « C’est de la folie que de penser gagner contre moi. », je ne retiendrais pas mes coups, je ne me retiendrais pas non plus d’user de Genjutsu, le Raiton serait sans doute une cause perdu face à lui. Il connaissait mes coups, du moins je l’avais vu user plusieurs fois de mes techniques, il pourrait me contrer, il connaissait chaque défaut de mes techniques. Je devais voir ça autrement, penser autrement.
Alors je devrais voir pour penser autrement. Espérant donc qu’il se soit fait prendre dans cette illusion sonore, je lançais une première nuée de Shuriken pour voir si j’avais fait mouche. Ca ne serait pas visible de l’extérieur, sauf s'il se défendait contre des voix. En revanche, ce que j’espérais, c’est que cela l’épuise un peu plus, qu’il soit moins à même de se contrôler et donc qu’il soit davantage en difficulté pour user de son chakra. Il me semblait un peu plus en avance que moi sur ce genre de chose. Sur la manipulation du chakra, sur sa maîtrise de ses techniques. Il me semblait plus fort et même sans me dénigrer, j’avais conscience que peu de chose pourrait me faire réussir. Plus il en éviterait, moins je serais capable de m’en sortir. Ca devait passer.
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Masamune Sanada
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L'arène, en ce jour de fête, était bondée. Sanada se sentait bien. Il allait affronter son ami depuis la deuxième épreuve et l'équipe qu'ils avaient formée. Malgré l'attitude héroïque de L'Uchiha qui avait dû faire face seul aux concurrents et aux examinateurs, ils avaient échoué. Ils venaient aussi tout deux de perdre leurs deux premiers combats du tournoi scellant l'examen. Si Sanada n'y voyait que des bonnes leçons à retenir, aucune défaite ne pouvant entacher son arrogance aussi vaste que le ciel qu'il manipulait, ce n'était pas la même chose pour Akira cependant. Il avait le poids de son clan légendaire sur les épaules et quand le soldat des Cinq croisa le regard de son ami, il put y lire une détermination qui lui donna des frissons de satisfaction.
Il jeta un coup d'œil à la tribune officielle, les dignitaires des deux villages semblaient regarder le combat avec une sorte de gêne. Aucun des deux n'avait gagné. Qui allait sauver l'honneur de son village ?
Il salua chaleureusement son adversaire du jour en ignorant le regard meurtrier qu'il semblait sentir dans son dos de la part de son mentor.
Le combat commença sous les acclamations de la foule tandis que les adversaires se jaugeaient, enchaînant quelques passes de taijutsu. Akira se révéla être un combattant plus expérimenté dans ce domaine, sans doute les entraînements qu'il avait subis avec Hako, la première adversaire du soldat des Cinq dans le tournoi et une des meilleures artistes martiales qu'il lui ait été donné de rencontrer, avaient améliorés ses facultés dans le domaine.
Sanada s'empara de quatre senbons, une entre chaque phalange, et les jeta grossièrement en direction d'Akira pour assurer sa retraite.
- J'ai retenu la leçon de mon premier combat Aki, le corps-à-corps, c'est pas mon truc, enfin pas ce genre là ! Dit-il en rigolant.
Akira, lui, rétorqua par une phrase qui sembla étrange au genin.
- C’est de la folie que de penser gagner contre moi.
Sanada eut un rire franc qui résonna en lui, comme si un écho intérieur venait de se créer.
Peu à peu, le tumulte de la foule se dissipa quelque peu pour laisser place à une discussion intérieure. Des voix jaillirent dans l'esprit du jeune homme, entretenant une conversation dont il se sentait le sujet sans même pouvoir participer. Malgré ses pensées bruyantes qui tentaient de crier au-dessus du dialogue, il ne semblait rien pouvoir faire face à la joute oratoire. - Tu dois faire un nuage sombre pour éviter ses yeux et les illusions. - Tu es déjà dans une illusion, imbécile. - Ne dis pas n'importe quoi ! Il faut assombrir le ciel pour ne pas voir ses pupilles ! - Sinon ? - Sinon tu tomberas dans une illusion ! - Mais on y est ! - Non ! - Si ! - Non! - Si ! - Non ! - Si ! - Non ! - Non ! - Quoi ? - Je t'ai eu !
La douleur vint stopper momentanément le brouhaha qui régnait dans son crâne tandis que des shurikens venaient de lui écorcher l'abdomen.
Avec une grande difficulté pour se concentrer, Sanada s'élança vers Akira un kunai flanqué d'un parchemin explosif dans une main. Il lança son kunai avant de le faire exploser pour pouvoir se rapprocher à quelques mètres de celui-ci.
Il fallait occuper l'Uchiha pendant qu'il tentait de faire taire les pipelettes qui se chamaillaient en son for intérieur.
Libérant plus de chakra qu’à l'accoutumé pour palier à son absence mentale, il forma une sphère de raiton pur entre ses mains et l’envoya de toutes ses forces sur Akira. Profitant de ce moment où son chakra se déversait plus que de raison dans l'atmosphère, il enchaîna par l’invocation de sa technique préférée, celle de la murène d’orage qui suivit la course de l’orbe en ondulant dans l’air pour tenter de frapper le maître des illusions.
Sanada se sentait épuisé alors que le combat commençait à peine. Il tentait de prier, mais il ne pouvait rien contre les voix qui continuaient de l'assaillir.
Après le taijutsu, il entrevoyait la puissance destructrice du genjutsu. Sans l’esprit, le corps devenait une coquille vide, un bateau ivre qui voguait sans cap, les vagues pour boussole.
“Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau, Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes, Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur Qui porte, confiture exquise aux bons poètes, Des lichens de soleil et des morves d’azur ;”
Uchiha Akira
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J’avais bien fait de ne pas sous estimer Sanada, car à peine avais-je laissé le carmin teindre mes yeux dans l’idée de le plonger dans une illusion que déjà il me lançait un Kunai avec ce qui ressemblait fort à un parchemin explosif. Esquivant de justesse l’objet métallique, j’étais suffisamment loin pour éviter l’explosion qui acheva un peu plus la carcasse déjà bien amochée d’un arbre ayant été majestueux. Le plongeant donc dans une illusion, je cherchais à le tester pour savoir si oui ou non il était pris dedans et cela me sembla assez évident. À cette distance et à cette vitesse il aurait pu l’éviter, mais il n’en fit rien, il lui fallut d’ailleurs un peu de temps pour attaquer avec une Orge que je connaissais que trop bien. Me substituant avec une des branches mortes de l'arbre, je me repositionnais à sa droite, prêt à attaquer, mais je ne fus pas assez rapide et cette fois-ci, ce qu’il me lança fit mouche. Je l’avais vu utiliser cette technique sur Hako et elle me fit le même effet. Impossible à éviter, impossible à contrer. La morsure fut désagréable, elle paralysa même une partie de mon corps, engourdissant mes muscles et rendant tout mouvement compliqué. C’était… C’était réellement une technique incroyable, terrifiante et ce que j’avais décidé en rentrant dans cette arène me sembla plus que jamais nécessaire.
Il jouait franchement, avec panache, il était temps de lui rendre la pareille. Face à moi, n’ayant visiblement pas toute sa tête, je n’eus qu’à le regarder droit dans les yeux pour lancer ma plus puissante création. On n'allait pas se mentir, m'immiscer autant dans son esprit, faire plier son mentale pour l’isoler et le faire suffoquer était épuisant, bien plus qu’à l'entraînement encore. Et c’est en sueur que je finis par me retrouver après quelques minutes à peine. Je tremblais, j’étais incertain d’avoir réussi ne serait-ce qu’à perturber son chakra. Mon Sharingan pouvait me donner bien des indices, mais certainement pas l’état de ma réussite. J’étais à l’aveugle, bien plus que Kyoshiro ne le serait jamais, dans l’attente infinie d’une réaction qui pourrait trahir ma réussite. C’était un coup de poker, une tentative qui pourrait se solder par un échec qui me coûterait ce match. Avec la dépense que je venais de faire pour isoler son esprit et le torturer, je ne saurais sans doute plus éviter grand chose. Comme ce que j’avais autour de moi. On n'allait pas se mentir, j’avais aucune idée de comment m’en débarrasser, aucune idée de comment m’en échapper.
Sans doute comme Sanada quand son esprit se sera laissé convaincre par cette illusion. Quand son esprit va se tordre et se plier pour rendre tout cela logique. J’espérais subitement que Sanada soit un peu comme Hako, ou Yume, avec de la suite dans les idées, mais pas au même niveau de penser, d’anticipation que moi. Reculant d’un pas, je serrais un peu plus les dents face à cette douleur intense qui remontait jusqu’à ma colonne, je ne devais pas rester à courte distance, pas avec du raiton et il ne devait pas pouvoir m’approcher. De toute façon les dès étaient lancé, si je ne réussissais pas à le prendre dans mes filets, je serais foutus, tout simplement.
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Observer le néant était une première pour Sanada. Après son assaut qui avait partiellement touché son adversaire, celui-ci avait répliqué avec une illusion d'une puissance telle que le soldat des Cinq ne parvint même pas à comprendre qu'il avait été une nouvelle fois piégé.
Une douleur lancinant transperça sa tête, incapable de faire cesser cette torture, il se recroquevilla sur lui-même, la tête dans ses mains comme s'il voulait littéralement arracher son esprit de cette enveloppe charnelle.
La souffrance semblait voiler ses sensations. Le monde autour de lui s'affaissait pour ne faire place qu'ai vide. Après une dernière vision fugace de son ami qui avait été touché par la murène, il plongea entièrement, sans jamais s'arrêter de chuter.
Dans les tribunes, on se demandait ce qu'il venait de se passer. L'art des illusions avait ce désavantage de n'être pas un feu d'artifices visuels comme l'étaient les techniques de ninjutsu. Personne, à part bien entendu les spectateurs de la loge officielle, n'avaient compris que l'Uzujin, bien que présent, n'était plus avec eux.
Dans sa chute permanente, Sanada sentait vaguement une chose solide sous ses pieds. Il voulait marcher, donnait tout ce qu'il avait, mais il sentait qu'il était entravé par sa chute. Les alentours n'étaient même pas noir, il n'y avait pas de couleur. Pas de son non plus. Même pas le petit son aigu et strident que l'on entendait toujours si l'on se concentrait bien. Rien. Tout simplement.
Toujours conscient qu'il était en train de combattre, Sanada rassembla le peu de sang-froid qui lui restait pour tenter d'établir un semblant de stratégie. Sans ses sens, il ne pouvait absolument pas attaquer son adversaire, il lui fallait une technique irradiante, une technique qui pouvait l'entourer, le protéger pendant qu'il tentait de se sortir de ce bourbier.
Sanada, toujours dans son supplice vide et invisible, essaya de convoquer un nuage pour apaiser son tourment. Chaque fois qu'il faisait appel aux gardiens des cieux, frontières visibles entre le divin et les mortels, il sentait une partie de son âme monter vers le ciel. Il espérait qu'une fois encore, ce serait le cas, qu'une infime partie de sa conscience allait pouvoir s'extirper du tourbillon sans air qui le malmenait.
Il sentit une partie de son esprit s'élever, puis plus rien. Pourtant, il sentit les gouttes de pluie sur son visage, comme le rappel d'innombrables petits êtres qu'il n'était pas seul dans ce combat. Malgré la douleur, le soldat des Cinq composa des mudras.
Il ne pouvait pas viser ?
Il allait donc être la cible de sa prochaine technique.
Un flux bleu électrique empli d'arcs se mit à gonfler autour de jeune homme. L'armure d'éclairs venait d'être invoquée et avec elle, Sanada espérait gagner du temps. Il fallait sortir de ce piège tendu par son ami.
Uchiha Akira
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Il avait été pris, c’était une évidence. Un peu comme moi avec cette murène, il devait lutter contre un chakra ennemie, étranger qui le perturbé. Je m’en voulais dans un sens d’avoir agi ainsi. Il subissait énormément et devait vivre un moment des plus désagréables. Seulement c’était le jeu et même en plein vide, en pleine chute, Sanada pouvait continuer à mordre. Plongeant l’arène dans la pénombre d’un orage, des gouttes commencèrent à tomber du ciel, m’électrisant encore un peu plus si cela était possible jusqu’à ce qu’il me prenne de vitesse avec une technique si rapide que même si elle était lancée au hasard, elle sut faire mouche.
Le choc fut brutal et violent. Il y eut même une explosion qui projeta tant de lumière que mes pupilles légendaires furent endommagé. Hako en rigolerait sans doute, mais sans Sharingan, j’étais de nouveau diminué et bien pire encore, mes yeux étaient douloureux. Seul point positif, il m’avait lui-même libéré de son piège, son anguille n’étant désormais plus là. Souriant alors, et ce malgré le fait que ma vision était troublé. Je prenais goût à ce combat. Composant des mudras, j’envoyais un raiton Jibashi qui frappa Sanada de plein fouet avant d'enchaîner avec un Amigumo qui devrait le bloquer ici encore un temps. Je n’étais pas stupide, garder Sanada à distance ne servait à rien, mais je savais qu’il pourrait être dangereux en pleine possession de ses moyens. S'il ne pouvait pas bouger, il ne pourrait pas me suivre. Je n’allais certainement pas me faire avoir par lui, pas comme ça, pas quand il était à ma merci. J’aurais sans doute dû en profiter là maintenant pour enfoncer le clou, mais je m’épuisais et ça me rappelait que j’avais récupéré quelque chose de ma grand-mère avant de venir ici.
Des pilules. Je n’étais pas spécialement pour ce genre de chose, mais elle m’avait assuré que cela pourrait me redonner un peu d'énergie. Je n’allais pas cracher dessus au vu de mon état de fatigue. Sortant donc de ma poche arrière cette pilule, je l’avalais non sans difficulté en raison de son goût assez horrible. Sentant alors les effets, je n’eus pas vraiment l’impression que cela fit des miracles, mais au moins avais-je l’impression que mes dernière attaque ne m’avait pas plus diminué. C’était déjà ça de pris non ? Même si on avait un temps limité, avec Sanada tout semblait être exponentiel. Le jeune adulte était impressionnant de par sa puissance et son répertoire de technique. Il était réellement un avantage non-négligeable à ce village. Je n’étais peut-être pas le plus doué, mais je savais repérer les bons éléments. Il était de la trempe d’Hako, de Yume, des forces évidentes, mais masqué par un comportement menant à la tromperie. Yume ne croyait pas en elle, elle était dans la retenue. On pouvait la penser non-convaincante. Hako était un trublion, énergique, mais désorganisé. Sanada était une force tranquille, sous estimé sans doute et pourtant, j’avais la preuve de combien ils se trompaient.
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Masamune Sanada
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Toujours enfermé dans un espace sans consistance ni couleur, Sanada espérait que la technique irradiante avait fait son effet. C'est au milieu d'une prière intérieure qu'il fut frappé par le jibaishi d'Akira. La douleur si propre à l'élément le submergea, cette sensation de coup intense qui frappait les entrailles. La vibration qui remontait jusqu'au cerveau pour déverser cette sensation d'engourdissement dans tout le corps. À cela, s'ajoutait l'étau qui semblait lui broyer le crâne, qui devenait presque insoutenable.
Le soldat des Cinq était partagé entre l'envie d'en découdre et l'admiration pour son ami qui démontrait aux yeux de tous que, lorsqu'il usait de son arme ultime, les illusions, il pouvait briser la volonté de la plupart des mortels de Sekai. Après la douleur, l'uzujin eut un pic de lucidité et réussi à rassembler assez de volonté pour effectuer le kai, une distorsion chakratique pouvant briser les illusions.
Le monde redevint peu à peu tangible, mais contrairement à la sensation désagréable qui suivait un aveuglement par flash, ici, c'était l'esprit qui avait fait cesser la vue, les yeux restaient donc tout à fait adapter à la luminosité tamisée par les nuages d'orages au-dessus du champ de bataille. Sanada reprit sa garde juste à temps pour voir se dessiner dans une chorégraphie maîtrisée les mudras de la toile de foudre. C'était un des avantages que les deux avaient sur le domaine raiton, il le connaissait assez bien. Le masque du soldat des Cinq se mit à vibrer tandis que les chapelets de perles en nacre tournèrent au bleu électrique. Le fils de l'orage savait ce que cela signifiait. Il allait être aidé des dieux pour échapper au danger. D'une succession de sauts acrobatiques, il parvint à se défaire du piège que l'Uchiha voulait tendre.
La toile n'avait pas capturé de proie.
- Pas à moi Aki ! Dit Sanada avec un sourire qui trahissait les relents de douleurs mentales qu'il ressentait encore.
Alors, pour honorer ce combat et continuer son entraînement, il effectua la technique qu'il avait inventée, mais jamais utilisé en combat. Il ne savait pas si cela allait marcher, et tenter cette expérience alors qu'il était visiblement mal en point ne relevait pas de la plus grande sagesse. Pourtant, il avait confiance. Les dieux avaient tracé une voie sur son fil du destin. Il imaginait Jashin tenir son fil entre ses griffes, perdu dans les innombrables vies que les tisseuses créaient ou coupaient.
Sous les incantations de Sanada, le nuage noirâtre parsemé d'éclairs s'anima. La matière intangible se sculpta, formant une immense main qui dépassait allégrement la taille d'un homme adulte. De sa main directrice, il donna un coup-de-poing dans le vide. Le public resta interdit une seconde, mais des éclats de stupeur se firent entendre quand la grande main dans le ciel suivit le mouvement du jeune homme. La sculpture éthérée frappa le sol en visant Akira. À peine le poing eut touché le sol qu'une toile de foudre se propagea.
Sanada mit tout de suite fin à la technique, il ne voulait que renvoyer la dernière technique de son ami sur lui-même. Sans savoir si la main des dieux avait fait son office en immobilisant le konohajin, il envoya un kunai affublé d'une bombe lumineuse dans sa direction et la fit exploser. Reprenant une arme à la main, le soldat des Cinq fonça en direction d'Akira avec un grand sourire quelque peu grimaçant à cause de la douleur.
- Mon ami, donnons-leur donc ce qu'ils veulent ! S'écria-t-il.
Uchiha Akira
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La première technique avait touché, elle avait fait mouche, mais Sanada ne se laissa pas abattre, il sembla revenir à lui, il sut sortir de l’illusion avec un Kai qui sembla l’épuiser un peu plus. Contrant donc ma tentative de capture, il enchaîna avec une attaque que je ne connaissais pas et qui était monstrueuse. Il me renvoya un filet qui explosa presque aussitôt, m’électrocutant et me paralysant par la même occasion. Baissant les yeux sur lui, je le vis finalement avancer et s'il avait réussi à me surprendre, à me prendre de court, ce simple mouvement et son inattention lui coûterait un peu plus qu’un simple coup. « Ne me sous-estime pas non plus mon frère… » soufflais-je un sourire sur le visage à l’instant même où il marcha sur ce petit parchemin dissimulé la, « Katsu ! » l’explosion retentit et avec elle un nuage de fumée s’éleva juste au moment où il me lança une bombe lumineuse que je ne pus éviter. Pour en avoir déjà prit une les yeux ouverts et avec un Sharingan activé, cela aurait été critique.
Aveuglé, mais n’ayant fort heureusement pas subit plus de douleur, je composais à la hâte les Mudras d’une des seules techniques défensive que je possédais et qui ne dépendrait pas de ma vision, du du Raiton qui a l’aveugle ne pourrait plus trop m’être utile. Kasumi Jusha, la soumission de la brume qui était un Genjutsu de zone ayant pour idée de multiplier des clones immatériels pour me cacher, pour camoufler ma présence et me donner une chance de m’en sortir sans subir plus de dégât. En position de faiblesse, je lançais des Senbon de foudre en plus de Kunai, à l’aveugle, sans la moindre idée de où je visais et en bougeant rapidement pour ne plus être localisé. Je devais jouer la montre. Il était visiblement épuisé, ce dans quoi je l’avais enfermé n’avait pas du être d’un agréable et je craignais plus être non plus en mesure de vraiment pouvoir combattre.
Ca n’avait pas vraiment dû être d’un grand intérêt pour ceux à l’extérieur, ceux n’ayant pas été prit dans des illusions n’avaient sans doute aucune idée de ce qui venait de se passer, mais j’espérais au plus profond de moi qu’au moins je saurais marquer quelques points, m’en sortir assez, pour réussir cet examen et ne pas avoir à justifier d’un second échec. Au moins, aurais-je tout donné et si je pouvais m’éviter quelques souffrances plus cela ne serait pas complément de trop. M’en sortir avec dignité serait sans doute inespéré, mais pas impossible. je savais toutefois que le pirate ne serait jamais à sous-estimé car il semblait bel et bien s’être retenu. Ces quelques coups terrifiant me l’avaient appris.
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Le fatalisme de Sanada n'était pas une doctrine triste, terne, qui enfermait le corps et l'esprit sur un chemin dont on était le martyr éternel, guidé comme un chien en laisse par une main invisible. De ce fait, il considérait viscéralement les épreuves de la vie comme des tests divins. Alors qu'il commençait à délirer, victime de son peu de chakra restant et des assauts de l'Uchiha sur son esprit, il se revoyait parlant avec Akira de ces épreuves que les dieux imposaient. Il entendit vaguement son ami parlé, puis, ressentit un souffle, suivi d'un bruit assourdissant.
Une seconde plus tard, Sanada était projeté au loin par l'explosion du parchemin qu'avait dissimulé le konohajin.
Les hués du public, furieux que l'élève de la Sorcière ne leur fassent pas honneur, résonnaient fortement, pourtant, Sanada ne les entendait pas. Le peu de lucidité qui lui restait était heureux. Il savait que ses trois défaites contre des konohajins allaient faire jaser au sein de l'enceinte de l'académie. Il savait que, encore une fois, les autorités allaient interroger la Sorcière sur l'utilité d'entraîner un sans clan au niveau banal. Il savait qu'il venait peut-être de louper l'examen qu'il préparait depuis plus d'un an. Mais, pour la première fois, il faisait face à un Akira qui n'avait pas peur de sa propre puissance.
Cela le comblait de joie.
L'élu des dieux avait un ego imperméable au jugement des mortels. Il n'y avait bien que trois femmes qui pouvaient percer la carapace nuageuse que les cieux avaient apposée sur son front, La Pythie qui l'avait mis au monde, La Sorcière et Dame Junko. Cela étant, il n'avait que faire de la défaite et des médisants, persuadé que son destin se jouait bien au-dessus de cette mêlée avide de gloire et de ryos.
Les confessions d'Akira l'avaient touché, il ne supportait pas la pensée qu'un être puisse être laissé de côté par sa propre famille. Ceux qui rejetaient les hommes tolérés par les cieux ne craignaient pas le courroux divin. Ils se projetaient en être supérieurs à même de décider qui pouvait ou qui ne pouvait pas. Attitude humaine, bien trop humaine pour les surhommes qu'ils considéraient être en se plaçant en juge et exileur.
Sanada jeta un furtif coup d'œil à la tribune officielle, il espérait que les membres du clan Uchiha étaient témoins de la puissance d'Akira quand on ne l'écrasait pas sous le poids de son empathie extraordinaire.
L'uzujin se releva, son kimono à moitié calciné. Devant lui, Akira enfermé dans un Amigumo et aveuglé par une bombe lumineuse avait tout de même réussi à désorienter son adversaire en créant une multitude de clones de lui-même qui s'agitaient en tous sens.
De cette masse rendue encore, plus informe par la vision troublée de Sanada s'échappa d'abord une volée de kunais qu'il parvint à éviter de justesse. Cette esquive le condamna malheureusement à être heurté par des senbons de foudre. La douleur ne fut pas intense.
À vrai dire, il ne ressentait plus grand chose.
Dans un dernier élan, l'uzujin lança un kunai affublé d'un parchemin explosif qu'il fit exploser quand il se trouva au milieu de la foule d'albinos.
Devant la grande flamme qui s'éleva une seconde, mais parut être un feu ardent pour l'esprit en délire de Sanada, il porta une main à sa bouche et déversa un puissant jet d'eau pour éteindre les flammes qui n'existaient pas.
- Il faut éteindre le feu... Dit Sanada en concentrant ses dernières forces pour ne pas chuter.
Avec l'amitié comme force, il se projeta dans la marée humaine pour chercher son ami. Les Akira disparaissaient dès qu'il essayait de le toucher pour réapparaître une seconde plus tard autre part. Enfin, il parvint à attraper un bras tangible. Avec un sourire de soulagement, il enleva son masque et s'adressa à son ami les yeux brillants.
- Tu l'as fait mon pote. Si tu as pu boire à l'océan de la vie...
Avant de finir sa phrase, Sanada s'effondra, avec la toile de foudre pour lit et son ami à ses côtés.
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
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Date d'inscription : 26/12/2018
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A Ryos: 1105 Expérience: (2719/2000)
Mifuyu se prit le crâne dans ses mains d'enfant, grattant ses tempes et fermant doucement les yeux. Son élève perdait encore ; mais pourquoi ? Etait-ce sa faute à elle, à son enseignement, à sa voie qui n'était peut-être pas la bonne ? Ou était-ce sa faute à lui, à ses peurs, à ses réflexions métaphysiques qui parfois l'énervait ? Il n'était pas temps pour elle de douter de sa foi, car elle courait ainsi le risque de se perdre entièrement. Sa voie était la bonne, c'était certain. Peut-être l'adolescent manquait-il encore simplement de maturité, ou de danger. Pour se rassurer, la doyenne se dit qu'il révélerait au monde ses véritables capacités quand il serait face à la mort, à l'urgence de remplir sa mission divine en aidant les plans de la Sorcière. Elle essaya de se convaincre qu'elle ne l'entraînait pas pour rien, qu'il n'allait pas lui crever entre les doigts à la minute où elle le glisserait dans le monde extérieur, celui du chaos, de la guerre et de la vengeance.
Il fallait avouer qu'aujourd'hui, c'était l'Uchiha qui avait été le meilleur. Bien que la foule se lança dans un déchaînement de regrets, de cris de colère à l'égard de Sanada ou de huées de la part de certains spectateurs pour Akira, principalement car les habitants de l'archipel appréciaient peu les techniques d'illusion qu'ils considéraient comme "de la triche", le Konohajin avait bel et bien mérité sa victoire. Il est certain qu'une victoire par illusions satisfaisait moins le public, simplement car c'était un art qui échappait clairement aux non-initiés. Pour dire vrai, la plupart des râleurs n'avaient absolument rien compris à ce qu'il s'était passé.
Mifuyu était-elle-même débutante quand on touchait au genjutsu. Toutefois, la difficile mission qu'elle avait effectuée avec Junko l'année dernière avait contribué à changer son opinion sur la question, à apprécier les subtilités de cet art de l'esprit, pourtant diamétralement opposé à sa vision chirurgicale de sa vie.
Quand elle sentit la fin du combat approcher, elle s'épousseta la blouse, qui avait été bien malgré elle recouverte des quelques débris et grains qui avaient été arrachés à la terre et avait flotté depuis, emportés par les attaques successives des deux combattants. Il y eut une dernière explosion, déclenchée par un Sanada délirant au milieu des clones illusoires de l'Uchiha. L'instant d'après, la Jonin bondit dans la mêlée et reçut avec colère l'attaque aqueuse de l'adolescent, qui vint la tremper de la tête aux pieds et manqua de la faire tomber sous l'effet de la surprise.
Finalement, quand Sanada attrapa son bras, en pensant qu'il s'agissait de celui de son camarade, la Sorcière en profita pour l'immobiliser et le garder à ses côtés. De son autre bras, elle se saisit du Akira original, prit sa main et la pointa vers le ciel. A côté, son élève avait glissé, s'était défait de son emprise et était désormais écrasé sur le sol, inconscient.
"Bravo à nos deux concurrents ! Uchiha Akira remporte ce match !"
Elle jeta un ultime regard dédaigneux au garçon effondré à ses pieds, face contre le sol. Ô Uzushio, cité rayonnante, te voilà dans de beaux draps...
Accueil 
Nous y étions, après deux combats catastrophique, je me retrouvais face à un frère d’arme, face à un coéquipier pour qui j’avais encaissé de nombreux dégâts juste pour le protéger. Contrairement à Yume, il n’était pas de mon village, mais comme elle, je le considérais comme un allié. Ferais-je la même erreur qu’avec la Hyuga en refusant de me battre correctement ? Il me tuerait si je venais à faire ça. Alors je ne pouvais faire que donner tout ce que j’avais et espérer que cela suffise pour dans le meilleur des cas me faire gagner et avoir une chance de ne pas de nouveau échouer à un examen, ou dans l’autre cas, qu’il puisse suffisamment en montrer pour obtenir une victoire significative et lui offrant cet examen. Il avait perdu tous ses matchs, comme moi, je ne pouvais que lui rendre honneur aujourd’hui. Attendant donc à ses côtés qu’on nous appelle, je me tournais vers lui, un sourire franc sur le visage, « Ca sera un beau combat… J’en suis sûr. » la rencontre de la foudre et de l’orage… Rien ne serait aisé, je l’avais vu, face à Hako il s’était révélé particulièrement efficace et lors du précédent combat, il avait injustement perdu. 