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Always Look on the Bright Side of Life [Entraînement feat Haiko]

Masamune Sanada
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
Messages : 722
Date d'inscription : 11/01/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'Or
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Le soleil amorçait à peine sa chute vers l'océan qui entourait Uzushiokagure. Sanada sortait de l'antre de la Sorcière, encore assoupi malgré l'heure tardive.
Mifuyu avait, comme à l'accoutumée, poussé le jeune homme dans ses derniers retranchements, et c'est épuisé qu'il avait fini l'entraînement. N'ayant même pas la force de se traîner jusque dans son hamac, il avait échoué sur un des lits d'hôpital vides qui trônaient dans son repère, entre quelques “expériences” secrètes de l'Omura.

Les courbatures étaient encore vives dans ses muscles, chaque pas était un effort qu'il n'avait pas envie de faire. Fort heureusement, la propreté légendaire du clan médecin dépassait les murs de leurs enceintes. Contrastant avec le bazar près du port, les rues du quartier étaient étincelantes aussi bien de l'ordre qui s'en dégageait que des toits d'albâtre ornant les bâtiments. Aucun objet ne venait encombrer la chaussée au cas où un brancard d'urgence devait être transporté chez un spécialiste du clan, comme souvent, un calme divin régnait au royaume des scientifiques.
C'est donc le regard vers le ciel que le genin traîna son corps endolori vers le centre du village. Il tenta d'allumer son calumet en chemin, mais le vent marin soufflait des rafales dissuasives, et, de peur de perdre tout son amadou, il se ravisa. Après quelques insultes envers l'élément naturel qu'il détestait le plus au monde, si ce n'est sur un bateau, il sentit les relents délicieux d'un plat typique du clan médecin. Le riz Hishio. Personne ne maîtrisait la fermentation des aliments mieux que les rares échoppes du quartier, et maintenant qu'il avait sauté son petit-déjeuner, autant se faire plaisir.

Il s'arrêta donc devant un petit stand tenu par une dame tout de blanc vêtu. Malgré les dizaines de marmites bouillonnantes tels des chaudrons de potions magiques devant elle, son kimono ne souffrait d'aucune tâche. Parfois, Sanada trouvait le comportement des Omura étrange, le culte qu'ils vouaient à leur religion, la science, menait à des pratiques saugrenues pour lui. Alors que la cuisinière préparait les aliments, il observa avec attention ses gestes, aussi précis que rapides, coupant la viande à l'aide d'un fin scalpel.
Au bout de quelques minutes, il repartit avec ses deux bentos et le calumet fumant en direction de la tour du Kage, espérant y retrouver son amie Haruka, qui, sans doute débordée comme à son habitude, n'avait pas encore déjeuné.

Alors qu'il longeait un des nombreux cours d'eau de l'île à la frontière du domaine du clan, il aperçut une silhouette au loin. Au vu de sa corpulence, cela devait être un enfant. Sanada continua sa route, et, s'approchant, il ne put s'empêcher d'être de plus en plus interloqué par ce qu'il voyait. Après des mois auprès de la Sorcière, après avoir combattu aux côtés d'Hatsumomo, son équipière, après avoir tenté de protéger Naminé contre un colosse, il pensait connaître les us et coutumes du clan. Pourtant, jamais il n'avait vu un enfant Omura habillé de vert, encore moins affublé d'un couvre-chef aussi pétant que la tenue. Sous le bonnet, une touffe de cheveux bruns aux reflets roux entourait presque un visage qui avait la rondeur de l'enfance.

- Hey ! Dit Sanada.

Le gamin se tourna vers lui, laissant apparaître deux billes vertes qui fixèrent Sanada.
Vraisemblablement, l'enfant était en train de dessiner. Assis entre deux peluches, il tenait un crayon dans une main et un papier dans l'autre.

- Tu dessines le cours d'eau ? Je ne voulais pas te déranger, mais je n'avais jamais vu un ninja médecin aussi….. Coloré.

Mais avant même qu'il ait pu laisser le garçon répondre, une bourrasque balaya les environs. Occupé par l'intrus qui venait de l'aborder, l'enfant laissa échapper la feuille gardienne de son œuvre.

Celle-ci fut emportée par le vent, puis, lorsqu'il se calma, elle entama sa chute, dans une valse lente de gauche à droite.Sanada n'eut pas le temps du remords. Regardant la feuille flotter au-dessus du cours d'eau, il exécuta rapidement des mudras avant de se précipiter vers le dessin.

Grâce à la maîtrise du Suimen Hoko No Gyo, il continua sa course sur l'eau sans obstacle et parvint à rattraper la feuille alors qu'elle était à quelques centimètres de la surface.
Sanada marcha jusqu'à l'artiste sans regarder le dessin, et, arrivé devant lui, il tendit la feuille avec un sourire.

- Je suis désolé ! Et dire que ton travail à failli finir diluer dans l'eau. Ça me rappelle des moines Osmétistes qui tracent des figures de sable pendant des heures avant de l'effacer d'un revers de la main. Ah merde, je me perds encore ! Bon pour me faire pardonner, j'ai à manger si tu veux. Dit-il en tendant les deux petites boites de bambou qui fumaient encore par les interstices.


Technique utilisée:
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❝Sanada x Haiko

    ♡ Always Look on the Bright Side of Life


Bien que Genin depuis quelques temps déjà et membre de l’éminent clan Omura, Haiko était un jeune garçon solitaire et bien souvent esseulé. Peu nombreux étaient les enfants de son âge (voire plus ou moins jeunes, d’ailleurs) à vraiment l’apprécier ou le porter dans son coeur. Pire encore, les autres personnes composant son clan ne voyaient en lui que le reflet de ses parents purgés par la Sorcière. Pour eux, le rouquin puait littéralement l’échec, la défaite et la mort. Il n’y avait rien de bon à en tirer et jamais il ne pourrait faire de grandes choses ou encore développer la science comme le souhaitaient les grands et puissants.
Aussi passait-il le plus clair de ses journées reclus. De temps en temps, il allait s’entraîner (surtout avec l’examen qui approchait !) mais, là encore, il se retrouvait seul. Beaucoup le moquaient, tandis que d’autres avaient peur de lui et de ses singularités. Le Conseil était lui-même inquiet et concerné par les revirements du bambin, sans pour autant chercher à le comprendre ou à l’aider. Bah, ils n’étaient pas à blâmer ; ils n’avaient, hélas, aucun remède et ne savaient guère traiter les pathologies psychologiques… surtout lorsque ces dernières n’étaient, finalement, que le fruit d’un mécanisme de défense qui survint du fait d’une situation beaucoup trop stressante, atteignant le point de rupture et de non retour de cet enfant fragile.

Ce jour-là, il avait fait beau dès son réveil. Prenant part à ses activités habituelles de manière systématique, un peu à la manière d’un rituel, l’angelot avait tout bonnement décidé de s’octroyer une bonne journée de repos. Il n’était certainement pas question d’aller se faire harceler par les autres gosses au terrain d’entraînement ou se retrouver coincé (et perdu) au port d’Uzu, seul et sans défense (selon lui). Là, il voulait simplement se détendre et aspirer à ses loisirs et autres plaisirs.
Une fois prêt et certain que l’on ne viendrait pas le déranger, le bonhomme réajusta son bonnet vert, s’assura que sa blouse (de jardinage…) ne soit guère froissée et s’empara de son sac à dos aussi vert que le reste de son attirail. L’Omura gambada quelques instants à l’intérieur de la (très grande) cours du domaine clanique et se posa, tranquillement, près d’une rivière qui coulait paisiblement. Se satisfaisant des chants des oiseaux à proximité, le bambin prit son sac à dos face à lui et chercha ses feutres ainsi que son carnet de dessins. Une bonne journée qui s’annonçait !

Autant dire que le petit lutin vert d’Uzushio dénotait grandement dans cet univers immaculé et aseptique. Autour de lui, tout était blanc, tout était carré. Le domaine n’était rien d’autre que le reflet de ceux qui l’habitaient de toute façon : rigueur, fiabilité, méticulosité, sobriété. Tout son contraire, donc. Mais cela ne le dérangeait pas, contrairement aux autres membres. Bah, on lui reprochait sans arrêt sa tenue absolument pas professionnelle mais… Il n’y pouvait pas grand-chose, dans l’absolu. Ces vêtements étaient le seul cadeau et souvenir qu’il pouvait avoir de ses parents, quand bien même, pour lui, ils n’étaient pas morts mais assignés à une mission de très (trop…) longue durée. Aussi se targuait-il sans cesse de les avoir et pour rien au monde n’accepterait-il de les changer ou de les troquer contre quelque chose de plus solennel, presque religieux.
Assis au bord de l’eau, il écoutait l’étendue rouler face à lui et les quelques piaillements alentours. Rapidement, quelques enfants vinrent s’amuser et se chahuter près de lui, mais ce n’était rien qui pût rompre sa déconcentration. Une fois plongé dans sa passion, rien ne pouvait l’arrêter. Le Sekai pouvait bien exploser sous lui qu’il resterait impassible et déterminé à terminer son chef d’oeuvre !

Le zénith finit par entamer sa descente, laissant peu à peu le crépuscule prendre l’ascendant sur un monde qui, bientôt, serait (normalement) endormi. Mais il y avait encore suffisamment de luminosité pour permettre à Haiko de s’adonner encore un peu plus à ses élans artistiques. Ainsi, le Genin avait dessiné toute la sainte journée. Que le temps pouvait passer vite ! Dire que, bientôt, il allait devoir rentrer à la maison, embrassant encore une fois la sempiternelle solitude que représentait son appartement (enfin, celui de ses parents) ridiculement vide.
Mais si Haiko avait passé la journée seul, il ne pensait certainement pas rencontrer quelqu’un alors que le soir se faisait ressentir ! Une voix le sortit de son élan et, un peu grognon d’être interpellé de la sorte, il se tourna vers lui. Remarquant une figure assez élancée (qu’il avait probablement rencontrée à l’académie, même s’il ne s’en souvenait plus), il sourit jusqu’aux oreilles et lâcha sa feuille à même le sol ainsi que ses feutres. De la main, il salua l’étranger en lui faisant faire des vagues, ses émeraudes pétillant de curiosité, de malice, mais surtout de joie. Ses peluches parents disposées à côté de lui, le rouquin eut l’envie de les mettre comme il le faisait d’habitude mais il n’en eut pas l’occasion. En effet, l’adolescent Uzujin semblait être interloqué (ou au moins surpris) par l’activité du joufflu, si bien qu’il lui demanda l’objet de son dessin. En guise de réponse, le féru dessinateur hocha la tête avec énergie et s’empara de sa feuille pour la poser entre lui et cette nouvelle personne, rajoutant quelques détails qu’il jugeait nécessaire à la bonne compréhension de son art.

L’enfant à la tenue singulière voulut répondre, mais il en fut tout simplement incapable. Pris de cours par les éléments, il ne put qu’être victime de ces derniers et subir de plein fouet le revers de la médaille. En effet, le vent se leva d’un coup et, tout aussi subitement, fit s’envoler le dessin sur lequel il avait passé toute la journée. Tout aussi rapidement, ses yeux s’embrumèrent à mesure que les larmes lui montèrent. Et là, ce fut le déluge. Ces mêmes larmes roulèrent rapidement sur ses joues alors qu’il regardait son dur labeur s’envoler, impuissant face à la Nature irrésistible. Mais ce n’était pas tout. S’il avait seulement commencé à sangloter de peur que cette feuille soit perdue à jamais dans les hauteurs d’un arbre à proximité (et pourtant, il aurait pu simplement aller la chercher en grimpant dessus ; il avait simplement peur que les branchent ne l’eurent déchirée), son état émotionnel empira alors que le zéphyr s’était calmé, forçant la feuille à entamer sa descente aux Enfers… sur le cours d’eau qu’elle représentait. Comble de l’ironie, s’il en était.
Néanmoins, Haiko n’était pas seul pour affronter la Déesse Vengeresse. Bien trop occupé à pleurer, il n’avait rien tenté pour la sauver… Contrairement à l’androgyne qui l’avait interpellé. Prestement et de mouvements prompts, il forma quelque arcaniques mudra et sembla concentrer son chakra… ce qui lui permit, sous les pupilles explosives et ébahies de l’enfant au bonnet, de simplement marcher sur l’eau. Le Genin tout de vert vêtu papillonna à plusieurs reprises, désabusé. Il pensait rêver. Il n’avait jamais entendu parler d’une telle technique et là, la réalité lui revint puissamment dans la face. Il n’était rien et ne serait jamais un puissant ninja, il en avait maintenant la preuve. Il ne serait jamais capable de contrôler les événements ou de leur marcher dessus, contrairement à son nouveau héro (bah, il méritait au moins ça après avoir sauvé son travail des eaux torrentielles – oui, rien que ça – de ce bassin).

« Wah… Co… Comment t’as fait ? Demanda l’Omura, visiblement encore sous le choc. Puis, il lui tendit la feuille. Des larmes, il n’en avait plus. Un sourire s’était, a contrario, greffé à son visage. Un sourire empli de reconnaissance et de joie. Trop fort, merci ! S’exclama le lutin, sautillant sur place avant de sauter sur l’inconnu pour l’enserrer dans ses bras. Puis, timidement, il accepta ce qu’il venait de lui offrir, admirant l’homme comme s’il était une véritable divinité venue spécialement pour le sauver de tous les maux de la vie. M… Merci beaucoup… Souffla-t-il. Mais c’est quoi des moines oz… os… os-à-moelle-truc ? »

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Masamune Sanada
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Sanada fut instantanément touché par spontanéité de l'enfant. Ses yeux brillants d'admiration caressaient son ego pour son plus grand plaisir, bien qu'il sache, au fond, qu'il n'y avait rien d'admirable dans sa technique martiale.

À la question de jeune Omura, il ne put s'empêcher d'éclater de rire, recrachant avec force le riz qu'il était en train de mâcher.

- C'est vrai, tu as raison, je pense toujours que la connaissance de Cinq et des £egoks est universel, ce qui est très présomptueux. Sur une île au sud de ce village, il existe un monastère sacré, le Temple du Bois Bleu. Un monastère, c'est un endroit où les gens cherchent des réponses. Le laboratoire des Omura est un temple en quelques sortes, je ne sais pas si tu me suis. Baragouina-t-il entre deux bouchées. Dans ce temple, on vénère les cinq dieux de la création et leurs £égoks, l'autre versant du divin, l'autre côté de la pièce. Dit-il en jetant un sou vers l'enfant pour illustrer son propos. Et une fois, j'ai observé un de ces chercheurs de vérité, un de ces moines, dessiner une figure magnifique avec du sable coloré de centaines de teintes différentes. Puis, lorsque son chef-d'oeuvre fut terminé, d'un geste, il balaya le sable, transformant la figure géométrique en un amas de chaos. S'exclama-t-il en agitant son bras de manière théâtrale. Il m'a expliqué plus tard que pour lui, cela représentait le monde et sa nature éphémère. La création de l'homme est aussi belle que fragile, et ce, pas simplement dans l'art. Elle n'en reste pas moins une goutte d'eau dans l'océan, une poussière dans les étoiles. Si nous avions laissé ton dessin se diluer dans l'eau, cela aurait été un peu la même chose, mais pour que cela ait un sens, il aurait fallu que tu termines avant ! Dit le soldat des Cinq en rallumant son calumet maintenant qu'il était repu.

Sanada n'avait jamais été clair lorsqu'il s'agissait de transcrire sa pensée en mot.
Il ignorait si l'enfant avait compris tout ce qu'il disait, si même celui-ci était intéressé par ce genre de choses, mais il ne voulait pas le traiter comme un bambin incapable de saisir la complexité des choses.
Il se rappelait trop bien de la condescendance des adultes de son île lorsqu'il était enfant. Curieux de nature, l'androgyne se plaisait à poser toutes sortes de questions à son entourage qui n'avait jamais eu qu'une réponse à ses interrogations : “ Tu es trop jeune pour comprendre”.
Toujours assis, Sanada enleva sa capuche et savoura la plante qui brillait dans un chatoiement rouge vif avant de reprendre son monologue.

- Quant à la technique, elle est certes impressionnante, mais pas si difficile que cela. Il suffit de concentrer son chakra dans ses membres inférieurs et de le malaxer doucement, de sorte à épouser les remous constants de l'eau. Le jeune homme prit un long morceau de bois qu'il disposa devant lui. Si tu forces trop sur la concentration de chakra, alors il ne pourra pas épouser les formes mouvantes de l'eau. Sautant de l'autre côté du bâton, il continua. Si tu ne le malaxes pas assez, alors, tu coules. Il prit alors équilibre sur la branche morte avant de conclure. Il faut donc rester au milieu. La modération est le secret de la technique. Mais je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça ! Lève-toi mon ami, rien ne vaut plus que la pratique. “Le réel, c'est quand on se cogne” comme dirait ma mère !

À ces mots, il s'approcha du rivage et sauta sur un des rochers au milieu du cours d'eau. Le minéral, assaillit de toutes parts par les flots lorsque la rivière était en crue, était lisse et confortable. Sanada s'assit donc en tailleur sur celui-ci avant de regarder le lutin vert des îles.

- Voilà les mudras à effectuer. Joignant le geste à la parole, il fit une démonstration des signes incantatoires. Je reste ici pour te conseiller. Au fait, je m'appelle Masamune Sanada, genin de l'académie et blablateur à mes heures perdues. Lui dit-il en lui tendant une main amicale comme pour l'inviter à le rejoindre.


Technique à enseigner:
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❝Sanada x Haiko

    ♡ Always Look on the Bright Side of Life


Si Haiko était un petit enfant espiègle, et très curieux, aux yeux pétillants d’intelligence et de malice, il n’en restait pas moins un jeunot qui ne connaissait, pour ainsi dire, rien à la vie et qui avait, malheureusement – et contre son gré –, été victime d’un retard psychologique et de maturité considérable. Plus encore, malgré ses douze années révolues, il ne réalisait pas forcément qu’il était bien moins prêt et mature (justement) que la moyenne de son âge. A cet effet, beaucoup le prenaient pour bien plus jeune que ce qu’il était réellement. Comme Sanada. Mais, contrairement aux personnes plus âgées que le rouquin avait l’habitude de côtoyer, il ne le prit pas de haut et ne se montra nullement condescendant. Plus encore : il accepta d’étayer sa pensée et de lui expliquer, de lui apprendre ce qu’il connaissait des tribus religieuses par delà l’océan.
Ainsi, le jeune Omura parvint à en apprendre plus sur le monde extérieur. Bah, étant donné son rang, il n’avait encore pu se rendre par-delà les barrières de sa Nation. De fait, il ne connaissait absolument rien, si ce n’était ce qu’il avait pu apprendre à l’académie (et ce dont il se souvenait ; l’un des principaux désavantages à partager son âme et conscience avec une autre entité). Autant dire qu’il n’avait en sa possession que quelques bribes d’informations et de vérité (si tant était donné qu’elle fût véritable et générale).

Aussi restait-il, là, bien assis face à l’Uzujin. Ses yeux globuleux s’étaient écarquillés et pétillaient de plus belle à mesure qu’il buvait les paroles prodiguées. Sa gestuelle était tout aussi captivée qu’il l’était lui-même. Il n’arrêtait pas de hocher la tête et d’opiner du chef à chaque nouveau mot compliqué ou à chaque nouvelle phrase, ponctuant le tout de quelques « oh » émerveillés et emplis de bonheur. Haiko était heureux qu’on lui enseignât enfin quelque chose qu’il n’aurait probablement jamais l’occasion d’expérimenter ou de voir de ses propres yeux ! Et ce, même s’il ne comprenait pas forcément tout. Non content d’avoir un dialecte élaboré et peu amène pour un enfant de son âge, l’androgyne bombardait également le rouquin avec tout ce qu’il savait. Autant dire que ce n’était pas très facile pour lui de tout assimiler, surtout d’un seul coup !
Seulement, sur la fin, l’Omura fronça les sourcils. Il ne s’agissait pas là d’incompréhension intellectuelle, mais plutôt morale. Il n’arrivait pas vraiment à concevoir que l’on pût dessiner quelque chose d’aussi alambiqué et abstrait pour, au final, simplement l’effacer et ne laisser là que le fruit d’un chaos distordu. Il pouvait tout à fait comprendre les volontés de l’Osmétien (surtout telles que contées par son nouvel ami), mais il n’arrivait pas à concevoir que cela lui eût traversé l’esprit. Si Haiko dessinait, c’était pour les garder (sauf si vraiment cela ne lui convenait pas du tout ; auquel cas il arrachait sa feuille, s’énervait contre lui-même et s’auto-flagellait), pas les effacer ! Cela équivaudrait à avoir perdu son temps, selon lui. Même si peu de gens étaient au courant de son attrait pour cette forme d’art et si encore moins de personnes avaient eu l’occasion de voir ses « chefs-d’œuvre », il faisait un trait d’honneur à tous les garder. Et ce, sans aucune exception. Pour lui, se débarrasser de ceci équivaudrait à tout simplement se débarrasser d’une part de lui-même, de son âme. Autrement dit, c’était inconcevable !
Alors il se redressa sur ses faibles guibolles et leva son index entre lui et l’homme au calumet avant de mettre ses mains sur ses hanches.

« Mais… J’suis pas très d’accord avec ça, moi ! Ses sourcils se froncèrent derechef. Moi, si j’dessine, c’est pour les garder mes dessins ! Pas les diluer dans l’eau… C’est comme si j’avais fait tout ça pour rien ! C’est stupide… Bougonna-t-il. Pis… Comment j’fais après pour savoir si j’me suis amélioré, moi, si je les jette ? Bah j’peux pas, j’ai pas de point de comparaison ! Renchérit-il, un soupçon d’assurance dans la voix. Puis, apercevant que l’encapuchonné avait sorti son calumet, Haiko se dressa sur la pointe des pieds, un sourire malicieux aux lèvres. Ça sent bon ton truc… Tu crois que j’peux goûter et essayer moi aussi ? S’te plaîîîîît ! »

Peu après, l’Uzujin retira sa capuche et se mit à parler de son précédent pour exploit (point de vue partial du rouquin). Il conforta le cadet dans l’idée que cette technique relevait d’un haut niveau et qu’il n’y parviendrait jamais, jusqu’à ce qu’il lui indiquât l’essence même de son fonctionnement. D’un coup d’un seul, toutes les zones d’ombres autour du Suimen s’évaporèrent du cerveau en ébullition du petit être curieux qui, à nouveau, hochait la tête à mesure que son professeur du jour s’expliquait.
Il pencha sa tête sur le côté droit, son bonnet manquant de tomber, alors qu’il continuait de recevoir cet enseignement fort bienvenu. Admirant, contemplant les schémas physiques et corporels de l’homme, le jeune médecin tentait d’appréhender la technique à sa manière. Une espèce de brouhaha, de capharnaüm mental en résulta : il ne voyait pas vraiment comment il pouvait jauger de la quantité de chakra à insuffler dans ses petits pieds. Mais l’homme des tourbillons avait raison : ce n’était qu’en pratiquant qu’il y parviendrait !!
Galvanisé par ce nouvel objectif, l’orphelin du progressisme sourit jusqu’aux oreilles et suivit Sanada jusqu’à l’étendue d’eau qu’il dessinait auparavant. Heureusement pour lui, la fosse n’était que peu profonde. Aussi, s‘il échouait, alors il ne se ridiculiserait pas parce qu’il ne savait pas nager… Face au bord, il ne quitta pas du regard son enseignant qui venait de sauter pour rejoindre la roche trônant au milieu de l’arène aqueuse et se concentra au possible pour mémoriser les signes incantatoires. Une fois qu’il pensa y être parvenu, il se mit à les exécuter. D’abord lentement, il réitéra l’opération jusqu’à être sûr de ses dextres, demanda de temps à autres l’aval et n’hésita pas à se faire conseiller pour les effectuer.

« Il est temps de s’y mettre… Souffla-t-il, gonflant les joues, comme si cela allait lui donner le courage nécessaire pour y parvenir. Puis, doucement, il ferma ses émeraudes brillantes et effectua les mudras en dirigeant le chakra vers la plante de ses pieds. Craintif, il commença à mettre sur la surface de l’eau, puis le deuxième. Le tout était bien loin d’être stable, aussi se mit-il bien vite à paniquer. Son petit coeur s’affola, ses yeux se rouvrirent brusquement et… il chu les fesses les premières dans l’eau. Rougissant de honte, il se releva, attrapa son bonnet vers (qui était aussi tombé), l’essora et le remit sur sa tignasse éclaboussée. Y avait pas assez de chakra, tu crois ? Demanda-t-il, peiné et honteux. »

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Sanada éloigna son calumet des mains tendues du jeune uzujin avec un éclat de rire.

- On verra dans quelques années.

L'herbe sacrée n'est pas à mettre dans toutes les mains. L'Omura semblait avide de nouvelles expériences et Sanada avait l'impression qu'il aurait pu aimer le cocktail calciné, raison de plus pour ne pas lui faire essayer.

Il écouta avec intérêt les objections de petit homme concernant la vacuité d'un art balayé par son auteur puis sa vision du dessin et de l'apprentissage. Derrière un vocabulaire enfantin, l'enfant était doté d'un esprit critique acéré. Sanada aimait les gens qui nageaient à contre-courant, ceux qui suivaient leurs intuitions les plus profondes. C'est pour cela que la compagnie des orphelins du village lui était si agréable. Les jeunes avaient l'insouciance et la légèreté que n'avait plus les adultes. Le poids des conventions, des mœurs, des traditions, ne pesait pas encore très lourd sur leurs frêles épaules. Leur esprit n'avait pas les barrières qui se dressaient irrémédiablement avec le temps. L'Omura n'avait pas eu peur de remettre en cause une tradition centenaire, et pour la première fois, il permettait au soldat des Cinq d'entrevoir l'antre pan de la croyance et de ses pratiques idolâtres, la vacuité.

L'insouciance guida aussi ses premiers pas dans la compréhension de la technique, l'Omura ferma les yeux, effectuant les signes invocatoires avec application. Puis, sans trop hésiter, mais d'un air peu rassuré tout de même, il posa le pied sur la surface mouvante du cours d'eau. Le deuxième suivit peu de temps après.
Pendant une seconde, le genin resta en équilibre sur la surface de l'eau qui filait pourtant inexorablement vers la mer.
Sanada se leva.
Jamais il n'avait vu un ninja maîtriser la technique aussi vite, qui plus est sur un terrain aussi “accidenté”. Pouvoir tenir en équilibre au large sur un océan calme était une chose, courir sur des rapides, aussi petits soient-ils, en était une autre.

Pourtant, paniqué par sa propre prouesse, le petit lutin sembla danser sur ses petites gambettes avant de tomber en arrière. Avec une détermination qu'il appréciait grandement, il se releva et ramassa son bonnet vert qui avait attiré l'attention de Sanada au loin. Le petit enfonça son bonnet trempé sur la tête, laissant l'eau ruisseler sur son front, figeant quelques mèches rousses qui lui donnait un certain style.

- Y avait pas assez de chakra, tu crois ?

- Il y en avait bien assez, la preuve, tu as réussi à tenir plus d'une seconde, ce qui est franchement impressionnant ! Il faut juste que tu apprennes à malaxer ce chakra pour le rendre plus “souple”. Tu verras, c'est comme l'esquive, au début, tu galères et tu dois y penser sans cesse, puis cela devient naturelle. Dans quelques semaines, tu pourras gambader en sautant par-dessus les vagues et tu n'y penseras même plus.

Sanada recomposa les mudras devant le jeune Omura puis marcha sur les flots. Le chakra bleuté effleurait la surface, il comblait chaque creux, calmait chaque petit remou sous les pieds du jeune homme.

Tu vois ? Dit-il en se baissant pour pointer du doigt l'aura bleu qui le maintenait à la surface. Il faut être doux avec l'eau, elle peut épouser n'importe quelle forme, elle se fond dans les cieux comme dans un trou de souris, fais en sorte que ton chakra soit comme elle, malléable et mouvant.

Si le jeune garçon était un membre du clan médecin, il allait tôt ou tard croiser le chemin de la sorcière, il fallait donc qu'il profite d'un entraînement un peu moins douloureux que ce qui l'attendait. Sanada était encore étranger aux secrets de la famille médecin, pourtant, il savait qu'ils étaient loin de l'image que Leïko avait voulu montrer aux yeux du monde.
Ils étaient des dons du ciel pour les êtres malades certes, mais ils pouvaient aussi devenir le pire cauchemar d'un homme. Plus que la mort, ils étaient capables de tuer l'humain dans un corps tout en épargnant son âme et son corps, qui devait dès lors cohabiter avec une bête. L'homme-loup, la femme crapaud, il avait affronté les expériences ratées de la Sorcière, et cela lui avait ouvert les yeux sur la puissance de ce clan. Il allait devenir celui qui ne laisse pas l'homme mourir en lui, malgré l'omniprésence de la bête.

Regardant le jeune homme pratiquer, il pensait à la dernière conversation qu'il avait eu avec la Sorcière. Elle avait pour ambition de renverser les leaders de sa famille, et Sanada, qui ne rêvait plus que de comprendre et fusionner avec la Nature avait promis de l'aider. Elle avait la clé de l'hybridation parfaite, de sa future puissance. S'il ne craignait pas la guerre qui se profilait, encore inconscient de la violence qu'elle allait impliquer, il avait peur des dommages collatéraux. Son nouvel ami, qui s'entraînait toujours, n'avait peut-être pas conscience que la direction de son futur apprentissage allait se jouer dans les prochains mois.

Sanada observait ainsi Haiko, perdu dans ses pensées. Bien plus ignorant qu'il ne voulait bien le croire, il pensait avec une naïveté arrogante que la Sorcière lui avait tout dit. Pourtant, il faisait alors face au fils de Fusuke, génie dont le travail était à la base de sa transformation future. Il se croyait au-dessus de la mêlée, acteur secondaire d'une guerre intestinal qui allait toucher les autres. Rien ne l'avait pourtant préparé alors à ce qui l'attendait.

- Parfait ! N'oublie pas, laisse ton corps faire, tu n'as pas besoin de penser à ton équilibre tout le temps quand tu marches non ? Ben, c'est à peu près la même chose. Regarde droit devant toi et vient me rejoindre, tu verras qu'un dessin dépeignant cette vue sera un véritable chef-d’œuvre !
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Acte II -  Infestation