Ambitions dissimulées

J’étais en train de discuter au sujet de l’organisation du mariage quand Ichigo vient me souffler un rendez-vous pour le lendemain au creux de l’oreille. Je hochai la tête sans rien dire de plus avant de me pencher sur les tissus de Kimono qu’on me montrait avec beaucoup d’emphase. Je me retenais de soupirer… Je détestais cela, j’étais une ninja ! Pas une princesse ! Mais soit, il fallait se plier aux ordres de la branche principale. J’étais presque sûre que si le mariage aurait put être célébré le jour-même… Ils l’auraient fait, même si moi je n’aurais pas été d’accord. Le rendez-vous été fixé pour demain dans la journée. Sur un horaire tranquille, pas de question ou quoi. Il était malin Shuuhei.

J’arrivais en avance sur le lieu de rendez-vous et cela me laissa le temps de vérifier que nous étions seuls. J’étais toujours un peu nerveuse quand on parlait de ça… Surtout qu’en plus je perdais du temps sur son entraînement pour l’examen… Il fallait vraiment que je me gère un emploi du temps… Avec prise de rendez-vous pour discuter. Quoi que… c’était déjà ce que je faisais. Encore plus ? Ichigo devrait devenir mon secrétaire. Je me retournais juste à temps pour attraper Shuuhei qui se jeta sur moi pour me faire un câlin. Je restai paralysée une seconde n’ayant pas du tout l’habitude des câlins aussi brusques. Sauf de la part de Nori. Je finis par l’enlacer maladroitement. Je restai surprise de ce qu’il me souffla à l’oreille. Je retiens un petit soupir et caressai ses cheveux blonds. Il avait moins d’un an de moins que moi…Un père de la Soke, une mère extérieure au clan, direction la bunke. Je tapotai son dos avec un petit sourire. Visiblement il se rendit compte que ma décision était prise.

« Shuuhei-kun, ne t’inquiète pas pour moi, ça va aller. On va réussir avec Naoshige-san. »

Il avait promis de faire en sorte de me débarrasser du sceau… Il réussirait, j’avais confiance en lui… J’avais promis aux membres de la branche secondaire. Lui ou un autre… Je devais trouver un moyen. Je restai surprise que Shuuhei me serrasse encore plus fort contre lui avant de hocher la tête. Oui, je le savais… La « rébellion ». Il fallait être discret… Sinon nos têtes finiraient explosé pour protéger le clan. Les nôtres ou celles de nos familles. Je me mis à bercer le blondinet pour le calmer alors qu’il commençait à pleurer. Je l’observai avec attention.

« Ce n’est pas ton père qui fait que tu es de la Soke. Tu es de la Bunke Shuuhei-kun. Tu es marqué du même sceau que nous, ton éducation est la nôtre. Je te fais confiance, les autres non… Mais il faut être unis pour réussir. Je ne te promets pas que tout se passera bien Shuuhei-kun, je ne peux pas, mais je ferais tout pour. Je t’écoute, raconte-moi tout ce que tu as à me dire. »

S’il pouvait me lâcher… Enfin, il avait l’air d’un enfant ayant besoin d’amour et d’affection.