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Time to upgrade my game, a little [Solo]

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Time to upgrade my game, a little.







L’entraînement, l’entraînement, l’entraînement et encore l’entraînement. Voilà à quoi s’était résumé la vie de ce jeune homme privé de lumière, depuis le premier jour où il avait poussé les portes de l’académie, dans le but de devenir l’homme que sa sœur et sa famille méritaient, et pas l’homme qu’il souhaitait devenir. Après tout, avait-il déjà pensé à lui dans toute cette histoire ? Ce qu’il souhaitait devenir ? Le genre d’avenir qu’il souhaitait bâtir ? Non, bien sûr que non car il n’avait jamais vécu pour quiconque excepté autrui, jamais pour lui, cela lui avait toujours semblé impensable, mais les choses étaient différentes à présent. Pourquoi ? Parce que l’avenir allait le séparer de sa sœur tôt ou tard, sa paternité et son union avec la belle Sayuri en étaient les causes les plus évidentes, mais aussi parce qu’enfin sa sœur souhaitait se créer un avenir pour elle-même. Bien entendu le jeune homme avait été surpris et ravi la première fois qu’il avait entendu qu’elle briguait le poste de Hokage, heureux de la voir enfin s’épanouir et voler de ses propres ailes, heureux de la voir oser se demander ce qu’elle souhaitait réellement, mais cette joie ne fut que de très courte durée.
Combien de temps resterait-il encore, ici ? Il n’en savait rien mais chaque jour élargissait encore plus le gouffre entre les deux jumeaux, Kyoshiro se sentant de nouveau à la traîne et incapable de protéger sa sœur, mais que pouvait-il faire ? Elle allait s’éloigner de lui car tel était son choix et, même s’il n’y avait pas repensé depuis longtemps, c’était tout ce que le jeune aveugle avait voulu au fond de lui. Il n’avait été qu’un poids pour elle, une responsabilité et n’avait fait qu’attendre le moment où elle choisirait de s’éloigner de lui. Le moment où elle ne sentirait plus le besoin vital d’être à ses côtés.

Bien entendu la nouvelle était difficile à accepter mais, contrairement  à jadis, Kyoshiro ne se tourna pas vers la bouteille pour noyer sa frustration : ce n’était plus le genre d’homme qu’il était. Au lieu de cela, il préféra mettre à profit le temps qui lui était encore imparti, afin de polir ses talents et remonter en selle, au lieu de s’allonger à terre et attendre que la tempête ne passe. Que souhaitait-il, au fond ? Être reconnu pour ses talents ? Se rendre utile ? Faire un pied de nez à ceux qui doutaient de ses capacités ? Tout cela à la fois ? Il n’en savait rien, il ne s’était jamais demandé ce qu’il souhaitait réellement et, au fond, ignorait s’il en était seulement capable. Sa maîtrise de l’eau était bonne, à n’en pas douter, mais c’était en ses dons de senseur que ses talents naturels étaient les plus évidents, aussi décida t-il de se plonger davantage dans ce domaine afin de…de quoi, d’ailleurs ? De devenir le meilleur senseur du village ? Cela sonnait bien, certes, mais quel intérêt s’il n’y restait pas assez longtemps pour récolter les fruits de son labeur ?

Enseignant, senseur, traqueur, tueur : que pourrait-il bien devenir ? Il n’en savait rien, mais savait à présent que sa sœur ne pouvait plus l’aider. Elle avait sa propre voie, son propre chemin à tracer et son aveugle de frère ne devrait plus se mettre dans son chemin, mais fort heureusement pour ce dernier il y avait d’autres moyens de procéder. Il aurait très bien pu retourner dans la forêt et exercer ses talents sur la faune alentour mais les idées qui fourmillaient dans sa tête nécessitaient une présence humaine, ainsi il dérogea à ses habitudes et demanda à l’un de ses camarades de venir l’assister ce matin-là. Le plan ? Trouver d’autres moyens, d’autres idées pour éprouver ses talents de senseur afin de les rendre plus précis, plus acérés, plus utiles car pour le moment il n’avait que très peu de cordes à son arc.

« Je pensais que c’était une blague, mais même pas. Kyoshiro-san qui me demande un coup de main pour un entraînement, c’est un jour à marquer d’une pierre blanche.»

La voix qui se fit entendre ce matin là était celle du jeune Shinichi, un chuunin prometteur que Kyoshiro avait repéré pour ses capacités de senseur naissantes autant que sa confiance en lui. Il était aussi espiègle et amusant que Kyoshiro l’avait été jadis, avant de connaître ses premiers échecs, et c’était sans doute pour cela que l’aveugle l’avait choisi. Malheureusement le jeune ne savait jamais la mettre en veilleuse, c’était sans doute son plus gros défaut et ce matin-là son humour ne trouva aucun écho chez le Tadake en pleine lutte interne. S’il y avait bien une période de sa vie où il n’avait pas envie de rire c’était celle-ci et, lorsque ses mots du petit parvinrent à ses oreilles, son visage fermé se tourna immédiatement vers la cible de son agacement.

« Tu es là pour m’aider, ou te moquer ? »

Ton froid et cassant, le signal que le jeune Tadake n’avait aucune envie de perdre du temps en bavardages inutiles. Cette réaction, toute inhabituelle qu’elle était, prit le nouveau venu de court. Ce dernier déglutit un court instant, respirant afin de retrouver le sérieux que la situation exigeait.

« Désolé. En quoi puis-je vous aider, senpaï ?»

Que pouvait-il faire ? Plusieurs choses mais, pour l’heure, le but du senseur privé de lumière était d’augmenter la portée de sa zone de perception à l’aider d’un outil externe, afin de pouvoir, par exemple, repérer une autre et simultanément se diriger vers une autre si  la situation l’exigeait.

« Je dois éprouver mes talents de senseur, pour muscler mon jeu. En commençant par la portée de ma perception. Est-ce que tu peux aller te cacher un peu plus loin, 100 ou 200 mètres ? J’aimerai essayer quelque chose.  »

Bien entendu Kyoshiro ne sentit pas le hochement de tête silencieux de son camarade, ou  ne cherchait pas à le percevoir. De mauvaise humeur ? Lui ? Cela lui arrivait, oui, mais au lieu de se saouler il avait préféré se noyer dans le travail en espérant y retirer quelque chose de positif. Les récents événements l’avaient poussé à penser qu’il pouvait demander plus, même si cela finirait par l’éloigner de sa jumelle au final. Il allait être un père, un mari, il allait se créer son propre avenir alors pourquoi ne pas oser davantage ? Qu’est-ce qui l’en empêchait réellement ? Il était un enseignant compréhensif et compétent, un shinobi efficace, un maître du suiton assez bon, mais c’était dans le domaine de la perception qu’il était le meilleur.

Un traqueur né, pour ainsi dire. Alors pourquoi ne pas polir ses talents dans ce domaine ? Pourquoi ne pas devenir le meilleur senseur du village, afin d’assurer sa protection aussi longtemps qu’il y resterait-il ? Peut-être que s’il devenait le meilleur dans ce domaine alors, au bout du compte, ses efforts payeraient enfin et d’autres portes s’ouvriraient à lui. Directeur de l’académie ? La place était déjà prise. Membre du conseil ? Ce serait la pire blague du monde que de le nommer à ce poste. Traqueur ? L’idée était déjà plus dans ses cordes alors, pour l’heure, il décida de se pencher sur ce domaine.

Prochaine étape : devenir le meilleur senseur du village. La suite ? Il verrait quand il y serait.




Récap:
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Il était encore très tôt, trop tôt pour que quiconque vienne les déranger et c’était sans doute mieux ainsi. Ce n’était pas que le jeune homme n’aimait pas partager ses secrets et ses méthodes de travail, cela n’était guère son genre, mais il préférait simplement rester en petit comité afin de maintenir les sources de déconcentration au minimum. Ainsi, il demanda à son camarade du jeune de se diriger un peu plus loin, ce dernier se faufila derrière les arbres jusqu’à ce que les sens du jeune aveugle ne lui permettant plus de le repérer. Kyoshiro connaissait la portée de ses sens, c’était le domaine dans lequel il s’était plongé à corps perdu depuis des années, un domaine dans lequel il savait exceller sans jamais oser l’admettre. Ainsi, il laissa son petit camarade se mettre à couvert tout en prenant une profonde inspiration, baissant la tête tout en faisant travailler ses méninges sur la marche à suivre.
La perception de zone avait ses limites, il le savait mieux que personne et avait décida de trouver une parade, de trouver un moyen de repérer une zone sans pour autant y mettre les pieds, afin d’éviter de tomber dans un piège ou, par exemple, afin de prendre une autre direction en même temps si la situation l’exigeait. Traquer une cible était une chose, mais éviter de tomber dans une embuscade était autrement plus demandant en terme d’attention et d’énergie. Il avait donc fait travailler ses méninges durant ces derniers jours afin de trouver une solution, afin de puiser dans son imagination pour parer à cet angle mort et, à présent qu’il posait sa main sur le kunai accroché à sa jambe, il pensait bien avoir trouvé une solution.

Le but n’était pas d’étendre sa perception au maximum car celle-ci épuiserait son chakra à grande vitesse, il fallait qu’il se montre plus malin et surtout plus économe que cela. Il savait que certains shinobis recouvraient leurs armes de chakra pour leur donner leur attribut affinitaire élémentaire, alors pourquoi ne pourrait-il pas en faire de même ? S’il pouvait déplacer son chakra à un autre point tout en maintenant le contact, alors ne pourrait-il pas se servir de cette source de chakra pour étendre ou déplacer son point original de perception ? Il n’avait aucune idée si cela pouvait fonctionner, n’avait seulement fait qu’étudier la théorie, mais l’heure était venue de passer à la pratique. Attrapant le chakra qu’il tenait entre ses mains, le jeune homme prit une profonde inspiration et sentit l’outil s’entourer de son chakra, comme une membrane, à ceci près qu’il comptait plus l’utiliser comme une balise qu’autre chose. Un point d’ancrage, pour ainsi dire.

Il aurait pu lancer le kunai tout de suite, sans attendre, mais il préféra le lancer plusieurs fois dans les airs et le rattraper, non sans risquer de perdre quelques doigts au passage. Pourquoi ? Parce qu’il souhaitait vérifier que la connexion puisse perdurer après avoir quitté son corps, car telle était la base de la technique qu’il souhaitait maîtriser. Fort heureusement lorsqu’il récupéra le kunai son chakra en était toujours imprégné, ce qui le poussa enfin à lancer l’outil dans la direction des arbres devant lui. Un bruit sourd lui indiqua que l’arme venait de toucher quelque chose et, enfin, Kyoshiro put rentrer dans le vif du sujet. Prenant une nouvelle inspiration, deux doigts tendus devant son visage, il ferma les yeux pour repérer l’étincelle de chakra qu’il venait de lancer et, par-dessus tout, s’y accrocher sans jamais la laisser filer entre ses doigts. L’exercice fut assez complexe, mais fort heureusement ses talents lui permirent de repérer la balise et, avec une petite impulsion de sa part, une onde s’échappa enfin de l’arme.

C’était étrange de ne pas être au centre de cette perception, étrange et déroutant mais il finirait sans doute par s’y habituer, avec un peu de pratique. En un rien de temps l’onde se diffusa tout autour de l’arme, tel un sonar, et le chakra de Shinichi ne tarda pas à être repérer. Souriant face à cette réussite, à cette petite réussite qu’il n’était que la première d’une longue lignée, le Tadake relâcha la pression sur ses épaules avant de lâcher :

« Tu peux sortir de ta cachette, c’est bon. »

Quelques instants plus tard le jeune Shinichi sortit de l’ombre, jetant un œil curieux à l’outil qu’il venait de récupérer contre le tronc d’un arbre.

« Un kunai comme point de repère ? Pas mal. »

Kyoshiro aurait pu le remercier, se vanter de cette petite réussite mais il n’en fit rien, se contentant de hausser les épaules tout en récupérant le kunai qui lui était tendu. Que valait cette petite et insignifiante victoire en comparaison de tout le reste ? En comparaison de tout le chemin qui lui restait à parcourir ? Ce n’était rien, à peine plus qu’un pas dans le désert, aussi n’en tirait-il aucune réelle satisfaction.

« Ce n’est pas fini, j’ai encore besoin de toi pour autre chose. »

Quand il aurait mis bout à bout toutes ces petites victoires, alors oui, il pourrait se permettre de regarder avec bienveillance et fierté le chemin parcouru. Il n’y était pas encore, loin de là.





Récap:
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En raison de son handicap et de ses modestes origines le jeune homme n’avait jamais l’habitude de se tourner vers quiconque pour s’entraîner et mettre ses talents à l’épreuve, son chef d’équipe de l’époque lui avait donné les outils pour le diriger dans la bonne direction mais le reste du chemin ? Il l’avait découvert tout seul. Ce n’était guère la façon de faire des shinobis et il le savait, la solidarité et l’entre-aide étaient les clés de la réussite, il l’avait assez répété à ses élèves pour le savoir lui-même, mais il ne croyait simplement pas à cette vérité. Pourquoi ? Parce qu’au bout du compte, lorsqu’un guerrier finissait par être isolé sur le champ de bataille, il n’y avait que sur lui et lui seul qu’il pouvait compter. Se tourner vers les autres avait parfois ses utilités, pour combler quelques lacunes, mais Kyoshiro ne souhaitait pas le faire avant d’avoir solidifié les bases de son style de combat et déterminé les points sur lesquels il pouvait s’améliorer davantage. Alors oui il avait trouvé un moyen d’augmenter la portée de ses sens et repérer le terrain autour de lui sans avoir à dépenser une quantité folle de chakra, c’était une bonne chose, mais le jeune aveugle ne pouvait cesser de penser que sa sensitivité pouvait servir à autre chose que balayer le terrain tel un sonar.

Il devait y avoir plus que cela, cela ne pouvait être la limité de son utilité, et c’était avec cette certitude au ventre qu’il avait décidé de passer à un exercice demandant un petit peu plus de…précision. Son camarade du jour, Shinichi, était resté conformément à ses attentes et, alors que le soleil montait un peu plus haut dans le ciel, il vint s’enquérir de son rôle à présent.

« Je dois encore faire le pot de fleur, ou vous avez quelque chose de plus intéressant ? »

Kyoshiro savait bien que le rôle qui était attribué au chuunin était chiant comme la pluie, qu’il n’allait rien vraiment apprendre aujourd’hui et, si en d’autres circonstances il se serait senti mal à cette idée, aujourd’hui il décida de faire taire cette voix. Pourquoi ? Parce qu’il était un professeur patient et compréhensif, un bon enseignant pour ainsi dire, mais qu’aujourd’hui il n’était égoïstement question que de lui et lui seul.
« Tu t’es un peu entraîné juste avant de venir, non ? »

La question pouvait paraître anodine et surprenante, à en croire le haussement de sourcils du garçon, mais elle avait un intérêt tout particulier dans la situation actuelle.

« Bien sûr, pourquoi ? J’ai le droit à une leçon particulière ?»

Etait-ce si dur à comprendre qu’un homme voulait un coup de main, juste pour lui ? Surtout lorsqu’il ne demandait jamais d’aide à qui que ce soit, pour quoi que ce soit ? L’aveugle avait été à la place de Shinichi jadis, arrogant et désireux d’apprendre des meilleurs plus que tout au monde, mais était-ce si compliqué que cela de mettre ses intérêts personnels de côté ? Essayant de ne pas trop lui en tenir rigueur, chose assez difficile au vue de sa mauvaise humeur, le Tadake se contenta de hausser les épaules avant de formuler sa réponse.

« Pas aujourd’hui. M’occuper d’étendre ma zone de perception est une chose, mais j’ai aussi besoin que mon analyse soit plus…précise. C’est là que tu entres en jeu. »

Cette perception allait bien au-delà de la vue qui lui faisait défaut, elle permettait de deviner des choses invisibles à l’œil nu et, conscient de cet état de fait, Kyoshiro avait voulu explorer un territoire qui lui était encore bien trop inconnu. Il avait souhaité se concentrer sur une cible et une cible seulement, non pas pour la traquer et l’éliminer comme il en avait l’habitude mais l’analyser plus en profondeur, la jauger, afin de s’enquérir de son état. Certes certains pourraient douter de l’utilité d’une telle approche, mais ses talents devaient-ils forcément ne faire que de lui un chasseur courant après sa proie ? Ne pouvait-il pad « voir » au-delà ? Deviner la personne et son état, sans trop savoir encore ce qu’il pourrait faire de ces informations ? Apparemment l’explication de l’aveugle sembla aussi floue que sa vision, car Shinichi ne tarda pas à répondre :

« Vous m’avez perdu à « analyse », senpaï. »

Soupirant de lassitude, se rappelant pourquoi il préférait s’entraîner tout seul, le Tadake laissa une partie de son agacement siffler entre ses dents.

« Toi pas bouger. Moi faire le reste. C’est bon ?»

Il n’avait pas l’habitude d’être ainsi, d’être aussi froid et cassant, mais qu’y pouvait-il ? Ce n’était pas en étant sympa et en sacrifiant son temps pour les autres qu’il allait pouvoir avancer, cela n’avait pas payé jusqu’à présent et il était plus que temps de passer à la vitesse supérieure. Il détestait cette façon de faire, il se détestait lui-même rien qu’à s’entendre, mais il n’avait pas trop le choix. Il allait devoir forger son avenir tout seul, loin de celle avait qui il était entré dans ce monde, loin de ses origines, alors il allait devoir mettre rapidement les bouchées doubles.

« Pot de fleur ce sera, donc. »
Kyoshiro se rattraperait d’ici un jour ou deux, en lui donnant quelques conseils, quand sa mauvaise humeur commencerait à retomber. En attendant, ils avaient du pain sur la planche.





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Sans mauvais jeu de mot le jeune homme privé de lumière avait sa propre vision des choses, son propre mode de pensée et sa propre façon de trier le nombre incalculables d’idées et de pensées qui traversaient constamment sa tête. C’était la raison pour laquelle il préférait travailler seul car, sans parler du calme que cela lui donnait, cela lui évitait aussi la difficulté de devoir expliquer des concepts flous qui, pour lui, étaient étonnamment simples et clairs. Par exemple pour lui, l’idée de pouvoir utiliser ses sens pour autre chose que de la perception de masse tombait sous le sens, il devait pouvoir s’en servir pour quelque chose de plus précis et de plus personnel, mais quand il tenta de l’expliquer à Shinichi ce dernier sembla être totalement perdu. S’il était initialement parti pour continuer sans plus d’explications, le naturel bienveillant du shinobi revint au galop bien malgré lui, le poussant à mettre un peu d’eau dans son vin.

« Cette perception ne sert pas qu’à repérer les ennemis, leur nombre et leur position.»

C’était évident pour lui mais pas forcément pour tout le monde, il avait toujours été curieux de nature et c’était ce trait de sa personnalité qui le poussait à aller toujours plus au fond des choses, à sortir de sa zone de confort en espérant y trouver quelque chose. Quelque chose de plus, en tout cas. Ainsi, espérant que ces premiers mots rassurent son cadet, le jeune aveugle s’approcha de lui et ferma les yeux, son poing fermé et posé tout contre la poitrine du jeune chuunin alors qu’il essayait de maintenir sa concentration intacte.

« Tu sais ce que je fais là ? »

Cela allait être dur à expliquer. Comment pouvait-il réellement décrire ce qu’il souhaitait ressentir, alors qu’il ne savait pas lui-même ce qu’il allait retirer de ce procédé ? Mais il devait essayait, il devait essayer de repousser ses limites afin d’obtenir une « image » un peu plus personnelle de l’homme devant lui, pas simplement sa signature de chakra et sa position.
« Pas la moindre idée, senpaï. »

Cette réponse n’étonna même pas le concerné qui ne lui en tint pas rigueur. Kyoshiro aurait pu laisser tomber et se concentrer sur lui mais, une fois encore, la silencieuse déception de son cadet ramena sa bienveillance au galop. Pourquoi ne pouvait-il pas penser égoïstement à lui, pour une journée ? Ou juste quelques heures ? A croire que sa générosité était devenu plus un fardeau qu’autre chose, ces derniers temps. Chassant ces pensées de sa tête, se concentrant sur la précision qui allait être nécessaire, le jeune Tadake déploya un peu de son chakra et dirigea ses sens vers sa cible, vers son cadet dans le cas présent, en essayant de gratter la surface pour savoir ce qu’il se passait en-dessous.

« Je focalise ma perception sur toi. Pas sur ton chakra mais sur toi. En me concentrant assez je dois pouvoir… »

Le senseur stoppa son flot de parole un instant devant la difficulté de la tâche. Ce n’était pas difficile en soi mais, en raison de sa cécité, il n’avait jamais été habitué aux travaux de précisions. Viser une cible avec un kunai était compliqué pour lui, utiliser un jet de suiton pour toucher une cible bien précise était à peu près du même acabit, alors focaliser ses sens sur une seule personne ? Un domaine dans lequel il se savait passable, au mieux, mais qu’il allait devoir travailler malgré tout. Le but était de perfectionner ses points forts dans un premier temps, bien sûr, mais il fallait aussi sortir de sa zone de confort et assurer ses arrières, en rajoutant d’autres cordes à son arc et muscler son jeu.
Il ne pouvait pas se contenter d’être l’homme qui balançait des jets d’eau et repérait les mouvements de troupes sur le terrain. Ce n’était pas comme cela qu’il voulait être remarqué, ce n’était pas cela qu’il souhaitait laisser comme marque derrière lui.

« Pouvoir ? »

Ce seul mot de son cadet parvint à le ramener sur la terre ferme, à visualiser ses sens comme un fil à passer dans le chat d’une aiguille et, au bout de quelques secondes, la surface commença à se craqueler. Un flot d’informations se rua sur le jeune aveugle qui fut contraint de respirer pour trier le tout, pour se concentrer sur ce qu’il souhaitait revenir et, si les informations retenues furent plus de l’ordre de la perception que de statistiques très précises, il parvint à retenir l’essentiel. Il pouvait sentir que les réserves de chakra de son cadet n’étaient pas au maximum, il pouvait également ressentir une certaine fatigue physique qui était la preuve d’un récent effort de la part du jeunot. C’était assez étrange de sentir ces choses, cette condition physique, mais Kyoshiro supposait qu’il finirait par s’y habituer tôt ou tard.

Au bout de quelques secondes il relâcha son chakra, recula son poing du torse de son cadet, avant de conclure son analyse.

« Pouvoir déterminer que tu es presque aussi crevé que moi, à force de t’entraîner. Tu devrais apprendre à lever un peu le pied, Shinichi-kun. »

Bien entendu la réaction de Shinichi ne se fit pas attendre.

« C’est vous qui me dites ça ? »
Effectivement il était assez hypocrite de sa part de demander à quelqu’un d’y aller mollo, alors que lui-même ne connaissait même pas le sens de ces mots.

« Pas faux. Disons que j’ai mes raisons. C’est bon, tu peux rentrer si tu veux. Je te laisse tranquille, pour aujourd’hui. »

Il avait encore du pain sur la planche, encore beaucoup d’autres techniques en tête pour espérer en avoir terminé avant que le soleil ne se couche, mais il allait devoir s’en occuper tout seul. N’avait-il pas pris assez de temps de son cadet ? Ce dernier devait avoir son propre emploi du temps, ses propres choses à faire mais, alors que Kyoshiro tournait déjà les talons pour aller trouver un autre endroit où se poser, l’ultime question de son cadet le força à s’immobiliser.

« Et si je veux rester ?  »

Encore  un peu plus, alors ? Il lui revaudrait cela, tôt ou tard.




Récap:
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Jusqu’à présent le jeune shinobi s’était efforcé de persévérer dans la maîtrise de domaines qu’il connaissait très bien, à commencer par sa maîtrise de l’élément aqueux ainsi que de ses capacités générales de perceptions, mais il savait à présent que se contenter de ces deux domaines serait loin d’être suffisant pour l’avenir qui se dessinait devant lui. Mais par où commencer ? Quel point avait la priorité sur les autres ? Oh oui il aurait pu demander un avis extérieur à sa sœur, à Nikkou, ou même à Haruka-san afin de jeter un nouveau regard sur la situation, mais il rejeta cette idée d’un revers de la main. Pourquoi ? Ce n’était pas une question de fierté mal placée, mais simplement une volonté de trouver sa propre voie sans intervention extérieure. Alors oui sans aide il était possible qu’il échoue et se plante lamentablement, qu’il se dirige dans la mauvaise direction mais au moins cela lui servirait de leçon, cela lui servirait à comprendre quelle direction prendre ou ne pas prendre.
Une perte de temps ? Un manque d’efficacité, peut-être bien mais il avait toujours trop têtu pour faire les choses autrement, de toute façon. Au moins de cette façon il pouvait apprendre de ses erreurs, au moins de cette façon il pouvait faire ses propres choix et vivre en harmonie avec ces derniers. Au cours des dernières semaines il avait eu largement le temps de penser à tout cela, à ce qui lui restait à travailler et, si la somme de travail semblait colossale, Kyoshiro choisit de rationnaliser, de compartimenter la chose et d’y aller étape par étape. Un domaine après un domaine, une technique après une technique et ensuite…ensuite il analyserait le chemin parcouru, les fruits de son labeur et se remettrait de nouveau en question pour voir ce qu’il pouvait encore améliorer.
Pour l’heure il avait choisi de travailler sur sa perception d’abord car c’était son plus gros atout, le domaine où il était naturellement doué mais surtout, étrangement, celui sur lequel il avait plus de travail à faire. Peut-être était-ce parce qu’il était doué qu’il ne s’y était pas attardé davantage, ou parce qu’il n’en avait jamais vu l’intérêt avant mais désormais c’était le cas, il savait que cette nouvelle perception pourrait être un atout indéniable pour n’importe quel équipe. Ne disait-on pas que le savoir était le pouvoir ? Il l’avait bien compris et, pour éviter toute surprise en mission, l’aveugle avait choisi d’aller au fond des choses et de creuser encore davantage.

« Pour la suite j’aurai besoin de ta participation active, cette fois. »

Même s’il ne le reconnaissait pas il était reconnaissant à son cadet d’être resté alors qu’il lui avait proposé de mettre fin à cette session, reconnaissant pour le temps qu’il lui accordait et nota dans un coin de sa tête que, quand il aurai enfin fini de creuser, il devrait accorder un peu plus de temps à ce nouveau senseur en devenir. Il découvrait à peine ses talents et, bien qu’il ne le formulait pas, Kyoshiro espérait qu’exprimer ses pensées à voix haute permettrait à Shinichi de prendre des notes et de lui donner quelques pistes à explorer.

« Ah, j’aime ce que j’entends ! Quel est le plan ? »

Quel était le plan, à présent ? L’aveugle avait travaillé sur la portée de sa perception dans un premier temps, puis dans l’analyse précise d’une personne, mais il était encore loin d’avoir couvert toutes les bases. Il savait que les shinobis étaient des guerriers de l’ombre, des êtres fourbes et qu’à ce titre la ruse et les pièges étaient leur marque de fabrique. Mais comment les repérer ? Comment éviter les embuscades à coup de pièges ou d’illusions ? Si le procédé lui avait semblé impossible au départ, Kyoshiro avait fini par démêler le nœud du problème avec un peu de temps et en fit à présent part à son cadet.

« Jusqu’à présent je me suis focalisé sur la portée de ma perception et sur la perception d’une personne en particulier. J’aimerai explorer un domaine un peu plus…flou, difficile à percevoir, et pour cela j’aurai besoin de tes sceaux.   »

Le cadet maîtrisait l’art des sceaux mais pas celui de l’illusion, aussi le jeune Tadake avait déjà imaginé un exercice infiniment simple afin de tester si son idée était la bonne. Cette seule idée provoqua une certaine surprise chez le cadet, comme cela pouvait être attendu de lui.

« Vous m’intriguez, senpaï. »

Comment expliquer cela ? Comment expliquer qu’il voulait percevoir autre chose que le chakra d’une personne, mais quelque chose de plus mince ? De plus diffus ? L’aveugle prit quelques petites secondes pour rassembler ses pensées en une réflexion cohérente et logique, une réflexion que d’autres que lui pourraient comprendre en somme.

« On sait que les sceaux, au même titre que les illusions, sont générés et contrôlés par du chakra. Ils doivent donc émettre une très mince signature de chakra, et c’est cette signature que j’aimerai percevoir. »

Pour fonctionner ou se déclencher, un sceau devait percevoir une mince quantité de chakra de son maître, tout comme un environnement chargé d’une illusion devait également être saturé de chakra. Alors oui cette quantité serait bien moindre que celle trouvée chez un shinobi à part entière, cela allait de soi, mais n’était-ce pas justement le but de cet exercice ? La difficulté à percevoir de telles variations de l’environnement n’était-elle pas au cœur de ce qu’il souhaitait accomplir et maîtriser ?

« Pour repérer les pièges ? »

Cette seule réponse fit naître un sourire de satisfaction chez le jeune homme, satisfait de voir que son cadet pouvait comprendre et accepter son raisonnement. Peut-être que ces résidus de chakra seraient trop minces pour être perçus par ses sens, peut-être pas, mais au moins se devait-il d’essayer.

« Bingo. »





Récap:
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Certains auraient pu dire qu’un aveugle n’avait aucune chance de devenir shinobi, que c’était une cause perdue d’avance, tout comme le fait que deux shinobis de deux mondes bien distincts finissent par s’aimer et s’unir mais, dans un cas comme dans l’autre, Kyoshiro avait surpris toutes les attentes. S’il était capable de faire de telles choses, s’il était capable de revenir d’entre les morts pour ainsi dire, alors pourquoi ne pourrait-il pas percevoir les subtiles présences de chakra dans l’espace qui l’entourait ? Peut-être était-ce parce qu’il n’avait jamais eu de professeur attitré dans ce domaine qu’il pensait ainsi, parce que personne n’avait jamais pensé à lui expliquer les limites de ce que ses sens pouvaient percevoir, mais il s’en fichait pas mal : il ne pouvait pas savoir avant d’avoir essayé. L’exercice était simple sur le papier et avait demandé l’intervention du jeune cadet de l’aveugle, Shinichi, dont la maîtrise des sceaux allait s’avérer primordiale. En clair ? Le jeune chuunin était parti disséminer des sceaux sur le terrain, un peu plus loin,  afin de piéger le terrain et le préparer pour l’exercice de perception du jeune Tadake.

« C'est bon, ils sont posés. »

Cette seule phrase sortit Kyoshiro de sa torpeur, ce dernier n’avait pas su filtrer le millier de questions qui passaient dans sa tête en même temps, si bien qu’il accueillit ces mots avec bienveillance, heureux de pouvoir enfin se concentrer sur autre chose que les scénarios possibles qui traversaient ses pensées. Répondant à la phrase du garçon par un hochement de tête affirmatif, prenant note de cette phrase qui sonnait comme mise en garde dans sa tête, l’aveugle recula de quelques pas et prit une profonde inspiration tout en se rappelant ce qu’il essayait d’accomplir, avant de laisser ses sens s’éveiller à nouveau. En un rien de temps le monde s’ouvrit de nouveau à lui, il lui fallut faire un effort conscient afin de chasser de sa tête la présence de son cadet afin de ne pas trop s’y attarder, car ce n’était pas sur lui qu’il souhaitait se concentrer. Enfin, après un court moment de concentration, le shinobi posa un pied devant lui, puis un second, puis encore un autre et le voilà déjà en route pour le terrain miné sans trop savoir ce qui l’attendait juste devant. Confiant ? Pas vraiment, car tout cela était nouveau pour lui, mais quand est-ce que cela l’avait déjà arrêté ? Il raffermit donc sa détermination et se focalisa sur sa perception mais, malheureusement, ne sentit rien de particulier pour le moment.
Oh il aurait pu demander à son cadet combien de pièges l’attendaient, mais où serait la difficulté là-dedans ? Il devait penser comme s’il était en mission, comme s’il était seul pour ainsi dire et continua donc d’avancer, jusqu’à ce que finalement un bruit de froissement de papier ne se fasse sentir juste sous ses pieds.

« Et merde. »

Il n’eut pas le temps de réagir ou de bondir sur le côté que, déjà, le sceau s’activa autour de sa jambe, immobilisant cette dernière sans qu’il ne puisse agir contre cela. Et merde, était-ce donc aussi difficile que cela de percevoir ces infimes traces de chakra dans l’air, et sur le sol ? Apparemment oui, cet échec amena une vague de frustration que le Tadake tenta de chasser de son esprit, jusqu’à ce que la voix de son camarade ne parvienne à ses oreilles.

« Plus complexe que prévu ? »

Sa première idée fut de rembarrer le jeune cadet à cause de cette frustration, de ce bourdonnement à l’arrière de sa tête, mais l’homme privé de lumière respira un court instant, tenta de calmer son cœur qui s’emballait déjà pour formuler un réponse plus calme, plus rationnelle, moins agressive.

« Un peu, ouais. »

S’avouer vaincu n’était pas le genre de la maison, les Tadake ne baissaient jamais la tête et ne courbaient pas l’échine. Jamais. Ni aujourd’hui, ni demain, ni…jamais. Alors, sentant que le sceau sous ses pieds se dissipait déjà, Kyoshiro passa ses deux mains tout contre son visage comme pour chasser ses sombres pensées et regagne le sang-froid qui faisait sa réputation. Il savait ce qui était en jeu et c’était pour cela qu’il prenait cet échec aussi à cœur, à n’en pas douter, mais il se fit violence pour se concentrer sur la seule chose qui importait aujourd’hui : il allait réussir à percevoir ces bribes de chakra dans l’air et au sol à ses pieds. Il lui fallait simplement du temps, du calme et plus de concentration qu’il n’en avait jamais eu besoin jusqu’à présent. D’autres devaient avoir eu la même idée que lui par le passé, d’autres devaient avoir trouvé un moyen de sentir ces illusions, de sentir ces sceaux en affinant leur perception à un tout autre niveau, alors pourquoi pas lui ?

Il y arriverait. Même s’il devait y rester toute la nuit, il ferait en sorte que sa perception s’affine assez pour repérer ces fichus sceaux.





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Time to upgrade my game, a little.






Les shinobis étaient des guerriers en recherche constante de l’améliorer, du perfectionnement, du polissage de leurs propres talents quelle que puisse en être la raison et, à ce titre, cela n’avait rien d’étonnant de savoir que beaucoup d’entre eux vivaient très mal toute forme d’échec. Dans ce domaine Kyoshiro faisait office de cas clinique car il avait toujours eu une relation particulièrement intime avec l’échec, celui-ci avait guidé sa vie depuis son tout premier souffle dans ce monde et, pour être honnête, chaque échec était gravé au fer rouge dans sa tête. La mort de son camarade ? Ses difficultés à maintenir une équipe durable et cohérente ? Son impossibilité à protéger sa sœur des tourments du monde extérieur ? Son incapacité à faire quelque chose de ses dix doigts et forger un futur dont il pourrait être fier ? La liste était très longue, interminable même, mais la frustration qu’il ressentait aujourd’hui était encore pire que toutes les autres. Pourquoi ? Parce qu’il savait qu’il tenait le bon bout, que les choix qu’il faisait étaient les bons et pourtant il n’y arrivait pas, il n’arrivait pas  à sentir la présence de ces satanés sceau par terre et cet échec ne généra qu’une seule réaction.

« PUTAIN ! »

Oh oui il était censé montrer l’exemple, et alors ? Qu’en avait-il à faire ? Il avait beau se concentrer et maintenir ses sens en alerte, aucune trace de chakra n’apparaissait dans son champ de perception. S’y prenait-il mal ? Y avait-il une autre façon de faire, ou d’aborder la chose ? Devait-il se tourner vers un aîné, pour quelques conseils avisés ? Non, il devait y arriver. Cela ne devait pas être si compliqué que cela, non ? Ainsi, après que le quatrième sceau se soit activé puis dissipé sans qu’il n’ait pu le percevoir, le Tadake fut sur le point d’avancer de nouveau lorsqu’il se força à l’immobilité. Que faisait-il ? Se rendait-il compte que sa frustration et son empressement ne faisaient qu’alimenter son échec ?

« Respire, bordel. Respire, abruti. »

Il n’avait pas l’habitude d’amener de la précision dans ce qu’il faisait et c’était cela la base de ce qui lui faisait défaut. Il visait toujours large parce que c’était plus simple pour lui, parce qu’il n’avait pas le temps ou l’envie de faire dans la dentelle mais, pour ce qu’il essayait d’accomplir, pour percevoir les bribes de chakra présentes dans ces sceaux disséminés devant lui, il allait devoir changer ses habitudes et creuser un peu plus. Ce travail n’avait rien d’une partie de plaisir et encore moins pour quelqu’un avec son handicap, il s’agissait d’aborder un tout nouveau niveau de perception, presque microscopique, afin de perception les plus infimes traces de chakra dans l’air afin de repérer illusions ou sceaux, ce qui devait autant de précision que de patience. Les deux points qui faisaient défaut au Tadake, évidemment, mais il se devait au moins d’essayer.
Ainsi, respirant un bon coup afin de repartir sur de bonnes bases, afin de s’armer de confiance, Kyoshiro resta là, immobile, pendant une bonne minute, alors que ses sens s’étendaient de nouveau hors de son corps. Il sentait bien le chakra de son cadet juste derrière lui, quelques bribes de chakra çà et là mais arriver à les identifier ? Un tout autre exercice qui lui demanda du calme et un effort conscient. Au bout d’un instant il sentit quelques  bribes autour de lui, juste devant lui ainsi que sur sa droite pour commencer et, si son esprit fut sur le point de les chasser de son esprit comme toutes les autres infimes traces qui ne menaient à rien, Kyoshiro fit le choix conscient de s’y attarder par pure curiosité.

« Je crois que…»

Ce n’était pas un simple résidu, cette trace de chakra était immobile et non-fluctuante, comme si elle était collée à même le sol…collée ? Ne sachant pas s’il s’agissait d’une simple coïncidence, espérant qu’il tenait le bon bout, Kyoshiro prit quelques minutes de plus pour répéter le même exercice tout autour de lui, prenant quelques instants pour éliminer chaque trace de chakra, une par une, jusqu’à ce que quatre autres signatures ressortent enfin du lot.

« Deux par là. Un devant moi, et…un autre  sur ma gauche un peu plus loin. Non…deux. »

Sa perception n’était pas encore optimale, il allait devoir l’affiner davantage mais à présent, avec un peu de temps et de patience, il savait faire la différence entre de simples résidus et les bribes de chakra inhérentes à la présence d’un sceau. Bien entendu repérer une illusion resterait sur le même principe mais, maintenant qu’il connaissait la marche à suivre, s’y habituer ne devrait plus être complexe.

« Vous ne cessez de m’étonner, senpaï. »

Vraiment ? Il n’était pas plus doué que les autres, simplement beaucoup plus têtu et persévérant que la moyenne.

« Bon, on va s’arrêter là, pour aujourd’hui. J’aurai sans doute besoin d’un peu de ton temps, dans les jours à venir. »

Le Tadake avait évidemment d’autres idées en tête, d’autres domaines à travailler mais pour l’heure il pouvait faire une pause. La liste des points à aborder était encore longue mais, pour aujourd’hui, il pensait avoir fait un travail passablement satisfaisant. Une fois son cadet parti, il allait sans doute poser lui-même des notes explosives sur le sol pour pouvoir s’entraîner encore un peu, et finir de peaufiner sa perception.

« Sans problème. »





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